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Rechercher : qu'est-ce que le Système

  • Adieu Darcos (3/3) : III, ”La” vraie réforme...

                La toute première chose à faire est d'agir sur la durée de la scolarité obligatoire. Celle-ci a d'abord été imposée de 6 à 13 ans révolus (loi de 1882), puis a été allongée par la loi de 1936 à 14 ans révolus. En juin 1947, le Plan Langevin Wallon proposa de la porter à I8 ans, ce qui ne fut partiellement réalisé qu'à partir de 1959, date à laquelle elle fut portée à 16 ans révolus.
     
                Ce mouvement insensé et néfaste d'une durée de scolarisation en perpétuelle expansion, joint au refus de toute sélection, doit être inversé: la scolarité obligatoire doit être ramenée à quatorze ans, et s'accompagner d'un développement massif de l'apprentissage, avec son corollaire: la revalorisation effective du travail manuel, dans toutes ses acceptions et l'affirmation permanente de son éminente dignité.
     
     
     
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                A partir de quatorze ans, en effet, s'il faut évidemment, comme on l'a toujours fait, pousser ceux qui le méritent, qui le peuvent et qui le souhaitent, à faire des études longues, afin de réaliser leur(s) rêve(s), il faut libérer de l'école -devenue prison pour eux- celles et ceux qui ont envie de prendre tout de suite leur envol, dans la voie où ils sentent qu'ils ont des capacités, et les laisser libres de donner le meilleur d'eux-mêmes dans les domaines qui leur correspondent. Et non les maintenir, par principe et par système, dans des études théoriques longues, qui n'ont aucun sens pour eux (1), dans lesquelles ils perdent leur temps et s'ennuient, avant de se dé-former, de devenir aigris puis, pour beaucoup, agressifs et violents…..
     
                Seulement, voilà, beaucoup d'élèves c'est beaucoup de professeurs, et beaucoup de structures et d'organisation, donc d'argent, dont une bonne partie est gérée par, devinez ? Mais par les syndicats, bien sûr, et par monsieur Aschiéri ! On comprend mieux, vu sous cet angle, pourquoi Gérard Aschiéri et les syndicats de gauche veulent qu'il y ait le plus de gens possible à l'école, et le plus de moyens possible, et toujours plus de moyens: mais c'est parce que ce sont eux et lui qui gèrent une bonne partie de tout cela, tout simplement ! Et qui y trouvent l'une des sources essentielles de leur(s) pouvoir(s) !

                C'est sordide ? Oui, mais c'est vrai.

                Et tout ce beau monde-là s'en fiche bien pas mal que beaucoup de ceux qu'on appelle les élèves (?) ne soient pas, en réalité, des élèves, mais des prisonniers des intérêts bassement sordides et matériels des organisations syndicales, de gauche et d'extrême-gauche, évidemment. Qu'ils perdent leur temps, et leurs compétences, pour se retrouver, au bout du compte, selectionnés....par l'ANPE ! Car on n'échappe pas à la sélection, dans la vie qui est sélection. Les faits sont têtus, ils vous rattrapent toujours. On a beau nier la réalité, tôt ou tard elle vous rattrape. Et plus c'est tard, plus c'est pire... Et, en attendant, cette nouvelle population scolaire aura importé dans l'école toutes ces nouvelles moeurs qui la détruisent sous nos yeux....

                Il est impossible que Xavier Darcos ne sache pas tout cela. Alors s'il s'imagine que pour lutter contre cette violence, qui monte dans toute la société mais aussi, forcément, à l'école, il suffit de mettre des portiques, de fouiller des cartables et de former les personnels, c'est pitoyable. C'est soit qu'il nous prend pour des imbéciles, soit qu'il a renoncé à se battre pour changer les choses. Peut-être parce qu'il ne peut rien faire ? Mais alors qu'il ait l'honnêteté de le dire, et le panache de démissioner.

                 Plutôt que d'amuser la galerie avec des soi-disant mesures pour lutter contre une violence dont il ignore, ou feint d'ignorer, les vraies causes.....           

     
    (1) : le grand public l'ignore souvent, parce qu'on ne lui dit pas la vérité, mais on a là l'une des raisons principales -et peut-être "la" raison principale- de cet ahurissant absentéisme scolaire, qui prend depuis plusieurs années des proportions littéralement stupéfiantes... L'enfant réagit à sa façon à cette violence que lui infligent les parents, eux même conditionnés par une école idéologisée jusqu'au trognon: il "taille".... C'est la seule façon qu'il a de manifester son mal-être. Avec le suicide.....
     
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  • A propos de la chronique d’Alain-Gérard Slama sur la violence : La force et l'argent (1)…

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              Des histoires, somme toute assez lamentables, de violences, de voyous , d’agressions, de victimes, de flics, de forces de « l’ordre » (lequel ?), d’autorités au rôle ambigu, il y en a des dizaines tous les jours. Ce sont des choses devenues terriblement banales, terriblement ordinaires. On s’épuiserait à les dénombrer, a fortiori à les relater, si l’on négligeait d’au moins en signaler les origines. Car les violents ne sont pas plus violents, plus nombreux à l’être et plus radicaux qu’autrefois, par hasard. 

                   A ce propos, dans le dernier Figaro Magazine, Alain Gérard Slama livre une réflexion intéressante lorsqu’il incite ses lecteurs à bien comprendre, bien mesurer que ces « jeunes » ne respectent plus rien d’autre que deux choses : la force brutale, immédiate, qui pourrait les réduire et l’argent. Qui n’est pas plus fort, plus violent qu’eux ou qui ne peut les payer pour se tenir tranquilles, ne suscite, chez eux, aucun respect. Aucune autorité – pour eux théorique tant qu’elle ne les frappe pas eux-mêmes directement – ne les impressionne si peu que ce soit.

     

              Alain-Gérard Slama a évidemment raison. Ce qui nous étonne néanmoins – mais, bien-sûr, nous devrions cesser d’être naïfs et de nous étonner - c’est qu’il ne se pose pas (ou ne veuille pas se poser) la question de savoir si, dans le fond, nos sociétés, en général, et, en particulier, nos « autorités » ou prétendues telles, nos « élites » et tous les détenteurs de pouvoirs les plus quelconques, dans notre pays, ne sont pas, en fait, assez semblables aux « jeunes » en question et si elles respectent grand-chose de plus qu’eux. Et si c’était oui, quoi donc ? 

        

              Il suffit ici d’évoquer ce que nous avons appelé « l’énorme opération en cours contre Benoît XVI », le mensonge et les manipulations quasi unanimes des médias, le concert d’insultes et de lamentations des spécialistes autoproclamés, les déclarations indignées de nos dirigeants et de la classe politique pour une fois unanime contre le pape, pour répondre à notre interrogation : tout ce monde ne respecte rien, ne croit en aucune autre « valeur » que la force et l’argent, l’une et l’autre pris, d’ailleurs, au sens le plus bas. Et c’est d’ailleurs pour cela, parce que Benoît XVI refuse de soumettre l’Eglise à l’avilissement social et moral du monde moderne, qu’ils veulent l’abattre.      

     

              Ce qui vaut pour le pape, vaut dans tous les domaines. Sa « force » et son « argent », le « système » l’emploie à conditionner et dissoudre le peuple français dans sa propre inculture, son propre mépris de tout héritage, toutes racines, toutes visées supérieures à la force, dans sa forme la plus médiocre, et à l’argent, dans ses manifestations les plus vulgaires.

     

              Alain-Gérard Slama voudrait-il bien réfléchir avec nous à ces considérations somme toute assez pessimistes ou veut-il persister, contre tant d’évidences,  dans l’optimisme libéral qui est le sien ? En dernière analyse, la question nous paraît en effet se résumer à ceci : comment des semi illettrés, déracinés, désœuvrés et payés pour l’être, pourraient-ils respecter quoi que ce soit de la société où, à tous les sens du mot, ils campent, quand cette société, ses dirigeants et ses « élites », ne respectent eux-mêmes plus rien du tout et, même, se sont arrangés pour organiser, partout, le règne du médiocre et, sauf s’agissant d’eux-mêmes, de l’irrespect ? Dans de telles conditions, même si cela est évidemment impératif, il ne sera sans-doute pas très commode de réduire et punir les agressions et les violences.       

     

              Somme toute, comme Hilaire de Crémiers l’a fort bien écrit, dans la dernière parution de Politique Magazine : « ceux qui prétendent diriger la société, feraient bien de se méfier. (…)  À force de se prêter au mensonge, c'est leur propre autorité qui en pâtira. On ne porte pas atteinte ou on ne laisse pas porter atteinte impunément à la plus haute autorité religieuse et morale en ce bas monde, sans que l'autorité publique n'en supporte les conséquences. Ce sont toutes les autorités qui seront sapées. Ces gens y ont-ils jamais réfléchi dans leur superbe : pourquoi un homme obéirait-il à un autre homme ? Le pouvoir est un mystère qui leur échappe ».

