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  • L'aventure France en feuilleton : Aujourd'hui (135), Révolution, Danton et ”frontières naturelles”

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    31 janvier 1793 : Danton prononce son "Discours sur les frontières naturelles"...

    Il faut tout d'abord préciser que, de fait, l'expression "frontières naturelles" s'emploie, le plus souvent, pour parler du Rhin, et de sa rive gauche.
    Encore faut-il bien rappeler, dans ce cas-là, qu'il ne s'est jamais agi, ni pour l'opinion publique française en général, ni pour les rois de France en particulier, de la totalité de la rive gauche du Rhin :
    ni sa partie sud (la Suisse);
    • ni sa partie nord (la Hollande), ne furent jamais désirées, ni par l'opinion, ni par les rois.
    Il ne s'agissait "que", si l'on peut dire, de la partie centrale de la rive gauche du Rhin : Alsace, Palatinat et Rhénanie, jusqu'à Cologne...

    La première mention des "frontières naturelles" apparaît en 1642 dans un testament apocryphe de Richelieu. On connaît la formule célèbre de Vauban : "Sérieusement, le Roi devrait songer à constituer son pré carré".
    Cependant, pour les Rois, il ne s'agissait pas d'un programme rigide, comme l'explique très bien Michel Mourre : il s'agissait d'une "inspiration prudente, empirique, respectueuse du possible, définie par des préoccupations immédiates et changeantes".
    Ainsi, Henri II acquiert les Trois Evêchés (Toul, Metz et Verdun), sans lesquels la progression vers l'Est de Louis XIV (Franche-Comté puis Alsace) et de Louis XV (réunion de la Lorraine, occupée mais pas rattachée à la Couronne) n'aurait pas été possible..

    Philippe Buache, géographe français du XVIIIème siècle, avait pour sa part théorisé sur l'organisation en bassins versants, ce qui a été repris par certaines politiques de délimitation des frontières (Chili/Argentine....)
    Turgot, lui, pensait que le fait d'ajuster les territoires sur des "bornes naturelles" garantirait la paix perpétuelle car c'était se conformer à un ordre préexistant......

    Il faut cependant attendre 1786 pour que cette notion soit réellement théorisée. Le baron Jean-Baptiste Cloots, allemand, natif de Clèves, publie cette année-là les "Vœux d'un gallophile", et se prononce pour le rattachement à la France de la rive gauche du Rhin, "borne naturelle des Gaules".

    A partir de là, le discours de Danton marque une rupture : là où la Royauté française agrandissait le territoire national régulièrement, et "avançait", parfois lentement, mais sagement, les révolutionnaires français, dès 1790, vont exacerber ce désir d'extension du territoire, en le haussant à la hauteur d'un mythe, mais un mythe guerrier et idéologique : là où la Royauté attendait, pour saisir, à chaque occasion (mariage, héritage, guerre, succession...) la possibilité d'acquérir une Province supplémentaire, les Révolutionnaires prétendirent forcer le destin et la marche des choses....
    Après Valmy, le 20 septembre 1792, la Convention exhorta les soldats à chasser les armées prussiennes de l'autre côté du Rhin.
    Pour le général Custine, commandant de l'Armée du Rhin, "si le Rhin n'est pas la limite de la République, elle périra".
    Le 17 décembre, la Convention adopta le Décret sur l'administration révolutionnaire française des pays conquis, prélude à l'annexion de la Belgique par la France.
    Celle-ci fut demandée par Danton le 31 janvier 1793 en ces termes : "les limites de la France sont marquées par la nature, nous les atteindrons des quatre coins de l'horizon, du côté du Rhin, du côté de l'Océan, du côté des Pyrénées, du côté des Alpes. Là doivent finir les bornes de notre République."

    Cette attitude belliqueuse et déraisonnable aboutira, en fin de compte, à l'inverse du résultat espéré : après avoir déclaré une guerre à l'Europe qui durera 23 ans et qui s'achèvera par la défaite complète de la France, amenant les coalisés à Paris, non seulement la France n'aura pas "conquis" la rive gauche du Rhin, mais elle aura même perdu des territoires qu'elle possédait sous Louis XVI, et une population estimée par Bainville à 500.000 hommes :

    La France perdait :
     les forteresses de Philippeville et Marienbourg (cédées toutes deux à Louis XIV en 1659) ainsi que Bouillon (la ville de Godefroy !...), actuellement en Belgique.

     les villes de la Sarre, aujourd'hui allemandes (Sarrelouis, fondée par Louis XIV en 1681 et Sarrebrück) et aussi Landau, aujourd'hui dans le Palatinat, mais qui fit longtemps partie de la décapole alsacienne (ville française depuis 1648 !...);

     Versoix, sur la rive nord du Léman, et une partie du pays de Gex, français depuis Henri IV, aujourd'hui en Suisse ( les six communes de Versoix, Preny-Chambésy, Collex-Bossy, Grand-Saconnex, Meyrin et Vernier furent cédées à Genève ).
    Avec, en prime, une occupation de trois ans et une "amende" de 700 millions de francs !...

    Après cet épisode douloureux, on trouve encore chez Chateaubriand l'expression d'un désir de "frontière naturelle" :
    "... Nous, nous voulons avoir la ligne du Rhin, , depuis Strasbourg jusqu'à Cologne..." (Mémoires d'Outre-tombe, La Pléiade, Tome II, page 274).
    Et Bainville explique que, lorsqu'il fut renversé, Charles X s'apprêtait "à donner à la France la rive gauche du Rhin"...

    Après la Guerre de 14, et malgré les immenses sacrifices consentis, Clémenceau lui-même reconnut : "Nous n'avons pas obtenu ce que nous aurions pu et du obtenir...".
    Les chefs militaires (Foch, Joffre, Mangin...) demandaient la frontière du Rhin, ainsi que les ténors du nationalisme : Barrès, Bainville, Maurras...
    Et même, le 12 février 1945, encore, de Gaulle déclara : "Le Rhin doit être une grande avenue française..."
    Mais, d'une part, nos alliés anglo-saxons des deux Guerres ne le voulurent pas et nous en empêchèrent; d'autre part, le cours naturel des choses avait été interrompu par la Révolution de 1789.... et, avec elle et à cause d'elle, la marche en avant incessante du peuple français vers ses "frontières naturelles", du moins du côté du Rhin.
    Dix jours après avoir assassiné le roi Louis XVI - le fédérateur - Danton - le révolutionnaire - demandait une fédération, mais autour d'un mythe, d'une abstraction, d'une idéologie. Cela n'a pas marché...
    Et aujourd'hui, sans même parler de la Belgique (Flandre et Wallonie), Mayence, Coblence, Trèves, Bonn, Cologne, Aix-la-Chapelle... qui étaient en Gaule, ne sont pas dans les limites territoriales du pays qui a succédé à la Gaule...

     

    Pour retrouver l'intégralité du feuilleton, cliquez sur le lien suivant : 

    L'aventure France racontée par les Cartes...

     

    lafautearousseau

  • Éphéméride du 24 juillet

    1439 : Achèvement de l'octogone et de la flèche de la cathédrale de Strasbourg   

     

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    "Prodige du gigantesque et du délicat", selon Victor Hugo. 

     
     
     
     
     
    Enfin, si vous n'avez pas le vertige, ces magnifiques minutes offertes par Des Racines et des Ailes :
     
     
     
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    1534 : Jacques Cartier prend possession du Canada      

     

    Partie le 20 avril de Saint-Malo en direction des côtes du Labrador, l'expédition de Jacques Cartier atteint le golfe du Saint-Laurent et débarque à Gaspé. Le navigateur français prend possession de la nouvelle terre devant une assemblée d’Indiens en y plantant une immense croix, au nom du roi de France, François 1er.

    Toutefois, les premiers colons ne s'installeront dans la baie qu'un siècle plus tard. Jacques Cartier entreprendra ensuite d’autres voyages, où il découvrira le village d’Hochelaga, non loin duquel sera érigée, plus tard, la ville de Montréal.

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    1712 : Victoire de Denain

     

     

    24 juillet,strasbourg,cartier,canada,denain,villars,de gaulle,quebec,guitry,dumas,liège,poincaréAlors que tout semble perdu, et que le Prince Eugène - après avoir emporté presque toutes les citadelles protégeant la frontière du Nord, y compris et surtout Lille, "la reine des citadelles"... - s'apprête à marcher sur Paris, le maréchal de Villars (ci contre) retourne la situation et force le destin : il coupe le Prince de ses "magasins" de Marchiennes en l'attaquant sur ses arrières, à Denain le 27, puis en s'emparant des "magasins" eux-mêmes, le 30.

     

    Il s'empare également de 60 drapeaux. La victoire arrête l'invasion, la paix est signée à Utrecht, en 1713.

     

    Malgré les tristes heures de la Guerre de Succession d'Espagne, la France réussit à garder toutes les conquêtes de Louis XIV, et voit sa frontière du sud-ouest définitivement sécurisée par la présence d'un roi français à Madrid.

     

     

    http://pagesperso-orange.fr/genealegrand/haspres/bataille_denain.htm

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    Le 16 avril précédent, alors qu'il lui confiait sa dernière armée, Louis XIV avait tenu ce noble propos au Maréchal de Villars, qu'il recevait à Marly :
     
    "...Je connais la Somme, elle est difficile à franchir, il y a des places. Je compterais de me rendre à Péronne ou à Saint Quentin, y ramasser tout ce que j'aurai de troupes, faire un dernier effort avec vous et périr ensemble ou sauver l'État, car je ne consentirai jamais à laisser l'ennemi approcher de ma capitale..."
     
    (Pour en savoir un peu plus sur le Maréchal de Villars et l'immense victoire de Denain, voir l'Éphéméride du 17 juin, jour de la mort du Maréchal...)
     
     
    La Guerre de Succession d'Espagne - la dernière du règne - fut la plus terrible et la plus éprouvante de toutes, et faillit bien être perdue.
    Pourtant, la vision géostratégique de l'avenir qu'elle induisait se révéla éminemment juste, et l'intuition de Louis XIV fut des plus salutaires pour l'avenir de la France :
     

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    Georges Mathieu, "La victoire de Denain"

     
     
     
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    1802 : Naissance d'Alexandre Dumas

     

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     site officiel des amis d’Alexandre Dumas :

    http://www.dumaspere.com/

     

    "...On avait préparé dans le cimetière une grande fosse commune sur le modèle des fosses des pauvres. C’est dans cette fosse et sur un lit de chaux que devaient être jetés, comme à une voirie, les ossements de ceux qui avaient fait de la France la première des nations, depuis Dagobert jusqu’à Louis XV.

    Ainsi, satisfaction était donnée au peuple, mais surtout jouissance était donnée à ces législateurs, à ces avocats, à ces journalistes envieux, oiseaux de proie des révolutions, dont l’oeil est blessé par toute splendeur, comme l’oeil de leurs frères, les oiseaux de nuit, est blessé par toute lumière.

    L’orgueil de ceux qui ne peuvent édifier est de détruire..."

    (Alexandre Dumas, Les tombeaux de Saint-Denis, extrait du chapitre IX des Mille et un fantômes)

     

    Au cours de l'un de ses déplacements dans le Midi, Alexandre Dumas passa par Martigues, qui lui plut énormément. Voici comment il évoque "cette petite ville" où naîtra, plus tard, Charles Maurras :

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    1919 : Liège reçoit la Légion d'honneur

     

     

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    Le Président Raymond Poincaré, accompagné du Maréchal Foch, remet la Croix de Chevalier de la Légion d’honneur à la Ville de Liège pour la défense héroïque de ses forts en août 1914.

     

    La résistance des soldats liégeois a retardé de plusieurs jours l’avancée de l’armée allemande et permis aux troupes françaises de se rassembler et de gagner, un mois plus tard, la Bataille de la Marne :

     

    "Le retard que la résistance de Liège a imposé aux Allemands nous a permis d’achever entièrement notre concentration, de faire venir dans le Nord les troupes d’Algérie et même d’être sur le point d’y recevoir une partie des troupes du Maroc. En même temps,

  • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse et d'actualité de lafautearousseau...

     

    Geoffroy Lejeune a bien "mouché", comme il se doit, Sylvain Maillard, Président du Groupe Renaissance (les macronistes, qui changent de nom tout le temps...) qui a "pondu" le "poulet" suivant :

    "J'ai été informé par un député de mon groupe que des échanges avaient eu lieu avec le JDD pour la publication d’une tribune, alors que ce journal n’apporte toujours pas la garantie nécessaire de pluralité que notre groupe attend. Cette "participation" n'engage en aucun cas les @DeputesRE. Je réunirai le Bureau du groupe Renaissance à la rentrée pour donner suite."
     
    Réponse - excellente - de Geoffroy Lejeune (en bon français, on appelle cela un "pan sur le bec !" ou on dit, plus familièrement : "vlan dans les dents !") :
     
    "Je vous ai connu moins sectaire. Nous donnons la parole à tout le monde. Ça s’appelle le pluralisme. Libre à vous de ne pas participer. Mais interdire à "vos" députés de parler dans le JDD, ça s’appelle l’URSS."
     

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    1. "Tu l'as voulu, tu l'as eu !..." comme le dit la très vulgaire chanson paillarde. Beaucoup de Bretons, depuis des décennies, votent à gauche, escrolos, envahisseurs et Compagnie. Pour eux, "agir" est devenu comme une sorte de concours à qui sera le plus "ouvert" (?) à la "diversité (re "?"), ou accueillera le plus d'envahisseurs... Des pans entiers de la Bretagne sont ainsi devenus, au fil des ans, des zones de violence, de délinquance, d'agressions en tous genres; et l'on ne compte plus les endroits où il faisait bon vivre qui sont devenus de véritables enfers au quotidien; au point que beaucoup - même parme les pré-cités, n'ont qu'une envie : les fuir ! C'est à lire dans Boulevard Voltaire : Rennes : les habitants veulent quitter la ville ! Entre décivilisation et recivilisation. 66 % des Rennais recherchent actuellement un logement hors de la capitale bretonne... :

    https://www.bvoltaire.fr/rennes-les-habitants-veulent-quitter-la-ville-mais-pourquoi-cet-exode/?feed_id=30024&_unique_id=64e2155ac7bd6

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    Et s'ils se demandaient plutôt comment et pourquoi (comme à Nantes et ailleurs) on en est arrivé là ?

