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  • Dans notre Éphéméride de ce jour : trois ”temps forts” pour l'Action française...

    1.
     
    1899 : Parution du premier numéro du Bulletin de l'Action française
     
     
    Début de l'Âge d'or du maurrassisme...
     
    Fondé par Henri Vaugeois et Maurice Pujo, tous deux à l'époque hommes du centre-gauche (le grand-père de Vaugeois était Conventionnel régicide !), le Bulletin sera rapidement transformé en Revue de l'Action française (dite Revue grise, à cause de la couleur de sa couverture), à parution bi-mensuelle. Devenue Revue bleue, avec un format un peu plus grand, celle-ci deviendra en 1908 le quotidien royaliste L'Action française, sous l'impulsion de Charles Maurras, qui en devient directeur (le jour du printemps, le samedi 21 mars : voir l'Éphéméride du 21 mars).
             
    Dans son étude L'Âge d'or du Maurrassisme, Jacques Paugham situe précisément cet Âge d'or dans les neuf années qui séparent ces deux créations : elles furent celles "d'une création doctrinale authentique, où l'on vit présenter les théories "les plus dynamiques, les plus anticonformistes et de nature souvent très modernes", où le haut niveau intellectuel de la Revue ne s'est jamais démenti. Si bien que c'est une exégèse aussi complète que possible des textes parus dans cette revue qui peut le mieux permettre une analyse valable du maurrassisme, "c'est là, dans le dédale des réactions spontanées, que l'on découvre l'essentiel du legs de Maurras et de ceux qui étaient alors ses jeunes compagnons, les Moreau, les Rivain, les Dimier ou les Valois"..." (Préface, Jean-Jacques Chevallier, de l'Institut) 
     

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    2.

    1920 : Loi instituant le Fête nationale de Jeanne d'Arc

     

    Depuis plusieurs années, l'Action française et les Camelots du roi, avec d'autres, exerçaient une fort pression pour l'adoption de cette mesure : les Camelots du roi récoltèrent "10.000 jours de prison" cumulés....

    C'est finalement la Chambre Bleue horizon, au sortir de l'effroyable Guerre de 14, qui vota la loi, ainsi rédigée :

    "Le Sénat et la Chambre des députés ont adopté, le président de la République promulgue la loi dont la teneur suit :

    - Art. 1er - La République française célèbre annuellement la fête de Jeanne d'Arc fête du patriotisme.

    - Art. 2 - Cette fête a lieu le deuxième dimanche de mai, jour anniversaire  de la délivrance d'Orléans.

     - Art. 3 - Il sera élevé en l'honneur de Jeanne d'Arc sur la place de Rouen, où elle a été  brûlée vive, un monument avec cette inscription : "A Jeanne d'Arc, le peuple français reconnaissant".

    La présent loi, délibérée et adoptée par le Sénat et la Chambre des députés, sera exécutée comme loi de l'Etat.

    Fait à Rambouillet, le 19 juillet 1920, par le président de la République Paul Deschanel, le ministre de l'Intérieur, T. Steeg, le garde des Sceaux, ministre de la Justice, président du Conseil par intérim, G. Lhopiteau." 

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    http://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/documents/2011_documents/2010.05.09_Jeann_d__Arc_Loi.pdf

      

    La Geste héroïque de Jeanne est un moment fondamental de notre Histoire nationale : ses moments essentiels en sont relatés dans ces Éphémérides aux 25 février (rencontre de Jeanne et du Dauphin, à Chinon), 8 mai (libération d'Orléans), 18 juin (victoire de Patay), 17 juillet (sacre de Reims), 23 mai et 21 novembre (capture, et livraison aux Anglais), 30 mai (martyre), 16 mai (canonisation), 10 juillet (instauration de la Fête nationale).

     

    Dans notre Album Maîtres et témoins (III) : Léon Daudet voir les deux photos "10 mai 1920 : Barrès et le Cortège de Jeanne d'Arc" et "La Fête de Jeanne d'Arc".

     

     

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    3.

    1939 : Pie XII lève les sanctions contre L'Action française

     

    Dans notre Catégorie "Grandes "Une" de L'Action française", voir la première de la série : Grandes "Une" de L'Action française : Pie XII lève les sanctions pontificales...

     

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    "L’interdiction de lire le journal " L’Action française " est levée, à partir du jour de la promulgation de ce décret." :

    http://www.clerus.org/clerus/dati/2001-01/22-6/AF.html

     

    Le 29 décembre 1926, certains ouvrages de Charles Maurras ainsi que le journal L'Action française avaient été mis à l'index par Pie XI. Sanction aggravée quelques mois plus tard : le 8 mars 1927 les adhérents du mouvements furent interdits de sacrements...

    Il n'est pas exagéré de penser que la mise à l'index de 1926 fut l'un des plus rudes coups portés au mouvement royaliste, et l'un de ceux qui contraria le plus ses espoirs de réussite.

    Certes, celui-ci devait essentiellement lutter contre la résistance acharnée du Système, s'opposant de toutes ses forces à la contestation radicale de l'AF (La république gouverne mal, mais se défend bien...); cette contestation radicale se heurtait, par ailleurs, à la vigueur très forte, à l'époque, des sentiments révolutionnaires. Épuisée, depuis, la foi dans les idéaux de 89 et dans la Nouvelle religion républicaine était en pleine force à l'époque. Comme le sera, dès 1920, la foi dans le "communisme" puis l'adhésion/soumission à l'URSS...

    Il y eut aussi la Guerre de 14 : tout le monde savait, Maurras le premier, qu'il fallait "faire le Roi" avant la Guerre que l'on voyait venir car, après, ce serait beaucoup plus difficile : les événements se chargèrent de le montrer (la moitié des Camelots partis à la guerre ne revinrent pas, et c'étaient, forcément, les plus jeunes)...

    En dépit de ces trois facteurs contraires, la contestation radicale du Système se développait malgré tout. Il est clair que les sanctions romaines, sans la détruire, lui causèrent un tort considérable, et un affaiblissement certain, que leur levée par Pie XII - dont ce fut l'un des tous premiers actes... - ne suffit pas à compenser...

    L'Action française, après avoir tenté de "faire le Roi" avant que n'éclate la guerre de 14  - et, justement, pour que cette guerre n'éclate pas... - L'Action française, donc, alertait sans relâche sur la montée du nazisme, et tentait de fédérer toutes les forces, à l'intérieur comme à l'extérieur du pays, qui pouvaient s'opposer à lui. Dans cette croisade pour la paix, les sanctions vaticanes de Pie XI apparaissent clairement pour ce qu'elles furent : un coup de couteau dans le dos  du pays, une trahison des intérêts supérieurs de la France, de l'Europe et du monde, de la Paix...

    De ce point de vue, l'acte de justice de Pie XII - qui est évidemment une bonne décision - arrive trop tard...

     

            (Éléments d'information sur le sujet, tirés de Maurras.net :

    La mort de Pie XI.pdf )

     

     Et, dans notre Album Maîtres et témoins (III) : Léon Daudet voir les deux photos "A la Chambre : sur Gambetta et Benoit XV (II)" et "Pie XII lève les sanctions contre l'A.F.".

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    Quatre de nos Éphémérides traitent des rapports entre l'Église et la République idéologique française, en général, et des rapports entre l'Eglise

  • Éphéméride du 4 avril

    Les Thermes de Caracalla, à Rome

     

     

    188 : Naissance de Caracalla      

     

    Empereur romain, qui régna de 211 à 217, il est l'auteur de l'Édit de Caracalla, qui étendit la citoyenneté romaine à tous les habitants libres de l'Empire, en 212.

    Il était le fils de l’empereur – d’origine libyenne - Septime Sévère  et de sa femme, la très belle Julia Domna; il naquit à Lugdunum, son père étant alors gouverneur des Gaules.

    Son sobriquet de Caracalla vient d'un type de vêtement gaulois à capuchon et manches longues qu'il avait coutume de porter dès l'âge de douze ans.

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    Une curiosité à ne pas manquer, à Lyon : la Fresque des Lyonnais, située rue de la Martinière, qui présente 30 Lyonnais célèbres, aux fenêtres d'un immeuble en trompe-l’œil. On y voit Édouard Herriot, les frères Lumière, Antoine de Saint-Exupéry, l’Abbé Pierre, Bernard Pivot et, sur la façade faisant l'angle avec le Quai Saint-Vincent, l'Empereur Claude, qui n'est pas le seul Empereur romain né dans la ville, puisque Caracalla est lui aussi "lyonnais"... 

     

    • www.franceinter.fr/emission-les-oubliettes-du-temps-4-avril-188-naissance-de-caracalla 
    •www.histoireeurope.fr/RechercheLocution.php?Locutions=Caracalla&Date1=&Date2=&maf=&clear=Effacer&upcase=Initiales+en+majuscules

     

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    1323 : Arrivée de Venceslas de Luxembourg en France

     

    Il y restera sept ans. Son père, en conflit avec sa mère, et désirant soustraire l'enfant à l'influence de celle-ci, l'envoie à la Cour de France, où le roi, Charles IV, est à la fois son oncle et son parrain (Charles IV sera le dernier des Capétiens directs, voir l'Éphéméride du 1er février).

    C'est grâce à une dérogation du pape Jean XXII, qu'encore enfant, il épouse Blanche de Valois, le 15 mai 1323, peu après son arrivée en France. À sa confirmation, il choisira de changer son nom et, adoptant celui de son oncle et parrain, il s'appellera dorénavant Charles.

    En 1330, il quitte la France et devient Empereur romain germanique, sous le nom de Charles IV, de 1355 à sa mort, en 1378.

    C’est lui qui promulgue la Bulle d'or, fixant les règles d'accession au trône du Saint Empire, en vigueur jusqu’à la Révolution...

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    1609 : Mort de Jules Charles de l'Écluse

               

    Il est à la fois médecin et botaniste, l'un des plus fameux du XVIème siècle.

    Il est le créateur de l'un des premiers Jardins botaniques d'Europe à Leyde, et peut être considéré comme le premier mycologue au monde et le fondateur de l'horticulture. Il est également le premier à fournir des descriptions réellement scientifiques des végétaux.

    En 1573, l'empereur Maximilien II le nomme Médecin de cour et responsable du Jardin impérial. Grâce à cette protection, il peut voyager dans toute l'Europe, rassemble de nombreuses observations et réunit de nombreux spécimens de végétaux, certaines venues de contrées lointaines comme la tulipe (qu'il introduit aux Pays-Bas) et la pomme de terre.

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    1715 : Pose de la première pierre de l'Hôtel de Caumont, à Aix-en-Provence...

     

    C'est le marquis François Roland de Réauville qui demanda à Robert de Cotte, en 1715, les plans de ce splendide Hôtel, qu'il ne verra pourtant pas : le gros oeuvre et la toiture ne seront achevés qu'en 1720, deux ans après sa mort; et ce n'est qu'en 1722 - les travaux ayant été interrompus par la terrible Peste de 1720, justement... - que le fils du marquis habite les lieux...

    Comme tant d'autres bâtiments présentés dans ces Éphémérides, l'Hôtel de Caumont nous renvoie l'image de cette France brillante, rayonnante et partout aimée dont parlait Talleyrand (cité par François Guizot en 1858) :

    "M. de Talleyrand me disait un jour : "Qui n'a pas vécu dans les années voisines de 1789 ne sait pas ce que c'est que le plaisir de vivre." 

