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  • DEUX JOURS EN CONTRASTE : 13 - 14 MAI 2017

     

    Par Jacques Trémolet de Villers

     

    TRAVAUX DIVERS - Largeur +.jpgDans ces deux jours, des 13 et 14 mai 2017, se sont déroulés deux événements étonnamment et absolument contraires. Comme un contraste destiné à éclairer. Y-a-t-il une leçon ?

     

    Le premier évènement est la prise de fonction du nouveau président de la République.

    Forte majorité électorale. Fort consensus, malgré les débuts de fronde. Grand espoir suscité par une allure délibérément sérieuse, presque majestueuse, pleine de respect envers la fonction. Une fonction républicaine qui s’inscrit dans l’histoire de la Ve République.

    Chef des Armées. Command-car. Visite aux soldats blessés.

    Mais aussi, invitation du « compagnon » du policier tué sur les Champs-Elysées. Le « compagnon » est comme le veuf et la veuve.

    Emmanuel Macron avait placé sa campagne sous le signe de Jeanne d’Arc « Comme une flèche, sa trajectoire est nette, Jeanne fend le système et porte un rêve fou qui finit par s’imposer comme une évidence ».

    Il saluait en elle son « intuition de l’unité », alors que la France déchirée était « coupée en deux ».

    Dans son premier discours de Chef de l’Etat – le 14 mai, jour officiel de la Fête de Jeanne d’Arc – il dit « sa volonté constante de réconcilier et de rassembler l’ensemble des Français... ».

    On ne peut qu’adhérer à l’intention… mais la question vient « les réconcilier et les rassembler sur quoi ? »

    Sur Emmanuel Macron ?

    En Marche (Emmanuel Macron) … la République En Marche (Emmanuel Macron).

    C’est dans la droite ligne du fondateur de la Ve République, qui se considérait comme « l’incarnation de la légitimité » française... et s’était toujours fait « une certaine idée de la France ».

    Emmanuel Macron, est-il ce « centre de pureté, de vérité, autour duquel les énergies latentes viennent se grouper ? » ; est-il ce « peu, mais ce peu sera tout, un souffle, une lumière, une doctrine, une direction, une voix venue du fond de la conscience de la France et qui aille au-delà du présent ? »…

    Et sera l’analogue de ce que Jeanne fut ?

    Emmanuel Macron est-il, comme il l’a laissé entendre à Orléans, une Jeanne d’Arc pour notre temps ?

    Second événement, tout en contraste.

    Dans un local de la rue de Cléry « l’espace Cléry » ... deux à trois cents personnes, de tous âges, mais avec beaucoup de jeunes gens, débattent « du bien commun ».

    Le colloque est organisé par l’Action Française.

    Un invité de marque : le Prince Jean d’Orléans, héritier des quarante rois. L’intervention du Prince, comme celle des autres d’ailleurs, est sous la forme moderne d’un entretien « questions / réponses ».

    Le Prince évoque sa famille, sa femme, ses enfants, le prince Gaston, sept ans, à qui il apprend à bien planter ses radis… car la ligne n’est pas toujours droite… mais il est obligé de composer entre la nécessité de « planter bien droit les radis et aussi le désir de voir son fils y parvenir par lui-même, et donc, accepter que la ligne ne soit pas toujours impeccable… », car l’attention et la volonté propre, comme la satisfaction – et aussi le résultat – sont plus éducatifs pour l’enfant. C’est, bien sûr, une petite parabole sur la méthode capétienne.

    Après les radis, il parlera des poules et des poussins, puis du Domaine de Dreux, puis de la ville de Dreux, avec leurs expériences quotidiennes et modestes… dans le seul désir « d’améliorer l’entente entre les habitants, et de désamorcer les possibles explosions de haine. ».

    Après deux autres interventions, je dois conclure.

    Je dis en substance que notre « bien commun », aujourd’hui, dans cet espace Cléry, c’est le Prince, et sa famille, sa descendance … que le bien commun, nous ne l’avons ni choisi, ni élu, qu’il nous est donné par la nature et par l’histoire, c’est-à-dire par Dieu, et que notre honneur est de le servir.

    Je souligne le contraste entre « la campagne Macron », tirée au cordeau du marketing le plus moderne, et le Prince qui apprend à son fils à planter des radis…

    Le royaume de France, bien sûr, est du côté des radis… Mon neveu à qui je raconte l’anecdote me fait observer que radis, c’est la racine, celle dont se nourrissaient les serfs selon l’histoire officielle, au Moyen-âge « les paysans mangeaient les racines ».

    C’est aussi la racine d’un royaume dont « labourage et pâturage sont les deux mamelles ». Le contraste est absolu entre l’élu triomphant d’un monde hors-sol et l’héritier des quarante rois qui enseigne à son fils le plant de radis.

    Je ne peux pas rester au Banquet du soir où le Prince restera, mangeant, buvant et chantant avec les militants, après avoir téléphoné à la Princesse et dit en souriant « je reste, j’ai la permission ».

    Quelque soixante nervis « anti-fa » se présentent, armés de coups de poing américain et de barres de fer pour « casser la réunion ». Ils sont vigoureusement repoussés, avec les mêmes armes. Un blessé grave chez eux.

    L’organisateur, inquiet, s’excuse auprès du Prince, de ce trouble, mais le Prince, souriant, répond... « C’est normal, je m’y attendais. ». 

    18447013_1186577194785704_644037050458448161_n.jpgLe lendemain à 10h, défilé, de la place de l’Opéra à la statue de Jeanne. Un gros millier de personnes… les organisateurs pourraient le multiplier, mais je ne pense pas qu’on puisse dépasser ce chiffre.

    Des drapeaux de l’Action française, des portraits de Maurras, Bainville, Daudet … Des slogans, brutaux, comme tous les slogans, « A bas la ruine publique… ».

    Arrivée à Jeanne – Silence – Rassemblement – Discours.

    Je dis qu’à ce moment où, dans la cour de l’Elysée, la République triomphante installe son nouveau président, nous sommes au pied de Jeanne pour lui dire notre espérance.

    Notre espérance, c’est le petit prince de Dreux, qui apprend à planter ses radis et à élever ses poules. C’est notre histoire aussi simple et aussi pure qu’elle est humble et féconde. Elle est sainte aussi. Car Jeanne, c’est la sainteté là où on ne la trouve pas, dans la politique, dans la guerre et dans les tribunaux.

    Orléans, pour la guerre, Reims pour la politique, Rouen pour la justice et le martyre.

    La sainteté de Jeanne, dans la vie politique est dans un seul geste, à genoux devant le Dauphin, à Chinon, puis à genoux devant le Roi à Reims. « L’envoyée du Ciel met un genou à terre devant le Roi désigné », sans regarder à sa qualité personnelle – à sa prestance, à sa puissance matérielle, à ses chances de l’emporter.

    La sainteté en politique, c’est de servir … non seulement le royaume, la France… l’Etat… de entités abstraites, mais de servir celui qui incarne le bien commun de ces entités, le Roi.

    A qui ne sert pas quelqu’un, on ne peut pas faire confiance, car il ne sert que lui-même.

    Je regarde mes auditeurs. Ce n’est pas l’ENA, ni Polytechnique… c’est plutôt artisans, ouvriers, employés, smicards ou étudiants…Ce n’est pas « le peuple » des discours. C’est le peuple, en vrai.

    En puissance, c’est dérisoire.

    Dans l’instant, Macron est tout. Le Prince n’est rien.

    Mais, aujourd’hui, Macron est sans descendance. Sa postérité n’est que politicienne, par l’énarchie et les autres grandes écoles.

    Le Prince a deux fils et deux filles.

    Si ce n’est pas lui, comme il me l’a dit, il y a quinze ans, ce sera mon fils, ou mon petit-fils… mais cela sera, car « nous autres les rois, nous avons le temps avec nous… ».

    Entre les deux images, l’hésitation n’est pas permise. L’honneur, la joie, la beauté et la fécondité sont du coté du Prince et de son fils, de la poule au pot et des racines.

    Si c’était, comme dans la vie mystique, la méditation sur les Deux Etendards, celui de Jésus-Christ et celui du Prince de ce Monde, on ferait un choix absolu.

    Mais c’est dans la vie temporelle, tout est mélangé. On peut voir que l’espérance temporelle est du côté du Prince de l’enfance et des jardins, mais il n’est pas interdit d’y joindre une nécessaire compromission pratique avec le monde électoraliste et technologique, tel qu’il est.

    Encore que … ça se discute.

    Macron peut compter sur la République pour le paralyser, ou, au moins le canaliser… sauf à ce qu’il devienne dictateur… Auguste. ? ou Caligula. ?

    Ou autre chose … un bon intendant en attendant le maitre de maison ?

    Ou, malheureusement, un jeune homme trop doué, trop avenant, trop chanceux … que les médiocres s’acharneront à détruire.

    De toutes les façons, la seule issue, c’est le rien ou le royaume.

    Continuons le royaume. L’avenir est dans le jardin, comme le bonheur est dans le pré. 

  • Des fleurs de Lys dans les escarpins de la République... par Frédéric de Natal

    Des monarchistes français rêvent toujours d’un retour de l’Ancien régime !

    Des fleurs de Lys dans les escarpins de la République

    Jean d'Orléans © Kévin Guillot

    (article paru dans Causeur, le 2 février dernier)

    Descendant direct de Louis-Philippe Ier, dernier roi des Français, le prince Jean d’Orléans est l’actuel chef de la Maison royale de France. Régulièrement interviewé par les médias, cet héritier des Capétiens se pose naturellement en alternative.

    Lors de ses vœux aux Français, il a appelé au retour «d’un modèle politique équilibré».

    Pour 17% des Français, la restauration de la monarchie est la solution aux nombreuses crises qui secouent la France.

    Le prince Jean d’Orléans a 57 ans. Il vit avec sa famille, dans l’Aude, près de la cité médiévale de Carcassonne. Dans ses veines, mille ans d’histoire capétienne, celle de la France dans ce qu’elle a eu de plus sacré et de plus triomphal. Son arbre généalogique est éloquent, constellé de personnages hauts en couleur comme Philippe d’Orléans, dit « Monsieur », frère du roi Louis XIV, le régent Philippe d’Orléans, le député de la Convention Philippe Égalité, et enfin Louis-Philippe Ier, dernier roi des Français entre 1830 et 1848. Un héritage familial qu’il assume pleinement.

    À l’écart des journaux tirant sur papier glacé

    Chef de la Maison royale de France depuis 2019, il compte encore derrière lui de nombreux partisans (au sein des mouvements de l’Action Française et de la Nouvelle Action royaliste), favorables au retour de la monarchie. Il porte le titre de comte de Paris. Un apanage repris par sa famille depuis un siècle; un titre de courtoisie que tolère la République. Loin des magazines people qu’il n’affectionne pas et de toute pression médiatique, le prince Jean d’Orléans n’oublie pas ses devoirs. Très régulièrement, il publie des éditoriaux dans des quotidiens reconnus (MarianneLe Figaro...), donne des interviews (Europe 1, France 2, CNEWS, TF1…) sur des sujets qui lui tiennent à cœur. La défense de l’environnement, de la famille, du patrimoine, de la société dans son ensemble. Jean d’Orléans a été formé à bonne école. Par son grand-père Henri d’Orléans (1908-1999). Un nom dont le destin aurait pu se mélanger avec celui du général de Gaulle si ce dernier avait décidé d’aller jusqu’au bout de son projet.

    L’épisode est peu connu des Français et a donné lieu à diverses supputations ou théories. Le plus souvent farfelues ou erronées. Mais entre 1963 et 1965, le héros de la Libération aurait pourtant songé à ce descendant d’Henri IV pour lui succéder à la tête de l’Etat. Le magazine L’Express en fera même sa principale couverture, désignant le prince Henri d’Orléans comme le dauphin du général de Gaulle. Une idée qui ne plaira pas à tout le monde et qui va faire l’objet d’un vaste rejet au sein de la baronnie gaulliste peu résolue à ployer l’échine face à ce Capétien ambitieux. La loi d’exil, qui touchait tous les princes issus de maisons ayant régné en France, a été abolie en 1951. Henri d’Orléans a son propre bulletin tiré à plusieurs milliers d’exemplaires, fait campagne, tente d’obtenir la présidence de la Croix-Rouge, est reçu fréquemment à l’Elysée par De Gaulle qui le missionne diplomatiquement pour le compte de la République. Après les espoirs, la déception. Le général de Gaulle se (re)-présentera finalement et la restauration de la monarchie est remise aux calendes grecques. De cette expérience politique, le prince Jean d’Orléans en a tiré un enseignement, une leçon qu’il entend mettre au service d’une nation déchirée et quelque peu perdue.

    Agacé par un mode de gouvernement qui se coupe des Français

    Lors de ses derniers vœux aux Français, publié sur son site et ses réseaux officiels (il est suivi par 45000 personnes sur Facebook, Instagram et Twitter), Jean d’Orléans s’est posé en alternative d’une institution fragilisée. « Depuis plusieurs années, les diverses crises qui secouent notre société ne cessent d’entamer en profondeur un modèle économique, politique et social qui s’essouffle. Il est temps de jeter sur notre monde un regard lucide pour préparer ce que nous souhaitons laisser à nos enfants et aux générations futures » écrit le prétendant au trône. Appelant à « forger un avenir commun sous le sceau de la liberté dans l’unité et de la paix dans la justice, une société au cœur de laquelle nous replaçons l’homme, afin de redonner un souffle à notre nation millénaire », le comte de Paris pointe du doigt les mauvaises décisions qui ont été votées par un parlement, par des élus dont le principal souci est leur réélection en lieu et place de la préservation du Bien commun, une pensée à court terme.  « (…) Les nombreuses réformes engagées ont profondément creusé les inégalités sociales et réduit nos rapports sociaux à minima sous l’effet de mesures de plus en plus contraignantes. Face à ces mauvais choix, souvent contraires aux aspirations des Français, une voie de vraies réformes est certainement possible qui quitte le confort des cercles restreints pour s’adresser au plus grand nombre. La voie vers un modèle social plus solidaire et juste, un modèle économique plus responsable et équitable, un modèle politique plus décentralisé et indépendant » plaide le prince Jean d’Orléans, ancien soutien des gilets jaunes.

    A lire aussi, Jean-Paul Brighelli: En ce 21 janvier…

    Sans doute, le « roi Jean IV », comme l’appellent les royalistes, s’agace-t-il de ce mode de gouvernement qui se coupe des Français. « Gouverner, c’est prévoir » rappelle le comte de Paris, paraphrasant Adolphe Thiers, célèbre homme d’État de la IIIe République. Jean d’Orléans se bat contre les sempiternels poncifs et caricatures qui accompagnent habituellement les idées reçues sur une monarchie qui a contribué à façonner la France. Lui, l’imagine volontiers parlementaire où le roi concentrerait toutefois certains pouvoirs contrebalancés par les deux chambres et le référendum à la manière du modèle suisse. Il appelle à retrouver les vraies valeurs gaulliennes de la Constitution actuelle, taillée sur mesure pour un monarque. Pour diffuser sa voix dans le grand public, que certains jugent trop discrète, il a écrit un livre :  Jean de France, un prince français, paru en 2009 aux éditions Pygmalions. Un véritable programme politique dont on peut retrouver les grandes lignes sur sa fiche Wikipedia, l’encyclopédie en ligne bien connue. Des positions que ses partisans n’hésitent pas à distiller face caméras aux médias intrigués de les voir chaque année se rassembler, le 21 janvier, dans les grandes villes de France, lorsqu’ils commémorent le décès de Louis XVI, guillotiné par la Convention en 1793.

