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Rechercher : Rémi Hugues. histoire & action française. Rétrospective : 2018 année Maurras

  • L’homme de Davos

     

    Par Hilaire de Crémiers

     

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    Jamais l’homme ne s’est plus révélé tel qu’il est et tel qu’il pense, que dans cette enceinte de la satisfaction mondialiste.

    C’était le mercredi 24 janvier 2018 au Forum économique mondial de Davos, en Suisse. Le Président de la République française venait rendre compte devant le gratin de l’univers de sa mission et de sa vision. Non pas comme les autres chefs d’État qui y expriment les intérêts et les conceptions de leur pays pour faciliter d’éventuels accords ou signifier des désaccords, comme Donald Trump le fit le vendredi suivant, avec sa gouaille habituelle. Non, le chef de l’État français venait délivrer son message, publier sa foi, apporter son témoignage et manifester ainsi son adhésion profonde et –donc- « intelligente » aux normes édictées par la gouvernance mondiale ou, plutôt, par ceux qui prétendent l’exercer. Lui , comprenait ; lui, voyait ; lui, disait et le bien et le mal selon la norme définie par le magistère commun de cette bonne gouvernance.

    Le globish

    Alors, comble de satisfaction,  pour lui, la salle était pleine : tous, ils étaient là ! Tous écoutaient ! Il a été le plus long des intervenants, et quel succès ! À la fin de son intervention, il a eu droit à une « standing ovation ». Et, merveille, se différenciant des chefs d’État qui usent tous par dignité de la langue de leur pays, lui, pour bien montrer qu’il sait aller au-delà de ses étroitesses nationales, il a parlé d’abord anglais : le « globish », si « globish » que le site de l’Élysée n’a pas su le traduire en un français correct.

    Le bon élève, quoi ! Il a dit tout ce que le grand jury rassemblé des prétendus maîtres de l’univers voulait entendre de lui : il a récité sa leçon. Le Français qui dirige la France, a expliqué aux dirigeants du monde, dans l’anglais international du business, qu’il mettait enfin la France au pas de « la mondialisation », la bonne, l’inéluctable, la seule règle des gens doués qui mènent les affaires du monde – ou, du moins, qui se l’imaginent – et il a aligné et répété tous les mots qui ouvrent et flattent les cerveaux de la caste des bienheureux élus pour qui le monde est fait et à qui l’avenir est offert ; il témoignait ainsi  qu’il en faisait partie. Mieux : il en était le chantre et le héros, celui qui porte haut le flambeau et qui montre aux yeux des frères qu’il aura à cœur  d’initier les malheureux perdus dans l’obscurité aux bienfaits de la lumière. « La raison de ma présence ici, c’est un appel  l’action. J’en appelle à tous et à toutes ici, il faut passer à l’action ». C’est énorme, comme disait Léon Daudet, et personne ne le remarque ? Mais quel mépris pour son pays !

    Et, donc, lui, il est passé à l’action : « J’ai dû me battre avec un parti nationaliste. Pourquoi ? Parce que nous étions dans des craintes, dans des peurs vis-à-vis de la mondialisation dans mon propre pays. »

    Alors il faut « éduquer », « former », toujours « de façon efficace ». « Le capital humain »….c’est aujourd’hui « moins de bras » et « plus de cerveaux ». La France est en retard ; elle n’a pas su « changer » ; il faut « accélérer le changement » vers « l’innovation perturbatrice ». Foin de la formation à la connaissance, au jugement, au discernement et au goût : ce qui compte, le changement.

    Figurez-vous que ce « changement », ça s’appelle, chez Macron comme chez ses pareils, « un pilier ». Eh oui, tel est le langage convenu. Autre « pilier », « avoir un système financier compétitif ». Et, là encore, « accélérer » – oui, c’est un pilier ! – répété trois fois ! – « notamment dans les technologies perturbatrices pour renforcer ce modèle ». Et, encore, « troisième pilier » : « l’accélération et la souplesse », « s’adapter au changement », « aider à changer de business model ». « C’est d’aligner la France à l’Allemagne (sic) et à l’Europe du Nord…par un consensus…Et ça , c’est un changement énorme ». Un « pilier », vous dis-je ! « Quatrième pilier de cette stratégie (resic), nous avons décidé d’ériger la France en modèle, en exemple dans la lutte contre le changement (tiens !) climatique ». Et « le cinquième pilier de cette stratégie nationale », « c’est le changement culturel »….Ça fait beaucoup de piliers qui bougent, n’est-ce pas ? Passons sur ces métaphores absurdes : il a simplifié l’administration et réussi à gérer les inégalités. « Voilà la stratégie, c’est une stratégie de cinq ans et nous n’allons pas changer (tiens !) pendant cinq ans, c’est tout. »

    Ah, bon ! Mais voilà « toutes ces réformes » (les piliers, donc, qui sont des changements qui, eux, ne changeront pas), « c’est la stratégie européenne » ; « nous travaillons d’arrache-pied pour que cette stratégie commune se réalise ». « C’est de refondre (sans doute refonder, mais non !) l’Europe »…Une Europe plus forte pour être intégrés (nous) insérés dans le monde, dans la mondialisation de notre planète. Et mon avis, c’est que nous devons redessiner une stratégie sur10 ans…une nouvelle stratégie de puissance européenne…avec davantage d’ambition pour que nous ayons une Europe plus souveraine (la France n’est plus souveraine, seule l’Europe doit l’être…et quelle Europe ?), plus unie et plus démocratique. » Bien sûr, et tout de suite ! Et patati et patata…

    Que faire des pauvres gens ?

    Puis, renversement du discours. Macron passe au français. Et, là c’est pour énoncer les difficultés, « la crise de la mondialisation »… « structurellement de moins en moins juste » : « il y a une concentration sur les 1 % les plus riches ». Alors , « tout se refracture ». « La méthode ne marche pas en non-coopératif et en non-coordonné ». D’où « les approches nationalistes », « la fermeture des frontières » devant « la peur de la globalisation », devant « les défis, les grandes migrations, le terrorisme, les grands changements ». Nécessité donc de « coopérer » pour éviter « la course vers le bas », à la recherche « des avantages comparatifs ». Danger, « danger des grandes peurs séculaires ». Il faut « convaincre les classes moyennes, les classes laborieuses (les pauvres idiots !) que la mondialisation est bonne. »

    Pour cela, il convient d’élaborer « une stratégie mondiale » où chacun y mette du sien : rendre communs tous « ces biens publics » que certains se sont trop appropriés ; « ces biens communs sont mondiaux aujourd’hui ». Voilà la tâche qu’il s’assigne pour son pays. Sinon.. « ce seront les nationalistes, les extrêmes qui gagneront ».D’où la nécessité et « le défi » « d’un contrat mondial » : « la question est de savoir si on sait refonder un vrai contrat mondial et un vrai contrat qui n’est pas que celui des gouvernants ». Contrat qui consiste à « investir », « partager », « protéger ». Comment se fait-il que les bénéficiaires du système mondial ne cherchent pas à  l’améliorer pour obtenir « le consensus » ? Il convient de « donner justement plus de place à cette régulation ».

    « Monitoring (eh, oui) donc entre autres fait par le FMI et les grandes instances » pour « une surveillance des réformes nationales »….. « Critérisation (eh, oui) de nos mécanismes pour surveiller la convergence sociale »…Etc, etc… « Pacte mondial, initiatives prises au « One Planet Summit »…Partout, à travers le monde, « redonner du sens à la mondialisation que nous ( !) portons dans ces régions. » « Coopération et multilatéralisme » et non pas « hégémonie » : Ah, ciel, que c’est beau, que c’est beau ! La morale universelle du bon père Kant et de l’abbé de Saint-Pierre ! Car « la réponse se trouve en partie ici dans cette salle…Nous sommes notre propre frontière dans notre propre conscience ! »

    Pas de doute que Donald Trump et Xi Jinping seront convaincus.

    Emmanuel Macron a pris le pouvoir en France avec ce bagage d’idées dans la tête. Il veut la transformer comme on transforme une entreprise de stature internationale ; il prend peu à peu toutes les dispositions en vue de ce changement, en concentrant tous les pouvoirs fiscaux, sociaux, locaux aussi bien que nationaux, politiques et économiques  pour les adapter à ce schéma dont il est inutile de souligner que, pour le moment, il n’est que virtuel. Nul ne sait ce que sera demain. Il a ses affidés, il veut placer ses hommes dans tous les postes de décision ; mais les Français sont dans l’expectative devant des réformes inabouties et des décisions à caractère négatif dont le sens leur échappe complètement.

    Il fait le roi ; mais il n’est pas le roi de France ni des Français ; il est le prince futur de l’Europe qu’il se figure, l’empereur et le pape du monde que son imagination façonne. Il est l’homme de Davos.   ■ 

    Hilaire de Crémiers

  • Propositions pour une autre manière de penser le Politique.

              Est-il suffisant de dresser le constat d’une faillite ou faut-il tenter d’en sortir ? Pour nous, qui sommes depuis deux siècles en rupture avec le grand courant destructeur qui a emporté la France, l’Europe et le monde, quelques pistes nous semblent évidentes. Nous les proposons modestement à la réflexion de ceux qui, précisément, tels Jacques JULLIARD, remettent fortement en question jusqu’aux fondements de ce monde, celui que Jean-François MATTEI a appelé l’immonde moderne…

              Peut-on dresser un bilan des idéologies qui ont façonné, trituré, et d’une certaine manière martyrisé l’univers tout entier, sans en rejeter le principe même ? Le règne de l’Idéologie se prépare, selon nous, dans ce que les « Lumières », au XVIIIème siècle, comportent de pire. Leur « rationalisme intégral » prend forme, réalité, et, si l’on peut dire, vie, avec la révolution française et commence par l’exécution d’un roi qui fut mis à mort non à raison des crimes qu’il n’avait pas commis mais à raison de sa naissance; premier acte du racisme moderne, première manifestation du totalitarisme que le monde verra se développer dans toute sa cruauté et avec une ampleur inouïe, inédite dans l’Histoire, au XIXème et au XXème siècles: les années de Terreur qui suivront ces crimes, car à l'assassinat de Louis XVI s'ajoute l'assassinat de Marie Antoinette et celui, terrible et déshonorant, d'un enfant, par définition innocent de tous crimes; les guerres révolutionnaires qui ont ensanglanté l'Europe et décimé sa jeunesse; les deux guerres mondiales qui ont ruiné la première civilisation du monde; la révolution bolchevique et la chape de plomb du stalinisme qui ont détruit tout l'est européen; le maoïsme et ses crimes à grande échelle qui ont mis l'Asie à feu et à sang; la folie nazie qui, pour la première fois dans l'Histoire, humiliant l'Allemagne pour longtemps, a donné les dimensions d'une industrie à la haine et à la volonté de mort; sans oublier le totalitarisme mou -celui très "soft" de la société marchande- dont souffre "hic et nunc" le monde moderne... 

              N'est-il pas évident qu'il y a un lien entre ces différentes manifestations de l'Idéologie? Pour ceux que préoccupent les éventuels fanatismes que les religions et les croyances peuvent effectivement induire, n'y a-t-il pas là matière à relativiser et réviser leurs craintes?

              Est-ce que le temps ne serait pas venu de reconnaître à la fois l’unité de l’Idéologie que nous venons de décrire brièvement, sa nocivité, et, peut-être, en dernier lieu, son actuel épuisement ? Et si comme les virus et les épidémies, cette Idéologie, sous ses diverses formes et mutations, était d’en train d’achever son cycle ? Car, après tout, si l’idéologie, comme les virus, parcourt la totalité de l’Histoire et ne meurt jamais tout à fait, il peut lui arriver aussi – notamment après deux siècles de ravages destructeurs – de s’effacer peu à peu de l’imaginaire des peuples, de lasser leurs volontés, de perdre, pour un temps, de sa virulence. De cet échec de l’Idéologie à dominer le monde n’a-t-on pas vu, ces vingt dernières années, de saisissantes images ?

