UA-147560259-1

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 9

  • Éphéméride du 5 juin

    1305 : Clément V est élu Pape 

     

    D'une famille noble d'Aquitaine, archevêque de Bordeaux en 1299, Bertrand de Got fut élu Pape par les cardinaux réunis en conclave à Pérouse, grâce à l'appui du roi de France, Philippe le Bel.

    C'est lui qui installa la Papauté en Avignon, et c'est lui également qui fut "maudit" par Jacques de Molay, sur son bûcher (voir l'Éphémeride du 18 mars) :

     

    "Pape Clément, Roi Philippe, Chevalier Guillaume de Nogaret, avant un an, je vous cite à comparaître au Tribunal de Dieu... Maudits, vous serez maudits..." 

     

    Maurice Druon a fait du drame des Templiers la trame de son excellente fresque historique Les Rois maudits (illustration ci-dessus : Les Rois maudits, six épisodes de 102 minutes, réalisés par Claude Barma d'après l'adaptation par Marcel Jullian de l'œuvre de Maurice Druon; diffusés entre le  et le  sur la deuxième chaîne de l'ORTF)

     

    5 juin,louis xiv,arc de triomphe du carrousel,napoléon,henri iv,fontaine française,sacré coeur,montmartre,paris,camargue,orient express,versailles,clement v

    Portrait de Clément V par Henri Ségur - Palais des papes, Avignon
     
    Les Papes resteront en Avignon jusqu'en 1376 : voir l'Éphéméride du 30 décembreet, dans notre Album L'aventure France racontée par les cartes, la photo "De 1309 à 1376 : La Papauté en Avignon..."
     
     
     
     
     
    4 juin,molière,misanthrope,alceste,montgolfière,annonay,louis xviii,charte constitutionnelle de 1814,bainville,napoléon,république,révolution,louis xvi
     

    Lire la suite

  • Demain, ne manquez pas notre Éphéméride du jour...

    lfar flamme.jpg6 juin 1944 : Débarquement de Normandie...
     
    D'un simple point de vue humain, les Français et les Européens ne peuvent qu'être reconnaissants aux soldats de toutes nationalités venus se battre, et, pour beaucoup, mourir, pour écraser le nazisme.
    L'héroïsme et le sacrifice du "soldat de base" ne peuvent, évidemment, qu'être salués avec reconnaissance :
     
    "Ceux qui, pieusement, sont morts pour la Patrie 
    Ont droit qu'à leur cercueil la foule vienne et prie..." (Victor Hugo)
     
    La vérité historique, le bon sens et la raison obligent cependant à rappeler que Charles Maurras et l'Action française - et aussi bien d'autres... - souhaitaient un "autre" débarquement, à un autre endroit, et que cette solution eût été beaucoup plus heureuse pour la France :
     
     
    lafautearousseau

  • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse et d'actualité de lafautearousseau...

     

    LA MESSE AVEC LE PAPE FRANÇOIS AU STADE ORANGE VÉLODROME DE MARSEILLE, LE 23 SEPTEMBRE PROCHAIN...

    La messe du pape François aura bien lieu au stade Orange Vélodrome à Marseille

    C’est officiel et le diocèse de Marseille l’annonce dans un communiqué : le Pape François célébrera la messe, le samedi 23 septembre à 16h45, au Stade Orange Vélodrome, dans la cadre des Rencontres méditerranéennes. 

    On admirera la banalité du propos du cardinal Jean-Marc Aveline, archevêque de Marseille, qui confirme l'évènement, mais surtout le fait que chacun puisse y mettre ce qu'il veut : "Lorsque le Pape célébrera la messe au stade Orange Vélodrome, lieu qui rassemble Marseille dans toute sa diversité, ce sera comme s’il se rendait chez chaque Marseillais".

    Chef d'oeuvre de langue de bois, qu'il serait abusif de qualifier de "langage diplomatique", ce propos vide et creux renvoie au problème du Pape : il est La Samaritaine à lui tout seul, illustrant à merveille le slogan du Grand magasin : "On trouve tout à La Samaritaine !".

