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1 : 1402 : Début de l'expédition de Jean de Béthencourt. 1449 : Institution par les Orfèvres parisiens de l’Offrande du May à Notre-Dame de Paris. 1569 : Charles IX lance la coutume du muguet du premier mai. 1635 : Pose de la première pierre de la Chapelle de la Sorbonne. 1633 : Naissance de Vauban. 1802 : Fondation de l'École militaire de Saint Cyr. 1822 : Inauguration du Pont de pierre de Bordeaux. 1909 : Délimitation de l'aire de production du Cognac. 1957 : Millénaire de la Foire du Trône...
2 : 1519 : Mort de Léonard de Vinci. 1598 : Paix de Vervins. 1688 : Paix d'Aix-la-Chapelle (Lille devient française). 1684 : La Fontaine entre à l'Académie française. 1808 : Soulèvement du peuple de Madrid contre les Français, et début de la Guerre d'Espagne... 1841 : La Ville de Paris offre une épée, pour son baptême, au fils du Duc d'Orléans, Philippe VII. 1857 : Mort d'Alfred de Musset. 1888 : Naissance de Maxime Real del Sarte.
3 : 1324 : Première remise du Prix des Jeux Floraux de Toulouse. 1753 : Naissance de Jeanne-Renée de Bombelles. 1766 : Création de l'Agrégation. 1803 : La cession de la Louisiane aux États-Unis devient définitive. 1822 : Inauguration du Canal Saint-Martin. 1902 : Naissance d'Alfred Kastler. 1908 : Inauguration de la statue de Notre-Dame du Liban, à Harissa. 1925 : Décès de Clément Ader, père de l'aviation. 1938 : Début du voyage de Maurras en Espagne, "chez Franco"... 1958 : Réouverture du Musée de la Chartreuse de Douai. 2002 : Lancement du satellite SPOT 5.
Phoebus est le nom latin d'Apollon, dieu du soleil. Gaston de Foix et de Béarn - qui prit d'ailleurs le soleil comme emblème - reçut ce surnom flatteur dès sa naissance, en raison de sa grande beauté et de son éclatante chevelure blonde.
Ce n'est pas pour ses qualités politiques qu'il restera dans l'Histoire, car son action fut plutôt erratique : d'abord ami et allié du roi de France Philippe VI, il se brouilla avec son successeur Jean II le Bon, se rapprochant des Anglais, au tout début de la Guerre de Cent ans, puis se réconcilia avec Charles V, et laissa même tous ses biens en héritage à Charles VI, juste avant de mourir.
Ce sont plutôt ses qualités reconnues d'homme de goût, raffiné et grand amateur d'art qui font se souvenir de cet ami de Froissart, qui écrivit de lui :
"J'ai vu bien des chevaliers, des rois, des princes. Mais jamais je n'en vis qui fut de si magnifique stature et de si merveilleuse prestance. Son visage était très beau, coloré et rieur. Ses yeux étaient verts et amoureux. En toutes choses il était parfait. Il aimait ce qu'il devait aimer, haïssait ce qu'il devait haïr. Il était aimable et accessible à toutes gens et il leur parlait doucement et amoureusement. Mais dans son courroux nul n'avait pardon."
Gaston Phoebus avait pris pour devise Toca-i se gausas (Touches-y si tu oses, qui est encore aujourd'hui la devise des villes de Foix et d'Orthez). Grand amateur de chasse, il écrivit le Livre de chasse, qui reste l'un un des meilleurs traités médiévaux sur le sujet, et curieusement écrit en français, alors que la langue maternelle de Gaston était le béarnais : même Buffon, dans sa célébrissime Histoire naturelle y puisera de nombreuses, et précieuses, informations !
Il composa également un Livre des oraisons, recueil de prières rédigées également en français, mais aussi - poète, grand amateur de musique et compositeur d'œuvres musicales - un recueil de chansons, le chansonnier provençal dit de Saragosse, conservant 18 pièces écrites, elles, non pas en français mais en langue d'oc.
Une tenace tradition orale - loin d'être absurde, ou impossible... - lui attribue la paternité du magnifique chant Se canto(ouAquelas montanhas), qui est de nos jours encore comme une sorte d'air commun, de signal de ralliement dans la beauté, la musique et le chant de tous les peuples du Midi.
