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Rechercher : Rémi Hugues. histoire

  • Après les urnes, les banlieues ?

    On se souviendra que tout un arsenal de différentes armes, dont des armes de guerre, en provenance des pays de l'Est, a été découvert à Marseille, il y a quelques temps, dans une "cité" où la police recherchait des trafiquants de drogue. Faut-il en être surpris? Pas vraiment, puisque l'on sait depuis longtemps que de tels arsenaux existent, et en quantités autrement importantes, dans les banlieues parisiennes. C'est dire que les émeutes que nous avons connues à l'automne 2005 pourraient n'être qu'une répétition de futurs troubles de grande ampleur, lorsque les circonstances politiques les susciteront. S'agira-t-il d'une révolte "des jeunes" comme les médias ont systématiquement voulu le faire accroire? Ou d'émeutes communautaristes, à composante ethnique et religieuse? C'est évidemment cette dernière définition qui correspond à la réalité, quelle que soit la volonté de la France "officielle" de camoufler sous le jeu des mots la réalité des faits. Tout le monde s'accorde à dire que le problème des banlieues n'est pas réglé et qu'il couve, toujours latent, sous les cendres de l'automne 2005 avec la perspective de déclencher un jour ou l'autre un vaste incendie social. Croit-on que l'élection présidentielle va contribuer à résoudre cette brûlante question? L'élection de Nicolas Sarkozy pourrait, tout au contraire, constituer un facteur déclenchant. Celle de Ségolène Royal aussi, d'ailleurs, car son projet de France métisse ne fait que se situer dans la continuité de la démagogie de la gauche française à l'égard du problème de l'immigration. Et si nous devions vivre un jour ou l'autre un Mai 68 des banlieues où, pour de bon, la République brûlerait, croit-on que la solution se trouverait dans les débats parlementaires, ou des législatives anticipées, ou même dans les couloirs des Préfectures et des Ministères? Mai 68 est justement un exemple historique de l'effondrement des Pouvoirs Publics face à de telles situations, comme d'ailleurs l'avaient été en leurs temps Juin 40 ou Mai 58...La France n'est (provisoirement) sortie de la chienlit de Mai 68 que par le coup d'éclat imaginé dans la solitude, hors toute action parlementaire ou gouvernementale, par Charles De Gaulle et quelques rares confidents...Comment sortirions nous d'un Mai 68 des banlieues où Paris brûlerait et où, en lieu et place des étudiants de 68, le régime trouverait face à lui -et ce serait une tout autre histoire...- les "populations" que l'on sait? Les actuels débats électoraux, les discussions polies et -à l'évidence- stupides que les télévisions ont organisées pour l'occasion, afin de présenter programmes et candidats et qui ont rabaissé le futur Chef de l'Etat au niveau du café du commerce, tout cela apparaîtrait d'un seul coup bien dérisoire. Et l'on vérifierait aussitôt que dans tous les cas où le destin du pays se trouve mis en jeu, les procédures et les structures de notre démocratie ne pèsent plus bien lourd. Ceux que la destinée politique des divers candidats ont passionnés et qui prennent encore au sérieux les jeux électoraux de ces semaines-ci auraient sans doute intérêt à y réfléchir un tant soit peu. Pour nous c'est d'un nouveau régime que nous espérons une vraie "rupture". Curieusement, cette vraie rupture passera par des retrouvailles avec tout ce que notre plus lointain passé, notre plus belle histoire commune, comporte de "transmissible et de fécond". Certes, les principaux candidats qui ont participé à l'élection présidentielle et les deux "finalistes", comme il est devenu de bon ton de le dire, ne sont dénués ni de qualités ni de compétences. Mais cette sorte de désignation du Chef de l'Etat, pour ainsi dire , à la roulette, comme au casino, est sans doute devenue, contrairement à ce que prétendaient les Institutions de la Vème République, et malgré l'engouement des français, le pire moment de la vie nationale. On compare assez souvent nos candidats à Tony Blair ou à José Luis Rodriguez Zapatero. Mais a-t-on réfléchi au fait que ces derniers ne briguent pas le poste suprême, parce que celui-ci se trouve placé hors compétition, parce qu'il garantit la permanence de la Nation et de l'État à travers les fluctuations de la vie politique, parce qu'il donne une limite aux ambitions politiciennes et qu'en quelque sorte il régule et pacifie la vie politique? Le premier ministre britannique et le premier ministre espagnol ont une position autrement confortable et notoirement plus efficace qu'un premier ministre français. Quant aux souverains qui incarnent leur Nation, et garantissent la permanence de leur État, 30, 40, 50 ans de règne non seulement n'érodent pas leur popularité mais au contraire la confortent! Ils sont bien l'homme (ou la femme) de la Nation...La fragilisation de la société française, les dangers qu'elle court et dont il ne faut pas se dissimuler qu'ils sont gravissimes, devraient inciter les élites françaises à envisager sérieusement de restaurer, de conforter autant qu'il est possible nos Institutions. Et quand nous entendons le Prince Jean de France déclarer très tranquillement à une grande chaîne de télévision: "Si les circonstances étaient réunies, et si les Français le souhaitent, je gouvernerai...", nous pensons que le Prince maintient ainsi vivant et disponible ce "recours", cette voie de salut national dont il ne faut pas priver la France. Ce serait autrement sérieux que les jeux présidentiels de ces jours-ci, et les hommes et les femmes qui s'y usent y trouveraient sûrement, eux aussi, une dimension nouvelle, d'un tout autre intérêt pour le Bien Commun. Peut être serait-il temps d'y réfléchir et de garder, en quelque sorte, l'idée en tête, y compris au plus haut niveau, pour le cas -malheureusement assez probable- où des circonstances particulières feraient tout à coup apparaitre  dans toute son évidence ce grand besoin national d'un État redevenu respectable. C'est aussi, c'est un autre rêve français. Il n'est pas sûr que, des deux, ce soit le moins réaliste...  

  • Contre les idéologies: en réponse aux élucubrations d'Eric Besson et d'autres officiels du Système, très rapide survol d

    En guise de conclusion....

              Arrivés à ce stade de notre raisonnement, faisons une sorte de petite pause, et convenons qu'il est -somme toute- assez amusant de constater qu'en réalité les choses ne se passent pas tout à fait, et même pas du tout, comme le souhaitaient -et comme prétendaient les organiser- nos idéologues de gauche et d'extrême gauche.

              Et la vie dans les banlieues, dans les cités, n'est pas toujours -loin s'en faut- un long fleuve tranquille....

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              Il est plus facile de casser que de construire: ils en font l'expérience aujourd'hui ! Avec leur machine de guerre contre l'identité française qu'est l'immigration, ils pensaient avoir trouvé une arme imparable: nous étions tous sommés d'accepter sans rien dire la déferlante migratoire, sous peine d'être taxés de racisme, infamie suprême ! Et, nous venons de le voir, pour donner une pseudo légitimité, pseudo historique et pseudo scientifique à leur mauvais coup contre la Nation, ils ont concocté cette histoire abracadabrante de vagues migratoires successives ayant constitué la France.

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    On m'appelait "Douce France"...

               A chacun sa chimère: pour Staline, c'était la classe ouvrière, pour Hitler, c'était la pureté de la race aryenne, pour nos bobos/gauchos/trotskos (sans oublier les cathos de gauche, en un certain sens les pires...) c'est la pureté de l'immigré...!.

              Mais les choses prennent une autre tournure: on se souvient, par exemple, de la phrase de Ségolène Royal, en visite aux Antilles: "Je serai la Présidente de la République de la France métisse". En parlant ainsi, elle semblait émettre le souhait d'une sorte de nouvelle société (1) qui ressemblerait, en gros, à ce que l'on peut observer au Brésil, pays où s'est effectivement réalisé un métissage important, mais loin cependant d'être total.

               Cependant, si le souhait de Ségolène et des bobos/gauchos/trotskos est de voir se métisser les populations dont ils favorisent et organisent massivement la venue en France, les dites populations ne réagissent pas forcément comme les idéologues l'avaient prévu. Si un nombre non négligeable d'immigrés ont une conduite correcte, et ne posent pas de problèmes particuliers, on est bien obligé de constater qu'à l'inverse, un nombre -lui aussi non négligeable- d'immigrés se tient mal et, justement, pose problème. Et, dans ce cas-là -malheureusement fréquent- les populations concernée s'ignorent, au mieux; se haïssent et se combattent, au pire.... 

               Elles s'ignorent ?: après un lycée musulman, on annonce un lycée Sikh ! bientôt, pourquoi pas, un lycée tamoul, un autre taoïste, hottentot, inuit...et quoi encore ? 

    violences bandes ethniques 16 SEPT 2007.jpg
    Septembre 20007: deux bandes ethniques s'affrontent dans l'Essonne:
     l'une vient de Saint-Michel-sur-Orge, l'autre de Sainte-Geneviève-des-Bois....

               Elles se haïssent ? Voyez le Gang des barbares, de Youssef Fofana, à l'origine du massacre d'Ilan Halimi; ou les propos de la Tribu Ka; ou les violences inter-ethniques; ou l'explosion des violences entre les jeunes "pro-juifs" et les jeunes "pro-palestiniens", dont on voit bien qu'elles sont le fait d'une importation récente de populations sensibles au conflit israélo-palestinien, et qui viennent implanter chez nous un conflit et une haine qui ne nous concernent pas directement, dans lequel nous ne sommes pas directement impliqués; voyez, partout, la guerre entre gens du voyage et maghrébins; et ainsi de suite...

               Le constat est clair et net: le métissage souhaité par la gauche et l'extrême gauche ne se produit pas. Bien au contraire: les populations nouvelles s'affrontent et -comme au Liban- cohabitent tant bien que mal, en attendant le moment où -les mêmes causes produisant les mêmes effets- tout saute, à intervalles réguliers, et de plus en plus rapprochés !

               Voilà à quoi auront abouti les chimères de ceux qui, voulant "du passé faire table rase", n'auront réussi qu'à créer de nouvelles tensions et de nouveaux conflits, dans leur ardeur à détruire la France historique, créée, justement, et par définition, contrairement à leurs rêveries néfastes, par l'Histoire....

               Pour conclure ces trop rapides réflexions -mais il faut bien tâcher de ne pas être trop long !...- nous remettons ici le PDF expliquant notre position sur la prétendue diversité/diffférence, afin d'élargir le débat. En commençant ces réflexions, nous avons en effet pris du recul pour bien montrer dans quel contexte idéologique se situait le problème: au moment de conclure, il n'est peut-être pas inutile d'élargir aussi la vision, afin de bien mesurer l'importance des questions qu'elle soulève.