    Pour François, en effet, on trouve tout, chez lui, on n'a que l'embarras du choix. Du bon (avec Laudato si') au plus que contestable, critiquable et qui doit être combattu : sa détestation du Traditionnalisme et sa volonté de l'étouffer; ou son soutien constant et inconditionnel à l'invasion de l'Europe par les envahisseurs, d'où qu'ils viennent, pourvu qu'ils envahissent...

    François n'aime pas l'Europe, il n'aime pas la France (ou, plutôt, il s'en fiche éperdument) : tout le monde le sait. Quelle différence avec les chers Saint Jean-Paul II et Benoît XVI ! Pourtant, il va venir, et à Marseille. C'est là qu'on peut craindre le pire, avec le propos cité plus haut du Cardinal : "Marseille dans toute sa diversité" !... Ça promet, accrochez-vous !

    Cependant, ne soyons pas oiseaux de mauvais augure : François va venir, et on le recevra comme il convient. Mais on se réserve par avance le droit d'exercer notre liberté de jugement, de ton et de propos en ce qui concernera, justement... ses propos.

     

    lfar espace.jpg

     

    Lire la suite

  • Au cinéma : Le grand chemin, par Guilhem de Tarlé

    Le grand chemin - la critique du film - CinéDweller

     

    Art et Essai :  Le Grand chemin, un film français de 1987 (reprise en août prochain), de Jean-Loup Hubert, avec son fils Antoine Hubert (Louis). Anémone (Marcelle) et Richard Bohringer (Pelo).

    Décidément je dois être un bien horrible personnage pour ne pas partager l’émotion de mon épouse, de la salle et des critiques, devant ces souvenirs d’enfance du réalisateur. « Tout ce qui est conté, nous dit-il, est vrai (…) à l’exception des scènes en haut de l’église». L’action se passe en 1960 dans la France de notre enfance qui fait couler des larmes nostalgiques aux yeux des spectateurs, mais ce long-métrage m’a paru superficiel et sans intensité.

    Cette réalisation date de 1987, et l’on ne peut donc pas évoquer un effet de mode, mais déjà j’avais été déçu par L’Île rouge dans lequel (sur laquelle) le réalisateur, Robin Campillo, raconte sa prime jeunesse, en 1972, à Madagascar.
    Plus curieux, ce scénario d’un enfant confié à un couple « qu’un lourd secret sépare », en pleine campagne, se retrouve pratiquement à l’identique dans la production irlandaise d’avril dernier, The quiet girl, adaptée d’une nouvelle de 2011, Les trois lumières (Claire Keegan).

    Finalement, à force de sortir de 10 à 20 films par semaine, qui disparaissent de l’affiche aussi vite qu’ils y apparaissent, l’imagination ou l’innovation n’arrivent sans doute pas à suivre et le « copié-collé » semble avoir de beaux jours devant lui.

    guilhem de tarlé.jpg

  • Au Cinéma : Sept hivers à Théhéran, par Guilhem de Tarlé

    Sept hivers à Téhéran - film 2023 - AlloCiné

    Art et Essai : Sept hivers à Téhéran,  un documentaire allemand de Steffi Niederzoll avec Reyhaneh Jabbari et Shole Pakravan (sa mère)

    Sept hivers à Téhéran… un documentaire sur l’histoire d’une jeune iranienne condamnée à mort après avoir assassiné un homme qui tentait de la violer. On y apprend que la loi du Talion, en Iran, donne à la famille de la victime le droit de vie ou de mort sur le coupable.

    L’histoire est sans doute vraie, en tout cas c’est un véritable documentaire autour d’images le plus souvent prises de travers avec un téléphone portable, et des monologues de l’accusée, de sa mère, de ses sœurs et de codétenues… le tout en iranien, soit plus d’une heure et demi à lire des phrases qui défilent en bas de l’écran… pas de quoi susciter la moindre émotion, sauf peut-être durant les dernières minutes.

    Quel est l’intérêt de cette production, 9 ans après la pendaison de l’accusée ?

