UA-147560259-1

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Éphémérides - Page 36

  • Éphéméride du 25 décembre

    496 : Baptême de Clovis à Reims

     

     

    Âgé de 32 ans, vainqueur des Alamans à Tolbiac, marié à une princesse chrétienne, Clotilde, Clovis - païen lui même - va se convertir au catholicisme...
     

    Les autres Rois, Burgondes ou Wisigoths, plus romanisés que lui, sont acquis à l'hérésie arienne. Clovis reçoit donc l'appui des évêques, rallie à lui la masse des fidèles gallo-romains, et apparaît comme le seul légitime des rois "barbares".

     

    L'empereur d'Orient, Anastase, lui décerne les titres de Consul et de Patrice. Malgré une dernière tentative des Burgondes et des Wisigoths, qu'il brise net, le royaume franc est fondé, du Rhin aux Pyrénées, et Clovis choisit Paris pour capitale.

     

    Même s'il faudra attendre encore un demi-millénaire pour voir entamer réellement l'oeuvre de construction de la France, au sens où on l'entend aujourd'hui, et qui sera l'oeuvre des Capétiens, il n'en demeure pas moins qu'avec Clovis et son baptême commence la grande aventure...

     

    CLOVIS.JPG
    Certains historiens placent le baptême de Clovis en 498, voire 499, mais toujours un 25 décembre :

    Lire la suite

  • Dans notre Éphéméride de ce jour : Gustave Cohen et "La grande clarté du Moyen-Âge"...

    1879 : Naissance de Gustave Cohen

     

    Historien médiéviste, Gustave Cohen est né à Saint-Josse-ten-Noode le 24 décembre 1879 et mort à Paris le 10 juin 1958

    En octobre 1912, il est nommé professeur au tout nouveau Département de français de l'Université d'Amsterdam, mais en 1914, il quitte ses étudiants pour faire la guerre.

    À partir de la fin de la guerre, Cohen occupe des postes à l'Université de Strasbourg et à la Sorbonne. Il crée le groupe théâtral Les Théophiliens (nommé ainsi après la représentation du Miracle de Théophile de Rutebeuf en mai 1933, salle Louis Liard à la Sorbonne) dont René Clermont a été metteur en scène. C'est également en 1933 qu'il fonde, à Amsterdam, la Maison Descartes. À l'Institut français se trouve un buste pour honorer son fondateur.

    En exil aux États-Unis pendant la seconde Guerre Mondiale, époque durant laquelle il rédige et publie La grande clarté du Moyen-Âge, Cohen y fonde, avec l'historien de l'art Henri Focillon l'École libre des hautes études (New York) et il anime les entretiens de Pontigny à Mount Holyoke College.

    D'origine juive, il se convertit au catholicisme à 64 ans.

     

     Voici l'Avant dire et l'Après dire de son magnifique "La grande clarté du Moyen-Âge", qui - dans notre Catégorie Grands Textes - constituent le 44ème :

    GRANDS TEXTES (44) : La grande clarté du Moyen-Âge, par Gustave Cohen

     10 juin,chartres,sacré coeur,saint louis,terreur,convention,robespierre,directoire,oradour sur glane,division das reich,ss,nazis,montmartre

     

