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Rechercher : Rémi Hugues. histoire & action française. Rétrospective : 2018 année Maurras

  • Quand Claude Allègre condamne le programme du PS, au nom de l’intérêt national

            Voici quelques extraits significatifs des déclarations de Claude ALLEGRE au Figaro Magazine de samedi dernier. C’est très intéressant : nous pouvons être d’accord avec presque tout. En tous cas, il faut que les Français sachent …

     

    allegre,nucleaire

    Claude Allègre publie « Faut-il avoir peur du nucléaire ? », aux Editions Plon, en collaboration avec Dominique de Montvalon, 164 pages, 9,90 €.

    Sur le nucléaire

             Sauf à importer massivement du pétrole, aucune énergie dite alternative ne saurait aujourd'hui remplacer le nucléaire ou les centrales thermiques. (…) Le plus suffocant, dans ce débat, est encore la malhonnêteté intellectuelle avec laquelle il s'est instauré en France, comme s'il devait s'agir d'une suite logique à la catastrophe de Fukushima, alors que cette dernière n'était due qu'au tsunami. Les 30 000 morts au Japon ont été provoquées par un raz-de-marée, quelques personnes ont été irradiées, mais aucune n'est morte du fait du nucléaire. Ignorer ces paramètres est une première hypocrisie, et vouloir faire l'amalgame entre les conditions géologiques et climatiques de la France et du Japon en est une seconde. Nous n'avons pas de tsunami et les éventuels séismes sur notre territoire ne peuvent être que de faible amplitude - je tiens au reste à faire remarquer que les centrales japonaises ont résisté aux tremblements de terre.

     

    Sur l’accord PS – Verts : Calculs politiciens au prix d’une trahison de la nation 

            Je n'y vois rien d'autre que de la politique politicienne aboutissant à une aberration sur le plan économique et, finalement, à une trahison par rapport à la nation et à tout ce qui a été accompli depuis des décennies par tous les gouvernements - de droite comme de gauche - pour lui donner son indépendance énergétique. En tant qu'ancien ministre socialiste, je considère cet accord comme une félonie allant à l'encontre de ce qu'ont fait François Mitterrand et Lionel Jospin. C'est grâce au nucléaire que la France a pu résister mieux que les autres pays aux crises pétrolières. Cela montre à l'évidence l'inaptitude à gouverner de ces gens-là... Par ailleurs, sur le plan arithmétique, il est aberrant que les Verts, qui ne comptent quasiment pas dans le paysage politique avec les 3 % dont les créditent les sondages, imposent leur volonté aux socialistes qui, pour l'heure, bénéficient de 58 % d'intentions de vote à la prochaine présidentielle. C'est la démocratie à l'envers !

     

    Sur la façon dont ont été menées les négociations entre les deux partis 

            (..) Pour le PS, ce n'était assurément pas à Martine Aubry de les conduire. Lorsque nous nous sommes retrouvés dans la même situation, Jospin ayant été désigné comme candidat à la présidentielle de 1995, alors que Emmanuelli était le premier secrétaire, c'est naturellement Jospin qui a négocié avec les Verts. (…) Mais quand les Verts ont commencé à parler d'un plan d'arrêt du nucléaire, autant vous dire que Jospin les a envoyés à la pêche ! Seize ans plus tard, alors que s'aggrave la crise internationale et que nous allons devoir résister à de multiples pressions, ce marchandage irresponsable met en péril notre indépendance énergétique. C'est, au sens strict du mot, épouvantable.

     

    Sur le fait de confier la France à ces gens-là  

            (…)  Les Verts ont toujours été fous. Et pour ce qui est de la disparité des forces, si François Hollande ne sait pas s'organiser pour résister à des Verts qui ne représentent au mieux que 3 %, comment pourrait-il demain résister à la Chine sur des droits de douane ? On ne peut décidément pas confier la France à ces gens-là.

     

    Sur le candidat socialiste à la présidentielle condamné au rôle d'un « capitaine de pédalo » 

            (…) Il ne tient pas ses troupes, à commencer par Martine Aubry, c'est clair. A-t-elle décidé de le planter, comme lui-même a essayé de le faire avec Ségolène ? Je n'en sais rien. Reste que tout cela est ahurissant. Il faut que les Français sachent que l'estimation de 400 000 emplois est très sous-évaluée. En fait, ce sont de 600 000 à 650 000 emplois qui seront en jeu du fait du plan de retrait du nucléaire voulu par les Verts. Après les tergiversations et amendements que l'on sait sur le MOX, c'est tout le savoir-faire et l'emploi de l'usine de retraitement de La Hague qui demeurent malgré tout en cause. On ne peut donc que se féliciter de la ferme intervention de Michel Rocard pour soutenir Hollande dans son refus de céder aux Verts sur le chantier de l'EPR de Flamanville. Observant qu'il y aurait dans sept à huit ans une diminution « frénétique » des ressources pétrolières et que le charbon tuait beaucoup de gens, il a plaidé pour qu'on retrouve la sérénité sur le nucléaire. Même soutien de la part de Jean-Pierre Chevènement, d'Arnaud Montebourg. Si vous interrogez Pierre Mauroy, il vous dira la même chose. Alors...

     

    Sur le bien et l'indépendance de la France - données intangibles  

            Il y a d'abord le bien et l'indépendance de la France - données intangibles. (…) Moi, je ne suis plus socialiste. J'ai quitté ce parti lors de la désignation de Ségolène Royal, que je réprouvais. Je ne suis pas pour autant membre de l'UMP. Je suis libre. Mais je suis attristé au souvenir de ce parti qui fut le mien durant trente ans.

     

    Sur Eva Joly  

            Elle a fait partie de l'escouade de ces juges qui ont fait tomber la barrière entre la magistrature et les médias. Elle s'est illustrée parmi ces gens de justice dont les affaires se sont retrouvées au vu et au su du grand public. Je n'y vois pas de hasard. En tant que magistrate, je n'avais pas beaucoup d'estime pour cette dame. Pour ce qui est de son action en politique, j'observe que c'est une jusqu'au-boutiste. Terrible ! On lui a donné le surnom de « Robespierrette ». Tout est dit.

     

    Sur ce qu’il faut faire en matière d'énergie   

            En diversifier les sources au fur et à mesure qu'apparaîtront les nouvelles technologies, y compris au sein du nucléaire. Nous sommes aujourd'hui à 75 % pour l'électricité, mais il n'est pas question de faire du tout-nucléaire, pour la simple raison qu'avec l'actuelle technologie se posera à échéance le problème des réserves d'uranium. Il faut évoluer avec cela. Reste, ici et maintenant, qu'on est très loin de pouvoir substituer avec l'éolien. Que faites-vous, lorsqu'il n'y a pas de vent ? Le solaire ? Que faites-vous, lorsqu'il n'y a pas de soleil ? Si, dans dix ans, on produit 10 % de l'électricité avec les énergies alternatives, ce sera une grande prouesse. Il y a d'autres sources inexploitées, à commencer par la géothermie, pas chère, inépuisable, et qui pourrait réduire les dépenses de chauffage, qui représentent 47 % des dépenses d'énergie. Résumons : le nucléaire nous assure une indépendance, nous n'avons pas besoin d'importer de pétrole ou de charbon, et l'énergie ainsi produite est 30 % moins chère que les autres. Jusqu'à preuve du contraire, il n'y a pas eu un seul mort en France à cause du nucléaire depuis que nous avons opté pour cette filière, ce qui n'est pas le cas pour l'industrie chimique et autres activités industrielles, où il y a toujours des accidents. Il faut donc arrêter cette paranoïa, où l'on est en train de faire de l'Europe le continent de la peur et, en conséquence, le continent du déclin. Je ne veux pas d'une France qui a peur, qui refuse le progrès et adopte l'idéologie des Verts de la décroissance. Bref, je refuse la France du déclin.