    En ces temps-là, les élites de l'Europe entière parlaient français, et, dans presque tous les domaines, de l'art de vivre à la culture - sans oublier, bien sûr, l'extraordinaire fécondité des scientifiques français, leurs découvertes et leurs inventions... - c'est la France qui donnait le ton, et le reste du monde regardait vers Paris et Versailles, nous imitait, s'inspirait de nous, prenait chez nous ses modèles : notre Royauté avait réussi, après mille ans d'efforts en commun avec le peuple de France, à créer un État qui menait non seulement une politique de gestion des personnes et des biens mais aussi, et surtout, une véritable politique de Civilisation...

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    Intégralement et magnifiquement restauré en 2015, cette superbe demeure, bâtie selon les plans de Robert de Cotte, est maintenant "Caumont Centre d'Art" :

    http://www.caumont-centredart.com/

     

     

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    1791 : Le Panthéon devient... "le Panthéon"

             

    L'Assemblée constituante décide de transformer l'église parisienne Sainte-Geneviève en temple civique destiné à accueillir les cendres des grands hommes de la patrie.

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    Mirabeau sera la première personnalité inhumée au Panthéon, où il ne resta pourtant guère : le 21 septembre 1794 sa tombe est profanée et ses cendres jetées aux égouts.

    Si le mot "amusant" convenait pour un tel sujet, on l'emploierait ici, en pensant que dans ce Temple républicain, sous l'inscription Aux grands hommes, la Patrie reconnaissante, repose Voltaire, le furieux antisémite qui était aussi joyeusement raciste, célébré par ce même Système qui a condamné Charles Maurras... : pour avoir un aperçu des propos furieusement antisémites et joyeusement racistes "anti-noirs" de Voltaire, célébré par l'hypocrisie de notre Système/Tartuffe au Panthéon, voir notre Dossier M. le Maudit : c'est édifiant...

    Non loin de lui se trouve Lazare Carnot, organisateur du Génocide vendéen, le premier des Temps modernes (par ses deux décrets des 1er août et 1er octobre 1793) : voir, dans notre Album  Totalitarisme ou Résistance ? Vendée, "Guerres de Géants"... les deux photos "Lazare Carnot organise le génocide (I)" et "Lazare Carnot organise le génocide (II)"...

    Non loin encore, Jean Jaurès qui publia dans La Dépêche du Midi le 1er mai 1885, au lendemain du soulèvement de Constantine, un article violemment antisémite : on y lit que "l’opportunisme… n’est que la forme politique de l’esprit juif" et que les juifs d’Algérie "sont restés étrangers aux traditions, aux idées et aux lettres de la France… Quand la France socialiste pourra libérer de la dette juive et de toute dette les colons et les indigènes…alors il y aura une belle civilisation algérienne" (sic) !

    Elle n'est pas schizophrène, notre République idéologique ?...

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    Un raciste antisémite - nommé Voltaire - l'organisateur du Génocide vendéen, un autre antisémite - nommé Jaurès - : du beau monde au Panthéon ! Pour un Régime qui passe son temps à donner des leçons de morale à la terre entière !... 

    "Le Panthéon" vu par Léon Daudet...

     

     

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    1807 : Mort de Joseph-Jérôme Lefrançois de Lalande

     

    Astronome, il a grandement contribué à populariser l’astronomie, notamment par ses travaux sur l’orbite de Vénus (en 1769).

    Il fait paraître de 1789 à 1798 son Histoire céleste française où il décrit 50.000 étoiles.

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    1826 : Naissance de Zénobe Gramme

             

    Né près de Liège, il s'installe à Paris en 1857. En 1867, il prend un brevet pour plusie

  • Éphéméride du 9 mai

    1950 : Lancement du processus d'intégration européenne...

     

     

     

    1769 : Bataille de Ponte-Novu 

     

    9 mai,corse,pascal paoli,ponte novo,bonaparte,nungesser et coli,atlantique nord,ceca,robert schumannn,lindbergh,gribeauvalAinsi nommée car elle s'est déroulée près d'un pont qui franchit le fleuve du Golo, sur la route de Corte à Bastia (ci contre).

    Après cette bataille, le gouvernement de l'île est confié par Louis XV au comte Louis de Marbeuf.

    C'est l'aboutissement final du lent processus de rapprochement entre la France et la Corse, initié et symbolisé dès le XVIème siècle par Sampiero Corso, les deux entités luttant contre les mêmes adversaires, espagnols et génois (nous essayons d'expliquer ce rapprochement et cette vieille amitié entre la France et la Corse dans notre Éphéméride du 23 mai, au sujet de la naissance de Sampiero Corso...). 

    Des esprits à très courte vue politique continuent, après tant de temps, à véhiculer l'ineptie - de plus inutilement blessante pour les Corses... - selon laquelle Louis XV aurait "acheté" la Corse ! En réalité, les Anglais s'intéressaient de très près à l'Île : ils s'étaient déjà emparé de Gibraltar, sous Louis XIV, puis ils s'empareront de Malte (sous Napoléon) et enfin de Chypre... 

    Faire de même avec la Corse ne leur aurait pas déplu : Louis XV, roi de paix en Corse - comme il le fut en Lorraine - trouva un excellent stratagème pour éviter cela, et pour ôter aux Anglais tout prétexte de refuser la réunion de la province à la France, ou, pire, d'intervenir, purement et simplement.

    Dans les deux cas de la Corse et de la Lorraine, on ne peut que louer l'esprit d'habileté et d'intelligence, qui permit à un roi pacifique d'agrandir pacifiquement le royaume (comme ce fut d'ailleurs le cas avec d'autre rois pour d'autres provinces : si certaines furent - et parfois durement... - réunies par la guerre - Normandie, Alsace, Franche-Comté, Roussillon...- plusieurs autres, et non des moindres (Champagne, Provence ou... Corse !) furent "réunies" par des moyens pacifiques (mariages, héritages, diplomatie). 

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    Timbre commémoratif du deuxième centenaire du rattachement de la Corse à la France (voir l'Éphéméride du 15 mai)

     

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    1789 : Mort de Jean-Baptiste Vaquette de Gribeauval

     

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    Gribeauval réorganise l'artillerie française en diminuant le nombre de calibres et en répartissant les pièces entre "campagne" (groupe auquel appartient le canon de 12 ci dessous) et "siège" ou "de place".

    Mais il standardise surtout la production des tubes et des affûts, il améliore le chargement de la pièce par l'usage d'une munition encartouchée qui augmente la cadence de tir et il renforce la mobilité de la pièce (en l'allégeant et en la dotant d'une prolonge qui permet le tir sans dételer).

    Enfin, le pointage (donc la précision) est grandement amélioré par l'utilisation d'une vis réglant l'élévation du tube. Les projectiles sont de deux types : boulet et cartouche à balles. Les premiers permettent d'allonger la portée pratique jusqu'à 500-600 mètres en faisant ricocher le boulet sur le sol.

    Il le fait avec tant de succès que le système Gribeauval appuiera le succès des armes françaises sous la Révolution, sous l'Empire et jusqu'en 1827 (année de l'introduction du système Vallée).

    Gribeauval 2.jpg

    Canon de 12 de campagne Gribeauval (1,6 tonne, affût inclus)

    Date de mise en service : 1765
    Calibre : 129,3 mm - Tirant un boulet de 12 livres i.e. un peu moins de 12 kg à 520 m/s.

    Portée : 3.600 mètres (en pratique 300-400 mètres )
    Cadence de tir : 8 à 12 coups par heure
    Nombre de servants : 15 (5 pour une pièce "de place") 

           

    L'artillerie dont Gribeauval dotera les armées françaises sous Louis XVI sera la meilleure du monde, comme l'avait été l'artillerie des frères Bureau, sous Charles VII (voir l'Éphéméride du 26 mai)...

     

    www.delanglais.fr/Peltier/html/gribeauval.html 

     

     

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    1836 : Naissance de Ferdinand Monoyer

     

    Il est aujourd'hui totalement inconnu du "grand public". Pourtant, chaque année, il voit défiler devant son "échelle" une bonne part du peuple français : c'est en effet Ferdinand Monoyer, ophtalmologue, qui a eu l'idée de créer l' "échelle" que nous connaissons tous...

    Il s'y est amusé à reproduire son nom et son titre de Docteur en médecine : en effet, regardez bien; si vous exceptez le "ZU" final, et que vous lisez de bas en haut la dernière lettre des deux colonnes, vous vous rendrez vite compte que celle de droite donne son prénom - Ferdinand - et celle de gauche son nom : Monoyer.

    Les deux lettres restant, à gauche - un "d" et un "m" - signifiant "Docteur en médecine"...

    Vous penserez à lui la prochaine fois !...

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    1927 : Disparition de Nungesser et Coli

     

    Après trente-cinq heures de vol, dans des conditions très difficiles, l'avion de Nungesser et Coli disparaît au large de Terre Neuve, à quelques kilomètres de l'archipel de Saint-Pierre et Miquelon.

    nungesser et coli 1.jpg

    Charles Nungesser (à droite) et François Coli.
                Les deux aviateurs sont des héros de la Grande Guerre : le lieutenant Charles Nungesser y a remporté 45 victoires aériennes, et le capitaine François Coli y a perdu son oeil droit.

              

    On cherche encore à percer le mystère de leur dernier vol, mais il semble bien que, douze jours avant Lindbergh, ils aient réalisé la prouesse de traverser l'Atlantique Nord d'un seul coup d'aile, comme le pensait Marcel Jullian, dans un ouvrage paru en 1971 : en 1927, les États-Unis sont en pleine prohibition. Sur terre comme sur mer c'est la guerre entre les gangs à la solde d'Al Capone et les garde-côtes.

    Dépourvus de radio (qu'ils n'ont pas emportée pour gagner du poids) les deux pilotes ont peut-être survolé, sans pouvoir s'identifier, un bateau de trafiquants, qui les aurait pris pour des policiers et les auraient abattu d'une rafale de mitrailleuse... 

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              L'Oiseau Blanc de Charles Nungesser et François Coli est une une extrapolation du Levasseur PL4, un triplace d'observation de la marine nationale. Le voici ci-dessus peu avant son vol fatal du 8-9 mai 1927.

     

     

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    1950 : Robert Schumann annonce la création de la CECA, la Communauté européenne du charbon et de l'acier

     

    ceca2.jpg
     
    C'est par son discours dit "du Salon de l'horloge" du 9 mai 1950, qui propose la création de la Ceca, que Robert Schumann (à droite sur la photo) inspiré par Jean Monet et appuyé par Konrad Adenauer, alors chancelier d'Allemagne, lance le processus d'intégration européenne.
     
    Dans un livre remarquable, Philippe de Villiers a bien dit ce qu'il convenait de penser de Jean Monet et Robert Schuman, les "pères de l'Europe" (!) : Jacques Trémolet de Villers rend compte de son ouvrage dans lafautearousseau, le 6 avril 2019 :

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    la Table des Matières des 366 jours de l'année (avec le 29 février des années bissextiles...),

    l'album L'Aventure France racontée par les cartes (211 photos),

    écouter 59 morceaux de musique,

    et découvrir pourquoi et dans quels buts lafautearousseau vous propose ses Ephémérides  :

     

    lafautearousseau

     
  • Éphéméride du 19 juin

    Les transports postaux, aujourd'hui

     

     

    1464 : Par l'Édit de Luxies, Louis XI institue les Postes royales 

     

    Par l'Édit de Luxies, (en Picardie, qui s'appelle aujourd'hui Lucheux), Louis XI institue les Relais de poste, aux origines directes de la Poste, aujourd'hui...