    Avant-dire

    Ce jour d'hui, premier juillet 1940, dans l'affreux malheur de la patrie écrasée et déchirée, foulée aux pieds par l'envahisseur barbare, je voudrais commencer ce livre à l'honneur de la France qui ne peut pas mourir. L'affliction du présent nous invite à chercher un refuge dans un passé lointain dont les deuils, les ruines, les misères et les tristesses se sont effacées dans la nuit des temps et dont ne survivent que les gloires, non point les gloires militaires, car rien n'est plus fragile, mais gloires littéraires, artistiques et philosophiques, qui seules sont éternelles. 1A.jpgC'est dans une guerre de croisade pour le droit, la foi, la liberté que le pays vient de succomber. Il en connut d'autres, jadis, où il succomba avec honneur dans l'essai de reprendre, d'une façon durable, à l'Infidèle, le Saint-Sépulcre, mais dont lui reste le titre impérissable d'avoir tenté l'oeuvre vaine, haute et désespérée et d'y avoir donné les meilleurs et les plus braves de ses fils. En allant vers le Moyen-Âge nous sommes sûrs de retrouver l'âme même de la France, en son état pur, au moment de sa Genèse, sortant, vierge, blanche et nue, du chaos du destin. Non pas née de rien, mais issue de l'âme gréco-romaine entée sur l'âme celtique dans le plus beau terroir sous le ciel, là où les formes sont naturellement harmonieuses, les nuages pommelés et nuancés, le sol fertile, porteur de vigne et donneur de vin, paré de la blondeur des blés ou du vert des prairies et des forêts, ni trop sec ni trop pluvieux, ni trop brûlé de chaleur ou glacé de frimas, tout en douceur, en raison et en équilibre, pour la perfection et le classicisme. Terre élue de la fécondation sans 1A.jpgpullulation, de la réflexion sans âpreté, de la foi sans fanatisme, et surtout de l'amour.

    Mais pour que ce miracle se produisît : la naissance de l'amour courtois (au XIIème siècle) et du culte de la femme, il fallait qu'à l'âme celtique, pénétrée par l'âme gréco-romaine s'alliât encore l'âme chrétienne, venue d'un plus lointain Orient, où la spiritualité autoritaire du judaïsme, et son monothéisme absolu se trempaient de la suavité de Jésus, fils de la Vierge.

    Ce n'est qu'ici que pouvait naître, se développer et s'épanouir le culte de Notre-Dame, où la religion et le dogme s'attendrissent de féminité et où l'amour humain se sublime dans l'amour divin avec lequel il arrive à se confondre. 

          

    Avant partir

    1A.jpgCe livre a été commencé sous le signe du désespoir, mais pour témoigner des permanences françaises, je le termine ici deux ans après sur des paroles d'espérance et de certitude. La leçon du Moyen-Âge, de ses malheurs, de sa constance dans l'épreuve, de sa foi d'airain est une leçon de réconfort. Profitons-en. En le quittant évoquons une dernière fois Jeanne "la bonne Lorraine", qui sauva le royaume de France, la cathédrale qui dressa cette foi vers le ciel comme une offrande et une imploration, le mystère qui la fit résonner sur la place publique, la littérature courtoise par qui naquirent l'amour absolu et le culte de la femme. Les ténèbres du Moyen-Âge ne sont que celles de notre ignorance. Une clarté d'aurore baigne les âges lointains de notre genèse pour qui sait y porter le flambeau de la connaissance, de l'amour et de la confiance dans les destinées de la patrie.

    New-York, 18 juin 1942 

  • Éphéméride du 24 décembre

    1761 : Naissance de Jean-Louis Pons 

     

    Ayant intégré l'Observatoire de Marseille en 1789, comme simple concierge, il y obtient le poste d'astronome adjoint en 1813, et reste, pour l’Histoire, celui des astronomes qui a découvert le plus grand nombre de comètes : 37, entre 1801 et 1827, plus que n'importe qui d'autre dans toute les annales de l'astronomie.    

    24 décembre,anatole france,fremiet,renault,de dion,ariane,kourou,arianespace,guynemer,adolphe d'archiac,boucher de crevecoeur

    https://pg-astro.fr/grands-astronomes/le-grand-siecle/jean-louis-pons.html

     

    20 décembre,louisiane,napoleon,louis xiv,cavelier de la salle,mississippi 

    Lire la suite

  • Éphéméride du 23 décembre

    Arras, aujourd'hui 

     

     

    1482 : La Bourgogne et la Picardie deviennent françaises 

     

    Par le Traité d'Arras, Louis XI et Maximilien de Habsbourg se partagent l'État bourguignon, à la mort de Marie de Bourgogne.

    C'est la fin sans gloire de cette orgueilleuse Maison, qui a plus d'une fois semblé être sur le point de l'emporter face aux rois de France...

    Une autre entité que la nation française aurait pu, en effet, se créer autour des Grands Ducs d'Occident. Malheureusement pour eux, ceux-ci sont tombés (à tous les sens du terme !) sur... Louis XI !  