  • La faute aux politiques, l'analyse politique d'Hilaire de Crémiers....

    (parue dans le numéro 100 de Politique magazine, d'octobre 2011)

     

    Les politiques refusent d’endosser leur responsabilité. Pourtant, tout ce qui arrive est principalement leur faute. Et ce sont leurs décisions qui sont la cause initiale de la crise.

     

            C’est la faute aux marchés, c’est la faute à la crise, c’est la faute aux banques, c’est la faute aux Américains, c’est la faute aux Grecs, demain ce sera la faute aux Allemands… Non, c’est la faute aux hommes politiques français. Voilà des hommes qui ont fait croire qu’ils étaient faits pour être des chefs, pour représenter leur peuple, pour agir en son nom. Ce sont eux qui ont pris les décisions. Ces décisions sont allés dans le même sens depuis cinquante ans, quels que soient les hommes et les partis au pouvoir. Ils doivent aujourd’hui assumer leur responsabilité : le désastre qui se pointe, c’est leur œuvre.

            Ils ne l’ont pas voulu, certes, mais, aveuglement, stupidité, manque de réflexion, idéologie, ils sont la cause politique, en raison des choix qu’ils ont faits, de l’enchaînement d’effets calamiteux dont ils font mine aujourd’hui d’être surpris. Quelle inconséquence !

     

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    Le système craque

            Ils faisaient marcher leur machine politicienne dont ils connaissaient le fonctionnement et, approximativement, les rouages. 

            Ils étaient habitués à ses tressautements électoraux qui leur prouvaient qu’elle tournait et c’était ordinairement sans risque. 

            Ils faisaient ce qu’il fallait : ils votaient les lois presque machinalement, ils faisaient des discours, ils menaient des campagnes, ils se disputaient parce que c’est la vie.

            Et puis voilà que tout se dérègle. Comme souvent, comme toujours, une fois que ça commence à aller mal, tout va mal. La vérité : tout va aller de plus en plus mal. Financièrement d’abord : les plus intelligents d’entre eux le savent déjà. Donc économiquement et socialement : certains s’en doutent et même s’en effrayent ; ils ont raison. Que va-t-il se passer quand il n’y aura plus d’argent ? Qu’il ne sera plus possible de rien payer ? Quand les fonctionnaires, quand les hôpitaux, quand l’Éducation nationale, quand les collectivités territoriales, quand les banlieues, oui, les banlieues… Quand les traitements, les subventions, les allocations, les systèmes sociaux seront diminués, supprimés… Quelque-uns y pensent, le redoutent ; ils sont encore rares, ceux-là. 

            L’anticipation n’est pas le don premier du personnel politique, ni des financiers, d’ailleurs, ni des journalistes sauf exceptions. Qui se souvient aujourd’hui de l’avant-guerre ? Le désastre est venu et, à part quelques Cassandres bien connues et qu’il ne fallait surtout pas écouter, personne n’avait rien prévu. Décidément, c’est toujours la même chose… Eadem semper, disait le poête antique.

     

    Les partis à l’épreuve

     

            Seulement, aujourd’hui, ce que perçoit clairement la classe politique, ce sont les craquements sinistres qui ébranlent la machine politicienne. Les uns craignent d’être jetés, emportés ; les autres se livrent à la joie, à la pensée de pouvoir en profiter pour s’emparer des commandes… Qui sait ?

     

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    "Pour la première fois, le Sénat connaît l'alternance", a déclaré le chef de file des sénateurs PS, Jean-Pierre Bel, qui a succédé à Gérard Larcher (UMP) à la tête de la Haute assemblée.

     

            Les dernières élections sénatoriales qui donnent la majorité à la gauche au Sénat pour la première fois de la Ve République, ont été un coup de semonce pour l’UMP. Et, pourtant, où est la surprise ? À force de perdre les élections locales, devait arriver le moment où le grand Conseil des communes de France serait à la couleur de la majorité des collectivités territoriales. L’action du gouvernement, au moment où les difficultés s’accumulent, en deviendra plus difficile. « Les investisseurs » pour parler le jargon financier, n’en seront pas rassurés.

            Voilà ce que c’est que de toujours miser sur les seules élections présidentielles et de ne faire un parti que pour les gagner, ces maudites élections, au service finalement d’une ambition personnelle, forcément toujours démesurée. Immense défaut du système français, si mal adapté aux besoins vrais de la France. Il est prévisible que l’UMP qui n’a été constituée, comme jadis le RPR, que pour Chirac, puis, prise en main à cet effet, pour Sarkozy, va s’y casser. Et peut-être même avant les présidentielles, car le doute s’insinue et sur la personne du candidat et sur l’efficacité de la machine. C’est qu’il y en a d’autres que Sarkozy… Horrible système, destructeur de tout, qui fait penser à la fin de l’Empire romain où les empereurs se succédaient en s’entretuant ou en se faisant entretuer, tandis que les invasions se poursuivaient et que l’économie et la société éclataient ? D’ailleurs, les effroyables réglements de comptes dont les Français sont témoins, dans les sommets de l’État et de la justice, manifestent publiquement l’atmosphère et les mœurs qui y règnent.

     

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            L’élection présidentielle est désormais fortement compromise pour la droite, sauf redressement. Les députés qui se sont intitulés de la Droite populaire l’ont parfaitement senti. Réussiront-ils ou, au contraire, la cassure s’effectuera-t-elle avec une UMP centriste qui n’a pas d’autre idée que celle du moment ? Le risque est grand et les élections législatives qui suivent les présidentielles, seront une épreuve encore plus significative.

            Le Front National, pareillement, mise tout structurellement sur les élections présidentielles avec un seul homme, maintenant une seule femme, et quel que soit le talent de la dame dont la cote dans l’opinion est plus haute que ne le disent les sondages trop officiels, le risque est le même. Terrible ! Soulever une espérance pour finir dans un échec.

            Qui pourrait ouvrir les yeux des Français ? Faire qu’ils réalisent à quel point le système dans lequel on les fait marcher – qui, on ? –, est pervers et les dressent constamment les uns contre les autres pour uniquement la satisfaction d’ambitions qui ne sont pas les leurs. En dépit de ce qu’on leur raconte et quels que soient les hommes ou les femmes, leur qualité personnelle n’étant pas en jeu.

     

    Un gagnant perdant

     

            Il y a tout lieu de penser que François Hollande gagnera « les primaires » socialistes (1). Lui, il est de ceux qui se réjouissent de ce délabrement de l’appareil politique français. Il se voit déjà président de la République. Mais c’est tout ce qu’il voit. Son sourire perpétuel le montre assez. Il ne voit rien d’autre. Il est, à proprement parler, sans vision. Fils de famille qui en a toujours pris à son aise, chez qui la misère sociale n’est qu’un thème de discours, il n’est absolument pas armé pour affronter le déferlement d’évènements qui va submerger le pays. De ce point de vue, c’est un niais, mais, après tout, comme tant d’autres. Sait- il que le prochain chef de l’État sera d’abord et essentiellement un syndic de faillite ? Ce n’est pas un sort enviable quand on a le cœur haut.

            Mais arrivera-t-il seulement aux élections présidentielles ? Et Sarkozy ? Et les autres ? Nul ne peut dire ce que sera la situation de la France et de l’Europe dans un mois, dans deux mois, dans trois mois… Gageons que beaucoup de gens prendront leur distance quand le péril viendra. Cependant que les aventuriers, une fois de plus, voudront faire… leurs affaires. ■ 

    (1) ; le numéro est, évidemment, paru avant la fin des primaires socialistes....

