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Petit-fils de roi (Charles V), neveu de roi (Charles VI) et père de roi (Louis XII), Charles d'Orléans ne fut jamais roi lui-même; du moins dans l'ordre politique des choses, car c'est dans la littérature qu'il devint vraiment roi : c'est en effet surtout par ses poésies qu'il est resté célèbre (Je meurs de soif au bord de la fontaine, Hiver vous n'êtes qu'un vilain, Les fourriers d'Eté sont venus, En regardant vers le païs de France... (on a tous ses poèmes sur le lien ci-dessous)
Mais aussi par son exceptionnelle force de caractère et sa joie intérieure que rien ne pouvait atteindre : pas même une captivité de 25 ans en Angleterre !
Enfin libéré, il écrivit le rondeau fameux "Encore est vive la souris" :
...Jeunesse sur moi a puissance; Mais Vieillesse fait son esfort De m'avoir en sa gouvernance, A présent faillira son sort : Je suis assez loin de son port... ...Loué soit Dieu de paradis Qui m'a donné force et pouvoir Qu'encore est vive la souris.
Charles d'Orléans, prisonnier dans la Tour de Londres
Place Royale de Bordeaux (aujourd'hui, dite "de la Bourse")
1782 : Mort d'Ange-Jacques Gabriel
Premier architecte du roi, et jouissant de toute la confiance de Louis XV, on lui doit quelques unes des plus belles réussites architecturales de notre Patrimoine.
Véritables merveilles, expressions achevées d'un art et d'une civilisation raffinées parvenues à leur apogée, les constructions d'Ange-Jacques Gabriel symbolisent et résument parfaitement la société du XVIIIème siècle français, arrivée au plus haut degré de perfectionnement.
Le Panthéon, vu depuis la rue de la Montagne Sainte-Geneviève
512 : Célébration de Sainte Geneviève, patronne de Paris
Née en 422, à Nanterre, c'est elle qui fait édifier la première église sur l'emplacement de ce qui deviendra la Basilique de Saint-Denis.
Elle a 29 ans lorsque, en 451, Attila franchit le Rhin et envahit la Gaule. Les Parisiens prennent peur et veulent fuir. Geneviève les convainc de demeurer dans la ville. Elle rassemble les femmes dans l'église-baptistère près de Notre-Dame et leur demande de supplier le Ciel d'épargner leur ville.
Pierre Puvis de Chavannes - Sainte Geneviève veillant sur Paris Huile sur carton - 31,7 x 18,8 cm
876 : Charles le Chauve fonde la basilique Notre-Dame de Compiègne
Toutes proportions gardées, cette Basilique (qui deviendra par la suite Saint Corneille) représentera pour les Mérovingiens ce que Saint-Denis représentait pour les Capétiens.
Elle sera à l'origine de la ville de Compiègne, en attirant les pèlerins mais aussi en étant un centre intellectuel rayonnant, avec l'irlandais Jean Scot Érigène qui retraduisit, vers 827, les manuscrits grecs. Au XIème siècle, Roscelin, chanoine de l'abbaye, fut le maître d'Abélard (sur "l'affaire" d'Héloïse et d'Abélard, voir notre Éphéméride du 16 juin).
Il ne reste que le cloître de cette abbaye (ci dessous) : là comme ailleurs, la Révolution, qui a anéanti entre le quart et le tiers de notre Patrimoine, a accompli son oeuvre destructrice.