Gaston Phoebus aurait composé cette sorte d'hymne, magnifique, en l'honneur de sa première épouse, Mirabel, assassinée alors qu'elle attendait leur premier enfant, par un envoyé de Charles le Mauvais; ou alors parce qu'elle l'aurait quitté, lassée de ses infidélités; ou encore, elle aurait été contrainte de se réfugier en Navarre, loin de lui, et de l'autre côté de ces montagnes, "que tan auto soun"...
Il existe un grand nombre de "textes" de ce chant, chaque province ayant, en quelque sorte le sien. La plus ancienne version écrite connue date de 1349, et elle est en béarnais. Nous donnons ci-après la version provençale, selon la graphie mistralienne...
Refrain
Se canto, que cante ! S'il chante, qu'il chante !
Canto pas pèr iéu : Il ne chante pas pour moi :
Canto pèr ma miò, Il chante pour ma mie,
Qu'es au liuen de iéu. Qui est loin de moi !
I
Aquéli mountagno Ces montagnes
Que tan auto soun Qui si hautes sont
M'empachon de vèire M'empêchent de voir
Mis amour ount soun. Mes amours là où elles sont.
II
Auto, bèn soun auto, Hautes, elles ont bien hautes,
Mai s'abeissaran Mais elles s'abaisseront,
E mis amoureto Et mes amourettes
Vers iéu revendran. Vers moi reviendront.
III
Souto ma fenèstro Sous ma fenêtre
I'a un auceloun : Il y a un petit oiseau :
Touto la niue canto, Toute la nuit il chante,
Canto sa cansoun Il chante sa chanson
IV
Avau dins la plano En-bas, dans la plaine
I'a'n pibòu trauca, Il y a un peuplier troué :
Lou couguiéu ié canto Le coucou y chante
Quand ié vai nisa. Quand il y va nicher.
V
A la font de Nimes, A la fontaine de Nîmes
I'a un amelié Il y a un amandier
Que fai de flour blanco Qui fait des fleurs blanches
Au mes de janvié. Au mois de janvier.
VI
S'aquéli flour blanco Si ces fleurs blanches
Eron d'ameloun Etaient de petites amandes (encore vertes)
1524 : Mort de Pierre Terrail, seigneur de Bayard (Musée de l'armée des Invalides : Salle des Armures)
1331 : Naissance de Gaston Phoebus
Phoebus est le nom latin d'Apollon, dieu du soleil. Gaston de Foix et de Béarn - qui prit d'ailleurs le soleil comme emblème - reçut ce surnom flatteur dès sa naissance, en raison de sa grande beauté et de son éclatante chevelure blonde.
Ce n'est pas pour ses qualités politiques qu'il restera dans l'Histoire, car son action fut plutôt erratique : d'abord ami et allié du roi de France Philippe VI, il se brouilla avec son successeur Jean II le Bon, se rapprochant des Anglais, au tout début de la Guerre de Cent ans, puis se réconcilia avec Charles V, et laissa même tous ses biens en héritage à Charles VI, juste avant de mourir.
Ce sont plutôt ses qualités reconnues d'homme de goût, raffiné et grand amateur d'art qui font se souvenir de cet ami de Froissart, qui écrivit de lui :
"J'ai vu bien des chevaliers, des rois, des princes. Mais jamais je n'en vis qui fut de si magnifique stature et de si merveilleuse prestance. Son visage était très beau, coloré et rieur. Ses yeux étaient verts et amoureux. En toutes choses il était parfait. Il aimait ce qu'il devait aimer, haïssait ce qu'il devait haïr. Il était aimable et accessible à toutes gens et il leur parlait doucement et amoureusement. Mais dans son courroux nul n'avait pardon."
68 : Aux origines de Saint Tropez, et de sa Bravade
C'est le 17 mai pour les uns, le 29 avril pour les autres (date officielle de sa célébration, aujourd'hui) que Caius Torpetius - devenu Torpés, puis Tropez... - fut décapité, à Pise, sur ordre de Néron, pour avoir refusé d'abjurer sa foi chrétienne.
