UA-147560259-1

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Rechercher : qu'est ce que le système ?

  • Libres propos sur la clochardisation et la tiermondisation vers lesquelles nous mène le Système....(2/3)

              ...Elle est fausse dans le fond, car la France ne peut pas accueillir toute la misère du monde, cela a été dit maintes fois, y compris par des personnalités de gauche (Rocard est "l'inventeur" de la formule); en y logeant des masses de plus en plus grandes d'immigrés pauvres, voire misérables, comme on le fait actuellement, on tire le pays vers le bas, on l'appauvrit en augmentant ses charges (2). Le résultat de courses sera que, peu à peu, on aura appauvri un pays autrefois riche (la France), on l'aura fait disparaître en tant que pays développé, pouvant aider à soulager la misère dans le monde; mais on n'aura pas fait disparaître ni même reculer la misère et la pauvreté sur terre pour autant.....

              Bien au contraire, elle seront encore plus fortes, puisqu'il y aura un pays riche de moins (qui ne pourra donc plus aider les pauvres qui, eux, seront toujours aussi nombreux...). Mauvaise intuition, donc, au départ (dans la conception même du problème), mais aussi inefficacité tragique à l'arrivée, dans le traitement concret dudit problème: c'est là que l'on voit bien que cette "politique" actuelle -mauvaise dans le fond- est mauvaise aussi dans la forme, à cause du manque total d'efficacité dont font preuve les soi disant et auto-proclamés "généreux" du "parti immigrationniste": ils ne sont généreux qu'en apparence; quel est le résultat de leur coup de force permanent? Supprimer la misère? Pas du tout! Transplanter seulement la misère!

              Les roms misérables en Roumanie deviendront des roms misérables vivant dans un campement de tôles sordides sous une bretelle d'un autoroute parisienne; les Maliens miséreux de Bamako iront brûler dans un hôtel insalubre et vétuste, en fait une quasi ruine, où ils se sont entassés à plus de cent (alors que, neuf, cet hôtel ne pourrait recevoir qu'une cinquantaine de personnes); les uns seront victimes des marchands de sommeil, les autres tomberont dans les diverses formes d'exploitation, de délinquance ou de marginalisation qui alimentent tristement les rubriques des faits divers; et pour les filles, bien sûr, ce sera le trottoir, un trottoir barbare, ignoble et dégradant évidemment, pour elles d'abord et pour notre pays aussi... etc...etc...Voilà un beau résultat!...                           (à suivre.....)

              (2) parallèlement, les "riches" s'en vont, chassés par l'ISF, et les jeunes, découragés par un manque réel de perspectives, vont de plus en plus nombreux tenter leur chance à l'étranger: la république exporte les français travailleurs, créateurs d'emplois et de richesse -qui vont travailler, créer, enrichir ailleurs...- et elle importe des miséreux; cela ne pourra pas durer éternellement; viendra, très vite, un moment où le poids des catégories pauvres étant plus important que celui des catégories aisées, la société basculera; elle sera devenue une société du tiers-monde, une de plus....   

  • Trop ”gros”, trop facile ! : Anne Hidalgo, ou comment parler de 45, pour ne pas parler, par exemple, du Système qui écho

    anne hidalgo,le pen,front national,nazismeAnne Hidalgo n'est pas n'importe qui. Premier Adjoint au Maire de Paris, elle aspire à devenir son successeur. Ses propos ne sont donc que très rarement anodins...

    Or, elle a cru bon, récemment, de devoir attaquer le Front national, "un parti qui a soutenu pendant la guerre la collaboration avec les nazis"...

    Dans un domaine un peu différent, mais qui rejoint notre propos malgré tout, on avait eu, il y a quelques mois, une autre savoureuse illustration d'inculture stupéfiante lorsq'un chroniqueur radio avait déclaré, sans sourciller, que les Antilles faisaient partie de la République française depuis le XVIème siècle... A ce stade, comme le disait Bainville, on n'a  qu'une envie, c'est de tirer l'échelle !

    Nous ne reprochons pas à Madame Hidalgo de ne pas aimer le Front national, ni Marine Le Pen, ni son père. Et nous n'avons pas pour but, ni pour désir, de nous substituer à ce parti pour le défendre, ce qu'il est parfaitement capable de faire tout seul.

    Notre but, il est bien connu, est de proposer une autre politique "étant réellement d'opposition, c'est-à-dire prêchant ouvertement la subversion du Régime"... (Léon Daudet).

    Par contre, ce que nous reprochons à Madame Hidalgo, c'est de rabaisser le débat et, pour éviter probablement de parler des vrais problèmes d'aujourd'hui, tenant aux échecs répétés du Système, d'effectuer une diversion grossière, en reprenant la vulgate éculée de "l'histoire officielle", de la pseudo vérité historique écrite par les vainqueurs en 45, et imposée depuis comme parole d'Evangile. La réalité des choses concernant la Seconde Guerre mondiale et les attitudes et positions des hommes et partis en France avant et pendant le conflit est évidemment bien plus complexe que le manichéisme primaire dont fait preuve Madame Hidalgo dans sa déclaration.

    Et puis, franchement, on en a assez de ces gens qui vivent dans le passé, dont l'horloge mentale s'est arrêtée en 45. On parle de réchauffement climatique, mais eux nous offrent un consternant exemple de congélation "intellectuelle", si tant est que l'on puisse encore parler d' "intellectuel" pour ce qui relève du psittacisme pur et simple; ajoutons, simpliste, et même simplet. 

    anne hidalgo,le pen,front national,nazismeEt puis, surtout, pour conclure, comme nous le disons en titre, la France brûle, le Système échoue lamentablement partout (Économie, École, Sécurité...), il y a cinq millions de chômeurs et huit millions de pauvres... et il y a Anne Hidalgo qui nous parle de 45 !

    C'est de la France d'aujourd'hui qui va mal, qui va très mal, qui va de plus en plus mal, qu'il faut parler. Et il faut dire et répeter que c'est à cause du Système, qui échoue, qui échoue de plus en plus, et qui échoue d'une manière qui maintenant se voit de plus en plus, et s'étale partout, que la France va aussi mal.

    Bien sûr, pour les tenants du Système, tous responsables et tous coupables collectivement de cette immense faillite, avouer cet immense échec est peu agréable. Alors, certains, comme le fait ici Madame Hidalgo, tentent de pitoyables diversions.

    Pitoyables et pathétiques.

  • ”Défaut de représentation” de l'opinion publique française par le Système : un Pays légal de moins en moins crédible, de

    Rappel :

    * 45 millions d'inscrits, mais 9 à 10% de non-inscrits, soit entre 4 et 4 millions et demi de français;

     * Abstention, entre 20% (second tour élection présidentielle, soit 9 millions) et 44%pour d'autres élections (soit plus de 20 millions de français).

    Donc, le total des Français non représentés (et on ne parle pas des "bullletins blanc et nuls) peut atteindre, selon les élections, entre 24 et 25 millions. Etre élu avec la moitié des voix signifie donc représenter, dans certains cas, à peine plus de la moitié des votants, c'est-à-dire environ 12 millions et demi de personnes....

    La Gauche domine partout et dirige tout : Communes et groupements de Communes, Départements, Régions, Assemblée nationale, Sénat, Présidence de la République. Or, elle est minoritaire partout.

    Cela est-il légal ? Oui, parfaitement, sans le moindre doute.

    Cela est-il sérieux ? Pas du tout...

    Cela est-il "crédible" ? Encore moins : poser la question, c'est y répondre....

