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De Squarcini à Caprioli, tout le monde est d'accord : les risques d'atentats n'ont jamais été aussi grands...

            Le 11 septembre, c'était Le patron de l'antiterrorisme français, Bernard Squarcini qui assurait que la menace d'un attentat sur le sol français "n'a jamais été aussi grande", citant comme principale source d'inquiétude Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI), dans un entretien publié par le Journal du Dimanche.

            Le 17, c'était au tour de Louis Caprio, dont l'entretien était visible le même jour sur le fil de LCI...

            Un commentaire ? On l'a déjà dit cent fois, et c'est le titre d'une de nos Catégories : Banlieues : des bombes à retardement.

            L'Ecclesiaste l'a écrit, il y a bien longtemps, Les parents ont mangé des raisons verts et les enfants ont eu les dents agacées.....

            Tout se paye dans la vie, tôt ou tard : toutes les erreurs, toutes les folies et, en l'occurrence, toutes les politiques (?) insensées menées au nom de l'idéologie.

            Qui peut nier sérieusement qu'il existe un réservoir énorme de personnes, dans les banlieues et les cités, qui seront une proie facile pour le terrorisme si celui-ci se décidait à passer à l'action ? Ou, plutôt, lorqu'il se décidera.....

            Et, surtout, des jeunes et des très jeunes, qui n'ont peur de rien, très facilement enrégimentables, et encore plus facilement manipulables....

            "Ca finira mal !...", dit le perroquet du conte de Bainville......    

Risque d'attentats : "les alertes montrent que ça devient chaud"

Interview - Louis Caprioli, ex patron de la DST, explique à TF1 News pour quelles raisons la France est la cible potentielle de plusieurs organisations terroristes.

Caprioli, DST, terrorisme
 
Louis Caprioli, patron de la lutte contre le terrorisme international à la DST de 1998 à 2004 et conseiller spécial GEOS

TF1 News : A quelques jours d'intervalle, le directeur des services de renseignements français et Brice Horetefeux, le ministre de l'Intérieur sont intervenus dans la presse pour dire que le risque d'attentat en France était très élevé. Comment l'interprétez-vous ? : Je pense que si le ministre est intervenu jeudi, quelques jours après les déclarations du patron de la DCRI et deux jours après les alertes à la bombe à la Tour Eiffel et au RER Saint-Michel,  c'est qu'il dispose d'informations concrètes sur des projets d'attentats en cours de préparation. Cette déclaration a pour objectif d'informer les Français. C'est vrai que cela peut créer de la panique mais s'il ne le fait pas et qu'une bombe nous tombe sur la tête, on le traitera d'incapable, lui et les services de renseignements.

TF1 News : Quand vous dites qu'ils ont des "informations concrètes", ça veut dire quoi ?
L.C. :
Cela veut dire qu'ils ne sont pas dans de la simple analyse. Cela veut dire qu'ils ont des renseignements sensibles, obtenus par des moyens humains et techniques de leurs services de renseignement ou des services alliés, qui montrent que des individus sont en train de préparer des actions depuis l'étranger ou sur le territoire. Quand le patron de la DCRI dit que la menace est au même niveau que 95, c'est que les autorités redoutent d'avoir une série d'attentats comme à cette période. Ce qui est sûr, pour l'instant, c'est que les alertes montrent que ça devient 'chaud', qu'il y a des types qui essaient de commettre un attentat. Le problème et que, malgré toutes les dispositions qui peuvent être prises, on ne peut pas être partout à la fois et c'est cela qui peut être angoissant.

TF1 News : Est-ce que cela veut dire qu'aujourd'hui il y a déjà des personnes présentes sur notre territoire et qui tentent de passer à l'acte ?
L.C. :
Depuis des années, les autorités françaises déjouent au moins deux tentatives d'attentat par an.  Sur le territoire, il peut y avoir des gens identifiés comme étant au moins des soutiens logistiques. Et puis il peut y avoir à l'extérieur du territoire des Français qui sont allés s'entraîner en Afghanistan et dont on redoute l'arrivée.

TF1 News : Le fait qu'il y ait eu des alertes à la Tour Eiffel et au RER Saint-Michel, était-ce symbolique ?
L.C.
: Cela peut être l'œuvre d'un illuminé, mais c'est quand même un illuminé qui a des références. La campagne d'attentats de 95 avait débuté en juillet. Le mois précédent, le GIA avait publié à la Une de son magazine un dessin de la Tour Eiffel, brisée en deux. A ce moment là, j'étais en fonction, et on se dit forcément qu'il va se passer quelque chose. Le mois d'après, les attentats commençaient avec le RER Saint-Michel.... Ces fausses alertes étaient-elles un message indirect adressé aux autorités françaises pour dire 'attention' ? C'est très difficile à savoir.

TF1 News : Quels sont les différents éléments qui font qu'aujourd'hui la France est particulièrement visée ?
L.C. :
D'abord, il ne faut pas oublier que beaucoup de pays, autres que la France, sont visés. Aux Etats-Unis, un attentat a été récemment déjoué à Time Square et ils arrêtent des gens en permanence, comme le jeune Nigérian Abdul Moutallab qui voulait faire sauter un avion. Vous avez aussi le major Nidal Hassan qui a mitraillé 13 Américains à Fort Hood et qui était en lien avec des gars au Yemen. ..

Donc la menace est de tous les horizons et la France fait partie des objectifs des organisations terroristes. La particularité de notre pays est qu'on est la cible à la fois d'Al Qaïda, la matrice d'origine, à cause de notre présence en Afghanistan, mais aussi  la cible d'Al Qaïda au Maghreb islamique parce que pour eux, historiquement, la France est l'ancienne puissance coloniale, la France soutient le pouvoir en place en Algérie, la France tue leurs gars au Mali et la France est antimusulmanes  puisqu'elle interdit le voile et la burqa ... Tous ces éléments nous désignent comme cible potentielle.

TF1 News : Pour vous, y-a-t-il des raisons d'être inquiet pour la vie des cinq otages Français au Niger ?
L.C. :
Je ne me prononcerai pas là-dessus avant de savoir si c'est bien Al Qaïda au Maghreb qui est responsable. Si c'est le cas, le gouvernement devra jouer très finement car les exigences seront très élevées. Ils vont jouer avec les Français sur le plan médiatique et politique. Ils ne parleront jamais d'argent mais vont fixer des ultimatums pour obtenir la libération de gens qui sont impossibles à libérer. Ou alors ils ne vont rien faire, attendre, attendre et puis dire à tout le monde que la France ne veut rien savoir. Il faut être très prudent.

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