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  • Louis XVI et les Vendéens, les premiers Résistants au Totalitarisme.

                Plusieurs messages et commentaires positifs, et aussi quelques critiques -dont certaines assez féroces- reçues sur maisaquilafaute à propos de notre Pdf Vendée Résistance !

                (Vous pouvez le lire dans la Catégorie "Documents", sur la page d'accueil du Blog, en bas à droite, en dessous des Albums Photos et des Commentaires récents. Tous les documents qui s'y trouvent vous sont proposés en Pdf, pour une utilisation plus pratique. Sinon, c'est ici : Vendée Résistance !......pdf)

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                  Les messages d'accord et d'approbation n'appelant pas, à proprement parler, de réponse, on s'en tiendra ici aux quelques critiques et accusations formulées contre le soulèvement vendéen en particulier, et les insurrections du Grand Ouest en général. En gros, certains disent ceci: vos paysans sont tout aussi violents que les révolutionnaires, et tout aussi obscurantistes et fanatiques que les talibans; ils sont hargneux et haineux, comme les révolutionnaires et les talibans; ils ont commis autant d'horreurs et de massacres qu'eux; il faut les renvoyer tous dos à dos...

                Voici ce que nous souhaitons répondre à nos correspondants, qui ont de toutes façons bien fait de nous communiquer leur point de vue, puisque c'est ce qu'ils pensent.

                 D'abord, l'ensemble de nos correspondants raisonnent par analogie. Mais tout le monde sait que le raisonnement par analogie est bien souvent le pire des raisonnements ! Ce n'est que dans la forme extérieure, dans les apparences extérieures qu'a revêtues cette "Guerre de Géants" (le mot est de Napoléon) que les actions militaires des royalistes dans le Grand Ouest peuvent, éventuellement, se comparer à d'autres actions guerrières, avec leurs horreurs inhérentes, et par exemple au talibanisme. Mais qu'est-ce que ça vaut, les formes, les apparences extérieures ? C'est bien le fond, qui compte, non ? Et du point de vue du fond des choses, de la réalité vraie, on ne peut que rejeter complètement ce raisonnement par analogie. Non, le soulèvement vendéen (et la chouannerie...) n'a strictement rien à voir avec le talibanisme, et il en est même l'exact contraire.

                 Les Vendéens, les chouans, ne se soulevaient pas pour imposer l'Etat partout, le Totalitarisme, aux autres habitants de France. Ils n'étaient pas agresseurs, ils étaient agressés. Ils ne souhaitaient pas imposer, ils souhaitaient qu'on ne leur impose pas. Ils se soulevèrent contre l'Etat, pour refuser son intrusion dans la sphère privée, pour l'empêcher de régir tout, de réglementer tout, bref, d'être totalitaire. Exactement ce que veulent faire les talibans qui, eux aussi, veulent au contraire, imposer une religion partout, et une charia qui va avec et qui s'occupera de tous les aspects de la vie privée et sociale, tenant même lieu de justice.

                 Ceux qui se ressemblent, ce sont les talibans et les révolutionnaires de la Convention. Révolutionnaires et Islamistes, tous purs et durs, ne rêvent que d'installer une loi unique régissant tout et tous, jusques et y compris, et surtout, dans les consciences. Ils se rejoignent ainsi dans le Totalitarisme (même si, là aussi, dans la forme, les différences sont grandes). Les paysans vendéens, les chouans ne se sentent pas porteurs d'un modèle parfait qu'ils prétendent imposer aux autres. Ils demandent juste que l'Etat ne sorte pas de sa sphère, et ne s'arroge pas le pouvoir sur les consciences. Ils veulent qu'on les laisse en paix, et qu'on les laisse vivre comme ils l'entendent.

                Où voit-on la moindre ressemblance avec les talibans là-dedans ? Parce qu'il y a eu guerre, donc horreurs et massacres ? Mais, là aussi: est-ce la Vendée qui s'est ruée sur Paris, dans le but affiché d'obliger tous les habitants de la capitale à assister à la messe quotidienne, avec confession préalable et communion obligatoires, sous peine de mort ? Ou bien est-ce la Convention qui a voulu régir les consciences, et lorsqu'on s'y opposait, a prétendu les régir de force ? (1).

                Non, chers contradicteurs, si comparaison(s) il y a , elle est entre les totalitaires talibans et les totalitaires révolutionnaires, qui sont tous frères  (la république étant d'ailleurs une religion, dans l'esprit des Révolutionnaires de 89/93...).

                Les Vendéens -et Louis XVI en refusant la Constitution civile du Clergé et ce qui en découlait- sont bien les premiers résistants de France, et du monde, au Totalitarisme qui pointe à la fin du XVIIIème, et qui va ravager la terre, sous ses diverses formes -diverses mais semblables, au fond- au XXème. Les Vendéens luttent contre l'Etat totalitaire, les talibans c'est tout l'inverse: ils luttent pour l'imposer.

                Alors, si cela plaît à certains de raisonner par analogie, qu'ils le fassent ! Pour nous c'est clair: il y a le totalitarisme, inauguré par la révolution et il y a les résistants au totalitarisme. Les totalitaristes, c'est "eux"; les résistants, c'est "nous".

    (1): Ne suffit-il pas de rappeler cet effrayant propos: ""Nous ferons un cimetière de la France plutôt que de ne pas la régénérer à notre manière et de manquer le but que nous nous sommes proposé". Goëring ? Non, Carrier, envoyé de la Convention !.....

  • Nouvelles du Blog : de la semaine écoulée à celle qui vient...

                Cette semaine (passée) nous avons répondu à une question sur le métissage. Et cette semaine (à venir) nous allons répondre à une question sur le Maurras de Stéphane Giocanti. Comme nous vous l'avons dit, nous restons avec vous, et à votre disposition, tout l'été. Nous préparons également une longue réponse à Denis, qui nous suggère de modifier notre vocabulaire sur un point précis: il n'a peut-être pas tort.... N'hésitez pas, vous aussi, à nous contacter....

                Dans le but de montrer toujours plus cette Culture et cette Civilisation française pour lesquelles nous nous battons, nous avons ajouté trois nouveaux morceaux musicaux dans nos Ephémérides. Le premier devrait plaire à nos amis corses, puisqu'il s'agit du Dio vi salvi Regina, placé au 15 mai, jour du rattachement de la Corse à la France. On l'entendra en deux versions: la première en polyphonie vocale (voix féminine en solo, accompagnée de voix masculines), et la seconde (plus inattendue peut-être) orchestrée

                Anghjula potentini - Dio vi salvi regina.mp3

                Terra - Dio vi salvi Regina - Terra.mp3 

     

                Au 4 Novembre, jour de la mort de Gabriel Fauré, nous avons mis le Sanctus de son Requiem :  03 - Morceau 3.mp3

                Et, le 10 Décembre (naissance de César Franck), ce sommet de civilisation qu'est le Panis angelicus : celles et ceux qui ont eu la grâce de l'entendre en la cathédrale de Senlis, pour le mariage du Prince Jean et de Philomena, en seront doublement retournés...

                03 - Morceau 3(1).mp3

                Des amis nout ont fait remarquer que, la semaine dernière, nous n'avions pas mis les liens correspondant aux morceaux installés, et que nous nous étions contentés d'indiquer le jour des Ephémérides sur lequel on pouvait les écouter. C'est juste. Voici donc, en guise de rappel, les liens correspondants à ces premiers morceaux:

                -Au 24 février (décès de Marc-Antoine Charpentier), l'ouverture de son Te Deum (le générique de l'Eurovision):

                 Devos Louis - Te Deum H.146 Prelude.wma

                -Au 12 juin (franchissement du Rhin par les Dragons de Louis XIV), deux versions des Dragons de Noailles: chanté (voix seules) ou musique seule:  

                 Dragons de Noailles.mp3 (chanté)

                 43eme R.I. de Lille - Les dragons de Noailles.mp3 Dragons de Noailles.mp3 (musique)

                -Au 23 octobre (signature du traité d'alliance franco-écossais, confirmant l'Auld Alliance), la Marche de Robert Bruce.

                 Musique De L'Air De Paris - La Marche De Robert Bruce (Guerre De Cent Ans).mp3

              Voici ce que vous trouverez à partir de demain sur le blog (sauf modifications imposées par l'actualité...)

    • Notes longues : 
    • Dimanche : L'avertissement de Robert Zoellick.
    • Lundi : La CGT veut-elle vraiment la mort du Port de Marseille ?
    • Mardi : Clochemerle à Allauch: des élus -ignares- se sont renseignés sur Olympe de Gouges !
    • Mercredi : Erdogan sermonne la Chine sur les Ouïgours.
    • Jeudi : Rap "français" (!)
    • Vendredi : En réponse à un lecteur: autour du Maurras de Stéphane Giocanti.
    • Samedi : Nouvelles du Blog...

     

          Notes courtes :

    • Dimanche: Le sourire du dimanche (Pour sauver la gauche, il faut...)
    • Lundi: Par ici les sous/sous !
    • Mardi: Un ouvrage sur Louis de Funès.
    • Mercredi: Mgr Cattenoz épingle le Festival d'Avignon, et il fait bien....
    • Jeudi: Une étrange initiative d'Alger, critiquée par un ex mufti.
    • Vendredi: Les privilégiés de la république.
    • Samedi: Cent millions -bienvenus...- pour le Patrimoine.