  • La Dizaine de MAGISTRO et, pendant un mois, ”Où en sont les valeurs ?”, sur le Blog de Henri Hude...

             Par-delà le discours dit de droite, dit de gauche ou d'ailleurs, il faut aller à l'essentiel ...
    du (bon) sens et des fondamentaux ... un choix de civilisation !

            MAGISTRO, une tribune libre et indépendante d'information civique et politique.  

            ( Liens : -  http://www.henrihude.fr/ )  

    Roland HUREAUX  Essayiste  Intolérance et idéologie A la suite de la condamnation d'Eric Zemmour ...
    Béatrice BOURGES  Présidente d'association  Assistance médicale à la procréation  L’intérêt de l’enfant doit prévaloir sur les désirs des adultes !
    François-Régis LEGRIER  Officier supérieur  Où l’on reparle des héros…  "Rendez-nous nos héros" tel est le titre ...
    Roland HUREAUX  Essayiste  L'affaire DSK : la fin d'une génération ?  Ne croirait-on pas que cette affaire sort tout droit ..
    Chantal DELSOL  Membre de l'Institut  On a mal à la France  La France vient de vivre ...
    Denis TILLINAC  Ecrivain  Réflexes de castes  Printemps 2002. Strauss-Kahn annonce à la télévision ...
    Béatrice BOURGES  Présidente d'association  Lettre aux députés  Madame, monsieur le député,  Membre de la commission spéciale sur la bioéthique
    Ivan RIOUFOL  Journaliste  Ces évidences qui ne peuvent plus être tues  Claude Guéant est un cas : ...
    Vincent DESPORTES  Officier, général de division  La guerre en Afghanistan et la France : un bien lointain conflit  L’attaque des Twin Towers, à New York, ...
     


           Par ailleurs, il est à noter que, durant un mois, tous les deux jours, Henri Hude va publier des notes sur son Blog, formant une synthèse sur le thème "Ou en sont les valeurs ?".  

           Le premier est paru : Valeurs dominantes et valeurs dominées...

            "Je vous propose une synthèse sur le thème suivant : « Où en sont les valeurs ? » Mon intention est de la publier en une douzaine de posts, au rythme de deux ou trois par semaine à partir d’aujourd’hui.  

    Les valeurs dominantes alias le « politiquement correct »

     En Occident, aujourd’hui (2011), les valeurs dominantes forment ce qu’on appelle le « politiquement correct » (PC).

    Les valeurs dominées se répartissent en trois groupes :

    1° les plus profondes, qui appartiennent elles-mêmes à trois couches plus anciennes de la tradition culturelle occidentale (la culture classique, la religion chrétienne et la philosophie des grandes lumières) ;

    2° les valeurs protestataires, dites souvent populistes, qui sont des réactions au « politiquement correct », mais restent assez souvent dépendantes de lui ;

    3° des valeurs moins visibles, plus naissantes, reliées aux valeurs plus profondes et approfondissant les valeurs populistes, et qui appartiennent à la couche de l’avenir, celle qui recouvrira bientôt le politiquement correct.

    Car, pour résumer en une phrase l’idée dont tous ces posts sont le développement : la situation présente des valeurs est celle de la domination du « politiquement correct » à quelque temps de sa chute. Comme pour le communisme, l’effondrement sera sans doute aussi rapide qu’inattendu.  

    Je trouve cinq grands caractères externes aux valeurs dominantes, celles qu’on qualifie parfois de valeurs « audibles » (les autres sont « inaudibles »). Ces caractères sont les suivants : 1° médiatiques, 2° monopolistiques, 3° en crise, 4° crisogènes, 5° planétaires.

    Les valeurs dominantes sont médiatiques.

    Les valeurs 2011 ne sont pas une création culturelle nouvelle. Elles sont le reformatage médiatique des valeurs de modernité tardive. Que faut-il entendre par là ? Nous le verrons sous peu. L’objet de cette série de posts est en partie de revivre la création de cette modernité tardive et de ses valeurs. En tout cas, la logique de ces valeurs correspond à celle des médias. Et le pouvoir né de l’alliance entre ces deux logiques caractérise notre temps.

    Les valeurs dominantes sont monopolistiques.

    Les valeurs 2011 incluent théoriquement le pluralisme, mais la concurrence culturelle est en fait très limitée, au bénéfice du « politiquement correct » (PC) installé en situation monopolistique. La culture classique est rayée des programmes scolaires, le christianisme est brocardé, le populisme est voué aux gémonies et même les grandes Lumières ne sont plus guère comprises par leurs héritiers tardifs.

    La discrétion des valeurs nouvelles, encore très peu visibles, ou le « silence sur l’essentiel (1) » frappant les valeurs profondes, ne signifient pas que ces valeurs n’existent pas, ou qu’elles aient disparu. Les excommunications médiatiques frappant les populismes n’empêchent pas non plus ces derniers de progresser. Toutefois, le PC a encore les apparences et les positions du pouvoir. Il tend à couper la communication avec le passé, imposant dans l’espace public le déracinement et l’amnésie comme s’ils étaient les conditions fondatrice d’une existence universaliste, démocratique et laïque.

    Le PC tend même à étaler son uniformité dans la totalité de l’espace public mondial, y accaparant parole et débat, raison et légitimité. Dans le même temps, l’espace médiatique PC reformate la pensée, y favorisant superficialité, instantanéité, répétition collectiviste – irrationalité. Les penseurs célèbres du temps n’ont guère l’ambition de jouer le rôle de maîtres. Ils se taillent des niches écologiques dans le « PC », suivent l’opinion et se contentent de donner de la respectabilité intellectuelle à ses « intuitions ».

    Les valeurs dominantes sont en crise et crisogènes.

    Les valeurs du « politiquement correct » (PC) jouent un rôle central dans la grande crise de l’Occident, qu’elles structurent comme triomphaliste et impérial au moment même où elles l’exténuent.

    Le « populisme patrimonial (2) » fournit le repoussoir idéal qui permet au PC de ne pas se remettre en cause. Pourtant, les valeurs PC, loin de pouvoir fournir des principes de solution pour la crise, en sont en réalité le premier problème.  

    Ces valeurs triomphantes sont aussi des valeurs déclinantes. De plus en plus, sans oser se le dire les uns aux autres, les Européens réalisent le caractère systémique d’une crise intellectuelle, morale, économique et politique, dont la fin présuppose un changement conservateur radical au niveau des valeurs. Ce conservatisme nouveau serait d’ailleurs aussi la figure authentique du progressisme.

    L’idéologie PC cause à la jeunesse une frustration économique (déclassement), politique (absence d’horizon politique et de communauté) et morale (au-delà de certaines commodités et facilités). Elle interdit toute gestion réaliste des équilibres sociologiques et politiques, des rapports de forces internationaux. Elle sape la légitimité du politique en le réduisant à l’impuissance, voire au manque de sérieux. A notre avis, ou bien la démocratie se débarrassera du politiquement correct, ou bien le politiquement correct causera la fin des démocraties (3).

    Les valeurs dominantes sont planétaires

    Les valeurs PC-2011 sont virtuellement celles du monde entier. Nous parlerons ici plutôt de la France, mais une bonne part de ce que nous en dirons vaudrait pour l’Europe, pour l’Occident et même pour le genre humain. Le monde, Occident compris, souvent à son corps défendant, vit une profonde « occidentalisation PC », une unification galopante et réductrice sur le plan des valeurs.

