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droits de l'homme

  • Natacha Polony : Qu'est-ce que Paris a fait de la France ? Nous disons, ici : ce n'est pas "Paris", mais le Système qui est le problème !

    Personnalité médiatique, mais aussi - sans-doute surtout - intellectuelle et, au sens positif, politique, Natacha Polony pose de façon pertinente, dans cette tribune du Figaro, la question de nos diversités ancestrales menacées. Bien-sûr, son souci a notre sympathie et même, depuis toujours, il est nôtre. Mais nous faisons deux objections : lorsque l'on dit Paris, l'on ne nomme pas la source non pas géographique mais systémique des destructions que l'on constate et déplore. Nommons cette source : il s'agit, de fait, du Système politique, idéologique, médiatique, partisan, qui gouverne ou tente de gouverner la France. Notre deuxième objection est simple : il n'y a pas de fédération qui tienne sans fédérateur. Natacha Polony suggère ce manque lorsqu'elle incrimine, en forme de conclusion, "la disparition du ciment qui faisait de (nos) identités l'édifice admirable qu'est une grande Nation". Ce ciment, fut, dans l'Histoire, la monarchie française. Là encore, pourquoi ne pas le nommer ♦ Lafautearousseau

     

    o-NATACHA-POLONY-facebook.jpgQui se promène sur les routes de France et rencontre ses habitants sera frappé par un phénomène incontournable et récurrent. De cette Provence à la culture millénaire au Lauragais enraciné dans sa mémoire, des Corbières sauvages à la Touraine paisible, on cultive une même détestation de « Paris ». Pas forcément le rejet colérique des Marseillais fiers de leur cité grecque et jaloux de leur rayonnement mais un agacement bougon face à une entité indéfinie et omniprésente. Manifestation poujado-populiste? Éruption identitaire? Non, il y a là un sentiment qui marie des souvenirs ancestraux et le constat sociologique le plus contemporain.

    Paris, c'est cette puissance qui arase tout, qui rabote les droits et les identités. Paris, c'est un mélange d'arrogance, de certitude et de bonne conscience. Derrière ce sentiment, il y a la colère de n'être pas entendu, pas même considéré. Il y a l'impuissance et la révolte d'un peuple qui croit encore à l'Histoire et qui sait que la démocratie devrait consister à traduire dans les décisions prises au nom de la Nation, par l'Assemblée de ses représentants et du gouvernement qui en émane comme par le Président qu'il a élu, ce moment où la diversité des intérêts et des conceptions se recompose pour forger le Bien commun. On en est bien loin…

    Et si au moins, ils les voyaient faire amende honorable, ces brillants esprits qui veulent penser pour eux. Mais l'été fut rythmé par les effroyables nouvelles de Mossoul et des Chrétiens d'Orient, et qu'ont vu les Français dans leurs journaux et leur poste de télévision ? Les apprentis sorciers qui avaient soutenu l'intervention américaine en 2003 reconnaître leur tragique erreur et dénoncer la folie d'une idéologie qui consistait à imposer la démocratie et le marché - surtout le marché - par les armes? Pas du tout. Ils ont pu entendre Bernard Kouchner livrer ses oracles sans que personne n'ose lui demander un mea culpa.

    L'été vit aussi se poursuivre le désastre économique, hausse du chômage, emplois menacés dans les abattoirs, feuilles d'impôts délirantes, spirale de la déflation… Ont-ils entendu Jacques Attali, Alain Minc et tous les chantres de la «mondialisation heureuse» admettre une erreur de jugement? Rien de rien.

    Alors, Paris incarne tout cela. Les chevaliers francs et les seigneurs du Nord qui vinrent écraser la civilisation occitane sous prétexte d'hérésie cathare, et le légat du Pape, Arnaud Amaury, lâchant devant les remparts de Bézier: «Tuez-les tous, Dieu reconnaîtra les siens». Plus tard la réduction progressive de toute identité spécifique à une forme d'archaïsme forcément hermétique aux Lumières, aux Droits de l'Homme et au Progrès.