          Ephémérides :

    ·       Dimanche Évocation : Quand Chenonceau, le Château des Dames, à reçu la visite de Louis XIV, âgé de douze ans, le 14 Juillet 1650...

    ·       Lundi  : Bataille de Bouvines. Mort de Turenne. Mort de Lyautey.

    ·       Mardi :  Le Grand Dérangement. Exécution de Robespierre et de ses partisans. Loi Guizot sur l'enseignement primaire.

    ·       Mercredi : Pose de la première pierre du Canal du Midi. Quatrième victoire en quatre ans du maréchal de Luxembourg. Inauguration de l'Arc de Triomphe de l'Etoile. Signature du Traité autorisant la construction du Tunnel sous la Manche.

    ·       Jeudi : Evocation : Quand la cathédrale Saint-Pierre de Beauvais a reçu, au XIII° siècle, son extraordinaire vitrail du Miracle de Thépophile.

    ·       Vendredi : Arrestation de Jacques Coeur. Assassinat d'Etienne Marcel. Mort de Saint Exupéry.

    ·       Samedi : Départ de La Pérouse pour son Tour du monde. Première Loi de Lazare Carnot organisant le génocide vendéen. Désastre naval d'Aboukir. Naissance : Lamarck, Comtesse de Ségur, Evariste Huc.

  • Tout ce qui est Racines est bon : Un documentaire qui promet sur Saint Benoît sur Loire.

               Classée au patrimoine mondial de l’UNESCO, l’abbaye de Saint Benoît sur Loire est un joyau de l’art roman. Depuis l’an 670 (environ…) elle accueille les reliques de saint Benoît. On aura l’occasion de la découvrir, ou de mieux la connaître, en regardant le reportage qui lui sera consacré, et qui s’annonce passionnant, le lundi 6 octobre prochain (1).

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              Le documentaire, nous assure-t-on, est érudit et nous fera parcourir l’histoire prestigieuse du monastère, mais aussi découvrir ses trésors, « contenant et contenu » si l’on peut dire. C'est-à-dire le bâtiment lui-même dans sa splendeur, mais aussi et surtout la beauté et la splendeur de la liturgie, chantée aujourd’hui par quarante cinq moines. A quoi servirait en effet une abbaye, aussi belle soit-elle, où l’on ne célébrerait pas, ou plus, la liturgie ? Elle serait une coquille vide. Belle, certes, mais vide, surtout. Rien de tel à Saint Benoît, où la spiritualité bénédictine est bien vivante.

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             On consultera avec le plus grand profit l’excellent site : http://abbaye.chez-alice.fr/

             Rappelons juste ici quelques faits concernant ce grand monument de notre Patrimoine.

            C’est vers 650 qu’un premier monastère est fondé , et à peine 10 ans après que les reliques de Saint Benoît y sont apportées, vers 660, ce qui donne ainsi son nom au lieu. 

     

            Environ deux siècles après, en 865, l’abbaye est pillée par les Vikings commandés par Hasting.

             Après une énergique réforme au X° siècle, menée par Odon de Cluny, deux grands  abbés font de Saint-Benoît-sur-Loire l'un des centres culturels de l'Occident : Abbon (988-1004) et Gauzlin (1004-1030). L'abbaye rayonne alors grâce à son importante bibliothèque et son scriptorium. Les bâtiments subissent plusieurs destructions causées par les Normands, puis par un incendie en 1026. L'édifice actuel est reconstruit à partir de 1027 par Gauzlin, père-abbé de Saint-Benoît. La Tour-porche est commencée en premier ( ci dessous ).

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             L'abside, la crypte et le chœur sont achevés et consacrés en 1108, l’année même où sera inhumé le Roi Philippe I°. L'essentiel du bâtiment est achevé vers 1218. Les stalles sont mises en place en 1413 et l'orgue en 1704.

             La communauté monastique est dispersée au cours de la révolution française. Elle reprend possession des lieux à partir de 1864. La véritable refondation a lieu en 1944 avec l'arrivée d'une dizaine de moines de l'Abbaye de la Pierre-Qui-Vire en Bourgogne. L'abbaye, rattachée à la Congrégation de Subiaco, compte aujourd'hui une quarantaine de religieux, accueille plusieurs centaines d'hôtes chaque année et près de cent mille visiteurs .

              On pourra consulter également avec profit les deux très intéressants sites suivants :

    http://www.art-roman.net/stbenoit/stbenoit.htm

    http://architecture.relig.free.fr/benoit_loire.htm

              Avant de clôturer cette (trop) rapide présentation de ce joyau qu’est Saint Benoît, revenons quelques instants sur l’insolite présence, dans l’abbaye, de la dépouille d’un Roi de France (ceux ci étant habituellement inhumés à Saint Denis).  Philippe Ier, né vers 1052, mort le 29 juillet 1108 au château de Melun, en Seine-et-Marne, régna de 1060 à 1108. Il est le quatrième des Capétiens directs, fils d'Henri Ier, roi de France, et d'Anne de Kiev. Philippe est sans doute le premier prince en Europe occidentale à recevoir ce prénom qui allait se perpétuer jusqu'à nos jours. Il le doit à sa mère, Anne de Kiev, dont l'arrière grand-père paternel Romain II, empereur de Constantinople, affirmait descendre des rois de Macédoine (et notamment de Philippe II, père d’Alexandre le Grand).

             Couronné à Reims le 23 mai 1059 du vivant de son père, Philippe Ier, pendant la plus grande partie de son règne,  luttera pour réduire la puissance de son vassal le plus redoutable, Guillaume le Conquérant, duc de Normandie devenu roi d’Angleterre en 1066.

             Le 29 juillet 1108, Philippe Ier meurt au château royal de Melun après quarante-huit ans de règne (le troisième plus long règne de l'histoire de France après ceux de Louis XIV (1643-1715) et Louis XV (1715-1774) qui ont tous les deux régné plus de cinquante ans). S’étant brouillé avec le Pape, suite à la répudiation de sa femme et à son re-mariage, avant de se réconcilier avec lui, il ne se jugea pas digne d’être enterré à côté de ses ancêtres en la basilique de Saint-Denis ; il demanda donc à être inhumé dans l'abbaye de Fleury à Saint-Benoît-sur-Loire, abbaye pour laquelle il nourrissait une grande dévotion……(ci dessous, son gisant).

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    (1) : Saint-Benoît-sur-Loire, documentaire réalisé par Rodolphe Viermont , lundi 6 octobre à 20h40 et Oh40 (durée : une heure cinq minutes ). Sur KTO.

  • Effondrements et résurgences.....( 1 ).

              Tous les jours maintenant, matin, midi et soir, on nous le ressasse, en boucle pourrait-on dire..., que l'économie s'effondre. Et c'est vrai qu'il faudrait être sourd ou aveugle, ne pas lire les journaux, ne pas écouter la radio, ne pas regarder la télé... pour ne pas le savoir !

              Mais n'y aurait-il pas une autre façon de présenter les choses ? Il faudrait certes prendre du recul, et de la hauteur. Mais ne présenter ce qui se passe que comme un "big bang" de l'économie -outre que la formulation est contestable...- cela rend-il vraiment compte de la réalité et de l'ampleur du phénomène auquel nous assistons ?

              Et de son immense intérêt, de par les évolutions fondamentales qu'il rend possibles ?..... Et possibles dans un avenir proche ?.....

              En effet à quoi assiste-t-on, parallèllement à la crise d'une certaine économie, mais depuis de nombreuses années maintenant (et pas seulement depuis quelques jours...) ? Tout simplement, mais c'est énorme, c'est immense, à la mise en échec des idéologies et, à l’inverse, à la résurgence de ces choses anciennes, finalement solides et fortes (et en tout cas plus solides et plus fortes que les idéologies....) dont certains "princes des nuées"- pour reprendre une expression chère à Maurras - avaient décrété, un peu vite, la mort et la disparition.....

              N’avaient-ils pas, certains naïfs, ou inconscients – en tout cas, idéologues jusqu’au trognon… - pronostiqué pêle-mêle, et d'une façon insensée, la fin de l’Histoire ; la fin des conflits ; la fin des Nations ?... Nous, nous pensions bien qu'ils se trompaient. Et nous ne partagions pas leurs rêveries. Mais là ce n'est plus nous, ce sont les faits qui leur disent qu'ils ont rêvé; qu'ils se sont trompés; bref qu'ils ont faux sur toute la ligne, pour parler familièrement.....

              Qu’est-ce qui est en train de tomber, de disparaître et de faire naufrage en direct, sous nos yeux, sinon – au contraire… - les idéologies et les abstractions ? Ce que Maurras appelait justement « les nuées » ? Le communisme, bien sûr, hier, mais aussi, aujourd'hui cette financiarisation folle dans laquelle se sont aventurés trop d’économies ; et aussi, du coup, par ricochet et comme conséquence(s) induite(s), dans ce qu’elle a de pervers et de malsain, l’Europe ? Du moins une pratique bureaucratique de l’Europe, une façon de la vivre loin des réalités, loin des peuples, loin des intérêts concrets des gens ; bref, non pas l’idée Européenne en soi, dans ce qu’elle a de bon et de positif, mais l’Europe loin des gens, loin du réel ?

              Et lorsque certaines pratiques douteuses du libéralisme s’effondrent, vers quoi se précipitent les opinions, peuples et dirigeants confondus ? Vers ces bonnes vieilles réalités bien concrètes que sont les Nations ! Que l’on médite sur la réaction instantanée d’Angela Merkel ( réaction au demeurant parfaitement normale, et tout à fait compréhensible : c’est celle que la France ne devrait pas hésiter à avoir aussi…).

