Éphéméride du 29 mai
C'est au CNAM qu'est exposé le pendule de Foucault : on est "invité à venir voir tourner la Terre" !
1067 : Philippe premier fait procéder à la dédicace de l'église Saint Martin des Champs
C'est sur ce site, et après un lent processus, que s'élèvera le premier musée de technologie. Il fut voulu et organisé par Louis XVI, en 1782 - un an avant qu'il ne fonde l'École des Mines - sous le nom de Musée des Sciences et Techniques, avant de devenir le Conservatoire national des Arts et métiers.
Les collections initiales du Musée provenaient de l'Académie des Sciences.
En 1819, le CNAM fut chargé de délivrer un enseignement en sciences de l'ingénieur, et le gouvernement de la Restauration calqua son organisation sur celle du Collège de France.
Toujours en 1819, Charles Dupin y créa la première Chaire d'enseignement de mécanique appliquée, et Jean-Baptiste Say la Chaire d'économie industrielle.
On y présente la machine à calculer de Pascal, la marmite de Papin, les métiers à tisser de Vaucanson et Jacquard, les instruments de laboratoire de Lavoisier, les premières machines électriques de Gramme, les avions d'Ader et de Blériot...
www.arts-et-metiers.net/musee.php?P=122&id=9&lang=fra&flash=f
1346 : Ordonnance de Brunoy
Il s'agit de la première réglementation forestière française (et en langue française), édictée par Philippe VI de Valois.
Dans son article 4, l'Ordonnance précise que "les maîtres des eaux et forêts enquerront et visiteront toutes les forez et bois et feront les ventes qui y sont, en regard de ce que lesdites forez se puissent perpétuellement soustenir en bon estat" : c'est l'origine directe de l'actuelle ONF (Office national des Forêts) :
La plus belle chênaie d'Europe, la Forêt de Tronçais, voulue par Colbert, est l'une des plus célèbres réussites de cette préoccupation constante pour l'entretien du patrimoine naturel, et du respect de la Création, qui est la "visibilité de Dieu" (Chateaubriand) :
Au coeur de la forêt de Tronçais : la futaie Colbert... :
http://www.paysdetroncais.com/foret-de-troncais/
L'ONF gère également d'autres anciennes Forêts royales, comme celle de Fontainebleau :
ou de Compiègne :
http://www.onf.fr/enforet/compiegne/explorer/decouverte/20130828-133101-774969/@@index.html
• Sur l'ONF : www.onf.fr/
1698 : Naissance de Bouchardon
Il était appelé indifféremment Edmé Bouchardon, ou Edme Bouchardon.
De l’Encyclopedia universalis :
"Sculpteur parmi les plus illustres sous le règne de Louis XV, Bouchardon est considéré par ses contemporains comme l'artiste qui a "amené le goût simple et noble de l'antique" (Cochin). Son rôle fut en effet celui d'un précurseur : alors que les Adam et les Slodtz portaient à son extrême épanouissement le style rocaille, il s'en détourna pour se faire l'interprète du mouvement culturel qui, à partir de nouvelles connaissances archéologiques, préconisait le retour à un idéal classique. Son œuvre, accomplie avec une rigueur de théoricien, annonce et, dans une certaine mesure, prépare le classicisme de la fin du siècle; appréciée par les fervents de l'art antique, tel le comte de Caylus, elle ne rencontra pas la faveur du grand public.
Bien qu'il ait exercé après sa mort une influence considérable, E. Bouchardon n'a pas formé une école; ce n'est pas son élève Vassé, mais Pigalle, qu'il indiqua lui-même comme son véritable successeur..."
1825 : Sacre de Charles X
"Dieu, qui par tes vertus conseilles tes peuples, donne à celui-ci, ton serviteur, l'esprit de ta sapience !
Qu'en ces jours naisse à tous équité et justice : aux amis secours, aux ennemis obstacles, aux affligés consolation, aux élevés correction, aux riches enseignement, aux indigents pitié, aux pèlerins hospitalité, aux pauvres sujets paix et sûreté en la patrie !
Qu'il apprenne à se commander soi-même, à modérément gouverner chacun selon son état, afin, ô Seigneur ! qu'il puisse donner à tout le peuple exemple de vie à toi agréable."
Le Sacre de Charles X, par François Pascal Simon Gérard (1770-1837)
Fortement inspirée de toiles de David sur des sujets comparables, ce tableau représente le moment de l’intronisation, lorsque l’archevêque de Reims, Jean-Baptiste de Latil, ayant lancé son "Vivat Rex in aeternum", le roi, assis sur son trône, donne l’accolade au dauphin, le duc d’Angoulême, et aux princes du sang, le duc d’Orléans, futur Louis-Philippe, et le prince de Condé, debout à ses côtés.