     

              Les « violents » des « quartiers » n’ont aucunement l’envie – ni même l’idée qu’il soit possible d’ « obéir à un autre homme ». Et, en réalité, nous non plus s’il n’existe plus en fait - c’est sans-doute là le vrai problème français - aucune autorité ou institution dignes d’être obéies.

     

     

    (1) : La force et l'argent, Le Figaro magazine du 10 avril. 

  • Rentrée scolaire : Le chiffre ”oublié”...

                Le ministre de l'Education nationale Luc Chatel a tenu lune conférence de presse le lundi 31 Août, veille de la pré-rentrée des professeurs.

                Il a appelé à "investir" dans l'éducation à l'heure de la crise, tout en assumant la poursuite des suppressions de postes; et il s'est dit "confiant" pour la rentrée scolaire en elle-même.

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                Ont suivi une quantité impressionnante de chiffres, échangés au cours du jeu des questions/réponses entre le Ministre et les journalistes, et que le tableau ci-dessous reprend et récapitule en partie.

      

                M. Chatel va poursuivre la politique de suppressions de postes d'enseignants - 13.500 en cette rentrée, 16.000 l'an prochain - assurant que son ministère "s'adapte aux situations locales" et aux "évolutions démographiques". Il a répété que la rentrée se faisait à "taux d'encadrement constant",précisant qu'il s'agissait d'un professeur pour 25 élèves en maternelle, un pour 22 en école élémentaire et un pour 11,6 dans le secondaire.

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                Bien, tout cela est bel et bon. On aurait cependant aimé que -Ministre ou journaliste- quelqu'un évoquât une question, un chiffre. Mais non, rien.
     
                Mais quel chiffre, direz-vous, peut-être ? Oh, trois fois rien, celui de 30.000. Et 30.000 quoi ? On y vient, et c'est là que cela devient intéressant....
     
                Le Ministre parle de la volonté du gouvernement de réduire le nombre de postes (et le gouvernement à raison là-dessus); et les syndicats de gauche et d'extrême-gauche s'y opposent. Mais aucun des deux camps n'évoque les décharges syndicales (1), qui équivalent en gros à l'équivalent de 30.000 postes d'enseignants à temps plein.
                C'est le coup du Je te tiens, tu me tiens, par la barbichette..... Si le Ministre attaque les syndicats là-dessus, ceux-ci auront beau jeu de rétorquer que c'est le pouvoir politique qui a toléré une telle aberration, depuis fort longtemps, et qu'il est évidemment complice.De leur côtés, les syndicats ne vont pas se faire en quelque sorte hara kiri, et se priver de cette manne fabuleuse que représentent ces décharges.  Si on attend qu'ils le fassent, on peut attendre longtemps: pas folle la guêpe ! On a fait la glorieuse Révolution (!!!) pour abolir les privilèges, on a héroïquement pris la Bastille (re !!!) pour en finir avec les inégalités, mais tout de même, faut pas pousser ! quand c'est pour "eux", les privilèges, ils y tiennent, les syndicats enseignants de gauche et d'extrême gauche. Et les nouvelles Bastilles qui ont remplacé l'ancienne, on n'est pas près de les voir les dénoncer. Non, mais...
                 Pourtant le bon sens dit bien que les élèves -et les finances publiques- n'auraient qu'à y gagner: les syndicats qui prétendent qu'on manque de professeurs pour encadrer les élèves verraient d'un seul coup le taux d'encadrement s'améliorer spectaculairement (pensez, 30.000 professeurs de plus, d'un coup, d'un simple claquement de doigts....). Et le gouvernement, du coup, verrait ses besoins de recrutement décroître d'autant, ce qui renforcerait sa lutte contre les sur-effectifs.
                  Mais personne n'en a parlé le 31 août, jour de la conférence de presse du ministre.....
     
     
    (1) : une décharge syndicale équivaut, pour un professeur d'un syndicat, à être payé pour une, deux, trois heures ou plus, mais pour réaliser des tâches syndicales -si l'on peut dire- pas pour faire cours. En clair, le Système paye l'équivalent de 30.000 professeurs à ne pas faire cours, mais à faire de la propagande révolutionnaire. Elle est pas belle, la vie ? 
           Encore ne connaît-on pas le chiffre exact, 30.000 étant une estimation, fondée sur le chiffre reconnu un jour par les syndicats. S'ils en reconnaissent 30.000, c'est peut-être qu'il y en a plus !...
           Et certains pauvres élèves, manipulés par ces profs payés à ne pas leur faire cours, qui ont demandé l'augmentation du nombre de profs ! 
  • Samuel Benchetrit, acteur majeur du processus de dé-civilisation

                C’est après un coup de gueule d’Alain Finkielkraut que nous avons décidé d’ouvrir une Catégorie spéciale dans ce blog, Réagir au processus de dé-civilisation, chargée de répertorier les différentes émissions radio/télé et les différents journalistes qui mériteraient de figurer dans cet anti palmarès.

                Voici quelqu'un qui s'invite de lui-même, et qui s'impose, dans cette Catégorie, vu sa vulgarité et sa grossiéreté vraiment stupéfiantes: Samuel Benchetrit.

                On en connaîtra les raisons en lisant la page internet de 20 mn online, du 14 septembre, qui raconte l’altercation finalement assez violente qui a opposé ce bobo parisien à Eric Zemmour, qu'il prétendait ridiculiser d'abord puis, tout simplement, faire taire.

                Dans cette page (que nous reproduisons ci dessous) se trouve la vidéo suivante, véritablement édifiante :

                http://www.20min.ch/ro/entertainment/television/story/29313956

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                On y découvre Samuel Benchetrit sous son vrai jour : un soi-disant anticonformiste, finalement très conformiste ; un soi-disant non violent, finalement très violent ; un adversaire de la peine de mort qui déclare qu’il faut la donner à ceux qui ne pensent pas comme lui (vieux réflexe bien connu à gauche et à l'extrême gauche...). Bref, un vrai bobo, bien ronronnant dans le conformisme de sa caste et ses certitudes pseudo révolutionnaires ; bien enfermé dans sa bulle idéologique dont il ne sort que pour aller dîner en ville avec les autres bobos dorés, ses frères, dont est composé son monde, le seul qu’il connaisse ;  bien embourgeoisé dans son système en vase clos, qui lui convient parfaitement parce qu’il lui donne son fric, et qu’il revendique hautement.

                 Et d’une terrifiante vulgarité dans l’expression, de toute évidence révélatrice d'une grande pauvreté intérieure (on se contentera de manier l'euphémisme....). Quelqu'un qui donne un spectacle aussi lamentable en public, à la télé, est-il plus à blâmer qu'à plaindre ? Le débat est ouvert....

                 Voici la page de 20 mn online. Ceux qui le souhaitent pourront s'amuser à compter les mots orduriers qu'emploie ce personnage (un vrai déluge !): ils sont peut-être les seuls qu'il connaît, et constituent peut-être le seul bagage intellectuel (!) qu'il a à sa disposition ?

    Nouveau clash

    Eric Zemmour, «il faut lui couper la tête»

    Le chroniqueur de l’émission «On n’est pas couché» s’est fait remballer samedi soir par Samuel Benchetrit ne supportant pas les propos tenus par Zemmour sur la peine de mort.

    Tout a commencé quand Eric Zemmour a fait part de son regret que la peine de mort soit devenu un sujet tabou: «Quand j’étais jeune il y avait des débats enflammés à la télé pour ou contre la peine de mort et j’adore les débats enflammés. Et aujourd’hui, on interdit ce débat on n’a pas le droit d’être pour, on passe pour un criminel de guerre, un nazi. Donc ça m’énerve donc j’ai toujours envie de défendre la peine de mort».

    Ce à quoi l’acteur, réalisateur et écrivain Samuel Benchetrit a déclaré: «Il faut lui couper la tête», précisant: «On ne peut plus dire des trucs comme ça à la télé. (…) C’est fini la peine de mort, ça suffit maintenant, ça fait chier, c’est des conneries».

    Très remonté contre le chroniqueur de Laurent Ruquier, Benchetrit ne l’a pas lâché lui lançant: «Allez vivre au Texas et nous faites plus chier, putain, merde. Là-bas vous serrez très heureux, vous allez être un dieu. (…) J’ai arrêté d’avoir la télé à cause des mecs comme vous».