             Il reste à voir enfin que l'idéologie démocratique, elle aussi a du plomb dans l'aile. Car enfin, que font-ils et comment font-ils, face à la crise, les dirigeants des pays démocratiques (en France comme ailleurs, dans toute l'Europe...) ? Ils se réunissent en petits comités, parfois en pleine nuit, et prennent leurs décisions à quelques uns, sans en référer le moins du monde à quelque autorité que ce soit. Ce n'est d'ailleurs pas critiquable en soi, comment pourraient-ils faire autrement ? Mais si, nous, nous n'avons pas de problème là-dessus, les tenants de l'idéologie démocratique, eux, devraient en avoir un, et un très gros...! Car pas question ni - bien sûr - d'organiser un référendum ou une quelconque consultation populaire, ni même d'organiser un simple vote au parlement, la représentation nationale. On pourrait au moins, hypocritement, tâcher de sauver les apparences, et de faire comme si on consultait, comme si on tenait compte de l'avis des députés. Mais non, on ne fait même plus semblant.....

            Quel(s) démenti(s) aux rêveurs et aux idéologues ! Les faits sont têtus, et ils se vengent... Notre actualité, c’est donc la mise en échec de tout ce qui était idéologique, non naturel et anti naturel. Ce n’est ni « tant mieux » ni « tant pis » : c’est. Et l'on doit en tenir compte, en vertu de l'éternel principe de réalité. Voilà bien la leçon de ce démenti cinglant apporté par réel aux idéologies.....

             Ce retour au réel implique aussi, et c’est une excellente chose, un retour en force du Politique…..

  • Valérie Pécresse, Prix 2008 de la Carpette Anglaise.

                L’Académie de la Carpette anglaise (1) s’est réunie le 26 novembre, afin d'attribuer son Prix annuel, La Carpette anglaise, prix d’indignité civique, decerné chaque année à un membre des « élites françaises » qui s’est particulièrement distingué par son acharnement à promouvoir la domination de l’anglo-américain en France au détriment de la langue française. Le jury, présidé par Philippe de Saint Robert, était composé de représentants du monde associatif, syndical et littéraire.

                Au premier tour de scrutin, par onze voix contre deux, le prix de la Carpette anglaise 2008 a été décerné, à Mme Valérie Pécresse, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, qui écrase donc ses concurrents (2).....

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                  Elle a réussi à cimenter cette quasi unanimité contre elle pour avoir déclaré qu'elle voulait « briser le tabou de l'anglais » à l'université française en y développant des cours en anglais et en rendant obligatoire l'apprentissage intensif de cette langue au détriment de toutes les autres (ce qui est notamment contraire au traité de l’Élysée de 1963); et pour avoir annoncé qu'elle ne militait pas « pour imposer l'usage déclinant du français dans les institutions européennes » à l'occasion de la présidence française de l'Union » ! Elle s’efforce, malgré les recours intentés par les associations, d’introduire des enseignements et épreuves de concours en anglais  obligatoire aussi pour les étudiants français et francophones au sein de leurs curricula normaux, en infraction flagrante à l’article 1er de la loi dite « Toubon » du 4 août 1994.

                 On nous permettra d'ajouter notre grain de sel à cette nomination. Nous sommes bien loin d'être des fans de Valérie Pécresse. Nous avons ici même évoqué plusieurs fois son attitude face à l'échec scolaire, la qualifiant de syndrome du manche à balai (3): Valérie Pécresse refuse en effet de regarder la réalité en face, et de mettre enfin en cause la gabegie égalitariste et le refus stupide de toute sélection. Résultat : plutôt que d'arrêter les frais, elle veut dépenser encore plus d'argent pour soi disant "aider" (!) ces jeunes mal orientés vers les facultés (après l'avoir été vers les lycées et collèges); et à qui il aurait mieux valu donner une formation sérieuse, dans le cadre d'un apprentissage redéfini et réformé, au lieu de leur faire perdre leur temps pendant de longues années de pseudo-études, qui les méneront directement... à l'Anpe. Ce qui aboutira, en fait, à continuer à les enfoncer.....

                  En somme, c'est comme si on plantait un manche à balai, en s'attendant à le voir produire des roses; et, voyant que les roses ne viennent pas, si l'on pensait qu'il suffit simplement d'augmenter la fréquence des arrosages et de mettre un fumier de meilleure qualité pour en obtenir !.....

                  Il est bon de lutter, à temps et à contre temps, comme le fait ici en l'occurrence La Carpette Anglaise, contre tout ce (et tous ceux...) qui va dans le sens du nivellement linguistique, et donc de la désolante uniformisation culturelle qu'il aménerait, avec la régression intellectuelle qui en résulterait. Même si certains n'en ont pas conscience (et même parfois dans nos propres rangs), il est bon de rappeler à tout propos que tout ce qu'on ne dit -et qui est fort juste- à propos de la bio-diversité vaut aussi pour le domaine linguistique, donc culturel.

                  La bio-diversité culturelle, n'est-ce pas une façon amusante de tordre un peu les mots, de jouer avec eux, afin de bien, de mieux comprendre l'enjeu ?.....

                  Mais ne nous y trompons pas : pour que la langue française maintienne ses positions et progresse, pour qu'elle brille et rayonne, et qu'elle "étonne le monde" encore, il faut plusieurs conditions. L'une d'entre elles est de renouer avec cette sorte de présence perpétuelle qu'assuraient nos rois, et qui leur permettait de jouer un rôle continu et ininterrompu de protecteurs de la Culture et de l'Esprit français. Ce rôle n'est plus tenu depuis que la durée, le temps long ont été, hélas, évacués de nos institutions, et depuis que les dirigeants que nous avons, même de qualité, sont tous "de passage".

                 Il faudrait à la tête de l'Etat une autorité stable et durable, permanente, que l'on pourrait comparer -toutes proportions gardées- à ce qu'est le Secrétaire perpétuel de l'Académie française : oui, une présence perpétuelle, une action perpétuelle à la tête de l'Etat, c'est bien ce que nous avions, et que nous n'avons plus. On en paye les conséquences dans tous les domaines.....

     

    (1) : Académie de la Carpette anglaise, chez le Droit de Comprendre, 34 bis, rue de Picpus, adresse d’ « Avenir de la langue française » 75012 Paris. 

    (2) :  Voici la liste des candidats malheureux, recalés à ce Prix :

    - Xavier DARCOS, ministre de l'Éducation nationale, pour la promotion continue d'une « France bilingue » qui est la traduction de l'anglophonisation à marche forcée de la France.

     

     - L'ÉCOLE NATIONALE DES PONTS ET CHAUSSÉES pour avoir mis en place, par le biais d'une « School of International Management », un programme dit Executive MBA enseigné entièrement en anglais.

     

     - FRANCE 3, chaîne publique du groupe France Télévisions, et sa directrice  des Jeux, pour avoir imposé une chanson en anglais pour représenter la France lors du grand prix 2008 de l'Eurovision à Belgrade ; pour un résultat espéré glorieux par cette personne, mais qui le fut fort peu : la France n’a été que 19ème sur 25 !....

     

     - CARREFOUR, premier groupe français de distribution, pour avoir débaptisé ses supermarchés « Champion » et les appeler désormais « Carrefour market »

     

     - Le groupe français Nelson qui chante en anglais, pour avoir déclaré, par la voix de son chanteur, " J. B. ", que " le débit du français nuisait à la musicalité " !

     

     - L'ÉCOLE DES HAUTES ÉTUDES EN SANTÉ PUBLIQUE, pour avoir ouvert à Paris en septembre 2008 un «  Master » interdisciplinaire en santé publique dispensé en langue anglaise.

     

     - Christophe BARBIER, directeur de rédaction de l'Express, pour avoir déclaré, le 13 juin 2008 : l'Europe a un « outil de communication commun, c'est l'anglais. On pourrait d'ailleurs l'utiliser pour faciliter tout ça en mettant dans sa poche, avec le mouchoir par dessus, une fierté un peu dépassée. »

     

    (3) : Voir les notes de la catégorie "Education", notamment  "Le "Plan Réussite en Licence" de Valérie Pécresse...." et "Arrêtons de lutter contre l'échec scolaire".

  • Baisser le nombre de fonctionnaires, pour baisser les impôts.....

              A Toulon, le Président a ouvert une perspective……

              Il a évoqué la disparition possible de la Taxe Professionnelle, si l’on supprimait un échelon. L’échelon visé étant bien sûr le département.

              On sait notre point de vue sur le sujet (1) , et combien nous sommes favorables à la suppression des départements, pour de nombreuses raisons.....

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     C'était "avant", ou "aujourd'hui" ?...

              D’abord pour faire des économies, qui sont devenues plus qu’indispensables : tout simplement vitales ! Ensuite parce que ces créations républicaines ont été décidées en haine de notre Histoire et de nos Racines, pour mieux conformater la population, et mieux la dominer dans des cadres nouveaux, cassant les solidarités et les héritages de l’ancienne France. Ouis mais voilà, trop petits, ces départements gênent la constitution de Régions ou Provinces suffisamment fortes, et aux dimensions suffisamment importantes pour rivaliser avec nos compétiteurs : or la constitution de ces Régions capables de rivaliser avec nos concurrents extérieurs est vitale pour notre économie; les départements nous ont donc fait perdre deux cents ans puisque, peu ou prou, les nouvelles Régions reprennent et reprendront grosso modo et dans les grandes lignes, le tracé des anciennes Provinces……

              Mais revenons-en à l'autre aspect des propos du président : il est allé assez loin en qualifiant cette Taxe Professionnelle d’impôt idiot, puisque revenant de facto à taxer ceux qui avaient envie d’entreprendre, ce qui est tout à fait vrai. Et donc, dans son esprit, si l’on arrive à supprimer un échelon dans l’ahurissant millefeuille de la sur-administration républicaine, on pourra envisager la disparition progressive de la Taxe Professionnelle.