              Alors revient le temps des réalités. En sommes-nous là ? Ce serait une bonne nouvelle pour la France et pour le monde. Nous savons en effet, aujourd’hui, que les réalités sont moins dures à affronter que le poids exorbitant des fausses idées … Ne serait-ce pas le moment que les dites réalités « reprennent le pouvoir » ? Et, par exemple, que la France soit à nouveau considérée pour ce qu’elle est : une réalité historique et humaine qui a au moins quinze siècles d’existence, qui ne commence, ni d’ailleurs ne finit radicalement en 1789, 1792 ou 1793 et qui, au demeurant, pour en revenir aux questions que pose Jacques JULLIARD, ne se divise en partis politiques que très artificiellement…

              La destinée historique du peuple français, dans sa globalité issue du fond des âges, et, disons-le mot, dans son identité profonde, n’est-elle pas plus importante que celle des partis politiques ? Au fond, c’est peut-être tout simplement, ce qu’a voulu dire le vote majoritaire du peuple français en faveur de Nicolas SARKOZY et que celui-ci, volens nolens, a su reprendre et décliner en différents thèmes de campagne et de gouvernement…

              Pour notre part, si nous proposons qu’au sein de nos institutions et, en quelque façon, de notre « république », la charge suprême soit soustraite à l’élection pour incarner la totalité de la Nation et garantir sa pérennité historique, s’il nous paraîtrait utile et naturel que cette fonction soit dévolue au Chef de la Maison de France, famille parmi les familles et, aussi, dynastie fondatrice, c’est bien pour répondre concrètement à cette aspiration du peuple français et aux nécessités de notre temps. Alors, les partis redeviennent possibles, mais ils ne se prennent plus pour le tout, ils cessent d’être un absolu. Et, par delà les différences naturelles, l’unité et la paix sociales sont rendues plus faciles.

              Aucun des peuples européens n’a radicalement renié la quasi-totalité de leur histoire ni la conscience claire de leur origine et de leur destinée comme nous avons voulu le faire en France. N’est-ce pas là notre réel mal français ? Puisqu’il est à la mode de regarder chez les autres comment les choses se passent, regardons. Ce que nous proposons « marche » ailleurs, chez d’autres grands peuples qui n’ont perdu ni leur mémoire, ni leur unité, ni, naturellement, leurs libertés.

              Il y reste les vices et les maux des sociétés modernes. Le Politique, à lui seul, ne suffit jamais à les abolir. Mais si nous entrions dans un temps nouveau où, après deux ou trois siècles de négation, l’aspiration des peuples, et en premier lieu de leurs élites, était de « renaître à l’ordre », de retrouver le sens de leur Histoire, de leurs identités, le goût de la culture et l’envie d’une civilisation vraie ? Pourvu qu’il soit doté d’Institutions et d’ambitions dignes de ce nom, le Politique pourrait y concourir de tout son poids. En sommes-nous là ? Rien n’est moins sûr. Mais les renaissances, toujours fragiles, toujours éphémères, toujours à recommencer, font aussi partie de l’Histoire des hommes ...

              Voici quelques réflexions et propositions qu’il devrait être permis de s’exposer et de se faire entre Français.

    La réflexion de Jacques Julliard.pdf 

  • Qu'est-ce qu'être français ? Le point de vue charnel de Polémia.....

                ( Source : Polémia http://www.polemia.com/article.php?id=2475 )

                 Nicolas Sarkozy s’est fait élire président de la République sur le thème de « l’identité nationale ». A quelques mois des élections régionales de 2010, il remet le sujet sur le devant de l’actualité et charge Eric Besson d’organiser un « débat national sur l’identité nationale ».

                Or dès l’origine du débat, Eric Besson définit son objectif final en rappelant la « commande » qu’il a reçue du président de la République  pour lequel : « notre nation est métissée. L’immigration constitue une source d’enrichissement permanent de notre identité nationale ». Et Eric Besson de rappeler : « On a un président de la République qui a dit : “Je suis un homme de sang mêlé à la tête d’une nation métissée”. »
     
                Lancer ainsi un débat sur l’identité nationale c’est une imposture : « Etre français » ne se réinvente pas tous les jours. Au contraire, c’est s’inscrire dans une continuité, non dans une rupture !
     

                Voici le point de vue charnel de Polémia.

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    La cathédrale de Bourges

                1/ Etre français, c’est appartenir à une lignée ; une lignée « qui vient du fond des âges » (Charles De Gaulle). Parler de « nos ancêtres les Gaulois » est globalement vrai ; car c’est reconnaître que le peuple français demeure l’héritier des Gallo-Romains ; sa composition ethnique est restée quasiment inchangée jusqu’au début des années 1970 : blanche et européenne. Dans sa monumentale Histoire de la population française, le démographe Jacques Dupâquier le rappelle aux ignorants et aux malveillants.
     
                 2/ Etre français, c’est appartenir à une civilisation : la civilisation européenne et chrétienne. L’héritage spirituel et culturel prolonge ici l’héritage ethnique. Etre français, c’est partager des croyances communes et un imaginaire commun. Etre français, c’est partager la mémoire des poèmes homériques, des légendes celtes, de l’héritage romain, de l’imaginaire médiéval, de l’amour courtois. Etre français, c’est, qu’on soit chrétien pratiquant ou non, participer de la vision et des valeurs chrétiennes du monde car le catholicisme est un élément de l’identité française.
     
                 3/ Etre français, c’est être de langue française ; « la langue française notre mère » qui façonne notre esprit et est le merveilleux outil d’exercice de notre intelligence et de découverte des « humanités ». Un Français, c’est un Européen d’expression française.
     
                 4/ Etre français, c’est partager une histoire, une mémoire, c’est avoir en commun « un riche legs de souvenirs » (Renan) ; car « La nation, comme l’individu, est l’aboutissement d’un long passé d’efforts, de sacrifices et de dévouements. Le culte des ancêtres est de tous le plus légitime » (Renan). Etre français, c’est partager la fierté de la grande épopée nationale de la Monarchie, de l’Empire et de la République. « La patrie, c’est la terre et les morts » (Barrès). Etre français, c’est avoir son patronyme inscrit, dans un village, sur un monument aux morts  commémorant la grande ordalie de 1914. Et c’est s’interroger sur le sens de ce sacrifice et sur les exigences qu’il nous impose aujourd’hui.
     
                 5/ Etre français, c’est partager l’amour d’un territoire : de ses terroirs, de ses paysages, de ses hauts lieux. Etre français, c’est aimer la France, ses rivages, ses vallons et ses sommets, ses vignes et ses prairies, ses champs et ses forêts, ses chênaies, ses châtaigneraies, ses oliveraies, ses villages, ses bourgs, ses collines inspirées, ses cathédrales, ses églises, ses chapelles, ses sources, ses halles au grain, ses maisons de maître et ses fermes fortifiées, ses châteaux, ses palais et ses villes. Etre français, c’est aimer le Mont Saint-Michel, Saint-Émilion et Camembert.
     
                 6/ Etre français, c’est partager des musiques et des sons, ceux de la lyre et de la cornemuse, du piano et de la guitare, de l’accordéon ou de l’orchestre symphonique. Etre français, c’est avoir le sens du travail bien fait, c’est rechercher une certaine perfection dans le métier. C’est aussi, pour les meilleurs des artisans d’art, le sens de ce qui relie l’esprit à la main.
     
                 7/ Etre français, c’est partager des goûts et des odeurs. Etre français, c’est partager à table des moments de bonheur. Etre français, c’est manger du cochon, de l’andouillette, du petit-salé, du cassoulet et du saucisson. Etre français, c’est partager la baguette et le fromage, l’époisses et le maroilles, le brie de Meaux et le coulommiers, le reblochon et le roquefort, le cantal et le laguiole. Etre français, c’est goûter la Blonde d’Aquitaine et le Charolais, l’Aubrac et la Limousine. Etre français, c’est boire du vin de Loire ou de Bordeaux, d’Alsace ou de Bourgogne. Etre français, c’est déguster de vieux alcools, du cognac, de l’armagnac, du calvados et de la mirabelle.
     
                 8/ Etre français, c’est partager « Le désir de vivre ensemble », « la volonté de continuer à faire valoir l’héritage qu’on a reçu indivis. (…) Avoir des gloires communes dans le passé, une volonté commune dans le présent ; avoir fait de grandes choses ensemble, vouloir en faire encore, voilà les conditions essentielles pour être un peuple. (…) Le chant spartiate : “Nous sommes ce que vous fûtes ; nous serons ce que vous êtes” est dans sa simplicité l’hymne abrégé de toute patrie » (Renan).

    Epilogue

    Les mosquées et les tam-tams, le ramadan et les gris-gris, les minarets et les boubous, la charia et la sorcellerie africaine, la langue arabe ou l’ouolof, la arica et le manioc, le palmier et le baobab ne sont nullement méprisables ; seulement voilà : ils ne font pas partie de la civilisation française.
     
    Bien sûr, les hommes et les femmes qui viennent d’autres mondes peuvent devenir français – au sens culturel, pas seulement administratif et social du terme – s’ils veulent et parviennent à s’assimiler. Mais ce n’est évidemment pas à eux de changer l’identité nationale !
     
    Il faut ici citer le sage propos de Charles De Gaulle : « C’est très bien qu’il y ait des Français jaunes, des Français noirs, des Français bruns. Ils montrent que la France est ouverte à toutes les races et qu’elle a une vocation universelle. Mais à condition qu’ils restent une petite minorité. Sinon, la France ne serait plus la France. Nous sommes quand même avant tout un peuple européen de race blanche, de culture grecque et latine et de religion chrétienne » (Cité dans Alain Peyrefitte, C’était de Gaulle, t. 1, éditions de Fallois/Fayard, 1994, p. 52).

  • Pourquoi tant d’acharnement à humilier la France et son armée?, par Roland Hureaux.

    La technique est toujours la même. Au motif qui y aurait un contentieux à apurer dans le rapport de la  France à son passé, en réalité inventé par nos ennemis, M. Macron nomme une commission d’experts chargée de rédiger un rapport sur la question. Cette commission est présidée et largement composée de gens hostiles aux thèses profrançaises et favorables aux thèses antifrançaises de la partie adverse. 

    8.jpgElle rend son rapport qui est, on pouvait s’en douter, non une tentative d’apaisement, mais nouvelle salissure sur la mémoire de la France, et doit être l’occasion de nouveaux actes de repentance, s’ajoutant à d’autres, humiliants pour notre pays.

    Algérie

    Avec l’Algérie, on pouvait tout à fait laisser les plaies se cicatriser avec le temps – plaies ouvertes, non par le souvenir d’une guerre vieille de soixante ans, que très peu d’Algériens ont gardé, mais par la propagande antifrançaise insensée du FLN au pouvoir depuis 1962, un parti qui ne représente plus du tout les combattants de l’indépendance, presque tous morts, qui a échoué sur tout et est rejeté par le peuple algérien. Mais M. Macron a cru bon de confier à Benjamin Stora la présidence d’une commission soi-disant paritaire mais dont le président, universitaire d’extrême gauche, épouse entièrement les thèses du FLN, en occultant notamment le souvenir des harkis (dont le massacre, en violation des accords d’Evian qui prévoyaient l’amnistie des deux côtés, est de la responsabilité de l’Etat algérien) ou d’autres massacres.  En face, un rappel insistant des bavures incessamment reprochées à l’armée française depuis deux générations. Le résultat, par l’exaspération que ce rapport suscite : non point l’apaisement mais  un  renouveau d’hostilité à l’égard des  Algériens dans une partie de l’opinion. Quant au gouvernement algérien, loin d’être apaisé, il redouble de ressentiment à l’égard de la France. M. Macron est bien le seul qui ignore que les repentances à répétition suscitent le mépris et un surcroît de haine de la partie adverse. A moins que, plus malin qu’on pense, il ne le sache que trop bien.