    Comme le dit très justement Jean-Baptiste d'Albaret, dans son Éditorial de ce numéro d'été de Politique magazine (n° 109, juillet/août 2012), "ce défaut de représentation et de représentativité qui est le mal qui ronge la vie politique française depuis longtemps déjà, est, en soi, l’annonce des difficultés futures..."

  • Les chiffres disent l'échec du Système : Huit millions deux cent mille pauvres.....

            Tout récemment, le débat sur les niches fiscales était l'occasion de signaler l'archaïsme, la lourdeur, l'injustice et - en un certain sens, surtout... - l'inefficacité des finances du Système, et la façon désastreuse dont était gérée, de ce point de vue, l'économie nationale.

            Voici que le nouveau rapport de l'Insee apporte un nouveau coup de massue : la pauvreté continue d'augmenter dans notre pays : elle touche maintenant 8.200.000 personnes, et surtout, est-il souligné dans le même rapport, les inégalités se creusent. Encore est-il peu fait mention de ce qui va avec la pauvreté, et qui, de fait, accroît donc encore le chiffre : emplois précaires, mi-temps, CDI à perpétuité etc. etc...

             Bref, nous le disions pour la fiscalité, on peut le redire ici : c'est pas brillant ! Pas brillant du tout. C'est l'échec du Système qui se lit dans les chiffres, qui est dit et qui est proclamé par les faits eux-mêmes, sans qu'il y ait besoin de savantes démonstrations..... : huit millions deux cent mille pauvres, cela fait tout de même 13,5% de la population, et c'est un demi-point de plus qu'en 2008 (7,84 millions).

              Parallèlement, il y a ce débat récurrent sur la sécurité - ou, plutôt, l'insécurité... - : Marseille vient de connaître son troisième Préfet en deux ans ! Et l'opinion a été scandalisée par ces reportages télé montrant ces "jeunes" (les fameuses "chances pour la France" de Bernard Stasi, ceux qui sont "venus pour payer nos retraites"....) qui avaient "pris le pouvoir" Porte d'Aix, et faisaient payer la Parking aux gens... (et malheur à ceux qui refusaient !...) 

            Il y a donc cette violence qui augmente, comme augmente aussi la Dette - qui est, maintenant, très largement au-delà de l'abyssal... -  et le chômage, et les Impôts. Tous les clignotants sont au rouge, pour parler familièrement, et, cela, ces faits indiscutables, cette réalité que nous dit et nous répète quotidiennement l'actualité, c'est l'échec patent du Système à bien gérer le Pays.

            Après 130 ans de gouvernement d'une République idéologique qui se veut l'héritière de la Révolution, qui n'a de cesse d'appliquer les principes qu'elle a elle-même déclaré les meilleurs au monde (croyant même que le monde entier nous envie !...), on ne peut que se rappeler les récents propos d''Edgar Morin, qui a raison lorsqu'il dit que c'était une folie de proposer le meilleur des mondes, et qu'il faut simplement travailler, humblement, à faire un monde meilleur; que c'était une folie de croire en un progrès linéaire, constant, indéfini; qu'il ne veut plus entendre parle de Révolution, vu les horreurs auxquelles ce mot renvoie, mais de métamorphose, c'est-à-dire d'une évolution harmonieuse à partir de l'existant....

             Et ce sont les idéologues qui ont tort. Eux qui croient encore - ou font semblant... - que ce Système, avec les bases idéologiques sur lesquelles il repose, est bien le meilleur, et que le monde entier nous envie. 130 d'application de "leurs" principes pour en arriver là, pour en arriver à mettre dans ce triste état le pays le plus riche et le plus avancé d'Europe, lorsque la Révolution éclata ! Et dont la société - mutatis mutandis. - était bien plus solide et en bien meilleur état lorsque la République idéologique a pris le pouvoir, en 1875. Pour faire de la-dite société ce que l'on voit actuellement, et pour mettre la France d ans l'état où elle se trouve.....

            Ce qu'il faut, maintenant, c'est bien une métamorphose, comme dirait Edgar Morin, une révolution, avec un "r" minuscule, pas leur Révolution idéologique, boursouflée et prétentieuse avec son "R" majuscule. Et changer. Changer de tout : de politique, de lois, d'organisation de mœurs; répudier l'idéologie, et en finir avec cette schizophrénie d'un État en rupture complète et en lutte ouverte avec les fondements mêmes de notre Identité... Bref, changer de Système et d'Institution.

             Parce que, comme le disait Bainville, c'est bien beau de vivre pendant des décennies sur les réserves accumulées par les siècles passés et, en réalité, d'épuiser un pays. Mais il arrive un moment où, justement, tout est épuisé....  

            Alors, bien sûr, nous ne disons pas qu'il n'y a eu aucun problème, sous les rois, et qu'il n'y en aura plus aucun, si le Prince Jean occupait, demain, le poste suprême. Il est clair qu'il y aura toujours toutes sortes de crises et de difficultés. Et c'est vrai qu'il y a, aujourd’hui, une crise, "la" Crise. Mais la crise n'explique pas tout, et la décadence régulière de la France depuis des décennies s'explique aussi par autre chose...

            Dans sa conférence sur le Management Capétien, à Pau et à Paris, le Prince Jean a montré comment les rois capétiens ont géré et développé la France en chefs d’entreprise avisés. Parce qu'ils avaient le temps long; parce qu'ils étaient tout, sauf idéologues; parce que leur pouvoir était un vrai pouvoir, indépendant des factions, des partis, de l'argent : bref, tout ce qui nous manque aujourd'hui....

     

  • Ne pas oublier l'action du Système, issu de - et au service de - la Nouvelle Religion....

            Ou : réflexion(s) sur deux réflexions...

            Setadire a partagé l'Humeur de notre note (sur JMJ/Ramadan), tandis qu'Elec 13, qui admet l'inculture et l'hostilité d'une part notable des médias, a préféré revenir sur l'état d'esprit des chrétiens, à qui il conseille vertement de se montrer plus musclés. Il n'a pas tort lorsqu'il écrit :

            "Ce que sont les journalistes des grands médias a été dit et redit. Hostilité au christianisme et, pour une part grandissante, inculture généralisée font ce que nous savons. C'est une banalité.
    Mais que valent les Chrétiens ? Que vaut leur clergé, que valent, pour une très large majorité, leurs évêques ? A la télé, ce sont les rabbins et les musulmans qui affirment le plus clairement et le plus courageusement leurs identités. Nos évêques s'y font plus plats encore que les journalistes ...
    Si les Chrétiens veulent être entendus, qu'ils commencent par changer de peau plutôt que de gémir, comme s'ils étaient devant le Mur des Lamentations."

            En effet, on aura tout intérêt à ce que "les chrétiens" se montrent plus fermes et plus résolus, et surtout leurs clergé, et leurs évêques...

            Il ne faut cependant pas sous-estimer le fait que l'état des chrétiens et du christianisme, aujourd'hui, en France, peut aussi s'expliquer par des facteurs extérieurs au christianisme. Depuis le XVIIIème et les Lumières, seule l'Eglise catholique et le Christianisme, en tant que tels, sont attaqués d'une façon frontale et à mort, pourrait-on dire. Après l'épisode révolutionnaire, mais surtout avec la prise du pouvoir par la République idéologique, en 1875, nous avons, de fait, depuis près de 140 ans, un Système à la tête de l'Etat dont le but est de réaliser définitivement la Révolution : c'est-à-dire d'effacer toutes traces de toutes racines, de tout ce qui précède, de tout ce qu'il y avait avant. "Avant", c'est-à-dire avant la Révélation de la nouvelle religion républicaine : les racines historiques et culturelles, bien sûr, mais aussi politiques (la Royauté) et, surtout, et définitivement, spirituelles : le christianisme. ...  Une Nouvelle Religion Républicaine, dont a parlé explicitement Jacques Chirac, qui savait très bien ce qu'il disait et ce qu'il faisait lorsque, encore Président de la République, il prenait l'image des Colonnes du Temple, pour évoquer les textes de 1905... "Mon but est d'organiser l'humanité sans dieu et sans roi", disait Jules Ferry à Clémenceau : Ferry avait, au moins, le double mérite de la franchise et de la plus extrême clarté!....