1452 : Le premier malade est reçu aux Hospices de Beaune
Le tout nouvel hôpital des Hospices de Beaune, l'Hôtel-Dieu, crée à l'initiative de Nicolas Rolin (chancelier du duc de Bourgogne, Philippe II le Bon) et de son épouse Guigone de Salins, accueille son premier patient :
Sur la fondation de ces Hospices, le 4 août précédent, voir notreÉphéméride du 4 août; et, sur le rôle et l'importance politique du chancelier Rolin, voir notreÉphéméride du 18 janvier
C'est dans ces Hospices que se trouve l'extraordinaire Polyptique du Jugement dernier, de Van der Weiden :
1 : 1452 : Les Hospices de Beaune reçoivent leur premier patient. 1515 : Mort de Louis XII. 1540 : Entrée de Charles Quint dans Paris. 1560 : Mort de Du Bellay. 1565 : pour la première fois, l'année civile commence le premier janvier. 1677 : Première de Phèdre. 1697 : Naissance de Dupleix. 1762 : Louis XV refonde la Gazette de France. 1776 : Naissance de Cadoudal. 1777 : Premier numéro du Journal de Paris. 1860 : Paris passe de 12 à 20 arrondissements.
2 : 876 : Fondation de Notre-Dame de Compiègne. 1322 : Mort de Philippe V, le Long. 1512 : Fondation de la Confrérie des Gardians. 1812 : Benjamin Delessert développe l'exploitation méthodique de la betterave à sucre. 1873 : Naissance de Thérèse de Lisieux. 1880 : Naissance de Louis-Charles Bréguet. 1913 : Mort de Léon Teisserenc de Bort.
3 : 512 : Célébration de Sainte Geneviève, patronne de Paris. 1875 : Mort de Pierre Larousse. 1931 : Mort du Maréchal Joffre. 1953 : Découverte du Cratère et de la Dame de Vix.
Il s'agit dans cet album de donner aux Français qui l'ont perdue, ou qui ne l'ont jamais reçue - notamment les jeunes - la fierté de leurs origines, dans toutes leurs facettes, brillantes ou sombres; mais pour avoir cette fierté de ses racines, encore faut-il les aimer; et, pour les aimer, encore faut-il, d'abord, les connaître.
Or, notre Ministère de la des-Éducation nationale supprime maintenant l'Histoire de France - après l'avoir racontée, mais faussée, travestie, dénaturée... dans ses manuels pendant plus d'un siècle; et notre Système croit et proclame que la France commence en 1789/1792; et il s'est bâti, pensé et voulu contre nos racines profondes.
1578 : Henri III fonde l'Ordre du Saint Esprit (ici, Collier, époque Restauration)
406 : Les tribus barbares franchissent le Rhin
La tradition rapporte que cela s'est passé dans la région de Mayence, durant la nuit du 31 décembre : cette année-là, en effet, un hiver exceptionnellement rigoureux a gelé le fleuve durablement et en profondeur.
Mais il a certainement fallu, en fait, beaucoup plus d'une nuit...
Et, en réalité, cette grande poussée des peuples barbares n'est qu'une conséquence : au fin fond de l'Asie, les Huns ont entamé leur migration vers l'ouest, et chassent les Vandales et les Sarmates, qui à leur tour chassent les Goths (Wisigoths et Ostrogoths) et ainsi de suite, par effet de domino...
Le limes rhénan (ci dessous, reconstitution dans la région de Mayence) ne peut plus suffire à contenir la poussée : ce sont les Grandes Invasions...
Les six premiers Capétiens directs procéderont ainsi : après Hugues, Robert II le Pieux, Henri 1er, Philippe 1er, Louis VI et Louis VII feront sacrer leur fils de leur vivant.
Philippe Auguste, septième roi de la dynastie sera le dernier sacré du vivant de son père, Louis VII : à sa mort, le trône était suffisamment solide pour qu'il se dispensât de cette précaution.
Et, en effet, son fils Louis VIII lui succédera sans qu'aucune contestation ne s'élève.
1926 : Premières sanctions vaticanes contre l'Action française, décrétées par Pie XI
• "Premières", car elles seront aggravées le 8 mars suivant : le 29 décembre 1926, c'est "seulement" - si l'on peut dire... - l'ensemble des ouvrages de Maurras ainsi que le quotidien L'Action française qui sont mis à l'Index par décret du Saint-Office; mais le 8 mars 1927, les adhérents de l'Action française seront carrément interdits de sacrements...