    5816449.jpg
    Ci-dessus, le document du Traité d'Arras 
     
     

    Et, dans notre album L'aventure France racontée par les cartes, voir la photo "Acquisitions de Louis XI"

    Voir aussi, sur les causes profondes de cette guerre entre la France de Louis XI et la Maison de Bourgogne, l'Éphéméride du 24 juin et l'Éphéméride du 3 octobre...

     

    20 décembre,louisiane,napoleon,louis xiv,cavelier de la salle,mississippi

     

    Lire la suite

  • Dans notre Éphéméride de ce jour : Augustin Cochin, à la découverte des causes profondes de la Révolution...

    1876 : Naissance d'Augustin Cochin

     

    22 décembre,sully,henri iv,mourre,colbert,academie des sciences,observatoire de paris,racine,calmette,guérin,bcg

     

    La famille d’Augustin Cochin est catholique et royaliste. Son père, député royaliste, sera même ministre durant la Guerre de 14...

    Major de l’École des Chartes, Augustin Cochin se spécialisa dans l’histoire de la Révolution française. Monarchiste, il collabora à la Revue grise de l’Action française dès 1904. Mobilisé, Capitaine d’infanterie, il mourut au front, le 8 juillet 1916.

    Ses deux principaux ouvrages sont Les sociétés de pensée et la démocratie moderne et La Révolution française et la libre pensée, tous les deux inachevés, à cause de sa mort brutale et prématurée.

    Pour Maurras, "il est le premier qui aura fait voir et sentir avec clarté, avec intelligence, selon les règles de la méthode rationnelle et critique, la part que prirent les sociétés secrètes, les "sociétés de pensée" au mouvement de 1789".

    22 décembre,sully,henri iv,mourre,colbert,academie des sciences,observatoire de paris,racine,calmette,guérin,bcgComme le Taine des Origines de la France contemporaine (voir l'Éphéméride du 5 mars), Cochin réfute l'histoire officielle idéologique et jacobine, car, comme Taine (ci contre) et, plus tard, un François Furet, il veut s'en tenir aux faits et aux seuls faits.

    Pour autant Taine - d'après Cochin - se contente de l’histoire psychologique, celle qui pénètre dans la pensée et les réflexes profonds des révolutionnaires. S’il analyse remarquablement les aspirations profondes du jacobin, Taine ne s’attache pas à distinguer les causes réelles de la Révolution, ni sa mécanique. Taine décrit à merveille la société révolutionnaire, il n’explique pas sa gestation.

    Cochin propose, lui, de recourir à l’histoire sociologique pour saisir les causes profondes des événements de la Révolution française. Il n'occulte pas les autres causes de 1789 (fiscales, naturelles…) mais il les considère comme secondaires par rapport aux mécanismes sociaux qu’il décrit.

    Pour Cochin, la cause profonde de la Révolution réside dans les sociétés de pensée. Ces clubs, loges et associations diverses se développèrent à partir de 1750, sur tout le territoire, en un étroit maillage. Elles vont rapidement constituer non un État dans l’État, mais bien une nation dans la nation : en 1789 elles se voudront la nation contre l’état royal. En attendant, pendant toute la seconde moitié du XVIIIème siècle, elles diffusent la pensée des soi-disant Lumières, et agissent au nom d’une liberté abstraite. Cochin démontre également qu’un tel mouvement présupposait que la France soit un État prospère et riche, assurant la tranquillité publique et le fleurissement des arts, lettres et sciences : la France des Bourbons.

    22 décembre,sully,henri iv,mourre,colbert,academie des sciences,observatoire de paris,racine,calmette,guérin,bcgCes sociétés de pensée sont, malgré leur diversité, soumises à des principes de fonctionnement communs : unité de direction, discipline interne, interdépendance, centralisation. Les sociétés de pensée et leur sociabilité sont donc à l’opposé des communautés naturelles. Elles ne sont pas fondées sur la solidarité du lieu (commune, province), du sang (famille) ou du métier (corporation) mais sur le seul exercice de la discussion : elles sont en tout point coupées du réel. L'homme qui les compose, "c’est la société qui a orienté son esprit à l’inverse du réel, elle encore qui le lie à ses frères de toute la force de son intérêt; comme elle a formé son intelligence, elle tient sa volonté".