    Rwanda

    Avec le Rwanda, le président a procédé de la même manière : il a installé une commission d’historiens ou prétendus tels, confiée à Vincent Duclert qui a remis, le 26 mars 2021, un rapport sur le rôle de la France dans le génocide des Tutsis au Rwanda en avril-mai 1994. Sans aller jusqu’à accuser l’armée française de complicité de génocide, du moins par écrit, ce rapport pointe des “responsabilités accablantes” pour la France. Quelles responsabilités ? Quand le Rwanda a été attaqué en 1990 par une milice sans légitimité venue de l’étranger, la France, par sa coopération militaire avec le gouvernement en place, ni meilleur ni pire que les autres en Afrique, quoi qu’on ait dit, a permis à celui-ci de se défendre. La France avait dès les années soixante-dix formé les forces armées rwandaises, notamment la gendarmerie, dans le cadre d’une coopération militaire normale. Nous ne leur avons pas appris le maniement de la machette, principal instrument du massacre. Cette coopération a cessé avec les accords d’Arusha (août 1993), qui devaient mettre fin à toute aide étrangère, accord respecté par la France et le gouvernement en place mais violé ouvertement par les envahisseurs et leurs parrains, principalement anglo-saxons.  Il s’en est suivi des massacres croisés entre les deux ethnies, tutsi et hutu, qui ont fait 5 millions de victimes dans lesquels Paul Kagame, le chef des envahisseurs, grand ami de Macron, porte une responsabilité accablante.  Cette responsabilité a été mise en valeur par des journalistes respectés et indépendants comme Pierre Péan et, plus récemment la canadienne Judy Rever, ou des universitaires comme le belge Filip Reyntjens ou le franco-camerounais Charles Onana, qui n’y avaient aucun intérêt, alors que les experts de l’autre bord ont souvent un lien avec le régime de Kagame. Il y a eu, entre 1994 et 1999, si l’on en croit des rapports de l’ONU peu divulgués entre cinq et dix fois plus de morts hutu que tutsi mais l’influence  des alliés de Kagame chef des envahisseurs tutsi et  président du Rwanda à partir de  1994   a permis que l’opinion internationale ne soit sensible qu’au massacre des tutsi . En aucun cas l’armée française engagée pour s’interposer entre juillet et août 1994 n’a, contrairement à ce qu’allègue Kagame, participé à un quelconque génocide ; elle a au contraire sauvé des centaines de milliers de vies au cours d’une mission pacifique qui avait l’aval du Conseil de sécurité.  Or Macron , entièrement acquis à la thèse des Anglo-saxons qui a déjà multiplié les faveurs pour le régime de Kagame, toujours en place 27 ans après, projette un nouveau voyage au Rwanda où il faut s’attendre à une nouvelle couche de repentance pour des griefs inexistants.

    Rappelons que l’égyptien Boutros-Ghali, qui était alors secrétaire général des Nations unies et donc bien placé pour savoir ce qui se passait, avait dit que la responsabilité de la tragédie rwandaise revenait entièrement aux Etats-Unis – qui ne s’en sont, eux, jamais repentis. En fait, notre pays fut le seul à tenter de faire quelque chose pour arrêter les massacres.  La France est, on le sait, le seul membre du conseil de sécurité à pratiquer la repentance !

    Le résultat de ces excuses à répétition : non point l’apaisement, mais la haine, l’humiliation de la France et de l‘armée française (qu’aucun président depuis 2007  n’a défendue), le ravivage des plaies, la diffusion de mensonges et de points de vue unilatéraux.

    Pourquoi, mais pourquoi ?

    On pourrait mettre cet acharnement  de Macron à salir son pays sur le compte du souci électoral : une partie de l’électorat d’origine algérienne pourrait être conduite à  revoter Macron par le gouvernement d’Alger, souvent prescripteur. Mais était-ce bien nécessaire ? Et si cela vaut pour l’Algérie, pourquoi le Rwanda, dont les Français ne savent rien et dont le gouvernement ne pèse nullement dans la politique française ? Et d’ailleurs, quelle famille de militaires votera encore pour un président qui ne cesse d’humilier l’armée française ?

    On pourrait dire aussi que le président n’est pas très intelligent. Accepter une thèse unilatérale, celle des partisans de Kagame, malgré les nombreux démentis opposés à cette thèse, sans jamais s’interroger sur sa véracité, est le signe d’un aveuglement qui confine à la bêtise.

    Un aveuglement qui n’a d’explication que l’idéologie : imprégné à Sciences Po (version Richard Descoings) par l’idéologie décoloniale venue des campus américains, Macron est sincèrement convaincu que la colonisation ne fut qu’une série de crimes, alors que la plupart des anciennes populations coloniales, hors d’Algérie, ne le pensent pas. Lors de sa dernière sortie antifrançaise en Côte d’Ivoire, Benalla lui-même rappela les bienfaits de la colonisation au Maroc. Mais, mois après mois, Macron s ‘obstine.

    Comme il ne faut rien exclure, l’inintelligence de cette posture semble avoir un côté pathologique : comme si le jeune et fringant président se voulait l’interprète d’un masochisme national. “Nous devons déconstruire notre propre histoire” a-t-il avoué à la chaîne américaine CBS. Rien que ça ! Déconstruire, en français, c’est démolir.

    Mais dans cette obstination où il a tout à perdre sur  le plan électoral, comment ne pas se demander s’il ne serait pas investi d’un  agenda d‘abaissement systématique de la France, lequel revêt  d’autres aspects comme le démantèlement de nos industries stratégiques ?  Un agenda dicté  par ceux  qui pensent que la mondialisation ne pourra atteindre pleinement ses objectifs que par une disparition du sentiment national, spécialement chez « la grande nation », plus que d’autres à même , par son histoire singulière,  de résister à ce processus. « La France, nous la punirons » disait Condoleezza Rice après le refus de Chirac de participer à la désastreuse guerre d’Irak. Apparemment la punition continue.

    Roland Hureaux, essayiste et haut fonctionnaire

    Source : https://www.ndf.fr/poing-de-vue/

  • Mentir sur les mots, en mentant par les mots. Ou : voyage instructif dans la sémantique du parti immigrationniste.....(2

               L'imagination des bobos/gauchos/trostskos, et de tous ceux qui plus généralement font de "l'agit-prop", est presque sans limite. On le voit bien dans le choix des mots qu'ils utilisent. Mais on verra aussi jusqu'à quelles insanités ils ne craignent pas de s'abaisser, pour arriver à leurs fins.

               Lançons-nous dans une sorte d'analyse de texte. On verra que c'est assez passionnant, en tout cas très révélateur d'une certaine mentalité.

              Totalement condamnable, cela va sans dire.....

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    N'est-ce pas un tout petit peu excessif ?.....

             Si l’on essayait d’établir une sorte d’échelle de l’indécence et du révoltant, on pourrait commencer par dénoncer, du moins grave au plus grave, les "incivilités", terme inventé par Chevènement pour masquer l'augmentation exponentielle de la violence et de la voyoucratie…

             Puis on passerait au « sans-papiers », alors qu’il n’y a que des hors-la-loi, et « les jeunes » ou « des jeunes », alors qu’il n’y a que des français de fraîche date (si vous voyez ce que nous voulons dire…) dont le mauvais comportement exigerait, selon nous, qu’on leur retirât sur le champ une nationalité française dont, sitôt gratifiés, ils montrent qu’ils ne sont pas dignes ; et que, en conséquence, on les renvoyât illico dans leurs pays d’origine, d’où ils n’auraient jamais dû venir chez nous, si c’est pour y faire ce qu’ils y font…

             Mais incivilités, jeunes et sans-papiers ne sont malgré tout pas les pires. L'esprit tordu de ces manipulateurs de l'opinion ne s'embarrasse ni de morale ni de décence. N’y a-t-il pas de quoi être saisi de dégoût, en effet, lorsqu’on voit les gens du parti immigrationniste et sanspapiériste nous ressasser sans vergogne les « déportés » et les "rafles" ?

              L'association Réseau Éducation sans Frontière, entre autres (mais elle n'est pas la seule...), s'est fait une spécialité de la manipulation de l'opinion par la déformation des faits. Il suffit pour cela de jouer sur le vocabulaire, de détourner les mots employés de leur vrai sens, donc de mentir allègrement sur les mots et par les mots. Et cela marche assez souvent, du moins tant qu'on n'arrache pas leur masque de Tartuffe à ces menteurs, révolutionnaires engagés pour qui tout est bon, pourvu que cela fasse progresser leurs basses manoeuvres et leurs coups tordus.

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              Commençons par les "rafles". Évidemment, si l'on se réfère à la période de l'Occupation (que nous devons à la République et au Front Populaire, incapables l'une et l'autre de préparer la France à un conflit fort prévisible...) les rafles ne peuvent évoquer que de mauvais souvenirs; donc, pour tâcher de rendre sympathiques des voyous que la police contrôle (ce qui est, tout de même, son rôle...), on va dire qu'il y a une rafle, et donc essayer de provoquer un sentiment d'indignation, et si possible de solidarité avec ces malheureux (!)...

              Et c'est la même chose avec les "déportés" : lorsque la police a arrêté un ou plusieurs immigrants illégaux, leur transfert dans un centre de rétention fera d'eux, instantanément, des déportés. Dans la droite ligne des rafles que nous venons d'évoquer.

              Enfin, et pour couronner le tout en quelque sorte, n'est-il pas honteux, et même carrément ignoble, de procéder comme on le voit dans le document que nous reproduisons à la fin de cette note, sans l'avoir bien sûr modifié en rien ? Oui, vous lisez bien : Les nouveaux Justes ! Parler de Justes pour l'aide aux clandestins hors la loi ! Mais quel rapport peut-il bien y avoir entre la Shoah et la lutte contre les immigrants qui ne respectent pas les lois des pays dans lesquels ils s'imposent ? Seul un esprit irrémédiablement tordu, et irrécupérable, peut oser franchir le pas d'une telle aberration intellectuelle, qui n'est en fait rien d'autre qu'une pure et simple monstruosité. Il faut être un minable, des minables, pour oser simplement comparer celles et ceux qui ont sauvé des innocents au péril de leur vie, en affrontant des SS ou une Gestapo autrement redoutables que la police française d'une part; et quelques vedettes du chobize qui viennent faire leur cinéma devant les caméras, deux/trois tours et puis s'en vont, après s'être offert un petit moment de pub sympa devant des micros bien complaisants, bien conformistes, et surtout sans le moindre danger...

              Que penser des associations qui, comme Réseau Éducation sans Frontières (qui n'est encore une fois pas la seule...), se permettent d'agir de cette façon ? N'est-il pas moralement condamnable, et intellectuellement inacceptable, de procéder ainsi, par une grossière manipulation des faits, aboutissant à un grossier travestissement de la réalité ? N'est-il pas totalement immoral d'essayer de faire un parallèlle (qui ne tient bien sûr pas...) entre des clandestins illégaux d'aujourd'hui et des déportés dans les camps d'extermination hier ? 

              N'est-il pas, en même temps, dangereux de banaliser ainsi les souffrances d'hier, dûes à une idéologie monstrueuse, et culminant dans une tentative d'extermination inédite et unique dans l'Histoire ? Une idéologie dont nos bobos/gauchos/trostskos feraient bien d'apprendre, en passant, qu'elle est héritière directe de la révolution française, comme son frère ennemi et jumeau, le marxisme.....

             N'y a-t-il pas là une insulte aux victimes de cette idéologie, justement ?

             En d'autres termes, peut-on tout se permettre, tout dire et tout faire, parce que l'on est un bobo/gaucho/trotsko ? Il est évident que, pour nous, poser la question c'est y répondre....

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    Le samedi 8 septembre 2007 à 17h30 / Les Nouveaux Justes /

    Dans le cadre de la mobilisation contre l’expulsion du jeune Kurde Sedat, projection d’un film, réalisé par "360 ° et même plus, sur les actions de résistances et de désobéissance non violente pour empêcher la déportation de sans papiers. Débat animé par une délégation de RESF Marseille

  • Le président Macron et la spiritualité

     

    Par Péroncel-Hugoz

    Nombre d’observateurs continuent de chercher à comprendre Emmanuel Macron, ce jeune et fringant « monarque élu » de la République française. Notre confrère s’est particulièrement penché sur les ressorts culturo-spirituels du personnage. On peut en débattre !

