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Rechercher : qu'est ce que le système ?

  • Économie : le Système ne sait plus quoi inventer pour sauver sa tête

    Par Marc Rousset    

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    « Un État qui crée des dettes et imprime de la monnaie sans valeur ment à son peuple et le conduit vers le précipice. »

    Les épiphénomènes médiatiques des variations des taux de croissance sont l’arbre qui cache la forêt, les somnifères pour endormir les foules, en oubliant les éléphants dans le couloir.

    Qu’au premier trimestre 2019, l’Italie soit à 0,2 % de croissance, que la zone euro soit à 0,4 % de croissance, que les 263.000 créations d’emploi aux États-Unis aient dépassé le consensus en avril ne change rien à la situation catastrophique de l’Italie, à la fragilité de la zone euro et des États-Unis, car ces rebonds ne seront probablement pas durables. Les hirondelles médiatiques ne feront jamais le printemps.

    Les médias ont découvert une pseudo « théorie monétaire moderne » qui consiste tout simplement, comme Macron et la BCE, à raser gratis en faisant fonctionner la planche à billets, en augmentant les dettes et les déficits, en baissant les taux d’intérêt, alors que la monnaie, l’investissement et la vie économique ne peuvent reposer que sur la confiance dans la monnaie, la non-banqueroute à venir d’un État. Une variante de cette « TMM » est la plaisanterie de l’hélicoptère monétaire, l’« assouplissement quantitatif pour le peuple »», qui consisterait, pour une banque centrale, à créer de la monnaie et de la distribuer aux citoyens sans avoir aucun actif en contrepartie. En fait de miracle économique, ce serait le début de la faillite et de l’hyperinflation. Le président actuel de la BCE, l’acrobate italien Mario Draghi, plutôt que de la rejeter purement et simplement, a pu dire que cette éventualité serait examinée. Le nouveau miracle du XXIe siècle avant la catastrophe, ce ne serait plus Jésus multipliant les pains mais la BCE qui verserait 150 euros par mois à tout le monde !

    David Andolfatto et Jane Ihrig, deux économistes américains de la Fed de Saint Louis, ont imaginé, de leur côté, une nouvelle opération de « standing repo facility » (un « repo » consiste en une mise en pension de titres contre du numéraire avec un rachat à terme) qui permettrait aux banques d’échanger à la Fed leurs bons du Trésor contre des réserves liquides, ce qui équivaudrait à augmenter automatiquement, selon le seul bon vouloir des banques, la création monétaire par la Fed. Ce serait donc un nouveau type de « QE », un rafistolage financier qui diminuerait, en apparence seulement, le bilan de la Fed, car les banques diminueraient leurs réserves à la Fed, moins bien rémunérées (0,04 %) que les bons du Trésor.

    Mais la triste réalité, c’est qu’un État qui crée des dettes et imprime de la monnaie sans valeur ment à son peuple et le conduit vers le précipice. De 1970 à 2008, il fallait, aux États-Unis, 0,77 dollar de dette publique pour produire 1 dollar de PIB. De 2008 à 2019, il a fallu 4 dollars de dette pour produire 1 dollar de PIB. Selon l’économiste Patrick Artus, « une remontée des taux provoquerait une crise de grande ampleur ». La faiblesse de l’inflation sur les biens et les services, pas sur les actions et l’immobilier (bulles), justifie en apparence les taux bas de la Fed et de la BCE, mais quid si l’inflation repart ou si la récession arrive ? L’État japonais, les États européens, les États-Unis et les agents économiques dans le monde seront incapables de résister à une remontée des taux ou à une récession.

    L’autre triste réalité, c’est que les banques centrales continuent à acheter de l’or et à dédollariser leurs réserves. Depuis 1971, les banques centrales n’obligent plus les exportateurs à leur céder leurs dollars. 3.603 milliards de dollars sont donc détenus par des entreprises ou des particuliers sous forme de dollars électroniques dans le système bancaire américain (euro-dollars). La Chine, elle, échange ses dollars contre des actifs tangibles dans le monde. Au premier trimestre 2019, la demande d’or des banques centrales (Inde, Russie, Chine, Kazakhstan, Iran, Turquie) a progressé de 68 % par rapport à 2018, pour atteindre 145,5 tonnes. La Bundesbank et les Pays-Bas continuent à rapatrier leurs lingots des États-Unis, tandis que la Turquie a terminé l’évacuation de son or en avril 2018. L’or représente, à ce jour, 70 % des réserves monétaires de l’Allemagne et des États-Unis. Ce n’est donc pas une relique barbare alors que le dollar, malgré les manipulations du cours de l’or par les États-Unis, perd progressivement son statut de monnaie de réserve. L’or, qui valait 35 dollars l’once en 1971, vaut aujourd’hui 1.300 dollars l’once et pourrait connaître un nouveau cycle haussier de longue période.  ■  

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    Économiste
    Ancien haut dirigeant d'entreprise
  • Soutien total aux régimes de retraite autonome, contre leur spoliation par le Système...

    Retraites : oui à la suppression des "régimes spéciaux", mais soutien total aux régimes "autonomes" écrivions-nous ici-même, le 17 septembre dernier, jour de manifestation de colère des avocats et autres professions libérales (infirmiers...).

    Il s'agissait d'une réaction immédiate, à un événement à priori inattendu, et nous n'étions pas allée plus loin, pas au fond des choses dans cette courte prise de position "genre tweet"...

    Voici que le Groupe d'Action Royaliste (GAR) met en ligne un article qui, lui, va au fond des choses, et avec lequel lafautearousseau se trouve en accord total :

    Contre la spoliation des Caisses de retraite autonomes par la République !

  • Guerre civile idéologique dans le Pays légal ? Le Système en contradiction avec lui-même !...

    L’acceptabilité (ou l'inacceptabilité) à géométrie variable des biens pensants...
     

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    Personne n'a rien dit lorsque Taha Bouhafs, militant de la France Insoumise, s'est promené dans les rues, il y a quelques semaines (photo du haut), brandissant la tête de Marine Le Pen au bout d'une pique. Personne, et pas plus Dame Obono qu'un(e) autre...

    C'était pourtant violent, mais non, personne n'a rien dit...

    Ensuite, il y a eu "l'affaire Valeurs actuelles" et la dite Dame Obono caricaturée dans le dit hebdomadaire Valeurs Actuelles (photo du bas) : hurlements d'indignation, mines courroucées des journaleux de la presse idiot/visuelle, condamnations unanimes et outrées, etc... etc... Et même : coup de fil du Président à dame Obono, l'assurant de ceci, de cela....