    Les Français tentés par rappeler un roi ? Selon un sondage BVA/ Alliance Royale paru en 2016, ils sont 17% à souhaiter que l’on réinstalle un monarque à la tête de l’État. L’idée rassemble toutes les générations (notamment à droite) et se veut moderne. Parmi tous les avantages cités, celui d’un monarque au-dessus des partis politiques, dont le niveau de neutralité serait élevé et source d’une certaine continuité au sein de l’État, respectueux des valeurs traditionnelles, à la tête d’une institution qui assurerait un système d’égalité démocratique, d’un régime défenseur des libertés économiques, politiques et civiles. En 2021, les monarchies tiennent haut le pavé selon l’Heritage Foundation qui s’est penché sur ces principes démocratiques évoqués. Si on retrouve l’ensemble des royautés dans les 40 premières places du palmarès, la France (à titre de comparaison) n’est que 64ème de ce classement. De quoi faire réfléchir tout un chacun à l’heure où les Français sont appelés à se mobiliser massivement contre la réforme des retraites.

  • Éphéméride du 25 août

    1995 : Premier vol pour l'Airbus A-319

     

     

     

     

    218 Avant Jésus-Christ : Hannibal est sur le Rhône  

     

    Après avoir franchi les Pyrénées, et avant de franchir les Alpes, Hannibal franchit le Rhône, très probablement entre Arles et Avignon.

    S'agissant d'un événement aussi lointain, on n'aura jamais de certitude absolue sur telle ou telle date précise, mais le jour du 25 août est communément retenu par plusieurs spécialistes pour le franchissement du fleuve.

    Hannibal emmène avec lui cinquante mille hommes, neuf mille chevaux et trente-sept éléphants de guerre, sans compter ses impedimenta : Polybe, Sénèque, Tite Live, Varron (et, plus généralement, l'ensemble du monde antique) ont considéré cette marche d'Hannibal comme l'un des exploits les plus fascinants de l'Histoire. Cet épisode, qui frappa l’imagination des anciens, fut considéré comme un exploit Herculien parce que c’était la première fois qu’une armée entière le réalisait.

    Encore faut-il préciser qu’Hannibal, parti de Carthagène avec 100.000 hommes avait déjà perdu la moitié de ses effectifs en arrivant au Rhône, et qu'il allait en perdre encore la moitié puisque, sur les 50.000 hommes qui franchissent  le Rhône avec lui, seuls 26.000 entreront en Italie...

    hannibal.jpg

     Si le lieu de franchissement du Rhône est communément admis, c'est après, pour le franchissement des Alpes, qu'aucune certitude n'existe... 
     

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    383 : Assassinat de l'empereur Gratien

     

    Gratien fut le premier empereur à refuser de porter le titre de Pontifex maximus. Déjà, en 378, il avait fait retirer de la salle de réunion du Sénat la Statue de la Victoire, symbole païen, malgré les protestations énergiques des "vieux romains". 

     

    1. De Michel Mourre :

    25 aout,saint louis,nouvelle orleans,becquerel,paris,liberation,leclerc,de gaulle,louisiane,napoleon,hannibal,rome,rhone"...Il nomma Théodose, le meilleur de ses généraux, Empereur d'Orient (janvier 379). Sous l'influence de Saint Ambroise et de Théodose, il combattit le paganisme, supprima les collèges de prêtres païens (382) et, malgré la protestation pathétique de Symmaque, fit enlever du Sénat la Statue de la Victoire. Résidant le plus souvent à Trèves (ci contre, la Porta nigra, ndlr), il favorisa les officiers germains à son service et s'aliéna ainsi une partie des légions..." 

     

    2. De l’Encyclopedia Universalis :

    Empereur romain né en 359 à Sirmium, province de Pannonie (auj. Sremska Mitrovica, en Serbie), mort le 25 août 383 à Lugdunum (auj. Lyon).

    À l'âge de huit ans, Gratien (Flavius Gratianus Augustus) est proclamé Auguste par son père, Valentinien 1er, qui espère assurer sa succession au trône sans accroc. Gratien partage ainsi le pouvoir avec son père, qui règne sur l'Occident de 364 à 375 et son oncle Valens, qui règne sur l'Orient de 364 à 378. L'éducation du jeune garçon est confiée au poète Ausone, qui est nommé préfet du prétoire.

    25 aout,saint louis,nouvelle orleans,becquerel,paris,liberation,leclerc,de gaulle,louisiane,napoleon,hannibal,rome,rhoneÀ la mort de Valentinien 1er,  le 17 novembre 375, Gratien règne seul sur l'Occident. Quelque temps plus tard, il nomme Auguste son demi-frère de quatre ans, proclamé empereur (Valentinien II) par les légions d'Illyrie à Aquincum (près de Budapest). Sous l'influence d'Ausone, Gratien apprend à faire preuve de clémence et à se rendre populaire. Il consacre une grande partie de son règne à repousser de Gaule les tribus venues d'outre-Rhin. En 378, ses troupes arrivent trop tard à la bataille d'Andrinople, où Valens combat les Goths et trouve la mort. En 379, Gratien nomme Théodose Empereur d'Orient (ci contre, Musée du Louvre, ndlr).

    En 381, Magnus Clemens Maximus, dit Maxime, se fait proclamer empereur en Bretagne. Lorsqu'il envahit la Gaule en 383, Gratien essaie immédiatement de lui barrer la route. Déserté par ses troupes, ce dernier cherche à se réfugier dans les régions transalpines mais il est assassiné à Lugdunum par le Goth Andragathius, le maître de cavalerie de Maxime.

    Pendant la dernière partie de son règne, Gratien subit fortement l'influence de saint Ambroise :

    • par considération pour l'Église chrétienne, il est le premier empereur romain à ne pas mentionner les mots pontifex maximus ("prêtre suprême") dans son titre;

    • de même, il fait enlever du sénat de Rome la Statue de la Victoire, symbole du paganisme, malgré l'opposition d'une délégation de sénateurs dirigée par Symmaque (Quintus Aurelius Symmachus)...

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    Monnaie d'or à l'effigie de Gratien (avers, à gauche, et revers, à droite)

     

     

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    1270 : Mort de Louis IX 

     

    Celui qui deviendra Saint Louis s'éteint à 56 ans, devant Tunis, emporté par la peste.

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    La mort de Saint Louis, miniature de Jean Fouquet, XVème siècle, Bibliothèque Nationale.
    Saint Louis, premier roi de France à avoir été fait prisonnier sur le champ de bataille (voir l'Ephéméride du 11 février), est donc aussi le premier roi de France mort à l'étranger (voir l'Ephéméride du 8 avril)
     
     

    Jean de Joinville rapporte, dans sa Vie de Saint Louis, les recommandations  que le souverain mourant livre à son fils, Philippe III (ci dessous) :


    "Beau fils, la première chose que je t'enseigne, c'est de disposer ton cœur à aimer Dieu; car sans cela, nul ne peut être sauvé. Maintiens les bonnes 25 aout,saint louis,nouvelle orleans,becquerel,paris,liberation,leclerc,de gaulle,louisiane,napoleon,hannibal,rome,rhonecoutumes de ton royaume et abaisse les mauvaises. Ne convoite pas sur ton peuple, ne le charge pas trop d'impôts ni de tailles, si ce n'est par grande nécessité. Prends soin d'avoir en ta compagnie des gens, prud'hommes et loyaux, qui ne soient pas plein de convoitise, qu'ils soient religieux ou séculiers, et parle-leur souvent...

    Garde-toi de faire la guerre contre les chrétiens, sans grand conseil; et s'il te faut la faire, protège la sainte Église et ceux qui n'y sont pour rien... Que Dieu te donne la grâce de faire toujours sa volonté, si bien qu'il soit honoré par toi et que toi et nous puissions, après cette vie mortelle, être ensemble avec lui et le louer sans fin.

    Amen." 

     

    Devenu roi, Philippe III porta lui-même le cercueil de son père jusqu'à la Basilique de Saint-Denis; s'arrêtant sept fois pour se reposer, et faisant élever, à chaque fois, un "Mont-joie", il est ainsi à l'origine de ces sept monticules sculptés, devant lesquels s'arrêteront, jusqu'à la sinistre révolution, qui les détruisit, tous les cortèges funèbres royaux : voir l'Éphéméride du 12 août...

    montjoies.jpg

     

    Dans son Essai sur les Moeurs, Voltaire écrira ceci sur lui :

    "...Sa piété qui était celle d'un anachorète ne lui ôta aucune vertu de roi... Il sut accorder une politique profonde avec une justice exacte et peut-être est-il le seul souverain qui mérite cette louange : prudent et ferme dans le conseil, intrépide dans les combats sans être emporté, compatissant comme s'il n'avait jamais été que malheureux. Il n'est pas donné à l'homme de porter plus loin la vertu." 

     

    Le pape Benoît XVI l'a évoqué dans son Angélus du dimanche 29 août 2010 :

    "...Saint Louis IX, roi de France - dont on a fêté la mémoire mercredi dernier - a mis en pratique ce qui est écrit dans le Livre du Siracide : "Plus tu es grand, plus il faut t'abaisser pour trouver grâce devant le Seigneur" (3, 18). Il écrivait ainsi dans son "Testament spirituel à son fils" : "Si le Seigneur te donne quelque prospérité, non seulement tu devras le remercier humblement, mais prends garde de ne pas devenir pire par vaine gloire ou d'une autre façon, prends aussi garde de ne pas t'opposer à Dieu ou de l'offenser par ses propres dons" (Acta Sanctorum Augusti 5 [1868], 546)..."

     

     

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    1664 : Aux origines du mot "Salon"...

     

    L’Académie royale de peinture et de sculpture fut créée à Paris en 1648.

    Pour en faire partie un artiste devait soumettre une œuvre appelée "morceau de réception", qui devenait la propriété de l'Académie. Celle-ci présentait les œuvres au public de manière irrégulière à l'occasion d'expositions.

    En 1725, l'exposition eut lieu au Salon carré du Louvre, puis s'y déroula régulièrement à partir de 1737 : le succès étant immense, l'habitude fut alors prise de parler du "Salon officiel" comme lieu de présentation au public des œuvres des Académiciens.

    Ensuite, et par extension, n'importe quelle manifestation, dans n'importe quel domaine, fut organisée sous le nom, archi-employé aujourd'hui, de "Salon..."

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    1718 : Fondation de la Nouvelle-Orléans 

     

    Des colons français fondent à l'embouchure du Mississipi la ville de la Nouvelle-Orléans, baptisée ainsi en l'honneur du duc d'Orléans, qui exerce alors la Régence pendant la minorité de Louis XV.

    Elle deviendra la capitale de la colonie de Louisiane.

    Cédée en 1762 à l'Espagne, qui la restituera à la France en 1800, elle sera vendue aux États-Unis en 1803 par le premier consul, Napoléon Bonaparte, avec le reste de la Louisiane (voir l'Éphéméride du 30 avril).

  • Feuilleton : Chateaubriand, ”l'enchanteur” royaliste... (32)

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    Anne-Louis Girodet, Portrait de Chateaubriand,
    Saint-Malo, musée d’Histoire de la Ville et du Pays Malouin.

    (retrouvez l'intégralité des textes et documents de cette visite, sous sa forme de Feuilleton ou bien sous sa forme d'Album)

    Aujourd'hui : Napoléon se livre aux Anglais...

    Tout va très vite, depuis la seconde abdication de Napoléon, le 22 juin.
    Celui qui n'est plus que l'ex-empereur s'est retiré à la Malmaison avant de se rendre à Rochefort, où deux frégates, mises à sa disposition par le gouvernement provisoire, l’attendent pour le transporter avec toute sa suite aux États-Unis, où il avait déclaré vouloir se retirer...
    Changeant finalement d'avis, et probablement beaucoup trop optimiste sur le sort que ceux-ci lui réserveraient, il prit la décision surprenante - et aberrante, pour lui... - de se rendre aux Anglais !...
     
    Des Mémoires d'Outre-Tombe, La Pléiade, Tome I, pages 987 à 993, extraits :
     
    15 juilllet,croisades,jerusalem,godefroy de bouillon,barnave,louis xvi,revolution,roi,paris,hotel de ville de paris,françois premier,porte saint martin"...Sorti de Paris le 25 juin, Napoléon attendait à la Malmaison (ci contre) son départ de France... La Malmaison, où l'empereur se reposa, était vide. Joséphine était morte; Bonaparte, dans cette retraite, se retrouvait seul. Là il avait commencé sa fortune; là il avait été heureux; là il s'était enivré de l'encens du monde; là, du sein de son tombeau, partaient les ordres qui troublaient la terre.
    Dans ces jardins où naguère les pieds de la foule râtelaient les allées sablées, l'herbe et les ronces verdissaient; je m'en étais assuré en m'y promenant. Déjà, faute de soins, dépérissaient les arbres étrangers; sur les canaux ne voguaient plus les cygnes noirs de l'Océanie; la cage n'emprisonnait plus les oiseaux du tropique : ils s'étaient envolés pour aller attendre leur hôte dans leur patrie...
     
    ...Toutes les lâchetés avaient acquis par les Cent-Jours un nouveau degré de malignité; affectant de s'élever, par amour de la patrie, au-dessus des attachements personnels, elles s'écriaient que Bonaparte était aussi trop criminel d'avoir violé les traités de 1814.
    Mais les vrais coupables n'étaient-ils pas ceux qui favorisaient ses desseins ?
    Si, en 1815, au lieu de lui refaire des armées, après l'avoir délaissé une première fois pour le délaisser encore, ils lui avaient dit, lorsqu'il vint coucher aux Tuileries : "Votre génie vous a trompé; l'opinion n'est plus à vous; prenez pitié de la France. Retirez-vous après cette dernière visite à la terre; allez vivre dans la patrie de Washington. Qui sait si les Bourbons ne commettront point de fautes ? qui sait si un jour la France ne tournera pas les yeux vers vous, lorsque, à l'école de la liberté, vous aurez appris le respect des lois ? Vous reviendrez alors, non en ravisseur qui fond sur sa proie, mais en grand pacificateur de son pays."
    Ils ne lui tinrent pas ce langage : ils se prêtèrent aux passions de leur chef revenu; ils contribuèrent à l'aveugler, sûrs qu'ils étaient de profiter de sa victoire ou de sa défaite.
    Le soldat seul mourut pour Napoléon avec une sincérité admirable; le reste ne fut qu'un troupeau paissant, s'engraissant à droite et à gauche...
     
    ...Napoléon quitta la Malmaison accompagné des généraux Bertrand, Rovigo et Becker, ce dernier en qualité de surveillant ou de commissaire. Chemin faisant, il lui prit envie de s'arrêter à Rambouillet. Il en partit pour s'embarquer à Rochefort...
     
    15 juilllet,croisades,jerusalem,godefroy de bouillon,barnave,louis xvi,revolution,roi,paris,hotel de ville de paris,françois premier,porte saint martin...Depuis le 1er juillet, des frégates l'attendaient dans la rade de Rochefort : des espérances qui ne meurent jamais, des souvenirs inséparables d'un dernier adieu, l'arrêtèrent... Il laissa le temps à la flotte anglaise d'approcher. Il pouvait encore s'embarquer sur deux lougres qui devaient joindre en mer un navire danois (c'est le parti que prit son frère Joseph); mais la résolution lui faillit en regardant le rivage de France. Il avait aversion d'une république; l'égalité et la liberté des États-Unis lui répugnaient. Il penchait à demander un asile aux anglais : "Quel inconvénient trouvez-vous à ce parti ?" disait-il à ceux qu'il consultait. - "L'inconvénient de vous déshonorer", lui répondit un officier de marine : "Vous ne devez pas même tomber mort entre les mains des Anglais. Ils vous feront empailler pour vous montrer à un schelling par tête."  
     