    Celle-ci n’est pas incompatible, au contraire, avec des réactions antioccidentales, dont la forme dénote paradoxalement une occidentalisation très profonde – phénomène analogue, par exemple, aux réactions antifrançaises de l’Allemagne francisée, après la Révolution et l’Empire. (Par exemple, un républicain et rationaliste, tel que J.G. Fichte, s’y fait consciemment  le promoteur du pangermanisme.) Elle se note enfin dans une certaine baisse de la puissance relative de l’Occident dans le monde, résultant de la diffusion universelle des facteurs occidentaux de la puissance. La crise occidentale PC, exportée partout, tend à devenir une crise mondiale PC.

    Mais en même temps, l’univers donne aussi tous les signes de son entrée dans une phase de consolidation, ou de réaction, conservatrice, dont les fréquentes raideurs correspondent au raidissement général du dogmatisme PC. Ceci est vrai aussi en Occident.

    Comme l’Occident est le premier principe d’action et de dissolution dans le monde, il est aussi la cible des réactions. C’est sur lui qu’à tous ces titres, il faut centrer l’analyse, mais, plus précisément, sur l’Europe.

    Pourquoi sur elle ? Parce que la crise de la modernité tardive y est plus avancée qu’ailleurs. Aussi l’Europe semble-t-elle plus en crise, plus stagnante, plus tourmentée que le reste du monde. Mais, comme la crise de la conscience occidentale est aujourd’hui au cœur d’une crise de la conscience mondiale, il serait logique que l’Europe, en ayant parcouru plus tôt toutes les phases, soit aussi la première à en sortir.

    Les Etats-Unis en auront sans doute pour au moins une génération avant de retrouver un équilibre. En Europe, c’est différent, la façade de l’ancien monde est sur le point de tomber.

     

    (1) : Selon l’expression de Jean GUITTON, Silence sur l’essentiel, DDB, 1993.
    (2) : Selon l’expression de Dominique REYNIE, dans Populismes : la pente fatale, Plon, 2011, notamment chapitres 3 et 5. 
    (3) : Henri HUDE, Démocratie durable. Penser la guerre pour faire l’Europe, Editions Monceau, Paris, 2010.
  • Monseigneur Pontier, Archevêque des sans-papiers ?...

    "La charité ne se vante pas, ne s'enfle pas ; elle ne fait rien de malhonnête, elle ne cherche pas son propre intérêt, elle ne s'irrite point, elle ne soupçonne point le mal, elle ne se réjouit point de l'injustice, mais elle se réjouit de la vérité".  (Saint Paul, 1 Corinthiens 13)

     

                La Provence nous l’apprend, dans son édition du mardi 7 Avril : deux pleines pages, s’il vous plaît, les pages 2 et 3, presque les meilleures, celles que tout le monde lit ou, du moins, celles que l’on ne peut pas rater.

                La Une, se voulant accrocheuse, annonce un reportage alléchant : « Ils hébergent des familles dans des paroisses de Marseille. Sans-papiers : des prêtres bravent la loi. Une action de désobéissance approuvée (c’est nous qui soulignons, ndlr) par l’archevêque de Marseille… ».

                On ajoutera d’ailleurs, dans la suite des articles, « Ils ont l’aval de Mgr Georges Pontier, Archevêque » ! Les pages deux et trois ne sont donc pas en reste : « La profession de foi de ceux qui aident les sans-papiers » ! Comme détournement du sens  de Pâques, bonjour !

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    Evêque ? Oui, sûrement. Mais dans le domaine politique, adversaire, encore plus sûrement !.....

     

                Qu’y a-t-il dans ces deux pages ? Une accumulation invraisemblable de contre vérités et de propagande gaucharde, pire que la pire des niaiseries bobo/gaucho/trotsko car, là, on essaye de se placer sous le couvert du christianisme, un christianisme réduit au rang d’un quelconque groupuscule révolutionnaire, et l’on pratique allègrement ce qu’on pourrait appeler un détournement de religion….

     

                Deux reproches à l’archevêque de Marseille : D’abord, il rappelle que le Christ a dit « J’étais un étranger et vous m’avez accueilli ». La citation est parfaitement juste, mais Georges Pontier en déforme le sens, lui qui est normalement chargé d’enseigner la vérité. On voit bien que, dans le contexte actuel, dans la France d’aujourd’hui, le phénomène migratoire insensé auquel nous  assistons ne peut en rien se comparer à la demande du Christ d’accueillir, dans tout endroit de la Palestine du premier siècle, un étranger  pèlerin qui ne demande rien d’autre qu’un toit pour la nuit et un peu de nourriture. Et qui ne menace en rien les structures sociales établies, ni le droit légitime des peuples qu’il traverse à continuer leur existence normalement, dans le respect et la poursuite des mœurs et des traditions qui sont les leurs. Or, tout le monde le sait, l’immigration est pensée et voulue aujourd’hui, par ceux qui s’en servent et qui la manipulent, pour détruire nos nations historiques. Et l’anti racisme qu’ils ont inventé pour anesthésier et terroriser l’opinion (toujours la  Terreur… les révolutionnaires ne changent pas….) n’est rien d’autre que le communisme du XXI° siècle, comme l’a très bien expliqué Alain Finkielkraut. Question : Monseigneur Pontier a-t-il lu Finkielkraut ? Sait-il cela, auquel cas c’est un apparatchik. L’ignore-t-il, auquel cas c’est un niais, un de ceux que Lénine nommait un idiot utile. Dans les deux cas, Georges Pontier est  indigne d’être un archevêque de l’Eglise catholique…..

     

                En essayant de se justifier, de trouver une pauvre petite légitimation à ses propos insensés, il croit avoir trouvé : il écrit « Chrétiens, c’est regarder le visage du Christ, quelqu’un qui a traversé le rejet et l’exclusion ». Mais, Monseigneur, puisque vous prétendez regarder le visage du Christ, et de celui qui a traversé « le rejet et l’exclusion », avez-vous regardé le visage de Benoît, attaqué de toutes parts par les loups ? Et, d’autre part, pour ce qui est du rejet et de l’exclusion, pourquoi le peuple français serait-il le seul à être exclu du droit, reconnu aux autres, à vivre et prolonger son identité propre et à recevoir chez lui, dignement, l’étranger, dans la proportion et sous les conditions qu’il peut supporter, sans, lui-même, devoir s’exposer à perdre sa personnalité ? Vous aimez votre lointain et vous avez raison. Mais vous l’aimez sous condition. Vous le méprisez en tant que personne car vous ne lui reconnaissez que des droits et aucun devoir. Votre charité ne ressemble guère à celle de l’Evangile : d’une part, elle se transforme vite en idéologie et en propagande; elle a besoin de publicité … d’autre part, elle ne se borne pas à porter secours, dans une circonstance donnée. Elle vise à soustraire durablement une personne en difficulté, en l’occurrence un étranger sans papiers, aux lois et à la justice du pays d’accueil, en l’occurrence le nôtre. L’étranger, vous l’aimez surtout hors la loi, valeur suprême à vos yeux semble-t-il,  et vous ne défendez pas votre  prochain, Benoît, qui lui est tout près de vous ? Ni, d’ailleurs, ce qui revient un peu au même, le peuple, la nation dont vous êtes issu ? Et vous voudriez nous faire gober que c’est « ça » la religion catholique et sa spiritualité vraie ?

     

                Nous en resterons là. Dans La Provence, vous êtes en « bonne » compagnie, du moins celle que vous avez choisie : vous êtes avec Lucienne « une institutrice à la retraite qui «  se moque bien que la petite fête ait ensuite lieu au PCF ». Cent vingt millions de morts, le communisme, cela ne vous gêne pas, Monseigneur que vos copains et vos copines aillent « faire la fête » au PCF ? Le savez-vous d’abord, que le marxisme a fait cent vingt millions de morts ? Qui êtes-vous Georges Pontier, un idiot utile ou un apparatchik ?.....