    Mais, là où l'affaire se corse, c'est que le-dit Président, juste après avoir assuré la dame de son soutien, a proclamé, au Panthéon, le "droit au blasphème".

    Là, on aimerait comprendre...

    S'il y a "droit au blasphème", ce droit est forcément pour tous, et s'applique à tous. On peut donc (en l'occurrence, Valeurs actuelles) se moquer et rire de tout et de tous; caricaturer et blasphémer tout et tous...

    Alors, de quoi se plaint dame Obono, et pourquoi voudrait-elle porter plainte contre un journal qui ne fait que pratiquer une liberté fondamentale et élémentaire, dixit le Président ? 

    Et comment le Président, après avoir assuré dame Obono de son appui sans faille, s'est-il contredit et déjugé aussi vite après ?

    Là on est en plein délire, en pleine extravagance, en Absurdie absolue !

    lafautearousseau

  • La bonne question de Bercoff : la réponse ? la mort du Système, la Révolution royale !

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    André Bercoff
     
    Nous passons lentement mais sûrement de la #France orange mécanique à la #France cocktail Molotov. #Cathedrale, #gendarmerie , #Police, #pompiers : institutions en solde fin de série. Tout doit disparaître. A moins d’un formidable sursaut. Possible ? Qui ? Comment? Votre avis ?
     
    Notre avis : mener sans relâche une action "Etant réellement d'opposition, c'est-à-dire prêchant ouvertement la subversion du régime..." (Léon Daudet)

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  • La Terreur institutionnalisée, le Totalitarisme, à la base de ce Système, faussement appelé ”République”...

    (extrait de notre Éphéméride de ce jour)

     

    2017 : Patrick Buisson déclare sur France Inter : En matière de Terrorisme d'Etat, la Terreur, c'est nous qui l'avons inventée..."

     

    21 novembre,jeanne d'arc,louis xiii,henri iv,louis xiv,voltaire,chateaubriand,canuts,lyon,radium,pierre et marie curie,watteau,gaxotte

    Ce mardi 21 novembre, Patrick Buisson est l'invité de France Inter, et il ne mâche pas ses mots : En matière de terrorisme d'Etat, la Terreur, c'est nous qui l'avons inventée...

    Et il a, après son intervention, répondu en direct aux auditeurs de France Inter...

  • La Terreur politique, le Totalitarisme, à la base de ce Système, que nous voulons détruire...

    (Extrait de notre Éphéméride de ce jour)

     

    2017 : Patrick Buisson déclare sur France Inter : En matière de Terrorisme d'Etat, la Terreur, c'est nous qui l'avons inventée..."

     

    21 novembre,jeanne d'arc,louis xiii,henri iv,louis xiv,voltaire,chateaubriand,canuts,lyon,radium,pierre et marie curie,watteau,gaxotte

    Ce mardi 21 novembre, Patrick Buisson est l'invité de France Inter, et il ne mâche pas ses mots : En matière de terrorisme d'Etat, la Terreur, c'est nous qui l'avons inventée...

    Et il a, après son intervention, répondu en direct aux auditeurs de France Inter...

  • Les Français aiment l'Arménie. Mais, le Pays légal et le Système ?...

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    J-Christophe Buisson
    4,5 millions de vues pour mes tweets sur #Artsakh #HautKarabakh #Arménie en 50 jours. Cela prouve que beaucoup de Français s'inquiètent aussi pour ce vieux peuple ami, martyr, en danger de mort, menacé par l'impérialisme grand-turc. Mais nos gouvernants ? Sont-ils sourds ?Aveugles ?

  • « La monarchie, le meilleur système de gouvernement ! », par Frédéric de Natal.

    Invités sur le plateau de BFM TV pour commenter le décès du duc d’Edimbourg ce 10 avril, Philip Mountbatten, l’animateur Thierry Ardisson et l’ancien ministre de la culture, Frédéric Mitterrand se sont confrontés à l’éditorialiste Christophe Barbier et son éternelle écharpe rouge. Entre arguments et contre-arguments, un débat entre deux sympathisants de la monarchie et un « républicain pur-sang » qui a dernièrement suggéré aux anglais, sur son compte twitter, « d’abolir la monarchie afin de passer au système républicain ». 

    frédéric de natal.jpg« On peut être monarchiste sans être maurassien, on peut être monarchiste sans 3.jpgêtre d’extrême-droite ». Interrogé sur ses affinités royalistes par le journaliste de BFMTV qui mène le débat, Thierry Ardisson entend mettre les choses au clair dès le départ,  s’agaçant de ce perpétuel amalgame qui est fait entre cette idéologie politique et les royalistes. « [Charles] Maurras a fait beaucoup de mal à la monarchie car il a donné l’image d’une dictature catholique qui n’a rien à voir avec la monarchie» affirme l'homme en noir qui ne porte pas l'Action française dans son coeur. « En Europe il y a six monarchies qui ne sont pas moins démocrates que la France » poursuit l’animateur qui est proche des milieux légitimistes qui soutiennent les prétentions au trône de  France du prince Louis-Alphonse de Bourbon, duc d'Anjou. « Je pense que la monarchie reste le meilleur système de gouvernement avec un arbitre au-dessus des partis, une monarchie de type Westminster [parlementaire-ndlr] »  explique l’auteur de Louis XX, paru en 1986  aux éditions Orban, qui reste une référence chez les monarchistes et qui n'en est pas moins critique à l'égard des ultras catholiques de son camp.  

    4.jpg« C’est toujours triste de voir quelqu‘un disparaître auquel on est habitué, qui ne vous pas fait de mal, qui vous a transmis des images sympathiques ou attachantes. Le Guardian qui est un grand quotidien plutôt républicain s’est fendu d’un article assez élogieux sur Philip d’Edimbourg  en rappelant qu’il a modernisé cette institution et que sa disparition va créer un vide » lance alors Frederic Mitterrand qui tente de recentrer le débat. « Dans Libération  ils ont fait un portrait très intelligent de lui où certes ils expliquent qu’il était réactionnaire, qu’il incarnait parfaitement le monde dans lequel il a vécu mais qu’il a su faire très bien son boulot » renchéri l’ancien ministre de la Culture à propos de l’époux de la reine d’Angleterre, Elizabeth II, afin de démontrer que la monarchie est une institution qui peut encore faire l’unanimité.