     

    2. Re "Tu l'as voulu, tu l'as eu", mais aux USA cette fois. C'est à lire dans L'Express : Aux Etats-Unis, une municipalité musulmane interdit le drapeau LGBT : "Un sentiment de trahison". En moins de dix ans, la ville américaine de Hamtramck est passée de symbole du multiculturalisme à berceau du communautarisme... :

    https://www.lexpress.fr/idees-et-debats/aux-etats-unis-une-municipalite-musulmane-interdit-le-drapeau-lgbt-un-sentiment-de-trahison-DJGYQOEGABFCPK7EG4447BPNBI/

    Un drapeau LGBT devant la Cour suprême des Etats-Unis, à Washington, le 25 juin 2022

    Juste commentaire de Noir Lys :

    "Partout où la gauche s’associe avec l’islam, elle finit par se faire écraser. Exemples le plus criant : l’Iran, où la révolution était d’abord marxiste, ou l’Afghanistan communiste. La #NUPES, @FranceInsoumise, @EELV jouent à un jeu très dangereux."

     

    3. Le re-démarrage de Fessenheim s'impose : entièrement d'accord avec Fabien Bouglé ! :

    "QUE DE TEMPS PERDU ! Il y a 2 ans je publiais au @FigaroVox une tribune demandant le redémarrage de #Fessenheim, anticipant la crise énergétique que nous connaissons. Face au choc gazier, le redémarrage de la centrale #nucléaire de Fessenheim s'impose !"

    https://www.lefigaro.fr/vox/economie/face-au-choc-gazier-le-redemarrage-de-la-centrale-de-fessenheim-s-impose-20211019

     

    4. Une des raisons pour lesquelles on aime la Hongrie, et ces pays de l'ex Europe de l'est soumis pendant plus de quarante à l'horreur marxiste-léniniste (qui, finalement, les aura moins détruit que le libéralo/matérialisme ne nous a abimés, nous...)... Et, comme par hasard, ce sont ces pays qui résistent le plus et le mieux aux envahisseurs, aujourd'hui, à la grande fureur du machin bruxellois, du pape François et de toute la bande...

    Posté sur tweeter par Visegrád Post FR :

    "Budapest, Hongrie, 20 août. Pour la Saint-Étienne, qui célèbre la fondation de l'État chrétien hongrois, le feu d'artifice s'est clôturé par une immense croix au-dessus du Danube, faite de drones."

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    5. Un exemple supplémentaire du foutoir/pétaudière en quoi le Système pourri a transformé notre douce France... Il n'y a pas que les deux millions de Cartes Vitale en trop (et qui "tournent" à plein, évidemment !...) : il y a aussi - un exemple entre mille - cet allocataire du RSA qui roule en Porsche Cayenne ! Accessoirement, il roule aussi sous l'emprise de la drogue, et en excès de vitesse...

    https://actuforcesdelordre.fr/2023/08/20/la-baule-en-exces-de-vitesse-et-sous-cocaine-cet-allocataire-du-rsa-se-fait-saisir-son-porsche-cayenne/

     

    6. En dénonçant "l'Absurdistan", William Thay a évidemment raison; il a juste tort de dire "l'Absurdistan français" : il faut dire "l'absurdistan du Système" ou "de la République idéologique"; ou "le Système Absurdistan", mais "la France", elle, elle n'y est pour rien; elle le subit, ce maudit Système, elle en crève même à petit feu, jusqu'à ce qu'il s'écroule de lui-même et sur lui-même, de par sa folie même,, comme s'est écroulé l'empire du mal marxiste-lénisniste de l'Union soviétique... :

    "...La voiture révèle l'absurdistan à la française, où les Français subissent des injonctions contradictoires qui montrent la folie bureaucratique. Que ce soit sur les achats de voitures thermiques, le fait d'encourager le passage à la voiture électrique alors que on demande de restreindre la consommation énergétique. On est chez les fous. On demande aux Français d'acheter des voitures gasoils puis on leur dit que le gasoil pollue, donc il faut acheter des voitures essences en augmentant la fiscalité sur le carburant. Puis on demande aux Français de classe populaire et intermédiaire, d'acheter une voiture électrique alors le prix de l'électricité a explosé. Tout est cohérent dans l'absurdistan Français..."
     
    (extrait vidéo 2'43)
     
     

    William THAY on X: "La voiture révèle l'absurdistan à la française, où les  Français subissent des injonctions contradictoires qui montrent la folie  bureaucratique. Que ce soit sur les achats de voitures thermiques,

     

    7. Encore une belle action à l'actif de cette belle Association : SOS CALVAIRES !

    "Lors de la bataille de Sarrebourg, la croix se retrouva en plein milieu du front lors des combats du 20 août 1914, il y a 109 ans aujourd'hui ! "Un obus avait sectionné le bois de la croix a hauteur des genoux. Le Christ se tenait debout, intact, les bras en croix"

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    À DEMAIN !

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  • La Vierge de Publier déplacée ? Insuffisant ! Exigeons le déplacement de Notre-Dame de Paris !

     

    Mur-bleu gds.jpgEncore une de ces bonnes histoires bien rigolotes (quoique fort tristes, au fond) comme la Libre pensée et les laïcards savent les inventer : farouchement anti chrétiens mais pas du tout anti musulmans (ils souhaitent à ceux-ci un « Bon Ramadan ! » ou partagent volontiers avec eux le repas de rupture du jeûne, sans problème) les laïcards de tout poil saisissent toute occasion de nuire au seul christianisme, religion traditionnelle de la France et l'un des éléments constitutifs de sa personnalité et de son identité.

    Régulièrement, donc, un libre penseur X, Y ou Z, croit finaud de se faire remarquer, lui qui est par ailleurs bien content de rester à la maison le jour de Noël, ou le jeudi de l'Ascension, ou les lundis de Pâques et de Pentecôte, ou le 15 août, bref un jour chômé manifestement d'origine chrétienne. C'est peut-être sa façon à lui d'exister, ou de croire qu'il existe, ou de s'en donner l'illusion. Alors, il va au Tribunal administratif du coin, pour faire retirer une crèche ou enlever une statue. La Justice, erratique, interdit ici une crèche qu'elle autorise là ; ordonne d'enlever ici une statue qu'elle laisse en place ailleurs. Plus personne n'y comprend rien, mais le laïcard libre-penseur à l'origine du charivari est content : il a eu l'impression d'être quelqu'un pendant quelques jours ; d’exister ; comme s'il n'y avait rien de mieux à faire, aujourd'hui, avec nos chômeurs par millions, nos pauvres et mal-logés par millions, aussi !

    Cette fois, c'est à Publier, charmante petite bourgade de Savoie, au-dessus du Léman, qu'a eu lieu l'attaque foudroyante de l'armée picrocholine. Par un blitzkrieg audacieux, qui a surpris tout le monde et terrassé l'adversaire, la Libre pensée du lieu a obtenu que la statue de la Vierge, joliment installée dans un parc public avec vue imprenable sur le lac, soit déplacée sur un terrain privé ! Victoire grandiose ! Chômage, maladies, insécurité et violences, inculture galopante... tous les fléaux que nous subissons passent après. La Libre pensée a « libéré » Publier, la France est sauvée. La France ? Non, l'Europe, la Terre entière, et tout l'univers, tant qu'on y est. Puisqu'on ne peut décemment plus parler du « grand soir », on sait au moins que l'avenir radieux est pour demain. Ouf ! Ne perdez pas espoir, braves gens, courage, tenez bon dans les épreuves que vous subissez : Publier est déjà libérée, le reste de la France le sera bientôt ! 

    Le reste de la France ? Justement, parlons-en. Pourquoi tant de pusillanimité ? C'est au cœur qu'il faut frapper, messieurs de la Libre pensée. « Hardiment !», comme vous le dirait Sainte Jeanne d'Arc (pardon pour la référence, cela va vous choquer, mais, que voulez-vous, c'est l'habitude...) : exigez donc que l'on retire de Paris la cauchemardesque vision de Notre-Dame ! Qu'on la vende aux Chinois, ou à Trump, tiens, voilà une idée qu'elle est bonne : tel qu'on le connaît, il pourrait bien nous l'acheter, lui ! Et puis toutes ces cathédrales dans toutes les villes de France : mais qu'est-ce que c'est ! On se croirait dans un pays chrétien, un pays qui a une histoire, des traditions, des racines, un passé, bref une âme ! Quelle horreur, une âme ! Allez, toutes les cathédrales sur Le bon coin (Sarko ne connaît pas Le bon coin, mais il y en a quand même pas mal qui savent que ce n'est pas un Monoprix ou un Super-U...). Et puis ça renflouera les caisses de l'Etat : il faut bien que les escrocs du Pays légal, qui s'en mettent plein les poches, trouvent du fric à piquer quelque part ! Non, mais... 

    Et puis, ces noms de rue et de places et de quartier. Boulevard Saint Germain, à Paris ? Boulevard de la Guillotine, ce serait mieux ! Faubourg Saint Antoine ? Faubourg du Sang qui gicle, ça, ça aurait de la gueule ! A Marseille, rue Saint Ferréol ? Rue de l'Echafaud lumineux, ce ne serait pas mal, non ? Et les villes et villages : Pont Saint Esprit ? Pourquoi pas Pont du Génocide vendéen ? Saint Etienne ? Ville des têtes sanguinolentes au bout des piques ! L'Ecole militaire de Saint-Cyr ? Pourquoi pas l'Ecole militaire du million et demi de morts de la grandiose Révolution ? Bon, d'accord, dans les deux cas, c'est un peu long, mais c'est « parlant », non ? C'est drôlement (!) expressif...

    Allez, les gars, y'a du boulot ! Faut pas mollir. Aidons cette pauvre Libre pensée à trouver ces dizaines de milliers de noms à changer de toute urgence : tous à vos claviers, remuez vos méninges pour remplacer ces milliers de noms, à elle insupportables.

    Et, comme on dit dans le langage des journalistes, « écrire au journal (en l'occurrence Lafautearousseau) qui transmettra » ... 

  • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse de lafautearousseau...

    Bien vu, Stanislas Rigault : le soi-disant "front de gauche" ne s'est pas soumis à l'imam Mélenchon, mais à l'électorat "immigré/communautaire islamique" qui est la base de l'électorat Mélenchon, l'islamo-gauchiste de service...

    Élu(s) par les islamistes un jour, élu(s) par les islamistes toujours !...

    (extrait vidéo 0'20)

    https://twitter.com/ZemmourTV/status/1522477266541977601?s=20&t=PRRdFzk69FDsRcVEe0JgxQ

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    "La gauche sera surtout soumise à son électorat. Pour se faire réélire par la suite, ils continueront à être dans le clientélisme..."

     

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    1. Un accord de toute la Gauche ? La bonne blague ! Thomas Porcher (et les autres...) remet les choses au point dans Les grandes gueules... :
    "On fait croire qu'on se bat sur la retraite à 60 ans, la hausse du SMIC... Mais on se bat pour les postes, il ne faut pas être dupe !"

    (extrait vidéo 0'44)

    https://twitter.com/GG_RMC/status/1522478082313146369?s=20&t=PRRdFzk69FDsRcVEe0JgxQ

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    2. Fabien Roussel est tout content... : "C’est fait. Le PS rejoint ce soir la Nouvelle Union Populaire Écologique et Sociale. La gauche est rassemblée pour les élections législatives. Maintenant, gagnons !". Il n'a pas remarqué que l'acronyme de sa soi-disante union, N.U.P.E.S, est furieusement proche de "DUPES" (à une lettre près). Alors, la NUPES, ou... "la journée des Dupes" ?

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    3. LaREM change de nom et devient... Renaissance ! Une réaction ?

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    "Évanescence" conviendrait mieux, non ?...

    Ou alors "obsolescence", comme le propose Nicolas Dupont-Aignan :

     
    "LREM devient Renaissance. Quelle ironie, quand on sait que les macronistes sont majoritairement de vieux socialistes et centristes recyclés. Je propose plutôt obsolescence."

     

    3 BIS. Mormach, lui (sur tweeter) hésite entre deux appellations :

    1. "Ils appellent cela "Renaissance"... C'est plutôt du recyclage !!! Cette palingénésie a des relents de rance !"

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    2. "Vous avez dit "renaissance" ? Ce serait plutôt "brocante" ou l'art d'accommoder les restes !" :

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    5. (Source : La Dépêche) C'est la poubellisation de la France qui continue... Un délinquant sexuel afghan, expulsé de Suède, vient en France, où il agresse sexuellement un mineur de moins de neuf ans !... Sa demande d'asile en France avait été rejetée par l'Ofpra, mais le Système ayant transformé notre beau pays en pétaudière (pour rester polis...)...

    https://www.ladepeche.fr/2022/05/05/tribunal-30-mois-ferme-pour-le-delinquant-sexuel-10276203.php

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    6. Paris/Arbres Tour Eiffel : la mise à jour (et au point) de France Nature Enbvironnement :
    MISE À JOUR SUR LA PÉTITION

    La Ville annonce renoncer aux abattages : Notre communiqué en réponse

    Association FNE PARIS
    Paris, France

    5 MAI 2022 — 

    Grâce à à la médiatisation et la mobilisation phénoménale,128 878 signataires en 6 jours, la Mairie a annoncé qu'aucun arbre ne serait abattu. Mais les permis sont délivrés. Vont-ils être retirés ? C’est ce que nous demandons, ainsi que l'abandon du projet.

    Nous appelons un nouveau projet qui mette en valeur les richesses patrimoniales et végétales exceptionnelles de ce site et améliorer son aménagement en respectant l'esprit du lieu plutôt qu'en le détériorant.

    Les associations demandent la sanctuarisation des espaces verts protégés, de tous les parcs, jardins et espaces de nature parisiens, privés ou publics. Que Paris redevienne l'exemple mondial de la protection du patrimoine végétal et architectural !