    Si l’affrontement verbal s’est déroulé dans un climat plutôt détendu, notamment avec les éclats de rire incessants de Ruquier, les propos de Benchetrit n’en sont pas moins véhéments voire menaçants.

    Eric Zemmour, ayant attaqué en justice le rappeur Youssoupha qui avait déclaré dans une chanson «J’mets un billet sur la tête de celui qui fera taire ce con d’Eric Zemmour», fera-t-il de même à l’encontre de Samuel Benchetrit qui a clamé qu’«Il faut lui couper la tête»?

  • A l'occasion des Journées du Patrimoine... : Chantilly retrouve ses parterres Le Nôtre

                Le blog de Benoît de Sagazan communique : ( http://patrimoine.blog.pelerin.info/ )

                A l’occasion des Journées Européennes du Patrimoine, L’Aga Khan et le Chancelier de l’Institut de France inaugureront le 20 septembre prochain, en présence de M. Eric Woerth, Ministre du Budget, de M. Claude Gewerc, président du Conseil régional de Picardie et de M. Yves Rome, président du Conseil général de l’Oise, les Parterres Le Nôtre des jardins à la française du Domaine de Chantilly.

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                A l’issue d’une importante campagne de restauration commencée en 2008, impulsée par la Fondation pour la sauvegarde et le développement du Domaine de Chantilly ces parterres, rares témoins à cette échelle de l’art du jardinier André Le Nôtre, retrouvent leur splendeur d’origine. Menés dans le respect des techniques de l’époque et dans la perspective de développement durable mise en place par le Domaine, ces travaux permettront désormais aux visiteurs de Chantilly d’apprécier pleinement l’exceptionnelle perspective ouvrant sur le parc et de parfaire une visite mêlant histoire, patrimoine et nature.

                Exemple rare de jardin à la française décentré par rapport au château, les parterres de Chantilly se démarquent également par la suprématie de leurs eaux. Incontestablement, de tous les jardins dessinés par Le Nôtre à la fin du XVIIe siècle, Chantilly se distingue par l’étendue exceptionnelle de ses bassins et le nombre de ses jeux d’eau, rendus possible par les nombreuses sources qui jaillissent sur le site.

                Le Grand Condé n’eut de cesse de faire admirer et parcourir ses jardins par ses prestigieux hôtes (Jean de La Fontaine, Bossuet, La Bruyère, Molière et même Louis XIV en personne…

                Malmené à la Révolution, le chef-d’oeuvre de ce virtuose de la perspective que fut André Le Nôtre nécessitait une importante remise en état. Dix-huit mois de travaux ont été nécessaires, avec un budget de 6,6 millions d’euros, pour que ce jardin retrouve la splendeur que lui avait conférée le célèbre jardinier du Roi Louis XIV, en 1665. Menés avec brio par Pierre-Antoine Gatier, architecte en chef des monuments historiques, et Serge Darroze, responsable des parcs et jardins du Domaine de Chantilly, ils s’inscrivent dans la vaste campagne de restauration et de rénovation de l’ensemble du Domaine que mène la Fondation créée par Son Altesse l’Aga Khan.

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                 Parmi les autres chantiers aboutis citons la renaissance du Hameau et la restauration de la Grande Singerie (ci-dessous), dans les appartements des Princes de Condé, en 2008, ou encore tout récemment la restauration des décors intérieurs de la Loggia, du Débotté et du salon Violet des appartements privés du duc d’Aumale (mécénat Amis du musée Condé), et du Dôme des Grandes Écuries. Pour financer ce programme ambitieux, la Fondation bénéficie, outre le généreux mécénat de Son Altesse l’Aga Khan, de l’aide de ses étroits partenaires que sont l’État, la région Picardie, le département de l’Oise et bien sûr l’Institut de France, propriétaire du Domaine, ainsi que les Amis du musée Condé. Le World Monuments Fund a soutenu la Fondation dans la restauration de la Grande Singerie. La Fondation Véolia Environnement et la société Salmson ont également participé à la restauration des parterres Le Nôtre.

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                La restauration des parterres à la française d’André Le Nôtre a notamment consisté en la remise en état du concept d’origine de son exceptionnel système hydraulique, créé au XVIIe siècle pour Louis II de Bourbon, Prince de Condé. Après curage des canaux, restitution des pierrées (canaux en pierre), réajustement des tuyaux et restauration des vannes, les jets d’eau atteignent leur hauteur d’origine, soit « quinze pieds (cinq mètres) pour les miroirs et quatre mètres vingt-cinq pour la Gerbe. Chef-d’oeuvre d’ingéniosité, ce fabuleux réseau hydraulique qui fut tenu pour une prouesse en son époque retrouve enfin son état originel. Pour la première fois depuis le XVIIIe siècle, le public pourra à nouveau admirer les dix bassins reflétant le ciel – appelés miroirs – le bassin de la Gerbe et les murs d’eau déversés par la bouche des Fleuves sculptés sous le Grand Degré, tels que les avait conçus Le Nôtre, entouré des meilleurs spécialistes de la fontainerie.

                Les superbes allées bordant les bassins ont, quant à elles, été consolidées et dotées de nouveaux revêtements. Elles restituent ainsi toute l’ampleur de la monumentale perspective, pensée par Le Nôtre, filant des grilles d’honneur du château au Grand Canal. Les nombreuses statues ornant les parterres sont également rendues à leur éclat d’antan.

                L’illustre jardinier, ayant pu donner libre cours à son génie, ne se lassera pas d’évoquer la perfection de son travail comme il le précise, dans sa correspondance au prince de Condé : « Monseigneur, voilà tout ce que je puis faire pour l’ornement du bas de votre grand escalier. Je souhaite qu’il vous plaise autant qu’il me fait… » 

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  • Dénoncer un génocide, c'est bien; les dénoncer tous, c'est mieux...

              Le Kybele, battant pavillon turc, est, finalement, bien arrivé à Marseille. Il s'agit là d'une Odyssée qui, on va le voir, mène loin, mais à tous les sens du terme.....

              Le Kybele, c'est ce bateau, cette birème pour être plus précis, de 19m de long et 4m de large, qui se veut une réplique aussi fidèle que possible d’un navire antique (du moins, on nous l'assure...). Sa voile, montée sur un mat de 12m, mesure 7 m de haut et 12m de large. 20 rameurs ont relié l'actuelle Foça -l'antique Phocée- à Marseille, en longeant les 2.800 kilomètres de côtes et en s'arrêtant presque tous les jours, en ne s'éloignant jamais trop du rivage, comme le faisaient les Grecs de Phocée, il y a 2 600 ans; et sans autres repères que les courants, le vent, la course du soleil et celles des étoiles.

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    Début de l'aventure, sous un drapeau turc évidemment anachronique:
    désir de captation d'héritage, comme l'affirment certains ?.....

               Bon, cela c'est la partie qui se veut officielle, consensuelle, politiquement correct -dirons-nous- de la chose. Car la réalité est un peu plus délicate. Ce bateau arbore fièrement son pavillon turc, ce qui est évidemment son droit puisque, de toutes façons, il est turc, comme son équipage. Le voilà donc accusé, par les représenatnts de la communauté arménienne, d'une "opération de charme qui, insidieusement, en usurpant l'image d'une Grèce civilisatrice, veut faire oublier celle d'une Turquie destructrice et conquérante, qui bafoue les droits des minorités".

               C'est vrai que les Turcs auraient dû s'en douter avant. Si l'entreprise a son côté scientifique non dénué d'intérêt, et même franchement intéressant, elle vous a aussi, furieusement, un autre petit côté provocateur qui aurait dû être mieux évalué par les dirigeants d'Ankara. Même si nous ne les apprécions guère, on peut accuser les Turcs de tout, sauf de stupidité. Pourquoi ont-ils donc fait cela ? Mais, après tout, c'est leur problème, qu'ils se débrouillent maintenant, avec leurs contradicteurs, arméniens et autres. Cela ne nous concerne pas outre mesure....

                Mais pourquoi donc en parler, alors ? On y arrive.

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    Dans le canal de Corinthe....

                Parce que, dans le flot de leurs critiques, les représentants français de la communauté arménienne, dont certains sont membres du Pays Légal, oublient que cette république idéologique française -qu'ils représentent, donc, pour partie- encourt elle-même le reproche qu'ils font  aux Turcs. Qu'elle a commis -mutatis mutandis- le même crime, et qu'elle refuse elle aussi de le reconnaître !

                Et, là, cela nous concerne.

                Garo Hovsépian, maire socialiste des 13ème et 14ème arrondissements de Marseille (les fameux Quartiers nord...) a dénoncé dans un communiqué largement diffusé "...le négationnisme d'Etat exercé par la Turquie qui ne reconnaît pas le génocide des Arméniens de 1915...".