    La monarchie, un système à la temporalité  immuable qui fascine encore. « En5.jpg Europe, il n y a que des républiques, parfois couronnées et cela vaut même pour les monarchies où les rois n’exercent pas de pouvoirs. En Angleterre, ils ont réussi à faire  la différence entre gouverner pour les politiques et incarner l’état pour Elizabeth II.  Et la manière dont elle incarne justement cet état, d’une manière fantastique depuis des années, fonctionne parfaitement à l’instar des monarchies des Pays-Bas ou de celles du Nord » poursuit Fréderic Mitterrand. « Ils y sont arrivés en grande partie parce que nos monarchistes [français] au XIXème siècle, qui ont eu plusieurs chances sous la Restauration, Louis–Philippe ou Napoléon III, n’ont pas compris les évolutions de leur temps » constate  avec amertume le neveu de l’ancien président de la République. 

    6.jpgPour Christophe Barbier, « la monarchie britannique est à bout de souffle et qui tient parce qu'Elizabeth II reste une personnalité exceptionnelle » affirme celui qui a été le directeur de la rédaction de l'hebdomadaire «  L'Express », sur un ton particulièrement vindicatif. C’est devenu une série à succès « The Crown », un business people avec Harry et Meghan marqué par l’absence de Kate et William » croit savoir  Christophe Barbier qui n’a pas hésité à déclarer sur son compte Twitter que  les britanniques  « ont un train de retard » et de les inviter à étudier la possibilité d’une république conformes aux aspirations démocratiques des citoyens du XXIème siècle » . Il feint de s’emporter, mine de s’indigner et évoque Charles VI, «  ce roi fou qui nous a fait perdre la France durant la guerre de cent ans », le coût faramineux de la monarchie britannique et cet « héritier au trône de France qui est espagnol » face à Thierry Ardisson et Fréderic Mitterrand aussi médusé l'un et l'autre que tout sourire ironique. Réponse  cinglante de l’ancien ministre  irrité par les attaques anachroniques de Christophe Barbier : « Comme tous les républicains excités, il est légitimiste en plus ! ».  « Le général de Gaulle  avait une nostalgie monarchique et l’a trouvé avec sa Vème république et son système présidentialo- monarchiste. C’est bien dommage qu’on est renié la constitution en mettant en place le quinquennat » déplore l’ancien ministre qui rappelle ici que la France est elle-même prête à couronner sa démocratie. 

    Quand un président de la République quitte ses fonctions, il part avec cette célèbre 7.jpgmaxime : « Après moi le déluge ! » . Un roi sait qu’il y aura ses enfants et ses petits-enfants pour assurer la continuité. Etre roi, c’est un métier qui s’apprend. Quand il y a eu le coup d’état en Espagne en 1981, Juan Carlos a fait appeler son fils et lui a appris son boulot. On a tellement d’exemples de présidents qui sont arrivés au pouvoir sans savoir comment cela fonctionnait » pointe du doigt, quant à lui, Thierry Ardisson.  « Charles a été élevé par sa mère, il sera très bien » affirme même Frédéric Mitterrand avant d’être interrompu par le journaliste qui lui rappelle l'âge du prince de Galles « Le meilleur roi d’Europe au XXème siècle fut Gustav VI Adolphe,  roi de Suède, qui est devenu souverain à 73 ans [en fait 68 ans-ndlr] et qui est mort à 90 ans pleuré de tous. Ce n’est pas un problème d’âge ». « Regardez le roi d'Angleterre Edouard VII, on a dit que ce serait une catastrophe car passant son temps à Paris avec des dames très aventurières, un homme de plaisir et pourtant il a été un excellent  monarque et à qui on lui doit l’alliance franco-anglaise. C’est un système où l’éducation est telle que si on l’accepte de le prendre, on est dans les clous d’un système qui fonctionne de manière équilibrée » achève de dire Frédéric Mitterrand sous le regard approbateur de Thierry Ardisson.

    Copyright@Frederic de Natal

    Source : https://www.monarchiesetdynastiesdumonde.com/

  • Sur Front Populaire, élections 2020 : Quelques enseignements à tirer du système américain.

    Deux jours après le scrutin de la présidentielle américaine qui oppose Joe Biden à Donald Trump, l'issue demeure incertaine. Le pays paraît plus fracturé que jamais. En cause notamment : l’usage controversé du vote par correspondance... Régis de Castelnau décrypte.

  • Hyperinflation et effondrement : point Oméga des crises du Système depuis 2008, par Marc Rousset

     

    Les Bourses européennes ont fini dans le rouge ce vendredi par crainte d’un effet domino sur les banques. L’ensemble du secteur bancaire est touché. Le CAC 40 a perdu 1,74 % à 7015,10. Après la quasi-faillite du Crédit Suisse, l’attention s’est portée sur Deutsche Bank, première banque allemande, dont les actions ont été massivement vendues (-8,53 %) tandis que le rendement des obligations subordonnées (Additional Tier 1 ) et le coût d’assurance contre le risque de défaut de paiement (« Credit Default Swap ») de Deutsche Bank ont fortement augmenté.

    Le CDS à 5 ans de Deutsche Bank a grimpé à plus de 2,2 %. Les instruments financiers de couverture indiquent une probabilité de défaut de Deutsche Bank de 27,4 % dans les cinq prochaines années et de 19,3 % pour Commerzbank. Pour Barclays et Société Générale, la probabilité moins élevée se situe autour de 13 %. Signe de nervosité, l’indice de volatilité aux États-Unis s’affichait à 22,76, tandis que l’indice européen a fait un bond à 24,88. Les banques centrales doivent résoudre le problème contradictoire de la stabilité monétaire et de la stabilité financière des banques, de l’inflation ou du krach bancaire et boursier.

    MARC ROUSSET.jpgAfin de combattre l’inflation, Jerome Powell, le président de la Fed, a annoncé ce mercredi une hausse de 0,25 % du principal taux directeur pour le porter à 4,75 % -5%, en soulignant que d’autres hausses de taux pourraient suivre, si nécessaire, mais qu’aucune baisse des taux n’était anticipée. Sans la faillite de Silvergate Bank, Silicon Valley Bank et Signature Bank, la Fed aurait relevé le taux de 0,50 % au lieu du taux modéré de 0,25 %. Il est évident que le relèvement du coût de l’argent pèse sur les particuliers, les entreprises, les banques, les États et les marchés financiers : depuis l’été 2022, les taux qui étaient de l’ordre de zéro aux États-Unis et négatifs en Europe, ont grimpé à la verticale aux États-Unis pour atteindre 4,75 – 5 % et 3,50 % en zone euro. Il en est de même pour les taux obligataires qui, pendant la même période, ont violemment augmenté de pratiquement zéro à 2,9 % en France et 3,51 % aux États-Unis. Le but recherché par le Système est la hausse des taux pour combattre l’inflation, tout en inondant les banques de liquidités pour éviter leurs faillites.