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    Notre communiqué de presse

    TOUR EIFFEL : SAUVEGARDE DES ARBRES ET/OU CONSTRUCTION DES JARDINS ?


    Grâce à la médiatisation et à la mobilisation phénoménale contre le projet One site Tour Eiffel si contesté, grâce à notre pétition qui en 4 jours atteint les 120 000 signatures, la ville a déclaré mardi renoncer à l’abattage de tous les arbres.

    C’est une bonne nouvelle : Un immense merci à tous !

    Mais les permis sont délivrés. Vont-ils être retirés ?

    C’est ce que nous demandons, ainsi que l’abandon du projet. Nous préparons une action en justice si tel n’était pas le cas. Vous pouvez nous y aider financièrement ici.

    Ainsi que 90% des parisiens consultés lors de l’enquête publique l’avaient demandé, nous appelons, à un nouvel aménagement du site qui mette en valeur ses richesses patrimoniales et végétales exceptionnelles, un aménagement qui magnifie cet écrin en respectant l’esprit des lieux plutôt que le détériorer.

    Les associations de défense de l’environnement et du patrimoine profitent de cette situation emblématique pour demander à l’ombre de la Tour Eiffel, la sanctuarisation des espaces verts protégés, de tous les parcs, jardins et espaces de nature parisiens, privés ou publics.

    Elles vous invitent à une conférence de presse ce mercredi 4 mai à 18h30 au pied du Platane Bicentenaire au coin de la rue Buenos Aires.
    Sera évoqué le projet, ayant conduit à un déclassement afin d’autoriser des constructions de commerces et de bureaux dans un site protégé au titre du Patrimoine mondial de l’Unesco, au prétexte des JO 2024.

    La nécessité de protéger la nature et les arbres à Paris est reconnue par tous et pourtant malgré les discours écologiques, les projets de destruction continuent à se multiplier.

    Il est temps que Paris redevienne l’exemple mondial de la protection du patrimoine végétal et architectural !

     

     

    6 BIS. Belle vidéo (1'36) proposée par le Groupe National de Surveillance des Arbres, dans laquelle, au Champ de Mars, Hugo Clement explique le sesn profond du combat pour les arbres :

    "Préserver les arbres, c'est un combat pour la vie, c'est une urgence. Préservons la nature en ville, ce qui existe, ce qui est beau et ce qui demande juste à ne pas être touché..."

    https://twitter.com/GNSA_arbres/status/1522253344290582528?s=20&t=HgjPKxLBVh_cSGTf13eAMw

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    À DEMAIN !

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  • Éphéméride du 19 novembre

    1895 : Naissance de Pierre Gaxotte

     

     

     

     

    1665 : Mort de Nicolas Poussin 

     

    C'est lui qui a exprimé les deux pensées célèbres :  

     

      "Le but de l'Art, c'est la délectation"...

     

      "Ce qui vaut la peine d'être fait, vaut la peine d'être bien fait...    

     

    Voici son autoportrait, peint pour Paul Fréart de Chantelou, qui était son ami, et un grand amateur de sa peinture (1650, Louvre) : 

     

    Ci dessous, Le Massacre des Innocents :  

     

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    Les amateurs de ce maître du classicisme trouveront de nombreux tableaux commentés et expliqués sur le site suivant : 

     

    http://www.nicolas-poussin.com 

     

     

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    1703 : Mort du Masque de fer

     

    Ce prisonnier, dont personne ne connaît l'identité, meurt à 45 ans à la Bastille où il est enfermé depuis 1698.

    Il n'a cessé d'être emprisonné, d'abord à Pignerol puis à Sainte-Marguerite et enfin à Paris. Il gardera l'anonymat tout au long de sa captivité grâce à un masque de velours qui lui cache le visage. Ce déguisement lui vaudra d'être surnommé le "masque de fer".    

    De nombreuses rumeurs concernant sa véritable identité circulent : certains - comme Voltaire - parlent d'un frère, jumeau ou aîné, du roi Louis XIV; d'autres d'un fils adultérin d'Anne d'Autriche, la mère de Louis XIV; d'autres - comme Alexandre Dumas - parlent du jumeau du Roi... emprisonné pour avoir révélé des informations confidentielles concernant Louis XIV...

    Les indices sont ténus. La seule chose dont on est sûr c'est qu'à  sa mort ses affaires sont brûlées, sa vaisselle fondue, les murs de sa cellule passés à la chaux et le pavement du sol remplacé...

     

    petitfils le masque de fer.gifhttps://www.herodote.net/19_novembre_1703-evenement-17031119.php

     

     

     

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    1739 : Naissance de Bouillé

     

    François-Claude-Amour, marquis de Bouillé, naquit au château de Cluzel, en Auvergne. Général, puis Gouverneur général des colonies françaises des îles du Vent durant la Guerre d’Amérique, il combattit avec succès aux Antilles contre les Britanniques, à qui il enleva plusieurs îles.

    En 1789, il fut nommé commandant des Trois-Évêchés (Toul, Metz et Verdun), puis de l'Alsace, de la Lorraine et de la Franche-Comté. Nommé en 1790 général en chef de l'armée de Meuse, Sarre-et-Moselle, il fit respecter la discipline à Metz et à Nancy et réprima sévèrement la mutinerie de la garnison de Nancy, le 31 août 1790 (33 condamnations à mort, 41 aux galères). Il se fit ainsi détester par les révolutionnaires. Royaliste convaincu, il fut chois par Louis XVI pour organiser son évasion le 20 juin 1791 (voir l'Éphéméride du 21 juin).

    Après l’échec de l’évasion, qui avait fini pourtant par réussir, il se réfugia à Coblence, et fit des démarches auprès des différentes cours pour obtenir la délivrance du roi. Il entra dans l'armée de Louis-Joseph de Bourbon, prince de Condé en 1792, puis se retira en Grande-Bretagne où il mourut le 14 novembre 1800, après avoir publié des Mémoires sur la Révolution française, en 1797...

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    Eh, oui : contrairement au mensonge officiel, devenu vérité officielle, l'évasion de Louis XVI avait réussi, malgré les lenteurs et les retards pris par un couple royal insouciant, et malgré les rendez-vous manqués des Dragons de Bouillé, pas assez patients pour rester envers et contre tout sur le lieu de leur rencontre prévue avec le Roi : arrivé à Varennes, le couple royal fut bien rejoint par des personnes hostiles, mais les Dragons de Bouillé, aussi, étaient là. Il eût suffi que Louis XVI donnât l'ordre de dégager la route, comme le raconte Michel Mourre (voir l'Éphéméride du 21 juin)... 

    Chateaubriand a bien raison : "Louis XVI a pu vingt fois sauver sa couronne et sa vie"...

     

     

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    1799 : Naissance de René Caillié

     

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    rené caillié biographie abrégée.pdf

     

     http://www.herodote.net/histoire/evenement.php?jour=18280420

     

     

     

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    1805 : Naissance de Ferdinand de Lesseps

     

    LESSEPS EN 1865.jpgEn 1865...
     
     

     

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    1849 : L'eau du Canal de Marseille arrive enfin dans la ville, au Palais Longchamp...

     

    Canal de Marseille : histoire, ouvrages, gestion | Provence 7

     

    Depuis ses origines, la ville de Marseille manquait d'eau. Malgré sa croissance régulière et ses périodes fastes (Antiquité, Moyen-Âge avec les bateaux des Croisades, expansion sous Louis XIV...) elle n'avait jamais réussi à régler ce problème, pourtant vital. Au XIXème siècle, après plusieurs épidémies de choléra, et l'expansion de la ville continuant de plus belle, le Maire, Maximin-Dominique Consolat, maire de 1832 à 1843) décida d'amener à Marseille l'eau de la Durance, "quoi qu'il advienne, quoi qu'il en coûte".

    Construit en une quinzaine d'années, cette prouesse technique qu'est le Canal de Marseille est, pour l'essentiel, l'ouvre de l'ingénieur Franz Mayor de Montricher (sur son chef d'oeuvre, l'Aqueduc de Roquefavour, voir l'Éphéméride du 30 juin... ). Sa longueur est de 80 kilomètres (dont 17 en souterrains); il possède 18 ponts-aqueducs importants, des bassins et de nombreux ouvrages techniques :

    https://madeinmarseille.net/14317-histoire-construction-canal-eau-durance/

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    Pour en savoir un peu plus sur le splendide Aqueduc de Roquefavour, voir notre Éphéméride du 30 juin...

     

     

     

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    1895 : Naissance de Pierre Gaxotte

     

  • Éphéméride du 18 mai

    1302 : Les "Mâtines" de Bruges (la ville, de nos jours)

     

     

     

    1236 : Blanche de Castille fonde l'Abbaye de Maubuisson 

     

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    http://www.ot-cergypontoise.fr/Decouvrir/Sites-majeurs/L-abbaye-de-Maubuisson

     

    La Reine-mère s'y fera enterrer, son coeur étant déposé dans une autre Abbaye qu'elle avait fondée, Notre-Dame du Lys

     

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    1302 : Les "Mâtines de Bruges"

     

    18 mai,francois premier,claude de france,bretagne,pierre gilles de gennes,lavéran,serre ponçonEn 1297, le roi de France Philippe IV Le Bel décide d’envahir la Flandre pour contrer son rival et vassal Édouard 1er d’Angleterre, qui cherche à se soustraire à son autorité en ralliant à sa cause le Comte de Flandres, Guy de Dampierre. L’intervention militaire de Philippe IV lui permet de signer une paix séparée avec l’Angleterre tout en conservant quelques territoires supplémentaires en Flandre. Les français se retirent alors, en laissant sur place quelques garnisons.

    En 1300, Philippe IV estimant que la soumission des Flamands n’est pas satisfaisante, les armées françaises envahissent à nouveau le pays et le roi nomme un représentant permanent dans la province, Jacques de Châtillon.

    À Bruges, un petit tisserand du nom de Pierre de Coninck prend la tête de la contestation anti-française, qui s’appuie sur le petit peuple, les riches drapiers de la ville étant plutôt favorables à l’occupation française.

    Le mouvement contestataire prend de plus en plus d’ampleur et finit par déboucher sur une vaste insurrection armée. À Bruges, le premier épisode se déroule le 18 mai 1302 au tout petit matin, à l’heure de la prière des "mâtines", quand le soleil n’est pas encore levé. Plus de 1.600 flamands descendent dans les rues et se mettent à ratisser les maisons dans lesquels dorment les soldats français. Ils les massacrent sauvagement dans leur lit, ne leur laissant aucune possibilité de se défendre. Pour être bien certains de ne tuer que des français, ils demandent fermement à leurs victimes de répéter "Schild en vriend ? – Bouclier ou ami ?" : incapables de prononcer correctement ces mots, près d'un millier de français sont massacrés. De nombreux bourgeois flamands favorables aux français sont eux aussi exécutés.

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    Philippe le Bel envoie ses meilleures troupes pour mater la révolte de ces flamands qui osent braver son autorité : mais la chevalerie française va se faire littéralement décimer, deux mois après les "mâtines", à la bataille de Courtrai (ci dessus), le 11 juillet 1302, par des flamands pourtant bien inférieurs en nombre... On appelle également cette bataille la "bataille des éperons d'or", en raison des très nombreux éperons que les vainqueurs ramassèrent sur le champ de bataille...

    En réalité, les "Mâtines de Bruges" ne sont qu'un épisode du lent processus de séparation de la Flandre d'avec la France...

    Aux premiers temps de la formation territoriale de la France, la Flandre fit partie de la Lotharingie, par le Traité de Verdun de 843, mais pour un temps très court :  moins de trente ans plus tard, le Traité de Mersen la fit passer dans la Francia occidentalis de Charles le Chauve. Pendant environ trois siècles, cette appartenance ne posa pas de problèmes particuliers, du moins de problèmes majeurs.

    Mais, peu à peu, les intérêts économiques de la Flandre la mirent en opposition, et de plus en plus affirmée, avec la politique des rois de France vis-à-vis de l'Angleterre. Alors que les deux pays se firent la guerre pendant des décennies - et même des siècles - l'activité drapière flamande devenait de plus en plus importante et générait une économie de plus en plus prospère. Mais cette activité, et cette richesse croissante, dépendaient pour beaucoup des importations massives de laine anglaise et, donc, du commerce avec les Anglais : d'où, une incompatibilité qui allait croissante entre les intérêts particuliers de la Flandre et les intérêts généraux du royaume de France... 

    18 mai,francois premier,claude de france,bretagne,pierre gilles de gennes,lavéran,serre ponçonTout ceci se passait, de plus, dans le contexte de la révolution Communale : on vit donc s'affronter, en Flandre, les partisans du roi de France (appelés "leliaerts", c'est-à-dire "partisans du lys", l'emblème de la monarchie française) - qui se recrutaient généralement parmi les patriciens - et les "klauwaerts", c'est-à-dire "hommes de griffe", car le Comte de Flandre Guy de Dampierre - qui gouvernait Bruges - avait pour devise "Flandre au lion", et, pour armoiries, un lion (qui est encore le signe de la Flandre actuellement). Les "klauwaerts", eux, se recrutaient surtout parmi le petit peuple.

    Ensuite vinrent l'affrontement entre la France et le duc de Bourgogne, puis, par mariages et héritages successifs, l'arrivée des Habsbourgs et de la Maison d'Autriche : il semblait écrit que le destin de la Flandre et celui de la France ne pouvaient être communs...

     

     

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    1514 : François Premier épouse Claude de France, la fille d'Anne de Bretagne

     

    Il poursuit ainsi une politique matrimoniale menée depuis plus d'un quart de siècle, par Charles VIII d'abord puis par Louis XII, politique visant à rendre irréversible et définitif le processus de rapprochement - puis de "réunion" pure et simple - entre la Bretagne et la France (voir l'Éphéméride du 7 janvier).

    La Bretagne deviendra française en 1532 : voir l'Éphéméride du 13 août...

    Ci dessous, la reine Claude est représentée avec ses quatre filles et Eléonore de Habsbourg.