    RESF.jpg
    L'inévitable RESF, et toutes les Associations financées par nos impôts -sous forme de subventions- se sont mobilisées pour qu'Esmira, jeune Azérie, reste en France. Parce qu'elle est brillante, disent-"ils" !
     Mais c'est justement parce qu'elle est brillante -si elle l'est vraiment, et que ce n'est pas de l'intox-qu'il faut qu'elle rentre chez elle:
     son pays en a besoin.
    Laissera-t-on encore longtemps la mafia néo-colonialiste bobo/gaucho/trotsko planifier en grand
    le pillage des ressources humaines de la terre entière ?

                Car l'on verra que ces faiseurs de beaux discours, tenants auto-proclamés d'une soi disant générosité et ouverture aux autres ne répugnent pas à adopter parfois des comportements qui peuvent les faire apparaître -pêle-mêle et successivement- dans les faits, et très concrètement: anti-démocrates, racistes, sexistes et discriminants, néo-colonialistes, intégristes de leur religion, complices actifs des mafias du trafic de chair humaine, ces négriers des temps modernes....

                Diversité ? Différence ? Entre tartufferie et piège mortel.pdf

    (1) : C'est ce que chante un fidèle soutien de Ségolène: "Je suis métis, mélange de couleurs..." etc...

  • Pourquoi nous ne sommes pas racistes...

              Nous ne sommes pas racistes, et nous ne le serons jamais, tout simplement parce-que nous ne pouvons pas l'être: cela nous est strictement impossible, car les fondements même de notre Culture et de notre Héritage sont aux antipodes de ce fléau. Un fléau dont il est du reste piquant de constater que l'implantation en France a été, au contraire, largement facilité et favorisé par.... les torrents de haine, de xénophobie et de fureur hystérique libérés et exploités par la Révolution et la République ( l' "autrichienne..", "qu'un sang impur abreuve nos sillons !..." ).

               Ce sont en fait quatre Traditions majeures qui structurent à tout jamais notre pensée sur ce sujet: la première étant notre Christianisme, consubstantiel à la Royauté depuis le sacre de Clovis à Reims: depuis cet évènement fondateur, Catholicisme et Royauté ont toujours cheminé ensemble, s'appuyant l'un l'autre et guidant de conserve le Peuple Français, chacun dans son ordre, distingués mais non séparés; est-il besoin de redire en quoi - et pourquoi - le message libérateur universel de Jésus Christ contredit et exclut radicalement le racisme, et le mot et la chose ? 

              Notre deuxième tradition majeure est notre Romanité: pour notre plus grand bien, et notre plus grand bonheur, nous avons fait partie pendant 500 ans de cette merveille que fut -malgré ses parts d'ombre...- l'Empire Romain (Jacques Bainville aimait à rappeler qu'un quart de notre Histoire est romaine); or l'Empire Romain c'est la Patrie Humaine, le rêve utopique devenu réalité, réunissant sous les mêmes lois bénéfiques et la même bienheureuse Pax Romana le Gaulois et l'Egyptien, le Maure et le Grec, l'Hispanique et le Roumain; nous regrettons toujours cette "plage brillante", selon Pierre Grimal, que fut notre grand Empire Romain, et ce n'est pas à nous qu'il faut venir expliquer l'interêt de la diversité dans l'Unité...

              Notre troisième tradition majeure nous vient de notre Famille de France elle même, de la façon dont les Rois ont vécu et gouverné: la famille royale a toujours été très internationale, par les mariages qui ont été conclus avec des princesses de presque toutes les régions d'Europe, et la politiques des Rois a toujours été une politique d'accueil envers tous ceux qui souhaitaient servir la France (ministres, chefs de guerre, artistes: Lulli et Léonard de Vinci, le maréchal de Saxe, Anne d'Autriche et Blanche de Castille, Mazarin...qui oserait accuser la Royauté de frilosité ou de fermeture envers "l'autre" ?)...

              Enfin, une dernière tradition majeure, mais non la moindre, nous vient de notre passé militaire: grâce à Louis Philippe, et à sa géniale intuition qui lui a fait creer la "Légion Étrangère", la France est le seul pays au monde a accueillir une si grande quantité d'étrangers qui viennent, avec une constance qui ne se dément pas, la servir et l'aimer, au point de répandre leur sang pour elle: Louis Philippe, avec cette Légion unique au monde, récapitulait magnifiquement la grande tradition de la Royauté qui a toujours accueilli des étrangers au service de la France ("Royal Allemand", "Royal Irlandais"...); l'Armée Française ne dit-elle pas:

    "Qui sait si l'Inconnu, qui dort sous l'arche immense,

     Mêlant sa gloire épique aux orgueils du passé,

     N'est pas cet étranger devenu fils de France 

     Non par le sang reçu, mais par le sang versé ?"   

              On rappellera juste, pour conclure et pour mémoire, qu'avec pas loin de 1000 ans d'avance sur la république, la Royauté a, six fois dans son histoire, donné tout le pouvoir à des femmes (à l'occasion des Régences); et, qui plus est, quatre fois à des femmes étrangères !: Blanche de Castille (régente, deux fois, pour Saint Louis); Anne de Beaujeu (pour Charles VIII); Louise de Savoie (pour François Ier); Catherine de Médicis (pour Charles IX); Marie de Médicis (pour Louis XIII); Anne d'Autriche (pour Louis XIV).

               Anti racisme et promotion de la femme : où est la modernité ? Dans le match République/Royauté, n'y a-t-il pas quatre/zéro, six/zéro pour la Royauté ?....                                                                                                                                                       

  • Pourquoi il nous faut un Roi Libérateur....

              En 1975, lorsque Jacques Chirac a imposé le regroupement familial et a ouvert toutes grandes les vannes de l'immigration, deux logiques se sont rencontrées, toutes deux également mortifères pour la France. La première de ces logiques est purement marchande, bassement matérialiste, sordide pour tout dire: l'Etat républicain a accédé à la demande de certains patrons et de certains secteurs économiques, qui préféraient sous payer une main d'oeuvre bon marché plutôt que d'assainir notre économie; ce dont la France avait besoin en 1975 -et dont elle a encore plus besoin aujourd'hui- ce n'était certainement pas d'une immigration massive; c'était de moderniser l'appareil de production; c'était d'investir massivement dans la Recherche (pourvoyeuse d'emplois et vraiment créatrice de richesse); il fallait s'engager alors (la conjoncture étant encore favorable)  dans une politique à long terme visant à mieux rémunérer le travail, qui ne paye pas assez en France (dans plusieurs domaines, nos voisins allemands ont des salaires supérieurs, le différentiel pouvant aller jusqu'à 30%!); il fallait aussi s'engager dans une autre politique ,à long terme également, de justice et d'efficacité en ce qui concerne le travail féminin: il est injuste, scandaleux et -de toutes façons- anti économique de laisser perdurer une telle inégalité de traitements entre les salaires des femmes et ceux des hommes: la différence peut atteindre là aussi les 30% (et aller jusqu'à 38% pour certaines retraites!).

              Jacques Chirac en a décidé autrement: plutôt que de s'attaquer aux vrais problèmes de notre économie, il a fait entrer en France une masse d'immigrés qui a tiré la machine vers le bas, qui l'a sclérosé, découragé et empêché de se moderniser et de se préparer à la compétition qui nous déclasse inexorablement aujourd'hui...Mais les conséquences funestes de l'immigration de masse, décidée en 1975, ne sont pas seulement, et pas surtout, économiques; elles sont même beaucoup plus graves, voire mortelles, dans le domaine de l'identité nationale et de la Permanence de la Nation: et c'est là que cette première logique anti nationale rencontre et épouse une deuxième logique, qui l'a précédée, celle de la vision mondialiste et purement idéologique, purement abstraite héritée de la révolution française; une révolution qui s'est construite en rupture radicale et brutale avec notre Histoire, contre elle, contre notre Héritage et nos Traditions...Chacune  de ces deux logiques, maintenant, s'additionnent et se renforcent l'une l'autre, combinant leurs effets négatifs et mortifères, concourant irrémédiablement à la perte de la France, si on les laisse aller -mécaniquement en quelque sorte- jusq'au bout de leurs postulats.

              Que faire, donc? En qui et en quoi pouvons nous espérer? on voit bien que règne l'esprit de démission et de laisser faire dans une grande partie des élites; on voit bien que le découragement de l'opinion n'a d'égal que son sentiment d'impuissance, alimenté par l'absence totale de perspectives: n'y a -t-il pas près d'une trentaine d'années que Jacques Chaban Delmas parlait déjà d'une "Société bloquée"? On est bien loin de l'optimisme général, du bouillonnement intellectuel et de l'effervescence des esprits qui prévalaient sous Louis XV et Louis XVI, et qui témoignaient de la force de la France alors: elle ne doutait pas, elle n'avait pas peur de l'avenir; jusqu'où la funeste Révolution nous a-t-elle fait descendre! Et peut on imaginer un seul instant pouvoir attendre le salut du système actuel qui, précisément, produit et amplifie de jour en jour la crise générale que nous connaissons? A-t-on déjà vu une maladie être son propre remède? Le cancer ou le sida guérir, en tant que tels, du cancer ou du sida?

              Le salut ne viendra pas non plus de la classe politique, même si ,à l'évidence, certains membres de cette classe politique sont animés de bonnes intentions: ce ne sont pas les hommes qui sont mauvais, c'est le système; il a toujours étouffé, et il continuera de le faire, tous ceux qui voudraient redresser la France. Il faut inlassablement remonter aux sources, expliquer à nos compatriotes l'origine de nos maux: cette rupture brutale avec notre Histoire et nos Traditions que fut la Révolution, qui n'a pu réussir qu'en employant la Terreur, mettant la violence au service de l'abstraction. Alors s'impose tout naturellement le constat selon lequel notre Royauté traditionnelle est, aujourd'hui comme hier, "l'exigence naturelle des réalités de ce temps" (pour reprendre l'expression du Comte de Paris); et nos concitoyens, qui ouvrent les yeux mais ne savent pas en qui ni en quoi espérer écouteront de plus en plus notre appel au Roi Libérateur....

  • Vers une querelle de rites ? Où est le problème?...