    Powell a aussi insisté sur le fait que, malgré la faillite de banques régionales californiennes, le secteur bancaire était sûr tandis qu’au même moment Janet Yellen, la secrétaire américaine au Trésor, déclarait , lors d’une audition devant le Sénat, ne pas envisager « une garantie globale » pour tous les dépôts bancaires aux États-Unis, ce qui a fortement ébranlé les investisseurs. Il faut savoir en effet que c’est le seul gouvernement américain qui devrait mettre la main à la poche en empruntant pour couvrir les dépôts des banques en faillite aux États-Unis. Tout comme en France le FGDR, la FDIC ne dispose que de montants ridicules pour couvrir les dépôts en cas de faillites : le FDIC a seulement 200 milliards de dollars en caisse, alors que les dépôts des deux petites banques californiennes en faillite SVB et Signature représentent déjà, à eux seuls, 250 milliards de dollars ! Ces atermoiements des autorités américaines naviguant à vue pour la garantie des dépôts ainsi que la perte de valeur au prix du marché des obligations détenues par les banques, en raison de la hausse des taux d’intérêt, sont à l’origine de l’actuelle crise bancaire.

    Il semble que la Fed, plutôt que de continuer à augmenter les taux, espère que les mesures actuelles vont inciter les banques à réduire leurs prêts, afin de préserver leur liquidité, ce qui ralentira l’économie et l’inflation actuelle de 6 %. Selon une enquête de la Fed en janvier, la demande de crédit bancaire des entreprises et des ménages est déjà moindre, les conditions de prêt étant durcies. La croissance des crédits bancaires aux États-Unis a été nulle ces 3 derniers mois. Lors d’une conférence de presse, Jerome Powell a clairement expliqué que le durcissement des conditions de crédit bancaire était équivalent à une augmentation des taux directeurs de la Fed. C’est pourquoi il ne parle plus de « futures hausses de taux ». Autrement dit, la Fed souhaite transférer une partie de la tâche de ralentissement de l’économie au secteur bancaire. Il est clair que la Fed ne souhaite pas aggraver les difficultés des banques en augmentant les taux (dépréciation de leur portefeuille d’obligations à la valeur du marché).
    Mais en accordant des prêts aux banques qui font face aux retraits des dépôts de leurs clients, afin d’augmenter leur liquidité, la Fed a cependant de nouveau augmenté son bilan de 297 milliards de dollars, au lieu de continuer à le réduire, ce qui correspond à l’effet « quantitative easing » d’essence inflationniste car il y a création supplémentaire de monnaie.

    En Europe, la BCE tente de rester ferme dans la tempête bancaire. Christine Lagarde ne juge pas nécessaire « d’arbitrer entre la stabilité des prix et la stabilité financière ». À cet effet la BCE ne donne plus de prévision de hausse ou de baisse de taux. La BCE, comme toutes les grandes banques mondiales, a également effectué des accords swap avec la Fed pour obtenir des liquidités en dollars, ce qui avait été déjà le cas en 2008, lors de la faillite de Lehman Brothers ; à l’époque la Fed avait inondé la planète à hauteur de 20 000 milliards de dollars. De cette façon, la BCE pourra alimenter en dollars les banques européennes si elles font face à des retraits de dépôts ou à des problèmes de liquidités en dollars. Le Crédit Suisse a par exemple dû faire face tout récemment à 110 milliards de retraits de dépôts.

    Un autre malaise en Europe vient du fait que les détenteurs d’obligations subordonnées du Crédit Suisse, soit environ 17 milliards de dollars, ont tout perdu, la Banque nationale suisse d’une façon scandaleuse ayant décidé de ne pas les indemniser et de faire passer avant les actionnaires, ce qui est contraire à la morale la plus élémentaire. Les obligations subordonnées jouent le rôle de quasi fonds propres, mais elles n’ont pas, comme les actions le droit de vote et, en contrepartie, elles sont mieux rémunérées que des obligations normales. D’où un très long procès à venir par les détenteurs internationaux prestigieux de ces obligations (Lazard Frères, Blackrock, etc.) et un sentiment justifié de malaise sur les marchés, car il y a eu spoliation pure et simple par la Banque nationale suisse qui se retranche derrière des lois suisses unilatérales et non éthiques.

    Il est vrai que la plupart des banques européennes ne sont pas dans la situation de nombreuses banques américaines car elles respectent la réglementation Bâle III mise en place après la crise financière de 2008. Selon le Président de la Banque de France, Villeroy de Gallau, 400 groupes bancaires européens sont soumis à cette réglementation contre 13 seulement aux États-Unis, les plus grands établissements. Trump, en 2019, a pris la décision stupide de dispenser les banques moyennes et petites des règles de Bâle III.

    La BCE vient d’augmenter de 0,50 % ses taux, afin de confirmer sa volonté de combattre l’inflation tout en affirmant que toute nouvelle augmentation des taux dépendra du contexte à venir. Enrayer la panique financière et bancaire tout en domptant l’inflation, tel est le dilemme de la BCE ! L’inflation annuelle en France est estimée actuellement à 6,3 %, mais au Royaume-Uni elle s’élève déjà à 10,4 %. La lutte contre l’inflation est la priorité, mais il sera difficile pour les banques centrales d’aller beaucoup plus loin dans le resserrement monétaire.

    L’Italie vient aussi de connaître la faillite de la 20e plus grosse compagnie d’assurance-vie, la compagnie Eurovita qui a été placée sous administration provisoire. Eurovita n’a pas pu supporter la perte de valeur importante de ses obligations françaises et allemandes, suite à la hausse des taux. Tous les fonds sous gestion d’Eurovita, soit 15 milliards d’euros, sont gelés ; les épargnants ne peuvent plus accéder à leur argent. On sent bien que l’économie mondiale a atteint la limite supérieure possible, pour supporter les taux d’intérêt actuels.

