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"Vive le Québec Libre" ? Retour sur un aspect du problème québécois...

           Ou comment, à partir d'un "simple" problème d'assimilation, on peut être amené à poser "le" problème institutionnel.....

           "Selon plusieurs démographes, les francophones seront minoritaires à Montréal dans quelques années. Les commerçants asiatiques, hindous ou anglophones sont de plus en plus nombreux à ne parler qu'anglais" (1).

           D'où la réaction de Pauline Marois (chef du Parti Québécois), qui a déposé un projet de loi "d'identité québécoise", prévoyant de conditionner l'obtention de la citoyenneté à la maîtrise du français.

          Pauline Marois affirme traduire ainsi "l'incompréhension" de ses compatriotes, qui "veulent protéger leurs valeurs."(2)          

            Ce projet, en soi, ne semble rien présenter de scandaleux: quoi de plus naturel - pour les Québécois ici, mais on peut étendre le propos à des Écossais, à des Bavarois.... - que de constater le particularisme de leur pays et de vouloir le préserver ? Est-ce si scandaleux que de demander à des immigrants de parler votre langue ? Si ces immigrants sont demandeurs d'une grande faveur, à savoir venir vivre chez vous, puisque chez eux ils sont trop mal pour rester ?

            On a donc affaire, d'un côté, à des immigrants qui demandent à profiter du havre de paix, de tranquillité et de bonheur que les québécois, par leur travail de trois siècles, ont su créer. Et, d'un autre côté, à des québécois qui acceptent les nouveaux venus, et leur demandent juste de parler leur langue, le français. Il semblerait donc qu'il ne doive pas y avoir de difficultés....

           Mais non, l'idéologie va s'en mêler, décrétant qu'il s'agit là d'une horreur absolue, d'une infamie inacceptable ! Exiger la maîtrise de la langue française, c'en est trop pour le fameux camp anti-raciste de la tartufferie organisée, de la mystification à grande échelle, de l'arnaque du siècle... Et l'on va sommer les québécois de ne rien faire et de se taire. C'est à dire, donc, de disparaître à brève échéance. Au nom de cette machine de guerre qu'est le soi-disant anti-racisme gnan-gnan dans sa formulation ("jamais nous n'accepterons au Québec qu'il y ait des citoyens de première et de seconde classe"(3); mais terriblement redoutable dès qu'il s'agit de dynamiter, systématiquement et l'une après l'autre, toutes les communautés historiques de par le vaste monde.....

           Dans cette affaire, il ne s'agit bien évidemment pas du tout de classer les gens en deux catégories (comme voudrait le faire croire le mensonge officiel, la tartufferie des anti-racistes). Il s'agit tout simplement, pour une communauté, de préserver le cadre de vie qu'elle a créé seule, par son travail et ses efforts séculaires. Et de ne pas se voir submerger, dissoudre et diluer par l'arrivée trop rapide et trop nombreuse de personnes n'ayant pas - ou, pire, refusant d'adopter - les moeurs, les coutumes, la langue etc...de la communauté qui a, précisément, crée ce cadre de vie, si enviable qu'il est... envié par les nouveaux arrivants !  

          La dernière phrase de l'article de Ludovic Hirtzmann est pleine d'enseignement. Celui-ci constate que "le Québec francophone est aux anges", mais que le projet de Pauline Marois est "inconstitutionnel". Il en donne la raison : "Il faudrait, pour cela, que le Québec soit un pays." 

          Voilà qui est fort juste, mais aussi fort clair. Et qui a le mérite de bien poser le problème sur l'essentiel: si c'est pour préserver son identité culturelle. si c'est à ce prix  - et à ce prix seul - que le Québec doit rester le Québec, cela ne donne-t-il pas une toute nouvelle, mais aussi une tout autre résonance au "Vive le Québec Libre !".....  ?

(1): tiré de l'intéressant article de Ludovic Hirtzmann, "Les souverainistes, défenseurs maladroits de l'identité québécoise", Le Figaro, samedi 27/dimanche 28 octobre 2007.

(2): on sait par exemple que la petite commune d'Herouxville (1300 habitants) a adopté un "code de conduite" à l'intention des immigrants, interdisant le port de la burqa, l'excision, la lapidation ou l'immolation par le feu: est-ce un crime que de ne pas vouloir de ces pratiques?....Ce qui paraît plutôt fou, c'est qu'on en soit "réduit" à les interdire.....

(3): dixit Jean Charest, premier ministre québécois et, en l'occurence, tartuffe de service.....

Commentaires

  • En voilà une qu'elle est bonne : Où comment être le chantre du "nationalisme Québécois" et le pourfendeur du "nationalisme Corse" le même jour. Une introspection s'impose!

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