    C’est le moment de se souvenir de ce que De GAULLE dit un jour à Alain Peyrefitte : « vous savez, l’Eglise de France,  ce n’est pas le patriotisme qui l’étouffe ».

     

                En conclusion nous remarquerons le silence assourdissant de l’archevêché de Marseille, pour dire sa solidarité avec le PAPE Benoît XVI lors de l’énorme opération montée par les loups contre lui. On ne l’a même pas entendu du tout. Pas un seul petit mot, pas le moindre petit communiqué, rien. Pourtant c’était bien le rôle d’un évêque d’être aux côtés de son frère évêque attaqué et persécuté, le mot n’est pas trop fort. C’était bien son rôle de voler au secours de son Eglise, caricaturée et attaquée de toutes parts. Non, silence radio. Georges Pontier, le mauvais évêque (mais il n’et pas le seul…) n’a rien dit. Il ne s’est pas levé pour défendre son Église attaquée ni son frère dans l’épiscopat diffamé.  Et voulez-vous savoir pourquoi, voulez-vous  connaître la raison de ce silence assourdissant ? Il se réservait, lui et les siens, pour un autre combat autrement plus important et plus urgent à ses yeux : plus utile, pour lui, que de défendre l’Église et le pape, il réservait ses forces pour défendre… les clandestins, les hors la loi, et pour appeler à la désobéissance civile !  

  • 153 Députés contre le rap poubelle...

                Nos lecteurs se souviennent que, suite à notre note "Tendres rappeurs, rap d'amour....." (Catégorie "Réagir au processus de dé-civilisation"), un lecteur nous avait envoyé le document suivant :  rapfrancaisJB.pdf  que nous avions publié dans la note "Rap "français" (?!).....", le 18 septembre dernier (toujours dans la Catégorie "Réagir au processus de dé-civilisation").

    violences rap francais.jpg
    (extrait d'un site internet spécialisé (!) dans le rap...):  "... LIM, lui, n’hésite pas à utiliser la vulgarité, afin de bien illustrer ses idées prônant la violence plutôt que la parole, comme dans sa chanson "Nique lui sa mère".....

               "En route pour un voyage au bout de la vulgarité, de la haine, de la barbarie -écrivions-nous alors- pour un pays mental où l'on a définitivement franchi les bornes de ce que Finkielkraut appelle le processus de dé-civilisation. Et, comme dirait l'autre, on sait que lorsque les bornes sont franchies, il n'y a plus de limites !...

                Mais attention, "ils" sont chez nous, et "ils" tiennent des quartiers, des zones entières de nos villes et campagnes. La République danse sur un volcan..., avons-nous souvent titré: pense-t-on sérieusement que "ça" n'aura pas, forcément, certaines conséquences ?....."

                Un autre lecteur nous a envoyé récemment, à ce sujet, le courrier d'un député qui, avec un nombre important de ses collègues, essaie de "faire quelque chose" pour nettoyer les écuries d'Augias d'un Système qui, non seulement ne fait rien pour éradiquer sérieusement de telles insanités, mais encore -par le bais de subventions multiples et d'une politique (?) de démission généralisée et de laxisme écoeurant encourage et favorise de facto cette vulgarité, cette dé-civilistaion  dont parle Finkielkraut.

                On s'étonnera juste que le député Gonnot appelle "chanson" ces monceaux d'ordures et d'insanités. Et qu'à 153, sur un sujet pareil, ils ne fassent pas plus de bruit à l'Assemblée. Mais l'initiative méritait malgré tout d'être notée.....  Commentaire de fin ? Comment appelle-t-on un Système qui tolère "ça" ? Qui ferme les yeux sur "ça" ? Une seule solution : l'expulsion !

                Voici le texte.

    François-Michel Gonnot, Député UMP de l’Oise.

    Je figure parmi les quelques 153 députés UMP qui ont demandé il y a plusieurs mois au Ministre de la Justice – jusqu’ici sans succès - que des poursuites judiciaires soient ouvertes contre quelques groupes de rap qui, dans des chansons que fredonnent les banlieues et qui se vendent même à la FNAC, insultent gravement notre pays et menacent nos compatriotes de façon totalement inacceptable.

    Les membres de ces groupes sont étrangers ou d’origine étrangère. Ils ont été accueillis dans notre pays et y font aujourd’hui fortune en vendant leurs insanités. On ne peut accepter, et aucun gouvernement au monde n’accepterait, de tels faits. Jugez par vous-même, et attention c’est souvent « hard » :

    I : LE GROUPE 113 - Extrait de leurs chansons (!!!!!) :

     

    j' crie tout haut : " J'baise votre nation " 
    L'uniforme bleu, depuis tout p' tit nous haïssons 
    On remballe et on leur pète leur fion. 
    Faut pas qu'y ait une bavure ou dans la ville ça va péter, 
    Du commissaire au stagiaire: tous détestés ! 
    A la moindre occasion, dès qu' tu l' peux, faut les baiser. 
    Bats les couilles les porcs qui représentent l'ordre en France.

     

    II : LE GROUPE SNIPER - Extrait de "J'aime pas" :

    J'aime pas ce pays la France et le latin, son système son baratin. 

     

                                        Extrait de leur "La France" :

     

    Pour mission exterminer les ministres et les fachos
    La France est une garce et on s'est fait trahir 
    On nique la France sous une tendance de musique populaire 
    Les frères sont armés jusqu'aux dents, tous prêts à faire la guerre 
    Faudrait changer les lois et pouvoir voir Bientôt à l'Élysée des arabes 
    et des noirs au pouvoir. Faut que ça pète ! 
    Frère, je lance un appel, on est là pour tous niquer
    La France aux français, tant qu' j 'y serai, ça serait impossible. Leur 
    laisser des traces et des séquelles avant de crever.

    Faut leur en faire baver

    v' la la seule chose qu'ils ont méritée.
    T'façon j'ai plus rien à perdre, j'aimerais les faire pendre. Mon seul 
    souhait désormais est de nous voir les envahir. Ils canalisent la révolte 
    pour éviter la guerre civile. 

    III : SALIF - Extrait d'une de ses "chansons" (!) :

    Allez-y, lâchez les pitts, cassez les vitres, quoi 
    Rien à foutre, d' façon en face c'est des flics 
    C'est U.N.I.T.Y., renoi, rebeu, babtou, tway 
    Mais si on veut contrôler Paris, tu sais que ça sera tous ensemble. Ca y 
    est les pitts sont lâchés, les villes sont à chier, les vitres sont
    cassées, Les keufs sont lynchés, enfin, ça soulage, Faut que Paris crame. 
    On redémarre la guillotine, pire qu'à Djibouti. La
    France pète, J'espère que t'as capté le concept. 

    IV : Ministère Amer - Extrait de "Flirt avec le meurtre" : 

    j'aimerais voir brûler Panam au napalm sous les flammes façon Vietnam 
    tandis que ceux de ton espèce galopent où 24 heures par jour et 7 jours 
    par semaine J'ai envie de dégainer sur des f.a.c.e.s d.e c.r.a.i.e
    dommage (...) que ta mère ne t'ait rien dit sur ce putain de pays me
    retirer ma carte d'identité, avec laquelle je me suis plusieurs fois 
    torché.