    Pourtant, la France est riche de cette diversité qui fait que l'Anjou n'est pas le Dauphiné et que l'Artois n'est pas le Périgord. Elle vit de ces terroirs humains aussi bien que géographiques. Et il ne s'agit là ni d'identitarisme ethnocentré ni de régionalisme folklorique. On ne joue pas à parler catalan ou à perpétuer le souvenir des traditions ch'tis. On le fait parce qu'on y trouve une dignité qui est celle d'un humain conscient de toutes les dimensions de son identité. Mais Paris, ce «Paris» qui symbolise à la fois la puissance publique et les élites, au lieu de cultiver cette diversité nationale qui a fait la grandeur de la France dans la richesse de ses différences, tel que le célébrait la Fête de la Fédération du 14 juillet 1790, a systématiquement gommé ou éradiqué cette plus value française que constituait la possibilité de crier «Vive la République» en breton, en corse, en alsacien, en basque ou en occitan, cette possibilité de vivre dans un paysage identifié, dans un environnement culturel foisonnant.

    Certes, si cela avait au moins permis de sauver la patrie en danger! Même pas! Car l'idéal de cette société de liberté, d'égalité et de fraternité censée justifier la virtualisation des identités françaises est aujourd'hui foulé aux pieds par la crise du politique, le renoncement à toute émancipation véritable et les certitudes d'experts occupés à développer un village mondial indifférencié où circuleront des produits standardisés. La télévision et la société de consommation sont en train de détruire cette diversité française bien plus sûrement que ne le firent les injonctions à parler Français des instituteurs de la IIIème République. «Défense de parler flamand et de cracher par terre» pouvait-on lire dans les cours de récré du Nord. Du coup on ne parle plus flamand mais on crache sur la France. Avant que You tube et le selfie généralisé n'achèvent le travail.

    Et cependant, dans cette France aux paysages sublimes, cette France dont on nous dit, cette année encore, que 84 millions d'étrangers sont venus la visiter, on sent, bien sûr, de l'inquiétude, mais on sent surtout une force de volonté inaltérable à mille lieues de la résignation de ces élites nationales qui ont décrété que la France est un pays mineur. Dans chaque département, dans chaque contrée, on trouve des paysans qui s'organisent pour proposer des produits authentiques loin des circuits de la grande distribution, des entrepreneurs qui perpétuent malgré les délocalisations et la concurrence déloyale un savoir professionnel de qualité, des énergies prêtes à s'exprimer car elles s'appuient sur une mémoire transmise et la conscience de ce que l'on est. Ce ne sont pas les identités françaises qui menacent l'unité de la France, c'est la disparition du ciment qui faisait de ces identités l'édifice admirable qu'est une grande Nation.

    Le Figaro - 16-17 août 2014

  • Au hasard des lectures et relectures... : sur l'Argent, et sa (toute) puissance, depuis un certain "évènement"...

            Ce passage réellement savoureux d'Anatole France, tiré de son Histoire contemporaine (Tome II, Le mannequin d'osier, Calmann-Lévy, 1925, page 105).

            Où l'on verra, d'une façon, certes, littéraire, posé un problème éminemment politique....

            "...On goûte un plaisir philosophique à considérer que la Révolution a été faite en définitive pour les acquéreurs de biens nationaux et que la Déclaration des droits de l'homme est devenue la charte des propriétaires. Ce Pauquet, qui faisait venir ici les plus jolies filles de l'Opéra, n'était pas chevalier de Saint-Louis (1). Il serait aujourd'hui commandeur de la Légion d'honneur et les ministres des finances viendraient prendre ses ordres. Il avait les jouissances de l'argent; il en aurait maintenant les honneurs. Car l'argent est devenu honorable. C'est notre unique noblesse. Et nous n'avons détruit les autres que pour mettre à la place cette noblesse, la plus oppressive, la plus insolente et la plus puissante de toutes..."

             1925 ?

    (1) : M. Bergeret loge dans l'hôtel Pauquet de Sainte-Croix, ancienne demeure - aujourd'hui délabrée - d'un ancien financier du Roi...

  • Maroc : La leçon faite au Monde.