    Il est probable que le Système va provisoirement venir à bout de cette crise bancaire, avec à la clé une baisse des cours des actions qui sera « vicieuse » selon la banque américaine Morgan Stanley, suite à une double contraction de l’activité et des bénéfices. Les liquidités des banques centrales resteront en effet dans les banques pour éviter la faillite et ne parviendront pas à l’économie réelle, sous forme de crédits bancaires aux entreprises ou aux particuliers. La vitesse de circulation de la monnaie dans le système bancaire diminuera donc d’autant. Les actions baisseront donc, suite à la diminution des bénéfices et à la diminution du coefficient cours de l’action/bénéfice (P/E), ce qui correspond à une augmentation de la prime de risque.
    Mais mortellement blessé depuis 2008, et sauvé par « l ‘assouplissement quantitatif » des banques centrales, les jours du Système sont maintenant comptés car, à partir de maintenant, seule une conjoncture dépressive, qui ne soit pas sous le signe d’une stagflation par les coûts de l’énergie et des matières premières, peut prolonger son agonie pendant encore quelques mois ou deux ans au grand maximum.

    La seule raison de la mort à venir du Système dans un avenir très rapproché : l’hyper-endettement qui, au lieu de régresser, vient d’augmenter d’une façon inconsidérée, en raison de l’erreur phénoménale, du scandale que fut la traitement de la crise du Covid en Occident par le confinement pendant une durée aussi longue. L’endettement de la France, suite à la crise du Covid, a augmenté de 600 milliards d’euros pour le porter aujourd’hui au chiffre démentiel de 3 000 milliards d’euros. La dette du Covid a été reprise essentiellement par la BCE avec l’assouplissement quantitatif jusqu’à l’été 2022. Ce fut alors la fin de l’argent magique et gratuit, avec arrêt d’injections de liquidités et début de la remontée des taux d’intérêts qui étaient négatifs, pour en arriver aujourd’hui au taux de 3,50 % (4,75 %-5 % aux États-Unis)
    Or 1 % d’augmentation des taux d’intérêts représente une charge supplémentaire annuelle de 40 milliards d’euros, au bout de 10 ans, selon Villeroy de Gallau. Avec un taux à long terme de 6 %, cela signifierait que la France , à terme, devrait payer 240 milliards d’euros d’intérêt pour un budget régalien légèrement supérieur à 300 milliards d’euros, soit 80 % des recettes de l’État pour ne payer que les intérêts de la dette. Le budget de l’État français ne peut donc pas supporter une telle charge, avec un taux d’intérêt à 6 % pour mettre fin à l’inflation.

    Aux États-Unis, le changement de politique monétaire a commencé au printemps 2022. L’endettement des États-Unis est tout aussi démentiel, mais phénomène nouveau, le roi-dollar est remis en question et les banques centrales de la Russie, de la Chine et des BRICS ne vont plus – ou de moins en moins – acheter de billets du Trésor américain, afin de rémunérer leurs dépôts.

    Le Système et la zone euro exploseront suite à la crise de la dette. Le Système, limité par les taux d’intérêt, au-delà des aléas de la conjoncture et de la restriction des crédits par les banques, ne pourra donc qu’assister, plus tôt que nous le pensons, à une inflation rampante structurelle supérieure à 2 %. Cette dernière ne pourra que progressivement monter en puissance, au fil du temps, d’une façon auto-accélérée jusqu’à l’hyper-inflation et à l’explosion, d’une façon tout à fait analogue à ce qui s’est passé en Allemagne, en 1923, pour des raisons différentes (problème du paiement impossible des dettes de guerre du Traité de Versailles). On passera progressivement de l’inflation à un chiffre, puis à deux chiffres et trois chiffres (inflation galopante), jusqu’à l’hyperinflation, sans jamais pouvoir revenir en arrière, en raison de la dette trop élevée, de la perte de confiance des investisseurs dans la dette française !
    Les Français, comme le remarque le philosophe allemand Jürgen Habermas, seront obligés de travailler un jour jusqu’à 67 ans et Jean Monnet avait pour une fois raison : « Les hommes n’acceptent les changements que dans la nécessité, et ils ne voient la nécessité que dans la crise ». Le Système en France explosera, suite à l’hyperinflation incontrôlable, mais les raisons profondes de l’hyperinflation auront été l’irresponsabilité et la nullité des élites depuis 40 ans, qui ont accepté une immigration ruineuse (80 milliards d’euros par an), 2 millions de fonctionnaires en trop (84 milliards d’euros), un laxisme généralisé de la dépense publique et sociale (retraite à 60 ans de Mitterrand, 35 heures, gaspillages tous azimuts de l’argent public). Alors qu’il faut changer le Système et les valeurs sociétales, les Français ont seulement réagi jusqu’à ce jour en demandant à l’État des subventions, des aides exclusivement financées par l’emprunt et toujours plus d’impôts pour les autres, jusqu’à ce qu’un jour cela finisse par retomber sur le nez de tous les Français !

    Selon le physicien Albert Bartlett, « une des grandes faiblesses de la race humaine, c’est une incompréhension de la fonction exponentielle ». La France connaîtra un jour, comme le Liban, le dollar à 100 000 livres libanaises ! Quant à l’or qui vient d’atteindre les 2000 $ l’once, son cours s’envolera jusqu’à atteindre un jour les 10 000$ l’once, le dollar s’étant entre-temps effondré et la zone euro ayant explosé !

    Il est à craindre que la France hyper-endettée connaisse dans un avenir rapproché l’hyperinflation, la banqueroute, le retour au franc, la faillite de l’Europe du Sud, l’explosion de l’UE et de la zone euro, l’effondrement du Système, la misère, la violence, l’explosion politique, sociale, sociétale, économique, monétaire, la guerre civile, la révolution libérale conservatrice ! La raison principale : l’irresponsabilité des dirigeants politiques qui pendant plus de 40 ans, Macron venant couronner le tout, n’ont fait que « bouffer » l’héritage gaullien, tout en pratiquant l’art de plaire face à des Français décérébrés par les médias, et suite aussi aux rêves irréalistes, fumeux, décadents et ruineux des écologistes, des gauchistes et des socialistes.

  • Notre Système est vraiment en folie : le candidat Macron en donne une nouvelle preuve...

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    Ainsi donc le candidat Macron (non encore déclaré, mais c'est tout comme...) vient d'être subitement touché par la grâce ! Un vrai coup de foudre ! Il vient de découvrir l'eau tiède et se rend enfin compte (mieux vaut tard que jamais...) que le nucléaire est la meilleure solution en terme d'indépendance nationale énergétique (donc d'indépendance tout court); en terme de production d'électricité totalement décarbonée, donc véritablement écologique; en terme de régularité et sécurité de l'approvisionnement, qui ne cesse et ne cessera d'aller croissant.