                Fort bien. Mais que fait le système actuel, le Pays Légal de cette république idéologique qui gère la France, et dont monsieur Hovsépian, et son parti, sont l'un des rouages ? Elle pratique allègrement "le négationnisme d'Etat" et ne "reconnaît pas le génocide des Vendéens de 1793/1794". Comment donc monsieur Hovsépian gère-t-il cette contradiction, malgré tout ahurissante ? Il va falloir qu'il nous l'explique ! En somme il reproche à la République Turque de faire ce que fait "sa" République (idéologique) Française ! A moins qu'il y ait des peuples ayant plus de valeur que d'autres ? Il faut s'attendre à tout avec des gens qui beuglent cette phrase ignoble -et objectivement raciste- "qu'un sang impur abreuve nos sillons !" Monsieur Hovsépian pense-t-il vraiment -mais alors il faut qu'il le dise, haut et fort- que le sang des Vendéens est moins "pur" que celui des Arméniens ? Ou bien, dit d'une façon différente, qu'on peut génocider les Vendéens, mais pas les Arméniens ? On voit bien dans quelle contradiction insoluble, véritable gouffre sans fin, s'est enfermé monsieur Hovsépian, et le sytème qu'il représente, avec lui.  

                 Pour nous, par contre, les choses sont parfaitement claires: nous dénonçons le négationnisme, le révisionnisme, le mémoricide dont s'est rendu et se rend toujours coupable la République française. Et nous remontons aux sources du mal, à 1789 et 1793, à la Révolution, fondatrice des Totalitarismes modernes.

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    Arrivée à Marseille, fin de l'Odyssée, mais pas de la polémique.....
  • Une proposition pour en sortir: la règle des trois tiers.....

              La politique insensée qui a fait entrer en France plus de dix millions d'étrangers depuis 1975 nous parait illégitime, car sur un sujet aussi fondamental que la constitution physique du Peuple, c'est à celui ci qu'il appartient de décider. 

              Maintenant que le mal est fait, il faut sortir de cette impasse, peut être mortelle, dans laquelle le Système nous a engagé; il faut donc bien imaginer des solutions, et formuler des propositions pour en sortir.

              En voici une. Pourquoi ne pas imaginer quelque chose que l'on pourrait appeler une règle des trois tiers ?

              I) : D'abord, on pourrait distinguer un premier tiers d'immigrés et/ou de naturalisés récents, qui ont un comportement correct et ne posent pas de problèmes particuliers, mais qu'on pourrait appeler - si l'on faisait une comparaison avec le monde scolaire - des personnes mal orientées. Ils sont venus en Europe ou en France poussés par la pauvreté, afin d'aider la partie de leur famille restée "au pays", alors qu'en réalité il aurait bien mieux valu les aider chez eux. Et ne pas ajouter à leurs problèmes déjà si lourds le poids supplémentaire d'un déracinement traumatisant. Déplacer la misère, ce n'est pas l'éradiquer, et la solution la plus raisonnable est de la traiter sur place...

                    Notons d'ailleurs que ces immigrés, travailleurs et sérieux, sont bien mal traités, mal reçus, mal logés, mal payés... par un Pays Légal, qui se gargarise d'un anti racisme de mots mais qui laisse allègrement se pratiquer un odieux racisme de fait... Ces travailleurs honnêtes pourraient très bien, au final, préférer "rentrer au pays", si la France et l'Europe lançaient un vaste programme de co-développement de l'Afrique : une coopération sur un strict plan d'égalité, profitant également aux deux parties, permettant à la France (et à l'Europe) d'être la chance de l'Afrique, et à l'Afrique d'être la chance de la France (et de l'Europe), pour reprendre la forte et juste image de Léopold Senghor....

              II) : Ensuite, on pourrait distinguer un deuxième tiers d'immigrés et/ou de naturalisés récents, beaucoup moins sympathiques ceux-là, et posant de réels problèmes  en terme de délinquance et de criminalité. Tous ces tristes sires dont les journaux relatent régulièrement les tristes exploits. Ceux qui, à 20 ans et sans travail, roulent en BMW (c'est à dire vivent du trafic de drogue, et sont donc pour nous des assassins, car bien sûr la drogue tue...). Ceux qui jettent des boules de pétanque depuis les toits sur les policiers ou les pompiers (et qui sont donc eux aussi des assassins, car une boule de pétanque jetée depuis un toit cela tue aussi...). Ceux qui sont impliqués dans les  multiples trafics d'une économie souterraine et parallèle ( armes, extorsion, prostitution, fraudes en tous genres et surtout "en gros"... ). Les violents, qui brûlent une fille qui les repousse, qui attaquent au couteau un professeur ( femme de préférence ! ), qui mettent le feu à un bus, qui torturent à mort un jeune sous prétexte qu'il est juif...

                    Bref, de Youssef Fofana à la tribu Ka ( liste non limitative !... ), ils sont très nombreux, trop nombreux, tous ces gens à qui l'on a fait un beau cadeau en les laissant venir ici ou en leur octroyant une nationalité française dont, sitôt gratifiés, ils montrent à l'évidence qu'ils ne sont pas dignes. Ce sont tous des délinquants, dont nous ne voulons pas chez nous, tout simplement parce que la France n'est pas une poubelle ! Il ne faut pas les mettre en prison: il faut les déchoir de la nationalité française, que le Pays légal leur a follement -et très imprudemment- octroyée, sans que le Peuple Français ne l'ait autorisé. Puis il faut les expulser, sans délai et pour toujours, du territoire national ! Autrefois, on employait le terme bannir....

              III) : Enfin, on pourrait distinguer un troisième tiers d'immigrés et/ou de naturalisés récents, qui eux pourraient effectivement être intégrés et/ou assimilés. Car, en plus d'avoir un comportement correct, ils sont venus en France avec de bonnes intentions, poussés par des motivations positives et une réelle estime pour notre pays. Bien sûr, comme tout immigrant, ils doivent accepter les moeurs et les lois de leur nouveau pays; reprendre à leur compte l'héritage national et les Valeurs qui le fondent. Mais ceci est le lot commun de tout immigrant, n'importe où dans le monde.

                      Il ne faut pas se le cacher : ceux qui éprouveront le plus de difficultés seront ceux qui viennent de l'Islam, qu'ils soient originaires d'un pays d'Afrique du Nord ou d'Afrique noire; car ils devront renoncer explicitement à un certain nombre d'us et coutumes ( polygamie, excision, mariages forcés, "crimes d'honneur"... ); ils devront accepter l'égalité de la femme par rapport à l'homme, accepter la distinction du temporel et du spirituel, renoncer à la charia, accepter qu'un musulman puisse changer de religion etc....

                      Mais remarquons, au passsage, que ces personnes de bonne volonté seront puissamment aidées dans leur entreprise d'intégration et/ou d'assimilation si l'on ramène le niveau de la délinquance à son minimum incompressible. En effet, aujourd'hui, elle atteint des taux records et se développe de façon exponentielle, mais on sait très bien qu'il y a une sur-délinquance liée à l'immigration (nous l'évoquions plus haut, dans notre paragraphe II); et que cette sur-délinquance atteint par endroits des niveaux extrêmement importants. D'où une généralisation et un amalgame toujours possible, dans une opinion publique saturée et fatiguée de ces violences, entre -pour faire court- ceux qui se tiennent mal et tous les autres qui, eux, se tiennent bien. Alors que si l'on expulsait les délinquants, celles et ceux qui justement font tout ce qu'ils peuvent pour s'intégrer ne verraient plus leurs efforts risquer d'être remis en cause par la faute de ces délinquants, et de la mauvaise image qu'ils projettent, à tort et injustement, sur l'ensemble des immigrés, qui ne méritent pas cela..... 

  • Quand Jean Ziegler reçoit une volée de bois vert bien méritée...(1/2)

              Dans Le Monde du 14 octobre 2008, et sous le titre Les fâcheuses approximations du savonarole suisse, Jean-Pierre Tuquoi apporte un vigoureux démenti aux propos que tient Jean Ziegler dans son ouvrage La Haine de l'Occident (1).

              Encore Tuquoi est-il bien bon de ne pas pousser le fer plus avant, et de ne pas objecter à Ziegler qu'il ne dit pas un mot de la traite arabo-musulmane qui a bel et bien décimé l'Afrique pendant des siècles, et qui continue encore dans de nombreux endroits aujourd'hui.