    Malgré ces observations, l'empereur résolut de se livrer à ses vainqueurs. Le 13 juillet, Louis XVIII étant déjà à Paris depuis cinq jours, Napoléon envoya au capitaine du vaisseau anglais le Bellérophon (ci dessous) cette lettre pour le prince régent : 
     
    "Altesse Royale, en butte aux factions qui divisent mon pays et à l'inimitié des plus grandes puissances de l'Europe, j'ai terminé ma carrière politique, et je viens, comme Thémistocle, m'asseoir au foyer du peuple britannique. Je me mets sous la protection de ses lois, que je réclame de votre Altesse Royale comme du plus puissant, du plus constant et du plus généreux de mes ennemis.
    Rochefort, 13 juillet 1815."
     
     
    Si Bonaparte n'avait durant vingt ans accablé d'outrages le peuple anglais, son gouvernement, son roi et l'héritier de ce roi, on aurait pu trouver quelque convenance de ton dans cette lettre; mais comment cette Altesse Royale tant méprisée, tant insultée par Napoléon est-elle devenue tout d'un coup le plus puissant, le plus constant, le plus généreux des ennemis, par la seule raison qu'elle est victorieuse ?
    Il ne pouvait pas être persuadé de ce qu'il disait; or ce qui n'est pas vrai n'est pas éloquent. La phrase exposant le fait d'une grandeur tombée, qui s'adresse à un ennemi est belle; l'exemple banal de Thémistocle est de trop.
     
    15 juilllet,croisades,jerusalem,godefroy de bouillon,barnave,louis xvi,revolution,roi,paris,hotel de ville de paris,françois premier,porte saint martinIl y a quelque chose de pire qu'un défaut de sincérité dans la démarche de Bonaparte; il y a oubli de la France : l'empereur ne s'occupa que de sa catastrophe individuelle; la chute arrivée, nous ne contâmes plus pour rien à ses yeux. Sans penser qu'en donnant la préférence à l'Angleterre sur l'Amérique, son choix devenait un outrage au deuil de la patrie, il sollicita un asile au gouvernement qui depuis vingt ans soudoyait l'Europe contre nous, de ce  gouvernement dont le commissaire à l'armée russe, le général Wilson, pressait Kutuzoff dans la retraite de Moscou, d'achever de nous exterminer : les Anglais, heureux à la bataille finale, campaient dans le Bois de Boulogne. Allez donc, ô Thémistocle, vous asseoir tranquillement au foyer britannique, tandis que la terre n'a pas encore achevé de boire le sang français versé pour vous à Waterloo !
    Quel rôle le fugitif, fêté peut-être, eût-il joué au bord de la Tamise, en face de la France envahie, de Wellington devenu dictateur au Louvre ? La haute fortune de Napoléon le servit mieux : les Anglais, se laissant emporter à une politique étroite et rancunière, manquèrent leur dernier triomphe; au lieu de perdre leur suppliant en l'admettant à leurs bastilles ou à leurs festins, ils lui rendirent plus brillante pour la postérité la couronne qu'ils croyaient lui avoir ravie.
    Il s'accrut dans sa captivité de l'énorme frayeur des puissances : en vain l'océan l'enchaînait, l'Europe armée campait au rivage, les yeux attachés sur la mer. 
     
    Le 15 juillet, l'Épervier transporta Bonaparte au Bellérophon. L'embarcation française était si petite, que du bord du vaisseau anglais on n'apercevait pas le géant sur les vagues. L'empereur, en abordant le capitaine Maitland, lui dit : "Je viens me mettre sous la protection des lois de l'Angleterre." Une fois du moins le contempteur des lois en confessait l'autorité.
     
    La flotte fit voile pour Torbay : une foule de barques se croisaient autour du Bellérophon; même empressement à Plymouth. Le 30 juillet, lord Keith délivra au requérant l'acte qui le confinait à Sainte-Hélène : "C'est pis que la cage de Tamerlan", dit Napoléon..." 
  • Feuilleton : Chateaubriand, ”l'enchanteur” royaliste... (45)

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    Anne-Louis Girodet, Portrait de Chateaubriand,
    Saint-Malo, musée d’Histoire de la Ville et du Pays Malouin.

    (retrouvez l'intégralité des textes et documents de cette visite, sous sa forme de Feuilleton ou bien sous sa forme d'Album)

    Aujourd'hui : Fulgurances (3/3): christianisme, avenir du monde...

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    "L'idée chrétienne est l'avenir du monde.

    En définitive, mes investigations m'amènent à conclure que l'ancienne société s'enfonce sous elle, qu'il est impossible à quiconque n'est pas chrétien de comprendre la société future poursuivant son cours et satisfaisant à la fois ou l'idée purement républicaine ou l'idée monarchique modifiée. Dans toutes les hypothèses, les améliorations que vous désirez, vous ne les pouvez tirer que de l'Évangile.

    Au fond des combinaisons des sectaires actuelles, c'est toujours le plagiat, la parodie de l'Évangile, toujours le principe apostolique qu'on retrouve: ce principe est tellement ancré en nous, que nous en usons comme nous appartenant; nous nous le présumons naturel, quoiqu'il ne nous le soit pas; il nous est venu de notre ancienne foi, à prendre celle-ci à deux ou trois degrés d'ascendance au-dessus de nous. Tel esprit indépendant qui s'occupe du perfectionnement de ses semblables n'y aurait jamais pensé si le droit des peuples n'avait été posé par le Fils de l'homme. Tout acte de philanthropie auquel nous nous livrons, tout système que nous rêvons dans l'intérêt de l'humanité, n'est que l'idée chrétienne retournée, changée de nom et trop souvent défigurée: c'est toujours le verbe qui se fait chair !

    Voulez-vous que l'idée chrétienne ne soit que l'idée humaine en progression ? J'y consens; mais ouvrez les diverses cosmogonies, vous apprendrez qu'un christianisme traditionnel a devancé sur la terre le christianisme révélé. Si le Messie n'était pas venu, et qu'il n'eût point parlé, comme il le dit de lui-même, l'idée n'aurait pas été dégagée, les vérités seraient restées confuses, telles qu'on les entrevoit dans les écrits des anciens. C'est donc, de quelque façon que vous l'interprétiez, du révélateur ou du Christ que vous tenez tout; c'est du Sauveur, Salvator, du Consolateur, paracletus, qu'il nous faut toujours partir; c'est de lui que vous avez reçu les germes de la civilisation et de la philosophie.

    Vous voyez donc que je ne trouve de solution à l'avenir que dans le christianisme et dans le christianisme catholique; la religion du Verbe est la manifestation de la vérité, comme la création est la visibilité de Dieu. Je ne prétends pas qu'une rénovation générale ait absolument lieu, car j'admets que des peuples entiers soient voués à la destruction; j'admets aussi que la foi se dessèche en certains pays: mais s'il en reste un seul grain, s'il tombe sur un peu de terre, ne fût-ce que dans les débris d'un vase, ce grain lèvera, et une seconde incarnation de l'esprit catholique ranimera la société.

    Le christianisme est l'appréciation la plus philosophique et la plus rationnelle de Dieu et de la création; il renferme les trois grandes lois de l'univers, la loi divine, la loi morale, la loi politique : la loi divine, unité de Dieu en trois essences; la loi morale, charité; la loi politique, c'est-à-dire la liberté, l'égalité, la fraternité.

    Les deux premiers principes sont développés; le troisième, la loi politique, n'a point reçu ses compléments, parce qu'il ne pouvait fleurir tandis que la croyance intelligente de l'être infini et la morale universelle n'étaient pas solidement établies. Or, le christianisme eut d'abord à déblayer les absurdités et les abominations dont l'idolâtrie et l'esclavage avaient encombré le genre humain.

    Des personnes éclairées ne comprennent pas qu'un catholique tel que moi s'entête à s'asseoir à l'ombre de ce qu'elles appellent des ruines; selon ces personnes, c'est une gageure, un parti pris. Mais, dites-le moi, par pitié, où trouverai-je une famille et un Dieu dans la société individuelle et philosophique que vous me proposez ? Dites-le moi et je vous suis; sinon ne trouvez pas mauvais que je couche dans la tombe du Christ, seul abri que vous m'avez laissé en m'abandonnant.

    Non, je n'ai point fait une gageure avec moi-même: je suis sincère; voici ce qui m'est arrivé: de mes projets, de mes études, de mes expériences, il ne m'est resté qu'un détromper complet de toutes les choses que poursuit le monde. Ma conviction religieuse, en grandissant, a dévoré mes autres convictions; il n'est ici-bas chrétien plus croyant et homme plus incrédule que moi. Loin d'être à son terme, la religion du libérateur entre à peine dans sa troisième période, la période politique, liberté, égalité, fraternité. L'Evangile, sentence d'acquittement, n'a pas été lu encore à tous; nous en sommes encore aux malédictions prononcées par le Christ : "Malheur à vous" qui chargez les hommes de fardeaux qu'ils ne sauraient porter, et qui ne voudriez pas les avoir touchés du bout du doigt.

    Le christianisme, stable dans ses dogmes, est mobile dans ses lumières; sa transformation enveloppe la transformation universelle. Quand il aura atteint son plus haut point, les ténèbres achèveront de s'éclaircir; la liberté, crucifiée sur le Calvaire avec le Messie, en descendra avec lui; elle remettra aux nations ce nouveau testament écrit en leur faveur et jusqu'ici entravé dans ses clauses. Les gouvernements passeront, le mal moral disparaîtra, la réhabilitation annoncera la consommation des siècles de mort et d'oppression nés de la chute.

    Quand viendra ce jour désiré ? Quand la société se recomposera-t-telle d'après les moyens secrets du principe générateur ? Nul ne le peut dire; on ne saurait calculer les résistances des passions.

    Plus d'une fois la mort engourdira des races, versera le silence sur les évènements comme la neige tombée pendant la nuit fait cesser le bruit des chars. Les nations ne croissent pas aussi rapidement que les individus dont elles sont composées et ne disparaissent pas aussi vite. Que de temps ne faut-il point pour arriver à une seule chose cherchée ! L'agonie du Bas-Empire pensa ne pas finir; l'ère chrétienne, déjà si étendue, n'a pas suffi à l'abolition de la servitude. Ces calculs, je le sais, ne vont pas au tempérament français; dans nos révolutions nous n'avons jamais admis l'élément du temps: c'est pourquoi nous sommes toujours ébahis des résultats contraires à nos impatiences. Pleins d'un généreux courage, des jeunes gens se précipitent; ils s'avancent tête baissée vers une haute région qu'ils entrevoient et qu'ils s'efforcent d'atteindre. Rien de plus digne d'admiration; mais ils useront leur vie dans ces efforts; arrivés au terme, de mécomptes en mécomptes, ils consigneront le poids des années déçues à d'autres générations abusées qu'ils porteront jusqu'au tombeaux voisins; ainsi de suite. Le temps du désert est revenu; le christianisme recommence dans la stérilité de la Thébaïde, au milieu d'une idolâtrie redoutable, l'idolâtrie de l'homme envers soi.

    Il y a deux conséquences dans l'histoire, l'une immédiate et qui est à l'instant connue, l'autre éloignée et qu'on n'aperçoit pas d'abord. Ces conséquences souvent se contredisent; les unes viennent de notre courte sagesse les autres de la sagesse perdurable. L'évènement providentiel apparaît après l'évènement humain. Dieu se lève derrière les hommes. Niez tant qu'il vous plaira le suprême conseil, ne consentez pas à son action, disputez sur les mots, appelez force des choses ou raison ce que le vulgaire appelle Providence, regardez à la fin d'un fait accompli, et vous verrez qu'il a toujours produit le contraire de ce qu'on en attendait, quand il n'a point été établi d'abord sur la morale et sur la justice.

    Si le ciel n'a pas prononcé son dernier arrêt; si un avenir doit être, un avenir puissant et libre, cet avenir est loin encore, loin au-delà de l'horizon visible; on n'y pourra parvenir qu'à l'aide de cette espérance chrétienne dont les ailes croissent à mesure que tout semble la trahir, espérance plus longue que le temps et plus forte que le malheur.

    (Mémoires d'Outre-Tombe, La Pléiade, tome II, pages 030/931/932/933)

  • Éphéméride du 11 septembre

    909 : Fondation de l'Abbaye bénédictine de Cluny 

     

    C'est Guillaume le Pieux qui a voulu cette fondation : elle fut le centre de la réforme monastique en Occident et groupa dans sa mouvance jusqu'à 1.400 maisons, peuplées de 10.000 moines ("l'empire de Cluny").

    Elle joua également un rôle important dans l'évolution artistique, son abbatiale (1088 - 1250) étant le chef d'oeuvre de l'art roman. 

    Détruite à la Révolution, comme tant d'autres joyaux de notre patrimoine, il ne reste aujourd'hui que moins de 10 % de ce qui fut, jusqu'à la construction de Saint Pierre de Rome, le plus grand édifice religieux de la chrétienté (ci dessous, reconstitution par images de synthèse).

    La dernière messe y fut célébrée le 25 octobre 1791 (voir l'Éphéméride du 25 octobre)...  

    1196 : Mort de Maurice de Sully
     
     
    D’Alain Erlande-Brandebourg :

    "...La destinée de ce fils de paysans est exemplaire. Né à Sully-sur-Loire, près d'Orléans, Maurice de Sully entra dans les ordres; il fut rapidement nommé chanoine puis archidiacre de Paris. Il professait la théologie à l'Université lorsqu'il fut nommé évêque de Paris le 12 octobre 1160. D'exceptionnelles qualités morales et intellectuelles unanimement reconnues l'avaient porté à cette haute charge. Il occupa le siège de la capitale du royaume jusqu'à sa mort. Homme d'action, Maurice de Sully se consacra essentiellement 11 septembre,cluny,couperin,turenne,art roman,guynemer,rhinocéros,ménagerie de versaillesà l'administration de son diocèse, sur le plan temporel et spirituel. Mais il lui était difficile de rester étranger au grand mouvement architectural qui animait alors le nord de la France. Il fit reconstruire son palais épiscopal, décida la construction de plusieurs abbayes, sans négliger pour autant les œuvres édilitaires : on lui doit notamment la reconstruction de plusieurs ponts qui dépendaient de la mense épiscopale. C'est cependant à la cathédrale gothique Notre-Dame qu'est attaché son nom (illustration ci contre : Maurice de Sully tenant le chœur de la cathédrale édifié sous son épiscopat, fenêtre haute du chœur, XIXème siècle, ndlr).

    Maurice de Sully décida de la reconstruction de l'édifice et les plans, qu'il corrigea certainement, lui furent soumis. Dès son avènement, les premiers travaux, qui débutèrent par le chœur, furent entrepris. Sous son impulsion, ils furent menés rapidement et, à sa mort, le chœur était achevé et la nef assez avancée. Il est difficile de mieux préciser le rôle de Maurice de Sully dans le projet architectural, mais il n'est pas impossible qu'il ait été important dans le choix du plan si ce n'est de l'élévation. Il fit adopter le principe d'un chœur sans chapelles rayonnantes comme celui de la cathédrale de Sens et de certaines églises normandes, et d'une nef bordée de doubles collatéraux, s'inspirant sur ce point du projet élaboré par Suger pour Saint-Denis et que la mort de l'abbé empêcha de mener à bien. Le plan de Maurice de Sully devait être assez scrupuleusement respecté, sauf dans les travées occidentales de la nef où l'on remarque l'influence de la cathédrale de Chartres. Cette œuvre puissante et massive, encore imprégnée des traditions romanes dans le jeu des volumes, illustre parfaitement l'architecture du dernier tiers du XIIème siècle..." 