            Alors, certes, les catholiques ne sont pas, et ne seront jamais assez "clairs et courageux", comme la fait remarquer justement Elec 13. Mais cela ne vient-il pas aussi (surtout ?...) de cette formidable campagne aussi insidieuse que totale, et permanente, du Système contre la religion chrétienne ? Maurras disait qu'on ne construit pas sous un bombardement : c'est depuis 1875 que le christianisme est bombardé, de tous les côtés et de toutes les façons : n'avons-nous pas là, sinon la seule, du moins une autre explication de la faiblesse actuelle du christianisme en France, à mettre à côté de la tiédeur que signale Elec 13, encore une fois à juste titre ?...  

            La question, en soi, n'est évidemment qu'une hypothèse d'école, mais : où en seraient le boudhisme, ou l'Islam, ou n'importe quelle autre théorie, Religion ou école de pensée à qui aurait été livrée, pendant 140 ans, une telle guerre sans merci ? 

            On peut d'ailleurs faire la même remarque pour le Royalisme et les royalistes : notre faiblesse actuelle viendrait-elle seulement de notre tiédeur, et de la tiédeur de ceux qui nous ont précédés ? Ou est-elle, aussi, le résultat des efforts pour survivre de cette République qui, si elle gouverne mal, se défend bien ?  Et qui a su, dans l'histoire, montrer la diversité de la palette des moyens dont elle n'a pas hésité à se servir : de la Terreur et du génocide des origines, à la conspiration du silence depuis l'avantage acquis en 1945... 

             Finalement, après tant de temps, ce qui est miraculeux c'est qu'il y ait encore du christianisme et des chrétiens. Et, si l'on élargit le problème, du royalisme et des royalistes. C'est cela qui, en somme, ne laisse pas d'étonner...

             Même si on n'en fera jamais trop pour que les uns et les autres "affirment le plus clairement et le plus courageusement leurs identités"....

  • A propos d'un article -excellent - de Marc Fumaroli : retrouver les bienfaits du ”temps long”, alors que notre Système p

                Il manque quelque chose dans nos Institutions. Et, pour être plus précis, quelqu’un, qui incarne et représente en permanence, sur le temps long, la réalité nationale.

                Un peu comme, à l’Académie française, on a un Secrétaire perpétuel,  la France doit retrouver ce qu’elle a eu jusqu’à la coupure révolutionnaire, et dont la prive depuis plus de 130 la République idéologique : le Roi, arbitre, qui surplombe les contingences, et qui incarne et représente ce « sens de l’Etat » dont parle Marc Fumaroli, dans son excellent article du Monde du 1er octobre, que nous reproduisons ci dessous in-extenso.

    P.S. : ajoutons -toujours tirée du Monde - la Tribune de Jean Clair : La manipulation financière du marché de.pdf. : "...La manipulation financière du marché de l'art a réduit les œuvres à de simples marchandises et a donné de la valeur à la pacotille kitsch des Koons ou des Murakami.... Du culte à la culture, de la culture au culturel, du culturel au culte de l'argent, c'est tout naturellement qu'on est tombé au niveau des latrines..."

    L'Etat, le patrimoine et "le business des biens culturels"

    On ne peut réduire à une simple opposition de goûts l'actuelle exposition de jouets japonais contemporains, de grande marque et de grand prix, dans le château de Versailles, traité en vitrine publicitaire. Cette confusion des genres (choquante pour les uns, intéressante pour les autres) est le révélateur d'une dérive de beaucoup plus longue haleine, et qui déborde l'esthétique, bien que celle-ci ait beaucoup à dire en cette affaire.

    J'ai dénoncé en 1992, dans L'Etat culturel (LGF), les débuts de cette dérive. Au nom noble de la démocratisation culturelle, l'Etat, non content de veiller sur le patrimoine national dont il a la responsabilité, se prenait déjà pour un mécène d'avant-garde. Et de subventionner et d'héberger le rock, le rap, le tag et autres emprunts à la culture de masse américaine, avant-gardiste par définition. Le succès commercial de ces irrésistibles variétés était pourtant aussi bien assuré par leurs puissants diffuseurs privés que le sont les vedettes de l'art dit "contemporain" par leurs non moins habiles galeristes et leurs fameuses "Foires". Koons a été exposé, après Versailles, à la galerie parisienne Noirmont. Nous ne tarderons pas à voir Murakami exposé à la galerie Gagosian, dès qu'elle ouvrira à Paris. Les musées publics d'Art dit "contemporain" ne manquent pas non plus.

    Hôte de l'American Academy en 1996, j'ai découvert à Rome que cette abdication de l'Etat, au sens européen, au profit du marché, était tout aussi redoutable en Italie qu'en France. Tardivement unifiée, mais se souvenant des ventes et des pillages dont elle avait été victime, l'Italie s'est dotée très tôt d'un appareil législatif et d'un corps puissant de conservateurs cultivés et experts qui font d'elle un "modèle" pour les Etats comme l'Angleterre et les Etats-Unis, à cet égard sous-développés.

    A l'ambassade américaine où j'étais invité pour je ne sais plus quelle fête, l'ambassadeur Bartholomew, qui avait lu L'Etat culturel, se mit en tête de me présenter à l'homme que Romano Prodi, vainqueur probable des élections prochaines, allait choisir comme ministre des beni culturali, Walter Veltroni. Très chaleureux, celui –ci me dit : "Ah! L'auteur de l'Etat culturel ! Comme je suis d'accord avec vous ! C'est bien simple, nous n'avons pas de pétrole, mais nous avons un patrimoine !" J'eus beau redresser cette lecture d'Arlequin dans un entretien à La Repubblica, Veltroni devint ministre. Il inaugura la dérive commerciale (défilés de mode et concerts de rock au musée), mais aussi la confusion sémantique entre patrimoine et fun de grande consommation. L'une et l'autre restées jusqu'alors latentes dans l'expression italienne "biens culturels", apparemment plus innocente que nos propres "affaires culturelles", mais non moins exposée à glisser du côté du marché, mobilier ou immobilier. Pas au point toutefois d'exposer Damien Hirst à la Villa Borghese.

    Depuis lors, si j'en crois Salvatore Settis, dans son livre Italia S.p.A, L'assalto al patrimonio culturale (Einaudi, 2002-2005) et dans ses articles de La Repubblica, les choses n'ont fait que s'aggraver en Italie. Une loi votée par le centre droit berlusconien au pouvoir a sérieusement endommagé le principe d'inaliénabilité du patrimoine national italien, public ou sous tutelle de l'Etat. La résistance de Settis et de ses nombreux soutiens dans la presse a du moins réussi, jusqu'ici, à limiter les effets du poncif "patrimoine "= "gisement culturel ", pensée unique dont se délectent en longues parlotes bureaucrates, organisateurs de colloques et politiciens de droite et de gauche. Il est d'ailleurs curieux que, malgré le parallélisme des deux situations patrimoniales l'italienne et la française, une coordination, une confrontation, un dialogue ne se soient jamais établis de façon régulière entre deux pays frères, membres fondateurs ensemble de l'Union européenne ! A croire que l'Europe, qui nous rapproche matériellement, pousse spirituellement chacune de ses nations à un repli sur soi et à un provincialisme jaloux, lesquels ne se laissent transcender que par une fascination unanime pour un mythe américain fort étranger à la réalité des Etats-Unis.