             Mais si le président a raison, et si nous l'approuvons sur ce point, ce n’est pas seulement la Taxe Professionnelle que l'on peut envisager de supprimer. Il y a aussi deux autres impôts, idiots et injustes, à la suppression éventuelle desquels on pourrait réflechir : l’ISF et la Taxe d’Habitation.

             Et là aussi, on pourrait peut-être y arriver si on en finissait avec cette absurde et mortifère sur-administration : car pourquoi paye-t-on tant d’impôts, en France, si ce n’est en bonne partie pour payer – mal d’ailleurs…. - ces masses aberrantes de fonctionnaires, en surnombre archi-évident….. Eh, oui ! : si les français payent beaucoup (trop !) d’impôts c’est aussi et en grande partie parce qu’ils ont beaucoup (trop !) de fonctionnaires…..

             Idiot l’ISF , car deux fortunes s’expatrient chaque jour en moyenne pour échapper à cette aberration que nous sommes la seule grande économie en Europe à conserver.

             Injuste la Taxe d’Habitation car plus personne, ni dans les Ministères concernés ni ailleurs, ne peut dire comment elle est calculée, ni quelles injustices et aberrations elle recouvre (2). A Marseille , par exemple, un foyer sur deux ne la paye pas : il est évident que la mairie se « rattrape » sur l’autre foyer, qui du coup paye « plein pot » ! Et le cas de Marseille n’est évidemment pas unique (3)... Or on pourrait agir par le biais de la DGF par exemple (Dotation Globale de Fonctionnement), que l'Etat verse annuellement aux Communes. Si cette dotation était substantiellement ré-évaluée, l'Etat ayant beaucoup moins de fonctionnaires à rémunerer, les Communes ne seraient plus autant dans l'obligation de chercher des moyens ailleurs : par exemple dans une Taxe d'Habitation devenue injuste et excessive dans ses taux, et donc indéfendable.

              Et de toutes façons, que l'on prenne le problème par le bout que l'on voudra, il n'est que sûr et certain que si la France cessait d'être à ce point sur-administrée, les économies réalisées dégageraient d'énormes marges de manoeuvre, comme on dit, et que beaucoup de choses deviendraient possibles. Alors, rêvons un peu.....

     (1) : Voir les deux notes « En finir avec les départements : une idée qui progresse..... » et « En finir avec les départements ? L'exemple pourrait être donné par le Grand Paris: un rapport intéressant nous vient du Sénat.... » dans la Catégorie « France : politique Intérieure… ».

    (2)  : On se souvient que, alors Ministre de l’Economie et des Finances, Laurent Fabius avait pris parti publiquement pour la suppression de la Taxe d’Habitation....sans oser cependant, ou sans pouvoir, mettre son idée en application.

    (3) : Heureusement –soit dit en passant…- que le deuxième mot de la devise républicaine est Egalité ! Qu’est-ce que ce serait, sinon ! 

  • Les matérialismes s'effondrent, les nuées se sont transformées en cauchemar... Mais le Pape trace la voie...

               Le moins que l’on puisse dire est que le voyage en France du pape Benoît XVI ne se situe, à aucun égard, dans un contexte national et international apaisé. D’aucuns prédisaient, il n’y a pas si longtemps, la fin de l’Histoire et une planète de consommateurs repus et satisfaits, sans conflits dignes de ce nom.

               Qu’auraient à y faire, à y dire, les grandes religions du monde, l’Eglise Catholique en particulier, si ce n’est d’y dispenser des paroles douces, lénifiantes et sans portée ?

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                Ce n’est pas, apparemment, ce qui c’est passé. Car le sort des idéologues est bien toujours le même. C’est Saint-Just qui l’exprime le mieux lorsqu’il dit à peu près, évoquant la Terreur et la guerre qui furent les conséquences directes de la Révolution : « il s’est produit des choses que nous n’avions pas prévues ».  Mais il se produit toujours des choses que l’idéologie empêche d’envisager !

                Il arrive même l'inverse de ce qui était communément prévu : le capitalisme (plus ou moins) libéral, qui est aujourd'hui planétaire, n'est pas exempt, comme il est naturel, de crises et de conflits d'intérêts lourds de conséquences; l'évolution exponentielle des technologies et l'explosion démographique du monde, en particulier de pays longtemps endormis, colonisés ou dominés par l'Occident, rend prévisibles, dans un avenir qui n'est peut-être pas si lointain, d'âpres luttes pour les ressources de tous ordres, énergétiques  mais aussi, à terme, tout simplement pour les matières premières et pour la nourriture, consommées et souvent gaspillées, comme jamais dans l'histoire des hommes; enfin, le monde, qui, en effet, s'est largement uniformisé, s'est simultanément durci dans ses réalités nationales, mais aussi ethniques, religieuses, communautaristes. Terrorisme, montée des fanatismes, dictatures, résurgence des nationalités : ce sont des mots courants aujourd'hui. Pour la première fois depuis longtemps, des bruits de bottes d'une certaine gravité e font entendre en Europe même..... Et, ces temps derniers, les diplomates, expression ultime, ont prononcé le mot "guerre" à plusieurs reprises. Le tout, au moins en Occident, dans un effondrement sans précédent de toutes les "valeurs", de tous les repères, de toutes les structures sociales, des moeurs et de la culture... Bref, une situation de "dé-civilisation", peut-être sans précédent.

                Dans l' "Avenir de l'Intelligence", paru en 1901, Maurras avait, le premier, annoncé cet "âge de fer"où nous sommes sans doute entrés, peut-être pour longtemps. Alain Finkielkraut le nomme "Défaite de la Pensée".Mais le constat est le même. Alexandre Soljénitsyne et Jean-paul II, après avoir combattu le communisme, ont l'un et l'autre dénoncé le "grand bazar"mercantile et matérialiste du monde post soviétique. Mêmes analyses aussi chez Georges Steiner et Jean-François Mattéi, qui a publié "La Barbarie intérieure. Essai sur l'immonde moderne" et "Le Regard vide. Essai sur l'épuisement de la culture européenne". Mistral, poète et visionnaire, dans l' "Ode à la Race Latine", utilise une curieuse formule lorsqu'il dit, parlant de la "langue mère" des nations latines que les "bouches humaines" la rediront "tant que le verbe aura raison". Devait-il venir un temps où le Verbe n'aurait plus raison ?

              Les religions peuvent se constituer en fanatismes. Peut-être, en d'autres temps, telle ou telle période ou partie de l'histoire chrétienne ont-elles versé dans cette déviation. Mais les deux derniers siècles nous ont appris que les idéologies rationalistes, purement humaines, peuvent produire des horreurs d'une tout autre ampleur, et sans que rien ne les limite.

              Ce sont, sans doute, des paroles fort différentes de celles que le peuple français est accoutumé à entendre, des paroles de haute sagesse, que Benoît XVI va prononcer en France, des paroles de paix et de fraternité vraie, car, Alexandre Soljénytsine le rappelait, en 1993, dans son discours aux Lucs sur Boulogne, en Vendée, parlant de la devise de notre République, "Liberté, Egalité, Fraternité" : "Ce n'est qu'un aventureux ajout au slogan, et ce ne sont pas des dispositions sociales qui peuvent faire la véritable fraternité. Elle est d'ordre spirituel".  

              A bien y regarder, et nous aurons à y revenir, il n'y a plus guère que le Pape, que l'Eglise Catholique, à tenir tête, héroïquement, au "bazar" qu'est le monde moderne, et à tracer, pour l'humanité toute entière, une autre voie que celles, avilissantes, du matérialisme sanglant des révolutions, ou du libéralisme doux de ce que nous nommons encore, par une singulière inconscience, le "monde occidental".                                 

  • Pourquoi je n’aurais pas signé la pétition de La Vie, par Gérard Leclerc.

                Oserons-nous dire que nous avons trouvé parfait l'éditorial de Gérard Leclerc, dans France Catholique du jeudi 29 Janvier ? Sa modestie dût-elle en souffrir, puisque nous le pensons sincèrement, nous le disons simplement.

                On connaît notre habitude, prise chez Montaigne, de ne pas chercher à redire ce qui a été fort bien dit ailleurs (mais, pour nous, Gérard n'est pas "ailleurs"...) et, au contraire, de chercher à faire profiter le plus grand nombre de personnes possibles de toutes les pépites que nous trouvons sur notre chemin.

                Voici donc une pépite, et de taille !, que nous communiquons à ceux de nos lecteurs qui seraient passé à côté. Ils se réjouiront sans aucun doute, comme nous, à la lecture de ce texte juste et fort.

                On reverra avec plaisir aussi, sans doute, cette photo de Gérard en compagnie de celui qui n'était encore que Monseigneur Ratzinger, en 2005.            