     

    peroncel-hugoz 2.jpgPrésenté par certains titres de la presse parisienne comme un « catholique disciple de feu le philosophe protestant Paul Ricœur », M. Macron a, en réalité, été élevé dans une famille catholique très tiède et qui le fit éduquer, pour des raisons scolaires et non  religieuses, par des jésuites, cet ordre sévère d’origine espagnole fondé en 1534, d’où vient le pape François. C’est dans son collège de la Compagnie de Jésus que l’adolescent demanda lui-même le baptême et le reçut. 

    Aujourd’hui le nouveau chef de l’Etat français avoue franchement « être revenu depuis quelque temps à un certain agnosticisme ». C’est-à-dire qu’il n’est pas « athée » et semble poursuivre plus ou moins la quête spirituelle d’« un absolu qui vous dépasse ». La « transcendance » et un peu de « mystère » ne le rebutent pas. Bref, il doute mais, tel feu le président socialiste Mitterrand, il paraît prendre en compte « les forces de l’esprit ». 

    La bonne littérature

    Plus que la « spiritualité » au sens strict du terme, et malgré un épisode marquant de contact, d’étudiant à maître, avec le huguenot croyant Ricoeur, c’est un attrait pour la littérature de bon aloi qui a, apparemment, surtout façonné la mentalité de M. Macron. Peut-être grâce à l’influence d’une grand-mère érudite aux yeux de laquelle « la culture ne doit pas être un simple vernis social mais une source vive pour l’existence tout entière ». 

    Les goûts littéraires exprimés de M. Macron semblent en tout cas assez éclectiques, le portant notamment vers le poète du XX° siècle René Char, un peu démonétisé en France à présent, tant il a été cité, après sa mort, par des gens à la mode « politiquement corrects »… Cependant M. Macron dit avoir apprécié aussi « les visions de Rimbaud » et également « la diatribe trouée de silence » de Céline, ce romancier antijuif et même antitout, sorte d’anarchiste imprécateur, une plume originale en tous cas, que les intellectuels parisiens aiment lire pour se faire peur et s’indigner… 

    Parfois, M. Macron cite également feu le penseur Emmanuel Mounier (1905-1950), fondateur de la fameuse revue « Esprit » en 1932 et inventeur du « personnalisme chrétien », courant dynamique qui a notamment nourri la réflexion et l’action de nombre de croyants catholiques libanais et syriens ayant des préoccupations sociales. 

    Une féministe du XIXe siècle

    L’Histoire, notamment dans sa ville natale d’Amiens, un peu au nord de Paris, a incontestablement fécondé également l’intellect macronien, autant sinon plus que la Littérature. L’intéressé aime citer  en exemple Saint Louis et Jeanne la Pucelle mais aussi la fougueuse féministe « communarde » du XIXe siècle, Louise Michel (1830-1905) qui vint mourir à Marseille, après avoir été envoyée sept ans au bagne français de Nouvelle-Calédonie, en Océanie. Ces choix diversifiés tendraient à prouver que la volonté de rassemblement du président Macron dépasse la simple « politique politicienne » et le sérail socialiste français, où l’élu prit son envol il y a un lustre vers le pouvoir suprême. Comme on dit vulgairement, M. Macron veille à « ratisser large ». 

    Le gallicanisme

    Parmi ses gestes les plus spectaculaires d’ouverture ou de curiosité envers autrui, M. Macron, juste avant son élection à l’Elysée est allé, sous les caméras, visiter sur ses terres, en Vendée, le plus connu des royalistes français de conviction, l’ex-ministre Philippe de Villiers, inventeur de grands spectacles historiques en plein air, inspirés par la France chrétienne et royale, une formule qui avait jadis emporté la pleine adhésion du plus célèbre des dissidents politico-littéraires russes, Alexandre Soljenitsyne, avant, récemment, de conquérir à son tour le président Vladimir Poutine qui a d’ailleurs demandé à M. de Villiers de venir adapter en Russie, pour les Russes, certains épisodes glorieux de l’empire des tsars. A peine élu à la présidence française, M. Macron a invité au château de Versailles, son collègue Poutine, au milieu d’un grand déploiement de peintures épiques et patriotiques. 

    Sur les racines profondes de la France, Emmanuel Macron a d’ailleurs reconnu de bonne grâce qu’il serait « absurde » de nier leur christianité, ce que n’avait pourtant pas craint de faire le président Chirac et son Premier ministre, Lionel Jospin. Néanmoins, M. Macron a tenu, sur la même lancée à rappeler que « la catholicité française s’est construite dans l’opposition à la Rome des papes ». C’est ce qu’on appelle le « gallicanisme », néologisme tiré de « Gaulois ». Ne pas compter, donc, sur Emmanuel Macron pour dire que les Gaulois sont une « invention des historiens » du XIX° siècle !…   

    Lire : Les candidats à confesse. Entretiens avec Samuel Pruvot, rédacteur en chef de Famille chrétienne, éd. du Rocher, Paris, 2017. 110 pages.

    Péroncel-Hugoz

    Repris du journal en ligne marocain le360 du 23.06.2017

  • La Monarchie n'est pas un parti

    Au salon de l'agriculture 2017 : Le prince Jean avec le prince Joseph

     

    Par Jean-Philippe CHAUVIN

     

    1345578492.2.jpgLes actuelles joutes présidentielles nous démontrent à l'envi toute la dangerosité mais aussi le ridicule de cette course au Pouvoir de quelques ambitions personnelles et partisanes qui oublient les réalités pour s'attacher les votes des électeurs, du moins durant les jours de scrutin. Les promesses ne font pas un programme et les programmes ne tiennent pas leurs promesses, et les citoyens l'ont compris qui, pour beaucoup, désespèrent de voir des solutions concrètes et crédibles sortir des urnes printanières. La Nouvelle enquête sur la Monarchie* est aussi l'occasion de rappeler qu'il existe, au-delà de la République et de ses différentes formes, un « autre régime » que l'on peut, au regard de l'histoire et de la contemporanéité républicaines qualifier de « nouveau », hors et au-dessus des partis et de leur système... 

    La transmission héréditaire de la magistrature suprême de l’État est le meilleur moyen de l'indépendance royale, même si elle ne garantit pas forcément que le souverain soit totalement libre de toute influence. Ce qui est certain, en tout cas, c'est que l'hérédité libère l’État et que la Monarchie n'est pas, ne peut pas et ne doit pas être un parti, même royaliste, ce que le comte de Paris et son père, le duc de Guise, n'ont cessé de répéter en leurs temps respectifs, parfois aux dépens de l'Action Française qui, néanmoins et heureusement, restera toujours fidèle à la Maison de France. 

    Cela signifie-t-il que la Monarchie ne s'engage pas, et qu'elle reste politiquement neutre ? Dans la conception française de la Monarchie active, elle n'est pas un simple ornement institutionnel, et elle joue un rôle arbitral qui n'est pas, au contraire de la République encore mâtinée de jacobinisme (parfois très conscient et revendiqué, comme l'a prouvé le redécoupage des régions à la sauce « hollandaise » de ce quinquennat-là, qui n'a tenu aucun compte ni des réalités historiques ni des légitimes doléances régionalistes), un pouvoir arbitraire. Arbitrer n'est d'ailleurs possible que si les règles sont connues et l'arbitre reconnu : l'indépendance de nature de la magistrature suprême de l’État en Monarchie permet l'arbitrage dans de bonnes conditions, mais, dans le cadre de la Monarchie fédérative, les décisions royales ne sont pas aussi nombreuses que dans une République (plus « parisianiste » que française), ce qui au passage leur accorde aussi et ainsi plus de force et de crédibilité. Comme le disait un vieux sportif royaliste, « le roi laisse jouer » et il n'intervient que lorsque, faute de pouvoir dénouer une situation compliquée, l'on fait appel à lui. Au risque de surprendre, mais en reprenant une intuition de l'avocat monarchiste Jean-Marc Varaut, je dirai que la Monarchie joue, d'une manière certaine, le rôle de l'actuel Conseil constitutionnel ! Rien de moins, et sans doute un peu plus... 

    jean_neuilly-062.jpgCar, contrairement au Conseil constitutionnel, le roi n'est pas nommé par des personnalités institutionnelles et partisanes, ni en fonction de choix politiques : là encore, sa naissance le préserve de ce choix fait par d'autres que le « hasard contrôlé » inhérent à la Monarchie héréditaire et successible. De plus, le roi est le symbole visible, l'incarnation de la nation plurielle sans parti-pris, le double trait d'union, temporel entre le passé et le présent, et politique entre les toutes les composantes constituées de la France : il n'est pas l'homme d'un parti ou d'une partie contre l'autre, il est au-dessus des partis et des parties, et sa force est de ne jamais dépendre d'eux puisqu'il ne leur doit rien, et sûrement pas sa légitimité, de nature et d'origine « extra-démocratique », ce qui lui permet de garantir le libre exercice par chacun de ses droits, libertés et pouvoirs, sans interférer sur ceux-ci. Le roi est l'autorité « au-dessus » qui permet les libertés à tous les niveaux de la nation ; il est le sommet de la pyramide des pouvoirs et la condition de la nécessaire subsidiarité qui fait vivre, à tous les degrés de l'échelle, les pouvoirs concrets. La Tour du Pin résumait cela en expliquant qu'il fallait remettre la Monarchie dans l’État et la Démocratie dans les provinces, les communes et tous les autres corps intermédiaires : c'est, encore et toujours, le sens même du combat royaliste, un combat qui ne cherche pas la victoire d'un parti royaliste mais l'établissement d'une Monarchie sans parti-pris, pour servir le pays et non « se servir ». L'actuelle présidentielle, avec son lot de promesses et de scandales, semble bien loin d'une telle perspective : elle est, aujourd'hui, le meilleur argument a contrario de la Monarchie et il serait bien dommage de ne pas le faire savoir à nos concitoyens... 

    * A suivre intégralement sur le blog de Jean-Philippe Chauvin

    Le Blog de Jean-Philippe Chauvin

  • Éphéméride du 26 janvier

    À Paris, le Collège de France, pensé par Guillaume Budé et réalisé - sur son conseil - par François premier

     

     

     

    1468 : Naissance de Guillaume Budé 

     

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    Après des études droit civil, Guillaume Budé assuma les charges de notaire et secrétaire du Roi.

    Il acquit une si vaste science qu'Érasme l'appelait "le Prodige de la France".

    Dès le début du règne de François 1er, il se rapproche de la Cour royale pour y plaider la cause des belles-lettres et de la philologie.  

    Il est le père du Collège de France, en militant auprès du Roi pour la création d'un collège où seraient enseignées les langues de l'antiquité, le latin, le grec, l'hébreu : François 1er fondera ce Collège en 1530 (ci dessous), dont la devise reste Docet omnia (il enseigne toutes choses...).

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    Ce savant, qui embrasse toutes les sciences (théologie, jurisprudence, mathématiques, philologie...) est surtout connu comme helléniste. C'est à la demande d'Érasme qu'il entreprend une compilation de notes lexicographiques sur la langue grecque.

    Il porte le titre de Maître de la Librairie du Roy.

    Il est lié avec Thomas More, Pietro Bembo, Étienne Dolet, Rabelais et surtout Érasme qui écrira, après une querelle littéraire, "Je ne suis point réconcilié avec Budé; je n'ai jamais cessé de l'aimer."

     

    Sur Guillaume Budé :

    http://classes.bnf.fr/dossitsm/b-bude.htm 

     

     

    En hommage a son action a été créée, en 1917, l'Association Guillaume Budé, qui a pour but la publication d'auteurs grecs et latins afin d'oeuvrer à la diffusion des humanités en langue française :

     http://www.bude.asso.fr/

     

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    En 1919 est lancée la Collection des Universités de France, dont les volumes sont plus connus sous le nom familier de "Budés" : les volumes de littérature latine - de couleur rouge - sont marqués de la louve romaine du musée du Capitole (ci dessous), tandis que les volumes grecs - de couleur jaune - arborent la chouette d'Athéna (ci dessus).