    Le roi prescrit que les Relais de postes seront établis de 4 lieues en 4 lieues (une "lieue de Poste" = 3.898 mètres) et tenues par des maîtres tenant les chevaux courants pour le service du roi.

    Louis XI fixa à 234 le nombre de "chevaucheurs". 

     
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    Timbre commémoratif de Louis XI, Créateur de la Poste d'État (ci dessous) et Journée du Timbre (ci dessus) consacrée au "Créateur de la Poste du Roi par relais" 
     
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    L'Édit de Luxies comprenait vingt six articles; en voici le début :  

     

    Institution et établissement que le roi notre sire veut et ordonne, être faits de certains coureurs et porteurs de ses dépêches en tous les lieux de son royaume, pays et terres de son obéissance, pour la commodité de ses affaires et diligence de son service et de ses dites affaires.

    Le dit seigneur et roi ayant mis en délibération avec les seigneurs de son conseil, qu'il était moult nécessaire et important à ses affaires et à son Etat, de savoir diligemment nouvelles de tous côtés, et y faire, quand bon lui semblera, savoir des siennes, d'instituer et d'établir dans toutes les villes, bourgs et bourgades, et les lieux que besoin sera jugé plus commode, un nombre de chevaux, courant de traite en traite, par le moyen desquels ses commandements puissent être promptement exécutés, et qu'il puisse avoir nouvelles de ses voisins quand il voudra, veut et ordonne ce qui suit :

    Art. 1er - Que sa volonté et plaisir est que, dès à présent et dorénavant, il soit mis et établi spécialement sur les grand chemins de son dit royaume, de quatre en quatre lieues, personnes féables et qui feront serment de bien et loyaument servir le roi, pour tenir et entretenir quatre ou cinq chevaux de légère taille, bien enharnachés et propres à tenir le galop durant le chemin de leur traite, lequel nombre se pourra augmenter s'il est besoin.

    Art II - Que l'officier chargé de l'établissement et générale observation de ladite institution, prenne le titre de Conseiller grand-mestre des coureurs de France.

    Art III - Et les autres personnes qui seront ainsi par lui établies de traite en traite, seront appelées Mestres tenant les chevaux courants pour le service du roy .

    Fait et donné à Luxies, près Doullens, le XIXème jour de juin, l'an de salut 1464.

    LOUIS

    Par le roy en son conseil,
    DELALOIERE

     

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    Relais de poste à Pierre Écrite, dans le Morvan. Sur l'ancienne route allant de Saulieu à Lyon par Autun, en son point culminant (598 mètres), ce relais de poste a été créé en 1780 et exploité jusqu'en 1851.
     
     

    Par la suite, on ne cessera, évidemment, de moderniser cet outil. Sous Richelieu, en particulier, l’intendant des Postes publie le 16 octobre 1627 un règlement par lequel "tout destinataire de lettres et de paquets doit payer sans contestation ni réplique les sommes que les agents de l’intendance leur réclament pour port desdits envois" : la taxation du courrier devient donc régulée par l’État...

    Une instruction, datée du mois d’août de l’année 1653 avertit le public :

    "On fait sçavoir à tous ceux qui voudront escrire d’un quartier de Paris en un autre, que leurs lettres, billets ou mémoires seront fidellement portés et diligemment rendus à leur adresse, et qu’ils en auront promptement réponse, pourvu que, lorsqu’ils écriront, ils mettent avec leurs lettres, un billet qui portera port payé, parce que l’on ne prendra point d’argent, lequel billet sera attaché à ladite lettre ou mis autour de la lettre ou passé dans la lettre, ou en telle autre manière qu’ils trouveront à propos, de telle sorte néanmoins que le commis le puisse voir et oster aysément.

     

    Pour en savoir plus :

    http://www.ladressemuseedelaposte.fr/La-Poste-en-quelques-dates

     

    Et, dans notre album L'aventure France racontée par les cartes, voir la photo "À Royaume nouveau, "outils" nouveaux : la Poste" 

     

     

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    1623 : Naissance de Blaise Pascal

     

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    "Il y avait un homme qui, à douze ans, avec des barres et des ronds, avait créé les mathématiques; qui, à seize ans, avait fait le plus savant traité des coniques qu'on eût vu depuis l'antiquité; qui, à dix-neuf ans, réduisit en machine une science qui existe tout entière dans l'entendement; qui, à vingt-trois ans démontrera les phénomènes de la pesanteur de l'air, et détruisit une des grandes erreurs de l'ancienne physique; qui, à cet âge où les autres hommes commencent à peine de naître, ayant achevé de parcourir le cercle des sciences humaines, s'aperçut de leur néant, et tourna ses pensées vers la religion; qui, depuis ce moment jusqu'à sa mort, arrivée dans sa trente-neuvième année, toujours infirme et souffrant, fixa la langue que parlèrent Bossuet et Racine, donna le modèle de la plus parfaite plaisanterie comme du raisonnement le plus fort, enfin, qui, dans les courts intervalles de ses maux, résolut par abstraction un des plus hauts problèmes de géométrie et jeta sur le papier des pensées qui tiennent autant du dieu que de l'homme : cet effrayant génie se nommait Blaise Pascal"

    (Chateaubriand, Génie du christianisme, troisième partie, II, 6) 

     

    Dans la masse des choses que l'on pourrait évoquer à son propos, qu'il s'agisse de Lettres ou de Sciences : l'ancêtre de la machine à calculer, le premier système mécanique qui permet d'effectuer additions et soustractions avec report automatique des dizaines : cette machine est plus connue sous le nom de la Pascaline.

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    En 1639, Étienne Pascal - son père- avait été nommé surintendant de la généralité de Rouen, et il passait beaucoup de temps à additionner des colonnes de chiffres, à l'aide de jetons. Son fils l'aidait dans ces travaux comptables et il a imaginé cet ingénieux système pour compter plus vite.

    Les roues dentées qui la constituent comportent 10 positions (de 0 à 9). À chaque fois qu'une roue passe de la position 9 à la position 0, la roue immédiatement à sa gauche, avance d'une position.

    Cette machine a été fabriquée dans de nombreux modèles, en différents matériaux : cuivre, ébène, ivoire. Elle coûtait 100 livres (un prix très élevé pour l'époque).

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    Si on désire voir des exemplaires de la Pascaline, il faut se rendre au Conservatoire national des Arts et Métiers à Paris : voir l'Éphéméride du 29 mai...

     

    http://www.alalettre.com/pascal-bio.php

     

     

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    1767 : Jean Chastel tue "la bête du Gévaudan"...

     

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    http://www.musee-bete-gevaudan.com/histoire-de-la-bete-du-gevauda

     

     

     

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    1840 : Mort de Pierre-Joseph Redouté

     

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    Surnommé "le Raphaël des fleurs", ce peintre wallon de grand talent, né à Bruxelles et mort à Paris fut professeur de dessin de Marie-Antoinette, de Joséphine de Beauharnais, de la duchesse de Berry et de Madame Adélaïde, soeur du roi Louis-Philippe, de la reine Amélie et ses filles Marie-Christine et Louise-Marie (future épouse de Léopold 1er, roi des Belges)...

    Sa réputation lui vient d'aquarelles représentant des fleurs ou des plantes diverses, où il allie une précision scientifique à un grand raffinement des tons.

    Il a collaboré avec les plus grands botanistes et a notamment illustré la Flore antique de Desfontaines, la Flore de Navarre de Bonpland, les Plantes rares du jardin de Cels. Avec le peintre Van Spaendonck, il a collaboré au Recueil des vélins du Muséum d'histoire naturelle. Il a aussi participé à une centaine d'ouvrages, dont une Monographie des roses, qu'il publia lui-même et La Famille des liliacées.


    Le Muséum d'histoire naturelle de Paris (il avait été nommé "Maître de dessin au Museum d'Histoire Naturelle" en 1824) conserve plus de 6.000 aquarelles de lui...

     

    www.meublepeint.com/pierre-joseph-redoute.htm

     

     À Saint Hubert, en Belgique, se trouve le très intéressant Musée Redouté.

     

     

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    1867 : Exécution de l'Empereur Maximilien au Mexique (à Queretaro)

     

    Si cet épisode tragique marque la fin, pour Maximilien, elle marque aussi le commencement de la fin pour le Second Empire et pour Napoléon III, dont le prestige est déf

  • GRANDS TEXTES (35) : La Monarchie fédérale, par Charles Maurras

    COLONNE GRECQUE 1.jpg"Quoi de plus moderne qu'une colonne grecque ?" répondait Ionesco, sous forme de boutade - mais boutade sérieuse et profonde... - aux tenants d'un art abscons, qui s'enivraient des mots "nouveau", "contemporain", "moderne" etc...

    En le paraphrasant, et en appliquant la paraphrase à la chose politique, ne pourrait-on dire : quoi de plus moderne que ces textes de Maurras, qu'il s'agisse de livres écrits il y a cent ans, au tout début du XXème siècle, comme L'Avenir de l'Intelligence, Kiel et Tanger ou, comme ici, d'un texte beaucoup plus court : La monarchie fédérale ?

    Quoi de plus moderne, mais aussi et surtout, quoi de plus révolutionnaire ? Alors que les tenants du Système sont devenus, de fait, les conservateurs du des-ordre établi de  ce Système, de cette république idéologique qui s'écroule aujourd'hui, après avoir fait faillite en tous domaines, nous sommes, nous les critiques de ce Système, les vrais révolutionnaires de ce des-ordre à l'échec retentissant. "Révolutionnaires" étant pris, bien sûr, non dans son sens idéologique - celui que se sont attribué ceux qui ont voulu 1789 - mais dans son sens naturel et premier : nous voulons retourner les choses, les remettre à l'endroit, pour, expliquait Boutang, retrouver "l'ordre légitime et profond"...

    Ainsi, dans la société induite par la révolution de 1789 et par la République de 1875, qui en est l'héritière, et qui était appelée "société bloquée" dès les années 1970 par Jacques Chaban-Delmas, il est bien révolutionnaire de parler de républiques au niveau municipal, de fédéralisme au niveau provincial (certains préfereront le technocratique "régional"...) et de royalisme à la tête de l'Etat : un Etat a-démocratique, "séquestré", disait Renan, "libéré" disait Maurras - là où Boutang parlait de "Reprendre le Pouvoir" - afin que les forces de l'Argent ne prévalent point contre lui et ne s'en emparent, ce qui est bien le cas aujourd'hui...

    Frédéric Amouretti est bien inconnu aujourd'hui : pourtant, Maurras était en pleine amitié et communion d'esprit et de pensée avec lui sur le régionalisme et le fédéralisme, comme lorsqu'il écrivait : "...En adoptant le plan de Sieyès, et en découpant la France comme matière inerte en départements tracés arbitrairement sur la carte, la Convention a anéanti ces admirables cadres historiques où les hommes, unis par l’identité des souvenirs, de la langue, des mœurs, des intérêts pouvaient bien s’entendre pour s’occuper de tout ce qui les touchait de près...".