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                Pourquoi ne pas dire mon trouble ? La pétition de la Vie a été signée par bon nombre de mes amis les plus chers * et je comprends les raisons sérieuses, graves, qui les ont amenés à une telle décision. Les déclarations de Monseigneur Williamson sont insupportables, indignes. Elles provoquent en moi un sentiment de révolte. Que l’élite catholique de France veuille faire partager son écœurement a propos d’un négationnisme sans nul doute associé a un antisémitisme de principe, cela constitue un signe de conscience profonde qui renvoie, non seulement a l’enseignement de Vatican II mais aussi à l’immense travail entrepris pour retrouver les harmoniques essentielles de la foi, la solidarité des alliances. J’ajouterai que le souvenir de Jean-Marie Lustiger est pour moi associé définitivement à cette grande cause.

                S’il s’était agi de rappeler cela vigoureusement, bien sûr j’aurais signé une pétition de réparation pour les dommages subis, et tout simplement pour l’honneur de Dieu. Mais j’achoppe dans cette déclaration sur trois lignes que je trouve littéralement inadmissibles. Je cite : « Or, la levée deux jours après (la déclaration de Mgr Williamson, ce qui est au demeurant inexact puisque celle-ci est bien antérieure et était demeurée jusqu’alors inconnue de l’opinion) des excommunications frappant les lefebvristes a créé une tragique ambiguïté, laissant à penser que Rome réhabilitait le négationnisme ou du moins le considérait comme une opinion licite voire innocente. » Il y a ici un abus manifeste qui consiste à donner raison à ceux qui prétendent qu’il est légitime de douter de la fermeté du pape en matière de négationnisme. Qu’est-ce que cette façon d’entretenir soi-même l’ambiguïté sur la pensée de Benoît XVI a propos de l’extermination du peuple juif ? Les bras m’en tombent.

                Pardon d’être un peu violent à mon tour, mais ce genre de procès me fait penser aux procédés employés jadis par la propagande stalinienne pour ériger en fascistes les gens qui déplaisaient, fussent-ils le général de Gaulle ou Raymond Aron. Tout ce que Benoît XVI a écrit sur le judaïsme, ce qu’il a tenu à rappeler le jour même de son intronisation place Saint Pierre apporte un démenti formel à tout soupçon d’ambiguïté. J’admets qu’on puisse s’inquiéter des conditions de réintégration dans l’Église de personnes qui se sont distinguées par des positions violentes à l’encontre de l’enseignement de Vatican II. Est-ce une raison d’interdire au pape toute initiative, voire tout acte de miséricorde pour les convaincre de la continuité organique du concile avec la grande tradition de l’Église ? Sans doute est-ce une tâche difficile, ingrate. Mais l’Évangile nous rappelle qu’il est parfois nécessaire d’abandonner les 99 brebis du troupeau, pour aller rechercher celle qui s’est perdue. Ainsi le berger prend-il des risques.

                C’est comme cela que j’envisage l’entreprise actuelle de notre pape Benoît XVI, qui mérite toute ma confiance, et en aucun cas des suspicions qui entacheraient son intégrité et sa dignité de successeur de Pierre.

                Gérard Leclerc

  • Chômage: une onde de choc rapide et mondiale.

                Les tensions montent un peu partout, en Europe, entre travailleurs autochtones et immigrés (fussent-ils naturalisés récents...). La cause principale est facile à comprendre : le travail se raréfie. Nul ne peut se hasarder à conjecturer la durée de la crise, mais pour l'instant ele est là, et bien là.

                On le sait, gouverner c'est prévoir. Que va-t-on faire, si la crise dure - et il y a fort à parier qu'elle va, malheureusement, durer...- avec toutes ces populations qu'on a fait venir en masse en Europe en général, et en France en particulier ?

                Des gouvernants un peu trop imbus de leur savoir faire, un peu trop confiants dans l'avenir et un peu trop surs d'eux-mêmes, n'ont-ils pas installé là une formidable bombe à retardement ?

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    Le directeur général du Bureau international du travail
    (BIT), Juan Somavia, le 13 juin 2007 à Genève.

     

                Les services et les collaborateurs de Juan Somavia au BIT ne disent rien, à vrai dire, que l'on ne sache déjà. Mais leurs propos ont le mérite de ramener aux dures réalités.... Le chômage monte partout dans le monde sous l'effet de la crise, d'autant plus rapidement dans les pays où la main d'oeuvre est flexible, aggravant les inégalités aux dépens des jeunes salariés, travailleurs âgés ou migrants et intérimaires.

                Alors que la zone OCDE affichait en 2007 son plus faible taux de chômage depuis 1980 (5,6%), le marché du travail s'est brutalement retourné. Désormais, le BIT et l'OCDE estiment que le chômage risque de toucher entre 20 et 25 millions de personnes de plus dans le monde d'ici à 2010, atteignant un record de 210 millions de personnes fin 2009.

                De nombreux salariés ont perdu leur emploi dès fin 2007 aux Etats-Unis, en Irlande et en Espagne, où l'immobilier tournait à plein régime mais à crédit. La vague a gagné la plupart des grandes économies en 2008. Même l'Allemagne est touchée depuis décembre.

                Banques, BTP, automobile, sidérurgie ou télécoms, les annonces de suppressions d'emploi massives se succèdent. Avec la mondialisation, "cela a fait tache d'huile, y compris dans les pays qui n'avaient pas fait d'excès en matière d'économie financière", constate Raymond Torres, directeur de l'Institut d'études sociales au Bureau international du travail (BIT).

                "Outre les pays directement impliqués dans la crise financière et les pays déjà en ralentissement économique auparavant, le phénomène frappe des pays dépendants des autres par le biais d'exportations, comme la Chine, ou de transferts des migrants, comme le Mexique", précise-t-il.

     

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                                            Taux de chômage dans les principaux pays industrialisés en novembre 2007 et novembre 2008

     

                "Par son ampleur, la hausse du chômage va toucher tout le monde. Mais les plus vulnérables, comme les jeunes ou les moins qualifiés, auront plus de mal à retrouver un emploi décent après la crise. Dans les pays avec une part importante de contrats précaires, le chômage se répand plus vite", dit-il.

                Pour Stefano Scarpetta, chef de la division analyse et politique de l'emploi à l'OCDE, la montée du chômage, plus rapide qu'il ne le prévoyait, tient à l'ampleur de la récession, "spectaculaire par sa dimension et par ses incertitudes", "peut-être pire qu'en 1993"."Les premiers touchés sont les intérimaires", relève-t-il, évoquant aussi "les jeunes, les travailleurs âgés, immigrés ou faiblement qualifiés", qui, "même avant la crise, avaient déjà énormément de mal dans certains pays".

                En Grande-Bretagne, les jeunes font partie des plus touchés par un chômage revenu au niveau de 1999. Idem en Suède, qui prévoit la pire récession depuis 30 ans. En Espagne, le chômage, divisé par trois en 13 ans, a bondi en 2008 alimenté par quantité d'ouvriers du bâtiment peu qualifiés et souvent immigrés. Et, en Chine, environ six millions de migrants sont rentrés dans leurs campagnes après avoir perdu leur emploi en ville.

                Au Japon, où environ un tiers des salariés sont intérimaires ou en contrat à durée déterminée (proportion la plus élevée derrière les Pays-Bas), au moins 85.000 employés temporaires, souvent immigrés notamment d'origine brésilienne, ont, ou vont, perdre leur emploi d'ici mars.

                Aux Etats-Unis, où 2,6 millions d'emplois ont disparu en 2008 pour la première fois depuis 1945, environ deux tiers des suppressions récentes sont intervenues dans les services. En décembre, le taux de chômage a bondi à 7,2%, son plus haut niveau depuis janvier 1993.

                Sous un tel déluge de précisions, venant de gens généralement bien informés, on voit mal comment la France pourrait passer à travers les gouttes d'une crise planétaire, profonde et durable.

               Et l'on en revient donc aux deux questions que nous posions au début de cette réflexion, qui en réalité n'en font qu'une : si gouverner c'est prévoir, il faut bien admettre que nous n'avons pas été si bien gouvernés que cela pendant ces dernières décennies. C'est peut-être cette bombe à retardement qu'est l'immigration, follement installée chez nous par un Pays Légal insensé qui se chargera, en explosant à la figure de tout ce beau monde, de le lui rappeler.

              Un cataclysme un peu comparable, mutatis mutandis, à celui de Tchernobyl, en quelque sorte..... 

  • ”Vive le Québec Libre” ? Retour sur un aspect du problème québécois...

               Ou comment, à partir d'un "simple" problème d'assimilation, on peut être amené à poser "le" problème institutionnel.....

               "Selon plusieurs démographes, les francophones seront minoritaires à Montréal dans quelques années. Les commerçants asiatiques, hindous ou anglophones sont de plus en plus nombreux à ne parler qu'anglais" (1).

               D'où la réaction de Pauline Marois (chef du Parti Québécois), qui a déposé un projet de loi "d'identité québécoise", prévoyant de conditionner l'obtention de la citoyenneté à la maîtrise du français.

              Pauline Marois affirme traduire ainsi "l'incompréhension" de ses compatriotes, qui "veulent protéger leurs valeurs."(2)          

                Ce projet, en soi, ne semble rien présenter de scandaleux: quoi de plus naturel - pour les Québécois ici, mais on peut étendre le propos à des Écossais, à des Bavarois.... - que de constater le particularisme de leur pays et de vouloir le préserver ? Est-ce si scandaleux que de demander à des immigrants de parler votre langue ? Si ces immigrants sont demandeurs d'une grande faveur, à savoir venir vivre chez vous, puisque chez eux ils sont trop mal pour rester ?