    La collection a pour but d'éditer tous les textes grecs et latins jusqu'à la moitié du VIème siècle, accompagnés de leur traduction française, d'une introduction, de notes et d'un appareil critique.

     

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    1754 : Naissance du baron de Batz

     

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    Sorte de Chevalier de Maison Rouge qui, à la différence du héros d’Alexandre Dumas, a vraiment existé, ce royaliste convaincu a bel et bien essayé d'enlever Louis XVI sur le trajet qui le menait à l'échafaud; il tenta aussi - et fut bien près de réussir - de faire évader Marie-Antoinette et sa famille de la Prison du Temple. Il avait également corrompu plusieurs membres de la Convention.

    Alain Decaux dit de lui qu'il était probablement le Français le plus recherché par la police de son temps. Et pourtant, on n'arriva jamais à l'arrêter : "Si la police se présente chez lui, il n'y est pas. Et s'il y est, la police ne se présente pas (Alain Decaux "Les grandes aventures de l'Histoire").

    Il disposait de fonds pratiquement inépuisables, provenant de sa propre activité (il était très habile aux choses de la finance…) ou d'un atelier de faux assignats fonctionnant dans la cave de sa maison parisienne, rue de Charonne, et semble avoir bénéficié de protections puissantes dans l'administration révolutionnaire elle-même.

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    Plaque au 52 rue de Beauregard, Paris, 2ème arrondissement...

     

    http://www.tombes-sepultures.com/crbst_85.html

     

     


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    1824 : Mort de Théodore Géricault         

     

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    http://www.aparences.net/periodes/romantisme/fr-theodore-gericault/

     

     

     

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    1855 : Mort de Gérard de Nerval (de son vrai nom Gérard Labrunie)      

     

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    http://www.poesie-francaise.fr/poemes-gerard-de-nerval/

     

     

    Écoutez El Desdichado

    l’un des plus beaux poèmes de la littérature française 


     

     

     

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    1959 : Publication de la découverte de la cause de la trisomie 21

     

    C'est le Professeur Jérôme Lejeune qui annonce cette découverte, dans une communication cosignée avec Marthe Gautier et Raymond Turpin : il n'a pas 33 ans (il est né le 13 juin 1926) !...

    Trois ans plus tard, en 1952, Jérôme Lejeune sera couronné par le prix Kennedy pour cette découverte, et il deviendra deux ans après, en 1964, le premier titulaire de la première chaire de Génétique fondamentale à la Faculté de médecine de Paris.

     

Le bureau de Jean Raspail était un musée de sa vie où se mêlaient maquettes de navire, figurines de généraux vendéens, souvenirs de voyages... Rue des Archives/mention obligatoire©Louis Monier

Source : https://www.lefigaro.fr/

L’écrivain, journaliste et explorateur est mort samedi 13 juin à l’âge de 94 ans à l’hôpital Henry-Dunant à Paris, a appris Le Figaro. Adoré par certains, maudit par d’autres, l’auteur de Moi, Antoine de Tounens, roi de Patagonie et du Camp des Saints a marqué la littérature française de son univers.

Le consul général de Patagonie n’est plus. Écrivain, explorateur, aventurier, poète... Jean Raspail a marqué la littérature française du XXe siècle. Avant d’être aventurier des mots, l’homme a parcouru les terres isolées. Épaisse moustache, sourcils broussailleux, visage taillé au couteau, Jean Raspail était un être obstiné, fier de ses positions, assumant de ses profonds yeux bleus sa foi catholique et son attachement à la monarchie. Un écologiste royaliste, utopiste et aventurier. Jean Raspail était un romantique.

À considérer les cheminements intérieurs de la vie, c’est là que je suis né, à l’âge de vingt-trois ans et neuf mois, par un matin glacial de printemps de l’année 1949

                                    Jean Raspail, «L’île Bleue»

Né le 5 juillet 1925 à Chemillé-sur-Dême en Indre-et-Loire, Jean Raspail est un enfant de la bourgeoisie. Descendant de François Vincent Raspail (qui donna son nom au Boulevard) qui rétablit le suffrage universel en 1848. Son père est président des Grands Moulins de Corbeil et directeur général des mines de la Sarre. Pourtant, malgré les écoles privées et une éducation stricte, le jeune Raspail a des envies d’ailleurs. Trop jeune pour s’engager dans la Résistance, il devra attendre 1949 pour prendre le large. «À considérer les cheminements intérieurs de la vie, c’est là que je suis né, à l’âge de vingt-trois ans et neuf mois, par un matin glacial de printemps de l’année 1949», écrira-t-il dans L’île Bleue (Robert Laffont, 1990).

Jean Raspail lauréat du grand prix du roman de l’Académie Française pour son livre «Pour moi Antoine de Tounens» en 1981.
Jean Raspail lauréat du grand prix du roman de l’Académie Française pour son livre «Pour moi Antoine de Tounens» en 1981. Rue des Archives/©Rue des Archives/ AGIP

Le pêcheur de lune de 23 ans quitte alors son monde de confort pour l’aventure. Une équipée de jeunesse annonciatrice de 30 ans de voyages autour du globe, auprès des peuples menacés et aux confins des terres hostiles. Il a posé son sac en Terre de Feu, aux Antilles, en Alaska, au bord du lac Titicaca ou encore à Macao et en a rapporté des guides et des récits. Aventurier des mots et des terres isolées, ses premiers livres sont des reportages. Son premier vrai roman, Le Vent des pins, sort chez Juillard en 1958. Récit rédigé à la suite d’un voyage au Japon. De ces aventures, Raspail tira une quasi-biographie, un monument. Moi, Antoine de Tounens, roi de Patagonie, (Albin Michel, grand prix du roman de l’Académie en 1981). Histoire d’un jeune homme de Tourtoirac partit, vers 1860, conquérir la lointaine Patagonie. Raspail s’en amuse et s’autoproclame consul général de Patagonie. Des lecteurs lui écrivent pour lui demander d’être naturalisés patagons, ils veulent partager cet état d’esprit. Le mythe est né.

Le sulfureux Camp des Saints

Raspail écrit pour s’évader. Défenseur des causes perdues, il publie en 1986, Qui se souvient des hommes, suite à ses séjours chez les Alacalufs, peuple en Terre de feu annihilé et menacé d’extinction par le progrès. Son œuvre séduit par sa force, son obstination, et gagne de nouveaux lecteurs à chaque génération. Elle divise aussi. En 1973, l’écrivain publie ce qui deviendra un brûlot: Le Camp des Saints (Robert Laffont). Roman apocalyptique dans la France de 2050, confrontée à l’arrivée massive de migrants sur ses côtes. Prophète? Il s’en défendait. Les polémiques, elles, proliférèrent.

En 2011, le livre est réédité. L’auteur y ajoute une préface coup de poing, intitulée «Big Other». Dans cette même réédition, il ajoute en annexe toutes les pages tombant sous le coup de la loi. Le PDG de Robert Laffont, Leonello Brandolini, précise alors dans un avant-propos que son opinion n’est pas celle de l’auteur qu’il publie. L’auteur est associé à l’extrême droite, ses propos sont dénoncés. Daniel Schneidermann signera une tribune au vitriol contre l’auteur avec en titre: «Appeler racistes les racistes». Les lecteurs tranchèrent: 132.000 exemplaires vendus à ce jour.

Après Le Camp des saints, l’homme publiera une vingtaine d’ouvrages, beaucoup moins polémiques. L’âme utopiste du voyageur avait repris ses droits. Il revenait sur ses voyages à la rencontre des peuples oubliés. Un imaginaire romanesque fertile salué en 2003 par le Grand prix de littérature de l’Académie française pour l’ensemble de son œuvre. Ironique pour celui qui avait le sentiment de ne jamais avoir eu «la carte» auprès du milieu littéraire. Même le 9e art a dessiné ses traits émaciés et sa moustache éternelle. Le dessinateur Jacques Terpant adapte ses romans d’aventures. L’auteur de Moi, Antoine de Tounens, roi de Patagonie fait même une apparition dans le 19e Tome des aventures du célèbre milliardaire Largo Winch. Le dessinateur, impressionné par son physique so british, lui a emprunté ses traits pour un personnage.

La monarchie au cœur

La fleur de lys. Raspail l’arborait fièrement sur ses cravates. Son œuvre en était tout aussi couverte. Le fameux Sire (1991) (qui narre le sacre de Philippe Pharamond de Bourbon en 1999), Le Jeu du roi (1976), Le Roi au-delà de la mer (2000), ont nourri cet amour pour la monarchie. Profondément chrétien, l’homme tenait à ses convictions. Dans son appartement, les ouvrages des guerres de Vendée rappelaient son attachement royaliste. Le 21 janvier 1993, il organisa contre vents et marées une commémoration des 200 ans de la mort de Louis XVI, place de la Concorde, en présence de l’ambassadeur des États-Unis Walter Curley. En 1971, Raspail avait publié le Jeu du roi, roman où il évoquait un homme rêvant de son royaume évanoui en regardant la mer. Bravant les tempêtes, l’écrivain a tenu le cap, a continué à dire et écrire ce en quoi il croyait, sans fléchir. Le consul de Patagonie est mort, vive le consul!

3 livres de Jean Raspail à avoir lu:

Moi, Antoine de Tounens, roi de Patagonie, Albin Michel, 1981

Le Camp des saints, Robert Laffont, 1973

Qui se souvient des hommes..., Robert Laffont, 1986

  • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse et d'actualité de lafautearousseau...

     

    Le Système part à vau l'eau, et entraîne le pays avec lui, dans son naufrage...

    Pour Le Figaro (relayé sur ce point par le JT de 20h France 2...) "À Marseille, la corruption pourrait aussi venir des fonctionnaires de justice, qui seraient payés pour mal monter des dossiers, et faire libérer d’éventuels trafiquants de drogue..."

    https://www.lefigaro.fr/marseille/nous-sommes-en-train-de-perdre-la-guerre-contre-les-trafiquants-a-marseille-autopsie-d-un-echec-20240308

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    "Pour les renaissances, il est encore de la foi..." (Jacques Bainville)

    Cette fois, elle est là, et bien là; terminée, et bien terminée : la belle oeuvre des restaurateurs de la charpente de Notre-Dame...

     

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    1. Posté par Outofnone, sur tweeter, cette courte et nostalgique vidéo, d'avant "l'enrichissement culturel" de qui vous savez !!!!!  :

    "La France a toujours été une terre d'immigration ! Il n'y a pas de peuple français historique et de souche ! Votre théorie de la submersion migratoire est raciste et paranoïaque !" Paris et son métro à la fin des années 50 ..."

    (extrait vidéo 4'37)

    https://x.com/Outofnone1/status/1766041854980579545?s=20

    Circuits sur le réseau Métro et « nuits dans le métro » – ADEMAS

     

    2. À propos de la Journée de la Femme (ce 8 mars), écoutons Marion Maréchal... (54'15) :

    "Pour tuer le « mâle blanc chrétien occidental », les islamistes, les wokistes, les femmes à cheveux bleus et les activistes LGBT sont prêts à faire alliance, même si cela se fait au détriment de la cohérence..."

     

    3. Dans Front populaire (extrait de l'article de Richard LEFEVRE) : Le droit d’asile c’est oui, le droit coranique c’est non !

    "CONTRIBUTION / OPINION. La France peut se féliciter d’avoir une longue tradition d’accueil des combattants de la liberté. Mais les Français ont aussi droit au respect de leurs mœurs, de leurs coutumes et de leur identité, met en garde notre lecteur.

    Il faut établir et maintenir clairement et souverainement sur notre sol la distinction entre la résidence citoyenne d’un culte musulman sécularisé et l’extension de son droit coranique non assimilable.