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     Ce fut en 1160 que Maurice de Sully devint évêque de Paris : voir l'Éphéméride du 12 octobre...
     
     
    Le 15 avril 2019, la cathédrale fut ravagée par un  terrible incendie, qui l'endommagea considérablement mais, surtout, détruisit intégralement la merveilleuse charpente (dite "la forêt"), constituée de plus de 1.300 chênes, dont certains avaient été plantés avant... l'an mil (pour certains, au IXème et même au VIIIème siècle !) : voir notre Éphéméride du 15 avril...
     
     
     
     
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    1521 : Mort de François de Pontbriand, aux origines du plus long Mur de France, clôturant le Parc de Chambord...
     
     

    Deux ans auparavant, le 6 septembre 1519, François 1er avait donné commission à François de Pontbriand, son chambellan, d' "ordonner toutes les dépenses qu'il y aurait à faire pour la construction du château..."

    En dehors du château proprement dit (voir notre Évocation dans l'Éphéméride du 29 septembre), le chambellan avait prévu la construction d'un mur gigantesque, long de 32 kilomètres, clôturant un domaine qui est le plus grand parc forestier clos d’Europe avec ses 5.440 hectares de superficie (c’est-à-dire la superficie de la ville de Paris intra-muros). Aujourd'hui ouvert par 6 portes, le mur en comportait trois à l'origine...

    Commencé dès 1542, des factures de 1556 attestent qu’Henri II, le fils de François premier, donna l’ordre aux riverains de continuer les travaux en son absence. Ce mur - qui ne sera achevé qu'en 1645 - mesure 2,50 m de hauteur moyenne et repose sur des fondations de 70 cm de profondeur.

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    http://www.chambord.org/wp-content/uploads/2013/04/dossierenseignantchambord.pdf

     

    Dès 1542, François 1er avait créé des capitaineries royales chargées d’assurer "très estroittement la garde et conservaction des boys et buissons, bestes rousses et noires d’icellui parc, pour nostre plaisir et passe temps ou faict de la chasse".
     
     
     
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    1611 : Naissance de Turenne
     
     
    De son nom complet, Henri de la Tour d'Auvergne, vicomte de Turenne...
     
    C'est sous ses ordres que... "Ils ont traversé le Rhin !....." :
     
    Écouter :
     
    Les dragons de Noailles.mp3   (musique seule)
     
     
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    1709 : Bataille de Malplaquet
     

    Véritable victoire à la Pyrrhus pour les coalisés, et finalement plutôt favorable aux Français, cette bataille, la plus sanglante de la Guerre de Succession d'Espagne, voit les alliés (qui ont perdu entre 20 et 25.000 hommes) renoncer à envahir la France.

    Elle marque de fait un tournant décisif dans cette interminable Guerre de succession d'Espagne : les coalisés cessent de triompher, et les français de reculer.

    Bientôt, ce sera la victoire de Denain (voir l'Éphéméride du 24 juillet)...

    John Churchill, duc de Marlborough, y est blessé. On le croit mort : c'est l'origine de la chanson "Malbrouk s'en va-t-en-guerre"... Finalement, ce n'est pas la vie qu'il perdra, mais sa réputation et sa carrière : rendu responsable de la boucherie, il sera disgracié...

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    Monument commémoratif de la bataille, Malplaquet
     
     
     
     
  • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse de lafautearousseau...

     

    C'est avec plaisir que l'on a retrouvé, lundi soir, Éric Zemmour, chez Christine Kelly, sur la plateau de CNews, avec la bande des "mousquetaires". Son analyse de la situation est parfaitement juste, et elle a été corroborée ce matin, sur France info par la journaliste qui présentait le "sujet" sur les évènements d'Israël vus dans un établissement des quartiers populaires de Montreuil.

    C'est exactement ce que dit Zemmour ici : pour Mélenchon (mais aussi pour l'ensemble des journaleux du "sévice public", selon la si juste expression de Goldnadel) les "quartiers populaires", le "peuple", ce sont, aujourd'hui ces zones peuplées par une population africaine nouvelle, pas intégralement musulmane (loin de là, car un très grand nombre des nouveaux venus d'Afrique sub-saharienne sont chrétiens) mais avec, tout de même, une forte présence arabo-musulmane, et qui plus est très revendicative. Mélenchon et LFI  - ces "revenants de la section des piques de 1793", comme nous les appelons, sur lfar) - ont "achevé" la Révolution, dans leur tête : le Peuple français était royaliste en 1789 (cf Alain Decaux et sa suite d'articles, pour le bi-centenaire de la funeste Révolution :  "France, 26 millions de royalistes"...); et deux siècles après, malgré 150 ans de République idéologique, il persiste à ne pas vouloir du "grand soir" ? Eh, bien ! changeons le peuple !

    Après l'avoir changé dans son mental, son moral par l'école de la des-éducation nationale des sinistres "hussards noirs de la République", qui n'ont réussi qu'à décerveler et dé-christianiser les enfants, les privant de leurs racines spirituelles, intellectuelles, historiques etc..., les révolutionnaires passent maintenant, à un second stade : celui du changement de peuple par "le physique", puisque le "mental" seul n'a pas suffi...

    Et, "dans leur tête" si l'on peut dire, le peuple français, désormais, ce ne sont plus les "Français d'avant", ce sont ces immigrés arabo-musulmans qui peuplent nos Cités et banlieues et en ont fait, non pas des zones de non-droit, comme on le dit trop souvent, et faussement, mais des zones islamiques, des zones de charia...

    La France, pour eux, maintenant, le peuple français (!) c'est "ça", c'est eux...

    (extrait vidéo 28'58)

     

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    1. D'accord avec la réponse cinglante de Marion Maréchal à Gérard Larcher (à qui il faut reconnaître, toutefois, qu'il a au moins un peu de mérite à dire ce qu'il dit, là...) :

    "Non, @gerard_larcher, il n’y a pas de responsabilité collective, il y a la responsabilité de la gauche et de la droite LR !

    C’est VOUS et vos amis qui êtes responsables de la folle politique d’immigration. Pas nous !

    C’est VOUS qui avez laissé prospérer le multiculturalisme et renoncé à combattre le communautarisme islamique. Pas nous !

    C’est VOUS et vos nombreux maires islamo-droitistes qui avez été faibles. Qui vous êtes compromis avec les admirateurs du Hamas et les Frères musulmans par pur calcul électoraliste par exemple à Valence, avec le maire LR @NDaragon, à Roubaix avec l’ex-maire LR @GDelbar, à Aulnay sous-bois avec le maire LR @brunobeschizza, ou pire chez vous dans les Yvelines avec son président islamo-clientéliste @pierre_bedier. Pas nous !"

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    2. Le "compte X" de Florence Bergeaud-Blackler est bloqué, et donc celle-ci, censurée, ne peut plus rien poster, et cela va durer plusieurs jours. Guillaume Bigot poste le laconique message suivant, adressé à "X" (le nouveau nom de tweeter) :

    "Guillaume Bigot
     
    Inacceptable @X !!!"
     
    Oui, c'est "inacceptable", Guillaume Bigot a raison.
    Rappelons juste, en parallèle à ce scandale,  que - même si notre "affaire" se passe sur Facebook - notre Page Lafautearousseau Royaliste a été restreinte pendant TROIS MOIS ! Aujourd'hui "rétablie", FB nous a cependant fait savoir qu'il considérait comme des pourriels nos partages sur les quarante groupes privés auxquels nous appartenons, et nous a donc à nouveau "restreint" pour UN MOIS ! La "restriction" s'est achevée ce lundi, mais, rendus prudents, nous attendons la réponse de FB à notre message demandant "l'autorisation" de partager le même article quarante fois sans que ce partage soit considéré comme un pourriel (que ceux qui parlent anglo-ricain appellent "spam") !!!!!
     
    Cela aussi, cette censure de fait aussi est... inacceptable, non ?
     

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    3. Le Gouvernement français communique :

    "La France a désormais sa signature musicale !  Ce nouveau thème, inspiré de la Marseillaise, signera l’ensemble des communications de l’État."

    (extrait vidéo 1'0)

    https://x.com/koztoujours/status/1712371815144730869?s=20

     

    Saluons ce choix, car, ce que le Gouvernement français oublie de dire, et que la plupart des gens ignorent, est que... l'auteur de La Marseillaise était, et resta, royaliste, toute sa vie ? Lorsque Claude Joseph Rouget de Lisle compose son Chant de guerre pour l'armée du Rhin, le 25 avril 1792, il a 32 ans, et connaît une gloire aussi soudaine qu'éphémère : trois mois et demi après, c'est la funeste Journée d'émeute du 10 août et - encore une fois, mais, là, c'est la dernière, la fatale... - Louis XVI capitule devant les émeutiers terroristes. Apprenant l'enfermement du Roi et de sa famille au Temple, et que l'on va ouvrir son soi-disant "procès" (!), Rouget de Lisle proteste énergiquement devant la Convention et s'attaque frontalement à Robespierre; il s'offre pour défendre le Roi - ce qui lui est refusé - et, comme Olympe de Gouge, se répand en libelles et pamphlets contre le terrorisme révolutionnaire.

    Il est d'abord destitué de son commandement par le sinistre Lazare Carnot en personne, l'organisateur du Génocide vendéen; puis il est emprisonné et échappe de peu à la guillotine...

    Il s'opposera ensuite à Napoléon, le "sabre" de la Révolution, à qui il osera écrire : "Bonaparte, vous vous perdez, et ce qu'il y a de pire, vous perdez la France avec vous." Lorsque Louis XVIII monte sur le trône, il compose Le chant du Jura, où l'on trouve ce vers :

    "Vive le roi ! De son bonheur naîtra enfin le nôtre !..."

    Mais la République idéologique, totalement schizophrène, a fait du Chant de guerre d'un royaliste son hymne officiel ! Les amateurs de football ou de grandes manifestations (sportives ou quelles qu'elles soient) devraient avoir une pensée émue pour Louis XVI et son ardent défenseur, Rouget de Lisle, à chaque fois qu'ils beuglent ce "chant de guerre " !

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    Chant du Jura composé par Rouget de l'Isle en 1814 :
    "Vive le Roi !, Noble cri de la vieille France,
     Cri d'espérance, de bonheur d'amour et de foi !,
    Trop longtemps étouffé par le crime et nos larmes...
    ...De son bonheur naîtra enfin le nôtre !"

     

     

    4. Un comble ! Ou alors : ça, c'est la meilleure ! Au choix... C'est dans Ouest France (extrait)... :

    Le service qui gère l'aide financière pour la rentrée scolaire, à Saint-Malo, est accusé de racisme car les polygames étrangers n’en bénéficient que pour les enfants de leur première épouse. Pour la première fois, une aide pour la rentrée scolaire était proposée par le comité des œuvres sociales des employés de la Ville de Saint-Malo. Cependant, le questionnaire envoyé aux adhérents a semé le trouble. En cause : une phrase jugée raciste par certains puisque les adhérents polygames étrangers avaient le droit à l’aide seulement pour les enfants de la première épouse...

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    Que font en France, chez nous, des gens qui ne veulent pas en respecter les lois (au nombre desquelles l'interdiction de la polygamie) ?

    Si ce monsieur n'est pas content, il n'a qu'à vivre dans un pays où les lois sont conforme à ses moeurs privées...

     

    5. Gérald Darmanin a annoncé l'expulsion de tout étranger rendu coupable d'actes antisémites. Une question : que compte-t-il faire pour un type pareil, qui dit des choses pareilles ? Pour nous, c'est simple : 

    1. Retirer à ce monsieur la nationalité française;

    2. L'expulser du territoire national, sans délai...

    Et, si les lois actuelles ne le permettent pas, eh, bien, changeons les lois !

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    Commentaire de cette photo par RMC Sport :

    "Le champion du monde français Nabil Fekir a posté sur ses réseaux sociaux un message de soutien à la Palestine, en marge de la guerre entre Israël et le Hamas"

     

    Français ?

     

    Certainement pas !

     

     

  • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse de lafautearousseau...

    À interdire absolument et immédiatement...

    ...cette invasion "à bas bruit", qui s'installe insidieusement, doucement, d'abord; puis, peu à peu, l'anormal devient l'habituel banal...

    C'est le Système, la République idéologique qui a installé chez nous ces masses venues d'Afrique, largement musulmanes, leur livrant ainsi notre Pays, le Pays de nos Pères, la France, par simple haine de tout ce qui est constitutif de cette France bi-millénaire, qui était déjà "France" (en devenir) avant même d'être et de s'appeler France : notre héritage gréco-romain adossé à notre héritage judéo-chrétien. Pour achever la "guerre d'extermination" (le mot est de René Viviani, socialiste) que la Révolution a déclaré au catholicisme, la République idéologique, le Système pense en finir avec lui en faisant appel à l'Islam, ce qui est une erreur monumentale car c'est Chateaubriand a raison : "Otez le Christianisme, vous aurez l'Islam"...

    Pensant achever le Christianisme avec l'aide de l'Islam, le Système serait le premier à être balayé par celui-ci, si d'aventure il devenait majoritaire. Il se séparerait alors des "idiots utiles" qui l'auraient amenés au pouvoir et les jetterait dans "les poubelles de l'Histoire" (le mot est de Trotsky).

    Mais cela n'arrivera pas.

    Dans L'Action française du 6 juillet 1912 (article "L'Hospitalité"), Maurras écrit ceci :

    "Ce pays-ci n'est pas un terrain vague. Nous ne sommes pas des bohémiens nés par hasard au bord d'un chemin. Notre sol est approprié depuis vingt siècles par les races dont le sang coule dans nos veines. La génération qui se sacrifiera pour le préserver des barbares et de la barbarie aura vécu une bonne vie."

    Cette génération existe, elle est là, elle est prête...

    En attendant, d'accord avec Gilbert Collard :

    "À la Rose, comme dans tous les quartiers nord de #Marseille, les habitants ont été réveillés dès six heures du matin par l'appel à la prière pour l'#Aïdelkebir : tout va bien dans le pays où les laïcards veulent interdire les crèches et les cloches !"

    (extrait vidéo 0'23)

    https://twitter.com/GilbertCollard/status/1545818204282421248?s=20&t=1rcSB3tU-Ym1e77Iv9POOA

     

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    Macron a voulu d'UBE(u)R et de l'argent d'UBE(u)R !

    Encore un scandale pour Macron, mais cette fois c'est le scandale de trop, un scandale d'État : il est avéré que Macron, Ministre de l'Économie et des Finances en 2015, a favorisé Uber, ses intérêts et son implantation en France, au détriment du modèle économique et social français. Il s'est fait le laquais d'Uber, sa carpette, son petit télégraphiste, se couchant - et forçant ainsi la France à se coucher - devant les intérêts économiques d'un groupe étranger. Parfaite allégorie et illustration du Système républicain idéologique : l'État se couche devant la finance internationale, "la fortune anonyme et vagabonde", parce qu'il est lui-même - l'État - aux mains de l'Argent, de l'Argent-roi, qui le "tient" parce que c'est lui qui paye les élections et les élus, qui doivent le "rembourser", après, bien évidemment.