    Et il annonce fièrement qu'il va relancer la filière nucléaire française (bravo, on approuve sans réserve...), qu'EDF va recruter plus de 3.000 personnes dès maintenant, que l'on va construire six puis, dans la foulée, huit nouveaux réacteurs : bref, il pille allègrement le programme de Zemmour, et c'est tant mieux, puisque ce programme est bon.

    Comme il sera bon de stopper l'écocide des éoliennes, sur terre comme en mer, et d'arrêter la folie éoliennicide des escrolos, mais ne nous laissons pas entraîner trop loin et restons dans le seul domaine du nucléaire.

    Tout ce que dit - maintenant - le candidat Macron est donc, pour nous, bel et bon.

    Sauf que...

    Sauf qu'il eût été mieux que Macron, ministre, ne laissât pas vendre Alstom aux états-uniens, pour le racheter maintenant (même si ce rachat sera finalement un moindre mal); encore reste-t-il à préciser les "périmètres" du rachat car, comme le disent les spécialistes (sur France info ce matin) il y a trois autres "périmètres" à racheter (on n'entrera pas ici dans le détail trop complexe du sujet... mais on le note).

    Sauf qu'il eût été mieux que Macron, président, ne fermât pas Fessenheim, décision aberrante, alors qu'il pouvait attendre la mise en service de Flamanville. Cette centrale est, certes, ancienne, mais "en même temps" - comme "il" dit... - ultra moderne, étant donné tous les travaux que des écolos insensé ont exigé et obtenu que l'on y réalisât. Résultat de cette fermeture insensée : en plus d'une zone sinistrée, des tensions très critiques sur l'ensemble du réseau, les deux dernières centrales à charbon du pays qui produisent et polluent à cent pour cent et des risques très réels de délestage, voire coupures pures et simples... On peut ré-ouvrir Fessenheim jusqu'en mars 2022, c'est-à-dire demain. Si le candidat Macron est vraiment aussi sûr de son nouveau programme, qu'il la ré-ouvre immédiatement : nous avons la chance d'avoir passé le plus gros de cet hiver 2021/2022, mais c'est pour le prochain hiver que cette ré-ouverture serait utile...

    Nous avons donc un président, candidat non encore déclaré, qui se met à faire ouvertement campagne contre deux crimes contre l'intérêt national, qu'il a lui-même perpétré. Et qui veut maintenant (et encore une fois, là-dessus nous lui donnons raison) devenir le chevalier blanc du nucléaire. Lui qui, ministre puis président, a porté deux très mauvais coups à cette filière d'excellence qu'était et que doit redevenir de toute urgence le nucléaire français.

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    On a connu cela; c'est dans la mythologie grecque, et cela s'appelle "le complexe de Pénélope" : détruire la nuit ce que l'on a fait le jour. En référence à Pénélope, épouse fidèle de son mari Ulysse, parti depuis des années pour la Guerre de Troie et qui ne revenait pas; de nombreux prétendants voulaient l'épouser, et elle leur déclarait qu'elle finirait par consentir à épouser l'un d'eux lorsqu'elle aurait terminé le tissage d'une toile, qu'elle dé-tissait régulièrement chaque nuit...

    On est en là, avec notre Système en folie : le même homme ne va pas défaire, mais promet de refaire ce qu'il a consciencieusement défait et laissé défaire depuis dix ans, comme ministre puis comme président.

    Nous pouvons à la fois l'approuver - pour ce qu'il dit aujourd'hui - et le condamner deux fois - pour ce qu'il a  fait hier- en gardant constant à l'esprit notre seule boussole : l'intérêt national, plus joliment et plus justement appelé : le Bien commun.

    Quant au Système que représente aujourd'hui Macron, nous ne pouvons que redire à nos compatriotes que c'est un Système erratique, failli, empêtré dans ses contradictions, étouffé sous son propre poids, sa sur-administration et ses près de 450.000 lois, normes, règlements... et ce que nous appellerons son "complexe de Pénélope" (nous prendrons comme seul exemple, ici, en plus de ce que fait Macron, ce qu'a fait Hollande, qui n'a rien eu de plus pressé que d'abolir la bonne mesure de Sarkozy sur les heures supplémentaires défiscalisées...). 

    Un tel Système est aberrant, archaïque, dépassé, nuisible et mortifère. Il ne peut convenir à la France, à ce qu'elle a été, à sa grandeur, qu'elle a perdu a cause de lui et qu'elle doit retrouver. Il lui faudra alors renouer avec le régime "le plus souple" qu'elle ait connu (l'expression est de Léon Daudet) : sa Royauté traditionnelle, qui l'a faite, d'abord, et qui en a fait la première puissance du monde sous Louis XVI...

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  • Le système libanais ébranlé par les élections législatives, par Antoine de Lacoste

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    Les élections législatives du 15 mai ont été riches d’enseignement dans un Liban ravagé par la crise et les blocages institutionnels et communautaristes.

    Les observateurs craignaient tout d’abord une abstention massive. Proche de 50%, la participation est finalement conforme à ses scores habituels. Mais c’est surtout la poursuite de l’immobilisme qui suscitaient les plus grandes inquiétudes.

    antoine de lacoste.jpgOr, d’importantes évolutions se sont produites au cours de ce scrutin. Tout d’abord, et c’est le plus spectaculaire, 13 sièges (sur 128) sont allés à des nouveaux venus issus de la contestation populaire d’octobre 2019. On se rappelle que pour protester contre l’incurie des pouvoirs publics et sa corruption généralisée, un grand mouvement populaire avait secoué tout le pays. Sa manifestation la plus spectaculaire avait été la constitution d’une chaîne humaine ininterrompue du nord au sud du pays. Toutes communautés confondues, les Libanais s’étaient donné la main pour qu’enfin les choses changent.

    Mais le système, s’il est incapable de remplir ses missions de service public les plus élémentaires, sait se défendre et rien n’avait bougé.

    Puis il y eut la terrible explosion du 4 août 2020 et enfin la crise financière suivie d’une crise économique qui semble tout emporter sur son passage.

    On pouvait craindre que le découragement empêche le succès de ces listes hors partis et en rupture avec le communautarisme. Ces 13 sièges constituent une surprise et sont peut-être (mais peut-être seulement) l’amorce d’une évolution plus profonde.

