Moment de grâce, hier soir, à 18h, lors de l'ouverture du "24heures Pujadas" sur LCI : nous avons eu droit à un très bel éloge de La Royauté et des Monarques, à l'occasion du drame terrible qui a frappé la région de Valence !
C'est Pujadas qui a commencé : un peu théâtralement, mais sincère et vrai - quoique se sentant obligé de rappeler qu'il était "républicain" jusqu'aux tripes - il a dit la vérité sur le spectacle affligeant de ce minable Sánchez, soi-disant Chef du Gouvernement central (Madrid), qui s'est enfui sitôt après être arrivé sur les lieux du drame, dès qu'il a entendu les "Asesino", "Fuera" et "Pedro Sánchez, hijo de puta"; alors que le couple royal - qui, lui, n'est pour rien dans cette terrible tragédie - est resté, stoïque et digne, même s'il a du supprimer une partie de sa visite après le très long moment qu'il a passé avec et au milieu de son peuple.
Et Pujadas de poser la question : n'est-ce pas frappant, cette différence entre la dignité d'un couple royal et la lâcheté et veulerie d'une classe politique, qui n'ose pas affronter les conséquences de son incapacité ? De son incompétence ? Employant le langage/jargon du temps, Pujadas demande si cela "ne nous dit pas quelque chose...", et il enfonce le clou : la Royauté n'est-elle pas différente des dirigeants démocratiques, en incarnant une permanence, une proximité avec le peuple, dans la durée et dans les épreuves, offrant un spectacle impressionnant de force et de grandeur. En somme, dit en substance Pujadas - qui ne fait que reprendre là ce que nous disons depuis toujours - la Royauté incarne la Nation, la durée, le Pays qui ne "passe" pas, au milieu de l'actualité, fleuve en permanence mouvant, représentée par des gens qui sont, eux aussi, "de simple passage"...
C'est là qu'intervient - très sérieusement et très calmement, "Jean-Do" (Jean-Dominique Merchet, excellent spécialiste - entre autres sujets... - des affaires militaires, et qui sera appuyé fermement, peu après, par le Général Trinquand, qui vient, d'ordinaire, parler de l'Ukraine); et "Jean-Do" se met a rappeler que les monarchies constitutionnelles d'Europe, "ça marche", prenant soin tout de même de rappeler qu'il faut séparer le roi qui règne et le gouvernement qui gère les affaires; mais que, en effet, les Rois ou Reines représentent et incarnent quelque chose de permanent et d'essentiel, qui manque dans nos démocraties... : sauf à se rallier publiquement et en direct à la Royauté, il ne pouvait pas aller plus loin, mais l'éloge du Roi (ou de la Reine) qui incarne la Nation, sur le temps long, sur la durée, et qui rend ainsi un service signalé et nécessaire, indispensable, a bien été prononcé, avec un sentiment de respect et d'intérêt pour la chose.
Certes, nous ne pouvons, nous, nous contenter de cela, puisque la tradition française veut que le Roi - depuis le premier : Clovis- "règne et gouverne"; c'est ce qu'avait dit Louis XVIII, en ré-occupant le Trône, après la coupure révolutionnaire : il a "octroyé" la Charte car sinon, disait-il, ce n'était pas la peine de restaurer la monarchie.
Mais prenons la chose pour ce qu'elle est : c'est la première fois depuis bien longtemps qu'un réel éloge de la Royauté est fait sur les ondes.
À nous, royalistes, de montrer et d'expliquer aux Pujadas, "Jean-Do" et Trinquand, et à tous les Français, que la Constitution voulue par ce de Gaulle intimement royaliste est parfaitement compatible avec la Royauté, les pouvoirs du Chef de l'État étant transférés, à titre héréditaire, au Chef de la Maison de France, et pour le reste, le Gouvernement faisant son travail selon cette Constitution dont le Comte de Paris de l'époque (grand-père de l'actuel) avait dit - on s'en souvient ! - : "La Constitution (de la Vème) ? Elle me convient parfaitement ! Il (de Gaulle) l'a faite pour moi !"
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