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    une des "Une" de Tel Quel....

    On connaît l’arrogance des journalistes et le crédit qu’il convient d’accorder à une information qu’ils contribuent autant à créer qu’à diffuser. On sait aussi en quoi consiste l’inquisition des esprits aux mains des grands prêtres de la démocratie et l’inclination de ces derniers pour l’opinion publique, celle justement que contribuent à façonner les journalistes. L’« affaire » du sondage récemment interdit de publication au Maroc vient illustrer de façon caricaturale la prétention des uns et des autres à diriger les consciences en disant le bien et le mal.

    L’édition du 4 juilllet du journal Le Monde a été interdite au Maroc, le magazine marocain Tel Quel ayant lui-même été mis au pilon. Les bonnes âmes crient au scandale. Comment ? On n’a pas le droit d’écrire ce que l’on veut ? On n’a pas le droit de publier un sondage ?  Et Mohamed VI d’être condamné pour entrave à la prétendue libre circulation de l’information. Florence Beaugé, la journaliste qui signe l’article « Maroc : le sondage interdit » ajoute ce qu’elle doit penser être le coup de pied de l’âne (de l’ânesse devrait-on dire puisqu’il faut toujours « féminiser ») : « Le plus étonnant est que le résultat de ce sondage est extraordinairement favorable à Mohamed VI ».

    Les autorités marocaines avaient pourtant, par avance, répondu à toute critique en donnant comme motif de l’interdiction que « la monarchie ne peut être mise en équation, même par la voie d’un sondage ». D’ailleurs, qu’est ce qui autorise Madame Beaugé, intellectuelle « parisienne » à faire la leçon aux Marocains ? Mais sa foi en la démocratie, bien sûr. Elle y croit et a donc divisé le monde en deux : les élus et les damnés.

    Ce qu’elle feint sans doute de ne pas comprendre et qu’elle se garde bien de dire, c’est l’essentiel : quelle que soit la proportion de Marocains qui se diraient satisfaits de leur roi, celui-ci ne saurait être considéré comme une marque de yaourt ou une chaîne de télévision. Car c’est de cela qu’il s’agit : donner aujourd’hui la bénédiction démocratique à Mohamed VI pour mieux lui reprocher demain une éventuelle baisse dans les sondages. Le baiser qui tue, en quelque sorte.

    Mais madame Beaugé a oublié une chose : son idéologie se heurtera toujours au principe de réalité, lequel en l’occurrence tient en quelques mots : de par sa dimension historique et religieuse, le souverain chérifien n’a que faire de l’onction des étrangers, son pouvoir est véritablement enraciné dans la terre et la population marocaines. Alors, Madame Beaugé, on n’a pas besoin de vous au Maroc. Retournez à vos casseroles, qu’elles aient nom Ségolène ou Nicolas et sondez, sondez, sondez tant que vous pourrez.

     Louis-Joseph Delanglade 

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  • Pierre Manent dialogue avec François Jullien : Les droits de l'homme sont-ils universels ?

                Dans le cadre des Mardi des Bernardins, la chaîne Kto propose, le mardi 14 juillet, à 20h40, un débat entre Pierre Manent et François Jullien, presenté et animé par Edouard Husson. L'emission durera un peu plus d'une heure.

                Le thème en sera Les droits de l'homme sont-ils universels ?

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  • Un remaniement, et une disparition que l'on ne regrettera pas

    S’il y n’y avait, comme cela semble vraisemblable, qu’un seul fait vraiment positif dans le remaniement qui vient de s’opérer, c’est, à l’évidence, la suppression du secrétariat d’état aux droits de l’homme, parce qu’il avait été immédiatement et essentiellement perçu comme le droit, pour tout le monde, et naturellement, avant tout, pour la France, grande donneuse de leçons, en la matière, de s’occuper des affaires des autres, de juger leur capacité à pratiquer, chez eux, les règles de la démocratie et d’exiger de leur part mille autres choses encore qui ne nous regardent pas.