    Pour Amouretti, au contraire, et pour les "fédéralistes", il faut respecter la liberté des communes reliées entre elles selon "sis enclin istouri, ecounoumi, naturau...", ce qui passe par la suppression des départements au profit des anciennes provinces avec à leur tête "uno assemblado soubeirano, à Bourdèus, Toulouso, à Mount-Pelié, à Marsiho o à-z-Ais". Ces assemblées devant jouir d'une autonomie complète en ce qui concerne l'administration, la justice, l'enseignement, les travaux publics…

    L'engagement régionaliste d'Amouretti se concrétisa davantage avec la Déclaration des Félibres Fédéralistes du 22 février 1892, co-rédigée avec le jeune Charles Maurras, Amouretti pouvant être considéré, à bon droit, comme "lou paire e lou redatour de la declaracioun", les deux amis se lançant donc face à l’ennemi républicain et jacobin. Face aux multiples reproches de séparatisme ou d’anarchisme, Amouretti répondait :

    "...Quelle erreur ! C’est l’unitarisme au contraire qui mène la France au séparatisme. La fusion, c'est-à-dire l’anéantissement des nationalités particulières où vivent et se distinguent les citoyens en une nationalité abstraite que l’on ne respire ni ne connaît plus, voilà l’unité. Le fédéralisme au contraire, respectant les diversités ethniques et favorisant le libre développement de chaque région, est le plus grand ennemi du séparatisme en le rendant inutile...". 

    Amouretti avait compris que seule la voie monarchique et la présence d'un Roi au sommet de l'Etat pourrait permettre cette fédération : "...Il faut rétablir les provinces, leur rendre la gestion des intérêts provinciaux, surtout en matière de travaux publics, et rétablir les assemblées provinciales avec une compétence assez étendue pour qu’elles aient des sessions fréquentes, longues, fécondes, de nature à attirer l’attention, le respect, la vue..."

    Nous renvoyons le lecteur à l'excellent Cahier de l'Herne sur Charles Maurras (voir aussi ici) dans lequel se trouve la non moins excellente communication de Frédéric Rouvillois, Maurras fédéraliste (pages 232 à 243). Le "Cahier" donne aussi, juste après, la très courte Lettre au curé de Martigues (écrite "vers 1950", soit deux ans avant sa mort...) dans laquelle Maurras dit ceci : "...Nos opinions politiques peuvent ne pas coïncider, mais, outre qu'elles sont inspirées toutes par le même désir du bien d e la France, nous nous rejoignons dans le même sentiment de patriotisme municipal : vous devez connaître assez mes idées pour savoir que, royaliste à Paris et pour les affaires nationales, je suis républicain à Martigues pour les affaires municipales et en Provence pour les affaires de la province; les Républiques sous le Roi ont toujours été ma devise. Voilà un terrain d'accord ! En tout cas, il reste toujours l'amitié que l'on peut avoir entre dignes concitoyens..."

     La monarchie Fédérale

     

    Le Bulletin de l'une des trois paroisses de ma petite ville m'est arrivé avec un poème provençal en l'honneur de saint Éloi, suivi d'un cantique à la gloire du même saint, en provençal toujours, suivi lui-même d'un sermon prononcé par le curé pour le jour de la Trinité, en provençal encore. À la fin du numéro, autre cantique en provençal. Le titre du Bulletin est seul en français d'oui ; encore porte-t-il une épigraphe de Mistral. Huit vers du grand poète servent aussi de devise et d'invocation aux Quatre Dauphins, la revue aixoise, qui est bilingue. Les jeunes gens de 1890 fondaient des revues cosmopolites ; elles s'appelaient, par exemple, Le Saint Graal. Ils entendaient exclure de leurs soucis et de leurs amitiés tout ce qui ne leur venait pas de Bayreuth; en 1912, au même âge, dans le même monde et la même classe, on a le cœur rempli du murmure des cloches, et des fontaines du pays natal, le tremblement de la mer natale, et nos jeunes Aixois prennent plaisir à émouvoir l'élite de Paris et des provinces en faveur des Saintes-Maries de la Mer menacées par le flot et qu'il faut endiguer à tout prix.

    Le succès est-il acquis à ces grandes causes ? Ni la langue provençale, ni l'église des Saintes ne sont encore à l'abri des dévastations; le culte du sol sacré n'est pas encore inscrit d'office dans la vie publique et privée. Mais le mouvement est lancé ; d'année en année, il avance, il fait partie de la renaissance de la Patrie. À l'esprit public indifférent ou hostile succède peu à peu une aspiration favorable assez puissante pour s'exprimer et se définir.

    Il n'est rien de meilleur. En travaillant à la reconstruction de la ville ou de la province, on travaille à reconstituer la nation. Le provençal ne fait aucun obstacle à l'épuration et à l'illustration de la langue française, et bien au contraire il y aide. Le patriotisme français nourri et rafraîchi à ses vives sources locales est peut-être un peu plus compliqué à concevoir et à régler que le patriotisme unificateur, simpliste, administratif et abstrait de la tradition révolutionnaire et napoléonienne. Mais comme il est plus fort ! Et surtout, comme il est plus sûr ! À la place d'un simple total de milliers de fiches contenues dans un carton vert, voici la plante naturelle qui boit la sève de son sol.

     

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    Quelle France voulons-nous ? Une France héritée de l'Histoire, bâtie patiemment autour de solidarités et d'affinités naturelles, même lorsqu'elles sont fort dégradées par le Système, après 140 ans de république idéologique... 

     

     

    Aussi bien, si les amis de la patrie peuvent quelquefois s'égarer jusqu'à se prononcer contre les provinces pour un régime d'uniformité, les ennemis du patriotisme ne commettent pas la faute inverse. Leur haine est lucide ; elle unit dans la même insulte le drapeau de Wagram et les fanions de nos comtés, duchés, marches et bonnes villes ! Du temps où le vent qui souffle n'avait pas rallié Marc Sangnier à ce « patriotisme territorial » qu'il critiquait avec une si sincère âpreté, il avait bien soin de stipuler que ses sections du Sillon de Bretagne devaient s'appeler « le Sillon en Bretagne », nullement le Sillon breton, son association cosmopolite et anti-physique devant se retrouver la même partout. Les libéraux logiques et les anarchistes sincères, les économistes qui disent la planète est un atelier, comme Léon Say, les collectivistes à la Hervé qui lui font un si juste écho, sont tout à fait d'accord pour répudier la diversité des régions au même titre que la diversité des nations.

    Tout ce qu'on dit contre la province vaut contre la nation. Tout ce qu'on dit contre la nation est utilisé contre la province. M. Sixte Quenin, aujourd'hui député socialiste unifié de l'arrondissement d'Arles, se prononçait, dès sa jeunesse militante, contre la délicieuse « chapelle » et le gracieux hennin des filles d'Arles ; ces belles choses lui paraissant coupables de n'être pas à l'alignement de Paris. D'ailleurs, disait M. Quenin, « on n'y peut rien, cela s'en va ». Les dialectes, les coutumes, les goûts locaux s'en allaient, il n'en fallait pas davantage à la fin du XIXème siècle ; l'on noyait ce qui ne demandait qu'à se sauver à la nage. On se gardait d'examiner pour chaque victime condamnée ses titres à la vie. On alléguait, en bloc, la formation prochaine d'États-Unis d'Europe, la fatale tendance du monde à s'unifier, l'inévitable disparition des nationalités consécutive à l'effacement des anciens petits États devenus simples préfectures ou sous-préfectures de pays plus grands.

     

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    ... ou bien une France "hors sol", abstraite, issue du désir fou de refuser les Racines historiques, sentimentales, culturelles.. : c'est Jacques-Guillaume Thouret (1746-1794), plusieurs fois président de l'Assemblée - avant de perdre sa tête pendant
    la Terreur - qui proposa, en 1790, une dissolution du vieux découpage des provinces
    (ce qui sera fait) par un système de grille (ce qui ne sera pas fait !)...

    Pour la Révolution, il s'agit "du passé de faire table rase", afin de créer un citoyen nouveau, pour un monde nouveau, dans un esprit nouveau.
    Ce citoyen doit être "libéré" de tous ses héritages spirituels, religieux, politiques etc...
    Et, en ce qui concerne l'administration de ce nouveau monde, le citoyen nouveau doit être libéré"des héritages historiques que véhiculent les Provinces.
    Déconnectée du réel, la pensée va si loin dans son abstraction que, dans un premier temps, "on" imagine, tout simplement, 80 départements carrés !
    Un peu de bon sens dans le délire hystérique ramènera les choses à nos actuels départements... qui portent toujours la tare de leur origine et de leur raison d'être : avoir été voulus pour tourner le dos à notre Histoire, à notre Être profond venu du fond des âges...

     

     

     

    Les instituteurs primaires du XXème siècle commencent à ne plus vouloir d'un verbiage dont s'est nourri plus d'un lettré du XIXème. On s'est rendu un compte parfait de la frivolité de certaines oppositions, de la fragilité de certaines déductions. Il n'y a pas antinomie, mais affinité entre l'unité française et les diversités régionales qui la composent. L'Europe moderne n'assiste pas à un mouvement d'unification fatale, elle subit deux efforts en sens divers, mais non contraires, et l'effort unitaire n'est pas le plus puissant ; les peuples heureux, les politiques adroits sont d'ailleurs ceux qui savent combiner ces diversités au lieu de les entrechoquer. Enfin, loin de se fusionner et de se fédérer, les grandes nations modernes vivent dans un état croissant d'antagonisme qui suffirait à montrer que l'avenir européen et planétaire appartient à l'idée de la défense des nations, nullement à la concorde cosmopolite. Pour faire face à cet avenir, la France contemporaine n'aura point trop de toutes ses forces, de leur organisation la plus pratique et la plus vigoureuse !

    C'est pour la bien organiser que nous voulons aller au Roi ; mais c'est pour ne rien gaspiller, pour tout utiliser dans le meilleur état possible que nous conseillons l'autonomie des pouvoirs locaux et professionnels. Les républicains autonomistes et fédéralistes, qui s'étaient cachés longtemps, ne se dérobent plus. Ils ne nous disent pas comment leur régime, où la centralisation est fatale, réalisera ce qu'ils veulent ; mais enfin ils le veulent, d'une volonté plus profonde qu'on ne le croit dans le pays. Le mouvement du Narbonnais en 1907, la crise de Champagne en 1911 ont fait apparaître des passions et des intérêts dont on ne se doutait guère. Le pays s'intéresse à de simples problèmes de division administrative. Ces jours-ci, lorsque le parlement a essayé de grouper les départements en des circonscriptions électorales plus vastes, mais sans égard à la nature et à l'histoire, les protestations se sont élevées des « anciennes provinces » restées plus fermes qu'il n'eût semblé dans le sentiment et dans le souvenir de leur unité.

    À Perpignan, une municipalité radicale-socialiste a protesté contre toute idée d'adjonction à l'Ariège et c'est à l'Aude, à une région méditerranéenne comme la leur, que les élus de la Catalogne française veulent être rejoints. Déjà, à Paris même, les députés de la Normandie avaient « sans acception de parti » (ce qui est beau) protesté contre « l'expulsion de l'Orne de la famille normande » et réclamé la division rationnelle et traditionnelle en Haute et Basse-Normandie. En Lorraine, on s'élève contre la tentative de dissociation dont la province est menacée ; les Vosges étaient juxtaposées au département champenois de la Haute-Marne et séparées du groupe formé par la Meurthe-et-Moselle et la Meuse ! Mais autant que ces résistances, les gauches initiatives du pouvoir central établissent que le réveil est assez fort pour poser la question et préoccuper le gouvernement.

     

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    "...En adoptant le plan de Sieyès, et en découpant la France comme matière inerte en départements tracés arbitrairement sur la carte, la Convention a anéanti ces admirables cadres historiques où les hommes, unis par l’identité des souvenirs, de la langue, des mœurs, des intérêts pouvaient bien s’entendre pour s’occuper de tout ce qui les touchait de près...".