              Nous en avions parlé lorsqu'Arte avait programmé une excellente soirée sur ce sujet, dans la note "Sur Arte, mardi 24 juin, 21 heures: l'esclavage dont on ne parle pas" dans la Catégorie "International ( 2 :  Monde.... ").

             

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              Mais ne boudons pas notre plaisir : même s'il aurait pu en dire encore un peu plus, l'article de Tuquoi est excellent, et remet bien les choses en place. C'est pourquoi nous ne résistons pas au plaisir de le communiquer à celles et ceux qui ne l'auraient pas lu....

             Nous verrons ensuite que -malheureusement, aurait-on envie de dire...- l'actualité s'est chargée d'apporter une triste et pénible confirmation à ses propos: par un de ces téléscopages d'informations auxquels on assiste parfois, on apprenait en effet, deux jours après la parution de l'article du Monde que la vérité venait d'éclater sur l'affaire Dieuleveult.....

              Si l'on suit le raisonnement de Jean Ziegler, les peuples du tiers-monde ont bien raison de haïr l'Occident. Les Occidentaux ont arraché à leurs foyers et déporté outre-Atlantique des dizaines de millions d'Africains dont ils ont fait des esclaves. Plus tard, par le fer et le feu, ils ont colonisé et exterminé les peuples qui vivaient sur les terres de leurs ancêtres en Afrique, en Australie, en Inde... Le temps a coulé depuis mais " les peuples, écrit Jean Ziegler, se souviennent des humiliations, des horreurs subies dans le passé. Ils ont décidé de demander des comptes à l'Occident ".

              Ils sont d'autant plus fondés à le faire, estime le Savonarole suisse, célèbre pour ses coups de gueule, que l'ordre mondial actuel ne fait que perpétuer la mainmise historique de l'Occident. En témoigne la destruction du marché africain du coton par les firmes américaines avec la complicité de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) ou les accords économiques inégaux imposés par l'Europe à ses anciennes colonies. L'émergence de multinationales dans les pays du Sud, les succès de la Chine et de l'Inde ne remettent pas en question le modèle. Les oligarchies du Sud, soutient l'auteur, se contentent de reproduire le système mondial de domination et d'exploitation inventé par les Occidentaux. Même les droits de l'homme - un héritage des Lumières - participent du complot. Alors qu'ils devraient être " l'armature de la communauté internationale " et le " langage commun de l'humanité ", ils sont instrumentalisés par les Occidentaux au gré de leurs intérêts.

              Il y a beaucoup de vérités dans les propos de Ziegler. Mais est-ce servir la cause des peuples du Sud que de caricaturer la réalité et de tordre le cou aux faits ? Pourquoi faire peser sur les Occidentaux tous les errements du continent africain ? La faillite de la culture du coton au Tchad et au Togo doit davantage à la gestion calamiteuse des despotes locaux qu'aux subventions versées par les Américains à leurs producteurs nationaux. La situation du Zimbabwe signe l'échec du président Mugabe et non celui de l'ancien colonisateur britannique. La faillite du Nigeria, un pays riche dont les habitants sont pauvres, a plus à voir avec la voracité de sa classe dirigeante qu'avec un complot des compagnies pétrolières. Et si la Chine détient le record mondial des exécutions capitales, l'Occident n'y est pas pour grand-chose.

              Les erreurs factuelles grossières décrédibilisent aussi la démonstration. La guerre d'Algérie a fait, de l'avis des historiens les plus sérieux, entre 250 000 et 400 000 morts. On est loin des deux millions de victimes cités, sans la moindre source, par l'auteur. Même approximation à propos de la répression de la révolte de Madagascar en 1947. L'auteur parle de 85 000 personnes tuées par l'armée française quand les chercheurs avancent qu'il y a eu 20 000 à 30 000 morts. " L'arrogance " aveugle l'Occident, écrit Ziegler. Que dire alors de la mauvaise foi dont témoigne trop souvent l'auteur du livre ? (à suivre....)

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    (1) : La Haine de l'Occident, de Jean Ziegler ( Albin Michel, 304 pages, 20 euros).

  • La Gauche est morte ...

               ... Ou : comment les soubresauts qui agitent la gauche s’expliquent fondamentalement, et uniquement, par son échec intellectuel et, ce qui revient au même, par le non renouvellement de sa pensée (1) : la Gauche reste sans voix devant  l’échec planétaire de l’idéologie qui était son fond de commerce; et elle n’a plus rien de neuf non plus à proposer pour répondre aux grand problèmes de l’heure.....

               La chute du communisme semble avoir clôturé le cycle des révolutions ouvert en 1789 et ruiné l’idéologie révolutionnaire (photo : départ grotesque, dérisoire et sans gloire d'une statue de Lénine déboulonnée...). De ce fait, la gauche (et, plus largement d’ailleurs, la république française…) dispose-t-elle encore aujourd’hui d’un fondement, d’une légitimité idéologique ?

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               Que voit-on en effet à gauche ? Julien Dray en appelle à un « sursaut moral » pour éviter la scission (des scissions ?.....) au PS. Marie George Buffet veut « changer sans se perdre », sans dire exactement ce qu'elle va changer et pourquoi elle risque de se perdre. Besancenot se radicalise et retourne à ses  fondamentaux les plus éculés (« Ce qu’il nous faut, c’est une bonne vielle révolution… ») ; or, on sait bien que radicalisation est toujours synonyme de faiblesse, intellectuelle ou morale.

             D’où vient tout ce barouf à gauche ? Tout simplement, de ce que le marxisme s’est effondré. Il a été rejeté en Russie ; conservé dans la forme en Chine, mais totalement récupéré par le centralisme nationaliste et patriote de Pékin, vidé de toute substance idéologique et mis au service exclusif de la politique traditionnelle, reprise et héritée des empereurs ; et ne tient que par la force d’inertie que procure une militarisation et une policiarisation outrancière de la société à Cuba, au Viet Nam et dans ses derniers bastions résiduels.

             Cet effondrement du marxisme, qui se voulait la quintessence, l’aboutissement de la révolution commencée à Paris en 1789/1793, poussée encore plus loin par la révolution d’octobre en Russie et le marxisme léninisme, pose une question : est-il encore possible, est-il encore tenable d’être révolutionnaire ? L’échec total et fracassant de leur utopie (« L’orient rouge est délavé » (2), dit Julliard) , laisse toute la Gauche sans voix, sans plus aucun discours et dans la plus grande indigence intellectuelle qui soit . Elle est là, la cause du marasme et du barouf de la gauche : ne sachant plus que penser, ne pensant plus, peut-elle encore vivre ? va-t-elle encore vivre ? Les idées de la Gauche ayant fait naufrage, la gauche institutionnelle fait maintenant naufrage. Après un temps de latence naturel, du à la simple inertie des choses : quoi de plus naturel au fond, de plus normal ?

             Notons que ce problème vital posé à la gauche est aussi posé, d’une certaine façon, à la droite : si celle-ci se rattache peu ou prou au système - notre république étant bien évidemment l’héritière directe de cette révolution qui vient de s’effondrer - que peut-elle prétendre apporter comme réponse –du moins comme réponse crédible…- aux problèmes actuels ?....

            Nous vivons décidemment une époque épatante ! pensez donc : la fin d’un cycle, la fin du cycle !

    (1)    Voir les notes « La réflexion de Jacques Julliard » (1,2 et 3) et « Propositions pour une autre manière de penser le politique »  dans la Catégorie « Gauche : de Mai 68 à la fin d’un cycle ».

    (2)     : Il faut toujours en revenir à cet extra-ordinaire article de Jacques Julliard –qu’on ne se lasse pas de re lire- du 2 Août 2007 (numéro 2230) :

              "Il y a longtemps que le PS a cessé de penser et de croire ce qu'il raconte. Depuis 1989 au moins, date de la chute du Mur, la gauche tout entière est malade, parce qu'elle n'a pas su analyser ni tirer les conséquences de ce qui s'est passé." ;  "...parce que, qu'on le veuille ou non, le socialisme (comme la Révolution, au dire de Clémenceau) est un bloc ! que le communisme a été pendant près d'un siècle l'horizon d'attente du mouvement ouvrier tout entier." ; "...on dira encore que tout cela est de l'histoire ancienne et que la jeunesse d'aujourd'hui a d'autres soucis. Erreur ! On ne vote jamais sur un programme, on vote sur une pensée, et même sur une arrière-pensée. Il n'est pas besoin de relever la tête bien haut pour savoir que l'horizon est bouché, que l'orient rouge est délavé, que le soleil levant s'est drapé de deuil. Or le fait est que jamais les socialistes ne nous ont donné une analyse convaincante de ce qui s'était passé, qui engageait pourtant la vision qu'ils se faisaient de l'avenir..." ; "...rien qui nous explique pourquoi l'un des plus beaux rêves de l'humanité s'est transformé en un immense cauchemar...;...s'agit-il d'un vice intrinsèque?". 