    Le problème est donc loin de se résumer à un libéral "j'aime", ou à un réactionnaire "je n'aime pas Murakami ou Koons" sous les lambris de Versailles. Elle touche à notre idée de l'Etat et de ses serviteurs, à notre conception du patrimoine national et de ses conservateurs, et à notre philosophie des rapports que les uns et les autres se doivent d'entretenir avec le secteur privé et avec le marché de la culture de masse.

    L'Etat n'a pas les mêmes vocations en France (et en Italie) qu'aux Etats-Unis. Settis a rappelé de façon frappante que le village d'Oraibi, remontant au XIe siècle, dans la réserve d'Indiens Hopi de l'Arizona, a pratiquement disparu ces dernières années, dans l'indifférence générale, faute de fondation privée pour en faire un éco-musée. C'était pourtant le lieu où le grand historien de l'art Aby Warburg avait eu la révélation du dernier art dionysiaque vivant. Le système américain des "landmarks", abandonné aux pouvoirs locaux et à l'initiative privée, ne tient guère compte du contexte historique, urbain ou paysager, d'ailleurs infiniment plus mince aux Etats-Unis que dans la vieille Europe. A un degré à peine moindre, l'Angleterre a connu la même carence. On vante avec raison les mérites récents du National Trust, mais on oublie de rappeler que la main invisible du marché immobilier anglais, entre I945 et I974, a démoli, très librement, rien de moins que 1153 country houses, le plus souvent de grande valeur historique et artistique. Pourtant, ni à la Frick Collection ni au British Museum, on n'expose Tracey Emin.

    En France, en Italie, si le patrimoine est sous tutelle, il l'est pour éduquer par les chefs-d'œuvre son propriétaire collectif. Libre à chacun de s'ébrouer et s'esclaffer ailleurs. Nombre de nations, en Europe, en Amérique latine et en Asie s'inspirent de ce modèle, sans toujours y réussir. C'est que chez les deux "sœurs latines", malgré leurs histoires fort différentes, le sentiment d'identité et d'appartenance nationales, l'attachement à une mémoire historique et à ses strates successives, ne se conçoivent pas sans référence visible, tangible et inaliénable à un patrimoine public (et privé, mais sous tutelle publique) qui les incarnent en permanence et localement.

    Ce patrimoine monumental et muséal forme un tissu conjonctif où tout se tient. Seul l'Etat, avec sa législation et son personnel d'experts confirmés et dévoués au bien public, est en mesure d'en préserver la cohérence, l'intégrité, le sens et la leçon

    Il a tout intérêt à le faire, s'agissant de fondements du lien civique et du sentiment national, sur lesquels lui-même repose, tous deux aussi importants que la langue. Il se trahit et se démantèle lui-même si, oubliant ses intérêts fondamentaux, il se met à regarder le patrimoine qu'il a la charge de conserver, d'augmenter, et de faire goûter et comprendre au plus grand nombre, sous l'angle de son rendement économique, de sa vénalité financière, et de son exploitation à d'autres fins que l'intérêt civique et public qu'il se doit de servir.

    Si l'argent n'a pas d'odeur ni de patrie, la poésie, les arts, les souvenirs en ont. Il est plus nécessaire que jamais de rappeler cette évidence aujourd'hui. Il ne s'agit plus en effet comme naguère, d'approfondir le sentiment spontané d'appartenance nationale par la poésie, les arts et le souvenir, mais de le faire naître et croître chez les nouveaux venus dans la communauté nationale. Est-ce le moment de faire jouer à l'Etat le jeu surréaliste de la machine à coudre et du parapluie sur la table de dissection ?

    Veut-on plaire au plus grand nombre pour mieux l'instruire ? L'exposition Louis XIV voulue par Jean-Jacques Aillagon et qui a eu lieu, ou une exposition Hardouin-Mansart, font mieux comprendre Versailles que la transformation du palais et du parc en annexe du Nain bleu. L'exposition Mansart a eu lieu aussi, mais dans les salles étroites de Carnavalet. La rumeur prétend qu'elle a été refusée à Versailles par l'exclamation de l'un des prédécesseurs de son actuel président : "Mansart? C'est chiant !" Veut-on contribuer à la compréhension internationale et au dialogue des cultures ? Une exposition comparative entre le château des derniers Bourbons et la Cité interdite des empereurs de Chine, entre le Paris de l'époque Edo et le Tokyo des shoguns, ce serait tout de même autre chose, en influence et même en affluence, que la drolatique installation Murakami !

    Pourquoi dissimuler au public le fait que l'art dit "contemporain", cette image de marque inventée de toutes pièces par un marché financier international, n'a plus rien de commun, ni avec tout ce que l'on a appelé "art" jusqu'ici, ni avec les authentiques artistes vivants, mais non cotés à cette Bourse ? Pourquoi mettre sur le même plan un artiste comme François Morellet qui, invité au Louvre, étudie l'esprit du palais et l'embellit, et un Koons ou un Murakami dont on voudrait nous faire croire que leur kitsch, transporté à Versailles, "dialogue" avec la pompe magnifique de Le Brun, Le Nôtre ou Lemoyne?

    N'est ce pas égarer ce même public que l'Etat patrimonial a pour tâche au contraire d'éclairer et d'enseigner ? A cette question, qu'un nombre toujours plus grand de Français se pose, ce n'est pas le colloque hâtivement convoqué entre camarades du politiquement correct culturel et hexagonal, le 7 octobre, par l'Institut national du patrimoine, qui apportera une réponse. Ce ne sera pas non plus la circulaire diffusée ces jours-ci par l'ancien ministre Donnedieu de Vabres, où la reprise des poncifs "patrimoine-gisement de pétrole" ou "patrimoine-vitrine du marché de l'art contemporain" tente de se "refonder" en promettant des ateliers-boutiques aux Compagnons du Tour de France et des studios gratuits aux généreux mécènes étrangers, dans des monuments patrimoniaux dynamisés.

    La clef du malaise actuel, c'est le conflit d'intérêts voilé qui a affaibli, voire effacé, la distinction classique entre Etat et marché, entre politique et affaires, entre service public et intérêts privés, entre serviteurs de l'Etat et collaborateurs de gens d'affaires.

    Les considérations d'esthétique, de goût, d'arriération et d'avant-garde ne sont que rideaux de fumée pour dissimuler une offensive en règle du "business des biens culturels" (Salvatore Settis invenit) contre ce qui reste en France de bon sens dans le public et de sens de l'Etat dans l'administration et la classe politique.

    Marc Fumaroli, historien et essayiste, de l'Académie française

  • Réforme des Retraites : Un combat entre paléolithiques et timorés, faux antagonistes d'un même Système

               On a pu lire - avec surprise, soyons francs - la prise de position favorable de telle sensibilité royaliste, non seulement au mouvement du 7 septembre, mais, de plus, aux syndicats organisateurs eux-mêmes. Un autre mouvement étant prévu pour le 23, lira-t-on un même message de compréhension et d'approbation ?.....

