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Au hasard des lectures et relectures... : sur l'Argent, et sa (toute) puissance, depuis un certain "évènement"...

        Ce passage réellement savoureux d'Anatole France, tiré de son Histoire contemporaine (Tome II, Le mannequin d'osier, Calmann-Lévy, 1925, page 105).

        Où l'on verra, d'une façon, certes, littéraire, posé un problème éminemment politique....

        "...On goûte un plaisir philosophique à considérer que la Révolution a été faite en définitive pour les acquéreurs de biens nationaux et que la Déclaration des droits de l'homme est devenue la charte des propriétaires. Ce Pauquet, qui faisait venir ici les plus jolies filles de l'Opéra, n'était pas chevalier de Saint-Louis (1). Il serait aujourd'hui commandeur de la Légion d'honneur et les ministres des finances viendraient prendre ses ordres. Il avait les jouissances de l'argent; il en aurait maintenant les honneurs. Car l'argent est devenu honorable. C'est notre unique noblesse. Et nous n'avons détruit les autres que pour mettre à la place cette noblesse, la plus oppressive, la plus insolente et la plus puissante de toutes..."

         1925 ?

(1) : M. Bergeret loge dans l'hôtel Pauquet de Sainte-Croix, ancienne demeure - aujourd'hui délabrée - d'un ancien financier du Roi...

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