    François Furet (ci contre), dans son magistral Penser la Révolution française rendit la place de premier plan qui lui revenait à Augustin Cochin dans l’historiographie de cette période capitale et tragique...

     

     http://philitt.fr/2016/09/05/augustin-cochin-lhistorien-oublie-de-la-revolution-francaise/

    --------------

    • Dans la "Une" de L'Action française du Lundi 10 juillet 1916, l'hommage de Maurras à Augustin Cochin, tombé au Champ d'honneur deux jours plus tôt, le 8 Juillet... :

    22 décembre,sully,henri iv,mourre,colbert,academie des sciences,observatoire de paris,racine,calmette,guérin,bcg

    • ... et, dans son numéro du lendemain, Mardi 11 Juillet, Maurras consacre les deux premiers paragraphes de "La Politique" à Augustin Cochin :

    https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k759129h/f1.image.zoom

    22 décembre,sully,henri iv,mourre,colbert,academie des sciences,observatoire de paris,racine,calmette,guérin,bcg

    22 décembre,sully,henri iv,mourre,colbert,academie des sciences,observatoire de paris,racine,calmette,guérin,bcg

    22 décembre,sully,henri iv,mourre,colbert,academie des sciences,observatoire de paris,racine,calmette,guérin,bcg

    22 décembre,sully,henri iv,mourre,colbert,academie des sciences,observatoire de paris,racine,calmette,guérin,bcg

    Tout ceci est résumé et repris dans notre Grande "Une" (numéro du Mardi 11 Juillet 1916) :

    • Grandes "Une" de L'Action française : l'hommage de Maurras à Augustin Cochin, tombé au Champ d'honneur le 8 Juillet 1916...

  • Éphéméride du 22 décembre

    Sully, portrait, par Quesnel

     

     

    1641 : Mort de Sully 

     

    De Michel Mourre :

    "...Il mena une politique d'économies et de remise en ordre, réduisit les tailles, supprima les charges inutiles, poursuivit partout les abus et les prodigalités, et réussit par sa gestion rigoureuse à faire entrer dans les caisses de l'État de 12 à 13 millions de livres entre 1600 et 1610.

    Pour relancer l'économie, il donna la liberté aux exportations de blé et de vin, abolit un grand nombre de péages, fit construire des routes, des ponts, des canaux (canal de Briare).

    Il encouragea surtout l'agriculture, soutint les efforts d'Olivier de Serres pour l'élevage des vers à soie et proclama que "labourage et pastourage sont les deux mamelles dont la France est alimentée..." 

     

     
     

    20 décembre,louisiane,napoleon,louis xiv,cavelier de la salle,mississippi

     

    Lire la suite

  • Éphéméride du 21 décembre

    2011 : La Comédie française joue Andromaque, au Théâtre Antique d'Orange

     

    1639 : Naissance de Jean Racine 

    RACINE.jpg    
    "...Que tu sais bien, Racine, à l'aide d'un acteur,
    Émouvoir, étonner, ravir un spectateur !..." (Boileau) 
     
     
     
     
    En 2011, pour célébrer les quarante ans des Chorégies d'Orange, c'est la pièce de Racine, Andromaque, qui fut choisie pour être jouée dans le Théâtre antique (voir l'Éphéméride du 17 juin).
     
     
    20 décembre,louisiane,napoleon,louis xiv,cavelier de la salle,mississippi
     

    Lire la suite

  • Demain, ne manquez pas notre Éphéméride du jour...

    lfar flamme.jpg

    Augustin Cochin !

    Méconnu, voire carrément oublié, il est pourtant au coeur de l'explication du mécanisme révolutionnaire de 1789.

    François Furet lui a rendu la place qui est la sienne, Maurras en a fait l'éloge : une pensée trop tôt arrêtée, par sa mort héroïque sur le champ de bataille le 8 juillet 1916...

    lafautearousseau

  • Dans notre Éphéméride de ce jour : Aux origines des actuels représentants de notre Famille de France...