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    Brantôme a écrit sur la reine Claude une histoire (www.corpusetampois.com/che-16-brantome-claudedefrance1.html) qui commence par ces mots :

    "Il faut parler de madame Claude de France, qui fust très bonne et très charitable, et fort douce à tout le monde, et ne fist jamais desplaisir ny mal à aucun de sa court ny de son royaume. Elle fust aussy fort aymée du roy Louys, et de la royne Anne, ses pere & mere, et estoit leur bonne fille et la bien-aymée, comme ilz luy monstrarent bien; car amprès que le roy fust paisible duc de Milan, ilz la firent déclarer et proclamer en sa court de parlement de Paris, à huys ouverts, duchesse des deux plus belles duchez de la chrestienté, qui estoient Milan et Bretaigne, l’une venant du pere et l’autre de la mere. Quelle heritiere! s’il vous plaist. Ces deux duchez joinctes ensemble eussent bien faict un beau royaume..."

     

    La petite histoire retient que la Reine appréciait particulièrement une certaine variété de prunes, à laquelle son nom reste attaché...

     

    Dans notre album L'aventure France racontée par les cartes, voir la photo "Agrandissements de François premier"

     

     

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    1559 : Grand incendie de Bourges

     

    La cathédrale Saint Étienne (ci dessous), très originale par son absence de transept, est très sérieusement endommagée :

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    18 mai,francois premier,claude de france,bretagne,pierre gilles de gennes,lavéran,serre ponçon 

    http://www.ville-bourges.fr/site/cathedrale

     

     

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    1875 : Bénédiction de la Croix de Provence, sur la montagne Sainte Victoire

     

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    Il s'agit, en réalité, de la quatrième Croix érigée en ce lieux, et elle n'est pas exactement érigée au sommet de la montagne : tout est dit, et bien dit, sur l'excellente page des Amis de la montagne Sainte Victoire :

    http://www.amisdesaintevictoire.asso.fr/histoire-de-la-croix.html

     

     

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    1922 : Charles Laveran, Prix Nobel de Médecine 1907

     

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  • Éphéméride du 9 décembre

    Université d'Aix hier, IEP aujourd'hui 

     

     

    1409 : Fondation de l'Université d'Aix-en-Provence 

     

    C'est une Bulle du Pape Alexandre V qui fonde officiellement cette Université. Selon la volonté du comte de Provence,  Louis II d'Anjou, elle est sise au coeur de la ville, face à la cathédrale Saint Sauveur, dans l'hôtel actuellement occupé par l'Institut d'études politiques (IEP).

    Le comte se voit ainsi récompensé de sa fidélité, lui qui a été l'un des premiers soutiens du Pape.

    On y enseigne alors le droit civil, le droit canonique et la théologie.

    En 1679, sur ordre exprès de Louis XIV, les enseignements qui étaient dispensés jusque là en latin sont donnés en français.

    Paul Cézanne, Frédéric Mistral, Adolphe Thiers, Jean-Étienne Portalis - le corédacteur du Code civil - y ont étudié. 

     

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    1642 : Le chancelier Séguier remplace Richelieu dans le Protectorat de l'Académie française

     

    À cette époque, l'Académie se réunissait chez le Protecteur. Après la mort de Séguier, cette dignité passa au roi, et l'Académie fut logée au Louvre. Le nouveau chancelier en occupa le premier fauteuil.

    Ci dessous, le Portrait équestre du chancelier Séguier, par Charles Le Brun (Louvre).

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    1748 : Naissance de Claude Berthollet

     

    Chimiste, il est l'inventeur de l'eau de Javel.

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    1777 : Rétablissement du Mont de Piété par un Édit de Louis XVI
     
     
    Basé sur le principe du prêt sur gage, le Mont de piété a pour objet de lutter contre les pratiques des usuriers.
     
    Le roi place Framboisier de Beaunay à la tête du nouvel établissement, qui deviendra par la suite le Crédit Municipal de Paris (en 1918).

    Le Mont-de-piété était apparu en Italie, à l'initiative du moine Barnabé de Terni, en 1462. Il fut introduit en France en 1637 par Théophraste Renaudot, le fondateur de La Gazette de France. Louis XIII autorisera d'autres villes du royaume à en ouvrir mais, après la mort de Richelieu puis du Roi, le Parlement mit fin à l'Institution...

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    Cartouche du Mont de piété de Bergues, oeuvre de Wenceslas Cobergerle, construit selon "le nombre d'or" : c'est une élégante construction de briques de sable et pierres blanches, de style renaissance flamande.

    Avec ses deux pignons, nord et sud, particulièrement décorés et ses hautes toitures à double rangée de lucarnes, le bâtiment est aujourd'hui le musée communal de la ville.

     

     

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    1901 : Naissance de Jean Mermoz

     

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    1905 : Séparation de l'Église et de l'État

     

    Voulue par Émile Combes (ci dessous), et après 9 mois de débat houleux, la Loi sur la séparation de l'Église et de l'État est votée par le Sénat à 179 voix contre 103.

    Le président de la République, Émile Loubet, proclame la nouvelle loi et le Journal Officiel la publiera dès le lendemain.  

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    De Jacques Bainville, Histoire de France, chapitre XXI, La Troisième République. :   

    "...Le ministre des Affaires étrangères de Waldeck-Rousseau, Théophile Delcassé, était d'origine radicale. Il gardait l'ancienne tradition du parti, opposé aux aventures lointaines et au rapprochement avec les vainqueurs de 1870. Il liquida l'affaire de Fachoda, et la France fut réconciliée avec le gouvernement britannique. Cette réconciliation nous associait aux intérêts de l'Angleterre et, si elle nous donnait une garantie contre l'Allemagne, nous ramenait au danger d'une guerre continentale. Telle était la situation au lendemain des agitations de l'affaire Dreyfus, quand le gouvernement de défense républicaine, placé sous la dépendance de l'extrême gauche, cédait à la démagogie anticléricale et antimilitaire.

    À Waldeck Rousseau succéda, en 1902, Émile Combes, qui, appuyé sur la nouvelle majorité radicale-socialiste et socialiste sortie des élections, passa de la défense républicaine à l'offensive. Waldeck avait poursuivi les congrégations, mais non l'Église. Combes alla jusqu'au bout de l'anticléricalisme, jusqu'à la rupture des relations avec le Saint-Siège, jusqu'à la séparation de l'Église et de l'État, depuis longtemps inscrite au programme des républicains avancés et toujours différée.

    Cette guerre religieuse troublait et divisait le pays en faisant renaître le délit d'opinion et en créant une catégorie de suspects, écartés des emplois et mal vus des autorités, parmi les Français qui ne partageaient pas les idées du gouvernement La politique s'introduisait dans l'armée elle-même, tenue jusque-là hors des discordes civiles. La délation des « fiches » s'organisa contre les officiers qui allaient à la messe.

    En même temps, les propagandes les plus démagogiques s'exerçaient librement, même celle qui attaquait l'idée de patrie. Le pouvoir, les places, tout était entre les mains d'un petit nombre d'hommes et de leurs protégés, tandis qu'Émile Combes, fanatique désintéressé, couvrait ces abus et ces désordres. Dans la majorité elle-même, quelques républicains commencèrent à s'inquiéter. Chose remarquable : ce fut Alexandre Millerand qui conduisit la lutte contre un régime qu'il appela lui-même "abject". Un socialiste annonçait le retour vers la modération..."

     

     Dans notre album Maîtres et témoins (III) : Léon Daudet , voir la photo "Waldeck l'expulseur"

     

     

    9 décembre,universite aix en provence,alexandre v,iep,louis xiv,chancelier séguier,académie française,richelieu,louvre,emile combes,rer,emile loubet,bainville  En réalité, ce triste et douloureux épisode montre bien la nature réelle de ce que l'on appelle "République française", et qui n'est nullement une république, au sens qu'a ce mot partout ailleurs dans le monde, mais une république idéologique, qui se pense et qui se veut une nouvelle religion messianique, avec l'universalité de ses soi-disant Droits de l'Homme, elle qu

  • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse et d'actualité de lafautearousseau...

     

    Le coup d'oeil d'Eugénie Bastié, sur Europe 1 :

    "...C'est peut-être l'occident tout entier qui est en train de sombrer dans une forme d'idiocratie...

    ...Dans la guerre des cerveaux qui sera déterminante au XXIème siècle à l’ère de l’intelligence artificielle, l’Occident est mal parti. Pendant que la Chine limite les jeux vidéo et le temps d’écran de ses enfants, nous les livrons à Tik-Tok et à la crétinisation par le loisir. Pendant que les asiatiques écrasent le classement PISA nous fermons les prépas. La jeunesse occidentale cumule un ultra individualisme, une addiction aux écrans, et un refus de l’effort qui nous mène tout droit à l’idiocratie. Mais nos ministres auront beau rétablir l’autorité à l’école et mettre les meilleurs programmes éducatifs possibles, si ce qui est appris le jour est désappris la nuit, cela revient à labourer la mer. C’est dans les familles et dans la culture tout entière que doit s’opérer un changement de mentalité, un retour à l’attention, au goût du travail et de l’effort. En matière d’éducation aussi, et j’allais dire surtout, l’Etat ne peut pas tout..."
     
    (extrait vidéo 2'57)
     

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    1. (Dans Le Figaro) Accusées d’être coûteuses et élitistes, plusieurs classes préparatoires seront fermées à Paris à la rentrée prochaine...

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    2. Une folie, dénoncée dans La Tribune (article de Juliette Raynal, extrait) : Électricité : 100 milliards d’euros, la facture colossale pour raccorder la France...

    "Le patron du gestionnaire du réseau de transport d'électricité a indiqué, lors du Forum zéro carbone organisé par La Tribune, que les investissements dédiés au développement du réseau de transport pourraient avoisiner les 100 milliards d'euros d'ici à 2040-2045. Des investissements du même ordre de grandeur sont attendus pour le réseau de distribution, géré par Enedis, a-t-il précisé.
    RTE, le gestionnaire du réseau de transports d'électricité, présentera à la fin du printemps, son programme d'investissements à l'horizon 2040, à travers son nouveau schéma décennal de développement du réseau (SDDR). « Ces investissements seront considérables, nous le savons déjà » avait lancé Xavier Piechaczyk, le patron de RTE, devant les sénateurs à la fin du mois d'octobre. Interrogé ce jeudi 7 décembre à l'occasion du Forum Zéro Carbone, organisé par La Tribune, France Urbaine et la ville de Paris, à l'Hôtel de ville de Paris, sur un possible montant d'investissements proche de 100 milliards d'euros, le dirigeant a confirmé qu'il s'agissait du bon « ordre de grandeur »...
    Xavier Piechaczyk, président du directoire de RTE, au Forum zéro carbone, organisé par La Tribune à l'Hôtel de ville de Paris, le jeudi 7 décembre.
    Xavier Piechaczyk, président du directoire de RTE, au Forum zéro carbone, organisé par La Tribune à l'Hôtel de ville de Paris, le jeudi 7 décembre. (Crédits : La Tribune)

     

    2 BIS. Le commentaire de Fabien Bouglé (qui a proposé cet article, sur tweeter) :

    4. Le ver est dans le fruit... (Dans Boulevard Voltaire, l'article de  Sarah-Louise Guille) Marseille : Deux agents de la préfecture facilitaient les demandes d’asile. L’administration française emploie en son sein des agents qui courent à sa perte et à la perte de la France...

    https://www.bvoltaire.fr/marseille-deux-agents-de-la-prefecture-facilitaient-les-demandes-dasile/?feed_id=33675&_unique_id=657205cd7a2c6

     

    5. On connaît la position de lafautearousseau sur le droit d'asile : nous demandons sa suspension temporaire, le temps que les choses soient remises en ordre et que ce droit redevienne ce qu'il doit être, et seulement ce qu'il doit être. Aujourd'hui, c'est Hubert Védrine qui exprime cette idée simple (dans Le Club du Figaro) :

    "...Il faut ramener le droit d’asile qui est détourné à 90% aujourd’hui à la protection réelle des gens en danger. Dire qu’on peut régler ça au niveau européen ce n’est pas vrai non plus. C’est un problème de courage politique dans chaque pays additionné..."

    (extrait vidéo 2'05)

    https://x.com/LeFigaroTV/status/1732886451585437758?s=20

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    6. Maurras disait de l'Église catholique qu'elle était la seule Internationale qui tienne... Pascal Praud, dont on ne sait pas s'il a lu Maurras, se retrouve en tout cas sur la même ligne, lorsqu'il déclare, dans L'heure des pros :

    "...La seule chose qui va tenir dans ce pays où tout s’effondre, ce sera peut-être l’église de Rome..."

    (extrait vidéo 1'15)

    https://x.com/CNEWS/status/1732855741130661947?s=20

     

    7. Quand l'UE veut imposer l'immigration... Excellent Bock-Côté, chez Christine Kelly :

    (extrait vidéo 13'31)

    https://x.com/GaucheMafia/status/1732892742525636896?s=20

    CNEWS on X: "«Quand l'UE veut imposer... l'immigration» : l'édito de  Mathieu Bock-Côté dans #Facealinfo https://t.co/qincQnNyth" / X

     

     

     

    À DEMAIN !

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  • Éphéméride du 22 février

    1986 : Lancement de Spot 1

     

     

    1358 : Coup de force d'Étienne Marcel 

     

    22 fevrier,etienne marcel,louvre,affaire des poisons,la voisin,louis xiv,airbus a 320,charles vii,chopin,le brun,corot,spot,catinatLe roi Jean II (le Bon) était prisonnier à Londres, après sa défaite de Poitiers, en 1356. Il était, ainsi, le deuxième roi de France fait prisonnier sur le champ de bataille (voir l'Éphéméride du 11 février).

     
    L'anarchie s'installait, succédant au découragement et au flottement de l'opinion. Étienne Marcel, Prévôt des Marchands, profitant de la situation et de l'affaiblissement notable du pouvoir royal,  pénétra avec une troupe dans les appartements du Dauphin, au Louvre, et fit assassiner ses deux maréchaux conseillers (ci dessous).