• "Sanctions" et non "Condamnation", car ni l'Action française, ni Maurras, ni le Royalisme n'ont jamais été "condamnés" par l'Église catholique. Lorsque l'Église catholique "condamne" un mouvement, une doctrine, une théorie, une personne... il s'agit d'un acte définitif et irrévocable, absolument irréversible, sur lequel aucun Pape ne pourra jamais revenir, jusqu'à la fin des Temps. Ainsi, le pape Pie XI a "condamné" le nazisme le 14 mars 1937, par la Lettre Encyclique "Mit brenender sorge", et le communisme (mot usuellement employé pour définir le "marxisme-léninisme"), le 19 mars 1937, par la Lettre Encyclique "Divini redemptoris". Aucun Pape n'est revenu sur ces "condamnations", et aucun Pape n'y reviendra jamais : jusqu'à la fin des temps, il est impossible à quiconque se dit chrétien d'adhérer aux théories nazies et marxistes, ou alors il s'exclut par là-même, et de lui-même, de l'Église catholique. Rien de tel ne s'est passé pour l'Action française en 1926 : aucune Lettre Encyclique n'est venue "condamner" le Royalisme, ni Maurras, ni l'Action française, et les choses sont donc radicalement différentes (émanant toutes trois d'un même Pape, Pie XI) : nazisme et marxisme-léninisme furent condamnés en tant que tels, irrévocablement, alors qu'l y a "seulement" eu des "sanctions" pontificales, le 29 décembre 1926, les ouvrages de Charles Maurras ainsi que le quotidien "L'Action française" ont "simplement" été "mis à l'Index", c'est-à-dire interdits de lecture pour les catholiques. Et, un peu plus de deux mois plus tard, le 8 mars 1927, ces "sanctions" furent aggravées : les catholiques qui restaient fidèles au mouvement royaliste se voyaient privés de tout sacrement, y compris au moment de leur mort...
856 : Raid des vikings sur Paris. La ville est incendiée...
En fait, c'est dès la mort de Charlemagne, et après l'effondrement de son Empire que, passée cette parenthèse de force et de puissance, la Francia occidentalis de Charles le Chauve, faible et désorganisée, se retrouve la proie de ces hommes du nord ("north men",d'où dérive "normands") venus sur leurs drakkars.
29 décembre 1926 : premières sanctions vaticanes contre l'Action française...
Il n'est pas exagéré de dire que c'est dans cette période - qui commence avec Léon XIII et son "Ralliement"... - que l'on trouve l'origine principale de l'immense crise que connaîtra l'Église à partir de la deuxième moitié du XXème siècle, avant, pendant et après le Concile Vatican II...
• En rendant les armes face à un Système qui, en fait, est une nouvelle religion, vouant une haine mortelle au christianisme et constitué dans le but premier de le faire disparaître;
• en renonçant à combattre ce Système;
• et, pire, en collaborant avec lui, dans le vain espoir qu'on arrivera à le diriger, l'Église n'a fait que conforter son pire ennemi, en affaiblissant ceux qui le combattaient et le contestaient radicalement, c'est-à-dire remettaient en causes ses fondements mêmes, avant tout anti chrétiens et contraires à toutes les traditions millénaires constitutives de la Nation française ("Du passé faisons table rase !...).
C'est de l'Église, de sa force et de sa place dans la Société que le Système a réussi à faire table rase, obtenant dans ce combat à mort l'appui inespéré de ceux-là même qu'il s'était juré d'abattre !...
1206 : Saint Dominique fonde l'Ordre des Prêcheurs
La première maison qu'il établit est une branche féminine, fondée à Prouilles, dans la commune de Fanjaux (près de Montréal, dans l'Aude), mais cette première communauté est bien à la base du développement ultérieur de l'Ordre, qui se concrétisera dès 1215, dans laMaison Seilhan, à Toulouse.
L'un des rares vestiges de la fondation primitive, détruite, comme tant d'autres monuments, à la Révolution...