    Et nous, royalistes, sommes révolutionnaires de cet état de fait, de cet État-là, soumis à l'Argent-roi et à toute sorte de puissances, qui n'ont pas en vue l'intérêt national, le Bien commun, mais leur intérêt bassement matériel à elles.

    Nous voulons remettre l'argent à sa place et dans son rôle, qui est de servir, et c'est tout. Et nous voulons remettre le Roi à sa place : Chef de l'État, un État libéré de l'Argent, des groupes de pression, de l'étranger, des partis et factions... et qui n'aura en vue, lui qui sera pleinement et absolument libre de toute influence, que l'intérêt national et le Bien commun...

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    1. Goldnadel sans complexe, contre l'extrême-gauche dangereuse, toute ! :

    "Je suis engagé clairement et depuis toujours contre l’extrême gauche. Je considère que cette extrême gauche-là est particulièrement virulente et dangereuse, et pas seulement sur le plan politique..."

    (extrait vidéo 0'33)

    https://twitter.com/Je_Puig/status/1545861521016000512?s=20&t=9rV2g8gwWlK87eMai0Px1A

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    2. François-Xavier Bellamy a raison, mais c'est quand même trop facile de toujours dénoncer "les conséquences", sans jamais vouloir remonter aux "causes"; pire : en s'interdisant de le faire, par vénération superstitieuse de l'idole "république". Bossuet a raison : "Dieu se rit des hommes qui maudissent les conséquences dont ils chérissent les causes !"

    Bellamy dit (et nous ne pouvons qu'être d'accord) :

    "La France devient une addition de communautés qui ne se savent plus liées par une culture commune, pour des raisons connues, comme le phénomène migratoire, mais aussi du fait d'un échec éducatif très grave et maintenant bien documenté..."

    Mais, la vraie question, c'est : pourquoi ?

    On attend avec impatience la réponse à ce "pourquoi ?" de tous ceux qui constituent "l'Intelligence" française - au sens où Maurras prenait ce mot dans son "immense petit livre" (le mot est de Pierre Boutang) : L'avenir de l'Intelligence" 

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    3. Oui, le Système est devenu fou, il est "en folie" : deux preuves, par l'actualité toute simple... :

    Une infirmière de l’hôpital d’Avignon, malade du COVID, est contrainte de travailler alors que le gouvernement refuse, scandaleusement et d'une façon inhumaine,  de réintégrer les 15.000 soignants "virés sans rien" (ni indemnités, ni chômage...)
    Une personne de plus de 60 ans est considérée comme fragile et doit recevoir une 4eme dose (on sait les liens qui unissent le gouverne-ment et les Laborotoires...). Mais la même personne de plus de 60 ans est considérée comme en pleine forme pour travailler jusqu'à 65 ans...

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    Très bonne "Une", mais c'est "la République", et pas "la France", qu'il fallait mettre...

     

    4. Il n'y a pas que le Système qui soit "en folie". Une bonne part du "Pays légal catholique" aussi : tel le "Diocèse de Bayeux et Lisieux", qui ose poster ceci :

    @DiocesedeBayeux

    "A nos amis #musulmans des différentes communautés du #Calvados, très belle fête à vous !"

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    Le diocèse de Bayeux et Lisieux nous ferait-il un "syndrome de Stockholm" ?

     

    5. D'accord, évidemment avec Pierre Gentillet, qui redit ce que nous avons écrit ici assez souvent :

    "Il y a un lien d’évidence et de statistiques entre l’immigration et la délinquance. Selon le Ministère de l’Intérieur, en 2021, 23,5% des détenus sont de nationalité étrangère..."

    (extrait vidéo 0'37)

    https://twitter.com/Pierre_GTIL/status/1545522116950368262?s=20&t=9rV2g8gwWlK87eMai0Px1A

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    5 BIS. Et d'accord aussi avec Jean Messiha, face à un "aveugle volontaire" de LFI :

    "...Comme il s’agit d’un immigré, en situation irrégulière qui plus est, pour LFI c’est une éternelle victime. Ce type a agressé des policiers. On se demande si la Justice rend encore la justice au nom du peuple français..."

    (extrait vidéo 1'23)

    https://twitter.com/ReconqueteRUN/status/1545986474084007936?s=20&t=9rV2g8gwWlK87eMai0Px1A

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    7.                                           SACCAGE PARIS

     

    Sur le compte tweeter de Dominique Dupré-Henry :

    "Les nouveaux quartiers aménagés par la Ville, souvent sur d’anciennes friches ferroviaires, cumulent tous les handicaps face au #RéchauffementClimatique. Extrait de notre tribune, publiée par @Le_Figaro, pour alerter: #Paris doit changer de politique urbaine, il y a urgence !"

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    Vous pouvez cliquer sur l'image, pour l'agrandir, et, ensuite, utiliser le zoom...

     

     

    À DEMAIN !

  • Grandes ”Une” de L'Action française : sur l'évasion de Léon Daudet, puis son exil volontaire en Belgique (2/4)...

    Après que les Camelots du Roi l'eurent délivré de la Prison de la Santé, Léon Daudet se réfugia en Belgique. Le Royaume lui accorda l'asile, contre la promesse de ne pas mener depuis ce pays une action politique, qui eut pu embarrasser diplomatiquement le gouvernement. Voila pourquoi, lorsque Daudet prononça une conférence à Spa, le samedi 20 août 1927, le journal du lendemain en rendit compte, évidemment, mais d'une façon très discrète et volontairement "diplomatique" (!) : 

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    Ce n'est, du reste, que le surlendemain, donc le lundi 22 août, que le journal donnera - toujours en "Une" - le très court et inattaquable compte-rendu de la réunion...

     

    Précédent :

    • Grandes "Une" de L'Action française : sur l'évasion de Léon Daudet, puis son exil volontaire en Belgique (1/4)...

    À suivre :

    ce mardi 28 : l'article des "vingt ans du Journal"...

    ce vendredi 1er juillet : le retour triomphal de "Léon" à Paris...

     

     

    (retrouvez notre sélection de "Une" dans notre Catégorie "Grandes "Une" de L'Action française")

     

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    Tiré de notre Album Maîtres et témoins (III) : Léon Daudet

    voir les trois photos :

    En exil, la gestation de "Paris vécu"...

    20 août 1927 : la conférence en exil à Spa...

    • et la photo/document seule : Léon Daudet à Spa...

     

     

    Léon Daudet prononça en effet une mémorable conférence, "littéraire" - et non "politique, on va voir pourquoi... - à l'Apollo, de Spa, le 20 août 1927.

    C'est au début de son exil qu'il fut invité à faire cette conférence à Spa, au cinéma Apollo, le samedi 20 août, à 17 heures : le thème de l'exposé était :

    "Les salons littéraires de la IIIème République".


    Après la conférence à l'Apollo et un détour par le Neubois, où il pensait pouvoir visiter l'abri du Kaiser, Léon Daudet fut invité à dîner chez le baron de Crawhez, route de la Sauvenière.
    Léon Daudet a raconté cela dans "Vingt-neuf mois d'exil", dont voici un extrait significatif :

    "...Tout de suite, les Cahiers mosans, dont s'occupent, avec talent et persévérance, Paul Dresse et Raymond Janne, m'avaient demandé de faire une conférence à Spa.
    Conférence littéraire, bien entendu. Car très résolu à continuer mes campagnes quotidiennes dans l'Action Française avec la même virulence que lorsque j'étais dans mon bureau de la rue de Rome, je n'étais pas moins décidé à ne manifester aucune activité politique en Belgique même et, bien entendu, à ne créer aucune difficulté, d'aucun ordre, au noble pays dont j'étais l'hôte.
    Il y a, à Bruxelles, un groupement important d'Action française, je veux dire de Français et de Belges, qui suivent les doctrines de Maurras et commentent le journal.
    Je n'y ai jamais mis les pieds, m'excusant auprès de nos amis et leur exposant de vive voix ce que je viens de dire.
    J'étais d'ailleurs averti que l'ambassadeur de France Herbette, le pauvre diable qui a eu récemment à Paris, pendant un séjour, la fin lamentable que l'on sait, était prêt à me chercher des poux et à tracasser le gouvernement belge à mon sujet. Mais il n'en eut pas le prétexte.
    Je n'avais jamais encore eu l'occasion de visiter Spa, où séjourna Guillaume II pendant la guerre européenne.
    C'est une ville d'eaux ravissante et luxueuse, située à l'entrée des Ardennes, entourée de vallonnements sauvages et nuancés, aux courbes harmonieuses.
    Il y a là des domaines et des villas de toute beauté, dominant des forêts à la Shakespeare et que l'on sent prêtes à se mettre en marche, comme dans Macbeth. Ces installations princières et d'un goût sobre, sans nulle flamboyance, rappelant les demeures écossaises, semblent propices à la poésie et au rêve. Parmi elles, celle des parents de Paul Dresse (son père fut jeté en prison pendant l'occupation) et de l'aimable bourgmestre, le baron Crawhez, me remplirent d'admiration.
    Nous déjeunâmes dans la première avant la conférence et nous dînâmes dans la seconde. Bien qu'on fût au mois d'août, il y avait un joli feu de bois dans les vastes cheminées.
    Tout se passa le mieux du monde. Des Camelots du roi étaient arrivés de Paris pour faire discrètement la police de la salle, certains bruits bizarres étant parvenus à nos services de renseignements.
    Je sus plus tard, de très bonne source, que ces bruits étaient fondés.
    Voici ce qu'on me raconta ; des inspecteurs de la Sûreté générale avaient l'intention de passer la frontière, avec une forte automobile, de soulever un incident violent pendant que je parlerais et, à la faveur du brouhaha, de m'enlever de vive force !
    Le duc d'Enghien, au petit pied, quoi !
    Mais le baron Crawhez, ayant eu vent de ce complot, vint à la conférence avec son écharpe; sa présence et celle, vite éventée, des Camelots, firent réfléchir "ces messieurs", qui demeurèrent cois et inodores.
    Le public me manifesta chaleureusement sa sympathie.
    La Sûreté française ne prévoyait pas les conséquences d'une telle violation de territoire qui, aux yeux du peuple indépendant qu'est le peuple belge, fût apparue comme une intolérable injure.
    Il est heureux, pour les argousins, que le beau projet ait fusé".
    (tiré de "Souvenirs littéraires", Le Livre de Poche, pages 452/445).

     



    Illustration : le compte-rendu de la conférence, dans L'Action française du 22 août 1927.
    Le document étant illisible, en voici la transcription :

     

    20 août 1927 : la conférence en exil, à Spa...

     


    La conférence de Léon Daudet à Spa.

    Samedi, lorsqu'à 5h14, Léon Daudet fit son entrée sur la scène de l'Apollo de Spa, la salle, pleine à craquer depuis de longs instants déjà, fit à notre directeur une ovation qui, pour quelques moments, le replonge dans l'atmosphère enthousiaste de ses vastes auditoires parisiens.
    En quelques mots émouvants, Léon Daudet montre la ressemblance des auditoires devant lesquels il lui a été donné de parler et de ses auditoires français; elle est telle que pour lui ils ne font qu'un, comme à ses yeux Belges et Français sont frères.
    Puis, devant un public suspendu à ses lèvres et qui, par des applaudissements répétés, bientôt devenus d'interminables ovations, lui marquent son plaisir et son admiration, Léon Daudet fait défiler les rénovateurs de la langue d'oc.
    Il glorifie ces félibres dont l'oeuvre prend chaque jour une place plus importante dans la littérature française, le maître, Frédéric Mistral, et ces deux très grands poètes, Roumanille et Théodore Aubanel.
    Puis il présente rapidement quelques uns des écrivains et savants qui se rencontraient autour de son père à Champrosay.
    Il campe et anime magnifiquement tour à tour Drumont, Rochefort, Clemenceau, Geoffroy, Paul Arène, Théodore de Banville.
    Sur chacun, anecdotes inédites, souvenirs curieux et caractéristiques, jugements fortement motivés qui font la joie de ses auditeurs et leur révèlent un Daudet trop peu connu des foules.
    Il est près de 7 heures lorsque cette magnifique conférence se termine.
    Elle soulève une ovation finale qui rappelle les beaux jours de Luna Park et de la salle Wagram.
    Quels que soient les bruits qui avaient pu circuler, aucun incident ne s'est produit; cela est d'autant plus heureux qu'un certain nombre de nos amis belges étaient bien décidés à faire respecter leur hôte et les traditions généreuses de leur patrie.

     

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    Pour lire l'article...

    Cliquez sur le lien qui suit ces quelques explications; vous tomberez sur la Une du dimanche 21 Août 1927. En bas de page, une courte "barre de tâches" vous permet d'utiliser le zoom (tout à gauche de la barre) et de changer de page (flèche tout à droite); une fois appuyé sur "zoom", vous aurez, cette fois tout en haut de la page, une autre "barre de tâches" : en cliquant sur le "+", il ne vous restera plus, avec votre souris, qu'à vous promener sur la page, puis passer à la deuxième pour lire la suite... :

    1. Le court "pavé" du dimanche 21 août, lendemain de la conférence, annonçant simplement que cette conférence a eu lieu :

    https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k763143h

    2. Et le court compte-rendu du surlendemain, lundi 22 août, sans la moindre "aspérité" diplomatique !!!! :

    https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k763144w

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  • Grandes ”Une” de L'Action française : mort de Philippe VIII, le grand roi qui a manqué à la France...

    À cause de l'inique Loi d'exil, alors en vigueur, c'est à l'étranger que s'est éteint le Roi, le dimanche 28 mars 1926. Voici donc la "Une" du lendemain, lundi 29 mars :

    https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k762633f

    En France, le Roi ne meurt pas; et donc, sitôt la triste nouvelle annoncée, retentit le cri joyeux, que reprend ici la manchette du quotidien :

    LE ROI EST MORT, VIVE LE ROI !

    C'est Charles Maurras qui rédige le long article d'hommage - "Monseigneur le duc d'Orléans" -  qui annonce le "passage" du flambeau au Duc de Guise, Jean III, dont la photo orne la "Une", comme celle de son prédécesseur. Son règne, s'il eût régné ? Lisons Maurras :

    "...Quelle révélation pour le pays si le sort l'eût voulu ! Je ne donnais pas à la France quinze jours pour en délirer... Pour nous qui conservons du moins le riche et puissant écrin de nos souvenirs, ce que nous perdons est encore peu de choses en comparaison de ce que la France perd : un chef-né, un chef de droit et de raison qui eût été le chef aimé. Il y a peu d'exemple d'une méconnaissance plus complète et plus douloureuse, ni de plus lamentable dilapidation d'un si beau trésor..."

    Léon Daudet (voir plus bas) a relaté "le service funèbre pour l'âme de Monseigneur le duc d'Orléans, enlevé brusquement à nos espérances, loin de cette terre de France d'où la barbarie républicaine, depuis 1886, le tenait exilé."

    Les articles sur le défunt occupent également une partie des pages deux et trois :

    • "La vie d'exil de Monseigneur le duc d'Orléans", en page deux, où se trouve également le court mais excellent article de "JB" : "Les progrès du rattachement de l'Autriche à l'Allemagne"; lucide, prémonitoire... comme d'habitude...

    • "Le duc d'Orléans pendant la guerre", en page trois;

     

    (retrouvez notre sélection de "Une" dans notre Catégorie "Grandes "Une" de L'Action française")

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    1. Le long article de Maurras (sur les trois colonnes de gauche et le tiers supérieur de la quatrième) :

    (intégralité de la première colonne)

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    (Colonnes deux et trois; cliquez sur les images pour les agrandir...)