    « Le défi sera celui de la continuité historique de la France et de son peuple. Les principes républicains, qui sont la synthèse des us, coutumes et traditions hérités de l’histoire politique et culturelle des Français, ont été pris comme variables d’ajustement. Chacun des principes qui composent la devise républicaine a été retourné contre la France elle-même. » Malika Sorel

    Comme nous l’avons déjà évoqué dans nos contributions précédentes : « L’émancipation politique d’une démographie islamique exogène est désormais entrée en concurrence sur notre sol avec la démocratie française (…) Notre séparation laïque des pouvoirs devient dès lors un obstacle sur la route de son séparatisme confessionnel (vers Bruxelles ?). [...] Comme si l’irénisme juridique européen ne suffisait pas à notre peine, les artificiers du droit constitutionnel français ont sanctuarisé un “droit de l’étranger” [...] ; autant dire un droit à l’immigration, devenu un « droit de l’immigration. »

    À la noria du travailleur émigré algérien, jusque dans les années 70, succèdent aujourd’hui la communauté du musulman immigré et sa famille, dont les enfants se réclament de plus en plus d’une rupture avec la République française (Rapport Montaigne). Le droit d’asile c’est oui à la citoyenneté française ; le droit coranique c’est non à la citoyenneté française ! Il faut ardemment envoyer ce message fort aux millions de candidats à l’exil, dans ce que le journaliste britannique Stephen Smith a qualifié de « salle d’attente » de l’Afrique subsaharienne.

    Un message qui doit figurer en exergue des demandes d’asile dans nos ambassades, en particulier dans la soixantaine de pays signataires de la Charte des droits de l’homme musulman de l’OCI (Organisation de la Coopération Islamique), dont le Maghreb et la Turquie…"

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    Des femmes font la queue avant de voter pour le premier tour de l'élection présidentielle dans un bureau de vote dimanche 10 avril 2022 dans le quartier nord de la Malpasse à Marseille.CRÉDITS ILLUSTRATION : © DANIEL COLE/AP/SIPA
    (ndlr : petite erreur du journaliste, il ne s'agit pas du "quartier de la Malpasse" mais du quartier de Malpassé, qui est bien dans les quartiers nord...)

     

    4. La folie règne aussi chez nos ennemis allemands ! Selon des estimations provisoires de l'Agence fédérale allemande des réseaux, les coûts d'extension du réseau pour la période 2024-2045 dépassent les 460 milliards d'euros. Et des augmentations de coûts sont à prévoir. Ces 460 milliards seront en grande partie consacrés au raccordement au réseau général d'éoliennes incapables de fournir de l'électricité de manière fiable au moment où l'on en a besoin; d'où le recours massif au charbon et au gaz importé ! Modèle absurde, anti-modèle que les escrolos veulent nous faire suivre, alors que nous avons notre nucléaire... 

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    VIVE LE NUCLÉAIRE !

     

    5. C'est dans Les ÉchosYvelines : le château de Grignon, ancien site d'AgroParisTech, accueille 200 réfugiés ! L'État a bradé les meubles du château pour 6.240€ au lieu de 500.000€, et maintenant, il y installe des envahisseurs...

    (extrait vidéo 2'07)

    https://x.com/MarcGuyon/status/1766133466662612997?s=20

     

    Yvelines : le château de Grignon, ancien site d'AgroParisTech, accueille  200 réfugiés | Les Echos

     

    6. Onze seconde sur la cinglerie d'une foldingue "militante pro-palestinienne" qui lacère au couteau à lame rétractable un tableau non protégé, à Cambridge, au Trinity College, après l'avoir aspergé d'on ne sait quel produit : quel rapport avec la Palestine ? Elles se prennent pour qui, ces excitées/agitées du bocal ? Leur place est à l'asile psychiatrique !...

    https://x.com/Livrenoirmedia/status/1766131770393579809?s=20

    Une militante pro-palestinienne détruit une œuvre d'art au cutter (VIDEO) -  La Libre
     

    7. Le saccage paris c'est aussi "ça"... De SOS PARIS :

    "Le long des balustrades du plateau Joffre au Champ-de-Mars, devant l'École Militaire, il y avait depuis toujours des haies fleuries et un rebord classique. Maintenant, il y a des copeaux de bois, une blague de végétation et une lame de rasoir. L'appauvrissement continuel."

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    À DEMAIN !

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  • Éphéméride du 27 Mai

    1955 : Premier vol pour la Caravelle

     

     

     

    1653 : Découverte de la tombe de Childéric 1er, Roi des Francs, père de Clovis 

    C'est par le plus grand des hasards que le maître maçon Adrien Quinquin, ce matin du 27 mai, découvre un bijou en or dans l'église Saint Brice de Tournai, véritable berceau de la monarchie Franque (ci dessous) : d'un simple coup de pioche, il vient en réalité de mettre au jour la tombe du fils de Mérovée, Childéric 1er, lui-même père de Clovis... 

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    home.nordnet.fr/glanquetin/personnagescelebres/childeric/tombechild.htm 

     

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    1797 : Gracchus Babeuf est guillotiné
     
     
    Gracchus Babeuf, avec sa doctrine, le "babouvisme", est considéré comme le précurseur du "communisme" : prônant la suppression de la propriété individuelle, il défend une authentique révolution avec un État chargé de gérer les biens nationaux et avec le peuple qui participe à un système de production collectiviste...
     
    27 mai,caravelle,aérospatiale,sud-aviation,airbus,ariane,concorde,toulouse,air france,blériot,agv,farman,bourget,tournai,clovis,childeric saint briceMais on retiendra aussi qu'il a dénoncé avec virulence le génocide vendéen, et qu'il s'est honoré en condamnant sans ambages ce qu'il a appelé le "populicide", expression qu'il a forgée lui-même pour flétrir l'action de la Convention en Vendée : il l'a utilisée dans son pamphlet Du système de dépopulation ou La vie et les crimes de Carrier. (illustration : la "guerre chimique" a été utilisée par les révolutionnaires terroristes en Vendée...)
     
    Le mot "génocide" n'apparaîtra que bien plus tard, en 1944, lorsque Raphaël Lemkin, juriste juif polonais, chercha à décrire les politiques nazies d'extermination systématique. Lemkin a créé le mot "génocide" en associant geno (la racine grecque désignant une race ou une tribu) et cide (la racine latine synonyme de destruction).
        
    Lorsque Lemkin a suggéré ce terme, il avait à l'esprit la notion de "plan coordonné d'actions dont l'objectif est la destruction des bases fondamentales de vie de groupes nationaux dans le but d'annihiler les groupes concernés" : exactement ce que Babeuf avait observé, et courageusement dénoncé, cent cinquante ans auparavant, en Vendée.

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    https://www.herodote.net/26_mai_1797-evenement-17970526.php

     

      Sur le Génocide vendéen - que Gracchus Babeuf aura été, finalement, l'un des tout premiers à dénoncer... - voir notre Feuilleton Vendée, Guerre de Géants et/ou notre Album Totalitarisme ou Résistance ? Vendée, "Guerre de Géants"...

     

     

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    1798 : Mort de Guillaume-Alexandre Tronson du Coudray
     
     
    Avocat brillant et réputé, il demanda, sans pouvoir l'obtenir, l'honneur de défendre Louis XVI. Mais il défendit avec vigueur la reine Marie-Antoinette et un grand nombre de victimes de la fureur révolutionnaire : son éloquence fut telle, lors du pseudo procès de la Reine, qu'il fut arrêté en pleine séance, ainsi que l'autre défenseur de Marie-Antoinette, Chauveau-Lagarde...
     
    "Les deux avocats ont plaidé avec autant de zèle que d'éloquence" : ce sont les termes même du Bulletin du tribunal révolutionnaire...
     
    Emprisonné sous la Terreur, libéré, il fut élu député au Conseil des Anciens en 1795, et en devint même secrétaire. Arrêté après le Coup d'État du 18 fructidor an V pour soupçon de sympathie royaliste, et pour s’être opposé au Directoire, il fut envoyé en Guyane - appelée la guillotine sèche - où il mourut après un an de déportation, à Sinnamary.

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    1955 : Premier vol de la Caravelle 

     

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    museedelta.free.fr/caravelle.htm

     

    De la caravelle à l'Airbus :

    memoireairfrance.canalblog.com/archives/2008/06/24/9697889.html

     

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    Caravelle vole pour la première fois à Toulouse le 27 mai 1955 - le projet a été lancé en 1953 - et entre en service commercial sur les lignes d’Air France le 5 mai 1959.

    L’appareil innove en matière de technologie et d’esthétique avec la position caractéristique de ses deux moteurs placés à l’arrière du fuselage.

    Cette formule, alors inédite, fut brevetée et reprise, moyennant redevance, par les avionneurs du monde entier.

     

    Un peu d’histoire...

     

    Les premiers ateliers d’aviation apparaissent avec le XXème siècle. Nés de la passion et de l’audace de quelques pionniers, ils sont à l’origine du Groupe EADS.

    Depuis les premiers traits de crayon de Blériot et Farman jusqu'à la conception informatisée de l’AGV (Avion à Grande Vitesse - successeur possible du Concorde), l’histoire d’EADS repose sur un passé prestigieux, riche d’exploits, d’aventures et de défis qu’il convient de souligner :

     

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    Concorde reste un des plus beaux avions que l’industrie aéronautique mondiale ait produit. Les retombées technologiques du programme ont porté leurs fruits dans de nombreux domaines. Une violente polémique instrumentée par les États-Unis, en forme de campagne de déstabilisation entoure l’avènement du premier avion de transport supersonique civil du monde. Le succès commercial de Concorde en sera affecté mais pas la notoriété de l’industrie aéronautique française...

     

     le 21 mai 1969, pendant le salon du Bourget, la France et l’Allemagne signent l’accord de lancement du programme Airbus. Le 28 octobre 1972, avec un mois d’avance sur les prévisions, l’Airbus A300B, ainé d’une famille appelée à devenir célèbre, effectue son premier vol...

     

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    Quel avenir pour l’aéronautique européenne ?...

     

    EADS s'est engagé dans un programme d’avenir dense et équilibré. Et en premier lieu, dans les programmes issus des grandes orientations : Airbus A330 / A340 / A380, les hélicoptères de combats franco allemands, les missiles tactiques Eryx et AC3G, le missile stratégique S4, le satellite d’observation militaire Hélios, le lanceur Ariane 5...

     

    Pour rester résolument à l’avant-garde de la technologie, EADS consacre environ 30% de son chiffre d’affaire à la Recherche et Développement afin de conserver des atouts décisifs dans tous les domaines  de l’industrie aéronautique et spatiale. 

     

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  • De Squarcini à Caprioli, tout le monde est d'accord : les risques d'atentats n'ont jamais été aussi grands...

                Le 11 septembre, c'était Le patron de l'antiterrorisme français, Bernard Squarcini qui assurait que la menace d'un attentat sur le sol français "n'a jamais été aussi grande", citant comme principale source d'inquiétude Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI), dans un entretien publié par le Journal du Dimanche.

                Le 17, c'était au tour de Louis Caprio, dont l'entretien était visible le même jour sur le fil de LCI...

                Un commentaire ? On l'a déjà dit cent fois, et c'est le titre d'une de nos Catégories : Banlieues : des bombes à retardement.

                L'Ecclesiaste l'a écrit, il y a bien longtemps, Les parents ont mangé des raisons verts et les enfants ont eu les dents agacées.....

                Tout se paye dans la vie, tôt ou tard : toutes les erreurs, toutes les folies et, en l'occurrence, toutes les politiques (?) insensées menées au nom de l'idéologie.

                Qui peut nier sérieusement qu'il existe un réservoir énorme de personnes, dans les banlieues et les cités, qui seront une proie facile pour le terrorisme si celui-ci se décidait à passer à l'action ? Ou, plutôt, lorqu'il se décidera.....

                Et, surtout, des jeunes et des très jeunes, qui n'ont peur de rien, très facilement enrégimentables, et encore plus facilement manipulables....

                "Ca finira mal !...", dit le perroquet du conte de Bainville......    