    Le réalisatrice aurait sans doute pu faire un bon film au lieu de ce pensum.

    Je ne crois, pour ma part, déjà pas « en la Justice de mon pays »… et je n’ai pas attendu Steffi Niederzoll pour n’avoir aucune illusion sur les mollah iraniens…

    Une espèce de soixante-huitard m’a abordé à la sortie de la salle pour dénoncer la « dictature iranienne »… Sans doute était-il de ceux qui, en 1978-79, dénonçait celle du Shah, et se réjouissait de l’attitude « libérale avancée » de Giscard d’Estaing qui accordait l’asile politique au « touriste » ayatollah Khomeny à Neauphle-le-Château.

    Quand elle le lira, mon épouse, davantage émue que moi, jugera ce commentaire très sévère.

    guilhem de tarlé.jpg

  • Éphéméride du 4 juin

    1629 : Début de la construction du Palais Cardinal, futur Palais Royal...

     

     

     

    Célébration de Sainte Clotilde

     

    4 juin,molière,misanthrope,alceste,montgolfière,annonay,louis xviii,charte constitutionnelle de 1814,bainville,napoléon,république,révolution,louis xvi

    Sainte Clotilde est la patronne de l'Aviation Légère de l'Armée de Terre (ALAT). Reine de France, elle amena son époux Clovis à se tourner vers Dieu lors de la bataille de Tolbiac (voir notre Éphéméride du 10 novembre), et marqua ainsi à jamais l'Histoire de France...

    • https://nominis.cef.fr/contenus/saint/1268/Sainte-Clotilde.html

     

    4 juin,molière,misanthrope,alceste,montgolfière,annonay,louis xviii,charte constitutionnelle de 1814,bainville,napoléon,république,révolution,louis xvi

     

    Lire la suite

  • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse et d'actualité de lafautearousseau...

    Dans Le courrier des Amériques, un inattendu mais réjouissant et réconfortant 

    Pourquoi Jeanne d’Arc est-elle aussi une héroïne aux Etats-Unis ?

    Pourquoi Jeanne d’Arc est-elle aussi une héroïne aux Etats-Unis ? - Le Courrier des Amériques

     

    lfar espace.jpg

    Lire la suite

  • Éphéméride du 3 juin

    3 juin,croisades,clotilde,clovis,antioche,urbain ii,godefroy de bouillon,himalaya,anapurna,bizet,carmen,herzog,dreyfus,nîmes,mareschal,jardins de la fontaine

    1950 : Première ascension de l'Annapurna

     

     

     

     

    545 : Mort de Clotilde, épouse de Clovis 

     

    Chrétienne convaincue - son mari, lui, n'étant pas chrétien au départ... - c'est Clotilde qui se trouve être à l'origine directe de la conversion de Clovis au christianisme, une conversion qui se fit à la suite de la bataille de Tolbiac (voir l'Éphéméride du 10 novembre).

    3 juin,croisades,clotilde,clovis,antioche,urbain ii,godefroy de bouillon,himalaya,anapurna,bizet,carmen,herzog,dreyfus,nîmes,mareschal,jardins de la fontaine

    Clotilde priant saint Martin, miniature pour les Grandes Chroniques de France, 14ème siècle, BNF 
     
     
    8 juin,descartes,discours de la méthode,louis xvi,louis xvii,marie-antoinette,robespierre,pol pot,hitler,convention,la varende,rois martyrs,maurras
     

    Lire la suite

  • Demain, ne manquez pas notre Éphéméride du jour...

    lfar flamme.jpg1814 : Louis XVIII établit la Charte constitutionnelle

              

    "Octroyée", et ce "lors de la dix-neuvième année de son règne", elle garantit la liberté de la presse, le respect des biens nationaux, l'égalité devant la loi...

    Elle représente un réel effort pragmatique pour s'accommoder de la révolution-fait et, selon le mot de Chateaubriand, pour "....préparer notre entrée dans l'ère nouvelle, en gardant ce qui valait de l'être de la Révolution et de l'Empire. Avoir un roi qui règne, des ministres qui gouvernent et sont responsables devant les deux chambres de la représentation..."