    Notre Éphéméride de ce 20 décembre évoque la mort de Marguerite de Provence, épouse du roi de France, Louis IX, plus connu sous le nom de Saint Louis.

    Robert de Clermont, sixième et dernier garçon du couple, et dixième et avant-dernier de ses onze enfants, est aux origines de la Maison de Bourbon, représentante actuelle de la Maison de France (comme expliqué dans notre Éphéméride du 7 février.)

    Robert mourut en 1317...

    Ècu de Robert de Clermont, aux origines de la Maison de Bourbon

    Lire la suite

  • Éphéméride du 20 décembre

    Le pays de Forcalquier, l'un des sièges de la cour de Provence, au temps de Raymond-Bérenger

     

     

    1295 : Mort de Marguerite de Provence, épouse de Saint-Louis 

     

    Fille de Raymond-Béranger IV de Provence et de Béatrice de Savoie, elle a épousé le jeune Louis IX de France (1226-1270) en 1234, lorsqu'il avait vingt ans. Ensemble, ils ont eu 11 enfants : à la mort de Louis IX, devant Tunis, c'est leur deuxième garçon, Philippe III, dit le Hardi (1245-1285), qui devint roi, après la mort prématurée de son frère aîné, le premier fils du couple : Louis...

    Par son mariage avec le futur Saint-Louis, Marguerite fait entrer la Provence dans la sphère d'influence royale, et initie le long processus qui aboutira, en 1481, à ce qu'elle devienne française (voir l'Éphéméride du 15 janvier).

    Devenue reine, elle vit également ses trois autres sœurs le devenir (elle n'eut pas de frères), et le fait mérite d'être brièvement raconté : le père de Marguerite, Raymond Bérenger IV de Provence, était l'unique fils d'Alphonse II, comte de Provence, et de Gersende, comtesse de Forcalquier, issue de la maison de Sabran.

    En 1209, alors que Raymond Bérenger IV avait environ douze ans, son père mourut à Palerme; son oncle, le roi Pierre II d'Aragon assura sa tutelle, mais il fut tué à la bataille de Muret, en 1213 (voir l'Éphéméride du 12 septembre). De grands troubles s'ensuivent en Provence, pour savoir qui assurerait le pouvoir : finalement, la noblesse provençale prit le parti de Gersende de Forcalquier et, de fait, Raymond Bérenger assura solidement son pouvoir, Gersende lui cédant le comté de Forcalquier pour se retirer au monastère de Celles.

    Il se débarrassa de son rival le comte de Toulouse, également marquis de Provence (une Provence que sa famille voulait annexer la...) et n'hésita donc pas à soutenir la croisade contre les Albigeois : il conquit Avignon avec le roi de France Louis VIII en 1226.

    C'est lui qui fit bâtir l'église Saint Jean de Malte premier édifice ogival (improprement appelé "gothique") de Provence à Aix-en-Provence, où il est enterré.

    De son union avec Béatrice de Savoie sont issues quatre filles, qui devinrent, donc, toutes reines, Raymond Bérenger ayant suivi les sages avis de son bon conseiller, Romée de Villeneuve :

    Marguerite de Provence (1221-1295), reine de France par son mariage avec Louis IX;

    Éléonore de Provence (1223-1291), reine d'Angleterre par son mariage avec Henri III;

    Sancie de Provence (v.1225-1261), comtesse de Cornouailles par son mariage avec Richard de Cornouailles, aussi roi des Romains;

    Béatrice de Provence, à qui son père laissa la Provence en héritage lorsqu'il mourut, épousa Charles 1er d'Anjou (1227-1285), comte d'Anjou et du Maine, roi de Sicile et de Naples...

    On montre aujourd'hui, dans le pays de Forcalquier, la Ferme des Quatre Reines : singulier destin que celui de cette famille de quatre filles, à l'avenir d'abord mal assuré, et qui devait finalement se révéler si heureux...

    marguerite de provence sceau.JPG

    Sceau de Marguerite de Provence, femme de Louis IX, reine de France et dame d’Étampes, conservé aux Archives Nationales 
    Robert de Clermont, sixième et dernier garçon du couple, et dixième et avant-dernier de ses onze enfants, est aux origines de la Maison de Bourbon, représentante actuelle de la Maison de France : voir l'Éphéméride du 7 février. 