                On a donc affaire, d'un côté, à des immigrants qui demandent à profiter du havre de paix, de tranquillité et de bonheur que les québécois, par leur travail de trois siècles, ont su créer. Et, d'un autre côté, à des québécois qui acceptent les nouveaux venus, et leur demandent juste de parler leur langue, le français. Il semblerait donc qu'il ne doive pas y avoir de difficultés....

               Mais non, l'idéologie va s'en mêler, décrétant qu'il s'agit là d'une horreur absolue, d'une infamie inacceptable ! Exiger la maîtrise de la langue française, c'en est trop pour le fameux camp anti-raciste de la tartufferie organisée, de la mystification à grande échelle, de l'arnaque du siècle... Et l'on va sommer les québécois de ne rien faire et de se taire. C'est à dire, donc, de disparaître à brève échéance. Au nom de cette machine de guerre qu'est le soi-disant anti-racisme gnan-gnan dans sa formulation ("jamais nous n'accepterons au Québec qu'il y ait des citoyens de première et de seconde classe"(3); mais terriblement redoutable dès qu'il s'agit de dynamiter, systématiquement et l'une après l'autre, toutes les communautés historiques de par le vaste monde.....

               Dans cette affaire, il ne s'agit bien évidemment pas du tout de classer les gens en deux catégories (comme voudrait le faire croire le mensonge officiel, la tartufferie des anti-racistes). Il s'agit tout simplement, pour une communauté, de préserver le cadre de vie qu'elle a créé seule, par son travail et ses efforts séculaires. Et de ne pas se voir submerger, dissoudre et diluer par l'arrivée trop rapide et trop nombreuse de personnes n'ayant pas - ou, pire, refusant d'adopter - les moeurs, les coutumes, la langue etc...de la communauté qui a, précisément, crée ce cadre de vie, si enviable qu'il est... envié par les nouveaux arrivants !  

              La dernière phrase de l'article de Ludovic Hirtzmann est pleine d'enseignement. Celui-ci constate que "le Québec francophone est aux anges", mais que le projet de Pauline Marois est "inconstitutionnel". Il en donne la raison : "Il faudrait, pour cela, que le Québec soit un pays." 

              Voilà qui est fort juste, mais aussi fort clair. Et qui a le mérite de bien poser le problème sur l'essentiel: si c'est pour préserver son identité culturelle. si c'est à ce prix  - et à ce prix seul - que le Québec doit rester le Québec, cela ne donne-t-il pas une toute nouvelle, mais aussi une tout autre résonance au "Vive le Québec Libre !".....  ?

    (1): tiré de l'intéressant article de Ludovic Hirtzmann, "Les souverainistes, défenseurs maladroits de l'identité québécoise", Le Figaro, samedi 27/dimanche 28 octobre 2007.

    (2): on sait par exemple que la petite commune d'Herouxville (1300 habitants) a adopté un "code de conduite" à l'intention des immigrants, interdisant le port de la burqa, l'excision, la lapidation ou l'immolation par le feu: est-ce un crime que de ne pas vouloir de ces pratiques?....Ce qui paraît plutôt fou, c'est qu'on en soit "réduit" à les interdire.....

    (3): dixit Jean Charest, premier ministre québécois et, en l'occurence, tartuffe de service.....

  • Droit de vote aux étrangers: la confusion.

              Il y a quelques temps, Robert Redeker avait publié une sorte de Lettre Ouverte à ces "jeunes de banlieue" dont on parle tant. Nous avions jugé utile, vu l'intérêt du sujet, la noblesse du ton et, pour tout dire, la beauté du texte d'en communiquer l'intégralité à celles et ceux qui ne l'auraient pas lu (1).

              Voici un deuxième texte, lui aussi fort intéressant, publié par Redeker, mais sur un sujet cette fois tout à fait différent : faut-il, ou non, accorder le droit de vote aux étrangers, dans des élections locales ? Il ne s'agit pas, pour nous, d'être subitement d'accord avec tout ce que dit Robert Redeker, mais on verra que, sur plusieurs points, ce qu'il affirme ne peut que nous être sympathique; même si, sur d'autres, le débat reste évidemment ouvert....

    (1): Voir la note "Quand Robert redeker s'adresse aux "jeunes"..... ", dans la catégorie "Banlieues: des bombes à retardement.....".

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    Droit de vote aux étrangers : la confusion.

     

    Par Robert Redeker, philosophe.

     

              L'étrange projet de vouloir accorder le droit de vote aux étrangers lors des élections locales exige d'être passé au crible de la critique. Rien ne semble plus en accord avec l'air du temps, l'éloge obligatoire du métissage dans tous les domaines. Mais cette inféodation à une idéo­logie dominante, aussi bariolée qu'eu­phorisante, qui suppose que la vie politique est une perpétuelle fête de la musique, masque mal la nature véritable de ce projet.

              Posons la question : est-il cohérent d'accorder, comme le veut le Parti socialiste, comme le gouvernement de Zapatero s'apprête à le faire en Espagne, le droit de vote aux élections locales et de le refuser aux élections nationales ? Une telle mesure introduirait une véritable schizo­phrénie dans le concept de citoyenneté. Elle couperait la citoyenneté en deux. Certaines personnes seraient citoyennes dans leur commune ou leur canton, mais pas dans la ­circonscription législative ni dans l'État. Elle instituerait deux séries de citoyens ; par suite, elle fabriquerait des citoyens de seconde zone qui ne manqueraient pas de réclamer rapidement de devenir des citoyens à part entière.

              Une démagogie parallèle à la démagogie en faveur des sans-papiers, de type compassionnel et «abbépierriste», s'escrimerait à créer de l'agitation à effet médiatique afin d'obtenir l'alignement des deux niveaux de citoyenneté. Être citoyen, c'est appartenir à une communauté politique. La scission, voulue par les promoteurs de ce projet, entre deux types de citoyenneté (locale et nationale), suppose que la France est une mosaïque de communautés politiques. Une vision féodale de notre pays perce derrière cette division de la citoyenneté. L'histoire, qui est ­celle de la centralisation, et les institutions nous disent pourtant le contraire : la France n'est constituée que d'une seule communauté politique, le peuple, propriétaire inaliénable de la souveraineté nationale. Autrement dit, le droit de voter aux élections locales dérive du droit de voter aux élections nationales. Les partisans de ce projet paraissent l'ignorer. Le ­geste de voter ne se divise pas.

              Ignorant l'essence de la souveraineté populaire, désireux de créer deux formes de citoyenneté, les supporteurs du droit de vote aux étrangers argumentent ainsi : ces étrangers résident dans une commune, y paient des impôts, y envoient leurs enfants à l'école, y font vivre les commerces, donc ils sont des citoyens dotés du droit de vote. Il s'agit d'un sophisme définissant la citoyenneté par la matérialité des conditions d'existence. Les seules conditions d'existence ne suffisant pourtant pas pour tracer les limites du corps politique, c'est-à-dire déterminer qui est citoyen et qui ne l'est pas.

              La différence entre le citoyen, membre du corps politique, et le simple habitant, payant ses impôts, passe par un élément qui n'est pas simplement matériel, qui s'inscrit dans un ordre du symbolique, la nationalité. Étant de type symbolique, la nationalité tresse un lien beaucoup plus fort que celui résultant des simples conditions maté­rielles d'existence. Ces dernières ne produisent que du lien social, alors que la nationalité produit du lien politique. C'est seulement quand un homme possède la nationalité, au­trement dit qu'il est attaché au corps politique par un lien symbolique qui engage à vie tout son être, qu'il est en mesure d'obtenir le droit et le devoir de vote.

              En fait, les thuriféraires du droit de vote aux étrangers, outre les fautes de raisonnement dont nous avons parlé, confondent l'homme avec le citoyen, le corps politique avec la société. Ils raisonnent sous la dictature de l'idée de société, oubliant ce qu'est la politique.

              D'une part, homme et citoyen ne sont pas des concepts synonymes : le fait d'être un homme ne transforme pas pour autant cet être en citoyen de l'État où il réside (il relève des droits de l'homme, l'État a des de­voirs envers lui, mais ne possède pas les droits politiques de cet État). D'autre part, à moins de dissoudre l'État dans la société, vivre au sein d'une société ne fait pas ipso facto d'un être humain un membre du corps politique qui anime cette société. Composé des seuls citoyens, le corps politique est plus restreint que la société. Repérons dans la nationalité l'âme moderne de cette distinction.

              Aucun argument fort ne milite en faveur du droit de vote aux étrangers. Ce projet ne témoigne que des épousailles entre de vieilles ­haines (de la nation, de la nationa­lité, des frontières, de soi), de persis­tantes ignorances (de la citoyenneté, de la nature du corps politique) et de nouvelles idolâtries (fanatisme de l'in­différenciation, culte de la société). Son adoption briserait l'indivisibilité de la république, effacerait la continuité qui va de la commune au sommet de l'État, rendrait la nationalité inutile, détruirait le lien politique au profit du lien social, menacerait le corps politique en le diluant dans le corps social.

  • Où est-on le plus révolutionnaire : à Pékin, à Moscou ou bien à Paris ?...

               On a parlé un peu partout de la cérémonie d’ouverture des Jeux. Nous nous en tiendrons ici à la leçon politique que l’on peut en tirer, car on peut en tirer une, à l’évidence, et elle ne sera pas peu surprenante pour certains…..