    Ce que Maurras exprimait d'une autre façon : "s'accomoder de la Révolution-fait, se dépêtrer de la Révolution-idée..."

    lafautearousseau

  • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse et d'actualité de lafautearousseau...

     

    Hier, nous parlions ici-même de nos frères du Kosovo, pour, modestement et avec nos trop faibles moyens, au moins dire qu'ils sont chez eux, chez eux, dans leur terre du Kosovo serbe, et qu'ils sont fondés à reprendre, fût-ce par la force, ce qu'on leur a injustement enlevé, par la force...

    Nous exprimons aujourd'hui - une fois de plus !... - notre soutien à d'autres frères : ceux d'Arménie, en général, et de l'Artsakh, en particulier : ils sont en première ligne face à l'agression brutale et haineuse de l'Islam expansionniste exterminateur, comme en 1915...

    Au moins, nous ne les oublions pas, nous ne restons pas indifférents : mieux vaut allumer une lumière, si petite soit-elle, que de maudire l'obscurité...

    https://factuel.media/blogs/blog-articles/quel-avenir-pour-les-120-000-armeniens-du-haut-karabagh_ba_20506902

    Paris : Rassemblement pour Artsakh

     

    VIVE LE KOSOVO SERBE !

     

    VIVE L'ARTSAKH LIBRE,

     

    PARTIE INTÉGRANTE DE L'ARMÉNIE !

     

    lfar espace.jpg

     

    Lire la suite

  • Dans notre Éphéméride de ce jour : Qui a "préparé" la Révolution ? La secte des Encyclopédistes. Qui l'a "lancée", avant qu'elle ne leur échappe, les tue tous et mène la France à... Waterloo : les Girondins, apprentis sorciers...

    1793 : Les Montagnards, ou radicaux, de la Convention décrètent la mise hors la loi des Girondins

     

    Girondins.png

    Arrestation des Girondins...

     

    Il est passionnant, parce que très instructif, de suivre l'histoire des Girondins, tout au long de la Révolution, jusqu'à leur chute finale devant les enragés. Les Girondins symbolisent parfaitement, en effet, les apprentis sorciers de tous les pays et de toutes les époques qui, une fois qu'ils ont lancé des forces qu'ils ne peuvent plus maîtriser, se retrouvent impitoyablement broyés par l'infernale logique mécanique du mouvement qu'ils ont eux-mêmes follement déclenché....

    Mais qui étaient les Girondins ? Quelle fut leur pensée, et quelle fut leur action ?...

    Ils s'imaginèrent qu'ils pourraient faire et contrôler, non pas "la" Révolution mais "une" révolution; ils sapèrent méthodiquement la vieille monarchie, pensant y substituer un régime nouveau dont ils prendraient la tête. Les montagnards restèrent dans l'ombre et les laissèrent faire, jusqu'au moment où, les Girondins ayant suffisamment avancé le travail, et lancé un mouvement irrésistible qu'ils ne contrôlaient plus et qui les débordait partout, les tenants de la vraie Révolution n'eurent plus qu'à éliminer les modérés qui avaient si bien travaillé... pour eux !

    Comme tous les Kerenski de la terre, toujours et partout...

    Une fois de plus, on aura avec Jacques Bainville l'explication lumineuse des choses, malgré leur complexité apparente - et réelle... - grâce au fil conducteur qu'il sait constamment maintenir évident au lecteur: "Pour se guider à travers ces événements confus, il faut s'en tenir à quelques idées simples et claires." Et d'abord cette règle :

    "Tout le monde sait que, jusqu'au 9 thermidor, les révolutionnaires les plus modérés, puis les moins violents furent éliminés par les plus violents. Le mécanisme de ces éliminations successives fut toujours le même. Il servit contre les Constitutionnels, contre les Girondins, contre Danton. Le système consistait à dominer la Commune de Paris, à s'en emparer, à tenir les parties turbulentes de la capitale dans une exaltation continuelle par l'action de la presse et des clubs et en jouant de sentiments puissants comme la peur de la trahison et la peur de la famine, par laquelle une grande ville s'émeut toujours, puis à intimider par l'insurrection des assemblées remplies d'hommes hésitants et faibles."