     

    20 décembre,louisiane,napoleon,louis xiv,cavelier de la salle,mississippi

     

    Lire la suite

  • Éphéméride du 19 décembre

    L'Abbaye de Saint-Victor, à Marseille, aujourd'hui 

     

     

    1370 : Mort du Pape Urbain V 

     

    Guillaume de Grimoard était abbé de Saint-Victor, à Marseille, lorsqu'il fut appelé au Pontificat.

    Enterré dans "son" abbaye de Marseille, qui domine le Lacydon des Grecs fondateurs de la ville, son corps fut si bien caché durant la Révolution qu'on ne l'a pas retrouvé depuis.

    Pétrarque a écrit de lui :

    "Ô grand homme, sans pareil dans notre temps et dont les pareils en tous temps sont trop rares"

    Lire la suite

  • Demain, ne manquez pas notre Éphéméride du jour...

    PRINCE ET GASTON.jpgÀ l'occasion de la mort de Marguerite de Provence, femme de Saint Louis (le couple vécut un mariage très heureux), elle ramène à Robert de Clermont : sixième et dernier garçon du couple, il fut le dixième et avant-dernier enfant de Louis et Marguerite.

    Sa particularité : être aux origines de la Maison de Bourbon, représentante actuelle de la Maison de France, dont est issue en ligne directe le Prince Jean, Comte de Paris, et son fils le prince Gaston, Dauphin de France...

    lafautearousseau

  • Ephéméride du 18 décembre

    Dans la Grotte Chauvet, découverte le 18 décembre 1994...

     

     

     

    821 : Mort de Théodulphe 

     

    Il fut l'un des grands artisans de la renaissance carolingienne impulsée par Charlemagne.

    D'origine wisigothique, né vers 750 ou 760 en Espagne, il se réfugie avec sa famille dans le Sud-Ouest de la Gaule vers 778, pour fuir l'avancée musulmane.

    18 décembre,charles quint,chambord,françois premier,le creusot,theodulphe,charlemagne,renaissance carolingienne,biologie,lamarck,saint françois de sales,cauchonTrès cultivé, à la fois théologien, savant, poète, il devient enseignant en Italie, où il est repéré par Charlemagne, qui l'accueille à sa cour pour participer à la "Renaissance carolingienne", aux côtés notamment d'érudits comme l'anglo-saxon Alcuin ou le lombard Paul Diacre.

    Le trésor de la cathédrale du Puy en Velay et la Bibliothèque Nationale de France conservent deux manuscrits remarquables, et de très grande valeur : les deux seules Bibles qui nous restent des huit qu'avait fait exécuter Théodulphe. 

    Le Manuscrit du Puy (ci-contre) est l'une des oeuvres les plus prestigieuses de la renaissance carolingienne.

     
    • http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/00/02/2137593352.pdf

     

    • http://www.clioetcalliope.com/medieval/charlemagne/culture.htm 

     

     18 décembre,charles quint,chambord,françois premier,le creusot,theodulphe,charlemagne,renaissance carolingienne,biologie,lamarck,saint françois de sales,cauchon

     

    Lire la suite

  • Éphéméride du 17 décembre

    1777 : La France reconnaît l'indépendance des États-Unis d'Amérique (Présentation du texte final de la déclaration d'indépendance au Congrès américain, tableau de John Trumbull) 

     

     

     

    1198 : Création de l'Ordre des Trinitaires 

     

    TRINITAIRES.jpg

    C'est le provençal Jean de Matha, né le 24 juin 1160 à Faucon, près de Barcelonette, qui est à l'origine de la création de cet Ordre : ayant entamé ses études à Marseille, puis à Aix, il les poursuivit à Paris, où il fut encouragé par l'évêque Maurice de Sully lui-même (le "constructeur" de Notre-Dame...).  