              Pourquoi s'inquiéter? Pourquoi avoir peur? Et pourquoi tant de critiques, de sous-entendus, voire de mauvais esprit? Le Pape, dans un souci d'apaisement d'une part, et de ré-enrichissement de la liturgie d'autre part, vient de redonner droit de cité au rite dit "de Saint Pie V": et certains s'alarment de ce qui serait une remise en cause dangereuse du Concile, un retour à "l'Église d'avant", et autres balivernes et billevesées. Mais de quoi s'agit-il au juste, et qu'est-ce qui peut justifier, ou du moins motiver, une telle réaction? Est-ce le côté pratique des choses? En réalité Benoit XVI choisit, dans les faits, de "diversifier l'offre" si l'on peut dire; et pour utiliser une comparaison triviale, il agit comme n'importe quel concessionnaire automobile, n'importe quel vendeur d'électro-ménager: plus une gamme de produits est variée, plus le Darty du coin diversifie son offre, et plus le chaland sera susceptible de se laisser attirer dans ses filets! Pense-ton sérieusement que ce soit un motif suffisant pour susciter la moindre opposition?

              Non, bien sûr, le problème vient de plus loin (dans le temps...) et de plus haut (dans le débat politico-théologique...). En fait, ceux qui s'opposent à cette libéralisation sont ceux qui ont tenté et en partie réussi -mais en partie seulement- un coup de force dans l'Église, au moment de Vatican II et à l'occasion de Vatican II. Nul ne conteste l'utilité ni même l'urgence indispensable du Concile en 1965; nul n'en rejette d'avance les conclusions; le Concile, à l'époque, est nécessaire, souhaitable et d'ailleurs convenablement préparé; mais on est alors en pleine apogée du marxisme, et certains (y compris à l'intérieur de l'Église) ne se demandent même plus s'il va triompher: persuadés qu'ils sont de sa victoire finale, leur seule obsession est de s'y adapter, et d'adapter l'Église avec eux à cette victoire finale, réputée inéluctable! L'histoire récente a montré qu'on ne saurait mieux se tromper, mais les choses se sont bien passées ainsi..... 

                 ...Influencé de l'extérieur par un courant de pensée auto-qualifié de "progressiste", le Concile va très vite tomber dans une ambiguïté regrettable, engendrant une confusion certaine, et même des conflits qui ne feront qu'aggraver et accélérer ce qu'on appelle "la crise de l'Église"; crise que certains voient, à tort, comme une conséquence du Concile alors qu'elle n'est bien sûr pas crée par lui, mais qu'elle remonte au siècle des Lumières, à la Révolution, au combat permanent, direct et insidieux que lui mène depuis cette époque l'autre religion, la religion républicaine laïque; et plus encore, en France, depuis que la république est instaurée, c'est à dire tout de même plus de 130 ans!......Pour en revenir au Concile et à ses décisions, le "parti réformateur", devint peu à peu majoritaire; et ce grâce à une opération d'intox et d'agit-prop très efficace (mais il faut bien le reconnaitre aussi, puissamment aidée et grandement facilitée par le contexte qui, comme nous venons de le voir, était très favorable à une "évolution/révolution").

              Il se passa alors cette chose inouïe, unique en vingt siècles d'histoire de l'Église: le Concile s'affranchît en quelque sorte de tout le passé de l'Église, dont il fit en bonne partie "table rase"; l'exemple le plus parlant en fut justement le domaine liturgique, où l'on "jeta" -il n'y a pas d'autres mots...--la messe traditionnelle, pour en inventer un autre, dite "rite de Paul VI"; osons une question impertinente: inventer un nouveau rite, cela s'imposait-il vraiment? Pourquoi ne pas avoir, tout simplement, introduit l'usage des langues vernaculaires -ce qui est, reconnaissons-le, une bonne chose...- en traduisant, tout simplement, la messe "de Saint Pie V"? Et pourquoi avoir brutalement, d'un coup, sans aucune raison, interdit le latin? Mieux vaut être bipède qu'unijambiste: on peut bien prier Dieu dans toutes les langues, y compris le latin! Et pourquoi faudrait-il -par quelle aberration intellectuelle?- que la permission donnée à une langue s'accompagne forcément de l'interdiction faite à une autre? Agir ainsi c'est se contredire fondamentalement: cela n'a pourtant choqué personne dans les hautes sphères...!    

               ...En traduisant simplement la "messe de Saint Pie V", on se serait évité une crise et un problème; on aurait réformé sans casser, sans tourner le dos au passé et à l'Héritage. Réformer mais en cassant; avec hostilité, sans amour et sans respect pour ce qui précédait: voilà d'ou vient le problème, voilà ce qu'a fait une assemblée devenue en quelque sorte "folle", au sens où elle s'est voulu libérée justement de ses vingt siècles d'héritage; une assemblée euphorique, portée par une sorte d'amnésie généralisée, d'ivresse de la nouveauté; des discours certes généreux, mais pensés comme si "tout le monde il était beau, tout le monde il était gentil" (rousseauisme typique...); et un certain nombre de réformes, sur des sujets majeurs -tels la Messe, ce qui n'est tout de même pas rien...- furent ainsi faites dans la plus grande ambiguïté; le Concile décréta ainsi des changements souhaitables, nécessaires et indispensables, dans un esprit très souvent détaché de la Tradition, dans le meilleur des cas, carrément hostile, dans le pire...

              Là est la nouveauté, là est le coeur du problème, qui continue toujours, cinquante ans après, à "poser problème" (comme on dit dans le "jargon"...) Or, une vraie évolution, saine et vraiment positive, ne se conçoit que dans la continuité des siècles, pas dans la rupture, germe de discordes et de divisions; il fallait reformer en s'adossant aux siècles antérieurs, en posant tout ce qui est sur tout ce qui fut, et non "réformer contre": l'ambiguïté et le drame du Concile Vatican II sont là, et l'Église en paye encore le prix aujourd'hui. Après le pontificat bienfaisant et réparateur de Jean Paul II, qui avait bien renforcé l'Église mais sans s'attaquer "à fond" à ce problème "de fond", Benoit XVI est au pied du mur: ne dit-on pas que c'est au pied du mur que l'on voit le maçon?

              La "messe en latin" ne sera-telle que l'Acte I de la grande restauration de l'Église? C'est tout le mal qu'on lui souhaite....et là on comprend mieux les cris d'orfraie poussés par certains...    

  • Encore un livre sur Louis XVII...

            Jerôme Garcin, journaliste à "La Provence", rend compte du livre de Christophe Donner sur Louis XVII: "Un Roi sans lendemain"(1).

            Dans le même journal, il y a peu de temps, Edmonde Charles-Roux avait présenté le livre écrit par son frère et consacré, lui aussi, à Louis XVII; ce qui lui avait permis d'évoquer, avec une noblesse de ton très touchante, l'enfant-Roi martyrisé (2).

            http://louis17.chez.com/

              Écrit dans le même état d'esprit, honnête et plutôt bienveillant, l'article de Jerôme Garcin est lui aussi très agréable à lire pour "nous", qui pensons que l'assassinat de Louis XVI est l'acte fondateur des Totalitarismes modernes; que l'on retrouve, dans les circonstances qui ont mené à l'assassinat de Marie-Antoinette, l'une des sources lointaines du racisme moderne; et que l'assassinat de leur enfant -tout enfant étant par définition exempt de tout crime- est l'horreur absolue, qui préfigure et résume toutes les atrocités dont le vingtième siècle sera prolixe: lui qui a été le plus sanglant et le plus violent de tous, précisément à cause de l'expansion des divers totalitarismes, qui trouvent -nous l'affirmons- leur origine dans la révolution française.....

              Jerôme Garcin écrit ainsi que l'auteur cède "à l'intemporelle compassion qu'inspire cet enfant-roi, mort à dix ans dans son cachot de la prison du Temple..."; "...Qu'avait-il fait pour mériter ce supplice ? Rien, évidemment." Nous ne pouvons que nous réjouir de voir des livres "sortir" sur Louis XVII; des journalistes en rendre compte, honnêtement; et une prise de conscience s'operer enfin dans l'opinion, après une trop longue période où la "vérité officielle" a occulté ou minimisé les horreurs de la période révolutionnaire... Le journaliste et l'écrivain nous permettront-ils, cependant, d'émettre une réserve, une seule, en toute amitié, dans le seul but de leur présenter notre vision des choses et  -pourquoi pas...- d'ouvrir un débat avec eux?... Jerôme Garcin écrit:: "Christophe Donner rappelle même que, lorsque la famille royale habita les Tuileries, le petit duc de Normandie fut aimé des parisiens, à proportion de la haine que Louis XVI et Marie-Antoinette leur inspiraient." Le mot de "haine" nous paraît tout à fait excessif et injustifié; et pour être parfaitement clairs: faux. Et son emploi nous parait déplacé....        

              En effet, un peu comme Henri Amouroux, intitulant "40 millions de Pétainistes" le tome deux de son Histoire des français sous l'Occupation, Alain Decaux a pu intituler "26 millions de royalistes" le premier article d'une série de neuf consacrés à l'année 1788 (3), montrant bien par là l'inanité des mensonges révolutionnaires sur une prétendue désaffection des français vis à vis de la Royauté en général, et de la famille royale en particulier (4). On chercherait en vain, en 1789, des preuves de "haine" contre Louis XVI et Marie Antoinette, sauf bien sûr dans la petite foule des émeutiers, excitée et manipulée par les révolutionnaires; celles et ceux que Chateaubriand dépeint si bien et qu'il appelle "les braillards", et qui faisaient déjà régner la Terreur: "On ne rencontrait dans les rues que des figures effrayées ou farouches, des gens qui se glissaient le long des maisons, afin de n'être pas aperçus, ou qui rôdaient cherchant leur proie; des regards peureux et baissés se détournaient de vous, ou d'âpres regards se fixaient sur les vôtres pour vous deviner et vous percer.".....

              Là, oui; dans cette populace qui faisait régner cette peur, on pouvait trouver de la "haine" contre le Roi et sa famille; mais le Peuple profond? les 26 millions d'habitants de la France profonde? Alain Decaux nous a déjà donné la réponse. Certes, Christophe Donner ne parle pas de 1789 mais de 1792, et trois ans séparent ces deux dates; mais les différents soulèvements qui devaient suivre ( la Vendée et le Grand Ouest royaliste étant loin d'être des soulèvements isolés...) le confirment amplement: c'est une très large part de la France (insurrections fédéralistes ou royalistes) qui s'est révoltée contre la Convention après l'assassinat de Louis XVI (il suffit de consulter une carte sur un atlas historique....). Qu'on prenne le problème par quelque côté que ce soit, il n'y a qu'un seul régime politique, en France, qui ait été plébiscité par un soulèvement populaire, armé, en sa faveur: et ce régime politique, ce n'est ni la république ni l'empire, mais bien la Royauté.