    girondins crise.jpg
     
     

    Voici un court extrait seulement (il faudrait, évidemment, tout lire...) du chapitre XVI, La Révolution, de L'Histoire de France de Jacques Bainville :

     

    "Dans la nouvelle Assemblée, composée surtout de médiocres, les hommes les plus brillants, groupés autour de quelques députés du département de la Gironde dont le nom resta à leur groupe, étaient républicains sans l'avouer encore. Parce qu'ils étaient éloquents, ils avaient une haute idée de leurs talents politiques. Ils croyaient le moment venu pour leur aristocratie bourgeoise de gouverner la France; l'obstacle, c'était la Constitution monarchique de 1791 dans laquelle les Feuillants pensaient bien s'être installés. La Gironde était l'équipe des remplaçants. Les Constitutionnels se figuraient qu'ayant détruit l'ancien régime avec l'aide des Jacobins, la Révolution était fixée. Les Girondins s'imaginèrent qu'ils pourraient recommencer à leur profit la même opération avec le même concours. Et pour abolir ce qu'il restait de la royauté, pour en "rompre le charme séculaire", selon le mot de Jean Jaurès, ils n'hésitèrent pas à mettre le feu à l'Europe... C'est à quoi la Gironde, sans s'apercevoir qu'elle travaillait pour les Jacobins et qu'elle conspirait sa propre perte, parvint avec une insidieuse habileté...

    Lorsqu'ils comprirent leur erreur, pour les Girondins, il était déjà trop tard : les vrais révolutionnaires tirèrent les marrons du feu, en envoyant au passage à la Guillotine ces Girondins inconscients qui leur avaient si bien ouvert la voie...

    girondins brissot.gif

    Jacques Brissot de Warville

    Dans notre Album Maîtres et témoins (II) : Jacques Bainville., lire la note "Brissot la guerre".

     

    On lira donc avec profit l'ensemble du chapitre XVI de L'Histoire de France de Bainville, "la" Bible de toute personne qui veut comprendre l'histoire, mais on pourra, en attendant s'y préparer grâce à l'excellent résumé que propose Michel Mourre, à l'article Girondins de son incontournable Dictionnaire Encyclopédique d'Histoire :    

     

    • GIRONDINS. Groupe politique qui, pendant la Révolution française, joua un rôle important à la Législative et à la Convention. On les nommait ainsi parce que plusieurs de leurs chefs étaient des députés de la Gironde, mais on leur donnait aussi les noms de Brissotins, Buzotains et Rolandais en les rattachant à Brissot, Buzot, Roland. Outre ces trois personnages, les membres les plus influents du groupe étaient Vergniaud, Isnard, Guadet, Gensonné et le savant Condorcet. Avocats et journalistes pour la plupart, les Girondins appartenaient socialement à la bourgeoisie aisée, aux milieux d'affaires, aux banquiers, aux armateurs des grands ports. Ils représentaient la classe qui avait profité le plus de 1789, qui par conséquent était décidée à empêcher tout retour à l'Ancien Régime, mais aussi toute évolution vers une démocratie sociale. Ils se méfiaient des penchants insurrectionnels du peuple parisien.