                   Nous ne sommes pas des conservateurs d'un Système qui est pourri. Et dont l'effondrement ne nous désolerait pas, parce qu' avec Boutang, nous constatons sa "désolante pourriture". Nous ne sommes pas des conservateurs, nous sommes des alter-révolutionnaires. Révolutionnaires non pas idéologiques, à la façon de ceux de 93, ou d'un Staline, ou d'un Mao, mais révolutionnaires de fait de cette société pitoyable "qui n'a que des banques pour cathédrales" et dont il n'y a, à proprement parler, "rien à conserver", comme le dit toujours Boutang.

    syndicats.jpg

    Ils "représentent" (!) un nombre infime des travailleurs français, dont ils ont d'ailleurs troqué la défense pour celle de l'immigré...; ils défendent des privilèges; ils sont l'un des rouages du Système : défendre "ça" ?.....

                Il n'y a donc pas de réelles raisons de prendre parti pour le mouvement mené par des syndicats paléolithiques, qui ne représentent qu'une insignifiante minorité de salariés, qui n'ont de représentativité que celle que le Système leur reconnaît et qui ne se battent que pour défendre des intérêts catégoriels et des avantages acquis, traduction dans leur jargon du mot "privilèges", qu'ils n'osent tout de même pas reprendre ... 

                 Ils n'ont plus grand chose à voir avec les ouvriers proudhoniens, idéalistes et patriotes, avec lesquels la première Action française, dans son âge d'or, avait noué de fructueux dialogues et comme une sorte de fraternité d'armes, anti-système. Il ne faut pas se tromper d'époque : aujourd'hui, ils ne sont plus que partie du Système.   

    proudhon-d.jpg

                 Constatant des idées communes sur la nation, l’anti-démocratisme et le souci de l’organisation de la « cité française selon les principes empruntés à la tradition française », G. Valois va fonder le Cercle Proudhon. Maurras tient à préciser dans le premier cahier du Cercle : « Les idées de Proudhon ne sont pas les nôtres ». Mais, malgré ces réserves, l’AF ne contrarie pas les efforts de Valois en vue de multiplier les contacts entre syndicalistes et nationalistes...C’est à l’initiative de Georges Valois, Edouard Berth et Henri Lagrange que fonctionna le Cercle Proudhon de l’Institut d’Action Française. L’un de se professeurs, Louis Dimier cite Proudhon dans son ouvrage « Les Maîtres de la Contre-révolution au XIXème siècle »...

     

               On peut déclarer - sur ce point nous serions d'accord... - que l'on comprend et que l'on partage les légitimes inquiétudes des salariés français. Il est bien vrai que ni l'Etat, gaspilleur, ni l'Europe, technocratique, n'a grand souci d'eux. Mais il faudrait tout aussitôt ajouter que ces légitimes inquiétudes sont justement dévoyées, dénaturées et trompées par le Pays Légal, et par ces mêmes syndicats, si souvent complices, si souvent secrètement d'accord avec le Système.  Il y a belle lurette qu'ils ont abandonné la défense des travailleurs et du travail français, leur préférant la lubie idéologique de l'immigré, promu prolétariat de substitution et nouvel horizon indépassable de la vision progressiste (!) des choses ! Il n'est plus question, aujourd'hui, que de faire vivre des appareils et les hommes des appareils.

                Laissons plutôt les conservateurs timorés de la droite et les conservateurs paléolithiques de gauche et d'extrême-gauche chercher desespérément à sauver un monde issu de 1945 qui, quoi qu'ils disent et quoi qu'ils fassent, et malgré qu'ils en aient, s'écroule irresistiblement sous nos yeux. L'effondrement de ces vieux schémas staliniens qui, de longue date, et, notamment, depuis la Libération, enserrent la société française comme un carcan, est la condition sine qua non de toute reconstruction d'une autre société, refondée sur d'autres bases que l'idéologie révolutionnaire et consumériste.         

  • Encore un exemple de l’échec du « merveilleux système » : quand la république idéologique déçoit, et que les grands prin

                Là-bas, en Suisse, ils ont une vraie République. Et, avec leurs votations, qui permettent aux citoyens de conserver le pouvoir même après avoir désigné leurs mandants, ils peuvent, justement, désavouer ces mandants, même après les avoir envoyés siéger : ils ont donc aussi une vraie démocratie.

                Ce n’est pas comme en France, où l’on n’a que les mots de république et de démocratie, mais pas la réalité de la chose. Pire : on a une république et une démocratie idéologiques.

      

                 Tel est le message qui commence à passer dans l’opinion, du moins si l’on en juge par ce que l’on pouvait lire dans Le Figaro du 30 juillet :

     

    suisse drapeau.JPG
    En apparence, et dans la forme, les deux mêmes mots des deux côtés des Alpes et du Jura:
    République, démocratie.
    Mais en apparence seulement : comme aurait dit Pascal,
    "véritables" au-delà, "idéologiques" en deçà....
    Et ça change tout !....

    La proposition d'un élu populiste helvète d'annexer les régions limitrophes de la Confédération, séduit les frontaliers. 

    Quand Dominique Baettig a proposé, en mars dernier, d'annexer à la Suisse ses territoires frontaliers, l'ensemble de la classe politique a doucement rigolé. Élu de l'Union démocratique du centre (UDC) - parti populiste majoritaire au Parlement -, ce psychiatre voulait autoriser plusieurs régions d'Allemagne, d'Italie, d'Autriche et de France à adopter le drapeau rouge à la croix blanche. Cette «Grande Suisse» comprendrait plus de 24 millions d'habitants. «Ce n'est qu'une farce, s'exclamait le député libéral genevois Christian Lüscher. Je n'ai rien contre la provocation, mais cette motion n'a rien de constructif.»

    Mais aujourd'hui, à Berne, cette farce ne fait plus sourire. Un sondage paru dans l'hebdomadaire alémanique Die Weltwocherévèle qu'ils sont 52% dans le Vorarlberg (Autriche), 48% en Savoie-Haute-Savoie comme dans le Bade-Wurtemberg (Allemagne) et 52% à Côme-Varèse (Italie) à se prononcer pour cette intégration. Les jeunes et les électeurs de droite sont particulièrement enthousiastes.

    Dans le quotidien populaire Le Matin , les habitants d'Annecy attirés par la Suisse louent cette «vraie démocratie», où l'on «respecte vraiment les salariés». Dominique Baettig jubile. «On m'a pris pour un allumé, mais les résultats sont là : le modèle suisse fait fantasmer.» Selon le Weltwoche, les sondés seraient notamment séduits par le système de démocratie directe, qui donne fréquemment la parole aux citoyens.

    Pourtant si la centaine de milliers de frontaliers qui travaillent en Suisse et habitent en France devenaient suisses, ils perdraient les avantages financiers dont ils bénéficient aujourd'hui. Pourquoi donc voudraient-ils changer de nationalité? «Parce que le dernier village gaulois, c'est la Confédération helvétique, explique Xavier Comtesse, directeur romand du think-tank Avenir Suisse. Ici, il n'y a pas de dette, peu de chômage. Le système éducatif et celui de santé fonctionnent bien… Les Français sont attirés par cet eldorado. D'autant plus qu'ils sont victimes de la crise économique et de la crise européenne.»

                Il ne faut certes pas accorder plus d’importance aux choses qu’elles n’en ont, ni prendre tout ce qu’on lit, tout ce qu’on entend, au pied de la lettre, ni au premier degré. Il n’empêche… N’est-ce pas là un début de prise de conscience ? Un début de lucidité, sur le fonctionnement de notre Système, surtout si on le compare à celui de nos voisins ? Lucidité qui peut être la première étape d’un désamour, lui-même conduisant à un désaveu ?....