    Risque d'attentats : "les alertes montrent que ça devient chaud"

    Interview - Louis Caprioli, ex patron de la DST, explique à TF1 News pour quelles raisons la France est la cible potentielle de plusieurs organisations terroristes.

    Caprioli, DST, terrorisme
     
    Louis Caprioli, patron de la lutte contre le terrorisme international à la DST de 1998 à 2004 et conseiller spécial GEOS

    TF1 News : A quelques jours d'intervalle, le directeur des services de renseignements français et Brice Horetefeux, le ministre de l'Intérieur sont intervenus dans la presse pour dire que le risque d'attentat en France était très élevé. Comment l'interprétez-vous ? : Je pense que si le ministre est intervenu jeudi, quelques jours après les déclarations du patron de la DCRI et deux jours après les alertes à la bombe à la Tour Eiffel et au RER Saint-Michel,  c'est qu'il dispose d'informations concrètes sur des projets d'attentats en cours de préparation. Cette déclaration a pour objectif d'informer les Français. C'est vrai que cela peut créer de la panique mais s'il ne le fait pas et qu'une bombe nous tombe sur la tête, on le traitera d'incapable, lui et les services de renseignements.

    TF1 News : Quand vous dites qu'ils ont des "informations concrètes", ça veut dire quoi ?
    L.C. :
    Cela veut dire qu'ils ne sont pas dans de la simple analyse. Cela veut dire qu'ils ont des renseignements sensibles, obtenus par des moyens humains et techniques de leurs services de renseignement ou des services alliés, qui montrent que des individus sont en train de préparer des actions depuis l'étranger ou sur le territoire. Quand le patron de la DCRI dit que la menace est au même niveau que 95, c'est que les autorités redoutent d'avoir une série d'attentats comme à cette période. Ce qui est sûr, pour l'instant, c'est que les alertes montrent que ça devient 'chaud', qu'il y a des types qui essaient de commettre un attentat. Le problème et que, malgré toutes les dispositions qui peuvent être prises, on ne peut pas être partout à la fois et c'est cela qui peut être angoissant.

    TF1 News : Est-ce que cela veut dire qu'aujourd'hui il y a déjà des personnes présentes sur notre territoire et qui tentent de passer à l'acte ?
    L.C. :
    Depuis des années, les autorités françaises déjouent au moins deux tentatives d'attentat par an.  Sur le territoire, il peut y avoir des gens identifiés comme étant au moins des soutiens logistiques. Et puis il peut y avoir à l'extérieur du territoire des Français qui sont allés s'entraîner en Afghanistan et dont on redoute l'arrivée.

    TF1 News : Le fait qu'il y ait eu des alertes à la Tour Eiffel et au RER Saint-Michel, était-ce symbolique ?
    L.C.
    : Cela peut être l'œuvre d'un illuminé, mais c'est quand même un illuminé qui a des références. La campagne d'attentats de 95 avait débuté en juillet. Le mois précédent, le GIA avait publié à la Une de son magazine un dessin de la Tour Eiffel, brisée en deux. A ce moment là, j'étais en fonction, et on se dit forcément qu'il va se passer quelque chose. Le mois d'après, les attentats commençaient avec le RER Saint-Michel.... Ces fausses alertes étaient-elles un message indirect adressé aux autorités françaises pour dire 'attention' ? C'est très difficile à savoir.

    TF1 News : Quels sont les différents éléments qui font qu'aujourd'hui la France est particulièrement visée ?
    L.C. :
    D'abord, il ne faut pas oublier que beaucoup de pays, autres que la France, sont visés. Aux Etats-Unis, un attentat a été récemment déjoué à Time Square et ils arrêtent des gens en permanence, comme le jeune Nigérian Abdul Moutallab qui voulait faire sauter un avion. Vous avez aussi le major Nidal Hassan qui a mitraillé 13 Américains à Fort Hood et qui était en lien avec des gars au Yemen. ..

    Donc la menace est de tous les horizons et la France fait partie des objectifs des organisations terroristes. La particularité de notre pays est qu'on est la cible à la fois d'Al Qaïda, la matrice d'origine, à cause de notre présence en Afghanistan, mais aussi  la cible d'Al Qaïda au Maghreb islamique parce que pour eux, historiquement, la France est l'ancienne puissance coloniale, la France soutient le pouvoir en place en Algérie, la France tue leurs gars au Mali et la France est antimusulmanes  puisqu'elle interdit le voile et la burqa ... Tous ces éléments nous désignent comme cible potentielle.

    TF1 News : Pour vous, y-a-t-il des raisons d'être inquiet pour la vie des cinq otages Français au Niger ?
    L.C. :
    Je ne me prononcerai pas là-dessus avant de savoir si c'est bien Al Qaïda au Maghreb qui est responsable. Si c'est le cas, le gouvernement devra jouer très finement car les exigences seront très élevées. Ils vont jouer avec les Français sur le plan médiatique et politique. Ils ne parleront jamais d'argent mais vont fixer des ultimatums pour obtenir la libération de gens qui sont impossibles à libérer. Ou alors ils ne vont rien faire, attendre, attendre et puis dire à tout le monde que la France ne veut rien savoir. Il faut être très prudent.

  • Déferlement migratoire : la solution est d’abord nationale

     

    Par François Marcilhac*

     

    500021990.jpgÀ peine l’Action française bouclait-elle son université d’été – la plus ancienne du paysage politique français puisque datant de 1953 –, que socialistes et écologistes organisaient leurs raouts de rentrée sur fond de querelles intestines (à La Rochelle, Valls était hué par les Jeunes Socialistes) et de démissions (les écologistes Rugy et Placé ont préféré leurs ambitions ministérielles à leurs convictions politiques). Toutefois, avant même la rentrée politique officielle, l’été n’aura pas été avare en événements à la fois tragiques et inquiétants, qui ont donné à nos démagogues l’occasion de déverser leurs propos irresponsables. 

    Nous pensons évidemment au raz-de-marée migratoire, en Méditerranée et en Europe orientale : c’est désormais à flots continus que déferlent des "réfugiés", terme compassionnel à l’emploi mensonger, puisqu’il mêle, à de vrais persécutés politiques que nous nous devons d’accueillir au nom de notre double tradition capétienne et chrétienne, une masse toujours recommencée d’insatisfaits économiques venus profiter des largesses offertes par une Europe prétendument riche. Le problème est que le "migrant", autre terme, qui s’oppose à l’"immigré", au "sans-papier" ou au "clandestin" aux connotations péjoratives, comme pour signifier une nouvelle dimension humaine adaptée au mondialisme, est devenu la figure du Pauvre absolu, incarnation de l’Humanité souffrante, justification d’une gauche qui a dérapé de l’internationalisme au mondialisme et cherche ainsi à dissimuler sa trahison de l’ouvrier français.

    L’angélisme niais de quelques prélats

    Quant à la droite supranationale, elle a toujours favorisé, et favoriserait encore si elle revenait au pouvoir, l’immigration, car elle y voit la possibilité de développer le marché tout en pesant sur les salaires et les conditions de travail. Il faut enfin évoquer l’angélisme niais de quelques prélats dont les positions, comme le déclarait récemment Stéphane Blanchonnet, « aussi paresseuses qu’iréniques – un humanisme déconnecté du réel qui confond la vertu d’hospitalité, qui doit rester individuelle et volontaire, et l’accueil forcé de masses de migrants qui menacent notre culture et notre mode de vie – sont aussi incompréhensibles que suicidaires ». Arrive-t-il aux droits-de-l’hommistes de toutes obédiences de s’interroger sur leur responsabilité morale dans les catastrophes humaines liées à ces déplacements de population ? Tant leurs propos que leur politique constituent de véritables appels d’air dont seuls profitent les passeurs...

    La palme de la bêtise revient à Emmanuelle Cosse, la patronne des écologistes, qui, appelant ouvertement à la libanisation de la France, a prôné sur I-Télé, le mardi 25 août, l’accueil par la France, comme au Liban, de 25 % de sa population en "migrants", soit plus de quinze millions de "réfugiés" ! « Nous sommes un pays extrêmement riche qui a des capacités d’accueil extrêmement fortes. [...] Donnons le message que nous accueillons tout le monde et que nous pouvons leur donner des droits. » Elle qui aspire à devenir en 2017 "cheffe" de l’État – mais le propre de la République n’est-il pas de permettre à n’importe qui d’accéder au poste suprême ? –, sait-elle ce qu’a coûté au Liban, qui en subit toujours les conséquences, l’accueil en trop grand nombre de réfugiés dans les années 1970 ? Et ce que coûtera à ce même pays cette nouvelle déferlante encore plus considérable, alors qu’il traverse une énième crise politique ?

    Les diktats d’Angela Merkel

    Or, cette déclaration irresponsable, notre Premier ministre l’a avalisée, à La Rochelle, le 30 août : les migrants, qui « fuient la guerre, les persécutions, la torture, les oppressions, doivent être accueillis » en France et « traités dignement, abrités, soignés »... aux frais d’une République qui s’apprête à fermer un service d’urgences hospitalières sur dix ? Ce faisant, il ne fait que s’incliner devant les diktats d’Angela Merkel qui, de mère-fouettarde des Grecs, qu’elle condamne à une régression sociale et sanitaire sans précédent, est devenue, contre ses compatriotes qui n’hésitent plus à la conspuer, comme en Saxe le 26 août, la mère Teresa des "réfugiés", osant donner des leçons d’humanité à l’Europe entière, comme dans l’affaire du camion-tombeau trouvé en Autriche. Ou comment se refaire une virginité humanitaire à bon compte auprès de l’opinion publique européenne tout en favorisant l’arrivée d’une main-d’œuvre corvéable à merci – le droit social allemand n’est pas le droit français – dans un pays qui ne fait plus d’enfants. Valls, qui veut faire plaisir à Cameron autant qu’à Merkel, a également annoncé la construction d’un camp de mille cinq cents places à Calais pour 25 millions d’euros, dont 5 payés par l’Europe, c’est-à-dire toujours par nous puisque notre pays est contributeur net au budget européen. Et ce, au seul bénéfice de la politique de contrôle des frontières des Britanniques qui n’appartiennent pas à l’espace Schengen ! Comprenne qui pourra ! Ou plutôt qui s’en donne les moyens. Ce que font apparemment les Hongrois qui, s’étant dotés depuis 2010 d’un gouvernement patriote, ont décidé de prendre à bras-le-corps la question du déferlement migratoire. D’où l’ire de Laurent Fabius, dont les propos imbéciles, ce 31 août, ont provoqué une crise diplomatique entre Paris et Budapest, la Hongrie étant accusée par notre ministre des Affaires étrangères de ne pas « respecte[r] [...] les valeurs communes de l’Europe » pour avoir érigé une clôture à sa frontière avec la Serbie. « Il apparaît que certaines personnes en Europe sont toujours incapables de comprendre quelle pression stupéfiante et dramatique subit la Hongrie du fait de la migration via les Balkans de l’Ouest », lui a rétorqué son homologue hongrois, M. Szijjarto, avant de convoquer un représentant de l’ambassade de France.

    La Hongrie a compris

    Sous prétexte que la solution au problème de l’invasion migratoire serait "européenne", Hollande et Merkel veulent « unifier » le droit d’asile (déclaration commune du 24 août), c’est-à-dire permettre à Bruxelles, sous autorité allemande, de nous imposer des millions de "réfugiés"... La Hongrie a, au contraire, compris que les premières solutions sont nationales puisque Bruxelles favorise cette « pression stupéfiante » au nom d’un mondialisme forcené, ennemi de l’identité des peuples. Ensuite, devront nécessairement venir des solutions non pas "européennes", au sens bruxellois – ou allemand – du terme, mais inter-nationales, c’est-à-dire prises de concert par plusieurs États souverains : européens, africains, proche et moyen-orientaux. Ce qui suppose, évidemment, que la France ait auparavant recouvré son indépendance...  