Louis XVIII avait renoncé à la cérémonie du sacre, notamment parce qu’il n’aurait pu en supporter les fatigues. Charles X quant à lui reprit la tradition et voulut une cérémonie fidèle à celle de ses ancêtres. Les préparatifs commencèrent dès novembre 1824. Un budget important fut consacré à la restauration des bâtiments, à la décoration fastueuse de la cathédrale de Reims et du palais archiépiscopal. Pour l’occasion, le roi fit spécialement composer une messe par Luigi Cherubini et commanda un opéra à Gioacchino Rossini, Le Voyage à Reims. Son carrosse, dessiné par l’architecte Charles Percier, était une berline à huit chevaux.
Le 27 mai 1825, le cortège royal partit de Compiègne. Charles X avait prêté serment de fidélité à la Charte constitutionnelle. Étaient présents savants, artistes et poètes comme le baron Gérard, Alphonse de Lamartine ou Victor Hugo. Ce dernier composa l’ôde "Le sacre de Charles X", qu’il publia le 18 juin suivant dans son recueil Ôdes et Ballades et dans laquelle il se posait en chantre de l’alliance du trône et de l’autel. Le 31 mai, le roi exerça ses pouvoirs de thaumaturge en touchant les écrouelles de cent trente malades.
Charles X et Louis XVIII, Médaille commémorative du Palais de la Bourse, achevé en 1825
Cependant ils attendaient des réparations et des récompenses. Il fallait aussi rassurer la nombreuse catégorie des propriétaires de biens nationaux. En outre, de toutes les parties du grand Empire napoléonien, du fond de l'Allemagne et du fond de l'Italie, où des corps isolés de la Grande Armée s'étaient maintenus malgré la débâcle, des soldats, des officiers, des fonctionnaires rentraient par milliers, et tout ce monde, dont la guerre avait été l'unique profession et qu'on n'avait plus de quoi employer, devait former une classe de mécontents. Le bonapartisme aurait là ses recrues. Il y avait aussi les restes du parti jacobin, muet sous l'Empire et que sa chute avait ranimés. Il serait malaisé de trouver une ligne moyenne entre tant d'éléments et d'intérêts divers..."
L'ascenseur hydraulique de Léon Edoux présenté à l'Exposition universelle de 1867 dans la galerie des machines (journal L'Illustration du 12 octobre 1867)
• Dans notre Catégorie Grandes "Une" de L'Action française, voir :
• Et, dans notre Catégorie Documents pour servir à une Histoire de l'URP, voir :
La "Une" de L'Action française du lendemain... : le début du compte-rendu est en bas à droite de la page 1, sur deux colonnes (ci dessus) et la suite en page 2 : l'intégralité des deux colonnes de gauche (ci dessous)...
3 photos d'époque...
... et cell-ci, parue dans Le Petit Marseillais du 31 mai...
Voici le lien qui vous donne l'accès à l'article de Léon Bancal, dans le numéro de la veille du Petit Marseillais (en bas des deux colonnes de droite de la "Une", et tout en haut, à gauche, sur la page deux) :
https://www.retronews.fr/journal/le-petit-marseillais/30-may-1927/437/2661569/1
Un groupe de Camelots du Rassemblement (ci dessus) et, ce dessous, les trois photos séparées de la précédente photo triple :
Ce fut une constante de l'Action française que d'organiser des Rassemblement royalistes : le plus célèbre et le plus important d'entre eux fut, sans conteste, le Rassemblement royaliste du Mont des Alouettes, en 1926, en Vendée.
Cependant, c'est en Provence que cette pratique devait rencontrer le plus grand succès, au point de devenir presque une véritable institution, avec les Rassemblements royalistes de Roquemartine (voir l'Éphéméride du 4 août) et de Barbentane.
À partir de 1969, cette grande tradition fut reprise, pendant près de trente ans, quasiment sans interruption, par la Fédération royaliste provençale (voir l'Éphéméride du 8 juin)...
1935 : Lancement du Normandie
À I8 heures, celui qui est alors le plus grand et le plus beau paquebot du monde appareille pour son voyage inaugural vers New York.
Il y arrive le lundi 3 Juin, remportant le fameux ruban bleu du bateau le plus rapide (vitesse : 30 noeuds).
Il poursuit sa compétition pacifique avec le Queen Mary, jusqu'à ce que la guerre arrive. Il est désarmé dans le port de New York le 6 septembre 1939. L'armée américaine le réquisitionne le 16 décembre 1941. Il est rebaptisé La Fayette le 1er janvier 1942.
Le 9 février 1942 un feu se déclare lors de travaux de transformation (pour le transport de troupes). Il chavire le lendemain à 2h45 sous le poids des 6.000 tonnes d'eau déversées par les bateaux-pompes...
1942 : "Huitième ordonnance du 29 mai 1942 concernant les mesures contre les juifs"
Le port de l'Étoile jaune est rendu obligatoire pour tous les juifs de 6 ans et plus et demeurant dans la zone de la France occupée. La décision est publiée en France le 1er juin 1942...
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