  • Sur-administration, pléthorique et en croissance irrésistible : un Système de folie, et en folie….. montré du doigt par

                Dans son intervention télévisée du lundi 13 juillet, Nicolas Sarkozy a appelé les collectivités à suivre l'exemple de l'État en ne remplaçant pas un départ à la retraite sur deux : « Il n'y a aucune raison que l'État s'impose une gestion rigoureuse et que les collectivités territoriales, notamment les Régions, continuent une politique d'augmentation du nombre de fonctionnaires. »

                Georges Tron, secrétaire d'État à la Fonction publique, en a remis une couche dans Les Échos, deux jours après, évoquant « 340 000 emplois supplémentaires » entre 1997 et 2007 : « Il faut arrêter cette dérive. »

    SARKOZY PUJADAS ELYSEE JUILLET 2010.jpg
    Le Chef de l'Etat, interrogé le 14 juillet 2010 par David Pujadas

                Le dernier rapport de l'Observatoire des finances locales, présidé par le socialiste André Laignel, donne raison à Nicolas Sarkozy : « Chaque année, entre 2000 et 2008, hors transferts, les collectivités créent entre 30 000 et 40 000 emplois », note l'Observatoire dans son état des lieux du 6 juillet dernier. La Cour des comptes a constaté une augmentation spectaculaire de plus de 60 % des effectifs depuis 1980.

                Pourtant, plutôt que de s’en prendre aux Régions, ce seraient plutôt les municipalités qu’il conviendrait d'incriminer. La Cour des comptes a noté ce paradoxe : « Les plus fortes augmentations d'effectifs se sont réalisées dans les catégories de collectivités (communes et leurs groupements) qui n'ont pas été concernées par des transferts significatifs de compétences. »

                L'État n'a pas le pouvoir d'imposer cette règle aux collectivités territoriales, en raison du principe de libre administration. Mais il a des moyens de pression. Georges Tron compte sur le gel des aides de l'État aux collectivités pour les obliger à « faire des efforts ». L'État envisage aussi de moduler ses aides pour encourager celles dont la gestion sera la plus « vertueuse ».

    BRUNO CAVALIER.jpg

              De toutes façons, pour Bruno Cavalier (ci dessus), chef économiste chez Oddo Securities, la fuite en avant de la dette française n'est plus possible : «  L'Etat ne peut plus couper à "une véritable gouvernance de la dépense publique… Comment voulez-vous faire de l'équité sociale ou avoir les moyens d'épauler votre économie, quand la charge de la dette française absorbe l'intégralité de l'impôt sur le revenu, soit 45,8 milliards d'euros pour celui-ci et 47,5 milliards pour celle-là ?... L'Allemagne et le Royaume-Uni ont clairement choisi de faire porter leur effort sur les dépenses budgétaires…. »

              Et de poser « la » bonne question : « Pourquoi la France emploie-t-elle 500 000 fonctionnaires de plus que l'Allemagne, alors que sa population est inférieure de 20 % ? Pourquoi la fonction publique territoriale française augmente-t-elle pour faire face aux exigences de la décentralisation, sans que la fonction publique d'Etat décroisse symétriquement ?.... »

              En rappelant que « …beaucoup d'études montrent qu'un pays développé dont la dette publique approche 100 % du PIB voit s'amoindrir ses perspectives de croissance. La France vient de dépasser les 80 %.... 

              Et, lorsqu’on lui demande comment on en est arrivé là, et pourquoi il est si difficile d’en sortir, selon els apparences, Bruno Cavalier répond :« Parce qu'en France, le débat est politicien et plus particulièrement aujourd'hui pré-électoral…. »

              La réponse est politique : tout est dit….

  • Les ERS (établissements de réinsertion scolaire): une faillite de plus dans la faillite générale du Système éducatif...

            Déplacer un problème, cela n’a jamais été le régler ; de même que nous sommes contre les délocalisations de populations (il vaut mieux aider les Africains pauvres chez eux, en Afrique, plutôt que d’en faire des immigrés pauvres et, en plus, déracinés, en Europe…) ; de même nous sommes contre les déplacements d’élèves violents dans des zones où la violence n’existe pas.

            A coups de dizaines de millions d'euros, qui seraient bien mieux employés ailleurs.....

            On ne va que renforcer la violence et l’étendre en faisant cela. Pour ces élèves violents, il n’y a que deux façons d’aborder le problème :

    violences scoalires dna.jpg

     Ces dernières années, les collèges semblent concentrer la violence en milieu scolaire, avec 70 % des actes signalés via Signa ou Civis. (Photo archives DNA - Sébastien Bozon)

          - la délinquance de certains ados en classe prouve simplement, la plupart du temps, qu’ils n’y sont pas à leur place, soit par manque de moyens intellectuels, soit par manque de motivation : leurs capacités sont ailleurs, et ce n’est pas en leur imposant le carcan des geôles du Ministère de la des-Education nationale, et le mythe de la même éducation pour tous, et le collège unique qu’on en fera autre chose  que ce qu’ils deviennent, dans ce carcan : des fauves acharnés à casser leur prison….

                 Il faut libérer ces ados de l’école, sitôt achevée leur scolarité obligatoire, qu'il serait bon d eramener à quatorze ans, et ne pas tenter de leur imposer un moule qui n’est pas pour eux ; il faut les laisser acquérir une formation dans le technique et le professionnel, puis les laisser le plsu vite possible prendre leur envol dans la vraie vie…      

          - maintenant, à côté de ce problème - somme toute, pédagogique... - se pose aussi un problème d’intégration/assimilation : parmi ces élèves violents s’en trouvent plusieurs, et peut-être la majorité, issus de l’immigration récente (depuis 1975). Pour ceux-là, nous l’avons dit, il faut durcir et changer nos lois : de quelque façon qu’on aborde le sujet, et au stade où les choses en sont arrivées, il n’y a qu’une seule solution, l’expulsion…..     

                   Après l’affaire de Craon, très rapide rappel de l’affaire de Portbail (dépêches AFP, mardi 16 novembre):

            Huit élèves violents en réinsertion renvoyés chez eux       

           - Ces élèves issus de Seine-Saint-Denis ont été exclus de leur établissement de réinsertion scolaire à la suite d'incidents survenus quelques jours après leur arrivée dans une école près de Cherbourg. Il s'agit du deuxième incident de ce type en une semaine....

           - Nouvel incident dans un établissement de réinsertion scolaire (ERS). Les huit élèves d'un ERS installé à Portbail, près de Cherbourg, dans la Manche, ont été renvoyés dans leur département de Seine-Saint-Denis à la suite de violences survenus quelques jours après leur arrivée dans l'école.

          Il s'agit du deuxième incident de ce type en moins d'une semaine dans ces internats pour élèves difficiles, dont la création avait été annoncée par Nicolas Sarkozy en mai dernier. Ces structures sont prévues pour accueillir pendant un an vingt à trente élèves âgés de 13 à 16 ans, déjà exclus une fois de leur établissement. Ces derniers doivent y recevoir un enseignement basé sur les «savoirs fondamentaux», mais aussi y découvrir des «métiers» et pratiquer un sport l'après-midi. Le chef de l'Etat avait appelé de ses vœux l'instauration d'établissements «basés sur l'apprentissage de la règle, le respect de l'autorité et le goût de l'effort».