  • Humeur : Un professeur s'est suicidé...

               Un professeur, âgé de 38 ans, a été retrouvé pendu à son domicile, le vendredi 19 septembre. La veille, il avait été placé en garde à vue quelques heures à la gendarmerie à la suite d'une plainte déposée par un élève de 15 ans. Lequel l'accusait de lui avoir donné un coup de poing, le mardi précédent, dans une salle de classe, ce que l'enseignant niait.

               Le syndicat Snes-FSU de l'Aisne a réagi après le suicide d'un enseignant :

            
              "Une fois de plus, on peut s'interroger sur la disproportion des moyens policiers mis en oeuvre avec la nature des faits reprochés à ce professeur" d'un collège près d'Hirson (Aisne), s'interroge le syndicat enseignant dans un communiqué. Jusque là, on est d'accord. Mais le Snes voit dans ce drame "l'illustration de la dégradation de la situation de tous les enseignants, qui doivent faire face dans leur quotidien à des jeunes qui sont de moins en moins encadrés par des personnels qualifiés en nombre suffisants". 

              C'est à pleurer ! Toujours cette unique rengaine - stupide au demeurant...- pour expliquer la situation : faute de moyens ! Mais ce n'est pas une question de moyens, c'est une question d'éducation des enfants, et d'orientation de ces mêmes enfants ! Comment le Snes, peuplé malgré tout de gens qui, même si nous ne partageons bien sûr pas leurs idées, ne sont quand même pas des gens privés de raison..., comment donc le Snes peut-il tenir des raisonnements (!) pareils ?

              Comment ne voit-il pas que sa réaction est foireuse, et qu'elle ne tient pas ? Tous les  enseignants sont en danger depuis que la politique folle du Ministère, voulue et imposée par le Snes lui-même, a rempli les collèges (et les lycées…) de dizaines de milliers d’enfants qui n’y ont pas leur place. Ces enfants qui s'ennuient et qui ne peuvent pas suivre, finissent par s'aigrir de ce qu'ils sentent confusément au fond d'eux-mêmes : je ne suis pas au niveau. Alors que ce n'est pas une question d'être au niveau, c'est une question d'être à sa place. Ces enfants ne sont pas stupides, ils ont tous leur richesse, leur qualité, leur valeur unique.

              Tout simplement la démagogie du Ministère et de la gauche enseignante (c'est-à dire du Snes !) à prétendu les maintenir à l'école, dans des études théoriques, pendant de longues années, qui leur paraissent interminables, alors qu'ils ont le goût du concret, et qu'ils voudraient spontanément goûter vite à la vraie vie. D'où forcément des tensions qui ne peuvent qu'apparaitre à la longue entre des enseignants tenus de maintenir certaines exigences et des élèves incapables de satisfaire à ces exigences; à tout moment la situation peut dégénerer, les enfants ayant très bien compris le fonctionnement du système : il suffit à n'importe qui de dire "le prof est raciste" ou "le prof m'a tapé" pour être au moins écouté, compris, appuyé par tout un tas d'adultes : pourquoi les enfants se gêneraient-ils ?...

              Certes, là comme ailleurs, il faut se garder de généraliser, et de simplifier à outrance la situation. Pourtant ce que nous venons de décrire rapidement est bien le quotidien de très nombreux enseignants.

              Qoui qu'il en soit, dans le cas qui nous préoccupe ici, on ne saura jamais la vérité. Un homme est mort, pourtant. Et à la télévision, apparaissant très peu de temps après les faits, l'élève affirmant avoir reçu un coup de poing (et avoir eu une dent cassé...) a manifestement fait preuve d'une capacité de récupération physique extrêmement importante ! On se serait attendu à voir un visage au moins tuméfié, mais non ! Il a accusé son professeur, et la gendarmerie (moins prompte à sévir dans les banlieues semble-t-il...) a mis ce professeur en garde à vue, illico. Et maintenant il s'est pendu.

              On ne joue pas impunément avec la vie, par idéologie; les idéologies, ça tue aussi : ça peut tuer les corps, aussi bien que les esprits et les âmes..... Il serait temps que le grand pourvoyeur d'idéologie pernicieuse qu'est le Snes s'en rende compte.....  

  • Education : En finir avec l'imbécile dévalorisation du travail manuel...

                L'Ecole est à l'image de la société française : après plus d'un siècle d'idéologie républicaine, elle ressemble, comme toutes les autres composantes du corps social, à ce que Pierre Debray avait un jour appelé La cathédrale effondrée.

                Il ne s'agit donc pas de la réformer mais de la reprendre (1). Boutang nous a ouvert la voie avec son Reprendre le Pouvoir. Mais ce n'est bien sûr plus seulement le Pouvoir qu'il faut maintenant re-définir et re-inventer, afin qu'il débouche sur "un ordre légitime et profond".

                C'est tout l'ensemble de la société, subvertie depuis plus d'un siècle, qu'il faut rebâtir sur des bases saines et non plus idéologiques. Et qu'il faut libérer des théories fumeuses. Au premier plan, bien sûr, l'Ecole, que ces théories fumeuses ont amené au désastre que chacun constate....

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               La première des pistes qu'il faudra suivre -non pas l'unique, mais certainement l'une des principales...- sera d'en finir avec l'absurde et imbécile dévalorisation du travail manuel. Et son corollaire : la non moins absurde et non moins imbécile imbécile promotion systématique des études théoriques longues.   

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               Pour illustrer cela, nous avons choisi de diffuser le témoignage de Ronan, futur boulanger, 21 ans. Il a répondu aux questions d'Isabelle O'Neill (2). Le titre de son intervention annonce la couleur : L'apprentissage en alternance. "Enfin du concret". En voici un extrait :

               "J'ai toujours beaucoup aimé l'école, les copains, la vie de lycée... C'est pour ça qu'après mon bac, je me suis inscrit en gestion à Poitiers. L'idée, c'était d'élargir mes connaissances avant de réaliser mon rêve d'enfant et de devenir boulanger. Mais j'ai arrêté mon DUT en milieu de deuxième année: à moins d'être ultramotivé, la gestion, cela ne donne pas toujours envie de se lever le matin ! A côté de ma soeur, qui s'éclatait en CAP Tapissier, j'avais l'impression d'être encore plus infantilisé qu'au lycée. C'était tout juste si les profs ne mettaient pas des petites croix quand les exercices n'étaient pas faits.....

               Je suis donc revenu à mon idée première : la boulangerie. Là, au moins , c'est concret. Et avec le principe de l'apprentissage, on est directement aux prises avec la vraie vie. Aux compagnons du devoir  (www.compagnons-du-devoir.com), où je prépare mon CAP, nous alternons six semaines en entreprise et deux semaines de cours. Finie la rigolade !

               C'est moi qui ai trouvé la boulangerie dans laquelle je travaille depuis le mois de juillet, à Paris. C'est un des bénéfices de l'apprentissage : non seulement on se forme à un métier, mais on apprend à se débrouiller seul. Et on gagne sa vie surtout ! Je suis super fier de ne plus vivre aux crochets de mes parents... et d'avoir une télévision plus grosse que la leur !

               Mais je ne l'ai pas volée : je travaille comme un fou -on produit mille baguettes par jour - dans des conditions pas toujours faciles....."

              Tout est dit : il y a plus de bon sens et de vraie sagesse chez Ronan que chez tous les idéologues de tous nos IUFM mis bout à bout ! Encore sont-ils très grassement payés, pour amener des milliers de jeunes, chaque année à l'échec.

               Les lycées et collèges, et en conséquence mécanique les Facultés sont pleins de jeunes qui en sont pas réellement demandeurs. Ils n'ont ni l'envie véritable ni les moyens de suivre des études longues. Et pourtant ils y sont parce que le système le veut. On lira avec profit l'article de Chantal Delsol, Mensonges, mensonges, que nous publions demain.

              L'une des solutions pour reprendre l'Ecole - encore une fois pas la seule, mais certainement l'une des principales... - sera de vider ces Lycées, Collèges et Facultés de tous ces jeunes qui y sont parqués à grands frais, direction l'échec assuré et l'ANPE.

             Ronan, lui s'en est sorti : il s'est libéré par le bon sens. Un jour, ce sera tous les jeunes français qu'il faudra libérer de l'idéologie et des mensonges, et la France avec eux.....

    (1) : Voir les deux notes "Simple report ou reculade sur le fond ? Les vrais problèmes que pose l’affaire de la « Réforme Darcos » : « reprendre » l’école, et ne pas craindre d’aller à la castagne…", dans la Catégorie "Education".