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    (fin de l'article, tiers supérieur de la quatrième colonne)

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    2. Juste en-dessous de l'article de Maurras, une courte note, "La mort du Prince", et le bref récapitulatif suivant :

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    3. Et enfin, sur plus des deux tiers de la cinquième et dernière colonne de cette "Une", présentation rapide du nouveau Roi : Jean de France, Duc de Guise (cliquez sur les images pour les agrandir un peu...) :

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    4. En page deux, l'article de Jacques Bainville :

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    (cliquez pour agrandir...)

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    (tiré de notre Album Maîtres et témoins (III) : Léon Daudet (321 photos), photo "la Reine de France" aux obsèques de Philippe VIII")

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    Nous sommes en 1926. Le duc d'Orléans, Philippe VIII, vient de mourir, en terre étrangère, "interdit de France" par l'inique loi d'exil.
    Celle-ci datait du 26 juin 1886, et ne fut abolie que le 24 juin 1950, sur proposition du député MRP du Morbihan, Paul Hutin-Desgrées.
    Cette loi interdisait l’accès et le séjour sur le sol français aux chefs des familles royale (et impériale) ayant régné sur la France, ainsi qu’à leur fils aîné. Elle interdisait également à tous les hommes de ces familles de servir dans l’armée française.
    Mais, à la différence des précédentes, cette loi ne concernait que les "prétendants" (Orléans et Bonaparte) ainsi que leurs fils aînés, et pas les autres membres de la famille.
    A Notre-Dame de Paris a lieu un service funèbre : Léon Daudet, qui y assiste avec Maurras, raconte...

    De "Paris vécu", pages 271 à 273 (fin de l'ouvrage) :

    "...Voici maintenant, à Notre-Dame de Paris, le service funèbre pour l'âme de Monseigneur le duc d'Orléans, enlevé brusquement à nos espérances, loin de cette terre de France d'où la barbarie républicaine, depuis 1886, le tenait exilé.
    A ce grand Prince qui, s'il eût régné, eût écarté le fléau sanglant de 1914, fils de l'incurie effroyable du régime autant et plus que de la mégalomanie allemande, à ce souverain de Shakespeare, fait pour le pouvoir suprême et dont la vie ne fut qu'un long supplice, succédait, dans le Droit et dans l'Exil, un autre magnanime Héritier : Monseigneur le duc de Guise. Rien de plus beau qu'une telle acceptation, et si simple, d'un si haut devoir.
    Mêlées au sentiment d'admiration, de regret, de douleur, de deuil, la ferveur royaliste et la certitude animaient cette foule compacte, serrée, silencieuse, mais brûlante, d'hommes, de femmes, de tout âge et de toute condition, de jeunes gens aux regards fiers, de belles jeunes filles, toutes et tous marqués du signe du dévouement.
    Cette foule, cette armée, je la connais bien. Depuis vingt ans, elle s'est rassemblée autour de notre Action Française, rassemblée elle-même autour de Maurras. Nombreux sont les absents morts à la guerre, au premier rang, ou tombés ici dans les luttes politiques sans merci, pour avoir voulu arracher la Patrie à son bourreau, au régime infâme. Mais absents de corps, ils sont présents par l'âme. Marius Plateau, Ernest Berger, mon fils Philippe sont auprès de nous, parmi nous, au-dessus de nous. Je distingue le délicieux sourire de mon petit garçon, son doux visage attentif, un peu penché.
    La portail s'ouvre à deux battants... c'est le jour limpide et franc, le jour léger, à peine bleuté de Paris, qui délivre et délie l'angoisse de la grande ville.
    Avec lui une forme est entrée, une forme féminine, vêtue de noir; aussi belle et sûre que sculptée par Phidias, glissant avec lenteur plus qu'elle ne marche.
    Droite sans rigidité, elle s'avance à travers le respect sans un souffle de ces milliers de figures passionnées, tournées vers Elle.
    On distingue maintenant un regard pur et grave, étonnamment jeune, irradiant, évoquant la plus haute poésie et les plus gracieuses héroïnes de notre histoire, suave et comme dessiné par le grand Florentin.
    C'est Elle.
    C'est la reine de France.
    Un frisson d'orgueil et de confiance
    impossible à réprimer, rédempteur, a passé à travers la multitude attentive. Cet unanime silence crie et acclame sous les voûtes solennelles, dans l'espace muet et blanc.
    Cependant, Madame n'a cessé de progresser, impalpablement, telle une fée, comme si ses pas déliés frôlaient l'eau et la brume, dans la campagne matinale de chez nous.
    La nef est parcourue.
    La voici au niveau de Maurras. Elle s'arrête un instant, un dixième d'instant, et fixe son regard, diamant irrisé de vert, sur ses yeux et son front de lion.
    Déjà, Elle a a franchi notre chef aimé, celui que nous mettons, sachant pourquoi, à quelques centaines de lieues en avant de tous nos meilleurs contemporains.
    Je me suis penché vers Maurras et je lui ai dit : "Vous êtes payé."
    Cependant que cet évènement, chargé de promesses et de latences incommensurables, s'accomplissait, un Prince auguste et son fils, quintessence de notre race, dans un manoir de la banlieue de Bruxelles, de l'accueillante et douce Bruxelles, sortie des tortures de l'occupation allemande, étaient en communion de pensée avec Celle qu'acclamaient nos coeurs, les coeurs de milliers de Parisiennes et de Parisiens.
    Le dur exil un instant se fendait, leur laissant voir, deviner comme un mirage, ce spectacle unique et qui imprimait à tous les assistants ce que les Bretons appellent l'intersigne heureux : une transe, accompagnée d'un présage d'or."



    Illustration : ouvrage offert au Prince en 1895. Reliure signée de PETIT, à son chiffre "P" couronné.

     

     

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    Pour lire les articles...

    Cliquez sur le lien qui suit ces quelques explications; vous tomberez sur la Une du lundi 29 mars 1926. En bas de page, une courte "barre de tâches" vous permet d'utiliser le zoom (tout à gauche de la barre) et de changer de page (flèche tout à droite); une fois appuyé sur "zoom", vous aurez, cette fois tout en haut de la page, une autre "barre de tâches" : en cliquant sur le "+", il ne vous restera plus, avec votre souris, qu'à vous promener sur la page, puis passer à la deuxième pour lire la suite... :

    https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k762633f#

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  • L’Égypte, le pays qui a vaincu l’islamisme, par Antoine de Lacoste

    antoine de lacoste.jpgNotre ami Antoine de Lacoste nous envoie son dernier article, paru dans Politique magazine.

    Il nous indique qu'il a quitté Boulevard Voltaire, et qu'il va créer prochainement son propre blogue de géopolitique, qui s'intitulera Géochroniques.

    Il nous avertira lorsque celui-ci sera en ligne et, naturellement, nous le relaierons aussi souvent qu'il le souhaitera...

    Bonne lecture !

    François Davin, Blogmestre

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    L’Egypte, le pays qui a vaincu l’islamisme

     

    L’hydre islamisteconnait des destins très variées d’une région à l’autre. En progression constante dans les pays occidentaux et dans le Sahel, elle semble reculer ailleurs.

    C’est en Egypte qu’elle a connu sa plus cuisante défaite (avec la Syrie), rendant son étude particulièrement intéressante : Les Frères musulmans sont arrivés démocratiquement au pouvoir, ce qui est un cas unique. Même Erdogan n’a pas été élu avec cette étiquette.

    Rappelons la chronologie : Mohamed Morsi a été élu président de la République le 17 juin 2012 avec 51,73% des suffrages face à un ancien militaire. Un score serré doncpour le représentant officiel de la Confrérie des Frères musulmans. Auparavant le succès avait été plus important aux législativesqui s’étaient déroulées dans la foulée de la révolution des soi-disant printemps arabes.

    Pendant un an, Morsi dirigea l’Egypte. Il déçut le peuple, et dut faire face au Conseil Supérieur des Forces Armées (CSFA), cette institution militaire qui se réunit de son propre chef dans les grands moments de l’histoire du pays et à la Haute cour constitutionnelle qui annula les élections législatives. Le CSFA prit acte de cette décision et pris le pouvoir législatif en attendant de nouvelles élections.

    La riposte de Morsi ne se fit pas attendre. Il mit à la retraite le chef du CSFA et, pour apaiser l’armée,  nomma ministre de la Défense le chef du renseignement, le général Sissi qui avait la réputation d’être un religieux conservateur.Surtout, en novembre 2012, il s’arrogea tous les pouvoirs par une déclaration constitutionnelle sans possibilité de recours: le bras de fer avait commencé.

    Les manifestations hostiles à Morsi se multiplièrent tandis que l’Egypte s’enfonçait dans la crise et que les Frères tissaient leur toile. La violence monta en flèche, les morts furent nombreux et des viols collectifs se produisirent à plusieurs reprises Place Tahrir. Une grande manifestation anti-Morsi fut finalement organisée le 30 juin 2013.

    Elle submergera le pays. On a parlé de 30 millions de manifestants, chiffre sans doute exagéré mais il s’agit du tournant décisif. L’armée savait maintenant avec certitude qu’elle avait le peuple derrière elle et prononça la destitution de Morsi. Les manifestations islamistes n’y changeront rien, la Confrérie fut interdite et les arrestations se comptèrent par dizaines de milliers. L’élection présidentielle de 2014 vit le triomphe de Sissi : les Egyptiens voulaient le retour à l’ordre et tourner la page sombre de l’islamisme.

    Parallèlement, un mouvement islamiste qui avait fait allégeance à Daesh s’implanta dans le Sinaï. L’armée emploiera les grands moyens pour l’anéantir. Les combats furent rudes mais le ménage fut fait.

    Le calme est maintenant revenu en Egypte et c’est un bon moment pour aller sur place sentir l’ambiance. Le constat est simple : l’élection de Morsi semble, dix ans après, appartenir à un autre âge.

    Le Caire est toujours aussi bruyantet incroyablement encombré. Mais les chantiers sont nombreux et les travaux routiers de grande ampleur. Le périphérique fait près de 80 km et compte jusqu’à dix voies mais beaucoup moins parfois, il reste du travail. Anne Hidalgo devrait regarder cela : il y a des villes où l’on essaie de résorber les embouteillages et non de les créer.Mais le problème, insoluble, est d’entrer ou sortir du Caire : on ne se déplace quasiment qu’en voiture et il y a près de 25 millions d’habitants…

    Malgré cela, aucun énervement dans la conduite des automobilistes. Les coups de klaxon sont un mode normal de conduite car personne ne respecte le code de la route (y en-t-il un ?).Le bruit incessant ne vient pas de la circulation mais des klaxons : à ce point c’est sans doute unique au monde. Que se passe-t-il pour un automobiliste dont le klaxon est en panne ? Notre guide est formel : « c’est aussi grave qu’une panne de moteur ». La placidité des Cairotes devant les pires queues de poisson ou les changements de file de dernière seconde est impressionnante, les Parisiens pourraient s’en inspirer.

    Les voiles sont très présents dans la rue, peut-être les deux tiers des femmes.Mais tout cela ne sent pas l’islamisme. Les écolières croisées par milliers (la jeunesse est partout au Caire) en témoignent : voilées et non voilées rient et se promènent ensemble. Parfois on voit un groupe en uniforme à l’ancienne, toutes non voilées : il reste plusieurs institutions catholiques dont l’origine remonte généralement au XIXe siècle. Les Egyptiens en sont fiers et le niveau intellectuel reste excellent même si, hélas, le virage progressiste a été résolument pris par les dirigeants de ces écoles.

    La quasi-totalité des hommes sont en pantalon et il y a statistiquement beaucoup moins d’habits religieux qu’en Seine Saint-Denis. D’ailleurs pour visiter le très intéressant musée copte ou la fameuse église suspendue, coptes et musulmans se pressent ensemble avec le plus grand naturel. Les chrétiens font vraiment partie de l’Egypte moderne et le président Sissi y a beaucoup contribué en envoyant de nombreux signaux forts en ce sens.

    Quelle est leur proportion dans la population égyptienne ? Sans doute 10 à 15% disent les spécialistes français, 20% dit-on sur place. Quoi qu’il en soit, sur un peu plus de 100 millions d’habitants, cela fait beaucoup de monde. On comprend que, contrairement à l’Irak ou la Syrie, les chrétiens ne sont pas menacés de disparition.

    La visite de Kéops nous démontre que le tourisme de masse est revenu. Tant mieux pour l’Egypte et tant pis pour nous : il faut se frayer un chemin parmi les groupes d’Américains, plus ou moins obèses, ou de Canadiens, symboles avancés de la diversité triomphante dans sa marche mondiale. Tongues, shorts et casquettes sont légion et il faut fuir à quelques kilomètres au sud. Là, nous accompagnons la pyramide rouge dans sa splendide solitude, les routes défoncées ayant fait le ménage.

    La Haute-Egypte n’est pas moins peuplée de touristes carLouxor, Assouan, Karnak regorgent de beautés pharaoniques. Cette civilisation si lointaine et qui n’a engendré aucun successeur laisse rêveur. Nous nous sentons tout de même plus proche du Parthénon, de Baalbek ou de Jerash.

    Notre hôtel fin XIXe est délicieusement désuet et l’on s’attendrait presque croiser Agatha Christie dans un des salons victoriens resté dans son jus. La vue sur le Nil est splendide, l’ambiance sereine. En montant sur une felouque traverser le fleuve pour marcher vers le beau monastère St Siméon, on ne s’attendait pas se faire entourer de canots pneumatiques bourrés d’enfants hilares. Ils nagent autour de nous en chantant en boucle le ding-ding-dong final de Frère Jacques. Où ont-ils appris cela ?

    Près de la Mer Rouge, une pieuse visite s’impose aux monastères St Antoine et St Paul appelés ainsi en l’honneur des deux premiers anachorètes de l’histoire. On pense au fameux incipit d’Anatole France dans Thaïs : « En ce temps-là, le désert était peuplé d’anachorètes ».

     Les moines (plus de 100 par monastère) nous font visiter leur monastère au milieu d’une grande foule de coptes venus faire leurs dévotions avant la fermeture de l’Avent. L’ambiance est joyeuse, les voiles absents. L’islamisme est si loin.

    Malgré la crise, l’inflation et la pauvreté qui touche un bon tiers des habitants, l’Egypte semble sur la voie du renouveau. La manne gazière découverte en Méditerranée est un cadeau inestimable et Sissi a démontré un sens politique remarquable.

    Bien sûr, sa conception des droits de l’homme n’est pas la même que celle de nos brillants dirigeants occidentaux. Nos grands donneurs de leçons n’omettent jamais de regretter qu’il y ait encore quelques milliers d’islamistes en prison. Ils oublient le péril mortel auquel l’Egypte a échappé : ils feraient mieux d’être plus attentifs à ce qui se passe chez eux. Mais Sissi n’en n’a cure : il connait l’occident et il sait qu’on ne peut se fâcher avec tous les fournisseurs de gaz en même temps.

  • Dans notre Éphéméride de ce jour : la ”Coupo santo”, son histoire, sa signification...

    1867 : la Coupo santo      

     

    Voici un sujet qui, s'il concerne bien sûr, au premier chef, les Provençaux, revêt une importance symbolique et politique pour l'ensemble des cultures françaises, et européennes.

    En effet, il montre bien que, si l'amour de la "petite patrie" est le meilleur moyen d'aimer "la grande", le nationalisme bien compris n'est nullement un repli sur soi mais, bien au contraire, une ouverture aux autres. On le voit ici, à travers l'amitié et la solidarité trans-frontalières entre Catalans et Provençaux : il s'agit, en l'occurrence, de solidarité historique, culturelle et linguistique, mais ces solidarités peuvent s'étendre à tous les autres domaines...