           Arrivés mardi dernier à l'ERS de Portbail, deux premiers élèves ont été renvoyés jeudi après avoir cassé les vitres du véhicule d'un éducateur. Samedi, c'était au tour de six autres jeunes d'être exclus de l'établissement après une altercation accompagnée d'insultes envers un garçon de café de la station balnéaire, a indiqué le maire de la commune, Guy Cholot. Les jeunes étaient hébergés dans cet établissement autonome appartenant à l'académie de Seine-Saint-Denis et situé face à la mer. Ils ont tous été ramenés à Bobigny.

    Des collégiens molestés

           Guy Cholot continue toutefois à soutenir «le projet sur le fond», à condition qu'il bénéficie «d'un encadrement beaucoup plus soutenu». «Les jeunes en réinsertion étaient encadrés par d'autres jeunes issus du service civique sans formation particulière», a en effet regretté l'élu. «On a vraiment fait tout ce qu'il fallait. On s'intéresse à ces jeunes désocialisés, on a mis des associations à disposition. C'est maintenant à l'académie de Seine-Saint-Denis de donner les moyens», a-t-il insisté, refusant un projet qui viendrait troubler la tranquillité de ses concitoyens. Situé à une quarantaine de kilomètres de Cherbourg, Portbail compte 1.800 habitants l'hiver et entre 8.000 et 12.000 pendant la saison estivale.

           Mardi dernier déjà à Craon, en Mayenne, cinq pensionnaires du nouvel ERS - ouvert la veille au sein du collège Volney - avaient molesté des collégiens. Les jeunes en réinsertion scolaire n'étaient normalement pas censés croiser les autres élèves, déjeunant suivant des horaires décalés. Des enseignants avaient alors fait valoir leur droit de retrait, tout en réclamant la fermeture définitive de l'unité de réinsertion. Des parents d'élèves avaient également annoncé leur intention de retirer leurs enfants de l'établissement, tant que l'ERS n'aurait pas fermé ses portes. De leur côté, les cinq jeunes avaient immédiatement été renvoyés dans leur département d'origine, en région parisienne

            Alors que les cours ont repris lundi au collège Volney, entre 50 et 75% des élèves sont restés chez eux, selon l'inspection académique et les syndicats. Les 34 professeurs ont pour leur part repris les cours «car il n'y a pas eu de préavis de grève», a indiqué un de leurs porte-parole. Les professeurs envisageaient toutefois lundi de déposer un préavis de grève en bonne et due forme car «aucune» de leurs revendications, à commencer par une «remise à plat du fonctionnement de l'ERS», n'a été selon eux honorée. L'Association de parents d'élèves (APE) a également maintenu son appel à ne pas envoyer les enfants en cours, estimant elle aussi ne pas avoir été entendue.

  • Sur la prise de bec Royal/Cohn Bendit... et le désamour grandissant vis à vis du Système

                 A propos de la taxe carbone, on a pu assister à une prise de bec mi ridicule, mi indigne entre Ségolène Royal et Daniel Cohn-Bendit, lors de leur débat arbitré par Arlette Chabot. La première se moquant de cette taxe, le second -réitérant alors en quelque sorte son "dialogue" avec Bayrou d'avant les européennes- lui rétorquant, en la tutoyant, qu'elle ne serait jamais élue...

    royal cohn bendit.jpg

               Laissons ce pitoyable Pays légal à ses jeux pitoyables: l'intérêt véritable et profond de ce désolant accrochage verbal est que, sitôt les élections régionales passées, il a bien montré la vérité vraie: un accord électoral qui n'en était pas un, entre des vainqueurs d'élection qui n'en sont pas (si l'on ramène les chiffres à l'hallucinant taux d'abstention), et qui ne repose sur rien de vraiment solide, hormis l'appêtit forcené du pouvoir...

               Ou - ce qui revient au même - de la conservation des postes et situations, rentes et privilèges acquis, dans un Système qui leur convient parfaitement à tous... Cohn Bendit conservateur : quel chemin parcouru depuis Mai 68 !...

               Le tout donne un système dans lequel on croit de moins en moins: la foi en lui vacille et chancelle, car, au très fort taux d'abstention, dont on a beaucoup parlé, il faut encore ajouter les 700.000 bulletins blancs, et les centaines de milliers de non-inscrits. On dira, certes, qu'ils n'ont qu'à s'inscrire: peut-être, mais qui peut dire combien expriment, de cette façon, un dégoût, un rejet du Système ?...

               Bref, si l'on additionne tous ces chiffres, on se rend compte que les élus sont finalement élus par peu de monde. Ce qui alimente le cercle vicieux, et fait que la désaffection s'accroît encore un peu plus.

               Et ce ne sont pas les prises de bec Royal/Cohn Bendit comme celle à laquelle on a assisté qui vont arranger les choses...

  • ”Des jeunes de plus en plus pauvres, et des vieux sans le sou...” : l'échec du merveilleux Système...

                Aujourd'hui, c'est Hubert Huertas qui le dit. Et c'est dans La Provence, du 16 avril (page 35), sous le titre -prometteur... - Leurs vieux yeux pour pleurer :

                huertas.jpg

                En somme, la République idéologique, héritière de la Révolution, a fait tout ça pour en arriver là. Franchement, ce n'est pas brillant...

                Qu'avons-nous besoin de grandes théories, de savantes démonstrations politico/philosophiques pour démontrer abstraitement la supériorité - ou l'inferiorité... - de tel ou tel système, de tel ou tel régime ? Alors qu'il est si simple de juger l'arbre à ses fruits, et d'observer la réalité, les faits, qui - eux - hurlent : 230 ans après que les "immortels principes" (!) aient été proclamés, et 130 ans après qu'on les ait appliqués avec... application, le merveilleux Système a piteusement échoué, il n'a pas tenu ses promesses, il a vieilli - et terriblement mal - et il a mis la France dans un triste état...

                Tout ça, pour ça ?...

  • Le père d’Anne-Lorraine, un an après… (2/2) : Un système devenu incontrôlable ?...

                Monsieur Schmitt, on vous sent en colère…

                Contre le système ? Totalement, oui. Notre système judiciaire est bien malade.

                La preuve, je ne peux plus ouvrir un quotidien sans lire une nouvelle affaire liée à un multirécidiviste hâtivement remis en liberté. Notre système judiciaire relâche des « bombes humaines » en sachant pertinemment qu’il y a une forte chance qu’elles explosent à nouveau.

                Un juge des libertés qui a devant lui quelqu’un qui vient d’être arrêté a la possibilité de le remettre en liberté. Mais la loi lui permet aussi de le neutraliser en l’enfermant ! Quand il ne choisit pas cette solution et qu’il laisse dehors quelqu’un de dangereux, cela relève à mon  sens de sa responsabilité et j’aimerais qu’il l’assume.

                Je suis intimement persuadé que le premier crime commis par le présumé coupable de l’assassinat de notre fille a été traité de façon très légère à tous les niveaux (1). Au soir du verdict de la cour d’assises, une autre jeune fille ou jeune femme était potentiellement en danger. C’est tombé sur Anne-Lorraine, mais cela aurait pu tomber sur Sylvie, Laure, Mathilde…

    (1) : Le 25 janvier 1965, déjà dans une rame du RER D, Thierry Deve Oglou avait agressé sexuellement une jeune étudiante. Pour ces faits, il avait écopé d’une peine de cinq ans de prison, dont deux fermes

     

  • Dans notre Système, dans cette ”république idéologique”, lutter contre l’illégalité est une « faute professionnelle grav

               «Violation du secret professionnel», «faute professionnelle grave». Les condamnations fusent après qu'une assistante sociale a dénoncé à la police un sans-papiers hébergé au sein d'une famille où elle intervenait.        