     

     

     

    Un historien de ce mouvement, M. Charles Brun, dans son livre du Régionalisme que l'Académie a couronné, reconnaît quelle influence exerça la Déclaration de 1892. Les signataires qui survivent ne peuvent qu'être sensibles à la justice qui leur est rendue. Mais il y aurait une injustice considérable à s'en armer pour contester, au nom du Midi, l'originalité du mouvement lorrain. Il est parfaitement inexact de prétendre que l'initiative de Maurice Barrès ait dû quoi que ce soit à nos Provençaux. Que la flamme et la science d'Amouretti, son génie, sa passion aient été admirés de Maurice Barrès, cela est certain. Mais peut-on croire que nous n'ayons rien dû à Barrès, Amouretti et les amis d'Amouretti ?

    Il était naturel, qu'une fois lancés, les deux mouvements dussent se pénétrer et se soutenir l'un par l'autre. Ils se sont entraidés. L'origine de chacun d'eux reste indépendante. Amouretti ne connut Barrès que longtemps après moi. À la première visite que je fis à Barrès en 1888, l'auteur de Sous l'œil des Barbares me parla des bonnes feuilles d'Un homme libre qu'il était en train de revoir, et du chapitre consacré à ses racines lorraines, premier germe de cette « Vallée de la Moselle » qui devait faire l'ornement des Déracinés.

    Nous venions de Mistral et de ne nos braves comtes ; il dérivait de Gellée, de Callot et de ses bons ducs, comme, en Bretagne, Le Goffic s'inspirait de la duchesse Anne, des celtisants et de Renan. Je ne vois aucun avantage à diminuer par la chronique des suggestions mutuelles la spontanéité profonde et convergente d'un élan général de fédération qui vaut par la mise en ordre et la synthèse utile, mais qui vaut aussi comme expression directe de la nature et de l'histoire du pays. Il est insupportable d'en voir suspecter l'origine, la vérité et la franchise. Le retour aux provinces est venu des provinces, le réveil de la conscience nationale est venu de la conscience de la nation.

    Ces deux points de vue sont inséparables. Comme le dit un grand vers de Mistral : « il est bon d'être le nombre, il est beau de s'appeler les enfants de la France. » Ceux qui l'oublieraient auraient tort à leur point de vue même ; ils auraient tort pour leur province et pour leur cité. L'Unité française a pu gêner parfois ; elle aura surtout protégé. Sans elle, on aurait succombé d'abord aux querelles intestines, puis aux jalousies du dehors. Ce qui fut fait pour l'unité française a fini par servir toutes les parties de la France. Je n'oublie pas les coups de canif pratiqués par le pouvoir royal dans la lettre des Pactes et des Traités d'union, mais au lieu d'agiter un peu vainement si cela fut juste ou juridique ou politique, on devrait jeter un coup d'œil hors de France pour comparer à l'histoire de nos provinces le régime imposé aux éléments analogues d'autres États !

     

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    En attendant, le Système s'est contredit lui-même et a condamné l'oeuvre de la Révolution, puisqu'il a rétabli les Provinces, sous forme de Régions - terme évidemment plus "technocratique"... - mais d'une manière souvent idéologique et aberrante...

     

     

    Si l'on épluche quelques fautes, d'ailleurs rares, imputées aux « rois de Paris », il faut se rappeler le martyrologe des catholiques d'Angleterre ou le statut de l'Irlande, tel qu'il subsiste de nos jours. Citera-t-on le Canada ? Mais le Canada a commencé par être très rudement mené, et il a dû prendre les armes ; c'est les armes à la main qu'il dicta le respect de son autonomie en retour de quoi il accorda à l'Angleterre l'estime, le « loyalisme », presque l'amour. Or, c'est pleinement de l'amour, et tout de suite, que nos pères Provençaux ou Bretons ont donné, plusieurs siècles, aux rois de Paris.

    Comme ils n'étaient pas plus mal doués que leurs descendants, ils devaient avoir leurs raisons.

    Leurs raisons, c'étaient les nôtres ; c'est qu'il est beau et bon d'être de la France. La destruction de cette unité matérielle et morale serait un immense malheur atteignant tout le monde, ceux qui s'en doutent et, plus encore, ceux qui ne s'en doutent pas. Le dernier de nos frères en pâtirait autant que l'auteur de Colette Baudoche, si magnifiquement averti de tous les maux privés qui peuvent découler, après trente ans et plus, d'une catastrophe publique telle que la chute de Metz. Les enfants qui vont à l'école, l'épicier, le porteur, le cocher, le mineur enfoncé toute la journée sous la terre souffriraient les plus dures répercussions du partage ou de la diminution de la France. Autre chose est la condition des participants d'une France indépendante et la qualité de sujets d'un Pays d'Empire quelconque ! Il ne faudrait pas trop compter qu'on « neutralisera » des positions comme Toulon, Marseille, Bordeaux ou Brest dans l'Europe de lord Beasconsfield, de Cavour et de Bismarck ou que les droits et les biens des personnes y seraient sacrés.

    J'essaie de faire peur aux anti-patriotes. Mais à l'abominable tableau de ce qui se passerait si l'armature française venait à crouler, il conviendrait d'opposer l'image de ce que donnerait aux Français d'abord, au monde ensuite

  • Cardinal Sarah : « Si les dirigeants de l’Occident se résignent à la tiédeur et oublient ses racines chrétiennes, ils le

     

    blue-wallpaper-continuing-background-wallpapers-bigest-images - Copie.jpgTout le monde n'a pas lu ou ne lira pas cet entretien donné par le cardinal Sarah à Atlantico, hier 8 avril. Pourtant, il doit être lu - raison pour laquelle nous avons décidé de le reprendre ici - tant les déclarations de ce haut prélat de l'Église catholique nous paraissent importantes pour la France et pour l'Occident. Tant ses analyses tranchent avec le discours le plus courant de l'Église d'aujourd'hui, hélas délétère, y compris celui du pape François. « Laissons François » répond le cardinal Sarah - et on le comprend ! - à une question de Jean-Sébastien Ferjou. À propos de ce dernier, disons qu'il nous paraît être l'un des journalistes les plus brillants de sa génération et l'un des débatteurs les plus lucides des plateaux de télévision. Ici, avec le cardinal Sarah, il se trouve à une autre altitude.  lafautearousseau

    GRAND ENTRETIEN - A l'occasion de la parution de l'ouvrage « Le soir approche et déjà le jour baisse »  publié aux éditions Fayard, le cardinal Robert Sarah se livre à Atlantico. Première partie d'un entretien en deux volets.

    2ff6842cf58019c057615601d7ce8403.jpgJean-Sébastien Ferjou : Eminence, vous parlez de la crise de l'Eglise, vous en analysez les différents symptômes, puis vous parlez de la crise de l'Occident. Vous utilisez deux images, celle de l'homme riche qui suit Jésus jusqu'au moment où Jésus lui demande de renoncer à sa fortune, ce que cet homme refuse parce qu'il a trop de biens. Et une autre : « Le monde moderne a renié Dieu car il ne voulait pas voir son image reflétée dans les yeux de Jésus. Mais s'il refuse de se laisser regarder, il finira comme Jésus dans le désespoir. Tel est le signe de la crise contemporaine de la foi » . L'Occident n'a plus voulu de ces renoncements au confort matériel ou moral et n’a plus accepté de se laisser regarder dans cette posture. Diriez-vous que l'Eglise est en crise parce qu'elle est trop occidentale ? Ou que l’occident est en crise car le christianisme l’est aussi ?

    Cardinal Robert Sarah : Je peux me tromper, mais moi je ne distingue pas l'Occident de l'Eglise. L'Occident est chrétien, a été façonné par le christianisme. Sa culture, son art, sa vision de l'homme sont chrétiens. La crise de l'Eglise est en même temps la crise de l'Occident. La crise de l'Occident est en même temps celle de l'Eglise. Nous ne pouvons pas logiquement séparer les deux. Pour moi, comme Africain, l'Occident a été créé par le christianisme, même si on refuse les racines chrétiennes de l'Occident aujourd'hui. Mais on ne peut pas nier cette culture, ce que vous êtes. Votre art, votre musique, tout est chrétien. Les deux s'influencent. L'Occident n'est pas quelque chose en l'air.

    Beaucoup de prêtres ne sont plus occidentaux aujourd'hui…

    Bien sûr. Mais l'Occident c'est le christianisme, qu'il soit protestant ou catholique. La culture, l'art, la pensée sont chrétiens. Les deux crises sont contemporaines et corrélées. Car l'Eglise, c'est vous, les prêtres comme les laïcs.

    6a00d83451619c69e201b8d2350b06970c.jpgIl y a aussi de nombreux croyants chinois, sud-américains ou africains…

    Oui, mais si nous sommes chrétiens ailleurs dans le monde qu’en Europe, c'est parce que l'Occident nous a apporté le christianisme. La mission de l'Occident n'est pas pour moi le fruit du hasard. Dieu l'a voulue ainsi. C'est vous qui avez envoyé des missionnaires partout. On ne peut donc pas vous séparer de l'Eglise. La crise de l'Occident est donc contemporaine de la crise de l'Eglise. C'est parce que l'Eglise s'est affaissée que l'Occident s'est affaissé. Et réciproquement. Qui témoigne de l'Evangile dans la politique ? Ce n'est pas le prêtre mais les laïcs. Qui témoigne de l'Evangile dans l'économie ? Ce n'est pas le prêtre mais aussi les laïcs.

    Justement, trouvez-vous que les catholiques français - peut-être par une mauvaise compréhension de la laïcité - ont renoncé à la part de témoignage dont ils devraient être porteurs en masquant leur identité catholique pour ne pas heurter les autres ?

    La laïcité à la française est une parfaite contradiction : vous êtes essentiellement façonnés par l'Eglise. Vous ne pouvez pas dire je suis laïc dans la société et je suis chrétien à l'Eglise, c'est ridicule. Un homme ne peut pas être divisé : il est Un à tout point de vue, en toutes circonstances. Un Français à l'Eglise est aussi un Français en politique. C'est une incohérence que d’imaginer l’inverse. La foi est une réalité intime mais elle doit aussi être vécue en famille et dans la société au sens large.

    Pensez-vous que les évêques français se sont trop retirés du débat public ?

    Ils n'ont pas à participer à la politique en tant que telle. Mais ils doivent défendre les valeurs chrétiennes, les valeurs de la vie, les valeurs de la morale, c'est leur devoir. Ils doivent défendre ce que Dieu leur dit de défendre.  Ils doivent dire ce que Dieu demande de nous. Tout ce qui est dans les commandements – tu ne tueras pas, tu ne voleras pas, tu ne commettras pas d'adultère – ils doivent le répéter aux gens. Ils doivent dire que le mariage est un mariage entre un homme et une femme. Ils doivent dire qu'il ne doit pas y avoir de divorce car personne ne peut se marier pour casser sa famille. Ceci est valable pour les chrétiens mais aussi pour toute la société.

    Vous évoquiez ce qu'on appelle en France le « Mariage pour tous »  ou les problématiques de filiation qui en découlent - PMA, GPA. L'Eglise s’est-elle montrée suffisamment aimante envers les personnes différentes ? L'Eglise n'a-t-elle pas aussi sa part de responsabilité dans la montée des revendications sociétales faute d’avoir su écouter et accueillir des chrétiens ou des non-chrétiens aux trajectoires de vie moins évidentes ? Sans céder sur ses enseignements bien sûr mais en ne se montrant pas excluante.

