A l’affiche : Sous le vent des Marquises, un film français de Pierre Godeau, avec François Damiens (Alain qui interprète Jacques Brel) et Salomé Dewaels (Lou, la fille d’Alain – et de Jacques Brel).
« Veux-tu que je te dise
Gémir n’est pas de mise
Aux Marquises ».
Eh bien, je ne gémirai pas, même si Jacques Brel ne paraît qu’un prétexte pour attirer le chaland, et si titre et synopsis frisent la publicité mensongère. Je pensais voir et surtout entendre du Brel ; je n’ai vu que François Damiens et - heureusement – Salomé Dewaels.
A mon tour, donc, de prendre ce film comme prétexte pour m’ « embreliser »… entendre, écouter, m’assourdir, entonner et gueuler Amsterdam, chanter du Brel, encore du Brel, toujours du Brel. Dans mon Panthéon des chanteurs il se situe à la deuxième place après Brassens et devant Barbara (les 3 B).
Sur le podium de ses chansons, positionner d’abord sa Prière païenne
« N’est-il pas vrai Marie que c’est chanter pour vous
Que semer nos chemins de simple poésie
Que voir en chaque chose une chose jolie
Que chanter pour l’enfant qui bientôt nous viendra
C’est chanter pour l’Enfant qui repose en vos bras ».
Sur les deuxième et troisième marches, bien sûr le Ne me quitte pas et surtout, « Du lit à la fenêtre, puis du lit au fauteuil » Les Vieux, qui me rappellent tant ceux d’Alphonse Daudet, avec « la pendule d’argent qui dit oui, qui dit non, qui dit Je vous attends ».
« Six pieds sous terre, Jojo, tu n’es pas mort »
Au suivant me souffle mon épouse car on ne peut pas réduire Brel à un podium.
« Ami, remplis mon verre », nous sommes tous, Ces gens-là, conviés A (son) dernier repas – « Adieu l’Emile, je vais mourir » - avec Jeff – « mais arrête de pleurer » - avec Fernand, avec La Fanette, avec Mathilde – « Mathilde est revenue » - tandis que « j’attends Madeleine ».
Combien Jacques Brel a-t-il écrit de chansons, composé de poèmes ? 445, selon Google, et c’est frustrant de devoir se limiter à en citer quelques-uns, quelques-unes, quand dans ma tête tant d’autres Valse(nt) à mille temps… J’ai appris le Latin avec Rosa, « c’est le tango du collège », j’ai renversé la table avec Les Bourgeois, j’ai préparé mon BAC, le transistor allumé, avec Quand on n’a que l’amour, Le Plat Pays, Dites si c’était vrai, La Chanson des vieux amants, La Tendresse et tant d’autres comme Il pleut ou La Statue.
J’aimerais tant ne pas m’arrêter et continuer à recopier pour vous, et pour moi, nombre de ses titres et ses couplets…
« Mais le temps que s’allume
L’idée sur le papier
Le temps de prendre une plume
Le temps de la tailler
Et le temps de me dire
Comment vais-je l’écrire
Et le temps est venu… »
(Chanson sans paroles)
de conclure !