    De Jacques Bainville (Histoire de France, chapitre VI, La Guerre de Cent ans et les révolutions de Paris ) :

    "...Le dauphin Charles, nommé lieutenant du royaume, restait seul à Paris. Il devait, plus tard, être un de nos meilleurs souverains. C'était alors un très jeune homme, froid, d'aspect timide et chétif, précocement calculateur. Il n'eut pas d'autorité dans Paris, déjà grande ville tumultueuse. On vit alors tous les phénomènes de la "débâcle". À la nouvelle de la catastrophe de Poitiers, on chercha les responsables.
     
    On accusa les nobles, c'est-à-dire les militaires. On cria à la trahison. Le dauphin ayant convoqué les États généraux, l'assemblée commença, comme toutes les assemblées en pareil cas, par nommer une commission d'enquête qui exigea l'institution d'un conseil de surveillance auprès du dauphin et des fonctionnaires publics, ainsi qu'un comité de l'armée chargé "d'ordonner pour le fait des guerres"...
     
    Les choses, ayant pris ce tour, devaient vite empirer... L'agitation de Paris s'accrut et, dès lors, Étienne Marcel se comporta en véritable chef révolutionnaire. Il fallait au mouvement l'appui d'un parti et d'un nom. Un coup de main délivra Charles le Mauvais qui, par la complicité du prévôt des marchands, vint à Paris et harangua le peuple. Cependant Étienne Marcel faisait prendre à ses partisans des cocardes rouges et bleues. Son plan était d'humilier le dauphin, de détruire son prestige et ce qui lui restait d'autorité. Un jour, s'étant rendu au Louvre avec une troupe en armes et suivi d'une grande foule, il adressa au dauphin de violentes remontrances. Puis, sur un signe du prévôt, les deux maréchaux, conseillers du jeune prince, qui se tenaient auprès de lui, furent assassinés sous ses yeux. Le dauphin lui-même, couvert de leur sang, fut coiffé par Étienne Marcel du chaperon rouge et bleu comme Louis XVI le sera un jour du bonnet rouge (ci dessous)..."
     
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    Un mois après ces tragiques événements, le Dauphin Charles - comprenant qu'il ne peut redresser la situation - décidera judicieusement de quitter Paris, entièrement aux mains de la révolution d'Étienne Marcel, afin de préparer en lieu sûr le rétablissement de son autorité.

     Il sera ainsi le premier des quatre rois - ou détenteurs de fait du pouvoir royal ou de la légitimité royale... - à devoir quitter Paris pour sauver sa vie et son trône, avant d'y revenir en maître, après avoir vaincu les factieux :

    sur ces quatre rois, voir notre Éphéméride du 21 mars

     

     

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    1405 : Pose de la première pierre de la cathédrale Saint Siffrein de Carpentras

     

    C'est Benoît XIII - le dernier "Pape d'Avignon"... - qui ordonna, le 5 mai 1404, la construction d'un nouvel édifice ogival (improprement appelé "gothique"), destiné à remplacer la première église romane, qui s'était effondrée.

    Ilconfia le chantier à Thomas Colin, un Breton de Dinan, nommé alors magister operis...

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    Les travaux dureront cent quinze ans, de 1404 à 1519.

    L'un des éléments majeurs de la nouvelle cathédrale est la porte Notre Dame dite aussi porte Juive, de style gothique flamboyant, donc richement décoré. Au dessus du blason de l’ancien Chapitre, la Boule aux rats symbolise le temps qui ronge le monde...

    À l’intérieur, la décoration représente parfaitement le mouvement artistique suscité par la présence pontificale en Avignon et dans tout le Comtat Venaissin : panneau peint du couronnement de la Vierge, vitraux du XVème siècle, retables génois en marbre précieux, sculptures en bois doré de la famille Bernus, exceptionnelles ferronneries des frères Mille.

    Le Trésor de la cathédrale renferme le Saint-Mors (ci dessous), qui a été forgé pour l’empereur Constantin au IVème siècle, avec l’un des clous de la Croix du Christ, retrouvée par sa mère, l’impératrice Hélène. Cette relique, ramenée de Constantinople au temps des croisades, est depuis l’emblème de la ville...

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    Le Saint Mors - ou Saint Clou - date au moins du IVème siècle après Jésus-Christ. Conservé dans le Trésor de l'église Sainte-Sophie de Constantinople jusqu'au pillage de la ville par les troupes de la 4ème Croisade (1202-1204), le mors disparaît alors et ne réapparaît qu'en 1226, sur le sceau de l'évêque Isnard de Carpentras.

    À l’occasion de la Saint-Siffrein, chaque 27 novembre, la relique est présentée aux fidèles.

    Le reliquaire d'origine, en vermeil, datait de 1330 : comme tant d'autres chefs-d'oeuvre et trésors, il fut détruit par le vandalisme révolutionnaire, qui fit disparaître, en seulement une quinzaine d'années, entre le quart et le tiers de notre Patrimoine artistique. Une nouvelle châsse, en bronze doré, de style néo-byzantin, fut réalisée en 1872 par l’orfèvre lyonnais Thomas Joseph Armand-Calliat.

     

     
    Blason de Carpentras : "de gueules, au saint Mors d’Argent"

     

     

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    1680 : Épilogue de l'Affaire des poisons

             

    Catherine Deshayes, veuve Montvoisin, dite La Voisin, est brûlée à Paris en Place de Grève.

    Cette Affaire des poisons, par l'ampleur qu'elle prit, l'effroi et la répulsion qu'elle provoqua dans l'opinion, se trouve être à l’origine de la réglementation relative aux substances vénéneuses.

    Et Louis XIV devint ainsi, bien malgré lui, le premier législateur dans le domaine du contrôle et de la sécurité des dites substances vénéneuses...

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    1690 : Mort de Charles Le Brun

     

    22 fevrier,etienne marcel,louvre,affaire des poisons,la voisin,louis xiv,airbus a 320,charles vii,chopin,le brun,corot,spot,catinat''Nous avons voulu donner au sieur Le Brun. notre Premier Peintre, des marques de l'estime que nous faisons de sa personne et de l'excellence de ses ouvrages qui effacent, de l'aveu universel, ceux des plus fameux peintres des derniers siècles.''
     
    Signé : Louis XIV
     
     
    (Lettre dans laquelle le Roi Louis XIV confirme les titres de noblesse de Charles Le Brun, 22 décembre 1662, enregistrée à la Chambre des Comptes, à Paris, le 22 mai 1663).

     

     

    Charles Le Brun est l'auteur de ce célébrissime portrait de Louis XIV :

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  • Dans notre Éphéméride de ce jour (1/2) : La honte de cette Gauche qui s'est fermée aux Pieds-Noirs pour s'ouvrir, par la

    1962 : Le paquebot de la Transat, "Ville de Marseille", débarque les premiers réfugiés d'Algérie à Marseille...
     

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    Dans notre Album L'Aventure France racontée par les cartes, voir les trois photos "Conquête de l'Algérie (I)", "Conquête de l'Algérie (II)" et "Conquête de l'Algérie (III)"...

     

    Pour la quatrième génération de Français d'Algérie, cette année 1962 c'est le cataclysme : depuis 1830, la France a fait d'un immense espace vide et désolé le pays le plus prospère, le mieux équipé, et celui qui a les perspectives d'avenir les plus brillantes de toute l'Afrique; elle lui a même donné son nom, Algérie, en l'administrant, en l'organisant, en le traitant exactement comme tous les autres territoires de France métropolitaine ou d'Outre-mer.

    Et, d'un coup, le Système va donner les clés de ce pays prospère, à l'avenir prometteur, à une bande terroriste, le FLN, qui n'aura rien de plus pressé que d'aligner ce malheureux pays sur les visions idéologiques dépassés d'une URSS qui se croit encore, à l'époque, avant-garde consciente des prolétaires du monde entier alors qu'elle n'a même plus trente ans à vivre !

    Le résultat calamiteux de cette nouvelle domination sera la ruine pure et simple du fruit d'un travail acharné d'un siècle et demi; l'installation, partout, de l'arbitraire, de la nonchalance et de la corruption; de l'analphabétisme et de la pauvreté de masse : un gigantesque et cataclysmique bond en arrière...

    23 mai,jeanne d'arc,sampiero corso,helene boucher,dumont d'urville,venus de milo,astrolabe,georges claude,louis le nain,louvre,charles vii,rockefellerEt, pour les Français d'Algérie, brutalement, un choix très simple : "la valise ou le cercueil !". Quelques uns choisiront de s'établir dans l'Espagne de Franco, surtout dans la région d'Alicante, ce qui peut s'expliquer à la fois par des motifs idéologiques et par le fait que, historiquement, une ville comme Oran, par exemple, a été plus longtemps espagnole que française. Mais l'immense majorité des réfugiés (et non des rapatriés, terme impropre...) referont leur vie - aux prix de mille difficultés et d'amères déconvenues - en Métropole, où ils débarqueront sur la côte, de Port-Vendres à Nice mais essentiellement à Marseille, un certain nombre arrivant en avion...

    Et c'est précisément à Marseille qu'un personnage va s'illustrer - si l'on peut dire !... - d'une façon qui ne l'honore certes pas, ni lui ni ses compagnons d'idéologie qui, jamais, ne condamneront ses propos : le député-maire de Marseille de l'époque, Gaston Deferre, fit preuve d'une sécheresse de coeur, d'une dureté et d'une inhumanité proprement stupéfiante dans un pays réputé civilisé. Et, le pire, c'est qu'il ne formula jamais le moindre regret, ne renia jamais ses propos et, à fortiori, ne fit jamais rien pour tenter de réparer un tant soit peu... Il fut même récompensé, si l'on ose dire, puisqu'il devint, plus tard, Ministre de l'Intérieur !....

    Qu'on en juge...

    Dans un entretien accordé au Figaro, le 26 juillet 1962, il répond aux questions de Camille Gilles (ses mêmes propos seront tenus ailleurs, dans d'autres journaux - notamment Paris-Presse, repris par le quotidien marseillais de droite Le Méridional - et devant d'autres journalistes) :

    * (à propos de la scolarité des enfants des Pieds-Noirs) : "Il n'est pas question de les inscrire à l'école car il n'y a déjà pas assez de place pour les petits marseillais..."

    * (question) : Voyez-vous une solution au problème des rapatriés de Marseille ?

       (réponse)  : Oui ! Qu'ils quittent Marseille en vitesse ! Ils fuient ? Tant pis ! En tout cas je ne les recevrai pas ici. D'ailleurs nous n'avons pas de place, rien n'est prêt. Qu'ils aillent se faire pendre où ils voudront. En aucun cas et à aucun prix je ne veux des pieds-noirs à Marseille..."

    Le moins que l'on puisse dire est que ce représentant éminent du Parti socialiste et de la Gauche française, si volontiers moralisatrice et moralisante, si prompte à donner des leçons de "droits de l'homme" à la terre entière, avait une bien curieuse conception du troisième terme de la devise du Système : "Fraternité" !...

    Et, c'est à noter, son parti versera très vite, après s'être si radicalement fermé à nos compatriotes, dans le pire des immigrationnismes, migrantisme, sans-paipérisme, sans-frontiérisme : tous "noms" largement employés pour dissimuler la réalité : l'invasion de la France...!

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    À bord du Ville de Marseille, ce 23 mai 1962, "1.068 passagers et 53 enfants de moins de 3 ans", détaille le journal socialiste local Le Provençal. Sur les 700.000 Pieds-Noirs qui gagnèrent la Métropole cette année-là, 450.000 débarquèrent à Marseille...

  • MARTIGUES/MAISON MAURRAS : NON ASSISTANCE À MONUMENT EN DANGER !

     

    AUJOURD'HUI, APRÈS PLUSIEURS

    ANNÉES DE FERMETURE,  2677ème

    JOUR "D'ABANDON DE FAIT" DE LA

    BASTIDE MALGRÉ LE VOTE "POUDRE

    AUX YEUX" DU CONSEIL MUNICIPAL

    PROMETTANT DES TRAVAUX...

     

    Jamais ouverte, aérée, ventilée; jamais chauffée depuis plusieurs hivers; exposée sans aucun entretien aux intempéries et à l'humidité, ici plus qu'ailleurs, dans cette ville "bâtie non pas au bord de l'eau mais dans l'eau" (Alexandre Dumas) : tel est l'état pitoyable dans lequel la très riche Mairie de Martigues laisse la très belle bastide de Maurras, au Chemin de Paradis, l'un des deux seuls édifices civils du XVIIème siècle que possède la Ville, et que celle-ci, par sectarisme haineux, laisse littéralement, pourrir sur pied...

    La Maison est interdite à la visite depuis plusieurs années déjà (automne 2017), puis ce fut au tour du jardin lui-même d'être "interdit d'accès" de fait (automne 2018). Ce qui nous fait un total de six et cinq longues années d'abandon : environ 2.190 jours  !

    Le 27 novembre 2019 le quotidien La Provence annonçait que la Mairie venait de débloquer 850.000 euros pour la restauration de l'ensemble.

    Depuis ? Rien... 

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    En 1997, le maire communiste, Paul Lombard (maire de 1968 à 2008), a accepté la donation à la Ville de la Bastide de Maurras avec, comme seule règles, de pérenniser l’ensemble immobilier, jardin et bâtisse, et d'entretenir la bibliothèque.

    Après une courte période où la maison fut entretenue, elle fut fermée au public; le jardin, lui, est entretenu depuis "a minima" par la très riche Mairie de Martigues : tous les rosiers ont été arrachés ("trop difficiles à entretenir" nous fut-il dit !) et les inscriptions sur les stèles continuent de s'effacer...

     

    Nous demandons :

    1. Que la très riche Mairie de Martigues "communique" sur les travaux prévus, qu'elle donne une date de début de ces travaux, qu'elle indique précisément en quoi ils consisteront et quelle en sera la durée, au moins approximative...

    2. Qu'elle donne une date, au moins approximative, de fin de ces travaux, à partir de laquelle on pourra, de nouveau, avoir accès à la Bastide...

    3. Qu'elle redonne, en attendant, le libre accès au jardin, comme cela se passait avant l'incompréhensible et inexplicable fermeture de la totalité du site au public...