Patricien, Officier de l’empereur, chef de sa Garde personnelle, Intendant de son palais, Torpés fut converti par Saint Paul, avec qui il avait été emprisonné, comme chrétien.
À l’occasion d’une cérémonie dans le temple de Diane, à Pise, sa ville natale, il refusa de sacrifier aux dieux et fit profession de foi chrétienne : Néron ordonna de le décapiter.
Avec Irénée - qui à connu Polycarpe, disciple de Saint Jean l'Évangéliste (voir l'Éphéméride du 28 juin), c'est donc un autre témoin direct des évènements de Palestine qui vient, dès les premières années du christianisme, implanter la nouvelle religion en Gaule; en Gaule où, par ailleurs, d'autres témoins directs de ces événements - mais non chrétiens, eux - ont terminé leurs jours : Ponce Pilate et le roi Hérode, qui, tous deux, jugèrent et condamnèrent Jésus (voir l'Éphémeride du 27 février).
Le corps supplicié de Torpetius fut placé dans une barque - entre un coq et un chien, dit-on - laissée à la dérive depuis Pise, et qui échoua sur la côte provençale, en un lieu qui prit son nom : Saint Tropez.
Fête double, civile et religieuse, à la fois fête historique et fête patronale, la fête de la Bravade lui rend hommage, chaque année, en mai, pendant trois jours, en même temps qu'elle commémore un autre événement : le 24 juin 1558 fut nommé un Capitaine de Ville, chargé de gérer la sécurité de Saint-Tropez, alors constamment assaillie par les Sarrasins; celui ci forma alors les Tropéziens à la défense et au maniement des armes à feu : escopettes, haquebutes (une sorte d'arquebuse) et bombardes...
Il y a treize jours, dans l’année, pendant lesquels il ne s’est pas passé grand-chose, ou bien pour lesquels les rares évènements de ces journées ont été traités à une autre occasion (et plusieurs fois pour certains), à d'autres dates, sous une autre "entrée".
Nous en profiterons donc, dans notre évocation politico/historico/culturelle de notre Histoire, de nos Racines, pour donner un tour plus civilisationnel à notre balade dans le temps; et nous évoquerons, ces jours-là, des faits plus généraux, qui ne se sont pas produits sur un seul jour (comme une naissance ou une bataille) mais qui recouvrent une période plus longue.
Ces jours creux seront donc prétexte à autant d'Évocations :
Xavier de Langlais a réalisé une très grande oeuvre, très utile, qui nous replonge dans un autre monde, à une autre époque, qu'il a ré-ouverte et comme rendu au grand public : il a tout simplement - mais ce fut un travail considérable, et de quelle qualité ! - réécrit le cycle arthurien dans un français "moderne", donc accessible à tous les publics...
Il n'a rien inventé, rien corrigé, supprimé, repris. Il s'est simplement - si l'on peut dire... - basé sur les traditions arthuriennes de ce que l'on appelle la matière de Bretagne; comme il le dit lui-même dans sa préface, seule "la manière de conter lui appartient", pour le fond il s'inspire directement des premiers écrits consacrés aux aventures de la table ronde des XIIème et XIIIème siècle (notamment ceux de Chrétien de Troyes) :
Nous disposons donc, maintenant de cinq tomes pour découvrir ou redécouvrir la célèbre légende. Cinq tomes pour nous plonger dans l'univers de la chevalerie.
Chaque tome est consacré à une partie de la légende arthurienne :
• le tome 1 (Le roman du roi Arthur) nous conte l'origine de Merlin, le sacre du roi Arthur ainsi que le début de son règne, l'origine du Graal, la création de la table ronde, et enfin la disparition de Merlin.
• le tome 2 (Lancelot), comme son titre l'indique, est essentiellement consacré au personnage de Lancelot, avec sa naissance, son enfance, son entrée dans la chevalerie et le début de son histoire d'amour avec la reine Guenièvre.
• le tome 3 (Perceval), s'il est dans sa deuxième partie consacré à l'entrée dans la chevalerie de Perceval, continue de nous conter les aventures de Lancelot et amorce la quête dite "célestielle" qui sera dédiée à la recherche du Graal.