    (2) : Le Pélerin, 1° janvier 2009, numéro 6579, pages 44/45.

  • .... et la royauté telle que l'on pourrait l'imaginer pour la France (2/2).

                Nous ne pouvons qu'avoir une autre idée, un autre projet politique pour la France. Et tout d'abord parce que la situation n'est évidemment pas la même en deçà et au delà des Pyrénées. 

                Si Juan Carlos, prenant la suite de Franco en 1975, a choisi de faire élaborer une Constitution dans laquelle il dispose de peu de pouvoirs de gouvernement direct, alors qu'il aurait pu tout aussi bien faire le pari de conserver tout ou partie des pouvoirs du Caudillo, c'est évidemment par réalisme, parce que les temps n'étaient pas mûrs.          

                L'empire marxiste ne s'était pas encore effondré; l'idéal révolutionnaire n'était pas encore mort, il semblait même encore bien vivant et nul ne se hasardait à pronostiquer sa fin imminente.

                Que pouvait donc faire Juan Carlos, et quel régime pouvait-il raisonnablement instaurer, pour peu qu'il ait eu le désir - ce qui était évidemment le cas... - de voir durer ce régime dans le temps, afin qu'il finisse par s'enraciner vraiment ? Lucide et conscient, que pouvait-il faire d'autre, dans le contexte qui était le sien, que de faire une monarchie a minima qui au moins, dans l'esprit que nous disions avant-hier (2), soustrayait le pouvoir suprême au jeu des partis, donc à la démagogie et à la lutte incessante pour le pouvoir; et assurait au moins un minimum de stabilté au sommet de l'Etat ?

                C'est peu, mais c'est déjà beaucoup. En tout cas, à notre très humble avis, c'est nettement mieux que rien. Nettement mieux qu'un retour à la République espagnole, dont on sait fort bien et ce qu'elle a été, et comment elle a fini, entraînant l'Espagne dans le pire désastre de son Histoire (assez comparable - mutatis mutandis - à ce que fut pour nous l'effondrement de 1940...).         

                Mais cela n'est pas, dans sa totalité, un modèle pour nous. Notre projet, s'il devait se réaliser, et se réaliser dans le cadre institutionnel actuel, est bien différent. Il est vrai qu'en un sens la situation qui est la nôtre est peut-être plus simple que celle à laquelle était confronté le jeune Juan Carlos en 1975, à la mort de Franco. En grande partie parce que, au sortir de l'ère franquiste, les institutions que laissait le général Franco ne jouissaient pas d'une approbation suffisamment large du peuple espagnol et n'auraient sans-doute pas garanti une transition paisible ....

                Or, nous avons souvent dit que ce qui différenciait un royaliste d'un républicain ce n'était pas, d'abord et avant tout, le fait qu'un royaliste voulait un roi, là où le républicain voulait une république; mais, d'abord et avant tout, le fait que le royaliste est un pragmatique, un empirique, là où le républicain est un idéologue, un faiseur d'abstractions qui se complaît dans ses constructions intellectuelles. Nous n'inventerons donc pas une royauté abstraite, sortie de nos cerveaux : il nous suffirait de partir des réalités de la France d'aujourd'hui. C'est-à-dire des Institutions qui sont les nôtres : concrètement, celles de la V° République.

                Des institutions de la V° république qui donnent de réels pouvoirs au Chef de l'Etat. Et qui, elles, à la différence de celles laissées par Franco en 1975, jouissent d'un assez large consensus, sur lequel pourrait s'appuyer une autorité nouvelle. Nous pourrions donc nous contenter de faire en sorte que ce poste de Chef de l'Etat soit dévolu au chef de la Famille de France.

                Ce qui, ipso facto, serait une amélioration radicale de notre système actuel puisque, sans violence et sans révolution, cela permettrait d'instituer enfin, au sommet de l'Etat, cet espace a-démocratique que nous évoquons régulièrement. Il aura fallu une révolution sanglante pour faire la république; il n'en faudrait pas tant pour faire la royauté moderne dont la France a besoin....

                On voit bien qu'il y a plus qu'un abîme et qu'un océan entre la monarchie telle que nous la proposons là, et ce que nous propose un Esteban Pons. Et qui est - c'est tout le paradoxe espagnol - ce qu'il y a de moins mauvais pour l'Espagne, les choses étant ce qu'elles sont, tout en étant très loin d'être un modèle idéal, en tout cas pour nous.         

                Dernier point, et non des moindres. A supposer que l'autorité royale dont nous parlons puisse être instaurée au sommet de l'Etat, resterait la question essentielle de la situation de décacence profonde de notre société. Selon notre avis, des institutions dotées d'une autorité royale en leur sommet, pourraient aider puissamment à sa reconstruction. Mais celle-ci, à l'évidence, ne dépendrait pas que de lui seul. Et très certainement devrait dépasser le cadre national ..... 

  • Peut-on s'intéresser à la situation aux Pays-Bas, et se sentir concerné par ce qui s'y passe ?.....

                Intéressant article sur les Pays-Bas, dimanche 14 décembre, sur le site Aol…..

                Nous avons choisi de le reproduire intégralement, car il donne d’utiles renseignements sur l’état actuel d’un pays voisin, mais aussi parce que certains des problèmes rencontrés là-bas sont des problèmes que nous rencontrons – mutatis mutandis - ici aussi.

                De plus, l’évolution des mentalités aux Pays-Bas, qu’évoque cet article se produit également d'une certaine façon ici, là aussi toutes proportions gardées : les mêmes causes, c’est bien connu, produisent les mêmes effets…..

    Crise d'identité aux Pays-Bas, entre bride et liberté.
     
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                                                                   Devant un coffe shop d'Amsterdam en novembre 2008.

     

     

                Souvent associés à l'image de la prostitution et au cannabis, les Pays-Bas traversent une crise d'identité, alors que les avatars de la tolérance néerlandaise incitent les autorités à restreindre les libertés, estiment les analystes.

                La légalisation de la prostitution et la régularisation des drogues douces ont donné lieu à des excès, ouvrant la porte au crime organisé, poussant les autorités à revenir sur le traditionnel esprit de tolérance des Pays-Bas.

               "Les idéaux du pays sont mis à l'épreuve de la réalité", explique à l'AFP Dick Houtman, de l'Université Erasme de Rotterdam.

               "Les Pays-Bas ont été plus loin que de nombreux pays en octroyant toutes sortes de libertés. Mais le test est sévère", poursuit-il.

               Les Néerlandais sont réticents à renoncer à l'esprit de tolérance, une de leurs fiertés nationales. Mais en pleine globalisation et avec la récession, l'emportent le besoin de sécurité et la peur de créer par trop de tolérance un terreau fertile à toutes sortes de menaces.

               "Le pays devient plus conservateur", note l'historien Han van der Horst. "On se détourne du sexe, drogue et rock n' roll et on se tourne vers des valeurs bourgeoises".

               La classe politique a pris le relais. "Même des partis libéraux ont viré plus à droite: ils ne veulent pas s'opposer à cette tendance au sein de la population", estime le sociologue Geert de Vries de l'Université libre d'Amsterdam.

               Le 1er décembre, le gouvernement a interdit les champignons hallucinogènes dont la consommation "peut mener à un comportement risqué et imprévisible".

     
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                                                                       Une prostituée à Amsterdam le 8 décembre 2008.

     

     

               Une semaine plus tard, les autorités municipales d'Amsterdam annonçaient leur intention de supprimer la moitié des coffee shops et des vitrines où les prostituées s'exposent pour proposer leurs services, estimant que ces activités entraînent trop de blanchiment d'argent, de trafic de drogue et d'être humains. Plusieurs autres municipalités ont suivi.

               Cette semaine, la cabinet a indiqué vouloir réguler davantage l'industire du sexe, avec un système plus onéreux de licences et en poursuivant les clients de prostituées illégales.

               Selon les historiens, la tolérance des Pays-Bas date du 16ème siècle, lorsque le commerce imposait au pays de se montrer tolérant envers les coutumes de peuples venant de tous les horizons.

               De plus, dans un pays gagné en partie sur la mer et en partie sous le niveau de celle-ci, "il fallait se battre, tous ensemble, catholiques et protestants, pour garder les pieds au sec", explique Dick Houtman.

               Près de 400 ans plus tard, il en résulte une culture politique basée sur le consensus et une grande importance attachée aux libertés et choix individuels.

               Les Pays-Bas ont décriminalisé dès 1976 la possession de 5 grammes de cannabis par personne, et régulé le commerce des drogues douces. La prostitution et le mariage entre personnes du même sexe ont été légalisés en 2000.