    4. Que ce jardin soit "restitué" dans son état originel (replantation des rosiers et restauration de "l'ensemble architecturé", notamment avec la restauration des inscriptions gravées sur les pierres...) 

    5. Que l'on entame la procédure d'inscription de la maison du Chemin de Paradis au Réseau des Maisons des Illustres.

    lafautearousseau

     

     

    Retrouvez ici  : Tous les articles parus sur lafautearousseau depuis le début de notre campagne "Défendez Maurras ! Sauvez sa maison !"

    et :

    Autonomie en Corse : la revanche de Maurras, par Benoit Vaillot, historien...

    - le 24 mai 2023 : Pourquoi lire Maurras aujourd'hui ? (par Rodolphe Cart, dans Front Populaire)

    - le 16 novembre 2022 : en Feuilleton ou en Album, une visite chez Charles Maurras, pour mieux connaître l'homme, "de chair et d'os"...

    - le 14 novembre 2022 : POUR CHARLES MAURRAS, IN MEMORIAM Par Yves Morel 

    - le 16 septembre 2022 : Á l'occasion des Journées du Patrimoine 2022 : Á Pékin, il y a la Cité interdite, à Martigues, "la" Maison interdite...

    - le 29 août 2022, dans notre Revue de presse de lafautearousseau, l'article du Point sur "ce scandale qui fait tanguer la Mairie de Martigues", et notre réaction...

    - le 20 avril 2022 : Visitez au moins le jardin de Charles Maurras, et au moins en vidéo, puisque la Mairie vous interdit tout "en vrai" : et de visiter la maison, et de flâner dans le Jardin

    - le 9 janvier 2022 : L'Or, le Sang et l'Intelligence, par Sylvain Quennehen (dans Causeur)

    - le 20 avril 2020 : Charles Maurras : l'Intelligence, l'Or et le Sang, par Matthieu Giroux

    - le 28 avril 2020 : Pour réintégrer Maurras dans le paysage politique français... : Charles Maurras, le retour, par Philippe Bilger

    - le 2 juillet : Est-il opportun de s’accrocher à un homme aussi décrié ?, par Christian Franchet d’Esperey. (premier d’une série de cinq articles extraits de l’éditorial du n° 58 de la Nouvelle Revue Universelle)

  • (Communiqué) Note d’information du CAS en date du 3 mars 2014

    (Le Carrefour des Acteurs Sociaux (CAS) vient de nous faire parvenir sa dernière Note d'information, en date du 3 mars...)

     

    La_France_en_Amerique_du_Nord_et_en_outre-mer.jpg1. Vient de paraître  

    Le livre La France en Amérique du Nord et en outre-mer, écrit par Alain Ripaux, et publié en partenariat avec l’association Frontenac-Amériques, vient de paraître ! La préface a été rédigée par Henri Rethoré.

    Commandes : Alain Ripaux – 49, rue Belgrand – 75020 Paris. Courriel : alain.ripaux@laposte.net  Prix public : 24 € + 4 € de port - Prix de lancement (janvier 2014) : 25 € franco

    2. Communauté Franco-polonaise

    Le vendredi 7 mars à 19 heures, nous projetons "La journée de la femme" à la Maison des Associations du 4ème arrondissement. Ce film vous donnera une occasion de plonger dans les réalités sociales de la Pologne actuelle.

    Renseignements : Barbara Miechowka - Secrétaire générale  CFPTel : 01 43 78 23 35  ou   06 81 68 87 61 - www.communaute-franco-polonaise.org

     

    3. « Le vieillissement : quels défis pour la recherche et l’enseignement supérieur ? »

    Les enjeux démographiques ne relèvent pas de spéculations réservées aux chercheurs. Ils balisent notre avenir social et politique. Le vieillissement est un facteur clé de notre avenir.

    Le lundi 24 mars 2014 se tiendra au Ministère des Affaires sociales et de la Santé la journée du Collège des Sciences Humaines et Sociales (SHS) : « Le vieillissement : quels défis pour la recherche et l’enseignement supérieur ? », sous le Haut patronage de Madame Michèle Delaunay, Ministre déléguée chargée des Personnes âgées et de l’Autonomie.

    Cette rencontre avec les grands acteurs du vieillissement de la recherche en Sciences Humaines et Sociales (SHS) sera l’occasion de confronter les points de vue et de prendre connaissance des différents enjeux et des perspectives qui peuvent s’offrir à la France dans les décennies à venir, dans une société ou recherche et enseignement supérieur devront faire face à des défis démographiques sans précédent.

     (http://www.sfgg.fr/blog/college-des-shs-journee-le-vieillissement-quels-defis-pour-la-recherche-et-lenseignement-superieur-2.html).

     

    4. L’Histoire à l’épreuve du changement climatique

    En vue de préparer des interventions pour des cadres dirigeants d’entreprises engagées sur le front des politiques climatiques, une délégation du pôle environnement du CAS  conduite par Odile Le Cann a rencontré le 8 février dernier Emmanuel Le Roy Ladurie, auteur d’une Histoire du climat. Un programme est en cours de validation.

     

    6. Formation des élus locaux :

    Ces formations sont dispensées par le Centre Européen de Formation des Elus Locaux, (CEFEL) ayant l’agrément du ministère de l’Intérieur pour la formation des élus locaux. Les frais de formation sont pris en charge par la collectivité. 

    A/Le séminaire de formation d’élus qui s’est tenu le 21 février 2014 à Paris sous l’égide du Centre Européen de Formation des Elus Locaux  a marqué la fin du cycle des actions de formation programmé jusqu’aux élections municipales. 

    B/Le prochain séminaire de formation fera suite aux prochaines élections municipales. Il se déroulera pendant deux joursles 15 et 16 mai pour les nouveaux élus. Il sera articulé en  4 plages, chacune d’entre elles placée sous la responsabilité pédagogique d’un organisme spécialisé :

    Programme :

    1/ notions de finances locales et de choix budgétaires : plage animée par le cabinet Chaubeau-Burney. contact@chaubeau-burney.com et www.chaubeau-burney.com

    2/ politique du logement et de la famille. Place des diasporas dans la commune : plage animée par un organisme en cours de désignationet le Partenariat Eurafricain.

    3/ la commune et les enjeux environnementaux : plage animée par le pôle environnement du Carrefour des Sociaux et notamment Odile Le Cann.

    4/ qualité de la relation citoyenne et gestion des conflits. Plage animée par mediation.net : www.mediation-net.com/ dirigé par Philippe Lemoult 

     

    C/ en juin session destinée aux élus de Seine Maritime :

    Le programme sera articulé autour de deux thèmes principaux :

    - enjeux environnementaux/énergétiques et impact sur les choix municipaux les communes de Seine Maritimes confrontées au projet Grand Paris/Axe Seine

    - les communes et les projets gouvernementaux de régionalisation

    renseignements Patrick Robert : patrick.robert@ch-havre.fr

     

    7. Partenariat Eurafricain/formation des élus

    Le Partenariat Eurafricain collaborera à la réalisation d’action de formation d’élus locaux organisée en collaboration avec les associations d’élus regroupant des élus originaires de différents pays. Cette collaboration va de pair avec la réflexion conduite sur la création d’une « plate-forme des diasporas » présentes en France.

     

    8. Partenariat Eurafricain/décès de Jean Charbonnel

    Jean Charbonnel, ancien ministre de la Coopération qui a présidé de nombreuses manifestations du Partenariat Eurafricain est décédé. Il était un des derniers témoins de la relation franco-africaine antérieure aux indépendances et avait conservé un grand prestige en Afrique. Sa carrière politique restera exemplaire : il avait sacrifié ses mandats électifs (municipaux - mairie de Brive - et législatifs) en ralliant la candidature de François Mitterrand.

     

    9. Journée des diasporas/25 mai à Bordeaux

    C’est le 25 mai que se tiendra la journée des Diasporas à Bordeaux à l’initiative de Pierre de Gaétan Njikam actuellement chargé de mission à la mairie de Bordeaux et figurant sur la liste municipale d’Alain Juppé. Il devrait être Maire-adjoint de Bordeaux, chargé de l’ensemble des questions relatives aux « diversités » et sera donc notre correspondant à Bordeaux au titre du réseau des correspondants territoriaux. Une réunion de travail s’est tenue le 28 février à Bordeaux au terme de laquelle il a été décidé qu’immédiatement après les élections municipales, Hervé Nyam, Joël Broquet et Pierre de Gaétan Njikam se déplaceront ensemble dans les régions pour implanter le réseau des « correspondants diasporas ».

                                                                                                                                                                                

    10. Soutien à l’Association « les Chemins de la Réussite »

    Les parrainages initiés par « les chemins de la réussite » se développent. Des parrains et marraines sont recherchés. En complément de cette action l’action apporte son appui à l’insertion en France des personnels afghans qui ont apporté leur concours à l’armée française en Afghanistan. Qu’ils d’agisse de parrainer où d’aider à trouver en emploi, les bonnes volontés sont requises particulièrement dans les secteurs suivants : Normandie; Aquitaine ; Limousin.

    En appui des Chemins de la Réussite que préside le commissaire Abdelkader Haroune, le Carrefour des Acteurs Sociaux mobilise son réseau pour faciliter l’insertion en France des personnels afghans qui ont travaillé avec l’Armée française en Afghanistan. La principale difficulté étant de leur trouver des emplois. Merci à nos contacts de se mobiliser notamment dans les départements suivants où des emplois sont plus particulièrement recherchés : Seine-Maritime ; Gironde ; départements du Limousin.

     

    11. Francophonie et langues régionales 

    Lundi 24 mars l’ambassadeur Albert Salon, président d’Avenir de la Langue Française, invite à son émission radio dédiée aux enjeux de la francophonie plusieurs contributeurs parmi lesquels Olivier Percevalsecrétaire général de l’Action Française et Joël Broquet,  qui expliquera pourquoi une reconnaissance des langues régionales enrichi l’espace francophone mondial et témoigne de la vitalité des cultures composantes de la civilisation française.Cette émission sera diffusée sur Radio Courtoisie lundi 24 mars à 10h45.

     

    12. Commémoration de la guerre de 1914

    Pourquoi nous intéresser à cet évènement ? D’abord parce que plusieurs de nos abonnés s’intéressent aux débats historiques et ensuite et surtout parce que la guerre de 14/18 joue sa partie dans les enjeux idéologiques du moment d’où nécessité d’occuper le terrain et de surveiller avec soin le discours officiel qui sera notamment proposé aux élus locaux.

    1/  François Schwerer donnera une conférence sur « la marine française pendant la guerre 14/18 » le 10 avril 2014 à Nantes. Tous renseignements pratiques dans une prochaine lettre aux abonnés. Vous pouvez dès maintenant demander à vos amis nantais de retenir cette date. Il est envisagé d’organiser cette conférence à Blois à l’initiative d’Hughes de Froberville. 

    2/ est à l’étude pour nos membres, et notamment les enseignants, une visite du musée de la Grande Guerre (près de Meaux). Elle sera pilotée par Bernard Javault. Les personnes intéressées par une telle visite peuvent demander les dates et s’inscrire au 06 16 58 06 00 

    3/ colloque en préparation le 8 novembre 2014 : les femmes des Tirailleurs sénégalais pendant la guerre de 14/18

    Ce colloque se tiendra le 7 novembre 2014 soit à l’Académie des Sciences d’Outre-Mer soit à l’université du Havre vendredi 7 novembre prochain en collaboration avec le Partenariat Eurafricain et l’association « les Mariannes de la Républiques »

    La préparation en a été confiée à Melle Camile Duparc qui est l’auteure de :

    Les femmes des tirailleurs sénégalais de 1857 à nos jours.

    (Master 2, John Barzman et Abdoul Sow dir., Université du Havre, 2009) 

    Les contributeurs éventuels sont invités à se rapprocher de Camille Duparc : camille.duparc@gmail.comet les partenaires financiers de dircas@cas-france.org

     

    13. Succession Abdou Diouf au secrétariat Général de l’OIF

    Une tendance se dessine en faveur de Michel Sleimane, président du Liban. Une loi non écrite veut que le secrétariat général de l’OIF aille à un pays du Sud … mais que le France soit chargée de restructurer l’Armée libanais (grâce au chèque de l’Arabie Saoudite) laisse présager un rôle accru du Liban au sein de l’OIF. Les opérateurs économiques français concernés auront pour le Liban les yeux de Chimène. Le nom de Blaise Compaore, actuel président du Burkina Faso, est également avancé par un membre du Gouvernement français. Suivant d’autres sources le gouvernement français pourrait soutenir Michelle Jean, candidate d’Ottawa. Ce qui, en l’espèce, accréditerait, un peu plus, l’alignement de Paris sur les désiderata de l’Oligarchie anglo-saxonne.

    Une note a été rédigée par le Partenariat Eurafricain sur l’état des candidatures à la succession d’Abdou Diouf. Envoi sur demande aux abonnés.

     

    14. Clémence Savelli en concert

    Vendredi 7 mars à 20h30à l'Angora3 boulevard Richard Lenoir-  75011 PARIS01.47.00.25.00 - Entrée : 8 euros  - Métros: Bastille (ligne 1,5 ou 8) ou Bréguet-Sabin (Ligne 5) - Possibilité de dîner sur place avant ou après la représentation -  http://www.clemencesavelli.com

     

    15. Les Frères Karamazov (d’après Dostoïevski)

    Du 5 mars au 13 avril 2014, le théâtre de l’Arc-en-Ciel et le théâtre de l’Epée de Bois à la Cartoucherie de Vincennes. Du mardi au samedi à 20h30 et le dimanche à 16h. Création du théâtre de l’Arc-en-Ciel mise en scène d’Olivier Fenoy et Cécile Maudet.

    Réservation : 01 48 08 39 74 - http://karamazov.theatrearcenciel.com/

    LE PÔLE PRESSE Sergine Robert - 01 42 36 70 56 / 07 61 16 55 72 lepolepresse@gmail.com

     

    16. Evènements passés

    Lot et Garonne : conférence « Ecologie et Agriculture » le 21 février par le délégué départemental du CAS.