    À l'époque de la Législative (1791/92), les Girondins se retrouvaient avec Robespierre au Club des Jacobins, mais Brissot et Robespierre devinrent rapidement rivaux. Les orateurs de la Gironde, jeunes, ambitieux, enivrés de leur propre éloquence, se firent d'abord les champions d'une politique révolutionnaire et belliqueuse. Contre Robespierre, qui mesurait le péril d'une invasion ou d'un césarisme militaire, les Girondins voulurent éperdument la guerre afin de séparer Louis XVI des monarchies européennes et des émigrés, et de le compromettre avec la Révolution. En octobre/novembre 1791, ce furent eux qui imposèrent des mesures rigoureuses contre les émigrés et les prêtres réfractaires. Brissot et Vergniaud se dépensèrent à la tribune de la Législative pour réclamer "la croisade de la liberté universelle". Ainsi les Girondins faisaient, sans s'en rendre compte, le jeu des contre-révolutionnaires car, d'une guerre désastreuse pour la révolution, le roi pouvait espérer le rétablissement de l'autorité royale. Le 15 mars 1792, Louis XVI forma un ministère girondin avec Roland à l'Intérieur et Dumouriez aux Affaires étrangères; la belle, enthousiaste et ambitieuse Mme Roland (ci dessous) fut l'égérie de ce ministère qui, le 20 avril 1792, plongea la France dans une guerre qui devait s'achever, vingt-trois ans plus tard, à Waterloo.

    girondins madame rolland.jpg
     
    La belle "Madame Roland"...
     

    Compromis aux yeux de l'opinion publique par les premiers revers des armées françaises, les Girondins s'efforcèrent de détourner la colère populaire contre le roi. Louis XVI ayant refusé deux décrets révolutionnaires et ayant renvoyé les ministres girondins (13 juin), la Gironde organisa contre lui la journée du 20 juin 1792; celle-ci fut un échec, mais déclencha des forces qui, échappèrent bientôt au contrôle des Girondins. L'élan patriotique contre l'étranger donnait une impulsion nouvelle vers l'extérieur. La journée du 10 Août puis les massacres de Septembre firent comprendre aux Girondins les dangers de la dictature populaire parisienne. Dès lors, ils s'appuyèrent de plus en plus sur la province, sur les administrations locales, ce qui permit aux Montagnards de les accuser de "fédéralisme". Dès le 17 septembre 1792, Vergniaud dénonça dans un discours la tyrannie de la Commune parisienne.

    À la Convention, les Girondins, qui comptaient environ 160 députés, constituèrent la droite de l'Assemblée. Ils commencèrent à quitter le club des Jacobins. Défenseurs de la bourgeoisie aisée et de la liberté économique, ils étaient opposés aux montagnards par des haines bientôt inexpiables. Dès les premières séances de la Convention, ils lancèrent de violentes attaques contre Marat. Le procès de Louis XVI (décembre 1792/janvier 1793) acheva de séparer la Gironde de la révolution : les Girondins tentèrent de sauver le roi en demandant l'appel au peuple, qui fut refusé. Ils s'élevèrent ensuite contre l'institution du Tribunal révolutionnaire, mais la défaite de Neerwinden (18 mars 1793) et la défection de Dumouriez, qui avait été l'un des leurs, les compromirent définitivement.

    MaratJosephBoze.jpg
    Marat 

               

    La lutte ultime entre la Gironde et la Montagne se déroula pendant les mois d'avril/mai 1793. La Gironde fit décréter par la Convention l'arrestation de Marat (ci dessus, 13 avril), mais celui-ci fut absous par le Tribunal révolutionnaire et ramené triomphalement à la Convention (24 avril). La Gironde tenta alors une dernière manoeuvre en faisant nommer, le 18 mai, la commission des Douze, chargée de veiller à la sûreté de l'Assemblée et d'enquêter sur les exactions de la Commune parisienne. Cette commission fit arrêter Hébert. Mais les Montagnards avaient l'appui de trente-six des quarante-huit sections de Paris. Après une première journée d'émeutes, le 31 mai, la Convention se vit, le 2 juin, cernée par 80.000 insurgés, et, sur les injonctions d'Hanriot, nouveau chef de la garde nationale, la majorité terrifiée vota l'arrestation de trente et un Girondins.

    Plusieurs d'entre eux réussirent à s'échapper et à gagner la province, où ils organisèrent des insurrections fédéralistes. Roland, Pétion, Buzot, Clavière furent acculés au suicide. Brisson, Vergniaud, Gensonné et des dizaines de leurs camarades furent exécutés à Paris le 31 octobre 1793. Huit jours plus tard, Mme Roland périt à son tour sur l'échafaud. Quelques Girondins comme Louvet de Couvray, Isnard,  Lanjuinais, revinrent à la Convention après Thermidor.