    Je pense qu'il faut faire une distinction entre l’Eglise et ceux qui l’incarnent. Moi je peux être un mauvais prêtre. Mais regardez qui m'a donné mon sacerdoce : c'est Jésus. Lui demande la même chose à tous de la même manière. Même s'il y a une défaillance au niveau des prêtres ou des évêques, le message de fond, lui, ne change pas. Et c'est ce que je dis aux gens : si moi je suis défaillant, portez votre regard sur le Christ.

    Mais sur le Mariage pour tous, je demeure persuadé qu’il était essentiel pour l’Eglise de défendre l’ordre naturel des choses. Car c’est celui voulu par Dieu.

    Vous expliquez que les Occidentaux opposent leur liberté à cet ordre naturel dont vous venez de parler, qu'ils font entrer la liberté en concurrence avec la loi naturelle, ce qui est finalement ne pas comprendre la nature réelle de la liberté…

    On a perdu le sens de la liberté. La liberté, ce n'est pas suivre ses tendances, ses instincts sans recul. La liberté, c'est chercher la vérité, c'est chercher le bien-être, pas seulement personnel mais de tous. La liberté ne revient pas à casser celle de l'autre. Au contraire, ma liberté me contraint à nouer des relations dans lesquelles je respecte l'autre. Quand vous conduisez dans la rue, votre liberté est freinée par le feu rouge. Si vous continuer à aller tout droit, vous écrasez des gens. Aucune liberté n'est totale. Toute liberté est freinée. Et de ce point de vue, la loi naturelle n’est pas une entrave : c’est la grammaire de notre nature.

    L'œcuménisme, le dialogue interreligieux sont des valeurs très occidentales. Vous dites qu'on les a beaucoup transformées en irénisme, en une sorte de niaiserie. Avez-vous été frappé par la déclaration du pape François qui a lancé un appel avec le roi du Maroc à la liberté de culte à Jérusalem, en oubliant peut-être de préciser qu'il faudrait aussi que la liberté de culte soit respectée dans les pays arabes – particulièrement dans le Golfe ? Le pape accepte que les chrétiens ne fassent pas de prosélytisme pour donner des gages de sa volonté pacifique mais ne réclame pas la pareille aux musulmans avec lesquels il s’entretient.

    27854821810_040f50fdd8_o.jpgLaissons de côté François. L'œcuménisme, qu'est-ce que c'est ? Le Christ a voulu que nous soyons un. Cela ne signifie pas que pour dialoguer avec mon vis-à-vis, je dois renoncer à ce que je suis. La liberté, ce n'est pas cacher ma foi catholique, mes doctrines à moi, celles que j'ai reçues depuis mon baptême, tout ça pour m'accorder avec des anglicans, des protestants. Ce n'est pas ça. L’œcuménisme, c'est de réfléchir ensemble à la question : qu'est-ce que Dieu demande à nous autres croyants ?

    Le dialogue interreligieux est autre chose, il signifie de trouver des terrains d'entente pour ne pas se disputer, pour que chacun respecte la foi de l'autre. Mais si je crois que ma foi est meilleure, pourquoi ne pas la proposer à celui qui a une autre foi que moi ? Je ne lui impose rien, je lui expose juste ce que me dit ma foi, qui est Jésus pour moi. Mais si je cache mon identité et ma foi, ce n'est plus un dialogue et on se trompe alors l'un l'autre.

    Vous dites d'ailleurs qu'il faut proposer aux migrants notre foi chrétienne, pas l'imposer, la charité doit être gratuite, mais qu'il faut proposer notre identité…

    Si je reçois quelqu'un, je lui donne le meilleur de moi-même, ce que j'ai de plus beau. Or, si je donne aux migrants uniquement un toit, du travail, des médicaments… et que je lui cache ce qui fait vraiment un homme, son ouverture au transcendant, je le prive. Pourquoi ne pas proposer au migrant ma foi chrétienne ? Je ne lui impose absolument pas, je lui dis seulement : c'est une très bonne possibilité pour ton salut.

    Au-delà de ce que nous proposons aux migrants, je suis troublé par ce renoncement de l’Occident à sa propre identité. Non seulement, nous ne savons plus expliquer aux autres qui nous sommes mais nous ne le savons souvent plus nous-mêmes.

    Je crois que l'Occident pourra disparaitre s'il oublie ses racines chrétiennes. Les barbares sont déjà là, en son sein. Et ils lui imposeront leur culture, ils lui imposeront leur religion, leur vision de l'homme, leur vision morale si l’Occident n’a plus qu’un ventre mou et fuyant à leur opposer.

    Est-ce qu'une telle mort de l'Occident signifierait une mort de l'Eglise ?

    Cette mort de l'Occident pourrait entrainer la mort de l'humanité. L'Occident a eu la révélation divine par les apôtres, Pierre, Paul. Ils ont changé l'humanité et l'homme. Ici à Rome, dans l’Antiquité, les gens s'entretuaient et envoyaient des hommes se faire dévorer par les lions. Il n'y avait aucun sens de l'homme. L'Eglise a inculqué ce sens de l'homme aux Romains. Et l'Occident a changé. Il y avait l'esclavage. Beaucoup d'hommes religieux ont dit : ce n'est pas juste et l’Occident a été le premier dans le monde à y renoncer. Si l'Occident disparaissait parce que disparaissent ses racines, le monde changerait terriblement.

    Vous écrivez que le Seigneur est sans miséricorde envers les tièdes, vous revenez plusieurs fois sur cette idée et on sent que c'est quelque chose qui vous est cher. Vous citez d’ailleurs Charles Péguy : « Il y a quelque chose de pire que d'avoir une mauvaise pensée, c'est d'avoir une pensée toute faite. Il y a quelque chose de pire que d'avoir une âme perverse, c'est d'avoir une âme habituée » . Pensez-vous que ceux qui se définissent comme progressistes, comme défenseurs de la démocratie et du Bien, que ce soit Emmanuel Macron en France ou ceux qui s'opposent aux populistes en Italie - sont dans une pensée courageuse ou dans une forme de pensée tiède, de pensée habituée ?

    Je crois que si ceux qui dirigent l'Occident, ceux qui veulent le conduire, le font sans –voire contre - le christianisme alors ils deviennent tièdes et conduisent l'Occident à sa perte. Sans cette radicalité évangélique qui change le cœur de l'homme et donc la politique, l'économie, l'anthropologie, ils œuvrent à sa disparition même si ça n’est pas leur intention.

    Regardez aujourd'hui ce qui se passe : il y avait six entités fondatrices à la création de l'Union européenne. Dans ces six, il y en a au moins cinq où les dirigeants ne savent pas ce qu'est une famille ou ce qu'est un enfant. Avant le gouvernement actuel en Italie, l'ancien Président du Conseil Paolo Gentiloni n'avait pas d'enfant. Macron, Merkel, n'ont pas d'enfants. Theresa May n'a pas d'enfants. Au Luxembourg, le premier ministre partage sa vie avec un homme. Quelles que soient leurs intentions, ces gens-là mènent l'Occident vers l’abîme. Ils ne savent pas ce qu'est une vie humaine, un enfant qu'on chérit parce qu'il est la vie.

    Ils pourraient vous répondre que les hommes d'Eglise non plus n'ont pas de famille…

    Ce n'est pas la même chose. Nous sommes sans famille parce que c'est un choix religieux. Eux sont mariés, en couple. Il ne faut pas mélanger les choses. J'ai fait un choix afin d'imiter quelqu'un qui m'a appelé et qui n'a pas fondé de famille. Mais Jésus me donne en retour le centuple : tous les hommes sont mes parents, mes frères, mes sœurs. En renonçant à une épouse, le prêtre reçoit le centuple.

    Entre les convictions modérées, tièdes pour reprendre votre expression, d'Emmanuel Macron ou des opposants au gouvernement actuel en Italie, et des personnalités pas du tout tièdes comme Matteo Salvini, Donald Trump ou Viktor Orban qui parfois assument une identité chrétienne, voire catholique, même si le pape avait considéré que Donald Trump n'était pas chrétien, qu'est-ce que vous préférez ?

    Dans la révélation, Dieu déteste les tièdes. Dans le chapitre 3 de l'Apocalypse, il dit : puisque tu n'es ni chaud ni froid, je te vomis. Dieu déteste la tiédeur.

    L’Occident, c’est le christianisme mais c’est aussi la science, la technologie, la Silicon Valley et ses recherches sur le transhumanisme ou l’immortalité.

  • Europe, es-tu là ? Par Louis-Joseph Delanglade

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    Le tout récent sondage plaçant le Front National de Mme Le Pen en tête pour les prochaines élections européennes (24% contre 22 pour l’U.M.P. et 19 pour le P.S.) affole les rédactions et les états-majors politiciens. La France risque, selon eux, d’être le principal pourvoyeur en « eurodéputés eurosceptiques ». Beau paradoxe, en effet. Mais, outre que le contexte national explique en grande partie la poussée du F.N., l’« euroscepticisme » fleurit un peu partout sur le vieux continent, de la Grèce au Danemark et de la Hongrie à la Grande-Bretagne. Au vrai, on se demande même comment il pourrait en être autrement.

     

    Sur le papier, l’« Europe » est la première puissance mondiale dans les domaines économique et intellectuel. Dans la réalité, ce n’est qu’une association hétéroclite et cacophonique de boutiquiers. Cornaquée par une commission, à raison d’un commissaire par Etat membre, les mesures qu’« elle » prend le sont toujours (en tout cas, paraissent toujours l’être) au détriment de tel(s) ou tel(s) et sont très mal perçues par les opinions publiques.

     

    D’aucuns – avec M. Guetta comme porte-parole militant sur France Inter - considèrent que, pour se sauver, cette « Europe » doit s’affirmer davantage dans tous les domaines en harmonisant les diverses politiques fiscale, militaire, industrielle…; et que, surtout, la zone euro doit se transformer en union politique avec un « vrai » parlement, un « vrai » gouvernement et un chef de l’Etat. Bref, il faudrait abolir les actuelles entités nationales (devenues, dès lors « provinciales » - avec même des regroupements transfrontaliers) au profit d’une impossible Europe supranationale.

     

    Là où les choses coincent en effet, c’est que le politique viendrait couronner un ensemble de démarches qui lui seraient antérieures. On ne voit donc pas très bien qui pourrait initier lesdites démarches, tant les intérêts nationaux restent divergents. Ne serait-ce pas le contraire qu’il faudrait envisager, c’est-à-dire commencer par une « union » politique ? Mais, nouveau problème, cette « union » peut-elle se décréter ? Qui ou qu’est-ce qui va « faire » l’Europe. Il paraît de toute façon peu probable que les grands pays moteurs (Allemagne et France au premier chef) acceptent de se fondre dans la masse.

     

    On se rappelle comment De Gaulle se gaussait en 1965 des « cabris » européistes. On se souvient moins que, dès 1953, il donnait à sa pensée politique la forme d’un véritable syllogisme : la politique n’est rien d’autre que l’art des réalités ; la réalité c’est que l’Europe se compose de nations ; c’est donc à partir de ces nations qu’il faut organiser l’Europe.

     

    Rien à objecter, sauf à être un « cabri » ou à cultiver le phantasme d’un empire au bois dormant.