    Jean-François Morton de La Chapelle, délég

  • LIVRES • Le patriotisme tranquille d'Alain Finkielkraut, selon Mathieu Bock-Côté

     

    Mathieu Bock-Côté a lu pour Le Figaro l'ouvrage d'Alain Finkielkraut, La seule exactitude. Il estime que notre philosophe cultive pour la France un « patriotisme tranquille », sans prétention impériale aucune. Tranquille n'est pas le mot que l'on associe le plus, en général, à l'image d'Alain Finkielkraut. On le voit plutôt habité d'une forme anxieuse et agitée du souci contemporain, au sens de Chantal Delsol. On lui reproche contradictoirement un excès d'amour - qui confinerait à l'obsession - pour la culture traditionnelle, la civilisation françaises et d'être tout autant judéo-centré. Ce qui, dans ce dernier cas ne nous paraît pas tout à fait faux et un rien dommageable au point de lui rendre le Maurras profond, ou le vrai Barrès, inintelligibles voire a priori intellectuellement infréquentables. La difficulté, on s'en souviendra, n'a ni empêché ni troublé le dialogue foisonnant et fécond pas plus que l'admiration réciproque de Pierre Boutang et George Steiner... Mais s'agissant de l'œuvre et du statut d'Alain Finkielkraut, s'agissant de son analyse de la modernité, profonde et juste, nous sommes d'avis que Mathieu Bock-Côté dit une fois de plus l'essentiel.  Et avec une argumentation, un fond qui est aussi le nôtre. LFAR   

     

    Mathieu Bock-Coté.jpgRien n'est plus important que ne pas se tromper d'époque. Telle est, d'une certaine manière, la grande obsession qui traverse La seule exactitude, le dernier ouvrage d'Alain Finkielkraut. Elle n'est pas vraiment nouvelle. Lecteur de Hannah Arendt, Finkielkraut souhaite depuis longtemps « penser l'événement », en s'ouvrant à sa part de nouveauté, à ce qui dans le monde qui vient, n'est pas une simple reconduction de celui d'hier. Malgré ce qu'en pensent les esprits désenchantés, l'histoire qui se fait n'est pas soumise à la seule loi du retour du même. Pourquoi cette mise en garde ? Essentiellement parce que Finkielkraut n'en peut plus d'entendre certains petits sermonneurs progressistes nous expliquer que les années 1930 seraient de retour, généralement ralliés à une forme d'antifascisme parodique qui n'en finit plus d'assimiler tout ce qui contredit le métissage euphorique du monde à une nouvelle peste brune.

    L'exercice n'est pas simple. Il faut révéler l'époque à travers l'événement. C'est au fil de ses chroniques hebdomadaires à la Radio communautaire juive et mensuelles à Causeur qu'il s'y est adonné. À sa manière, il s'est livré à l'exercice du bloc-notes, non pas pour dépeindre des caractères, comme le faisait Mauriac, mais pour voir en quoi de jour en jour, les événements nous obligent à réviser nos schèmes de pensée. On a beaucoup chanté, depuis vingt ans, la fin des idéologies. On s'imaginait un monde asséché, où ne se poserait plus la question de la légitimité. Nous accepterions tous, à différents degrés d'enthousiasme, une société se convertissant à la figure de la mondialisation heureuse, où les identités fondraient et les frontières se dissiperaient. Finkielkraut est de ceux qui refusent de voir dans cela un processus inéluctable. Il y décrypte plutôt une nouvelle idéologie dominante dont il cherche à nous déprendre.

    Cette idéologie, on trouve en son cœur une thèse forte: celle de l'interchangeabilité de toutes choses. Notre époque se montre radicalement incapable de penser le particulier, ce qui ne se laisse pas dissoudre dans une forme d'universalisme radical. Ainsi, Finkielkraut montre comment, en réduisant les langues à de simples instruments de communication, on perd le génie de chacune, qui s'exprime à travers la littérature. Il en est de même lorsqu'on cède au mythe de l'interchangeabilité des cultures et qu'on s'imagine possible, pour combler les besoins du marché du travail, d'importer des millions d'hommes en croyant pouvoir les séparer de leur culture et de leur religion. On découvre pourtant, tôt ou tard, qu'elles finissent par s'entrechoquer. Le mythe de l'interchangeabilité des sexes ne vaut guère mieux, lorsqu'il passe de la question de l'égalité entre les hommes et les femmes à celle de l'abolition du féminin et du masculin, comme si le simple rappel d'une différence poussait inévitablement à la discrimination.

    Mais Finkielkraut pousse plus loin encore son analyse. Les militants antiracistes d'aujourd'hui ne cessent de pratiquer un amalgame particulier : les musulmans seraient les nouveaux juifs. En un mot, l'antisémitisme des années 1930 trouverait un écho dans la soi-disant islamophobie des années 2000. D'une époque à l'autre, une même passion noire se déploierait : la peur de l'autre, qui pousserait au repli national, alimenté par le culte de l'homogénéité ethnique. Cela consiste, dans les faits, à croire la civilisation occidentale atteinte d'une pathologie ethnocentrique fondamentale, qui se déploierait rageusement chaque fois qu'on ne la refoulerait pas et qu'on ne se montrerait pas vigilant. En un mot, l'attachement national serait la dernière étape avant la xénophobie, qui pousserait au racisme et nous replongerait dans les heures les plus sombres de l'histoire. En se sachant atteint d'une telle maladie, l'Occident aurait raison de se détester et de ne pas vouloir transmettre une culture toxique, ruinée par les préjugés les plus odieux.

    Finkielkraut corrige ce diagnostic et ne se laisse pas berner par l'étrange amalgame. Les juifs furent victimes de la furie génocidaire et exterminatrice au cœur de l'idéologie nazie, qui animalisait et zoologisait l'humanité en la triant en races. Le IIIe Reich entendait « purifier » l'humanité en la libérant d'un peuple maudit, ou pire encore, d'un peuple diabolique qui se glisserait dans chaque civilisation pour la pousser à la dissolution. On ne trouve rien de tel dans le rapport à l'Islam qui s'installe en Europe à travers des migrations massives qu'il est de moins en moins possible de nommer. De périphrases en périphrases, on doit bien convenir, pourtant, d'une révolution démographique qui s'accompagne d'une mutation identitaire massive, comme si on voulait fabriquer un nouveau peuple sans le dire. Or, nous dit Finkielkraut, cet amalgame sert à empêcher une réflexion sérieuse sur l'intégration des populations musulmanes et l'assimilation de la défense de l'identité française à l'islamophobie.

    Finkielkraut le dit et redit : on ne saurait calquer bêtement une situation historique sur une autre. Et le malaise causé par l'Islam dans les sociétés européennes n'est pas le fruit d'une paranoïa collective, quoi qu'en pensent ceux qui croient faire disparaître les tensions entre les cultures en niant leur existence. Il ne s'agit pas de radicaliser le conflit entre les sociétés européennes et l'Islam, mais de constater qu'une immigration de peuplement aussi massive que constante n'ira pas sans bouleverser la société d'accueil. Une nation n'est pas qu'un ensemble de règles et de principes juridiques: c'est aussi, à certains égards, une communauté de mœurs, comme on le constate avec la place des femmes dans la société. Finkielkraut rappelle la tradition de la mixité à la française, qui est aussi celle du féminin dans l'espace public, qu'on ne saurait voiler sans mutiler au même moment la nation. En suivant cette piste, il cherche à redécouvrir ce qu'il y a de spécifique à la culture française - on pourrait dire, ce qu'il y a d'irremplaçable. C'est une manière, et probablement la meilleure, de penser politiquement l'héritage culturel.

    En un mot, on ne se rendra pas très loin en réduisant le patriotisme français à la seule défense des droits de l'homme. On sortira un peu de l'ouvrage de Finkielkraut pour rappeler que ce n'est pas seulement au nom des droits de l'homme qu'on a lutté contre le totalitarisme au vingtième siècle. Ce ne sont pas des libertaires en culottes courtes qui incarnèrent la résistance contre le nazisme mais le général de Gaulle et Winston Churchill, deux hommes qui seraient aujourd'hui considérés comme des infréquentables absolus dans la démocratie européenne. Le premier défendait l'honneur de la France dans un vocabulaire inintelligible à nos contemporains, le second était attaché à la gloire de l'empire et de la civilisation chrétienne. En un sens, la démocratie occidentale ne veut plus entendre parler de ses limites et des vertus nécessaires à sa défense, qui puisent dans un imaginaire assez étranger à la modernité radicale. On évoquera aussi la résistance des nations d'Europe de l'est contre le communisme, qui puisait ses ressources dans leur identité culturelle et religieuse, sans croire qu'elles heurtaient de cette manière la démocratie qu'elles souhaitaient restaurer.

    C'est l'honneur des pères, en quelque sorte, qui vient du fond de l'histoire, et qui lie les hommes entre eux au fil des générations, qui poussera les meilleurs d'entre eux, au moment d'une crise, à consentir à la possibilité de l'ultime sacrifice pour entrer en résistance. C'est ce que suggère Finkielkraut en parlant du devoir d'honorer nos pères en évoquant, dans un dernier chapitre fort émouvant, une filiation, un héritage, qui ne se laissera jamais complètement recycler par le contractualisme démocratique. Il y a au cœur de la cité une part sacrée, quelque chose comme un trésor, qu'on ne peut oublier sans sacrifier l'idée même d'un monde commun. Notre monde, en fait, vaut la peine d'être poursuivi et l'héritage de notre civilisation. Mais on ne saura le transmettre qu'en renouant avec la conscience intime de la finitude, et surtout, de la gratitude envers le donné. Pour reprendre une des formules de Finkielkraut, l'homme naît dans un monde qui le précède et qui lui survivra et s'il doit éviter de le muséifier, il n'en est pas moins le conservateur désigné.

    C'est un thème présent chez Finkielkraut depuis ses premières réflexions sur le sort des petites nations, telles qu'on les retrouve dans Comment peut-on être Croate ? et dans l'aventure intellectuelle absolument passionnante du Messager européen. Le propre de la petite nation, disait alors Finkielkraut, est d'avoir une conscience intime de sa précarité. Elle sait très bien qu'elle pourrait ne pas être et elle n'a jamais la prétention d'embrasser à elle seule l'ensemble du destin de l'humanité. Pour cela, dans les métropoles, on l'accusera de provincialisme. Et pourtant, les petites nations éduquent à leur manière la philosophie politique en rappelant qu'un corps politique s'enracine toujours dans une expérience historique singulière. C'est cette conscience de la précarité des choses humaines qui l'avait conduit dans L'ingratitude, son livre d'entretiens avec Antoine Robitaille, à se dire ami de la cause québécoise. Finkielkraut y allait alors de cette belle formule: nous sommes tous des Québécois. Il a depuis suivi cette piste assez fidèlement et Éric Zemmour avait raison de dire de Finkielkraut qu'il cultivait pour la France le patriotisme des petites nations, sans prétention impériale aucune. Toutes les nations, un tant soit peu conscientes du monde qui vient, sont aujourd'hui attentives à cette fragilité. Finkielkraut fut un des premiers à s'en rendre compte.

    Le livre de Finkielkraut nous oblige à poser la question de son rapport à la philosophie. Il le mentionne en passant, des esprits mesquins lui contestent de temps en temps son statut de philosophe. On voudrait en faire un essayiste grincheux parmi d'autres, même pas un intellectuel digne de ce nom. Sur les réseaux sociaux, qui donnent un écho disproportionné aux conversations grossières autrefois réservées aux tavernes les moins fréquentables, on se permet de l'insulter régulièrement. De petits agents de police qui se font passer pour des universitaires qualifiés cherchent aussi à le transformer en propagandiste réactionnaire qui ne mériterait même plus qu'on lui réponde. Il faut dire qu'ils réservaient aussi le même sort, il y a un peu plus d'un an, à une figure aussi importante que Marcel Gauchet. La gauche critique veut bien débattre, mais à ses conditions, de quoi elle voudra, et avec qui elle voudra. En un mot, elle souhaite définir les conditions de respectabilité dans le débat public et chasser les indésirables en les frappant d'ostracisme.

    C'est évidemment une sottise sans nom. À la différence de ces philosophes qui n'en finissent plus de rejouer les vieilles scènes d'un antifascisme passé de mode, ou de ces autres philosophes, plus civilisés mais tout aussi stériles, qui réduisent la philosophie politique à un exercice strictement académique, aussi ennuyeux que pédant, où on déconstruit et reconstruit sans cesse le modèle d'une société aussi idéale que désincarnée, Alain Finkielkraut, fidèle ici à Péguy, plonge dans le monde, ses brumes et ses impuretés, pour chercher à l'éclairer un peu, tout en sachant qu'on ne sait jamais exactement dans quelle époque on vit. Raymond Aron disait que l'homme fait l'histoire mais ne sait pas l'histoire qu'il fait. Finkielkraut cherche néanmoins à le savoir un peu. Et même si Raymond Aron n'est pas une de ses inspirations intellectuelles majeures, on pourrait dire de Finkielkraut qu'il est aujourd'hui le spectateur engagé par excellence. Il est l'interlocuteur dont on ne peut se passer, au cœur de la cité, pour comprendre un peu le monde dans lequel on vit.

    Nous sommes devant un philosophe majeur qui est aussi un écrivain remarquable. Il est normal qu'il trouble la médiacratie, qui ne sait plus trop quoi faire devant lui. Au moment de son passage à On n'est pas couché, Léa Salamé répétait la nouvelle ligne de défense de la gauche progressiste : les conservateurs auraient maintenant l'hégémonie culturelle. Cela en dit beaucoup sur la psychologie de l'intelligentsia, qui ne tolère tout simplement pas qu'on la contredise et qui panique dès lors qu'une autre voix que la sienne parvient à se faire entendre. Elle se croit assiégée dès qu'elle rencontre un contradicteur minimalement persistant. Mais Finkielkraut, comme d'autres, représente une parole libre, qui médite sur l'histoire sans se laisser conscrire, et qui subtilement, mais profondément, nous réapprend la liberté de pensée. Il arrive un moment où vient le temps de dire ce qu'on voit. Le dernier ouvrage de Finkielkraut n'est pas seulement un livre événement. C'est un livre capital. 