    L’autre enseignement important est le recul du Hezbollah (13 sièges) et de ses alliés, ce qui va l’empêcher d’avoir la majorité au Parlement. L’autre mouvement chiite, Amal, obtient 15 sièges et la question est de savoir si son chef, Nabih Berri, va conserver son poste de Président de la Chambre des députés qu’il occupe depuis 1992. Il est à lui seul le symbole de l’immobilisme sclérosant qui détruit le Liban.

    Dans le camp chrétien, on assiste également à une recomposition. Le CPL (Courant patriotique libre) dirigé par Gebran Bassil recule légèrement et n’a plus que 17 sièges. Il laisse la première place aux Forces libanaises (FL) de Samir Geagea qui obtiennent 19 sièges.

    Il s’agit là d’un changement important. Tout d’abord cela remet en cause l’ambition présidentielle de Bassil qui rêve de succéder à son beau-père, le général Aoun, dont le mandat, très décevant, s’achève cette année.

    Surtout, cela met les FL en première ligne face au Hezbollah. On sait que la milice chiite est la seule à avoir conservé ses armes à l’issue de la guerre qui a ravagé le Liban de 1975 à 1990. Or Samir Geagea a fait de ce sujet son cheval de bataille et exige le désarmement de la milice chiite. Il veut également contrer l’influence iranienne, ce qui promet de belles empoignades.

    En octobre dernier un épisode sanglant s’était produit à Beyrouth, dans le quartier de Tayouné. Une manifestation organisée par le Hezbollah et Amal, avec de nombreux militants armés, se dirigeait vers le palais de justice pour protester contre l’enquête du juge Bitar sur l’explosion du 4 août. Des hommes armés les en ont empêchés et ont ouvert le feu tuant six miliciens chiites. Les FL ont été accusées par le Hezbollah et ont démenti, mais toute la communauté chrétienne est convaincue que ce sont bien les FL qui ont défendu le palais de justice et les quartiers chrétiens que la manifestation devait traverser.

    Le mouvement des Forces libanaises est aujourd’hui perçu comme le protecteur de la communauté chrétienne et de l’indépendance du Liban. Le clan Aoun est en perte de vitesse et cette recomposition est la bienvenue.

  • Policier condamné, tapis rouge au dictateur islamique : deux fautes lourdes du Système en deux jours.

    Ile-de-France : des policiers dans la rue contre la condamnation de Damien Saboundjian

     

    Mur-bleu gds.jpgLa semaine dernière :

    I. D'abord, on a appris que Damien Saboundjian - le policier qui avait tué un braqueur en cavale (Amine Bentounsi) - venait d'être condamné à cinq ans de prison (avec sursis tout de même). Ce policier avait été acquitté, sa condamnation intervient en appel. 

    On ignore si le gouvernement va se pourvoir en cassation. Pour l'instant, entre le braqueur en cavale et ledit gouvernement, le Système ne fait rien, ne dit rien, ne protège pas « son » policier » ; donc, concrètement, préfère la racaille à la police ! Et qu'on ne vienne pas nous parler de justice indépendante. Lorsqu'un gouvernement qui se respecte prétend assurer « la sécurité des biens et des personnes », il prend les lois et règlements qu'il faut pour protéger d'abord ceux qui protègent la société. Acquitté, Damien Saboundjian a déjà été jugé, ce qui est une erreur. Car, à partir du moment où un délinquant armé s'évade, il est dangereux, et, poursuivi, il peut faire feu à tout moment, quinze secondes avant ou quinze secondes après, et tuer un ou plusieurs policiers. Damien Saboundjian a donc bien fait de le mettre hors d'état de nuire. Il devrait être protégé par la présomption de légitime défense. Il est certainement triste que la mise hors d'état de nuire du malfrat se soit faite par la mort de celui-ci, mais entre la mort d'un délinquant et celle d'un policier, notre choix est fait. Celui du Système, aussi, semble-t-il. Mais un système contre « sa » police, l'expérience montre que cela ne dure pas très longtemps. Un haut responsable du syndicat Alliance l'a d'ailleurs dit très clairement, à la télé : cette annonce est un signal fort donné aux policiers, qui vont se dire que, dorénavant, il vaudra mieux, pour eux, regarder ailleurs. Au moins c'est franc, c'est dit...

    Quoi qu'il en soit, la horde entourant les Bentounsi a hurlé de joie et de slogans haineux à l'énoncé du verdict infâme : elle - et tous les délinquants dont regorge maintenant notre douce France - a très bien compris le message !

    Tant que la « justice » (?) enverra des signaux forts comme celui-ci aux délinquants (vous pouvez y aller !) les hordes ne cesseront de se renforcer : jusqu'où ?...

    II. Ensuite on a eu « l’affaire du ministre Erdogan » : Erdogan est un dictateur islamique, un danger pour la paix. Il veut tous les pouvoirs. Cela le regarde, lui et son peuple. Il a envoyé un « petit télégraphiste » rameuter les communautés turques de Hollande et de France. La Hollande a eu bien raison d'empêcher son ministre de venir parler chez elle à la communauté turque, pour faire campagne en faveur du prochain référendum turc.

    Erdogan a réagi en traitant les Hollandais de fascistes et nazis ! La France, par contre, ou, du moins, le Système, a eu tort de laisser le ministre pro Erdogan venir faire son sale boulot, sa sale propagande, chez nous, à Metz.

    Il faut choisir son camp. Toujours, en toutes circonstances.

    Laisser condamner un policier qui défend la Société ; laisser un pro-dictateur islamique faire librement sa propagande chez nous : notre Système a, très clairement, choisi. 

  • Evolutions & tendances : en tous domaines, ces très mauvais chiffres qui accusent et condamnent le Système

     

    Mur-bleu gds.jpgNous avons plusieurs fois évoqué ici même les mauvais chiffres du chômage, de la pauvreté, du mal-logement. Le plus grave, au fond, n'étant pas ces chiffres, eux-mêmes, mais le fait qu'ils augmentent sans cesse : premier problème...

    Le deuxième problème vient de ce que, à côté de ces chiffres calamiteux, on peut - hélas ! - en aligner d'autres, dans d'autres domaines, et qui montrent eux aussi une inquiétante dégradation de la situation de notre pays, de son tissus économique et social, mais aussi la dégradation de son moral, de son mental, les aspects de la ruine de « l'humain » - si l'on peut dire - n'étant pas moins inquiétants que les mauvais chiffres économiques ; ils le sont même, probablement, bien davantage car si, selon l'adage bien connu, « plaie d'argent n'est pas mortelle », quand c'est le moral d'un pays qui est touché, là, c'est bien plus grave.