    * François Marcilhac - L’Action Française 2000

     

     

  • À la découverte du fonds lafautearousseau (46) : Deux folies, de Robespierre et de Clemenceau...

    lafautearousseau, c'est plus de 28.000 Notes ou articles (et autant de "commentaires" !), 21 Albums, 49 Grands Textes, 33 PDF, 16 Pages, 366 Éphémérides...

    Il est naturel que nos nouveaux lecteurs, et même certains plus anciens, se perdent un peu dans cette masse de documents, comme dans une grande bibliothèque, et passent ainsi à côté de choses qui pourraient les intéresser...

    Aussi avons-nous résolu de "sortir", assez régulièrement, tel ou tel de ces documents, afin d'inciter chacun à se plonger, sans modération, dans ce riche Fonds, sans cesse augmenté depuis la création de lafautearousseau, le 28 février 2007...

    Aujourd'hui : Deux folies, de Robespierre et de Clemenceau...

    (tiré de notre Éphéméride du 7 mai)

    (retrouvez l'ensemble de ces "incitations" dans notre Catégorie :

    À la découverte du "Fonds lafautearousseau")

     

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    1.  Pour Robespierre, le Peuple français serait "d'une espèce différente" ? Cela sent mauvais...

     

    1794 : Robespierre fait adopter par la Convention le nouveau culte de l'Être suprême

     

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    De Michel Mourre :

    "Être suprême (culte de l') : Culte révolutionnaire, inspiré par les idées de Rousseau et imposé en mai 1794 par Robespierre, en réaction contre le culte de la Raison introduit à l'automne de l'année précédente par les hébertistes. Après l'exécution d'Hébert, de Chaumette et de leurs amis, Robespierre, le 7 mai 1794, fit décréter par la Convention l'institution de ce culte, qui devait lier étroitement l'idée religieuse déiste et l'idée nationale. Il fut décidé que la république célébrerait aux jours de décadi des fêtes dédiées à l'Être suprême et à la Nature, au Genre humain, au Peuple français, aux Bienfaiteurs de l'humanité, au Stoïcisme, à la Jeunesse etc...

    La première fête du culte, réglée par David, eut lieu solennellement au Jardin des Tuileries le 20 Prairial An II (8 juin 1794). Robespierre, qui présidait la cérémonie proclama que "l'idée de l'Être suprême et de l'immortalité de l'âme est un rappel continuel de la justice, qu'elle est donc sociale et républicaine". Cette fête marqua l'apogée de la puissance du dictateur révolutionnaire. Mais le culte de l'Être suprême disparut avec la chute de Robespierre."

     

    7 mai,toulouse,être suprême,robespierre,convention,seconde guerre mondiale,gorges du verdon,reims,tuileries,dien bien phu,indochine,dalloz,giapRobespierre (visage reconstitué ci contre) fait adopter son texte par un discours contenant ce propos délirant :

    "...Le peuple français semble avoir devancé de deux mille ans le reste de l'espèce humaine ; on serait tenté même de le regarder, au milieu d'elle, comme une espèce différente…"

    (source : https://fr.wikisource.org/wiki/%C5%92uvres_de_Robespierre/Sur_le_rapport_des_id%C3%A9es_religieuses_et_morales_avec_les_principes_r%C3%A9publicains_et_sur_les_f%C3%AAtes_nationales, huitième paragraphe)

     

    Ce 7 mai 1794, Robespierre est à l'apogée de sa puissance : deux mois et demi après, le 27 juillet, il est mort...

     

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    2. Clémenceau ? Ce n'est pas "le Père la Victoire", mais le "Perd la Victoire" !...

     

    1945 : Reddition inconditionnelle de l'Allemagne nazie...

     

    Le général allemand Alfred Jodl signe, à Reims, les termes d'une reddition inconditionnelle qui termine la participation allemande à la Seconde Guerre mondiale. Le document prend effet le lendemain.

    Et dire que tout cela aurait pu aisément être évité !...

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    Victorieuse en 1918 - mais à quel prix !... - la France pouvait et devait démembrer l'Empire allemand, qui n'avait pas 50 ans d'âge. C'était la politique du plus élémentaire intérêt national, celle qu'exigeait le Bien commun : en revenir à l'émiettement des populations allemandes, comme aux temps heureux des Traités de Westphalie, voulus par Richelieu, et "chef-d'oeuvre absolu" pour Jacques Bainville.
    Nos "excellents alliés" (!) anglo-saxons ne le voulurent pas et ne le permirent pas; et, par idéologie anticatholique, Clémenceau détruisit bien un Empire, mais pas le "bon": il détruisit l'Empire austro-hongrois, parce que catholique, laissant "l'Allemagne unie" intacte !
    Depuis la prussophilie des auto-proclamés philosophes du XVIIIème puis de leurs successeurs, et le suicidaire principe des nationalités, voulue et menée par la Révolution, la République et les deux Empires, c'était toujours la même politique anti-nationale du Système, qui, avant même d'exister, alors même qu'il n'était encore que "rêvé" par quelques uns, travaillait déjà "en intelligence avec l'ennemi" : on a eu les conséquences, et la France - et toutes les communautés qui la composent - l'ont payé cher...
    29 mai,charles x,reims,chateaubriand,normandie,ruban bleu,etoile jaune,barbentane,restauration,royauté,cnam,arts et metiersHitler et la Seconde Guerre mondiale étaient parfaitement "évitables" en 1918 : il aurait pour cela fallu à la France un État fort, agissant énergiquement au nom du Bien commun : Clémenceau (ci contre) prononça au contraire les paroles terribles qui scellaient la tragédie en ouvrant le Congrès de Versailles, présentant, d'un côté les Alliés, "et, de l'autre, l'Allemagne...".
    Dès ce moment, les choses étaient écrites : "C'est un nouveau conflit pour dans vingt ans", dit Bainville, qui ne se trompa que d'un an...
     
    Dans notre Catégorie "Grandes "Une" de L'Action française, voir :
     
     
  • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse et d'actualité de lafautearousseau...

     
    Samara, l’école de la violence ordinaire...
     
    L'édito politique de Vincent Trémolet de Villers : 
     
    "La France devient un chaos tempéré par de valeureux professeurs, policiers, infirmières, parents qui font ce qu’ils peuvent. Le pouvoir - lui - commente, se contemple et se noie dans les mots quand il devrait protéger nos libertés élémentaires et la vie de nos enfants..."

    (extrait vidéo 3'39)

    https://x.com/vtremolet/status/1776136227386773620

     

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    1. Dans Le Figaro international, une nouvelle preuve de l'urgence qu'il y  a à faire passer le budget militaire à 4% de notre PIB (ce qui, d'ailleurs, et nous l'avons souvent rappelé, ne ferait que le ramener à son niveau de... 1962 et de de Gaulle)...

    Entame de l'article de 

    Menace laser, propulsion nucléaire... Les nouveaux horizons de la guerre spatiale

    ENQUÊTE - Face aux menaces qui planent dans l’exoatmosphère, le Commandement de l’espace a testé lors de son dernier exercice AsterX le potentiel du futur satellite patrouilleur guetteur Yoda.

    Les soldats de l’espace s’entraînent avec des outils qui n’existent pas encore, qui n’en sont qu’à leurs prémices ou qui ne seront disponibles que dans quelques années. La guerre exoatmosphérique est aussi imminente que spéculative et toutes les puissances s’y préparent. Un conseil d’anticipation stratégique a d’ailleurs récemment été consacré à la stratégie spatiale du ministère des Armées pour éclairer les angles morts. Le Commandement de l’espace (CDE), de son côté, explore les possibilités d’action. «Les menaces sont identifiées», confie le général Philippe Adam, le commandant de l’espace, de retour d’AsterX, le principal exercice militaire spatial français qui s’est déroulé début mars. Le défi consiste à pouvoir y répondre."

    Interception de communications, brouillage, menace laser, destruction par un tir de missile, rapprochement en orbite… Contre ces risques existants ou potentiellement réels, l’armée de l’air et de l’espace réfléchit aux outils dont elle aurait besoin…"

     
    La 4e édition de l’exercice spatial militaire Aster X a eu lieu le 7 mars au Centre national d’études spatiales (CNES), à Toulouse. en présence de membres de l’Armée de l’air et de l’espace (AAE) française et de participants venus de différents pays. ED JONES/AFP

     

    2. Le Chef d'état-major de la Marine communique (1/2) :

    "J’ai prononcé aujourd’hui l’admission au service actif du Duguay-Trouin, deuxième sous-marin de la classe Suffren. Plus rapide, plus endurant, plus polyvalent, plus discret. Dans les mains de nos équipages, il deviendra un chasseur hors-pair pour les opérations à venir."

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    Deux SNA (sous-marin nucléaire d'attaque) : fort bien. Il en faut encore deux autres, minimum...

    Qu'est-ce qu'un SNA, et qu'est-ce que le Suffren; qu'apport-t-il par rapport aux classes précédentes :

    https://www.defense.gouv.fr/marine/marins/marins-nucleaires-dattaque-sna-type-suffren

     

    2 BIS.  Le Chef d'état-major de la Marine communique (2/2) :

    "La Marine a fait le choix de la dronisation complète de sa capacité de guerre des mines. Une évolution technologique qui permettra d’être au rendez-vous des combats de demain...
    ...ETI familiale, Exail produit à La Garde des drones navals et sous-marins. Ils seront essentiels dans la guerre des mines, l’une des priorités de notre réarmement : navires-drones de surface, drones de détection/destruction…" (ndlr : ainsi que du ré-armement de nos partenaires actuels, Belgique et Pays-Bas, en attendant les autres, qui ne manqueront pas de se présenter, pendant les longues vacances de l'Oncle Sam !!!...)

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    4. "Là, on a un champion !" déclare Goldnadel (sur tweeter) aterré... C'est vrai qu'il faut préparer les JO, et les médailles, mais enfin, à notre connaissance, il n'y a pas d'épreuve de crétinerie aux JO. C'est d'ailleurs bien dommage, car, pour en revenir au début de cette note, avec un type pareil on aurait la médaille d'or, tranquille !!!!!

    Marine Le Pen est "entourée de membres de l’OAS", déclare, sans rire (un exploit, ne pas rire après avoir sorti une hénaurmité pareille !) ⁦⁦Kader Chibane, du 93⁩, président du Pôle écologiste IDF. En se gardant bien, toutefois - et comme on le comprend ! - de citer les noms, les âges, les professions etc...). Bref, on n'est même plus au niveau zéro de la politique, là, on est au fin fond des fosses abyssales océaniques; on a dépassé, en profondeur, l'épave du Titanic, et de très loin !

    (extrait vidéo 2'17)

    https://x.com/GWGoldnadel/status/1775926646521880766

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    5. Encore et toujours "les drones"... Sur OpexNews :

    "Les hommes du 54e régiment de transmissions, seule unité de l'armée française en charge de la guerre électronique, ont conçu le Badd (Boîtier d'action et de détection de drone). Lorsque le "boîtier détecte un drone, ça peut sonner. On peut imaginer plein de manières d’avertir le soldat. À partir de là, il sort son boîtier, appuie sur un bouton et il peut espérer que le drone parte ou se pose tranquillement avant de lui lâcher sa charge au-dessus de la tête" 

    https://www.francetvinfo.fr/internet/drones/reportage-ca-tient-dans-la-poche-des-soldats-francais-ont-mis-au-point-un-systeme-anti-drones-individuel_6466379.html#xtor=CS2-765

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    6. De SOS CALVAIRES :

    "Ce calvaire a besoin de vous !! Le socle vient tout juste d'être restauré par un maçon, hier. C'est à vous de jouer maintenant ! Soutenez cette restauration et faites un don :

    soscalvaires.org/donations/croi

     

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    7. Et, en cette période de fin de semaine, où l'on peut - un peu plus qu'à l'accoutumée... - consacrer quelques instants à la Culture, arrêtons-nous sur un sujet passionnant, avec Christophe Dickès, qui explique, sur KtoTV :

    "La découverte de l'oeuvre de Serge Gruzinski a été pour moi une véritable révélation. Je me suis précipité sur ses livres absolument incontournables pour qui veut connaître la colonisation de l'Amérique par les Espagnols...