• le tome 4 (La quête du Graal) est entièrement consacré à la fameuse quête célestielle menée par "le meilleur chevalier du monde".
• le tome 5 (La fin des temps aventureux) revient aux aventures "terrestres". Il conte la fin des chevaliers de la table ronde, la mise en péril de la reine Guenièvre et la mort du roi.
Xavier de langlais a donc rendu un service signalé aux Lettres françaises, à la culture et à la civilisation, non seulement de notre pays, mais du monde, tout simplement. Parce qu'il fut "restituteur'", "renouveleur", comme Joseph Bédier, qui, lui, nous a "rendu" Tristan et Iseut (voir l'Éphéméride du 29 août)...
Trouvères et troubadours, Chanson de Roland, Légendes Arthuriennes, Tristan et Yseult : quatre de nos Éphémérides reviennent sur la naissance de notre littérature nationale et sur ses thèmes fondateurs :
• l'Éphéméride du 20 avril (sur les Troubadours Bernard de Ventadour et Bertrand de Born);
• du27 avril (sur Xavier Langlais et les romans du Roi Arthur);
1777 : Charles-Axel Guillaumot est nommé Directeur de l'Inspection des carrières de Paris.
Beaucoup l'ignorent, mais de nombreux monuments emblématiques de Paris - et notamment Notre-Dame... - ont été construit, au cours des siècles, grâce à l'exploitation d'une pierre d'une rare qualité, se trouvant non loin de la ville primitive, et donc facile et rapide à transporter jusqu'aux chantiers citadins. Ces carrières de pierre se trouvaient majoritairement au sud/sud-ouest, dans les faubourgs de la capitale, qui n'étaient pas encore urbanisés.
Lorsque la ville grandit, et grandit encore, on oublia ces anciennes carrières, et l'on construisit les nouveaux quartiers sur... un sol creusé de galeries souterraines, certaines insuffisamment étayées, et dont on ne connaissait même plus le réseau !
Il arriva enfin un jour où l'on prit conscience du danger : en décembre 1774, rue d'Enfer, se produisit un impressionnant effondrement de carrière, qui engloutit sur plusieurs centaines de mètres les habitations en surface; ce fut le premier effondrement d'importance, le dernier en date (du moins, on l'espère), se produisit au Petit-Clamart, en... 1961 !).
Un homme se présenta : Charles-Axel Guillaumot, qui allait sauver Paris... de l'effondrement pur et simple !
Et un grand roi, bienfaiteur, nomma cet homme directeur de l'Inspection des carrières de Paris, qu'il venait de fonder : ce roi, c'était Louis XVI...
Et voilà comment, aujourd'hui, la Ville-Lumière doit sa permanence à celui qui n'hésita pas, pour la sauver, à plonger dans l'obscurité de ses entrailles souterraines...
L'extraction - pendant des siècles - du calcaire et du gypse dont regorgeait le sous-sol parisien, finit par créer de nombreux vides fragilisant les fondations des nouveaux bâtiments bâtiments, lorsque les anciennes exploitations de pierre des faubourgs furent absorbées par l'urbanisation. Après l'effondrement de 1774, le Conseil du Roi commanda une étude sur l'état du sous-sol : les résultats furent si inquiétants qu'un Décret royal décida, sur-le-champ la création d'une Inspection des carrières (le 24 avril 1777) : Charle-Axel Guillaumot en fut nommé Directeur...
Il entreprit immédiatement un immense travail de confortement du sous-sol, et... Paris fut sauvé ! :
1404 : Mort de Philippe II le Hardi, duc de Bourgogne
Quatrième fils de Jean II le Bon et de Bonne d’Armagnac, frère de Charles V, Roi de France, Philippe s’illustra à la bataille de Poitiers (19 septembre 1356) en combattant aux côtés de son père assailli par les Anglais, restant dans l'Histoire pour son célèbre :
"Père, gardez-vous à droite ! Père, gardez-vous à gauche !".
Philippe le Hardi fut un prince extrêmement intelligent, doublé d’un très bon chef de guerre, robuste et courageux au combat, comme en témoigne son surnom.
Jean Froissart disait de lui qu’il "voyait loin".
Christine de Pizan louait son "souverain sens et conseil".