               N'est-il pas difficile de parler de "haine" dans ces conditions?....(5)

     

    (1): Christophe Donner, "Un Roi sans lendemain" - Grasset, 380 pages, 20,90 euros. / "La Provence", 8 septembre 2007.

    (2): voir la note "De Guy Môquet à.....Louis XVII!", dans la Catégorie "République ou Royauté."

    (3): "Journal de l'Histoire 1788", paru dans "Le Figaro", du 13 juillet 1988 au 25 août 1988.

    (4): nous donnons le texte complet de cet article dans la note suivante: "26 millions de Royalistes."

    (5): Napoléon, sur ce point, ne s'est pas trompé: lui qui a qualifié le soulèvement Vendéen de "Guerre de Géants" (venant d'un connaisseur, dans le domaine militaire, le compliment est plus que flatteur); et lui qui a repris pour son armée le qualificatif de "Grande", qu'il a copié de la "Grande Armée Catholique et Royale", tellement celle-ci l'avait impressionné.....

  • Essais non conformistes : D'une colonisation l'autre - Vers la guerre civile, d'Emil Darhel

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    Editions L'Aencre, 126 pages, 18 euros 


    Emil Darhel défend avec ce premier essai la thèse suivante : la population française est en voie de disparition et cet ethnocide se fait avec la complicité voire la bénédiction de ses élites. La France a en effet connu un certain nombre de transformations démographiques majeures qui sont immensément plus graves qu'on ne le fait croire, et le "wishful thinking", utilisé abondamment par les élites médiatico-politiques pour apaiser les peurs, perd peu à peu en efficacité face au réel. L'auteur montre comment l'histoire récente de notre pays a permis à cette situation catastrophique de s'installer avec l'approbation d'une population françaises à qui l'on ment effrontément depuis des décennies.La vérité doit être dite pour que les décisions qui s'imposent soient prises au plus vite.

     « Une légende particulièrement tenace voudrait que la France soit une terre de mélange depuis des siècles. C’est totalement faux »

     

    Que nous apprend votre livre ?

            Que les Français sont dans une situation particulièrement pénible : ils baignent dans le formol depuis des décennies. C’est assez confortable a priori. Ils sont gentiment bercés par le complexe médiatico-politique. Mais ce formol est un peu particulier… Au lieu de les préserver en tant que peuple, il les fait disparaître au profit d’autres peuples. L’écrivain Renaud Camus parle de “grand remplacement”. L’expression est particulièrement bien trouvée. Mon livre veut faire sortir nos compatriotes de leur état comateux. Les informations réunies dans D’une colonisation l’autre concernant la démographie, la criminalité, les intentions plus ou moins assumées des partis politiques traditionnels, etc. sont jusqu’à présent et pour la plupart d’entre elles restées hors de portée du grand public. Pourtant, lorsqu’elles sont recoupées, on peut voir quel avenir se dessine pour notre pays, et il est loin d’être “désirable”, si je peux me permettre cette allusion au slogan ringard d’une candidate socialiste...

    L’actualité semble apporter de l’eau à votre moulin…

            Tout à fait : entre Houria Bouteldja, porte-parole du parti des Indigènes de la République, qui nous dit que les Blancs ont tout intérêt à lécher les babouches des nouveaux arrivants car ces derniers ne se priveront pas, quand ils en auront le pouvoir, de faire payer les premiers pour toutes leurs exactions (lesquelles ? on se le demande encore !), et Rokhaya Diallo, chroniqueuse pour la télévision, qui n’y va plus par quatre chemins et qui affirme à la télévision (sur France Ô le 11 octobre dernier) que “lorsqu’un pays s’interroge autant sur ce qu’il a été, c’est qu’il sent qu’il est en train de changer et que le rapport de force est en train de s’infléchir”, nous ne sommes plus dans le délire paranoïaque de suprémaciste blanc…

    Reprochez-vous aux néo-français leur manque flagrant d’intégration ?

            C’est une question à double tranchant… On peut effectivement déplorer leur manque d’intégration. D’un bout à l’autre de l’échiquier politique, on ne parle que de cela en insistant sur le fait que le fameux “modèle d’intégration à la française” ne fonctionne plus. On notera d’ailleurs que, là encore, c’est la faute des Français de souche et non celle des immigrés si ces derniers ne s’intègrent pas…  Mais on oublie systématiquement que ce modèle d’intégration ne peut fonctionner que si deux conditions sont remplies : il faut que les nouveaux arrivants aient la volonté de s’intégrer, mais il faut aussi et surtout que leur culture soit intégrable. Une légende particulièrement tenace voudrait que la France soit une terre de mélange depuis des siècles. C’est totalement faux. Mais les vagues récentes d’immigration de la fin du XIXe siècle et du début du XXe, beaucoup plus réduites que le tsunami actuel, remplissaient ces deux conditions. Aujourd’hui, la grande majorité des nouveaux arrivants n’ont pas la volonté de s’intégrer, mais – et c’est beaucoup plus intéressant à mon sens – ils n’en ont pas les moyens. Leur culture est insoluble dans la nôtre. Et comme ils sont très nombreux, ils sont de plus en plus revendicatifs. Faut-il le déplorer ? Je ne crois pas. C’est plutôt une chance pour nous ; il ne pourra pas y avoir de cinquième colonne. Il y a déjà deux camps : celui de mesdemoiselles Bouteldja et Diallo, et le nôtre. Malheureusement pour les indécis, ils devront choisir.

    Vous parlez de culture. Pensez-vous à l’Islam ?

            Pas seulement, mais il est évident que l’Islam est particulièrement problématique. Le plus étonnant, c’est que l’Islam a été perçu comme une menace depuis le VIIe siècle en Europe et dès 721 en France, avec la première grande bataille de notre histoire contre les musulmans à Toulouse. Aujourd’hui, nous devrions considérer cette religion comme une chance pour nous, mais elle n’est pas comme les deux autres grandes religions monothéistes. Tout est dans Le Coran. L’Islam est un projet de société. Les progressistes ne pouvant occulter les revendications toujours plus grandes des musulmans pour modifier en profondeur notre société, ils ont inventé le concept d’Islamisme. Seulement l’Islamisme n’existe pas, il n’y a que des musulmans. Le caractère ochlocratique [du grec “Okhlos”, foule, multitude, et “kratos”, pouvoir, autorité] des populations musulmanes fait qu’elles ne peuvent absolument pas s’intégrer à une population non musulmane et qu’il ne peut y avoir que deux solutions : soit la population indigène non-musulmane résiste et combat, politiquement d’abord, puis physiquement si cela ne suffit pas, et sa terre restera le Dar Al Kufr, “domaine des incroyants”, soit elle cède et sombre dans le Dar Al Islam, “la maison de la soumission”. Pour le moment, nous sommes dans le Dar al Harb, “domaine de la guerre”. C’est pour le moment un conflit de basse intensité, mais cela reste une guerre…

    Justement, la probabilité d’une guerre civile, que vous semblez anticiper, est-elle vraiment envisageable ?

            J’aimerais préciser que ce que je crains n’est pas ce que je souhaite. Mais effectivement, je pense que le contexte économique actuel ne fait qu’augmenter ce risque. Il n’y a qu’à voir la situation des immigrés en Grèce aujourd’hui… La plupart des Occidentaux n’ont pas vraiment de conscience nationale : “Peu importe ce qui se passe dans mon pays tant que ma vie personnelle n’en est pas affectée”. Quand ils ne manquent de rien, ils balaient les discours qui risqueraient de gâcher leur plaisir. C’est la raison pour laquelle aujourd’hui les Français s’accrochent encore aux programmes à la fois lénifiants et grotesques des candidats socialistes qui promettent de mettre au pas les marchés financiers, de créer des millions d’emplois aidés et d’abaisser l’âge légal de départ à la retraite… Les électeurs veulent y croire et sont prêts à ne pas accorder d’importance au reste du programme du Parti socialiste, c’est-à-dire le droit de vote des étrangers, les régularisations massives et le “changement de civilisation” cher à Madame Aubry… Quand le réel aura frappé, tout cela sera oublié. Certains en feront forcément les frais. Mais il n’est pas trop tard, et il suffit que certaines décisions soient prises pour que la disparition de notre civilisation soit évitée, et sans aucune violence. 

    Propos recueillis par Fabrice Dutilleul.

  • De quoi ”l'affaire Renault” est-elle ”l'affaire” ?.....

           Les héritiers Renault font l'actualité, en dénonçant l'illégalité de ce qui s'est fait en 45 : nous avons évoqué ici-même, il n'y a peu, ce sujet, et la liberté de pensée et de ton dont avait fait preuve un Jean-Pierre Foucault que l'on prend trop souvent simplement pour un amuseur public : lui qui venait présenter son livre sur la marque Renault, il a donné une belle leçon d'indépendance en parlant de cette sinistre et si peu glorieuse période de l'épuration; et il a osé prendre à contre-pieds le politiquement-historiquement correct, déclarant tout de go - à propos de Renault durant l'Occupation - que si de belles choses avaient eu lieu au moment de la Libération, d'autres beaucoup moins belles s'étaient pasées. Cette indépendance d'esprit vis-àvis de la chape de plomb de la vérité officielle, qui n'est qu'un grossier mensonge travesti, méritait qu'on le saluât.....

            Donc, pour l'instant, il y a une action en Justice, et nous allons bien évidemment laisser la Justice s'en occuper, sans nous mêler d'une chose qui en nous regarde aps et n'est aps de notre compétence.

            La réflexion que nous ferons, par contre, est éminemment politique, et elle concerne "1945"; c'est-à-dire notre Histoire, et notre passé, plus très récent, mais sur la lancée duquel nous vivons encore, pour partie, aujourd'hui.

            En 45, "on" a jugé plein de gens : Renault, donc, point de départ de notre réflexion, mais aussi plein d'autres personnes, qui n'avaient rien fait de mal. Foucault prenait l'exemple, dans son entretien cité plus haut, d'un ami de sa famille qui n'avait strictement rien à se reprocher, et qui a été, tout bonnement, fusillé...