  • Corse - Renaissance d'une nation de Christian Mondoloni

    Christian-Mondoloni.jpgLes nationalistes français que nous sommes peuvent-ils voir dans le nationalisme corse autre chose qu’un mouvement adverse ? Le maurrassisme est, pourtant, à son origine même, une critique frontale du jacobinisme, du centralisme qui ont progressivement détruit tout le tissu des communautés historiques constitutives de notre pays.   

    Nous évoquons, ici, à travers ce qu’en dit Le blog des Poggiolais*, commune de Corse du Sud, un ouvrage qui traite de la Corse comme nation et de sa renaissance.   

    Ce n’est sans doute trahir aucun secret : Christian Mondoloni, auteur de cette étude, a milité à l’Action française, dans sa jeunesse. En Provence ; à Marseille. Pour nombre d’entre nous, il est un ami resté très proche ; et nous savons qu’il demeure imprégné de culture politique maurrassienne. Même si, ensuite, il s'est consacré à la défense de l'identité corse en tant que telle. Nous ne partageons pas tous ses points de vue. Du moins provoquent-ils notre réflexion.

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    "Corse – Renaissance d’une nation", paru aux Editions Albiana sous la plume de Christian MONDOLONI, est le livre à lire. Cette somme de 440 pages (19 euros) dresse le bilan de 250 années de présence française en Corse et insiste sur l'affrontement radical qui débute dans les années soixante-dix.  

    L'auteur est bien placé pour écrire cette histoire car il a vécu de près le mouvement nationaliste. Il commença à militer très jeune, élève au lycée St Charles de Marseille, puis à la Faculté d'Aix-en-Provence, où il se fit remarquer pour son esprit de synthèse et son sens des formules-chocs. Il fut à la base de la création des sections ARC (Action Régionaliste Corse) des Bouches-du-Rhône et fut très proche d'Edmond SIMEONI qui signe la préface de cet ouvrage. 

    Le numéro du 27 septembre 2012 de Arritti, dans l'article nécrologique de Vittoriu Sinet, rappelle, pour ceux qui l'ignoreraient, le rôle de MONDOLONI dans les années d'avant et d'après l'affaire d'Aleria (voir http://www.r-p-s.info/IMG/pdf/Arritti_2295_FG.pdf page 4). Il a été présent à tous les épisodes des luttes pour la survie de la Corse et eut même des fonctions électives dans son village d'origine.  

    Après la défaite française de 1871 devant l'Allemagne, Ernest RENAN avait écrit Finis Franciae, sentiment que certains peuvent avoir en ce début de XXIème siècle. Pour ce praticien et théoricien de l'identité corse qu'est Christian MONDOLONI, il n'y a aucune raison de dire Finis Corsicae. 

    (…) Ces propos et le contenu du livre peuvent ne pas plaire à tous et entraîneront certainement des discussions, et c'est tant mieux. Il est à noter que de nombreux documents, souvent inédits, complètent le texte de Christian MONDOLONI.  

    Une vingtaine de pages peut être lue gratuitement sur le site de l'éditeur:   

    http://www.albiana.fr/Essais-et-revues-litteraires/Corse-–-Renaissance-dune-nation.html 

  • Dans votre quotidien, cette semaine...

     IMG_0096.jpg

     =Cette semaine sera importante, pour nous, puisque c'est mardi que nous ouvrirons notre Compte Twitter A.F.Royaliste. Evidemment, c'est un engagement pour notre équipe, car ce n'est pas tout que d'ouvrir un compte, encore faut-il l'alimenter, et bien sûr, intelligemment, en présentant nos idées, nos réactions d'une façon attrayante et "aimable", pour les faire accepter et partager : comme pour le quotidien, il ne s'agira pas de remplir pour remplir, et tous ceux qui mènent une action s'inscrivant dans la durée savent qu'il est toujours facile de faire un numéro un : c'est de "tenir" plusieurs centaines, plusieurs milliers de numéros qui est très difficile : nous alimentons déjà le quotidien - ce qui n'est déjà pas si mal - et, depuis un peu plus d'un an et demi, sa Page Facebook...

    Mais c'est le parti que nous prenons pour continuer à progresser...

    LAFAUTEAROUSSEAU sans inscription.jpg=Auparavant, lundi, Louis-Joseph Delanglade aura "ouvert" notre semaine de réflexion en exprimant notre position sur les sujets importants du moment, suivi du Grain de sel de Scipion : son Tropisme allemand a suscité un débat de plus de 25 Commentaires, et son dernier Droit du sol, droit du sang a ouvert, lui aussi, un débat animé, encore en cours, et c'est très bien ainsi... A noter que plusieurs Sites et Blogs ont repris ces sujets (comme c'est du reste régulièrement le cas pour de nombreuses autres notes, PDF, vidéos, Albums ou autres de lafautearousseau...).

    Quant au prochain Champsaur, tout à fait d'actualité, sur les méthodes de renseignement dits par moyen technique, autrement dit les écoutes et ce qu’est la NSA américaine, s'il n'est pas pour les jours qui viennent, il passera au plus tard la semaine prochaine...  

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    capture d'ecran blog.jpg= Mercredi, nous présenterons quelques uns des liens "partagés" sur notre très dynamique Page Facebook Lafautearousseau Royaliste (une toute petite partie). On aura donc Hélène Richard Favre; Dona Rodrigue (sur "Cahuzac, règlements de comptes" ); Karyne Guidasci (sur le retour des otages) ; Dextra (sur "Communauté et communautarisme"); Christian Vanneste (sur la révolte bretonne et "Le courage et la Vérité"), et deux ou trois autres, qui arriveront aujourd'hui et demain... 
     
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    nation.jpg= Restent jeudi et vendredi : si le Champsaur n'est pas prêt, on reviendra sur les propos très révélateurs de Manuel Valls sur la "Nation", qu'il présente comme un "cadeau", une innovation offerte à la France par la Révolution. Ce sera l'occasion de bien montrer comment, justement, à partir de la Révolution, l'idéologie a fait irruption dans la pensée politique, au poi

  • Dans votre quotidien, cette semaine...

    LAFAUTEAROUSSEAU sans inscription.jpg=Vous avez apprécié l'étude fouillée de Champsaur sur les Génocides du XXème siècle, et surtout, l'ouverture de notre Page, qui regroupe toutes ses chroniques : "A l'international" ou "thématiques", les chroniques de Champsaur..., déjà riche de 13 chroniques, en attendant celle qui nous est annoncée pour la semaine prochaine,  sur les méthodes de renseignement dits par moyen technique, autrement dit les écoutes et ce qu’est la NSA américaine.  

    D'ici là, les Editoriaux de Louis-Joseph Delanglade, qui "ouvrent" notre semaine de réflexion et expriment notre position sur les sujets importants du moment se seront enrichis, quant à eux, de la nouvelle prise de position de lundi, suivie du Grain de sel de Scipion.... 

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    capture d'ecran blog.jpg= Mardi, nous présenterons quelques uns des liens (une infime partie...) "partagés" sur notre très dynamique Page Facebook Lafauterousseau Royaliste : ce mardi, on aura donc Denis Blanc (sur "Eva Joly enflamme la communauté pied-noir"); Hélène Richard Favre (sur "Hécatombe au sein du PS français"); Dona Rodrigue (sur "un camp de djihadistes dans les Ardennes" et, rien à voir et plus inattendu, une très courte et très belle vidéo du Parc et du château de Versailles survolés par un drone...); Christian Vanneste (sur "l'Etat pillard"), et deux ou trois autres, qui arriveront aujourd'hui et demain... 

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    3458078970.jpg= Mercredi (ou jeudi) vous pourrez visionner la vidéo de la réunion de rentrée de la Fédération Royaliste Provençale, au cours de laquelle Hilaire de Crémiers et Jacques Trémolet de Villers sont intervenus sur le thème du Printemps français.

    Nous reviendrons sur le compte-rendu de ce "triple succès", et sur l'annonce des rencontres mensuelles avec le public qui ont été annoncées, à cette occasion, du 23 novembre au 14 juin, avec les temps forts d'ores et déjà prévus du 21 janvier et de Jeanne d'Arc...

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    taxes.jpg= Et, jeudi ou mercredi, on reprendra la Suite économique de François Reloujac, qui  prend pour sujet, cette fois-ci, ce qui devient une insupportable pression fiscale : "Le ministre des Finances l’a lui-même reconnu : il y a en France un véritable « ras-le-bol fiscal ». Pour sauver la face, le président de la République et son Premier ministre expliquent benoîtement que le temps de la « pause fiscale » est arrivé… tout en divergeant sur le moment où celle-ci interviendra. C’est oublier que la Commission européenne ne va pas manquer d’intervenir ! Dans ce débat sur la fiscalité, important et grave, il manque un élément d’analyse : la nature de la monnaie..."

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    = Et, bien sûr, on réagira "en temps réel" à l'actualité immédiate, et on parlera de tout ce dont on ne sait pas encore que l'actualité nous amènera à évoquer... Et toutes les notes précédentes seront accompagnées de notes plus courtes, plus ramassées, permettant de réagir et de donner notre sentiment face à tel propos, tel fait, tel article qui feront la "une" de la semaine à venir...

  • Des artistes aux motivations incompréhensibles...

              On a vu Emanuelle Béart, Josiane Balasko, le chanteur Bénabar et quelques autres... venir "soutenir" les sans papiers (en bon français: les hors la loi!); mais qu'est-ce que "soutenir" les hors la loi? venir se faire un petit coup de pub gratis, et puis rentrer chez soi, dans sa belle maison, alors que les immigrés, eux, rentreront dans des squats sordides ou des hôtels miteux et délabrés, s'entassant à 80, 100 ou plus dans des endroits prévus de toutes façons, même s'ils étaient en bon état, pour la moitié, et encore...; et, là, ils courront le risque de périr dans un incendie, un écroulement, une explosion ou autre: beau résultat! c'est cela le résultat du "soutien" aux hors la loi? c'est cela la solidarité? cela nous semble relever plutôt de l'inconscience dangereuse, voire criminelle!

              La vraie solidarité c'est de ne pas mentir, de ne pas faire croire à la terre entière qu'elle trouvera ici du travail et des logements que la République est bien incapable de leur fournir, elle qui n'en fournit déjà pas à tous les Français, loin s'en faut! De plus, ces artistes se rendent ils compte qu'en entretenant des illusions ils envoient un message fort -et faux- à celles et ceux qui vivent mal chez eux? Se rendent ils compte qu'ils ruinent le travail des bénévoles et des associations qui luttent courageusement sur le terrain, pour développer l'Afrique, la mettre en valeur, former ses habitants -dont elle a besoin pour se développer- et les retenir sur place? Et veulent-ils que l'on continue à entasser de plus en plus de gens sur des territoires somme toute exigus (la France, en l'occurrence) en siphonnant des pays entiers d'une part importante de leur population? Où s'arrêtera le délire?: quand 90% des habitants de la terre vivront sur 10% des terres disponibles?

              Redevenons sérieux, arrêtons de dire et de faire n'importe quoi et de marcher sur la tête: c'est l'Afrique qu'il faut développer, et non la France qu'il faut remplir comme un oeuf de toute la misère du monde, qui de toutes façons n'y rentrera pas; ils se trompent, ces artistes soi disant généreux, et leur soi disant générosité va à l'encontre du but recherché, elle est anti économique et inhumaine; et -sourions un peu- si elle était aussi, inconsciemment et involontairement,....raciste? En effet, dans leur rage à vouloir faire venir en France la terre entière, ces artistes pensent-ils qu'il n'y a que chez nous qu'on est bien, que "c'est nul" partout ailleurs? comme ce serait laid de penser cela, on n'ose croire que ce soit le cas...Vite, rassurez nous, mesdames et messieurs les artistes: vous n'êtes pas racistes au moins?.....

