A l’affiche : Rosalie, un film franco-belge de Stéphanie Di Giusto, avec Benoît Magimel et Nadia Tereszkiewicz (Abel et son épouse Rosalie), et Benjamin Biolay (Barcelin).
« Ah quel plaisir d'avoir une belle barbouse et d's'en servir »
(Ouverture du Barbier de Séville)
Rosalie… ce film aura au moins eu un atout, celui de me faire découvrir que les femmes à barbe , ça existe, et que cette pathologie s’appelle l’hirsutisme.
Mes frères et sœurs se souviennent d’une amie qui disait souvent « faudra qu’j’enlève tout ça… ». Avait-elle du poil au menton ?
La réalisation est inspirée de l’histoire vraie d’une certaine Clémentine Delait qui, dans les années 1900, tenait un débit de boissons dans les Vosges. Si on rêve de voir de jolies filles et des pin-up au cinéma, mieux vaut fuir cette production dont le petit porno n’a rien d’érotique.
Le réalisateur et les acteurs prétendent qu’il s’agit d’une histoire d’amour…
Pour moi il s’agit plutôt de l’histoire d’un mari trompé… trompé sur la marchandise.
Les trois premiers quarts se laissent voir avec intérêt mais, une fois encore, la dernière demi-heure est de trop pour faire un bon film.
J’ai parfaitement admis que Rosalie s’affiche barbue dans son bar, mais une fois l’effet de surprise atteint et la clientèle acquise, j’ai trouvé son attitude malsaine de ne pas se raser. Abel a manqué de virilité de ne pas lui dire : c’est ou ta barbe, ou moi !
Mon épouse est moins sévère que moi, et c’est peut-être une réaction purement masculine de trouver que cette œuvre manque de féminité.
Bref, à la fin je me suis barbé
Rosalie se passera de ma déclaration d’amour, en ce mois d’avril où d’autres – barbus ? – réclament nos déclarations.