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               Car en fait, au-delà de l’esthétisme, de la magnificence, de l’impression de force et de maîtrise qui se sont dégagées de cette grandiose cérémonie, qu’est-ce qui était au final le plus frappant, le plus évident (on pourrait même dire « aveuglant »…) ? C’est très simple, et c’est énorme : dans ce pays officiellement marxiste-léniniste tout reste à l’évidence aux ordres du pouvoir communiste,  comme hier à Moscou et dans son empire européen ; la dictature est toujours là, et bien là, il ne faut pas rêver, ni prendre ses désirs pour des réalités. Il faudra encore un peu de temps pour que la monstrueuse et barbare tyrannie s’effondre, comme elle s’est effondrée ailleurs ; et, d’ici là, il ne fera pas tous les jours bon vivre au paradis des travailleurs, tout n’y sera pas rose tous les jours et, comme on le dit familièrement, on sera mieux chez nous…. 

              Bon, mais la leçon ?  La voici. Qu’a-t-on vu ce soir-là ? Une apologie de la révolution marxiste léniniste ? Une histoire officielle et idéalisée du Grand Timonier, celui que Giscard d’Estaing –perdant une bonne occasion de se taire- avait cru devoir comparer, le jour de la mort de Mao, à « un phare de l’humanité », ne craignant pour l’occasion  ni le ridicule ni l’odieux (il y a des jours,  comme cela, où certains feraient mieux, comme on dit, de tourner sept fois leur langue dans leur bouche avant de parler…) ? Une invasion de Gardes Rouges, brandissant chacun son « Petit livre rouge » et retraçant les étapes de cet effarant Grand Bond en Arrière que fut en réalité ce que l’encore omniprésente police politique essaye de présenter –contre toute les apparences- comme le « grand bond en avant » de l’histoire officielle, toujours officiellement en vigueur ?....

              Eh bien, non. Non seulement on n’a rien vu de tout cela (et c’est d’ailleurs, évidemment, tant mieux…) mais on a vu un Peuple. Un Peuple qui a cinq mille ans d’Histoire, qui a une conscience forte de ces cinq mille ans d’Histoire, et qui en est fier et heureux, et qui connaît et cultive ses Racines. Un Peuple qui, sans aucun complexe, est Patriote et Nationaliste. On est bien loin, là, on en conviendra, de tout ce qui est révolutionnaire ; de cette funeste et stupide théorie de « la table rase » qui règne chez nous, imposée –fort logiquement d’ailleurs, puisqu’elle est au pouvoir et qu’elle dirige…- par une république qui se veut l’héritière directe de la révolution idéologique de 1789/1793.

               Nous l’avons souvent dit et écrit : si la révolution-fait est évidemment terminée depuis bien longtemps chez nous, la révolution-idée est toujours au pouvoir à Paris, elle est toujours à l’œuvre, hélas,  chez nous. Par contre, on voit bien qu’en Russsie la page est tournée (on a canonisé la famille Impériale !.... chose grandiose mais aussi simplement normale, qu’il faudra bien, un jour, faire chez nous aussi….). Et on voit bien qu’en Chine ( et c’est la leçon dont nous parlions au début ) l'Empire du Milieu, la grande Chine éternelle, est en train de boire le marxisme, exactement comme le buvard boit l’encre

              Avec beaucoup de plaisir pour eux, mais avec un peu de tristesse et de lassitude pour nous, nous nous demandons quand viendra, enfin, notre tour. Et quand, après que la vague ait reflué à Moscou et dans son empire ; à Pékin (entraînant forcément les derniers satellites : Vietnam et autres…) ; quand la vague refluera-t-elle enfin chez nous aussi, libérant le cœur d’où tout est parti, libérant les esprits à Paris, et permettant à la France –comme le font la Russie et la Chine- de replonger dans son Passé millénaire et de continuer son Histoire (pour reprendre le titre d’un des derniers ouvrages d’Hubert  Védrine…)

             Et notre combat ne s’arrêtera donc que lorsque, à l’instar de la Russie –où c’est fait- et de la Chine –où c’est en cours, même s’il faut attendre encore un peu…- la Révolution aura été là aussi absorbée par le buvard…..

  • Du Kosovo à la Géorgie : quand certains européens comprendront-ils (enfin…) le jeu que mènent les USA ?.....

              Oui, quand certains européens comprendront-ils que les USA ne cherchent qu’à torpiller depuis toujours la puissance européenne afin qu’elle ne vienne pas, ou plus, contrarier la sienne ?

              Pourquoi les USA tiennent-ils tant, par exemple, à ce que la Turquie entre dans l’Europe ? Ou, pourquoi ont-ils « joué » les musulmans et l’Islam dans l’ancienne Yougoslavie ? Où ils ont comme imposé l’indépendance du Kosovo ? Bien sûr parce que l’adhésion turque ruinerait définitivement une Europe déjà mal en point (ce qui serait donc tout bénef pour eux…) ; et parce qu’il fallait diminuer le plus possible une vieille Nation serbe, aux racines spirituelles profondes, la rattachant au monde slave et à la Russie : or les USA ne veulent surtout pas d’un rapprochement Europe/Russie, préfigurant cette Eurasie qui pourrait contrecarrer leur puissance, comme nous nous le disions au début…   

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               Mais voici que les faits, qui sont têtus comme chacun sait, se vengent. Et d’une façon qui serait presque drôle, si le comique trouvait sa place –qu’il n’a évidemment pas- dans cette tragédie. Après avoir bataillé ferme, donc, pour imposer l’indépendance du Kosovo, et amputer scandaleusement la patrie charnelle de nos alliés serbes historiques (1), voici que les USA et leurs pions (comment appeler autrement ceux qu’ils manipulent ?....) refuseraient à l’Ossétie du Sud et à l’Abkhazie l’indépendance qu’ils ont « donné de force » au Kosovo, créant de toute pièce un élément déstabilisateur dans cette zone des Balkans qui était déjà une poudrière ! Ou si l’on préfère –et cela revient strictement au même- voici que les USA et leurs pions appuient la Géorgie, qui mène contre les séparatismes Abkhazes et Ossètes le même combat qu’aurait bien voulu mener la Serbie au Kosovo, mais qu’on l’a empêché de mener ! Et cela bien à l’abri derrière leur bras armé qu’est l’OTAN……(2)

              Où sont la cohérence, la logique, la raison dans tout cela ? Ne nage-t-on pas en pleine aberration ? Une telle politique est-elle lisible, comme on dit dans le jargon ? A l’évidence, non, du moins si l’on ne réfléchit pas. Mais si l’on réfléchit un tout petit peu, alors oui, elle l’est : mais uniquement si l’on en revient à la question que nous posions au début de cette réflexion : les USA ne veulent pas d’un rapprochement Europe/Russie (rapprochement que justement les intérêts de l’Europe commandent (3). Il est donc parfaitement logique qu’après avoir diminué au maximum l’influence slave/chrétienne dans les Balkans, en renforçant au maximum l’adversaire musulman, et en suscitant ainsi de belles empoignades  futures, les USA jouent, par OTAN interposée (4), leur rôle traditionnel de démolisseur de la puissance européenne. Cette fois c’est contre l’indépendance de deux zones, qu’ils combattent objectivement ici et aujourd’hui, alors qu’ils l’ont imposée là hier. Mais c’est surtout, encore et toujours contre la Russie, dont le contentieux avec la Géorgie n’est un secret pour personne, pas plus que le soutien qu’apporte à l'inverse Moscou aux Ossètes et aux Abkhazes….

              Qui a dit que c’était compliqué, la géopolitique et la géostratégie ?..... Il ne tient qu’aux gens de ne pas être dupes. En tout cas, il est clair que si le jeu des USA peut se comprendre si l’on se place de leur point de vue (après tout, il est normal, même si c’est cynique, que les USA défendent leurs intérêts : aux européens de ne pas être les pions stupides, les idiots utiles des intérêts états-uniens….), il s’agit malgré tout d’un jeu dangereux. Sans aller jusqu’à craindre le déclenchement imminent d’une guerre mondiale avec la Russie de Poutine, redevenue forte et fière, on aimerait parfois voir la Maison Blanche être plus prudente…. Et être assuré que nos gouvernants –en France et en Europe- ne nous laisseraient pas entrainer dans ces jeux états-uniens , strictement états-uniens, et pour le seul profit des Etats-Unis.

              On a assez travaillé, dans le passé, « pour le Roi de Prusse » pour ne pas se mettre à travailler, maintenant, « pour la Maison Blanche » .....

    (1)  Voir les deux notes « Au-delà de l’ingratitude, une injustice et une folie » et « Réponse à une réponse… » dans la Catégorie « International (  1 : Europe….).

    (2)  Comment Georges Bush peut-il –sans rire…- déclarer que « la Géorgie est un Etat souverain » et que « son intégrité territoriale doit être préservée » ?..... lorsqu’on sait comment Washington a traité l’Etat souverain de Serbie et son intégrité territoriale, au Kososvo…..

    (3)  Pas seulement, et pas surtout du point de vue matériel : peut-être et même surement plus encore du point de vue spirituel…..   

    (4)  A  ce propos, qu’allons-nous re-faire dans cette galère ? De Gaulle nous avait sorti du commandement unifié. Il n’est peut-être pas inutile d’y retourner, mais certainement pas pour devenir pion docile….  

  • A propos des préconisations de la commission Attali : Relancer l'immigration ? Merci bien : on a déjà donné! (2/2)...