    Lors de la célébration de sa première Messe, le 28 janvier 1193, il eut la vision du Christ libérant deux esclaves, un noir et un blanc. D'abord retiré dans la forêt de Cerfroid (dans l'Aisne) avec Félix de Valois et quelques ermites et universitaires, il constitua la première Fraternité Trinitaire; puis il se rendit à Rome pour exposer son projet au Pape Innocent III (avec qui il avait étudié à l'Université de Paris).

    Le 17 décembre 1198, le pape approuva la règle de l'Ordre de la Très Sainte Trinité pour la rédemption des captifs.

    Jean de Matha se mit à parcourir l'Europe pour récolter de grandes sommes d'argent afin de racheter les prisonniers esclaves des musulmans : on a calculé qu'en 1789, plus de 600.000 esclaves avaient été rachetés par les Trinitaires, le plus célèbre d'entre eux étant évidemment Miguel de Cervantès, qui avait passé cinq années dans les geôles d'Alger.

    Il faut se souvenir que, jusqu'aux débuts du XIXème siècle, la Méditerranée, surtout dans sa partie sud, était une mer dangereuse, infestée de pirates barbaresques, et que le commerce international en était très affecté.

    Plusieurs puissances firent des efforts importants et répétés, mais toujours en vain, pour faire cesser cette dangerosité. L'échec le plus cuisant fut celui de Charles Quint, qui, s'il occupa quelques temps quelques villes de la côte n'arriva à aucun résultat durable ni significatif.

    Ce fut finalement la France de Charles X qui libéra l'Europe et le monde de ce fléau : après le débarquement des troupes françaises à Sidi Ferruch, et le bombardement du Fort l'Empereur par l'artillerie française, le Dey capitula et l'armée française occupa Alger.

    Dans un ordre du jour le 5 juillet 1830, le général de Bourmont déclara : 

    "Vingt-trois jours ont suffi pour la destruction d'un État dont l'existence fatiguait l'Europe depuis trois siècles."

    (Voir notre Éphéméride du 14 juin) 

    Quant à Jean de Matha, "son" Ordre ayant été approuvé un 17 décembre, c'est également un 17 décembre qu'il mourut, à Rome, à l'âge de 53 ans, en 1213. 

    trinitaires croix.jpg

     La croix des Trinitaires, en latin Ordo Sanctissimae Trinitatis et captivorum : le blanc représente le Père et le rouge l'Esprit saint; le bleu représente à la fois le Christ et la couleur de sa Passion.

    http://trinitairesdefrance.free.fr/  
    http://trinitairesdefrance.free.fr/faucon/index.htm   

     

    nouveau couilllard.jpg

     

    Lire la suite

  • Éphéméride du 16 décembre

    1431 : Henri VI d'Angleterre sacré roi de France à Notre Dame de Paris 

     

    C'est le cardinal de Winchester qui officie; à ses côtés, l'évêque Pierre Cauchon, celui-là même qui a "orienté" dans le sens que l'on sait le procès de Jeanne d'Arc...

    Mais il est trop tard pour les prétentions anglaises.

    Si celles-ci ont paru plus d'une fois être sur le point de l'emporter, lors de cette interminable Guerre de Cent Ans, le vent a tourné, définitivement.

    D'abord, les droits d'Henri VI sur le Trône de France sont révoqués, en vertu de l'adage "Nemo ad alium transfere potest quam ipse habet" (on ne peut transmettre plus de droits que l'on en possède), qui implique que sa mère, Catherine de Valois, fille de Charles VI de France, ne pouvait lui transmettre des droits à la succession de la Couronne, puisqu'elle-même n'en possédait pas.

    Mais, surtout, tout tourne maintenant en la faveur de Charles VII, sacré Roi à Reims deux ans et cinq mois auparavant, grâce à l'intervention de Jeanne d'Arc (voir l'Éphéméride du 19 mai).

    La fin de la guerre interviendra dans une vingtaine d'années, marquée par la bataille de Castillon (voir l'Éphéméride du 17 juillet). 

    200px-KarlVII.jpg 
     
     
     
    11 décembre,le grand condé,rocroi,petit palais,bainville,louis xiii,richelieu,concorde,turcat,berlioz,musset,fabry,aerospatiale 
     

    Lire la suite