    V : SMALA - Extrait de "Du miel les abeilles" : 

    La France est un pays de pute
    Mafia K'1 fry
    j' suis fier d'être rebeu. J'peux pas trahir mon couscous au lait caillé.
    J'ai passé toute ma jeunesse à racaille (...) 
    Comme le gros Nacine, le gros Nordine, mes potos 
    Les Algériens, danger ils ont du mal à nous gérer 
    Les Algériens, danger le passé on l'a mal digéré

    VI : LUNATIC - Extraits de "Temps mort" :

    ALLAH à Toi seul l'homme doit toute son adoration, les vrais savent. On 
    a pas oublié, l'or que le pape porte au cou est celui qui nous a été 
    pillé. Allo c'est B2O encore en chien d' chiennes, les hyènes ressentent 
    la tumeur et moi j' suis d'humeur palestinienne. 
    Qui veut la paix, prépare la guerre, j' te l' rapelle.
    vote pour emmener les porcs à la morgue, 
    Eh négro ! C'est l'heure d' manger, 
    Brûler leur sperme en échantillons, souder leurs chattes 
    J'suis pas le bienvenu, mais j' suis là,(...),
    j' suis venu manger et chier là. 
    Quand j'vois la France les jambes écartées j' l' encule sans huile. Z'ont 
    dévalisé l'Afrique... J'vais piller la France Tu m' dis "la France un
    pays libre" (...) attends-toi à bouffer du calibre. J'rêve de loger dans 
    la tête d'un flic une balle de G.L.O.C.K. 

                            Extraits de "Mauvais Oeil" : 

    Les colons nous l'ont mis profond. A l'envers on va leur faire, 
    On est venu récupérer notre dû
    Dans vos rues on va faire couler votre pu
    Attends toi à plus d'un attentat 
    Ici en France, loin des ambiances "pétard" 14 juillet
    Microphone ouvert et nos actions s'amorcent féroces
    A.L.I., Booba, Lunatic, Hauts de seine, on te saigne. 
    Extraits de leur chanson "Guerre/Jihad" :
    on repartira avec leur argent, leur sang et
    leurs pes-sa (sapes=fringues)
    La France n'est pas territoire neutre.

  • Société • Pourquoi Soumission de Michel Houellebecq devient de plus en plus plausible

     

    Par Philippe Bilger           

    L'actualité navigue entre islamisme meurtrier et islam provocateur. Philippe Bilger fait le constat d'une islamisation rampante du pays qui aboutit à une identité angoissée. [Figarovox, 2.09] Une réflexion intéressante, largement partagée.  LFAR

     

    492029969.jpgIl y a des billets dangereux mais à force de craindre même sur le plan intellectuel, on finit par oublier sa propre dignité.

    Les événements récents, les polémiques, les controverses, les débats politiques, les antagonismes sur le burkini, la gauche éclatée, le Premier ministre esseulé dans la résistance, la démission d'Emmanuel Macron, le langage qui devient de moins en moins hypocrite à droite, des personnalités affichant de plus en plus leurs forces et leurs éventuelles faiblesses, un président de la République offrant aux journalistes ce qu'il a dénié à ses ministres et surabondant de transparence sauf à l'égard des citoyens qui s'impatientent, une France inquiète, sans cap ni repères: triste tableau d'un pays dont le sentiment dominant est la peur.

    Et ce n'est pas un sentiment honteux.

    Il n'est pas nécessaire de célébrer Nicolas Sarkozy pour admettre que la future campagne présidentielle aura en effet pour axes principaux l'identité et la sécurité. Et ce ne sera pas méconnaître l'importance des problèmes économiques et sociaux ni laisser penser que nous aurions seulement besoin pour demain «d'un super ministre de l'Intérieur», ce qui serait absurdement restrictif.

    C'est constater seulement ce que la quotidienneté révèle.

    Il me semble que l'islamisme meurtrier, l'islam provocateur et l'islamisation, à supposer ces catégories valides, imposent une approche très différente.

    Le premier, quelles que soient les divergences sur l'adaptation ou non de l'état de droit, sur le sort à réserver aux fichés S, sur les sanctions à infliger à ceux qui veulent partir pour le djihad ou en reviennent et sur les modalités et l'exécution des peines pour les terroristes, suscite tout de même une adhésion quasi générale en ce qui concerne l'impitoyable répression qui doit lui être appliquée quand la Justice a encore des vivants à se mettre sous la sévérité.

    Le deuxième a trait à ces incidents qui se multiplient et qui opposent des musulmans donneurs de leçons, parfois sur le mode de l'injonction ou de la violence, à des Français attachés à leur liberté. Cela s'est passé en Corse ou ailleurs. Même quand la responsabilité incombe, pour le rejet, le refus ou la discrimination, à celui qui en est l'auteur, comme pour le restaurateur qui s'est d'ailleurs excusé, on sent de l'autre côté une volonté de pousser le malentendu jusqu'à ses extrêmes limites en constituant le musulman comme un martyr.

    « La discrétion » souhaitée par Jean-Pierre Chevénement est au contraire délibérément, avec une concordance qui ne laisse pas d'intriguer, mise au ban publiquement au profit d'une affirmation inutilement ostensible de l'islam et de certains de ses préceptes en rupture avec notre humus.

    Le burkini est l'exemple éclatant de ce dessein qui a fait surgir sur les plages, en un laps de temps restreint et comme par magie, ces tenues qu'on a voulu nous présenter comme un progrès pour les musulmanes alors qu'en même temps cette coexistence avec une multitude de femmes dénudées et d'hommes en maillot de bain était évidemment en totale contradiction avec la pureté de l'islam. Comment mieux signifier que, sauf à être naïf, le burkini ne peut être perçu que comme un instrument destiné à altérer notre vision du progrès et de l'égalité au bénéfice de l'intégrisme d'une religion menant sur le sable des luttes complémentaires avec celles qui ailleurs ont tué ou meurtri (Le Figaro) ?

    Il est dramatique que face à ces perverses et subtiles avancées, notre appareil juridique administratif se satisfasse d'une lucidité étriquée sans mesurer le poids politique de ce qu'il est appelé à interdire ou valider.

    Pour cet islam provocateur, le consensus a déjà volé en éclats puisque certains de nos concitoyens, pas les moindres ni les moins influents, nient la machine de guerre soyeuse qui se dissimule derrière ces coups de force qui révèlent un islam militant de moins en moins timide.

    La dernière est la plus délicate à appréhender. Elle se rapporte à cette impression diffuse, cette intuition majoritaire que quelque chose se déroule en France qui n'est pas loin d'une dépossession quantitative et qualitative, d'une islamisation progressive et rampante, d'un envahissement de notre vie collective, de notre culture et de nos moeurs par des habitudes qui nous sont étrangères au mieux, une religion dominatrice et conquérante au pire. Cette perception n'implique pas que nous ayons quoi que ce soit à condamner dans cette irrésistible pression. Celle-ci se caractérise par l'érosion, le délitement, la dénaturation de tout ce qui nous persuadait que nous étions accordés aux règles d'une société, à des principes humanistes incontestables et à l'heureuse indifférence des croyances de chacun à l'égard de notre vie civique.

    L'islam modéré, invoqué quand on est au bout du rouleau démocratique, existe. Nous l'entendons parfois sortir de la bouche et de l'intelligence de rares imams inspirant toute confiance. Mais il est impuissant, il ne changera rien. Tant l'islamisation, dans sa version conquérante, encore plus dans son intégrisme criminel, ne fait et ne fera qu'une bouchée, par cette inévitable supériorité du fort sur le faible et de l'excitation sur la raison, de la modération de l'islam.

    Il est permis d'avoir l'identité heureuse comme projet et ce concept n'est pas ridicule. Mais, aujourd'hui, nous avons l'identité angoissée. Parce que nous avons peur du terrorisme et de l'islam meurtrier et que nous sommes inquiets face à l'islam apparemment innocent et tranquille. Nous sommes cruellement cernés ici et insensiblement là.