    Mathieu Bock-Côté            

    Mathieu Bock-Côté est docteur en sociologue et chargé de cours aux HEC à Montréal. Ses travaux portent principalement sur le multiculturalisme, les mutations de la démocratie contemporaine et la question nationale québécoise. Il est l'auteur d'Exercices politiques (VLB éditeur, 2013), de Fin de cycle: aux origines du malaise politique québécois (Boréal, 2012) et de La dénationalisation tranquille: mémoire, identité et multiculturalisme dans le Québec post-référendaire (Boréal, 2007). Mathieu Bock-Côté est aussi chroniqueur au Journal de Montréal et à Radio-Canada.

     

  • L’ancien résistant Daniel Cordier, secrétaire de Jean Moulin pendant la seconde guerre mondiale, est mort, par Philippe-

    Daniel Cordier, grand résistant, ancien secrétaire de Jean Moulin, est mort, vendredi 20 novembre à Cannes (Alpes-Maritimes), à l’âge de 100 ans, a appris Le Monde de plusieurs sources officielles.

    Il naît Bouyjou-Gauthier à Bordeaux le 10 août 1920 au sein d’une famille de négociants aisés (les Bouyjou, lignée paternelle et les Gauthier lignée maternelle). Il a 4 ans quand sa mère divorce et 6 ans quand elle se remarie avec Charles Cordier – il adoptera le patronyme de son beau-père, qu’à l’adolescence il admire « sans limites », pour des raisons de « commodité orthographique », dira-t-il lors de son engagement à Londres en 1940.

    De ces ascendants, il hérite un étonnant cocktail d’influences : le culte napoléonien d’un aïeul, la « tentation d’une anarchie esthétique » d’une grand-mère américaine, les « sortilèges de l’élégance » de sa mère et « la tolérance et les voluptés de la musique classique » de son père, enfin la passion des automobiles et du fanatisme politique que lui inculque le second époux de sa mère. Gazé à Verdun, royaliste et antisémite, l’homme a une influence déterminante sur le jeune Daniel. Ce dernier fonde le Cercle Charles-Maurras à Bordeaux, vend à la criée L’Action française et milite contre la République que ses détracteurs n’appellent que « la gueuse ».

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    Daniel Cordier à Delville Camp en Angleterre en juillet 1940. DANIEL CORDIER / ORDRE DE LA LIBERATION

    Placé très jeune dans un pensionnat dirigé par des dominicains, le jeune homme y découvre tout à la fois l’austérité et la rigueur de la morale catholique et, plus intimement, son homosexualité. Les Confessions, d’Augustin d’Hippone concurrencent donc la découverte du Cahier gris, de Roger Martin du Gard où l’amitié entre adolescents est « chaste mais excessive » et celle de L’Immoraliste de Gide. Un dilemme dont, nonagénaire, Cordier livrera le bouleversant récit dans Les Feux de Saint-Elme (Gallimard, 2014).

    Impatient de se battre

    Mais l’adolescent, sur le terrain politique, n’est pas travaillé par le doute. Lui qui fut camelot du roi à 14 ans ne doute pas que le Front populaire a scellé la faillite de la France. Dès que la guerre éclate, il attend avec impatience de se battre pour sauver, en patriote, l’honneur du pays. Si la débâcle de mai 1940, conforme aux sombres prophéties de Maurras, ne le surprend pas, alors qu’il attend à Bayonne son ordre de mobilisation, la demande d’armistice de Pétain, le 17 juin, le scandalise. Il y voit une insupportable trahison de l’idéal patriotique. Et bien que son idole, théoricien du nationalisme intégral, se rallie au maréchal désormais aux commandes, Cordier, lui, choisit de combattre.

    Avec une quinzaine de camarades, il embarque le 21 juin à bord d’un cargo belge, le Léopold-II, qui devait rallier l’Algérie. Finalement, le bateau cingle vers le Royaume-Uni. Débarqués au sud des Cornouailles à Falmouth le 25 juin, les jeunes gens s’engagent à Londres le 28 dans la « Légion française », embryon des Forces françaises libres. Là, Cordier – il vient d’adopter ce patronyme – découvre effaré que certains des patriotes qui partagent son choix sont socialistes ou communistes.

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    Daniel Cordier à Bescat en 1932. DANIEL CORDIER / ORDRE DE LA LIBERATION

    Il fait la connaissance de Raymond Aron et de Stéphane Hessel, nouant d’indéfectibles amitiés, et plus tard de Georges Bidault, farouche adversaire de Maurras, dont il reconnaît l’« esprit brillant ». Il amorce une radicale révision de ses convictions politiques, hormis l’antisémitisme, malgré Aron et Hessel, puisque la lecture du pamphlet de Lucien Rebatet Les Décombres, quelques jours seulement après la rafle du Vél’d’Hiv « éblouit » Cordier.

    Passé par les camps d’entraînement, où les échanges avec les autres volontaires sont autant d’électrochocs pour celui dont les réflexes d’extrême droite peinent à s’estomper jusqu’à la lettre de rupture qu’il adresse à Maurras le 2 décembre 1941 (« comment pouvez-vous continuer à vivre après cette trahison ? »), Cordier intègre le Bureau central de renseignements et d’action (BCRA) que dirige le colonel Passy. Il y suit une formation intense pour agir sur le terrain car il ne rêve que de « tuer du Boche ». D’où sa déception lorsqu’il est parachuté près de Montluçon (Allier) le 25 juillet 1942 pour servir d’assistance radio à Georges Bidault, chef du bureau d’information et de presse (BIP), agence de presse clandestine.

    Fidélité à sa mission

    Mais dès le 30 juillet, à Lyon, il rencontre celui que de Gaulle a chargé d’unifier les mouvements de résistance intérieure. Venu pour lui remettre des documents, Cordier découvre une personnalité simple, directe, souriante qui l’invite aussitôt à dîner et le teste. Le jeune homme se livre sans fard. Cette franchise plaît et « Rex », alias Jean Moulin, recrute aussitôt comme secrétaire cet homme de 21 ans aux origines et aux convictions premières si diamétralement opposées aux siennes. Sans doute discerne-t-il immédiatement l’idéalisme de Cordier, son dévouement et sa fidélité à sa mission.

    Durant plus de dix mois, ils vont travailler ensemble à la mission capitale fixée par Londres. Collaborateur inestimable par sa rigueur et son dévouement, Cordier, qui a choisi « Alain » comme identité de clandestinité en référence au philosophe, seconde le « patron », pour mettre sur pied un état-major clandestin, sans moyen et quasiment sans personnel au départ. Patiemment, il gère courrier et liaison radio, étoffant tant à Lyon qu’à Paris l’équipe pour sa plus grande efficacité, attribuant les subsides quand Moulin est absent. Ce qui ne lui vaut pas que des amis.

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    Daniel Cordier à Paris en 1945. DANIEL CORDIER / ORDRE DE LA LIBERATION

    Témoin privilégié de la naissance du Conseil national de la Résistance (CNR) comme des luttes âpres qui l’ont freinée, Cordier connaît si bien le fonctionnement de la Résistance et les liens, plus ou moins délicats, qu’entretiennent entre eux les différents courants, qu’il est indispensable. Et malgré l’hostilité de beaucoup qui s’affiche dès l’arrestation de Jean Moulin à Caluire en juin 1943 (Pierre Brossolette le déclare « nul et imprudent » et exige son rappel), Cordier reste en place et poursuit auprès de Claude Bouchinet-Serreulles, successeur par intérim de Jean Moulin, sa mission en zone Nord comme secrétaire de la Délégation générale de France.

    En danger dès qu’il apprend que la Gestapo a sa photo et peut l’identifier, il demande à être relevé. En mars 1944, il entend rejoindre Londres via Marseille, puis l’Espagne. Mais il est arrêté par les franquistes et interné à Pampelune, puis au camp de Miranda de Ebro, dans la province de Burgos. Quand il parvient à rejoindre Londres à la mi-mai, nommé chef de la section des parachutages d’agents du BCRA, il se prépare à la confrontation physique à l’ennemi qui était son premier vœu en 1940. Mais il doit patienter, manque le Débarquement, comme le parachutage sur les zones de combat et ne regagne la France qu’en bateau, par Le Havre, pour rejoindre Paris début octobre.

    En novembre, il devient compagnon de la Libération par décret du général de Gaulle et retrouve le colonel Passy, promu à la tête des services secrets, qui le prend comme chef de cabinet. A la Direction générale des études et recherches (DGER), dont Jacques Soustelle prend la tête en novembre 1944, Cordier découvre le monde des espions et des agents secrets. Il est même envoyé en Espagne évaluer la solidité du régime de Franco pour de Gaulle. Un rapport qu’il conservera comme un trésor.

    Mais ce milieu n’est pas pour lui. Pas plus que l’autocélébration des anciens résistants à l’heure du retour à la paix, qui fait en lui écho au discours des anciens combattants de la Grande Guerre et dont il ne se sent pas solidaire. De fait, il démissionne de son poste après le retrait politique du général de Gaulle en janvier 1946.

    Une galerie à Paris

    Un bref instant tenté par l’engagement politique – il se dit alors « presque communiste » –, il y renonce bientôt cependant pour se consacrer à l’art moderne que lui a fait découvrir et apprécier Jean Moulin, dont il a enfin percé l’identité sans masque.

    Alors qu’il ignorait tout de la création contemporaine, il a appris au contact de Jean Moulin à se passionner pour ces aventures esthétiques qu’il rejetait jusqu’ici. Il faut dire que, pour déjouer les indiscrétions, Rex avait établi un code qui valait initiation : « Quand nous serons dans la rue, au restaurant ou dans n’importe quel endroit où nous risquons d’être entendus, je me mettrai à vous parler d’art pour que nous ne soyons suspectés. » D’où leurs échanges sur Cézanne et Renoir ou la découverte de Kandinsky…

    Grâce à un héritage bienvenu – son père est mort en 1943 –, Daniel Cordier s’essaie à la peinture, en s’inscrivant à une école d’art privée, l’Académie de la Grande Chaumière ; achète sa première œuvre, une toile de Jean Dewasne, membre du comité fondateur du Salon des réalités nouvelles, temple de l’abstraction ; découvre l’œuvre de Nicolas de Staël dont il recherche et achète les toiles, et, collectionneur, se rêve déjà galeriste.

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    Le sculpteur français Jean Dubuffet et le marchand Daniel Cordier à la Cartoucherie de Vincennes, en 1972, dans le Val-de-Marne, France. FRANCIS CHAVEROU / GETTY IMAGES

    Ce rêve, il l’accomplit en ouvrant à Paris sa galerie, rue de Duras, en 1956. Adresse qu’il transfère trois ans plus tard rue de Miromesnil. Accompagnant un monde artistique en pleine révolution, il donne à André Breton carte blanche pour une nouvelle célébration surréaliste, dialogue avec le poète et écrivain Henri Michaux tout en devenant le marchand de Jean Dubuffet, premier théoricien de l’« art brut ».

    Cordier impose le premier l’artiste yougoslave Dado et le peintre et écrivain Bernard Réquichot, ouvre des antennes à Francfort et à New York, se passionne pour les arts qui viennent d’ailleurs que d’Occident et finalement ferme boutique en 1964 quand il estime que l’essentiel se joue ailleurs et que Paris n’est plus qu’un foyer secondaire. Il poursuit toutefois son engagement de collectionneur et organise, grâce à un carnet d’adresses exceptionnel, de grandes expositions.

    Sans doute serait-il resté un « homme ordinaire » comme il se définissait au lendemain de la Libération, quand il renonçait à capitaliser sur son épopée de résistant, mais le retour médiatique de l’Occupation dans les années 1970 en décida autrement.

    Tout vient des propos d’Henri Frenay, fondateur du mouvement de résistance Combat, qui initia Moulin à la clandestinité. Dès 1973, dans La Nuit finira (éd. Robert Laffont), le grand résistant accuse le « patron » de Cordier d’incompétence et de mégalomanie. Moins de dix ans après l’entrée au Panthéon de Jean Moulin, la charge est sévère. Elle devient insupportable quand paraît, en 1977, L’Enigme Jean Moulin (éd. Robert Laffont) où Frenay insinue que Rex était en fait un agent communiste.

    Historien reconnu

    Quand les rumeurs et les calomnies salissent la figure de son « patron », Cordier s’indigne et sort de sa réserve. Pour Moulin. Convaincu que la mémoire des protagonistes n’est pas sûre, plus apte à recomposer le passé qu’à l’éclairer, il se lance à corps perdu dans une enquête où le témoignage oral est secondaire, suspect de brouiller le trait et de multiplier confusions et approximations. Venant d’un témoin de première force, la posture est singulière alors que la concurrence des mémoires partisanes fait rage. Il s’y tiendra, strictement, et très longtemps, au prix d’un travail digne d’un moine copiste, compilant, croisant, éprouvant chaque information, sans abdiquer sa démarche aussi radicale qu’austère.

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    Daniel Cordier, chez lui à Cannes, en avril 2018. OLIVIER MONGE POUR "LE MONDE"

    En plusieurs volumes, parus entre 1983 et 1999 (L’Inconnu du Panthéon et La République des catacombes), tous centrés sur la figure de Jean Moulin, il définit un jalon historiographique essentiel de la Résistance. Si d’anciens camarades de lutte boudent ou critiquent, les historiens de métier, eux, sont impressionnés par cette œuvre, menée en solitaire par un témoin qui se défie du témoignage seulement humain.

    Quand il se résout à écrire ses propres souvenirs (le premier volume, Alias Caracalla, paru en 2009), Daniel Cordier séduit même l’Académie Goncourt qui l’inscrit parmi les postulants aux lauriers d’automne, malgré la nature atypique de l’ouvrage.

    Résolument, comme ses engagements politique et artistique, le legs de Daniel Cordier historien est aussi singulier qu’unique.

    Daniel Cordier en quelques dates

    10 août 1920 Naissance à Bordeaux

    1940 Engagement dans la « Légion française » en Angleterre

    1942-1943 Secrétaire de Jean Moulin