            Par contre, il y a un procès qu n'a pas été fait : celui des responsables de la défaite et du désatre, et de toutes les catastrophes qui en ont résulté. On n'a jamais jugé les dirigeants de la Troisème République qui, par pacifisme béta et aveugle ont refusé, jusqu'au bout de voter les crédits nécéssaires à la modernisation de nos Armées, alors que l'Action française titrait "armons, armons, ARMONS !"....

            Parmi eux, mais ce n'est qu'un exemple et il n'est pas le seul, Léon Blum, qui déclarait à de Gaulle - qui l'a raconté - qu'il ne pouvait pas, lui, Blum, le pacifiste de toujours, voter des crédits militaires. Moyennant quoi on a eu l'armée allemande défilant sur les Champs et  Hitler venant visiter Paris, à ses pieds Et ces gens-là, eux, n'ont pas été jugés ! Ni, a fortiori, comme l'innocent de Foucault, fusillés !... Ni Blum, ni la Chambre majoritairement de gauche et d'extrême-gauche : même si le Front Populaire avait explosé, la Chambre restait telle qu'elle avait été élue, communistes, radicaux et socialistes u étant majoritaires. La majorité de ces gens-là s'enfuit pitoyablement et lamentablement, non sans avoir au préalable ajouté de le honte au déshonneur - si c'était encore possible - en confiant les pleins pouvoirs à un vieil homme de 84 ans, alors ambassadeur à Madrid, et à qui Franco, dans sa sagesse de vieux renard rusé de Galicien, avait conseillé : n'y allez pas...

            Ils pensaient ainsi se donner bonne conscience, s'en tirer à peu de frais et pouvoir réaliser leur rêve immédiat : la fuite éperdue, devant la catastrophe qu'ils avaient provoquée. Seuls 80 parlementaires votèrent "contre", les autres, à la conscience souple et à la morale élastique, s'évanouirent dans la nature....

            Furent-ils jugés en 45 ? Pas le moins du monde. Ce fut, au contraire et par exemple, Charles Maurras qui fut emprisonné, jugé et condamné pour "intelligence avec l'ennemi". Et, dans cette période qui serait une farce grotesque si elle n'avait été sinistre avec son cortège d'assassinats, de vengeances privées et de règlements de comptes personnels, on vit au contraire revenir, comme une fleur, tout le personnel de cette Troisième République qui avait conduit la France au pire désastre de son Histoire. Et revenir le verbe haut, en Juges et en Condamnateurs. Et pour, de surcroît, nous installer... cette lamentable et honteuse Quatrième République, qui devait, assez vite, dégoûter les républicains eux-mêmes...

            Le problème, il est là, le scandale il est là : et c'est, au fond, à cela que nous ramène l'actuelle "affaire Renault" qui rouvre une page douloureuse de notre Mémoire : "on" a jugé - et en partisans, pas en Juges... - mais "on" n'a pas jugé ceux qui auraient dû l'être....

  • ”Une mission politique de redressement national” : Politique magazine a choisi Jeanne d'Arc, son action, sa leçon politi

     ( Le Site de Politique magazine ) 

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            Voici l'Editorial de ce numéro 109 (juillet/août 2012) , par Jean-Baptiste d'Albaret : Politicien ou homme d’état :

            L'histoire ressemble à un triomphe pour François Hollande. Le parti socialiste qui disposait déjà de la quasi-totalité des régions, des départements et des grandes villes, contrôle désormais l’Assemblée nationale. Avec le Sénat, ce sont les deux piliers du pouvoir législatif qui viennent renforcer le pouvoir exécutif qu’il détient déjà. Ajoutons-y le soutien indéfectible de « l’élite » intellectuelle et de l’immense majorité des médias qui n’a pas ménagé sa peine pour favoriser cette situation inédite sous la Ve République et nous voilà vraiment dans « l’omnipotence » tant dénoncée lors du quinquennat précédent ! Que cette majorité absolue à l’Assemblée nationale ait été obtenue avec un taux de participation « historiquement bas », c’est-à-dire bâtie sur un socle électoral en réalité minoritaire, n’a pas tempéré l’admiration générale dont continue de bénéficier le gouvernement Ayrault dans la France « d’en haut ». Mais ce défaut de représentation et de représentativité qui est le mal qui ronge la vie politique française depuis longtemps déjà, est, en soi, l’annonce des difficultés futures… La France réelle étant absente dans cette combinaison gouvernementale, elle s’en sentira fort peu solidaire. Cette simple « possibilité » d’un retournement de l’opinion devrait d’ailleurs conduire les uns et les autres à mesurer leurs commentaires triomphaux.

            Tout « président normal » qu’il prétende être, Hollande ne devrait pas oublier qu’il est le plus exposé parce qu’il est en position de responsabilité effective et qu’il sera fatalement tenu pour responsable de tout. Après le temps des promesses et de la démagogie électoralistes, viendra le temps des réalités. Et la première des réalités, c’est que, si le gouvernement Ayrault applique le programme Hollande, il ne faudra pas six mois pour que la France se trouve « dans le mur ». Mais le souhaite-t-il vraiment ?

            Adepte de l’ambiguïté permanente, qui est chez lui un mode de gouvernement, le nouveau locataire de l’élysée semble plutôt vouloir pratiquer une politique de demi-mesures qui ne satisfera personne (Smic, retraites…). Ni les marchés financiers dont la France a un besoin vital dans l’état calamiteux où elle se trouve avec des dépenses publiques incontrôlées, un taux de prélèvement parmi les plus élevés au monde et des déficits abyssaux ; ni, évidemment, les « partenaires sociaux », dont l’appétit a été aiguisé par les promesses démagogiques du P.S. lors des élections présidentielles et législatives. Les syndicats, qui ont déjà prévenu qu’ils ne prendraient pas des vessies pour des lanternes, l’attendent au tournant. Et quid de Mélenchon et des « alliés » verts ?

            De fait, alors qu’aucun président de la Ve République n’a eu autant de pouvoir sur le plan politique, la marge de manœuvre économique, financière et sociale du nouveau gouvernement n’a jamais été aussi mince. Pour sauver l’euro dont il n’envisage pas la possible fin, on voit mal comment le président français ne pourrait pas se résoudre à une intégration économique sous tutelle allemande et renoncer ainsi à son rêve d’une politique de relance fondée sur la dépense publique. Et mettre en œuvre, sous des faux airs de « justice sociale », une politique d’austérité !

           Pris en tenaille entre la fermeté allemande et son programme constitué de promesses d’une manne chaque jour renouvelée, Hollande va peu à peu apparaître pour ce qu’il est réellement : un homme de discours, sans envergure politique, sans appréhension de la réalité du monde, sans projet pour la France, sans légitimité profonde. Un politicien aux capacités limitées et pas le chef qu’il faudrait au pays dans les épreuves qu’il va traverser. La pathétique « affaire du tweet » de Valérie Trierweiler l’a démontré. L’homme ni son entourage ne sont et ne seront à la hauteur.

            Faut-il désespérer ? L’histoire de France nous l’interdit. Le six-centième anniversaire de la naissance de Jeanne d’Arc, que les autorités ne prennent plus la peine de fêter, permet à Politique magazine dans son numéro d’été de proposer une réflexion sur le sens de sa mission qui fut essentiellement politique, ce qui n’est jamais souligné. Jeanne n’a pourtant cessé de répéter ce qu’elle était venu faire : restaurer l’autorité et la légitimité en sacrant le roi Charles VII à Reims. Au-delà de sa sainteté – elle fut canonisée par Benoît XV en 1920 – et de son génie militaire, Jeanne, par son action, a ramené la paix et la prospérité civiles dans une France déchirée par mille factions. Une France qui, après le sacre, « retrouvait avec sa monarchie, la condition de son indépendance et l’instrument de son salut », disait Bainville. C’est en cela que Jeanne d’Arc accomplit avant tout une mission politique de redressement national.

  • MARITAIN - MAURRAS : oublier les querelles du passé ?, par Axel Tisserand...

    (Sur le Blog du CRAF)

            Ne conviendrait-il pas de réexaminer à nouveaux frais le « lâchage » par Maritain, de Maurras en pleine condamnation de l’Action française, à Noël 1926 et partant les rapports entre les deux hommes ? Tel est le sens de la démarche d’Yves Floucat, spécialiste internationalement reconnu de Saint Thomas et de Jacques Maritain dans un article, il convient de le préciser, d’une objectivité d’autant plus remarquable que les passions ne sont pas mortes avec leurs protagonistes ou leurs témoins.

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    Yves Floucat, "Maritain adolescent, l’itinéraire politique d’un philosophe thomiste" dans Liberté politique, n°55, décembre 2011, p. 163-190. (83 rue Saint-Dominique - BP 50 455- 75366 Paris Cedex 08 ou http://www.libertepolitique.com/)

    PS, rappel : Axel Tisserand sera à Marseille le samedi 1O mars (où il animera le Café politique de lafauteraousseau : Le royalisme, le Prince, une autre vision du monde) et à Levallois-Perret le vendredi 23 mars (où il animera un Dîner-débat avec Nicole Maurras : Maurras, soixante ans après...)

            C’est justement pour dénoncer le travestissement de l’itinéraire intellectuel de Maritain qu’Yves Floucat a tenu à remettre les choses au point, en critiquant la présentation, dans les Cahiers Jacques Maritain, par Florian Michel, d’un « jeune Maritain » révolutionnaire, en vue de minimiser, au nom d’on ne sait quelle correctness démocrate-chrétienne, son passage par l’Action française et tout ce qui a pu, à un moment donné, rapprocher Maritain de Maurras, voire, tout ce que le premier doit au second. « Il est [...] certain, écrit Yves Floucat, qu’après sa conversion, [Maritain] développera [...] des arguments antidémocratiques philosophiquement précis, et c’est bien ce Maritain qui nous intéresse, car il est déjà l’auteur d’ouvrages majeurs, jamais reniés, et qui marquent à jamais profondément son œuvre ultérieure en même temps que le thomisme du XXème siècle. » Du reste, « c’est sous l’influence de leur parrain Léon Bloy, catholique intransigeant s’il en fut — antidémocrate et antirépublicain selon le témoignage même de Raïssa — que les Maritain sont venus au catholicisme » et « Maritain s’était également très vite lié d’amitié avec le troisième abbé de Solesmes, dom Paul Delatte, lequel était [...] un admirateur passionné de Maurras ».