    Personne n'a à se moquer de nous sur ce plan ni à tourner en dérision ce que nous éprouvons. Rien n'est pire que l'absence de compréhension de ceux pour qui le risque de l'amalgame et la plaie de la stigmatisation - encore l'ONU, récemment! - sont les péchés capitaux et qui qualifient d'hystérie l'expression de la moindre préoccupation singulière ou collective à l'égard de l'islam et de ses dérives.

    Je ne me fais aucune illusion. La tâche est à la fois immense d'un côté et quasiment impossible de l'autre.

    Immense pour tout ce que le nouveau pouvoir aura à accomplir contre la criminalité terroriste et la délinquance ordinaire, contre la zone grise emplie de menaces et de virtualités n'attendant qu'un signe pour partir et tuer.

    Impossible pour cette islamisation tranquille, progressive et redoutable parce que notre démocratie et notre civilisation sont tellement pétries de bons sentiments et de principes qu'elles sont plutôt prêtes à disparaître en les respectant que de se sauver en les relativisant. Un haut théologien égyptien des Frères musulmans n'a-t-il pas vendu la mèche: « Avec vos lois démocratiques nous vous coloniserons, avec nos lois coraniques nous vous dominerons » ?

    J'ai évoqué l'identité heureuse, formule chère à Alain Juppé. Face à qui ce qui est suspendu sur nos têtes et menace notre futur, une fois écarté le socialisme mou qui a démérité, il nous faudra une perle rare. A la fois un président de la République ferme, rigoureux, autoritaire, constant, lucide mais une personnalité sans agitation ni frénésie, réfléchissant avant l'action et non après, ne jetant pas du gros sel sur une société angoissée et à vif mais la protégeant en même temps que donc il la rassurera. On a compris qui j'excluais radicalement à droite (Le Monde).

    Un dernier mot qui n'est pas ironique. Soumission de Michel Houellebecq devient de plus en plus plausible.

    On a, un temps, discuté le choix et la légitimité de Jean-Pierre Chevènement à la tête de la Fondation pour l'Islam de France. Parce qu'il aurait fallu un musulman à sa place (Le Figaro).

    Demain, à la tête de l'Etat, conviendra-t-il d'élire un musulman sous le même prétexte fallacieux ? Un musulman pour régler les problèmes des musulmans, un président musulman pour prendre en charge la tragédie d'un pays ne sachant plus comment sauver son identité face à l'islamisation de la France ?

    C'est le pouvoir, et lui seul, qui doit s'occuper de ce qui le regarde: comment on doit se comporter et vivre en France. En la respectant.

    En étant aussi intransigeant, dans la réciprocité des obligations, que tel ou tel pays arabe, par exemple le Qatar qui énonce avant l'entrée, chez lui, pour les femmes surtout, les interdictions à ne pas transgresser, «dans le respect de l'ordre public et des bonnes mœurs, en observant les traditions nationales et les coutumes établies». Rien de mieux !

    Sinon, en s'effaçant, notre République favorisera le communautarisme.

    Qu'on soit musulman ou non. 

    « Nous avons l'identité angoissée. Parce que nous avons peur du terrorisme et de l'islam meurtrier et que nous sommes inquiets face à l'islam apparemment innocent et tranquille. »

    Philippe Bilger        

    Philippe Bilger prend la parole, en toute liberté, au FigaroVox. Il est magistrat honoraire et président de l'Institut de la parole. Il tient le blog Justice au singulier et est l'auteur de Ordre et désordres paru aux éditions Le Passeur en avril 2015.    

  • Inquiétante Algérie : « Le pourrissement de la situation pourrait déboucher sur un coup d'Etat militaire»

    Noureddine Boukrouh, ancien ministre du Commerce 

     

    Un décryptage instructif par M. M'Hamed Hamrouch

    La situation de l'Algérie ne laisse pas d'être inquiétante. Non pas seulement pour ce qui peut arriver à ce malheureux pays. Mais pour les conséquences d'une extrême gravité qu'il peut en résulter pour le nôtre, si proche de l'Algérie par la géographie et où des populations d'origine algérienne vivent en grand nombre. Le Maroc est aussi attentif et inquiet de l'état de son dangereux et grand voisin. Un chaos algérien pourrait affecter aussi tout le Maghreb. L'article qui suit est écrit du point de vue marocain. Il nous renseigne très utilement sur l'alarmante situation de l'Algérie.  LFAR 

  • Merveilleux coronavirus (suite et fin), par Antoine de Crémiers.

    La pieuvre totalitaire (retour sur le temps du confinement)

    Et l’Église. C’est un désastre, Dieu s’est incliné devant César. Nous savions depuis longtemps, en lisant la littérature épiscopale, que la laïcité était une valeur chrétienne  ! Les évêques ont été pris à leur propre piège, faisant allégeance à ceux qui nous gouvernent en leur confiant l’intégralité de la gestion de cette crise dans toutes ses dimensions  : politiques, sociales et… religieuses en ce qui concerne l’exercice des cultes. Ils se sont donc engagés à suivre scrupuleusement les consignes sanitaires et à s’adapter.

    antoine de crémiers.jpgC’est ainsi qu’ils ont accepté de fermer leurs églises au culte public, d’interdire les obsèques religieuses dans ces mêmes églises, ils ont privé leurs ouailles des sacrements, laissé mourir de nombreuses personnes âgées en EHPAD dans une détresse psychologique et spirituelle épouvantable. Ils ont donc laissé l’État leur dicter ses volontés au mépris même de l’application de la loi de séparation, comme l’a d’ailleurs reconnu le Conseil d’État qu’ils n’ont pas eu le courage de saisir. Plus extraordinaire encore, après cette décision du conseil d’État, ils ont laissé M. Castaner dicter les conditions dans lesquelles les messes pouvaient être célébrées. Et c’est ainsi qu’à l’entrée des églises dont la moitié des places ne peut être occupée (distanciation sociale oblige) des volontaires, (des Kapos ?) ne vous laissent entrer qu’après lavage de mains obligatoire et port d’un masque que vous devrez conserver pendant toute la durée de la cérémonie. Vous pouvez donc aller au

    restaurant sans porter de masque mais pas dans votre église. Comme le dit un prêtre (frère Maximilien Marie du Sacré-Cœur) « Je suis consterné par l’humiliation infligée à la Sainte Eglise de Dieu au moyen même de ce décret prétendument libérateur sur lequel surenchérissent encore NN.SS. les évêques par des protocoles d’application des normes gouvernementales qui sont de véritables chefs-d’œuvre de grotesque servilité. Mais qu’une épidémie soit l’occasion d’une telle manipulation générale pour abêtir les peuples, pour les réduire en esclavage en se servant d’un clergé imbécile, cela je ne l’eusse jamais pu imaginer. Cette « permission » de reprendre la célébration publique du culte n’est pas une libération elle marque l’asservissement total de l’église. »

    Désormais dans les rues, on ne croise plus un visage, plus un sourire ; tout le monde évolue masqué, marchant comme des rhinocéros avec interdiction de nous serrer la main, de nous embrasser, de nous rapprocher, de nous regarder. C’est sans doute là ce que l’on appelle le vivre-ensemble. Et l’acceptation servile de la suppression de ces libertés, celle de sortir de chez soi, de circuler, de travailler, d’entrer et de sortir à sa guise d’un magasin, de se restaurer, de se distraire, de se promener le nez en l’air, est accepté sans murmure. Si demain on nous ordonne de mettre des muselières, ils le feront. Comme le rappelle un article récent paru dans « Politique Magazine : « Comme dans Matrix, nous serons peu à peu réduits à n’être que des larves productrices d’énergie, vivant confinés dans des poches amniotiques, alimentés et purgés par des flexibles fixés sur le corps, avec des cerveaux innervés par une télévision totale qui simule le réel disparu. » Bref, nous serons heureux comme les éponges de Platon.