               A présent, un frein est mis à la tolérance vis-à-vis des drogues et du sexe tarifé mais la perception de l'immigration s'est également radicalisée.

               Selon un rapport de l'Université de Leyde et de la Fondation Anne Frank, l'islamophobie croit.

               De nombreux Néerlandais voient en l'Islam une menace contre leurs valeurs séculières et égalitaires et estiment que les immigrants sont la cause de la pénurie de logements et des problèmes dans l'éducation nationale et la sécurité sociale.

               "Cette perception que l'on mettait sur le compte de l'extrême droite, est à présent en train de devenir une pensée courante. Elle gagne en légitimité et en crédibilité", dit Dick Houtman.

               "Il y a le sentiment que notre tolérance est la cause principale de nombreux problèmes auxquels nous sommes confrontés à présent. Il y a un débat sur les limites de la liberté et de la tolérance", poursuit M. Houtman.

  • Au(x) fou(s) ! Education : 5.000 agents pour lutter contre l'absentéisme à l'école !...

                Xavier Darcos part d'un double constat, juste et lucide : "L'absentéisme est un fléau" et "les solutions actuelles pour y remédier ne fonctionnent pas".

                 Jusque là, tout va bien.

                 Mais là où les choses se gâtent c'est quand, juste après avoir fait ce constat lucide et juste, Xavier Darcos choisit la pire façon de réagir......  

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                Au lieu de se poser la question du Pourquoi, il choisit de poursuivre la même politique que celle qui a conduit au désastre que, justement, il dénonce.

                 Dans la série Ce qu'on n'a fait jusqu'à présent n'a pas marché, donc on continue exactement pareil, et même on accélère... le Ministre vient en effet de prendre la plus mauvaise des pires mesures qu'il ne fallait surtout pas prendre. Celle qui est la plus fausse des fausses bonnes idées

                ll va en effet recruter 5000 agents.... pour prévenir les familles de l'absence de leurs enfants ! Et en emplois aidés, s'il vous plaît ! Dont on sait pertinemment le coût qu'ils ont pour l'économie réelle, et combien ils sont un leurre à tous les points de vue.

                Certes, "...de plus en plus d'élèves sont absents de manière régulière. Or, tout est lié. L'absentéisme mène au décrochage, qui conduit à l'échec scolaire, lequel mine l'insertion professionnelle et sociale des jeunes", affirme Xavier Darcos, et il a évidemment raison sur ce point. "Et c'est lorsqu'un jeune n'est plus encadré, qu'il n'a plus de projet, qu'il peut être conduit à tous les échecs".

                 Mais pas une fois le ministre ne pose "la" vraie question, la seule : pourquoi ce décrochage ? pourquoi cet absentéisme ?

                 La réponse est simple : l'idéologie égalitariste, jointe au mépris du travail manuel, veut faire rentrer tout le monde à l'école, en tout cas le plus grand nombre possible d'élèves, et les y maintenir le plus longtemps possible. Au mépris de toute réalité humaine, intellectuelle, pratique, économique ou autre. Ce qui fait qu'on entasse dans des Collèges, puis des Lycées, puis des Facultés des enfants puis des ados qui ne sont pas demandeurs; et ils ne sont pas demandeurs parce qu'ils se connaissent, et qu'ils sentent très bien au fin fond d'eux-mêmes qu'ils n'ont ni les moyens ni le goût de faire des études générales longues. D'où, puisqu'on les oblige (ce qui est une atteinte à leur liberté...), l'absentéisme. La seule réponse qu'il leur reste face à un système idéologue qui les brime...

                  CQFD. 

                  Au lieu, donc, d'ouvrir les yeux, Xavier Darcos imagine une extraordinaire usine à gaz, pour retenir des jeunes qui, de toutes façon, sont déjà partis, soit de fait, soit dans leurs têtes : on sait bien que l'on peut être ailleurs même lorsqu'on n'est pas absent ! Ecoutez ce que va faire Xavier Darcos avec l'argent de nos impôts, qu'il va gaspiller et qui manquera donc ailleurs (à la Recherche, par exemple....)

                  "...dès la rentrée prochaine, les élèves et leurs parents pourront recevoir des conseils et des informations par le biais d'une plate-forme téléphonique accessible tous les jours jusqu'à 20 heures, doublée d'un service de réponses par Internet... Placée sous l'égide de l'Onisep, elle associera des conseillers d'orientation, psychologues, mais également des acteurs économiques.... En outre seront favorisés les rendez-vous en tête à tête dans les établissements les plus défavorisés.... dès le mois de juin seront mis en ligne gratuitement sur l'internet tous les programmes du CP à la terminale...."

                  Bon courage !...

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  • De ce que dit Sébasto à ce que fait Christophe Barbier....

                Nous voulions parler d'un récent édito/vidéo de Chritophe Barbier, dans l'Express : celui du 3 février, Un anti communisme stupide

                Et voilà que Sébasto envoie un commentaire qui, sur le fond, nous y amène directement :

                "Interdit sur certains sujets, le « révisionnisme » est en revanche admis sans problème lorsqu'il s'agit de relativiser les génocides vendéen et ukrainien, ou encore de discuter du chiffre des victimes du stalinisme.
                Après avoir reconnu que les guerres de Vendée ont donné lieu à des "atrocités injustifiables ", François Lebrun, dans son livre "Guerre de Vendée", pose ainsi la question : " Faut-il pour autant les utiliser aujourd'hui de façon manichéenne, afin de magnifier les victimes et de jeter l'exécration sur les bourreaux, vrais ou supposés ? "

                Pourquoi rapprocher les deux réflexions ? On va le voir.

                Écoutons Christophe Barbier :

                "Instaurer une journée nationale d'hommage aux victimes des régimes communistes, telle est l'idée saugrenue de 17 députés UMP, qui veulent faire adopter un projet de loi en ce sens... C'est une idée saugrenue parce que un tel drame mérite autre chose que de la provocation politique...  Tout traitement mémoriel, tout traitement par amalgame dans l'Histoire, toute compétition des massacres, toute compétition du pire (le nazisme était-il pire que le communisme, le communisme est-il pire qu'autre chose) tout cela n'a aucun sens..."

                Bon, jusque là on peut approuver, même si Barbier n'est pas très gentil avec les 17 députés, qui ont au moins le mérite de vouloir en finir avec la plus extraordinaire supercherie/tartufferie des temps modernes : à savoir que, si l'on a fait le procés de Nuremberg du nazisme, on attend toujours celui du marxisme-léninisme. On se dit que Barbier va dire quelque chose. On attend, donc, la suite; et là, on est déçu. On va même aller de déception en déception.

                Première surprise : "Qu'y a-t-il vraiment de commun entre Mao et Staline, entre Pol Pot et Castro, nous allons comparer des choses qui ne sont pas comparables..." Là, franchement, Christophe Barbier devrait lire, entre autres, le discours de Soljéniitsyne aux Lucs sur Boulogne (1). Ce qu'il y a de commun entre tous les monstres qu'il a cité, c'est la matrice originelle qui leur est commune à tous : la Révolution de 1789/1793.

                Mais Barbier surprend et déçoit encore plus lorsqu'il assène, le plus naturellement du monde "Et du côté d'Allende, il faut chercher aussi des victimes ? Non, ce ne serait pas raisonnable..."

               Que veut dire Christophe Barbier par là ? Veut-il sous entendre que ce qui s'est passé au Chili après Allende est comparable à l'horreur durable des systèmes qui ont nom stalinisme, maoïsme, castrisme, khmers rouges, ainsi que l'immense masse des victimes qu'ils ont occasionnées ?.....

               Et pour finir, après ce morceau de bravoure sur Allende, que fait Christophe Barbier ? Et que propose-t-il, à la place de ce que proposent les 17 députés UMP qu'il a disqualifié au début ? Eh bien, justement, rien ! Il évacue le problème, il ne parle de rien et, hop, le tour est joué ! Aucune condamnation du marxisme-léninisme, rien ! Et c'est là que nous retrouvons le billet de Sébasto.

               Car, de fait, en agissant comme il le fait, Christophe Barbier illustre parfaitement l'idée de ce billet : il relativise ! Quelles qu'en soient les raisons, on assiste bien à un refus de fait de vouloir même simplement envisager une mise en accusation du communisme. On est en plein dans ce négationnisme et ce révisionnisme qu'évoque avec justesse notre correspondant.

               N'est-ce pas étrange ? N'est-ce pas même stupéfiant ?

    (1) : consultable dans son intégralité dans la Catégorie Grands Textes (c'est le Grands Textes I).