            L’intérêt de l’article d’Yves Floucat, qu’on ne saurait résumer en quelques mots, est bien de dépasser les oppositions aveuglantes - trop aveuglantes, car elles sont encore douloureuses -, pour aller au fondamental : « Il ne s’agit certes pas de faire de Maurras un thomiste, et de Maritain l’ “idéologue de l’Action française”. Mais « tout lecteur attentif d’ Une opinion sur Charles Maurras et le devoir des catholiques (1926) comme de Théonas (1921), d’Antimoderne (1922) ou des Trois Réformateurs : Luther, Descartes et Rousseau (1925), ne peut pas ne pas y discerner des positions substantiellement communes avec celles de Maurras et qui n’ont rien d’une “collusion contre nature” », Yves Floucat n’hésitant pas à affirmer que Maritain, en dépit des apparences, ne réussit jamais à se déprendre tout à fait de l’influence maurrassienne. 

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    Plon, 1926, 76 pages

     

            Ecartelé entre le désespoir et l’obéissance au Pape, comme le prouve une lettre du 24 décembre 1926 à Henri Massis, Maritain développa par la suite une philosophie de la cité qui ne sut jamais se stabiliser et où il tenta de recouvrer, en vain, la cohérence de la pensée contre-révolutionnaire. « De l’antidémocratisme dressé contre le mythe rousseauiste, Maritain était passé à une forme de démocratisme qui, sans doute, frôlait dangereusement le précipice d’une possible interprétation sécularisatrice, mais sa rigueur spéculative l’en préservait. Avec les Principes d’une politique humaniste et L’Homme et l’État, le politique et son autonomie — parce que, selon la célèbre distinction d’ Humanisme intégral, on y agit alors « en chrétien » et non « en tant que chrétien » (« Maritain est ici plus près de Maurras que de Pie XI » note Poulat) — reprennent pleinement leurs droits ».

            D’heureux rappels de l’abbé Victor-Alain Berto, disciple et ami intime du père Henri Le Floch, lequel, proche de l’Action française sans lui appartenir, dut démissionner, à la demande de Pie XI, de son poste de supérieur du séminaire pontifical de Rome, confirment également le contresens, que nous avons déjà noté ici, de François Huguenin dans sa nouvelle histoire de l’Action française, qui avance gratuitement que « le catholicisme d’un certain nombre de maurrassiens était en grande partie formel ». Au contraire, selon l’abbé Berto, « les neuf dixièmes des adhérents catholiques de l’Action française n’étaient pas seulement de doctrine irréprochable, ils étaient des hommes “religieux”, souvent parmi les meilleurs chrétiens de leur paroisse, parmi les plus fervents, parmi les plus zélés ». Et c’est précisément leur zèle politique et religieux qu’à la fois craignait et voulait récupérer Pie XI. On connaît le gâchis qui s’ensuivit...

            Ne serait-il pas temps, dès lors, d’oublier les querelles du passé pour essayer de discerner ce qui peut être sauvé d’une commune aventure intellectuelle interrompue par les aléas de l’histoire ? « Il est légitime (audacieux, hasardeux ou utopique diront peut-être certains) de se demander si le moment n’est pas venu, pour les disciples du “Paysan de la Garonne” comme pour ceux de l’auteur de l’ Enquête sur la monarchie, de renoncer à tous les apriorismes réciproques et de revisiter avec discernement et un juste esprit critique l’œuvre de leur maître. [...] Face à la dérive subjectiviste et relativiste programmée des démocraties selon un horizon idéologique « droit-de-l’hommiste », ils pourraient trouver, dans le seul souci de la justice sociale et du bien commun, quelques points d’entente essentiels », comme un antilibéralisme et un antidémocratisme conjuguant « harmonieusement » les principes d’autorité et de légitimité. Ils s’accorderaient sur un antilibéralisme et un antidémocratisme « qui, tout en revalorisant les principes d’autorité, de légitimité, de souveraineté, de représentation de la nation dans ses diverses composantes, et d’incarnation du pouvoir, les conjugueraient harmonieusement aux libertés concrètes, attribuant ainsi « comme un Pierre Boutang, authentique disciple fidèle et inventif de Maurras, avait su le faire, sa véritable place au consentement populaire ».

            Un beau programme en perspective : le dialogue avec Yves Floucat ne fait que commencer.

    Axel Tisserand 

    maritainportrait.JPG 

  • La Dizaine de MAGISTRO...

    * MAGISTRO, une tribune libre et indépendante d'information civique et politique, en ligne depuis 2008 : Présentation de Magistro par François Georges Dreyfus.pdf

    * Liens : - http://www.democratiedirecte.fr/  (Yvan Blot) 

                 - http://www.henrihude.fr/ (le Blog de Henri Hude)   

     

    * Ivan RIOUFOL, Journaliste : Le Net, incontournable acteur de la politique
    * Chantal DELSOL, Membre de l'Institut : Des histoires sans Histoire
    * François JOURDIER, Officier, Contre amiral (2S) : Bien-être
    * Eric ZEMMOUR, Journaliste : Les imams et la campagne
    * Maxime TANDONNET, Haut fonctionnaire : Le syndrome du permis de conduire
    * François JOURDIER  Officier, Contre amiral (2S) : Grosse indignation
    * Basile de KOCH, Journaliste : Défense de rire !
    * Jacques BICHOT, Economiste, Professeur émérite à l'université Lyon III : Oui, des économies sont possibles !
    * Denis TILLINAC, Ecrivain, chroniqueur : Nos "élites" devraient se méfier
    * Malika SOREL-SUTTER, Essayiste : Les Orientales de Victor Hugo
    * Ivan RIOUFOL, Journaliste : État des lieux à une semaine du premier tour pour l'Élysée
    * Jean SALVAN, Officier, Général de corps d'armée (2S) : Et si nous parlions du Mali ?

    Texte (intégral) du Basile de Koch, Défense de rire ! (où Audrey Pulvar et le moralisme mielleux de gauche reçoivent la volée de bois vert qu'ils méritent...):

            Amusant accrochage, l’autre samedi à On n’est pas couché, entre Audrey Pulvar et un humoriste répondant au nom de "comte de Bouderbala", alias Sami Ameziane.
            Dame Pulvar a cru débusquer, dans le spectacle de l’intéressé, un sketch "stigmatisant les Roms" qu’elle ne saurait laisser passer.

            Entendez-la bien : Audrey n’a rien contre l’humour a priori ; mais en l’espèce, le "manque de bienveillance" manifesté par ce comte-là envers les Roms passe les bornes qui séparent le rire de bon aloi de la gaudriole "nauséabonde".
            Face à ce réquisitoire, l’ami Sami reste scotché. De fait, la situation est piquante : lui, le comique "issu de la diversité", fils d’Algériens élevé en Seine-Saint-Denis, se voit taxer de discrimination raciale, et par qui ? Une journaliste en vue, issue de la meilleure bourgeoisie martiniquaise, qui a moins souffert du racisme dans toute sa vie que, depuis deux ans, de sa fréquentation d’un homme politique également en vue.
            Déstabilisé, le pauvre comte se défend comme il peut : "Quand même on peut en dire plus sur scène, devant un public averti, qu’à la télé" plaide-t-il. Argutie rejetée par son impitoyable procureur(e) : c’est une question de principe ! "Mais dans mes spectacles, tente encore l’accusé, tout le monde en prend pour son grade, Arabes et Noirs, Gaulois et Chinois ; pourquoi vous ne retenez que les Roms ?" Eh bien, ça a heurté la conscience de Mme Pulvar, voilà tout.
            Est-elle vraiment sincère sur ce coup, ou fait-elle juste un peu de zèle dans son rôle de "conscience" du Ruquier show ? ou les deux ? Elle-même, le sait-elle ? Allez savoir.
            C’est un peu ça le problème avec la "gauche morale", qu’Audrey Pulvar incarne plutôt pas mal. On n’est jamais sûr si ces gens-là plaisantent, ou s’ils "s’indignent" vraiment pour tout et n’importe quoi.
    Ce soir-là en tout cas, sur le plateau d’On est pas couché, personne ne semble prendre la philippique antiraciste d’Audrey au sérieux. Ni sa collègue Natacha, ni son chef Laurent, ni aucun des autres invités présents – pourtant variés à souhait.
            De fait, il suffit de voir la tête de ce Bouderbala-là, qui pose sur ses affiches avec un chapeau de bouffon à grelots, pour deviner aussi son profil : un serial  blagueur qui, loin de choisir ses cibles, tire dans le tas !
            Seule contre tous, Audrey Pulvar persiste à parler sérieusement de ce qui manifestement ne l’est pas : "Il n’est pas interdit de rire, insiste-t-elle sans rire, pourvu que le rire soit citoyen".
    Autant dire qu’il vaudrait mieux l’encadrer, ce rire ! Et pourquoi pas un ministère "de la Rigolade", comme dans la chanson de Gérard Lenorman – dont on confierait bien sûr la responsabilité à Mme Pulvar ?

  • ”Valeurs”, par Jean-Baptiste d'Albaret.....

    emmanuelle mignon.jpg        On prend les mêmes et on recommence ? S’entourant à nouveau de l’équipe qui le fit gagner en 2007 – les Emmanuelle Mignon, les Patrick Buisson –, le président-candidat Sarkozy est persuadé que l’élection présidentielle se jouera cette fois encore sur les questions « sociétales ». La crise économique nous l’a fait oublier,  mais 2007 ne fut pas seulement une campagne sur le pouvoir d’achat. L’élection de Sarkozy fut d’abord une victoire culturelle obtenue contre la gauche sur le terrain des idées. 

            Travail, autorité, mérite, identité… Le candidat de 2012 veut renouer le fil de ses promesses. Et regagner la confiance des catégories populaires retournées du côté du Front national de Marine Le Pen. 

            En période électorale, les électeurs sont invités à y voir clair et la « droitisation » du président en campagne a le mérite de « cliver » les forces en présence. C’est la loi du genre avant le premier tour. Sur les questions du mariage homosexuel et du « droit à l’adoption » qui s’ensuivrait, de la famille, de l’euthanasie, de l’immigration, du vote des étrangers, les deux principaux candidats – ou présentés comme tels – s’opposent. 

            Si François Bayrou, hésite, empruntant à la droite comme à la gauche, Marine Le Pen dévie peu de la ligne traditionnelle du Front national malgré quelques concessions à la « doxa » dominante. Les Français « préféreront l’original à la copie », pense-t-elle. 