                L'assistante sociale s'est rendue (le 10 juin 2008, ndlr) dans un poste de police de Besançon dans le Doubs pour «dénoncer la situation administrative clandestine d'un ressortissant sénégalais».

              Intervenant dans le cadre de l'assistance éducative en milieu ouvert, la travailleuse sociale a «rencontré par hasard» ce sans-papiers au domicile d'une femme dont les quatre enfants font l'objet d'une mesure éducative. 

              D'après le procès verbal, l'assistante apprend au fil de leur discussion que cet homme, d'une vingtaine d'années, bien habillé et parlant un français châtié, ne possède pas de titre de séjour. L'homme, qui arriverait d'Italie depuis l'expiration de son titre de séjour et qui serait en France depuis un mois environ, sort peu de peur d'être contrôlé par la Police et vit à la charge de la protégée de l'assistante sociale.          

             L'assistante informe le clandestin qu'il ne «peut pas rester au domicile de la famille, la mère des quatre enfants vivant «une situation financière et familiale fragiles». Selon l'assistante sociale, le sans-papiers «présente un vague lien de parenté» avec la personne qui l'héberge (il s'agirait de son demi-frère)…… 

              Suite aux révélations de l'assistante, les policiers arrêtent le jeune sénégalais. 

            C’est là que les choses se corsent, et que l’histoire deviendrait savoureuse si elle ne révélait une terrifiante subversion morale et mentale : le clandestin va être relâché, et l’assistante menacée. N’est-ce pas cela, étymologiquement, la révolution ? Mettre en haut ce qui est en bas ?..... 

             Le jeune homme sans-papiers comparaît le 23 juin devant le juge des libertés à la demande du préfet qui souhaite prolonger de 15 jours son placement au centre de rétention mais il est remis en liberté ! Le code de procédure pénale impose en effet aux fonctionnaires de «donner avis sans délai», au procureur de la République - et non à la police comme l'a fait l'assistante -, des crimes ou des délits dont ils auraient connaissance. 

              La dénonciation spontanée de l'assistante sociale pourrait lui valoir des poursuites judiciaires. L'Association nationale des assistants de service social souligne que cette travailleuse sociale n'a pas respecté « le secret professionnel» et a commis une «faute professionnelle grave». L'ANAS estime qu'elle «n'a pas respecté les conditions légales lui permettant de lever le secret professionnel auquel elle est astreinte par sa profession», la «dénonciation d'une personne étrangère en situation irrégulière» n'entrant «pas dans les cas de dérogation prévus par les textes». Le code pénal prévoit un an d'emprisonnement et 15.000 euros d'amende pour la violation du secret professionnel. 

                Suggestion : tant qu’on y est, si on rétablissait la peine de mort, à usage unique pour cette monstrueuse fasciste-ennemie-du-genre-humain, qui a osé dénoncé un escroc ?.... Ou: la république dans ses délires.....

                Qui viendra s'étonner après, si "on" lance de tels "signaux forts" aux gens, que ceux-ci soient déboussolés ? Et qu'on ait dans les rues les conséquences de tels errements dans les esprits ?.....

  • Castro s'en va, mais le système demeure: la ”passion” du jeune Eliezer, et de tout le peuple Cubain: Acte I.....

    a9027355ec1218aaeb202be745160c94.jpg

              Déjà Staline avait utilisé le procédé, juste après la Guerre: il avait été demandé à tous ceux qui souhaitaient des "changements" de les exprimer, afin de faire progresser l'URSS. Beaucoup y crurent:

              une fois qu'ils se furent bien déclarés, et que la police politique les eut bien identifiés, ils furent arrêtés et liquidés...Il vient de se passer un peu la même chose à Cuba. Le régime a demandé aux étudiants de dire ce qui n'allait pas et d'émettre leurs propositions. Un certain Eliezer a courageusement pris la parole. C'est ce que racontent Vincent Hervouët et Magali Bartés dans "Le Journal du Monde" du lundi 11 février, sur LCI:

              "Les promesses n'engagent décidément que ceux qui y croient, et c'est vrai comme jamais à Cuba. Il y a six mois Raoul Castro, le frère donc le gérant du pays promettait un grand débat sur le régime et il demandait même à ses compatriotes de s'exprimer, "avec courage" avait-il ajouté. Le message a été suivi, un peu trop au goût des dirigeants, par quelques adolescents et la critique a même pris de l'ampleur à l'Université, et donc le régime s'est braqué...." Voici l'intro du sujet, lancée par Vincent Hervouët, qui passe alors la parole à Magali Bartes, laquelle commente une vidéo montrant des étudiants se plaignant devant les autorités:

              "On ne parle plus que de cette vidéo à Cuba. Que ces étudiants, l'élite du régime, aient osé prendre à parti, dans un débat public, le Président du Parlement, c'est du jamais vu...." On voit alors à l'image un jeune étudiant, Eliézer Avila, apostrophant ainsi le dit Président: "Pourquoi le peuple cubain n'a-il pas la possibilité d'aller dans des hôtels pour touristes, ou de voyager à l'étranger? Avant de mourir, j'aimerais aller voir où est mort le Che, en Bolivie". La réponse du Président? A vous de juger: "Mais voyons, si le monde entier, soit 6 milliards d'habitants, pouvait voyager où il voulait, il y aurait un énorme trafic aérien..." Oui, vous avez bien lu. Est-ce du crétinisme total, au dernier stade, donc incurable. Ou du mépris cynique de l'interlocuteur, caractéristique des dictatures qui de toutes façons se fichent bien pas mal des personnes ? Ou un mélange des deux ? Magali Bartés reprend: "La réponse surréaliste de Ricardo Alarcon ne convainc évidemment personne, et les questions s'enchaînent: (c'est toujours Eliezer qui parle...ndlr) "Pourquoi le Ministère du Commerce a-t-il adopté le peso convertible comme les étrangers alors que nos ouvriers, nos paysans continuent d'être payés en peso cubain qui vaut vingt cinq fois moins ? Pour acheter une brosse à dent il faut au moins deux ou trois jours de travail..."

              Les images montrent maintenant un Raoul Castro âgé et fatigué lui aussi, comme son idéologie; à bout de souffle, mais toujours aussi malfaisante, tyrannique et cruelle.....Magali Bartes reprend la parole pour conclure le sujet: "Un autre étudiant poursuit: Pourquoi l'État met-il autant de restrictions sur les e-mails et les tchats sur Internet? Alarcon, au pie du mur reconnaît ne pas avoir de réponse. Ca ne va pas durer longtemps. Ce week-end, des agents de la Sécurité de l'Etat sont venus embarquer chez lui le jeune Eliezer Avila. Le régime pourrait l'obliger à se rétracter publiquement....Que ça serve de leçon à ceux qui auraient pu croire à l'ouverture promise par Raoul Castro...."

              La "morale" de ce reportage qui fait froid dans le dos en même temps qu'il est aussi, en un certain sens, désopilant ? Ça ce passe aujourd'hui, dans ce qu'il reste de l'empire communiste. Et la retraite de Castro n'y change rien, puisque le système perdure. Ce sera seulement à sa chute, comme en Russie et en Europe de l'Est, que Cuba retrouvera enfin la liberté et pourra (re)commencer à se reconstruire...A quand le grand procès de Nuremberg du communisme ? Mais pour le quarteron des inoxydables, de celles et ceux qui n'ont toujours pas eu le courage de reconnaître la monstruosité du système mis en place par le communisme, pour les Marie Georges Buffet, les Arlette Laguiller, les Olivier Besancenot: quel remède ?.....                         (à suivre.....)