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      Les abstractions ne font rêver personne : c'est parce qu'il est enraciné dans une culture particulière - la provençale - que Mistral est universel, et qu'il chante, à travers la provençale, toutes les cultures soeurs et solidaires de l'Europe...      

     

    Lorsque Mistral compose l'Ôde à la Race latine (qu'il récite pour la première fois, en public, à Montpellier, voir l'Éphéméride du 25 mai), il est bien évident qu'il ne le fait pas dans un esprit d'exclusion des autres cultures qui composent l'Europe, mais qu'au contraire, en en exaltant une, il les exalte toutes, et les appelle toutes à se fédérer autour de leurs héritages communs, spirituels, religieux, historiques etc... : à travers l'Idéal que Mistral fixe À la Race latine, c'est toute l'Europe, chrétienne et gréco-latine qui, malgré ses déchirements, est appelée à rester greffée sur ses fondamentaux civilisationnels, qui sont les mêmes pour tous les Européens...

    Voici donc, rapidement rappelées, l'histoire - et le sens - de la Coupo santo...

    L'amitié de coeur et d'esprit entre les Catalans et les Provençaux est une constante chez ces deux peuples frères, qui sont deux des sept branches de la même raço latino.

    En 1867 en Catalogne un puissant mouvement fédéraliste se dresse contre l'État espagnol : il est conduit par Victor Balaguer, Jacinto Verdaguer et Milos y Fontals. Pendant quelques temps ces derniers sont déclarés indésirables en Espagne et la reine Isabelle II les exile. Jean Brunet, lié à certains des exilés catalans, leur offre l'hospitalité, avec les Félibres provençaux. Les catalans passent quelques mois en terre provençale puis regagnent leur pays.

    Le 30 juillet 1867, les catalans sont invités par les Félibres : un grand banquet se déroule à Font-Ségugne. C’est à ce moment là que les Catalans, en remerciement de l'accueil fait par les Félibres lors de leur exil, leur offrent la coupe en argent.

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    La Coupo, offerte par les Catalans 

    Dans notre Album Maîtres et témoins...(I) : Frédéric Mistral. voir la photo "La Coupo (I)" et la suivante

     

    Il s'agit d'une conque de forme antique, supportée par un palmier :

    debout, contre le tronc du palmier, deux figurines se regardent : ce sont les deux sœurs, la Catalogne et la Provence;

    la Provence a posé son bras droit autour du cou de la Catalogne, pour lui marquer son amitié; la Catalogne a mis sa main droite sur son cœur, comme pour remercier;

    aux pieds de chacune des deux  figurines, vêtues d'une toge latine  et le sein nu, se trouve un écusson avec les armoiries de sa province;

    autour de la conque  et  au dehors, écrit sur une bande tressée avec du laurier, on lit l'inscription suivante :

    "Souvenir offert par les patriotes catalans aux félibres provençaux pour l'hospitalité donnée au poète catalan Victor Balaguer. 1867"

    Sur le piédestal sont finement gravées les inscriptions suivantes :

    "Elle est morte, disent-ils, mais je crois qu'elle est vivante" (Balaguer) - "Ah ! s'ils savaient m'entendre ! Ah ! s'ils voulaient me suivre !" (F.Mistral)

     

    Cette coupe a été ciselée par le sculpteur Fulconis d'Avignon, lequel refusa d'être payé pour son travail, lorsqu'il apprit la destination et le sens de cette Coupo, beau symbole de l'amitié entre deux peuples, auquel il a ainsi grandement contribué...

    Mistral prévenu de ce cadeau compose "la Cansoun de la Coupo". Elle contient 7 couplets de 4 vers et un refrain de 4 vers.

    En temps normal la Coupo est conservée dans un coffre; traditionnellement elle "sort" au moins une fois l'an au moment de la Santo Estello (fête annuelle des félibres se déroulant pour Pentecôte dans une grande ville du pays d'Oc).

    À la fin du banquet de la Santo Estello, le Capoulié du Félibrige prononce un discours puis boit à la Coupo (du vin de Châteauneuf du Pape). Ensuite tous les Félibres peuvent boire aussi à la Coupo... 

    MISTRAL coupo santo des provencaux aux catalans.jpg

    À leur tour, quelques temps plus tard, les poètes provençaux offrirent une sorte de réplique de la Coupo (ci dessus) à leurs amis Catalans...

     

            Voici le texte complet de l'hymne de la Coupo santo, et une proposition de traduction :

     

    I

    Prouvençau, veici la coupo / Provençaux, voici la Coupe

    Que nous vèn di Catalan. / Qui nous vient des Catalans.

    A-de-rèng beguen en troupo / Tour à tour, buvons ensemble

    Lou vin pur de noste plant. / Le vin pur de notre cru.

     

    Refrain

    Coupo Santo, e Versanto / Coupe sainte, et débordante,

    Vuejo à plen bord, / Verse à pleins flots,

    Vuejo abord lis estrambord / Verse à flots les enthousiasmes

    E l’enavans di fort ! / Et l'énergie des forts !

     

    II

    D’un vièi pople fièr et libre / D'un vieux peuple fier libre

    Sian bessai la finicioun ; / Nous sommes peut-être les derniers.

    E, se toumbon li Felibre, / Et si tombent les Félibres,

    Toumbara nosto Nacioun. /Tombera notre Nation.

     

    III

    D’uno raço que regreio / D'une race qui regerme

    Sian bessai li proumié gréu ; / Nous sommes peut-être les premiers bourgeons

    Sian bessai de la Patrio / Nous sommes peut-être de la Patrie

    Li cepoun emai li priéu. / Les piliers et les chefs.

     

    IV

    Vuejo-nous lis esperanço / Verse-nous les espérances,

    E li raive dóu jouvènt, / Et les rêves de la jeunesse,

    Dóu passat la remembranço /Du passé, le souvenir,

    E la fe dins l’an que vèn. / Et la foi dans l'an qui vient.

     

    V

    Vuejo-nous la couneissènço / Verse-nous la connaissance

    Dóu Verai emai dóu Bèu, / Du Vrai comme du Beau,

    E lis àuti jouissènço / Et les hautes jouissances

    Que se trufon dóu toumbèu. / Qui se rient du tombeau.

     

    VI

    Vuejo-nous la Pouësio / Verse-nous la Poésie

    Pèr canta tout ço que viéu, / Pour chanter tout ce qui vit,

    Car es elo l’ambrousio / Car c'est elle l'ambroisie

    Que tremudo l’ome en Diéu. /Qui transforme l'homme en Dieu.

     

    VII

    Pèr la glòri dóu terraire / Pour la gloire du Pays

    Vautre enfin que sias counsènt, /Vous enfin qui êtes consentants

    Catalan, de liuen, o fraire, /Catalan, au loin, nos frères

    Coumunien tóutis ensèn ! / Communions tous ensemble !

     

     

    Trois de nos Éphémérides essayent de restituer au moins une partie de la puissance et de la beauté de la poésie mistralienne (8 septembre, naissance; 25 mars, décès; 29 février, Prix Nobel) : elles sont réunies et "fondues", pour ainsi dire, en un seul et même PDF, pour la commodité de la consultation :

    Frédéric Mistral

    Et six autres de nos Éphémérides rendent compte de son action, de ses initiatives ou d'autres prises de position importantes :

    • l'institution de la
  • Éphéméride du 2 Août

    1589 : Mort d'Henri III  

     

    Mortellement blessé la veille par le coup de poignard de Jacques Clément (voir l'Éphéméride du 30 juillet), Henri III meurt à deux heures du matin, le deux août, après avoir reçu l'extrême-onction vers minuit. 

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    Jacques Clément assassine le roi (à gauche), avant d'être lui-même tué par les gardes (à droite)

    Henri de Navarre - lui aussi Henri III, mais chez lui, en Navarre... - prévenu par un messager accourt au chevet du roi. Ce dernier le met en garde :

     

    "Voyez mon frère comme vos ennemis et les miens m’ont traité. Il faut que vous preniez garde qu’ils ne vous en fassent pas autant"

     

    Puis Henri III invite les gentils-hommes présents à reconnaître Henri de Navarre comme son successeur :

     

    "Je vous en prie comme mes amis et vous ordonne comme roi que vous reconnaissiez après ma mort mon frère que voilà, que vous ayez la même affection et fidélité pour lui que vous avez toujours eue pour moi et que pour ma satisfaction et votre propre devoir, vous lui prêtiez serment en ma présence".

     

     

    C'est l'avènement de la dynastie des Bourbons.

     

    Devenu Henri IV, "roi de France et de Navarre", celui qui n'était jusque là "que" Henri III de Navarre parviendra à mettre fin aux Guerres de Religion, à relever la France et l'État, mais sera à son tour assassiné par un fanatique en 1610 (voir l'Éphéméride du 14 mai)...

     

    HENRI IV 2.jpg

    Sur les origines de la Famille de Bourbon,voir l'Éphéméride du 7 février

     

     

    Dans notre album Le dernier livre de Jacques Bainville voir les trois photos du chapitre "Le dévouement de Henri III"

     

     

    2 aout,bleriot,charles x,normandie,henri iii,henri iv,peugeot,premiere guerre mondiale,1914,bourbons

     

     

    1686 : Consécration de la Chapelle de la Maison royale de Saint Louis

     

    2 aout,bleriot,charles x,normandie,henri iii,henri iv,peugeot,premiere guerre mondiale,1914,bourbonsVoulue par Madame de Maintenon (ci contre), dès 1680, cette Maison est d’abord destinée aux jeunes filles pauvres, afin qu’elles puissent recevoir une véritable éducation.

    Madame de Maintenon l’établit d’abord à Rueil en 1681, puis à Noisy-le-Roi, Louis XIV ayant offert le château, capable d’accueillir plus de 180 pensionnaires.

    Le 15 août 1684, en Grand Conseil, Louis XIV décréta la fondation "d'une maison et communauté où un nombre considérable de jeunes filles, issues de familles nobles et particulièrement des pères morts dans le service… soient entretenues gratuitement… et reçoivent toutes les instructions qui peuvent convenir à leur naissance et à leur sexe… en sorte qu'après avoir été élevées dans cette communauté, celles qui en sortiront puissent porter dans toutes les provinces de notre royaume des exemples de modestie et de vertu."

    Par Lettres patentes des 18 et 26 juin 1686, Louis XIV confirma la fondation de l'établissement.

    Enfin, la chapelle de l'école fut consacrée à Notre-Dame le 2 août 1686. 

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    "Puisse cette école durer autant que la France, et la France autant que le monde..." (Madame de Maintenon)

     http://ancre.chez-alice.fr/versailles/saint-cyr.htm

     

     

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    1754 : Naissance de Pierre-Charles L'Enfant

             

    Il est le concepteur du plan d'urbanisme de Washington, capitale des États-Unis d'Amérique.

    En signe d'hommage et de reconnaissance, il fut enterré au cimetière d'Arlington (ci dessous).

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    http://www.universalis.fr/encyclopedie/pierre-charles-l-enfant/

     

     

     

     2 aout,bleriot,charles x,normandie,henri iii,henri iv,peugeot,premiere guerre mondiale,1914,bourbons

     

     

     

    1830 : Charles X abandonne le pouvoir

     

    Le 2 août, après trois jours d’insurrection parisienne, et trois autres jours d’hésitation, Charles X, retiré à Rambouillet, abdique, et fait contresigner cette abdication par son fils, le Dauphin.

    Il le fait au profit de son petit-fils, le duc de Bordeaux (futur "Comte de Chambord"), nommant le Duc d’Orléans Régent.

    À deux siècles de distance, la façon dont trois des quatre derniers Rois de France ont perdu leur trône laisse songeur, et ne peut que surprendre... :

    • "Louis XVI a pu sauver vingt fois sa couronne et sa vie" (Chateaubriand)...

    Après avoir hésité pendant de longs jours, Charles X cède devant l’émeute d'une petite partie de Paris - qui n'est pas, loin s'en faut, "tout Paris", Paris n'étant pas non plus "toute la France" - , alors qu’il venait d’effectuer un voyage triomphal en Alsace qui avait révélé l’ampleur de sa popularité dans la France profonde (voir l'Éphéméride du 31 août)...

    Il cède devant une partie de Paris, comme cédera à son tour, dix-huit ans plus tard, Louis-Philippe - qui le remplace après son départ - alors qu'en 1848, pour reprendre le mot de Maurras, deux de ses enfants étaient "maîtres absolus des Armées de Terre et de Mer".

    Si l’idée était trop nouvelle pour être sérieusement envisagée sous Louis XVI, il est clair que – si l’on excepte l’habile Louis XVIII, le seul à être mort dans son lit… - ce qui a manqué à Charles X, comme à Louis-Philippe, pour asseoir véritablement le trône, ce fut le suffrage universel... 

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    De Jacques Bainville, Histoire de France, Chapitre XVIII, La Restauration :

    "...Le roi et son ministre, par une étrange imprudence, ne tinrent aucun compte de l’agitation qui commençait à Paris. Charles X était convaincu de n’avoir affaire qu’à une résistance légale, comme lui-même, appuyé sur l’article 14, était dans la légalité. Le jour où l’émeute éclata, il partit tranquillement pour la chasse. Aucune précaution n’avait été prise. Le ministre de la guerre était aux eaux. La garnison de Paris était réduite à 14.000 hommes, des troupes ayant été prélevées pour la campagne d’Alger. Des régiments sûrs étaient à Saint-Omer à cause des affaires de Belgique ou dans d’autres villes de province pour des cérémonies.

    Les 27, 28, 29 juillet, les insurgés, venus des faubourgs et du quartier des Écoles, s’emparèrent de Paris, dressant des barricades, arborant les trois couleurs, tandis que la bourgeoisie laissait faire. Cette insurrection avait quelque chose de commun avec les idées des doctrinaires, des libéraux, qui avaient rédigé l’Adresse, des classes moyennes qui les avaient réélus. C’était une explosion des sentiments que Charles X avait voulu apaiser par de la gloire et des conquêtes, tandis que l’Algérie était une diversion dérisoire pour un peuple toujours traditionnel : l’idée républicaine et bonapartiste se confondait avec la haine des traités de 1815. "Les combattants des journées de juillet, dit Émile Bourgeois, n’avaient pas fait une émeute analogue à celle de 1789. Ils avaient pris les armes contre l’Europe au moins autant que contre Charles X et rêvé surtout de la République conquérante et de l’Empire."

    2 aout,bleriot,charles x,normandie,henri iii,henri iv,peugeot,premiere guerre mondiale,1914,bourbonsLe roi, retiré à Rambouillet, abdiqua en faveur de son petit-fils, le duc de Bordeaux (ci contre), et nomma le duc d’Orléans Lieutenant général du royaume. C’eût été, Guizot l’a reconnu plus tard, la solution politique. Elle eût évité une division qui allait tout de suite affaiblir la nouvelle monarchie : la division des partisans de la branche aînée des Bourbons, la branche légitime, et les partisans de la branche cadette.

    Mais le précédent de 1688 hantait les esprits de ceux qui, comme Thiers, avaient soufflé sur le feu et se tenaient en réserve pour le moment où l’insurrection aurait triomphé. Ce furent eux qui offrirent la couronne à Louis-Philippe, duc d’Orléans. Cette solution, conforme à leurs goûts, avait, pour les

  • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse et d'actualité de lafautearousseau...