            Toute la question est en effet de savoir si le candidat Sarkozy peut rejouer aujourd’hui la « rupture », comme s’il n’avait pas gouverné depuis cinq ans. La volonté de l’UMP d’exclure le député du nord, Christian Vanneste, pour des propos historiquement justes mais « moralement » incorrects, prouve assez à quel point l’esprit « soixantehuitard » demeure, jusqu’au sein de la majorité où deux lignes s’affrontent avec des considérations politiciennes en arrière-plan. Exit, donc, l’affreux député homophobe et place à la juste opposition du candidat Sarkozy aux revendications du lobby gay ! 

            Pour faire mentir les sondages qui annoncent sa défaite en mai prochain, le chef de l’État veut donc tenir à nouveau ce langage des « valeurs » qui mobilisa en 2007 les classes moyennes et ouvrières. Car ces mêmes sondages rappellent que « la France silencieuse » – comme l’appelle Ivan Rioufol – n’est pas seulement préoccupée par le prix de l’essence. Elle l’est aussi par sa propre place dans son propre pays. Contrairement à ce que racontent les élites médiatiques qui la méprisent, l’avenir de son héritage culturel lui importe, autant que celui de ses enfants. 

            Ce qui rend d’autant plus dérisoire la bipolarisation qui oppose l’UMP et le PS sur fond de courbes, de taxes et d’avis d’experts. Les équipes qui entourent le président-candidat l’ont bien compris : comme en 2007, il apparaît que la famille, l’entreprise familiale, la nation, l’État régalien, l’éducation sont des « valeurs » plus sûres que tout le reste sur lequel les « experts » ont tout misé. Dans l’industrie aussi ou le « patriotisme économique » n’est plus un vain mot, même à gauche… même dans la bouche de François Bayrou. Tous « patriotes », au moins le temps de la campagne électorale ! Après ? 

            Bien sûr, François Hollande lui aussi défend des « valeurs ». 

            Ses « valeurs ». Et les deux candidats rivaliseront dans la défense de leurs « valeurs ». L’autorité, le mérite, d’un côté ; la générosité et le « droit des minorités » de l’autre. Le tout, au nom de la République, cette République une et indivisible dans son principe, mais de plus en plus plurielle dans les faits. Chacun son histoire qui n’est pas celle de l’autre. Le parti, la communauté, « ma conception à moi », comme ils disent, sont la règle, elle-même identifiée à la République ! 

            Mais les « valeurs » qui fondent l’unité d’un pays ne se décrètent pas. Elles se vivent. Et, contrairement à ce que pense Claude Guéant, elles ne peuvent se vivre que dans le vrai sens de son histoire. 

            C’est précisément ce qui se passe aujourd’hui en Hongrie. Voilà un pays qui entend sortir de la crise économique et morale qui le frappe, en fondant sa nouvelle constitution sur ses « valeurs » historiques : affirmation de ses racines chrétiennes – et royales –, défense de la famille et de l’enfant à naître, souveraineté économique et financière. Comme le montrent les articles qui lui sont consacrés dans ce numéro de Politique magazine, la Hongrie ne peut gagner qu’en se retrouvant elle-même. 

            Ce n’est pas le seul pays d’Europe de l’Est à avoir ce réflexe de survie. Il peut devenir général. Les élites – et particulièrement celles qui distribuent les bons et les mauvais points depuis Bruxelles – ont trop abusé des peuples pour qu’elles aient encore l’ombre d’un crédit. Tiens, même Nicolas Sarkozy le dit ! ■

     

    Cet article constitue l'Editorial du n° 105 de Politique magazine de mars 2012 (Politique magazine)

  • Chaque vendredi, retrouvez TF1 News, qui nous offre les petites phrases qui ont fait la campagne…

    Pas de chance, cette semaine, aucune n'est drôle : s'ils deviennent ennuyeux déjà six mois avant !.... Il n'y a que l'idée de voir Jack Lang courir après Montebourg pour lui "coller une bonne baffe" qui fasse un peu sourire...

    1 "Avoir le postérieur propre" : Fabius fait dans la délicatesse....

       Dans une interview au Parisien dimanche, l'ex-premier ministre socialiste, Laurent Fabius, n'hésite pas à jouer les sages en citant un proverbe populaire pour fustiger la politique d'austérité prônée par Nicolas Sarkozy dans son discours de Toulon : "Mais comme dit la sagesse populaire, pour monter au mât, il faut avoir le postérieur propre ! En clair, pour parler de maîtrise de déficits, le gouvernement devrait d'abord la pratiquer lui-même... Là, où il faudrait relancer l'activité économique, il nous promet l'austérité perpétuelle".

    2. Des tweets et un Kéké... 

       Echange de tweets "affables" entre Cécile Duflot et Eric Besson sur fond de guerre nucléaire et de Greenpeace. Après l'intrusion de neuf militants de l'organisation dans une centrale nucléaire française lundi, la Secrétaire nationale d'Europe Ecologie Les Verts les remercie sur twitter pour "l'audit gratuit". S'ensuit un échanges savoureux de tweets entre elle et le ministre de l'Industrie. Alors qu'Eric Besson lui propose de changer de sujet : "Au fait Cécile Duflot puisque vous savez me trouver ici. Accepteriez-vous un live tweet contradictoire sur l'accord Verts-PS ?". Réponse ironique de l'intéressée : "Quand vous aurez fait un audit sur la sécurité nucléaire, sans problème. Plus urgent pour un ministre que de faire le kéké sur twitter non ?".

    3. Pirouette et cacahuète...

    François Hollande est-il le petit homme de la chansonnette ? Oui si l'on en croit le ministre de l'Intérieur, Brice Hortefeux, sur LCI lundi : "J'imagine la grande difficulté hier de François Hollande quand il était aux côtés des socialistes allemands qui eux, ont approuvé la règle d'or, tandis que lui, il y a un côté pirouette cacahouète".     

    4. Hollande en allemand... 

    Invité d'honneur du SPD à Berlin mardi, le candidat PS à l'élection présidentielle 2012 n'a pas hésité à utiliser la langue de Goethe et à prendre une posture régalienne pour parler du rapprochement entre l'Allemagne et la France : "Wir gewinnen zusammen" (nous allons gagner ensemble).  

    5. L'histoire qui commence avec Bayrou...

       Mercredi le président du MoDem, François Bayrou, a lancé officiellement sa candidature à l'élection présidentielle 2012 dans un discours gaullien : "L'histoire commence, nous sommes vous et moi au seul rendez-vous qui vaille, celui de la lucidité, celui du courage, celui de la volonté optimiste d'un peuple qui va décider de se relever".    

       Réplique immédiate du président du Front de Gauche, Jean-Luc Mélenchon, sur le site internet de son parti : "le camp de l'austérité est désormais presque au grand complet. Manque plus que l'annonce officielle du président-candidat, Nicolas Sarkozy".

    6. Le chaos et la dernière chance...

       L'euro encore et la crise économique avec la candidate FN à l'élection présidentielle 2012, Marine Le Pen, qui joue les Cassandre sur RTL jeudi : "Parce qu'on n'a pas préparé la sortie de l'euro, ça va être le chaos. Le chaos économique et social".

       La dernière chance pour l'Europe ? L'avertissement du chef de l'Etat, vendredi,  à quelques heures de l'ouverture du sommet de Bruxelles : "Nous n'aurons pas de seconde chance".

    7. le mollet de Hollande...

        "Ce n'est pas la gauche molle, c'est la gauche mollet", a lancé jeudi soir Henri Guaino, conseiller spécial de Nicolas Sarkozy, lors d'une réunion publique à Vaujours, Seine-Saint-Denis, où il venait de comparer François Hollande à Guy Mollet "qui n'a jamais pris de décision".

    8. Eva Joly, un accident industriel ?...

       Eric Besson signe et regrette. Interrogé sur Canal + jeudi, le ministre de l'Industrie, Eric Besson, a affirmé qu'Eva Joly, candidate d'Europe Ecologie-Les
    verts (EELV) à l'Elysée, sera "l'accident industriel de l'élection présidentielle". Un peu tard il a regretté la rudesse de ses propos.

  • La Dizaine de MAGISTRO...

              MAGISTRO ... Droite ? ... Gauche ? ... Au milieu ?  ... l'important, ce sont les fondamentaux !

            MAGISTRO, une tribune libre et indépendante d'information civique et politique, en ligne depuis 2008

    ( Liens : -  http://www.henrihude.fr/ )     

    Henri HUDE  Professeur de philosophie  Ethique et finance (1)  Pour retrouver l’éthique et son sérieux, ...
    Henri HUDE Philosophe  Ethique et finance (2)  Un monde à économie libérale mondialisée est-il stable et durable ?
    Roland HUREAUX  Essayiste  Pourquoi l'euro ?  Une expérience sur fond d’ignorance économique et d’inculture.
    Gérard-François DUMONT Recteur d'académie, géographe  La Turquie coupée en deux ?  Forte de 74 millions d’habitants ...
    Philippe BILGER  Avocat général  Le populisme contre le peuple ?  Le populisme vient régulièrement nourrir ...

            Extrait du Hureaux, Pourquoi l'euro ?....

    Une expérience sur fond d’ignorance économique et d’inculture.


    Le jour, sans doute proche, où l’euro aura explosé, on se demandera longtemps comment, pendant presque une génération, l’immense majorité de la classe dirigeante des pays d’Europe de l’Ouest – Royaume Uni excepté - a pu croire dur comme du fer que la monnaie unique européenne pouvait  réussir !
    Dès le départ, plusieurs prix Nobel d’économie, dont le français Maurice Allais, avaient averti que cette entreprise ne durerait pas plus de dix ans. De nombreux économistes, des deux côtés du Rhin avaient  donné le même avertissement.
            On ne reviendra pas sur les raisons qui plombaient dès le départ une telle entreprise. Dire que l’Europe n’est pas une zone monétaire optimale est un résumé un peu abscons, réservé aux spécialistes. Il est plus précis de rappeler que, aussi longtemps que les populations européennes n’auront pas été brassées, la propension à l’inflation n’est pas la même dans les différents pays d’Europe, comme l’a montré l’histoire économique du demi-siècle précédent.