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     Comme toujours, en pareil cas, ce « moralisme » n’est productif d’aucun résultat, si ce n’est les rebuffades et l’inimitié des pays auxquels on prétend l’imposer et qui ont de fort bonnes raisons de nous prier de nous mêler de nos affaires et de balayer devant notre porte. Le pays qui a guillotiné son roi et sa reine, martyrisé un dauphin innocent promené des milliers de têtes sanglantes au bout de ses piques, qui a décrété en termes fort nets le génocide vendéen, dont un souverain a déclaré, à propos des jeunes Français envoyés se faire tuer dans des guerres sans issue, qu’il avait « deux cent cinquante mille hommes de rente », un pays qui chante encore aujourd’hui un hymne national où l’on appelle de ses vœux, curieuse notion, « qu’un sang impur abreuve nos sillons », est-il fondé à s’ingérer dans les affaires des autres, fussent-ils arabes, africains, russes ou chinois ? Il s’expose surtout, tout simplement, à se faire renvoyer dans ses cordes.

    C’est ce qui nous est arrivé avec le secrétariat d’état confié il y a deux ans à Rama Yade. Et c’est même ce dont s’est aperçu Bernard Kouchner, bien qu’il ait ainsi lui-même contredit et démenti l’engagement de toute sa vie en faveur du funeste « droit d’ingérence ».

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                 Le secrétariat d’état aux droits de l’homme nous a coûté relativement cher, ces deux dernières années. Il a vécu. Il n’y a vraiment aucune raison sérieuse de pleurer sa disparition.
  • Quoi de neuf ? Védrine !...

                Le bon mot de Guitry sur Molière, transposé aujourd'hui dans le domaine de la politique, ce pourrait être Quoi de neuf ? Finkielkraut ! ou Zemmour ! ou... Védrine !

                Dans Le Monde du 15 Janvier, Corinne Lesnes, correspondante à Washington, propose un  article décapant et fort réjouissant, directement inspiré par les propos de notre Védrine national. Il est intitulé Hubert Védrine et l'Amérique de Barack Obama, et on y trouve ces deux paragraphes assez sympathiques sur les Lumières et les droits-de-l'hommistes...   

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  • Cali sur LCI : du grand guignol, mais un vrai scandale…

              Réagir au processus de « dé-civilisation », comme nous y invite Alain Finkielkraut, c’est épingler au jour le jour, pour les dénoncer, toutes les vulgarités qui sévissent sur le PAF.

              Voici le tour du chanteur engagé Cali.         

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  • A propos des ravages de la consommation...

              .....voici quelques extraits de l'éditorial de Marie-Joëlle Guillaume, dans Famille Chrétienne du 9 Août (n° 1595). Il s'intitule, justement, Les ravages de la consommation.L'éditorialiste y fait preuve, comme d'habitude, d'un bon sens et d'une profondeur qui ne sont pas sans rappeler assez souvent la grande sagesse de Gustave Thibon.....  

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  • Les droits de l'homme, selon monsieur Cali...

              Si les mots ont un sens, il semblerait bien que pour le chanteur engagé Cali (engagé à gauche évidemment, sinon les médias n’en parleraient pas une seconde.) le premier des droits de l’homme soit celui de vivre dans l’illégalité et l'irrespect des lois.

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  • Droits de l'Homme: la France n'a "pas de leçons à donner" aux Chinois, estime Raffarin. Comme il a raison !...

     

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      L'ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin a estimé lundi 11 Août sur RMC  que la France n'avait pas à "donner de leçons" à la Chine en matière de droits de l'Homme.

             "Les Chinois n'ont pas à nous donner de leçons mais nous n'avons pas non plus à donner de leçons. Je pense que notre histoire ne nous autorise pas à être aujourd'hui ceux qui dans le monde doivent distribuer les compliments. Notre histoire doit nous conduire un peu à l'humilité", a-t-il estimé depuis Pékin.

            Oui, comme il a raison !

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  • Jean-Pierre Raffarin est allé très loin...

                L'ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin a en effet estimé lundi 11 Août sur RMC  que la France n'avait pas à "donner de leçons" à la Chine en matière de droits de l'Homme.

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