     

     Jean-Marie Roland, qui avait réussi à s'enfuir à Rouen, se suicida de désespoir, le 8 novembre, en apprenant la mort de sa femme, dont il était fou amoureux : sur la mort de Manon Roland, dite "madame Roland", voir l'Éphéméride du 8 novembre...

    Eh, oui, il faut le savoir : la Révolution mange toujours les révolutionnaires...

     

    Girondins_execution.jpg
     
     
     

    LFAR FLEURS.jpg

  • Éphéméride du 2 juin

    Lyon, aujourd'hui : vue sur Fourvière depuis les quais de Saône, pendant la Fête des Lumières

     

     

    177 : Martyre de Pothin, Blandine et des autres martyrs de Lyon 

     

    En cette année 177, on est à l'apogée de l'Empire Romain : c'est l'époque heureuse des Antonins, et l'Empereur est Marc-Aurèle.

    L'un des empereurs de cette lignée fut Antonin le Pieux, originaire de Nîmes (voir l'Éphéméride du 10 juillet), sous le règne duquel - fait rarissime - aucune guerre ne fut menée dans tout l'Empire, qui put alors jouir d'une paix et d'une prospérité sans précédent, d'où l'expression - qui a traversé les siècles - de Pax romana.

    Lyon - la Lugdunum celtique... - est déjà une ville importante : c'est là qu'est construit le plus important amphithéâtre de toute la Gaule, dit l'Amphithéâtre des trois Gaules. Tous les ans, au début du mois d'août, des délégations y viennent de la Gaule entière pour la grande fête de l'Empire romain.

    Cette année-là, le supplice d'un certain nombre de chrétiens fait partie du spectacle.

    Une Lettre des Églises de Lyon et de Vienne aux Églises d’ASIE et de PHRYGIE (à lire sur le lien ci-dessous, paragraphe III)) écrite une soixantaine d'années plus tôt, sous l'empereur Trajan, permet de comprendre comment et pourquoi des chrétiens mouraient, martyrs, à Lyon et ailleurs. 

    2 juin,girondins,montagnards,enragés,robespierre,révolution,convention,louis xvi,waterloo,marat,le bernin,danton 

    Les restes de l'amphithéâtre des Trois Gaules, aujourd'hui
     
    Pothin, premier évêque de Lyon et des Gaules, eut pour successeur Irénée : l'un et l'autre étaient des disciples de Polycarpe, lui-même membre du groupe de Saint Jean l'Évangéliste; avec Pothin et Polycarpe, ce sont donc directement les membres de la toute première Église qui enracinent la nouvelle religion dans ce qui deviendra..."la France", donnant ainsi une partie de son sens à l'expression "les racines chrétiennes de la France" (voir l'Éphéméride du 28 juin
     
     
     
     

    2 juin,girondins,montagnards,enragés,robespierre,révolution,convention,louis xvi,waterloo,marat,le bernin,danton

     

    Lire la suite

  • Demain, ne manquez pas notre Éphéméride du jour...

    lfar flamme.jpg

     

     

    1793 : Le petit roi Louis XVII est séparé de sa mère : un lent infanticide de deux ans commence...

     

    lafautearousseau

  • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse de lafautearousseau...

     

    La Marine nationale (la Royale...) rend hommage à l'un des siens, sur son excellent site, remarquablement fait et tenu :

    https://www.colsbleus.fr/sites/default/files/2023-03/CB3110_Complet_Planche.pdf

    Marine nationale
    "[#Histoire] François Athanase Charrette de La Contrie, s’il fut généralissime de l’Armée catholique et royale contre la Convention, fut aussi et surtout durant 12 ans marin ! Cols bleus vous fait découvrir cette carrière méconnue !"
     
    Il y a 26 pages/illustrations sur la colonne de gauche : c'est la 24ème qui est dédiée au grand Charette...
     
    François Athanase Charette de La Contrie — Wikipédia
     

    lfar espace.jpg

     

    Lire la suite