            Mais il faut compléter le raisonnement : les prix évoluant de manière divergente, les balances commerciales entre les pays à forte inflation et ceux à faible inflation (essentiellement l’Allemagne) ne pouvaient que se déséquilibrer de plus en plus, et cela indéfiniment, le mécanisme correcteur de changements de parité monétaires ne jouant plus.
    A cela, les plus lucides des partisans de l’euro répondaient que la monnaie unique était une entreprise volontariste, qu'en plongeant les différents pays dans la piscine de la monnaie unique, on les obligerait à s’adapter, comme les baigneurs débutants sont obligés d’apprendre à nager ; les comportements entre les pays s’harmoniseraient ; en outre les gouvernements prendraient conscience de la nécessité de se doter, pour réussir l’expérience, d’un vrai gouvernement économique, comportant des transferts budgétaires importantes des forts aux faibles.
    Comme il était prévisible, rien de tout cela n’est arrivé : la mobilité entre les pays d’Europe n’existe presque plus (il faudrait voir si l’appel, plus facile, à la main d’œuvre immigrée extra-européenne n’en est pas une des causes), la solidarité budgétaire européenne est peu de choses à coté de celle qui existe par exemple entre la France métropolitaine et son outre-mer ou, en Allemagne, entre les länder de l’ouest et ceux de l'est. Or plus un espace économique est hétérogène, plus cette solidarité doit être forte : Rousseau disait justement que plus le royaume était étendu, plus il devait être centralisé. Pour que l’expérience de l’euro marche, ce n’est pas autant de solidarité et de centralisation que dans les Etats nationaux qu’il fallait, mais encore plus !

     








    Roland HUREAUX
    Essayiste
    28 juillet 2011
    Une expérience sur fond d’ignorance économique et d’inculture.


    Le jour, sans doute proche, où l’euro aura explosé, on se demandera longtemps comment, pendant presque une génération, l’immense majorité de la classe dirigeante des pays d’Europe de l’Ouest – Royaume Uni excepté - a pu croire dur comme du fer que la monnaie unique européenne pouvait  réussir !
    Dès le départ, plusieurs prix Nobel d’économie, dont le français Maurice Allais, avaient averti que cette entreprise ne durerait pas plus de dix ans. De nombreux économistes, des deux côtés du Rhin avaient  donné le même avertissement.
    On ne reviendra pas sur les raisons qui plombaient dès le départ une telle entreprise. Dire que l’Europe n’est pas une zone monétaire optimale est un résumé un peu abscons, réservé aux spécialistes. Il est plus précis de rappeler que, aussi longtemps que les populations européennes n’auront pas été brassées, la propension à l’inflation n’est pas la même dans les différents pays d’Europe, comme l’a montré l’histoire économique du demi-siècle précédent. Mais il faut compléter le raisonnement : les prix évoluant de manière divergente, les balances commerciales entre les pays à forte inflation et ceux à faible inflation (essentiellement l’Allemagne) ne pouvaient que se déséquilibrer de plus en plus, et cela indéfiniment, le mécanisme correcteur de changements de parité monétaires ne jouant plus.
    A cela, les plus lucides des partisans de l’euro répondaient que la monnaie unique était une entreprise volontariste, qu'en plongeant les différents pays dans la piscine de la monnaie unique, on les obligerait à s’adapter, comme les baigneurs débutants sont obligés d’apprendre à nager ; les comportements entre les pays s’harmoniseraient ; en outre les gouvernements prendraient conscience de la nécessité de se doter, pour réussir l’expérience, d’un vrai gouvernement économique, comportant des transferts budgétaires importantes des forts aux faibles.
    Comme il était prévisible, rien de tout cela n’est arrivé : la mobilité entre les pays d’Europe n’existe presque plus (il faudrait voir si l’appel, plus facile, à la main d’œuvre immigrée extra-européenne n’en est pas une des causes), la solidarité budgétaire européenne est peu de choses à coté de celle qui existe par exemple entre la France métropolitaine et son outre-mer ou, en Allemagne, entre les länder de l’ouest et ceux de l'est. Or plus un espace économique est hétérogène, plus cette solidarité doit être forte : Rousseau disait justement que plus le royaume était étendu, plus il devait être centralisé. Pour que l’expérience de l’euro marche, ce n’est pas autant de solidarité et de centralisation que dans les Etats nationaux qu’il fallait, mais encore plus !

     

  • COLLOQUE MAURRASSISME ET LITTERATURE. L’Action française. Culture, société, politique. AF4. 20, 21 et 22 octobre 2011. U

            Voici une annonce importante, à laquelle il convient de donner, dès à présent, l'écho qu'elle mérite : le quatrième Colloque organisé sur le thème général - et fort vaste... -  de Maurras, l'Action française, la Culture etc... se tiendra fin octobre à Paris.

            Nous en donnons d'ores et déjà les principaux renseignements : dates, orateurs et sujets, répartition des interventions par demi-journées etc...

            En souhaitant un plein succès à cette initiative, venant après les trois précédentes - qui sont rappelées ci-après - nous communiquerons au fur et à mesure toute nouvelle information utile dont nous disposerons....

    Maurrassisme et littérature. L’Action française. Culture, société, politique IV 

     
            Charles Maurras et l’Action française constituent un pôle important de la vie politique et culturelle de la France du XXe siècle. La série de colloques interdisciplinaires réalisés et publiés ces dernières années a mis en lumière la multiplicité des facettes du maurrassisme ; celui-ci dépasse la personne et l’œuvre propre du théoricien du « nationalisme intégral », qui jouit d’un magistère intellectuel indéniable ; ces colloques ont aussi permis de prendre la mesure –et les limites- de son influence politique, idéologique et culturelle.
            Le projet proprement politique échoue : la République n’est pas renversée, le « coup de force » n’est pas possible. Mais le projet idéologique et culturel, central à l’Action française, a connu une audience certaine et mérite qu’on l’étudie de plus près.
            Le premier colloque de la série (L’Action française. Culture, société, politique¸ P. U. du Septentrion, 2008) s’est penché sur les héritages revendiqués ou refusés, les milieux sociaux et religieux que le mouvement informe, sur ses vecteurs de diffusion et les régions plus particulièrement sensibles à ses thématiques, sans négliger les oppositions et les dissidences que suscite cet « envers de la République » (Pierre Nora).
            Le deuxième (Charles Maurras et l’étranger. L’étranger et Charles Maurras, Peter Lang, 2009) a explicité les relations que Maurras et les maurrassiens entretiennent avec des interlocuteurs étrangers, favorables ou hostiles, ainsi que la réception, les divers usages et les transferts culturels et politiques du maurrassisme hors de France.
            Le troisième colloque (Le maurrassisme et la culture. L’Action française. Culture, société, politique III, P. U. du Septentrion, 2010) a été plus spécifiquement consacré au maurrassisme et à la culture, aux liens entre histoire, politique, philosophie et esthétique ; il a permis d’étudier la place et les productions de quelques-unes des personnalités majeures qui ont incarné les différentes générations du mouvement.
            Le quatrième colloque -« Maurrassisme et littérature »- se tiendra les 20-22 octobre 2011 à Paris 3 : conservant la perspective interdisciplinaire qui caractérise ce cycle depuis ses débuts, il s’intéressera plus précisément à la sphère littéraire, tout aussi bien aux figures et aux groupes -de Mistral ou Lemaître aux « hussards »-, qu’aux institutions et aux milieux de la critique littéraire prise dans sa diversité, puisqu’il s’agit d’étudier les réceptions favorables et celles qui sont au contraire réservées voire hostiles. Comme lors des précédents colloques, le regard se portera sur les relations entre le maurrassisme, la littérature et l’étranger en privilégiant l’aire francophone et l’aire latine.
    Olivier Dard, Jeanyves Guérin, Michel Leymarie

    COLLOQUE « MAURRASSISME ET LITTERATURE »
    L’Action française. Culture, société, politique IV
    20, 21 et 22 octobre 2011 Université de Paris 3-Sorbonne nouvelle

     

    Jeudi 20 octobre matin
    Jeanyves Guérin : Mot de bienvenue
    Président : Pascal Ory (Paris 1)
    Introduction : Michel Leymarie (Lille 3/ IRHIS)
    Mistral-Maurras, les enjeux d’une filiation : Martin Motte (Paris IV /Saint-Cyr Coëtquidan)
    Paul Bourget, Jules Lemaître et l’Action française : Laurent Joly (CNRS)
    Paul Claudel, Maurras et l’Action française : Pascale Alexandre (Paris Est Marne-la-Vallée)
    La NRF. Tentations et refus du maurrassisme : Pierre Masson (Nantes)

    Jeudi 20 octobre après-midi
    Président : Marc Dambre (Paris 3)
    Les Lettres dans La Revue universelle : Michel Leymarie (Lille 3, IRHIS)
    L’Académie française et l’Action française : Jean Touzot (Paris 4)
    Léon Daudet critique : Jean El Gammal (Nancy 2, MSH Lorraine)
    Georges Bernanos et l’Action française : Denis Labouret (Paris 4)

    Vendredi 21 octobre matin
    Président : Pascale Alexandre (Paris Est Marne-la-Vallée)
    Maurice Blanchot et l’Action française : Jérémie Majorel (Paris 7)
    Relire le Corneille de Brasillach et le Racine de Maulnier : Hélène Merlin – Kajman (Paris 3)
    Maurrassisme et théâtre : Jeanyves Guérin (Paris 3)
    Contre le maurrassisme, deux revues de gauche : Europe et Commune : Nicole Racine (FNSP)
    La Jeune Droite, le maurrassisme et la littérature : Olivier Dard (Metz, MSH Lorraine)

    Vendredi 21 octobre après-midi
    Président : Olivier Dard (Metz)
    Francis Balance (Liège) : Maurrassisme et littérature en Belgique
    Robert Kopp Bâle) : Maurrassisme et littérature en Suisse
    Ana Sardinha-Desvignes (Paris 3) : Contre Maurras : le « néoclassicisme scientifique » de Fernando Pessoa
    Xavier Pla (Gérone) : Maurrassisme et littérature en Catalogne
    Georgiana Medrea (Bucarest, Centre Mousnier Paris 4) : Maurrassisme et littérature en Roumanie

    Samedi 22 octobre matin
    Président : Michel Leymarie (Lille 3, IRHIS)
    Maurrassisme et histoires de la littérature (Lasserre, Clouard, Haedens…) : Didier Alexandre (Paris 4)
    Les Hussards et l’Action française : Marc Dambre (Paris 3)
    Jacques Laurent et le maurrassisme : François-Jean Authier (Paris 3, CERRAC)
    Roland Laudenbach et La Table ronde, Jacques Perret et Aspects de la France : Guillaume Gros (Toulouse, FRAMESPA)
    Conclusion : Jeanyves Guérin et Olivier Dard