    Quelques exemples (repris des JT des deux grandes chaînes, TF1 et France 2) :

     On a appris, ces dernières semaines, la baisse des naissances en France : 19.000 naissances de moins en 2015 qu'en 2014. Pour Marie-Andrée Blanc, la présidente de l'Union nationale des Associations familiales (UNAF), associations apolitiques et aconfessionnelles représentant les 18 millions de familles sur le territoire français, ce tassement de la natalité n’est pas surprenant, et tient aux atteintes à la politique familiale : surtout la baisse du quotient familial et à la réduction du congé parental depuis le 1er janvier 2015. « La confiance est perdue », déclare Marie-Andrée Blanc, alors que le désir d’enfant des Français est de 2,37 par famille (donc bien plus important que le nombre effectif d’enfants). A noter que la désastreuse modulation des Allocations familiales selon les revenus pénalise, de fait, les familles « de souche » au détriment des familles « de plastique ».
     
     7 jeunes sur 10 sont prêts à s'expatrier, découragés, s'ils veulent créer une entreprise, par les lourdeurs administratives et l'insécurité juridique (les lois, décrets et normes changent tout le temps) ; ou par une trop faible rémunération du travail : les salaires sont bien plus attractifs en Australie ou dans d'autres pays plus ou moins exotiques ; les salaires et surtout les possibilités d'évolution de carrière. A l'autre bout de la chaîne, de plus en plus de seniors s'expatrient carrément : le Portugal tient la corde, mais ce n'est pas le seul pays ou, avec une retraite qui, en France, serait moyenne, ces retraités peuvent s'offrir un appartement voire une maison dont ils ne pourraient que rêver, en France ; et un quotidien bien plus « à l’aise » qu'ici.  

    Certes, on pourra toujours dire - et nous le pensons - que la France est notre mère, et qu'on ne doit pas l'abandonner, surtout quand elle est en grand danger, comme c'est le cas aujourd'hui. En parlant de l'Eglise, Jean-Paul II disait « malgré ses défaillances, elle est votre mère, et on aime sa mère, on ne la quitte pas... » Nous pensons cela. Cependant, les choses étant ce qu'elles sont, on ne peut que constater qu'un Système qui dégoûte les Français de vivre dans leur pays n'est certes pas un bon Système...

    •  Les démissions de jeunes professeurs sont en augmentation de 300% ; celles de stagiaires dans le primaire ont été multipliées par 6.5 entre 2012 et 2016, passant de 65 à 434. Dans le secondaire, elles ont été multipliées par 3, passant de 120 à 371. Les raisons de telles démissions ? Manque de liberté de plus en plus grand des instituteurs, et façon dont ils sont maltraités et par l’institution et par les élèves.

    Or l’Éducation nationale n’arrive déjà pas à recruter tous les personnels dont elle a besoin. À cela, s’ajoutent les démissions des professeurs déjà actifs, dont on sait qu’elles sont en augmentation, même si le ministère se refuse à donner les chiffres.

    Et pourtant, des candidats au niveau « très problématique » (selon une source bien informée : SOS Education) ont été admis pour ne pas laisser inoccupés trop de postes : tel a été admis au CAPES de Mathématiques avec 4/20 !...

    Tel est, pour son malheur, le Système qui régit la France ; un Système failli, qui échoue aussi complètement, et partout ; qui tue la France, à petit feu. 

     

  • Chiffres du chômage : Le Système fait naufrage dans l'échec, le mensonge et le ridicule...

     

    Mur-bleu gds.jpgTout a été dit, et par des personnes d'opinion, d'origine ou de métier extrêmement divers, sur la ridicule manipulation des chiffres du chômage que l'on nous sert depuis lundi soir.

    Toutes catégories confondues (A, B, C D et E), Le Monde (peu suspect d'opinion réactionnaire !) comptait - en mai dernier - 1 095 500 chômeurs supplémentaires depuis 2012, en réponse à une grossière erreur du Président, la veille, au micro d'Europe 1 (il n'en reconnaissait que 600.000, excusez la paille !). 

    Alors, elle apparaît bien tristounette la soi-disant baisse - pourtant claironnée urbi et orbi - de ces quelques pauvres milliers de chômeurs, mais pour la seule catégorie A, et quand on sait le nombre très important de personnes mises « en formation », à prix d'or et pour des résultats très minimes, mais, du coup, « sorties » des statistiques. L'important n'est ni la vérité vraie, ni le respect des citoyens qui ont droit à cette vérité, l'important c'est que la tricherie sur les chiffres permet, avant les élections, de claironner que « ça y est », que « ça va mieux !» et autres niaiseries du même tonneau. 

    Sauf que...

    Sauf que, à force d'avoir trop tiré sur la ficelle, la ficelle s'est cassée. Et, maintenant, les gens n'y croient plus, aux mensonges qu'on leur serine. Jusqu'à présent, cela marchait, le « plus c'est gros, plus ça passe ». Maintenant, la nouveauté, c'est que cela n'est plus vrai : c'est trop gros, cela ne marche plus, ne passe plus. Et, même dans les JT (TF1, France 2) on a entendu des gens dirent que les familles qui connaissaient le drame du chômage prenaient très mal cette façon très désinvolte, pour rester polis, de traiter du sujet. Et que dire de ce reportage ahurissant au « 20 heures » de France 2, lundi soir, sur ces deux chômeurs qui ont trouvé un emploi... en devenant conseillers à... Pôle Emploi ! Le moins que l'on puisse dire est que le directeur de la chaîne, ou au moins celui des programmes, aurait pu flairer la très, très grosse maladresse... 

    Churchill, qui avait à la fois la dent dure et beaucoup d'humour, racontait un jour que, jeune officier, il avait dans sa promotion un camarade si bête, si bête, mais si bête, que... même ses autres camarades s'en étaient rendu compte ! Pas mal, non ? même si, il faut bien le reconnaître, c'était assez méchant.

    Notre « malheureux » Système, à bout de souffle, en est là aujourd'hui : ses manipulations et son bourrage de crâne sont si énormes, si énormes, mais si énormes, que même cette opinion publique qu'il a cru - à raison, jusqu'ici... - influençable, malléable, manipulable à l'envi s'en est rendu compte : et celui que Maurras appelait « Populo gobe-tout » ne gobe plus, maintenant, il n'écoute plus, il n'y croit plus.  

    Avis de mauvais temps pour le Système...  •