              Notons d'abord quelques évidences. Le vrai mal de la France c'est sa sur-administration, donc les prélèvements fiscaux que cela induit, et le gel, la stérilisation d'une quantité d'argent considérable qui serait mieux employée dans la Recherche et dans la meilleure rémunération du Travail.

              Celui-ci est en effet trop peu et donc trop mal rémunéré en France: nous l'avons souvent dit, il fallait en 1975 s'engager dans la double voie vertueuse de l'égalité salariale hommes/femme (retraites comprises...) et l'augmentation substantielle des salaires, au lieu de se payer une armée d'immigrés-exploités, qui tirent objectivement la machine économique et les salaires vers le bas. Quand on met en parallèle les salaires et les contraintes de certains postes, on est édifié: on n'approuvera jamais un jeune ou un chômeur de refuser un emploi, mais il est vrai que, bien souvent, si on cherchait à dégoûter les gens de travailler, on ne s'y prendrait pas autrement!....A cela s'ajoutent les 35 heures, à savoir que la France depuis dix ans travaille moins, produit moins, s'enrichit moins, donc s'appauvrit (merci Martine, merci les socialistes...).

              On voit bien, par ces quelques rappels, qu'il y a bien plus urgent et bien plus indispensable que le recours à l'immigration, si l'on veut relancer la machine! Les vrais freins à la croissance, au développement, à la prospérité sont de toute évidence ailleurs. Surtout quand on sait que plus de 30% des immigrés sont au chômage!...

              Soyons sérieux. Ce dont la France à besoin, surtout et avant tout, essentiellement et fondamentalement, c'est d'une Réforme de l'Etat, qui ramènerait aux alentours de trois millions le nombre de fonctionnaires, qui frise aujourd'hui les six millions. Que vient faire l'Immigration là-dedans? On aimerait que Jacque Attali s'explique, au lieu d'affirmer, d'asséner. Jacques Bichot (Professeur à l'Université de Lyon-II) estime à 24 milliards d'euros par an le coût actuel de l'immigration! Gérad Lafay (Professeur à l'Université Paris-II) estime même quant à lui que ce chiffre doit être augmenté de 12 milliards par an! Nous laisserons, bien sûr, à ces deux experts la responsabilité de leurs affirmations, mais il est clair qu'ils n'ont pas pu les formuler au hasard. Il s'agit de gens sérieux, qui ne peuvent pas parler "en l'air" et qui se sont basés sur des données solides avant de publier leurs chiffres. Est-il donc besoin d'ajouter un commentaire? Les chiffres, selon la formule consacrée, ne parlent-ils pas d'eux-mêmes?

              Sans compter un autre effet pervers de l'immigration qu'on prétendrait relancer. On en parle moins, mais continuer à priver les pays pauvres d'Afrique et d'Asie de tous ces ressortissants, souvent jeunes, qui les quittent massivement pour l'Europe et l'Amérique du Nord, ce serait amplifier encore leurs problèmes. Aggraver encore leur situation, leur déséquilibre et donc....renforcer encore les causes de l'immigration de masse, qui ne pourrait donc qu'augmenter à nouveau, mécaniquement! Il faudrait que certains voient plus loin que... leur idéologie!

              Car c'est bien d'idéologie qu'il s'agit au final. Et malgré ses qualités intellectuelles, qui sont indéniables, Jacques Attali, sur ce point précis de l'immigration raisonne à courte vue, et selon une vision exclusivement économiste des choses, démentie par la réalité. Car ce que le Pays Légal républicain appelle "immigration", qu'est-ce que c'est, dans la pratique, sinon une immigration très éloignée des fumeuses théories d'Attali: c'est tout simplement une immigration de peuplement. La démographe Michèle Tribalat parle sans détour d'un "processus de substitution démographique" et de "séparation territoriale dans certaines villes de France". On ne saurait ête plus clair, et une telle lucidité, un tel courage doivent être salués, vu le conformisme ambiant et l'interdiction de fait de critiquer la politique immigrationniste du pays Légal. Monsieur Attali ne peut ignorer tout cela, et pourtant il prône la relance de l'immigration, dont on voit que, de la façon dont elle est menée, elle peut très bien aboutir, à terme, à donner le pays aux étrangers: comment expliquer cela, sinon par la force de l'idéologie?

               Enfin, et pour compléter ce (trop) rapide tour d'horizon, nous affirmerons que que ce qu'il manque en fait à la France c'est un grand Ministère de la Famille: mais de cela, on a énormément de mal à parler dans le Pays Légal, Droite et Gauche confondue. Nous y reviendrons.....

  • Espagne: de 1975 à 2007.....(4/4)

              Y a-t-il, dans ce contexte, une "affaire des béatifications" ? mais non ! seulement une grande ignorance ou une immense mauvaise foi.....

              Dans son intéressant bloc-notes -que l'on ne consulte jamais sans en retirer quelque bénéfice...- Patrice de Plunkett recadre bien le "débat" à propos des béatifications du 28 Octobre (977 martyrs de la Guerre Civile béatifiés depuis 1977, dont 11 canonisés; 498 d'un coup le 28 octobre 2007; et 2000 procès de béatification en cours ....); en voici un extrait (1):

              "Depuis huit jours, les journaux parisiens surenchérissent à propos de la béatification – ce 28 octobre – de prêtres espagnols tués avant et pendant la guerre civile. Le Monde avait titré sur le « lugubre cortège » de Benoît XVI... Le Figaro d'hier matin laisse entendre que ces victimes n’avaient pas été honorées sous Jean XXIII et Paul VI parce que ces deux papes « détestaient Franco » … Record du demi-week-end : France Info ce matin. Ne sachant pas ce qu'est une béatification ni quelle est la définition (strictement religieuse) du martyre, le journaliste a souligné que l'Église ne béatifie « que les victimes d'un seul camp ». Il avait l'air de trouver ça discriminatoire, donc illégal, voire passible d'un recours devant la Cour européenne des droits de l'homme...."

              La vérité est que certains commentateurs -et certaines commentatrices...- devraient d'abord se calmer, et -ensuite et surtout...- se former: l'inculture (2), et pour être encore plus précis, l'ignorance crasse de nombre de journalistes est en effet stupéfiante; et ceci aussi bien dans le domaine spirituel que dans le domaine historique; il est vrai que le conformatage des esprits et le triomphe absolu du conformisme et de la vérité officielle sont passés par là...

              Que fait l'Eglise lorsqu'elle béatifie ou canonise quelqu'un ? Elle reconnaît l'exemplarité de sa vie, l'héroïcité de ses vertus; et elle les propose à ses fidèles comme exemple. Dans le cas d'un martyre, il faut que la personne ait été martyrisée "en haine de la Foi": c'est à dire, très concrètement, que ses assassins l'aient tué "parce que" chrétienne et catholique. Et non pour ses idées politiques ou ses engagements sociaux ou autres... L'Église est donc dans son rôle, et elle est parfaitement fondée à le faire, lorsqu'elle béatifie des centaines de prêtres, religieuses ou simples croyants tués par les républicains parce qu'ils étaient chrétiens, alors que ceux qui les tuaient voulaient éradiquer le christianisme.

              Le cas des prêtres basques, tués par les nationalistes, n'a rien à voir et ne peut faire l'objet, en soi, d'une béatification ou d'une canonisation; non parce qu"il y aurait des "bons" ou des "mauvais" morts, mais parce que ces prêtres avaient fait un choix politique -se placer dans le camp de la République (3)-; les nationalistes ont donc tué des adversaires politiques, non des prêtres de l'Église catholique en tant que tels (comme le faisaient de leur côté les républicains). C'est peut-être dur à dire, difficile à entendre, mais c'est ainsi (4).....

    (Lisez aussi, sur l'actuelle situation de l'Espagne, les réflexions que nous recevons d'Amadeo Ciscar (Valence, Espagne)....

     

    (1): "Patrice de Plunkett: le blog (un bloc-notes de journaliste)". Voir la note "Béatification des victimes espagnoles...."

    (2): lorsqu'on parle d'un ignorant, on dit couramment qu'il est ignare (d'après le Larousse: "qui est scandaleusement ignorant; sans culture ni instruction"); curieusement, le mot "ignardise" n'existe pas pour dénoncer "la chose", là où l'on dispose du mot "ignare" pour dénoncer la personne: on pourrait peut-être proposer au public d'adopter ce mot, et de travailler ainsi -comme le faisait Ronsard....- à l'enrichissement de la langue; et dédier ce mot nouveaux à ces journalistes ignares: il qualifie si bien leur état!....

    (3): nouvel exemple "d'ignardise": la tarte à la crème des "Basques-contre-Franco": vieille terre catholique et traditionaliste, le Pays Basque a fourni un apport décisif au camp "national" durant la Guerre Civile: tous ceux qui connaissent un tant soit peu le sujet savent très bien que, sans les Carlistes, Franco n'aurait jamais gagné la Guerre. En clair, et pour faire court, il y avait plus de Basques du côté nationaliste que du côté républicain.....

    (4): Quant à la "coïncidence" de la date des béatifications avec celle du vote par les Cortes de la Loi de Rodriguez Zapatero, c'est et ce n'est, justement, qu'une coïncidence: il faut des années -rappelons-le à certains journalistes qui l'ignorent...- pour instruire un procès en béatification; il est évidemment impossible que l'Église ait cherché à faire "coïncider" quoi que ce soit....