     

    Toujours "contre nous", par essence et d'une façon existentielle, pourrait-on dire - et cela depuis les Cimbres et les Teutons, il y a maintenant plus de...21 siècles ! - nos ennemis allemands de "l'Allemagne politiquement unifiée" ont monté une sorte de coalition militaire anti-française avec l'Italie, l'Espagne et la Suède pour créer un successeur au char Léopard 2. Sans la France, évidemment, qui a fabriqué le remarquable char Leclerc, cela va de soi !

    Nos Rois avaient bien compris "le danger d'outre-Rhin", quel que soit le nom qu'il porte dans l'Histoire, depuis les Cimbres et les Teutons il y a 21 siècles, jusqu'à Hitler, en passant par Bismarck et Guillaume II. Ils avaient réussi ce "chef d'oeuvre absolu" (le mot est de notre immense Bainville) qu'étaient les Traités de Westphalie : en émiettant les Allemagnes, non seulement ils faisaient disparaître tout danger à l'Est mais, mieux, les Allemands des principautés et villes libres sans nombre devenaient nos amis, et le Maréchal de Saxe grand maître des Armées françaises sous Louis XV, remportait la bataille de Fontenoy, aux côtés du Roi (dont le rôle fut, là, décisif, au dire même de Napoléon, qui s'y connaissait, en batailles... ).

    Cette heureuse division des Allemagnes dura jusque sous Louis XVI, et nous permit de réunir au Royaume l'Alsace, la Franche-Comté, la Flandre gallicante, une petite partie du Hainaut, La Lorraine (n'oublions pas le Roussillon !).

    Nous serions arrivés à "réunir" ce qu'il nous manque de la rive gauche du Rhin sans les Encyclopédistes prussophiles, et leur Révolution, leur République et leur Empire qui, follement, au nom du calamiteux et idéologique "principe des nationalités", ont lancé le mouvement d'unification allemande (la "médiatisation" et le "recès" de Napoléon 1er!) puis ont laissé, toujours aussi follement, ce processus d'unification aller à son terme (Napoléon III) : on a eu les conséquences : 1870 et la perte de l'Alsace-Lorraine, 1914 et son million et demi de "jeunes français couchés froids et sanglants, sur leur terre mal défendue" (Maurras) : tous, Encyclopédistes, révolutionnaires, républicains et Empires ont "bien travaillé" (!) contre les intérêts supérieurs et vitaux de la Nation française, et en "intelligence avec l'ennemi" !

    Encore pouvions-nous, après la brillante mais affreuse victoire de 18, obtenir une rive gauche du Rhin "nettoyée de la Prusse", selon l'heureuse expression de L'Action française : en soutenant le séparatisme rhénan. Mais, là encore, nos ennemis anglo-saxons (cette fois) et, surtout, le Régime, le Système veillaient : détruisant l'Empire catholique Austro-hongrois avec lequel nous pouvions nous réconcilier et qui nous aurait aidé contre les germains du nord, le Régime perdit lamentablement la paix, et laissa l'Allemagne intacte, se contentant de la "mettre en république" croyant que, par la magie des mots, elle deviendrait, ainsi, fréquentable et pacifique : comme le lucide et clairvoyant Bainville l'avait analysé (et l'Action française, et l'Armée, et les Patriotes avec lui...), nous eûmes - et le monde entier avec nous - Hitler et le nazisme et la Seconde Guerre mondiale vingt ans après ! (voir ici et ici).

    Même de Gaulle, intimement royaliste, demanda à Staline, en 44/45, de fixer sur le Rhin la limite ouest de "l'Allemagne maintenue" (comme il venait, par la force brute, de fixer sur la "ligne Oder/Neisse" sa limite est). Staline ne répondit pas aux attentes de de Gaulle, et l'Allemagne fut bien divisée, mais en deux seulement... et l'on connaît la suite.

    Maintenant, bien longtemps après tout cela, nous avons à manoeuvrer avec une Allemagne réunifiée qui, plus faible que nous militairement - et c'est heureux ! - grâce à notre arme atomique, ne nous pardonne justement pas d'être "un pas derrière nous", et a préféré se faire le 51ème État des États désunis d'Amérique plutôt que de jouer loyalement le jeu, avec nous, d'une Europe totalement indépendante de la Maison Blanche...

    Et qui a profité de son impossibilité de dépenser des sommes importantes dans l'arme atomique (comme nous) pour se concentrer exclusivement sur son économie, en faire une arme de guerre redoutable contre nous et tous les européens, à qui ils ont réussi à imposer leur mark, sous le faux nez et le faux nom d'euro, ce qui a achevé de déstabiliser complètement notre économie. Il faut cependant dire, à leur décharge, que - depuis Giscard... - les politiques insensées de notre Système et de notre Pays légal les ont bien aidés...

    Voilà où nous en sommes aujourd'hui : on nous pardonnera la longueur de ce rappel historique mais, une fois de plus, il nous permet de constater la justesse du mot d'Auguste Comte : "Les vivants sont de plus en plus gouvernés par les morts"...

    Et ce n'est pas avec un Régime et un Système "essentiellement" prussophiles que l'on pourra agir et traiter avec les Allemands, mais en retrouvant notre Régime traditionnel, l'institution qui a fait la France et qui l'avait débarrassé du "danger de l'est" : sa Royauté...

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    1. D'Eugénie Bastié (qui a bien raison) sur Le Puy du Fou, et son succès colossal, dont nous parlions ici-même, avant-hier

    "Le Puy du fou n’ pas la prétention de donner un cours d’histoire, mais de faire rêver par la légende, d’unir par l’imaginaire. Plus qu’une réussite commerciale, il s’agit d’une victoire culturelle. Les déconstructeurs ne le supportent pas...
    Le Puy du Fou l'assume, il est un des rares lieux qui renoue avec le roman national..."
     
    (extrait vidéo 3'59)
     
     
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    2. En direct, avec Morandini, au coeur du trafic de drogue à Melun... Dénis Cieslik a commencé par écouter les habituelles excuses victimaires des délinquants vendeurs de mort puis a rappelé à ces "jeunes" de banlieue qu’ils sont entièrement responsables de la vie pourrie qu’ils imposent aux autres. Cela ne leur a manifestement pas plu... :

    (extrait vidéo 2'12)

    https://twitter.com/DenisCieslik/status/1699755757401407913?s=20

     

    Regardez Denis Cieslik, haut-fonctionnaire, interpellé par des jeunes en  direct dans « Morandini Live » depuis Melun

     

    3. C'est à signaler : Pascale Martin, députée LFI de Dordogne, annonce courageusement son soutien à l'interdiction du port de l'abaya à l'école. Elle a raison, elle fait bien et elle est "gonflée", comme on dit familièrement. Déjà, Andréa Kotarac avait quitté ce parti islamo-gauchiste il y a pas mal de temps, maintenant; on souhaite bonne chance à Pascale Martin, et l'on verra bien comment se passent les choses pour elle...

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    4. (Source : Zone Bourse) L'Allemagne a arrêté ses centrales nucléaires, ce qui a eu un impact majeur sur  la disponibilité de son électricité et  le bilan carbone de son mix électrique.

    https://www.zonebourse.com/cours/action/EON-SE-3818998/actualite/Plus-d-importations-d-electricite-apres-l-arret-des-centrales-nucleaires-allemandes-44782210/

    5. Cela ne nous rassure pas, mais force est de constater que, dans le domaine de l'effondrement sur elles-mêmes, nos ennemis d'Allemagne font encore mieux (c'est-à-dire pire) que nous !

    C'est dans Breizh-Info : Allemagne. Polygamie : des Afghans autorisés à faire venir leur seconde épouse dans le cadre du regroupement familial...

    https://www.breizh-info.com/2023/09/07/224241/allemagne-polygamie/

     

    6. D'accord avec Alexandre del Valle :

    7. lafautearousseau y sera, et appelle tous ses lecteurs, amis, sympathisants, et tous ceux qui pourront être libres et sur place ce samedi 1er octobre à se joindre à cette manifestation d'amitié et de soutien à nos frères arméniens...

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    À DEMAIN !

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  • Éphéméride du 21 octobre

    1680 : Fondation de la Comédie Française
     
     
     
     
     
     
     
     
    1520 : Découverte de Saint Pierre et Miquelon 
     
    L'archipel était en réalité déjà connu des pêcheurs basques et bretons dès la fin du XVème siècle, mais ceux-ci gardaient jalousement le secret sur ces eaux où abonde le poisson.
     
    C'est le portugais Joao Alvarez Fagundes qui dévoile l'existence de cet archipel de huit îles et îlots, qu'il baptise "îles des onze mille vierges".
     
    Jacques Cartier en prendra possession en 1536, au nom du Roi de France (ci-dessous, vue satellite). 
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    1650 : Naissance de Jean Bart 
     
     
    "25 ans au service de Sa Majesté", comme on peut le lire sur l'épitaphe de sa tombe (ci-dessous).
     
    Plus de 27 navires de la Marine Française portèrent son nom ! Et Louis XIV l'invita à Versailles, afin de l'honorer personnellement...
     
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    En 1694, le blocus de la Ligue d'Augsbourg fait monter le prix du grain, les négociants spéculent, la France est affamée. Louis XIV achète alors plus de cent navires de blé norvégien. Cette flotte ayant été capturée par les Anglo-hollandais, Jean Bart est chargé par le roi de la récupérer. Au large de l'île hollandaise de Texel, le 29 juin 1694, le Dunkerquois réussit à s'emparer des navires : apercevant à l’horizon le convoi français d’une centaine de voiles qui venait d’être capturé par les Provinces-Unies, et bien qu’inférieurs en nombre, Jean Bart et sa flotte hissent successivement le pavillon rouge (à l’attaque !) et le pavillon bleu (à l’abordage !). Le résultat est sans équivoque : 16 morts chez les Français contre plus de 300 chez les Hollandais.
    La nouvelle de cette capture fait chuter les prix et met fin à toute spéculation...
     
    Ainsi Jean Bart  "…sauva la France en lui donnant du pain" (Cantate à Jean Bart).
     
    Pour cet exploit, il reçoit des mains de Louis XIV la Croix de Chevalier de l'Ordre de Saint Louis, puis il est anobli par le même Louis XIV, qui l'autorise à porter une fleur de lys d'or dans ses armes, déclarant que  "De tous les officiers qui ont mérité l'honneur d'être anoblis, il n'en trouve pas qui s'en soit rendu plus digne que son cher et bien-aimé Jean Bart". 
     

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    D'argent à la fasce d'azur chargée d'une fleur de lys d'or, accompagnée en chef de deux ancres de sable en sautoir et en pointe d'un lion passant de gueules...

     
     
    Deux ans plus tard, la 17 juin 1696, il s'empare - à l'abordage... - sur le Dogger Bank de 5 vaisseaux de grains hollandais, et capture 45 vaisseaux de commerce !...
     
    Le 7 septembre 1847, sa ville de Dunkerque inaugura sa statue, œuvre de David d'Angers et, depuis, chaque année, au moment du Carnaval, les Dunkerquois y chantent à genou la Cantate à Jean Bart :
     
     
    "... Et la cité qui te donna la vie, érigera ta statue en autel..."
     

      http://www.defense.gouv.fr/actualites/articles/portraits-de-l-ete-jean-bart-roi-des-corsaires

     

     

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    1680 : Fondation de la Comédie Française

     

    Par décret, Louis XIV décide de regrouper la troupe de l'Hôtel de Bourgogne (la plus ancienne de Paris) avec la Troupe du Théâtre du Guénégaud (née de la fusion de l'Illustre théâtre, de Molière, avec la Troupe du Marais (sur L'Illustre Théâtre, voir l'Éphéméride du 13 juin).

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     https://www.herodote.net/21_octobre_1680-evenement-16801021.php

     

     

     

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    1805 : Désastre de Trafalgar

     

    Le simple rapprochement de deux faits historiques, couvrant à peine une vingtaine d'années, donne la mesure de la catastrophe incommensurable que fut la Révolution pour la France, sa puissance et sa grandeur...

    21 octobre,chateaubriand,grotte cosquer,jean bart,trafalgar,comedie francaise,saint pierre et miquelon,lamartine,charles vi,theophile gautier,dunkerque,david d'angers,aboukirÀ la veille de la Révolution, la flotte de Louis XVI est la reine des mers (ci contre, à la bataille de la Chesapeake): face à des Anglais aussi impuissants que leur Navy à l'arrêter, la flotte française transporte, au nez et à la barbe des "habits rouges" (surnom des soldats anglais) tout un corps expéditionnaire français, qui écrasera les troupes britanniques aux Amériques, puis s'en reviendra en France, aussi tranquillement qu'elle était partie aider les Insurgents. Le voyage aller-retour représentant, évidemment, plusieurs milliers de kilomètres (voir l'Éphéméride du 19 octobre)...

    À peine plus de vingt ans après, Napoléon sera incapable de faire traverser à son armée, réunie à Boulogne, les malheureux trente petits kilomètres séparant Calais de Douvres !

    Que s'était-il donc passé, qui expliquât ce prodigieux - et catastrophique, pour nous... - retournement complet de situation ? La réponse est très simple : la Révolution !...

    Dans l'anarchie totale et l'incompétence à tous les niveaux qui suivirent cette funeste Révolution, la flotte française - répétons-le, la première du monde... - avait déjà été amputée à Aboukir de ses meilleurs vaisseaux (certains étant tout simplement recyclés dans la Royal Navy !... voir l'Éphéméride du 1er août). Trafalgar lui portera le coup de grâce. Nelson y trouvera la mort, et Villeneuve se suicidera en 1806...

    A partir de là, il faudra renoncer à l'invasion de l'Angleterre, seul moyen de l'abattre. Et s'épuiser sur le continent, dans des succès sans fin, contre des coalitions sans cesse renaissantes dont, précisément, l'Angleterre était l'âme permanente...

     

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    Horatio Nelson, le vainqueur, mourra dans la bataille...
      
     
    De Jacques Bainville, Histoire de France, chapitre XVII, Le Consulat et l'Empire :
     

    "...Notre marine avait été ruinée par la Révolution. À peine avait-elle commencé de se relever lorsqu'elle avait été blessée à Aboukir. Napoléon, aidé de Decrès, avait entrepris de la restaurer. Mais la marine est une œuvre qui ne s'improvise pas. Malgré les délais que laissa la coalition, lente à se former tant les craintes que la France inspirait étaient vives, il fallut agir contre elle avant que nos escadres fussent prêtes, se retourner vers l'Allemagne sans avoir même ébranlé l'Angleterre. L'échec du plan de Boulogne allait changer toute la fortune de l'Empire.

    Ce plan était simple et hardi. La France avait deux flottes peu importait que l'une fût détruite si l'autre, libre de ses mouvements, pouvait entrer dans la Manche et protéger, pendant vingt-quatre heures seulement, le transport de l'armée de Boulogne.

    C'est sur ce coup de dés que se jouait cette immense partie, et elle fut perdue. Pas plus qu'à Waterloo Napoléon ne verra venir Grouchy, il ne vit, à Boulogne, venir Villeneuve.

    Mais cet amiral doutait de l'instrument qu'il avait entre les mains, de son matériel imparfait, de ses officiers et de ses équipages inexpérimentés. La flotte de l'Espagne, notre alliée, avait été très éprouvée et ne valait guère mieux que la nôtre. Villeneuve redoutait un désastre, et la suite des événements ne lui donna pas tort. Le ministre de la marine Decrès partageait ses craintes. "Il est malheureux pour moi de connaître le métier de la mer, osait-il dire à l'empereur, puisque cette connaissance ne produit aucun résultat dans les combinaisons de Votre Majesté."

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