  • Où est la Bastille ? Où sont les privilégiés ?...

    On parle de supprimer quelques postes au Ministère de l'Éducation Nationale (10.000 ? 17.000 ?...) et l'on voit l'inévitable Gérard Aschiéri monter au créneau, pour demander non seulement qu'on ne touche à rien mais qu'on augmente encore les dépenses! tel un disque rayé, reprenant au mot près le même discours depuis des années, ressassant les mêmes analyses! la Bastille c'est aujourd'hui, c'est en république, et c'est le Ministère de l'Éducation Nationale: et s'il répète toujours la même chose, au mot près, c'est parce que Gérard Aschiéri défend en réalité des intérêts catégoriels, à savoir les privilèges de ses amis et ses propres privilèges à lui...

    Claude Allègre avait un peu raison lorsqu'il parlait du "Mammouth", mais un peu seulement: en fait il ne s'agit pas d'un mammouth mais d'un monstre tout court, un monstre technocratique, bureaucratique, inefficace; un monstre froid qui ne sert plus à certains qu'à défendre leurs privilèges, leur clientélisme et leur copinage (intéressé, cela va de soi...): environ un million trois cent mille personnes, tous services confondus! la deuxième entité au monde, après l'armée rouge chinoise (charmant voisinage...)! On ne peut plus continuer comme cela; il faut peut-être que ce soient des professeurs qui le disent: on ne peut plus continuer à ruiner ainsi la France, à ponctionner ainsi le premier budget de l'État, toujours en augmentation, et pour un échec toujours plus calamiteux! La logique de Gérard Aschiéri et des siens est simple: ça n'a pas marché? dépensons le double! ça ne marche toujours pas? dépensons quatre fois plus! on échoue, donc on continue comme ça, on ne change rien ni personne, on ne se pose pas de questions: on fait "casquer" les autres!

    Aucune entreprise, dans aucun pays du monde, à aucune époque, n'a été gérée de la sorte (mais le mot "gérer" n'a ici plus aucun sens...): pour paraphraser une publicité récente, les idéologues l'ont rêvé, la république l'a fait! En réalité, la règle commune veut que, lorsqu'on a échoué, on s'arrête, on fasse un examen critique, un bilan, et qu'on reparte sur des bases saines; parlez à des professeurs, et chacun(e) vous racontera des faits édifiants, qui vont du guignol au tragique, car ce monstre tentaculaire qu'est devenu le Ministère, ingérable et ingouvernable et qui échappe à tout contrôle, à toute autorité, c'est tantôt Ubu, tantôt Kafka; et souvent les deux à la fois! et dans tous les cas c'est la France qui perd: dans ses finances mais aussi et surtout -le plus dramatique....- dans sa jeunesse: là est le plus grave car cette ruine colossale induite par le Ministère "casse" et au lieu de former "dé-forme" une quantité impressionnante de jeunes: or, on le sait depuis Bodin, "il n'est de richesse que d'hommes..."

  • Les Jargonautes...(I).

                Si Molière est mort -hélas ! que n'avons-nous son talent pour les pourfendre à notre tour !...- la race des fats, sots, prétentieux, cuistres et pédants est toujours aussi active, et aussi ridicule. Trissotin a la vie dure, et de nombreux disciples !... Ne les voyez-vous pas, tout autour de vous, présents chaque jour dans un article -écrit ou parlé- une circulaire, un rapport, un débat ? N'entendez-vous pas, ne lisez-vous pas ces phrases ahurissantes qu'ils lâchent de ci, de là pour en imposer -croient-ils...- et pour épater ?

                 N'ayant pas la réalité de l'intelligence ni du savoir, ils dissimulent leur vide intellectuel -parfois abyssal...- sous un jargon d'autant plus incompréhensible que leur pensée est nulle: c'est dire !... Ainsi en est-il de certains "conseillers" (!) et de certains responsables du Ministère de l'Éducation; on est saisi de vertige à la lecture des textes qu'ils rédigent.

                Quelques exemples: vous connaissiez le tableau noir ? il faudra parler dorénavant de "surface scripturale éducative à usage multiple" ! Bigre, il fallait y penser ! Plus fort: que font les élèves quand ils descendent dans la cour de récréation ? vous pensez, simplet que vous êtes, qu'ils descendent dans la cour de récréation ? Vous n'y êtes pas du tout, mais alors pas du tout, du tout: ces élèves entament un processus de "transfert de l'espace éducatif vers l'espace ludique" !

                Bigre de bigre: il fallait là aussi y penser! 

                D'ailleurs, vous avez tout faux car, et d'un, il ne s'agit pas d' "élèves", mais d' "apprenants"; et de deux, il ne s'agit pas de "cour" mais d' "espace de socialisation"...

                Encore plus fort: qu'est-ce que la paresse ? un manque d'ardeur au travail ? mon pauvre ami, comme vous datez ! il s'agit rien moins que d'un "blocage psycho-affectif des potentialités virtuelles" !

               Voilà comment on parle quand on est jargonaute au Ministère: pauvre gens, mais surtout pauvre France et plus encore pauvre élèves ! voilà des "éducateurs" qui n'ont pas dû lire ce mot de La Bruyère: "Je devine enfin, Acis: vous voulez dire qu'il pleut ? Que ne dites-vous: il pleut ! Est-ce un si grand crime, quand on parle, d'être entendu de tous et de parler comme tout le monde ?" 

  • Inadmissible.....!

              Sous le titre: "N'ayez pas peur de la Turquie !", un certain Hugh Pope nous fait la leçon, dans le Figaro (1), à "nous" c'est à dire celles et ceux qui ne veulent pas de la Turquie dans l'Europe. On apprend que ce monsieur est (nous citons) "analyste senior pour l'International Crisis Group", qu'il vient de publier un important rapport sur la Turquie et l'UE; on nous donne même l'adresse électronique: www.crisisgroup.org ! Le Figaro oublie juste de nous préciser que cet illustrissime personnage est, en outre, très connu dans son immeuble (mais si !...) Il connaît aussi monsieur Glandu et madame Trucmuche: cela justifie, on s'en doute, la suffisance dont il fait preuve; et le ton supérieur et exaspérant de son article et de ses conclusions....

              Et la grossièreté dont il use à l'égard de Nicolas Sarkozy: nous avons beau être royalistes, et ne pas trop porter dans notre coeur la classe politique, il n'en demeure pas moins que le Président élu, qui représente la France, ne peut pas être appelé avec condescendance, et un brin de mépris inacceptable, "un homme politique français !". Il y a un minimum de respect à avoir pour la fonction de Chef de l'État, et si monsieur Hugh Pope ne connaît pas les règles élémentaires de la courtoisie et du savoir-vivre, il n'est pas trop tard pour prendre des cours de rattrapage (intensifs, à ce stade là....).

              Quel est le problème ? A vrai dire il n'y en a pas: monsieur Pope -épousant la vision anglo saxonne bien connue- veut que la Turquie intègre l'Europe: c'est son droit le plus strict, et à dire la vérité on s'en fout éperdument; ce monsieur n'intéresse personne, il serait temps qu'il prenne la mesure de son insignifiance...; ce qui est inadmissible et scandaleux, et qui justifie ce billet vengeur, c'est le ton qu'il emploie: il "nous" explique par "a" plus "b" que de toutes façons "c'est comme ça", "ya rien a faire", "circulez, ya rien à voir": voici sa conclusion: "Le processus d'adhésion de la Turquie en Europe n'est pas, contrairement à ce qu'a affirmé un homme politique français, une aventure ou un engagement auxquels on peut mettre fin. Comme deux villes qui ont grandi en se fondant l'une dans l'autre, la Turquie et l'Europe, auparavant deux entités séparées, coïncident aujourd'hui à un niveau qui ne peut plus faire machine arrière."

               Libre à monsieur Pope de le croire: nous croyons exactement le contraire; mais qu'est-ce que c'est que cette idée saugrenue d'une irréversibilité des choses ? S'il en était ainsi, si les "politiques" ne pouvaient plus, justement, faire marche arrière et inverser le cours des choses, y aurait-il encore une Histoire, et une Liberté ? et à quoi servirait-il de continuer à voter pour élire des gens qui, de toutes façons, ne peuvent rien faire ?: autant faire des économies et les supprimer carrément ! Il va loin le senior....

    (1): Le Figaro, samedi 25/dimanche 26 août 2007, page 15 ( débats/opinions).

  • L'actualité avec le sourire : Corée du Nord, décès de Kim Jong IL : ”le Roi est mort, vive le roi !...”

            Le peuple Coréen du Nord tout entier a tenu à faire part au monde de son immense douleur lors du décès de son souverain bien-aimé, Sa Majesté Kim II, deuxième représentant de l'illustre dynastie marxiste-léniniste des Kim. On se souvient que l'arrivée au pourvoir de Kim II avait été la seule chose qui avait pu sécher les larmes du grand peuple Coréen du Nord lors du décès du Guide Suprême, Sa Majesté Kim Premier. 

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     Kim Il Sung (Kim premier) montrant l'avenir radieux à son fils Kim Jong Il (Kim II), à qui il a laissé son trône; lequel Kim II vient à son tour d'installer son fils Kim Jong Eun (Kim III) : qui a dit que le marxisme-léninisme était une idéologie figée ? C'est au contraire quelque chose de très souple, de très élastique, qui peut mener à tout; à la monarchie héréditaire, par exemple.....

                 Comme dans toute monarchie bien organisée, dont la merveilleuse Corée du Nord marxiste-léniniste donne un exemple magnifique aux foules envieuses du monde entier, qui gémissent de ne pas lui ressembler, la transmission automatique du pouvoir du Père du Peuple à son fils avait permis à la grande Coére du Nord de poursuivre son avancée sur la grande route bordée de fleurs de son progrès perpétuel et illimité. Aujourd'hui, le deuil frappe à nouveau cette grande nation qu'est la Corée du Nord : mais, la monarchie marxiste-léniniste, est là, elle est solidement implantée, le nouveau souverain Kim Jong Eun, dont le nom signifie Nuage vertueux, Kim III, fils du précédent et petit-fils du fondateur de la dynastie va, de nouveau, sauver le pays et lui permettre de continuer sa marche en avant.

                Ecrasés de douleur - comme on les comprend !... - on n'a pas encore les réactions des admirateurs français de la dynastie des Kim. Ni Arlette Laguiller, la vétérane, ni sa remplaçante Nathalie Artaud, et personne à Lutte ouvrière; ni Olivier Besancenot, ni son remplaçant Philippe Poutou, et personne au NPA... : nul n'a encore trouvé la force de réagir. Mais qu'ils soient sans crainte : l'exemple admirable de solidité dynastique donné par la dynastie des Kim et par la monarchie marxiste-lénininste ont d'ores et déjà frappé d'admiration l'humanité toute entière.....

            Bon, voilà pour la détente : maintenant, un peu plus de précisions sur Ces monarchies que l'on instaure... :

            http://lafautearousseau.hautetfort.com/list/documents/ce-monarchies-que-l-on-instaure.html    

    KIM JONG UN NON DATEE.jpg

       Kim Jong Eun, c'est-à-dire "Nuage vertueux" : pour reprendre l'image employée un jour par Edgar Faure, le pays est au bord du gouffre : va-t-il lui faire faire un grand pas en avant ?...