    Et dans le cas où vous penseriez reprendre une vie normale, n’y comptez pas ! Les sirènes hurlent en permanence pour maintenir l’état d’alerte et nous convaincre que nous devons désormais apprendre à vivre avec le coronavirus.

    Et pendant ce temps-là, la pieuvre totalitaire allonge ses tentacules :

    – Les écoles sont mobilisées et sommées de développer une pédagogie centrée sur cette maladie en voie de disparition, le ministère ayant mis en place un impressionnant volume de ressources pour expliquer le coronavirus aux enfants ainsi que les principes de sécurité sanitaire. Et l’usine à gaz de l’école de l’ignorance va nous fabriquer des enfants peureux, pusillanimes et hypocondriaques, ce qui est déjà fait pour beaucoup d’adultes.

    – La loi Avia a été votée pour lutter contre la haine dans les réseaux sociaux, qui favorisera bien une culture de la délation, chacun étant invité à dénoncer les propos haineux tenus par les mauvais citoyens grâce à un bouton dédié. Et comme le dit un commentateur : « Ainsi s’éteint la liberté sous une pluie d’applaudissements. La France va bénéficier du très douteux honneur d’être le seul État de droit au monde dont une loi punira un délit au nom d’un concept juridique non défini ».

    – Circulaire Blanquer : L’éducation nationale, par une fiche intitulée coronavirus et risques de replis communautaristes, téléchargeable sur le site de l’éducation nationale et désormais inaccessible, vient instaurer le flicage des élèves qui pourraient tenir des propos inacceptables sur le Covid. Tout système totalitaire passe par le contrôle de l’appareil éducatif et la mise en œuvre d’une police de la pensée. Afin de promouvoir une saine doctrine républicaine, les personnels enseignants sont clairement invités à :

    Etre attentifs aux atteintes à la République qui doivent être identifiées et sanctionnées.

    Mobiliser la vigilance de tous, dont les enseignants en cours, les CPE et assistants d’éducation dans les couloirs et la cour, pour repérer des propos hors de la sphère républicaine ! ! ! en rupture avec les valeurs de l’école et qui s’attaquent à la cohésion sociale.

    Dans le cas où seraient repérés de tels propos, il conviendra d’alerter l’équipe de direction afin qu’elle puisse effectuer un signalement dans l’application « Faits d’établissement » et informer l’IA-DASEN (Inspection académique) en lien avec la cellule départementale des services de l’État dédiée à cette action et mise en place par le préfet.

    Ce texte hallucinant pourrait parfaitement figurer dans Ubu roi.

    – Stop Covid et Traçages…Application sur smartphone, validée par toutes les autorités après vote favorable de l’Assemblée Nationale et du Sénat, qui va permettre le traçage des personnes positives au covid 19 par suivi de leurs contacts. Cette identification s’inscrit dans les normes du dé-confinement, et cet outil de surveillance, non obligatoire pour le moment, ouvre à l’évidence la porte au siphonage des données privées.

    – Offensive LGBT : En Allemagne, pour aider des jeunes à lutter contre des tendances « contre-nature », des thérapies de conversion avaient été mises en place, elles sont désormais interdites. La loi votée le 7 mai déclare illégal tout conseil de parents ou de psychologues donné à des jeunes pour les détourner de l’homosexualité. Au nom de la protection de l’enfance, des tentatives destinées à modifier une orientation de ce type seront passibles de peines pouvant aller jusqu’à 30.000 Euros d’amende et un an de prison. Les enfants sont ainsi soustraits à l’éducation et à l’influence des parents, l’État prenant leur place en définissant les normes éducatives. Il est vrai qu’en Allemagnes, des parents d’élèves qui refusaient d’envoyer leurs enfants aux cours d’éducation sexuelle ont fait de la prison ferme.

    Il n’y a là rien d’étonnant, il fallait faire cesser ce scandale d’une éducation contraire aux standards de l’OMS pour l’éducation sexuelle qui impose, comme bien des organismes internationaux, des normes réputées supérieures aux droits positifs, les lois contraires étant réputées illégitimes. Dans le texte de l’OMS, la religion catholique est clairement désignée avec les autres religions chrétiennes comme source d’oppression. Il encourage l’éducation sexuelle dès le plus jeune âge et l’apprentissage du plaisir dont la masturbation et autres menus plaisirs…

    Il suffit de consulter, pour se convaincre de ce scandaleux formatage des esprits, les programmes scolaires qui exposent, imposent comme normales toutes les pratiques contraceptives, ainsi que l’homosexualité, les théories du genre, l’avortement… Et l’enseignement catholique n’est pas en reste, heureux d’appliquer ces programmes. Et malheur aux parents qui s’indignent et protestent.

    On pourrait énumérer dans une liste sans fin les attaques quotidiennes ou presque qui peu à peu tuent les libertés au premier rang desquelles la liberté de pensée.

    CONCLUSION

    Avec la proclamation de l’état d’urgence sanitaire par l’Organisation Mondiale de la Santé, les gouvernements nationaux ont sévèrement restreint les droits fondamentaux des citoyens sans le moindre état d’âme et, c’est bien là le pire, avec l’approbation des populations concernées

  • La France et la liberté du culte, par François Schwerer.

    Notre ami François Schwerer nous a fait parvenir la copie du document qu'il a adressé dimanche dernier à son archevêque et à son auxiliaire

    Le décret du 29 octobre 2020 qui a explicité les mesures prises pour la deuxième vague de confinement que connaît la France, a interrompu tout culte public, à l’exception des messes d’enterrement (en présence de 30 personnes) et celles de mariage (en présence de 6 personnes)1. Devant une telle mesure, impensable, plusieurs associations catholiques et les Evêques de France ont saisi le Conseil d’Etat en référé-liberté pour que cette mesure soit rapportée

    Le 5 novembre, le juge des référés au Conseil d’Etat a donc examiné la question, écoutant les plaignants et les Pouvoirs publics. La représentante de l’Etat a notamment justifié l’interdiction du culte public par le fait qu’à la messe on est souvent debout que l’on chante, ce qui fait des gouttelettes susceptibles de transmettre le virus. De plus, a-t-elle ajouté, le prêtre ne se désinfecte pas les mains entre chaque hostie qu’il « distribue » ! Et puis, à la messe, il y a surtout des vieux dont on sait qu’ils sont les plus vulnérables.

     

    Le juge des référés au Conseil d’État a donc examiné les vingt et une requêtes déposées contestant la suspension des cérémonies religieuses telles que la messe dominicale durant le reconfinement (décret du 29 octobre). Sa décision est tombée ce samedi 7 novembre. Il rejette les recours au motif que « le risque de contamination n’y est pas écarté ». Pourtant deux jours avant la décision contestée du Gouvernement, la note du 26 octobre 2020 du Conseil scientifique sur laquelle s’est appuyé le Premier ministre pour interdire le culte public, s’était montrée nettement plus ouverte. Dans son paragraphe consacré à la « suppression des événements accueillant du public », le conseil scientifique a en effet expressément estimé que « les lieux de culte pourraient rester ouverts, à condition qu’ils respectent les protocoles sanitaires stricts contractualisés. »

     

    Le juge a « rappelé que la liberté de culte est une liberté fondamentale mais qui doit être conciliée avec l’impératif de protection de la santé, reconnu par la Constitution ». Faut-il comprendre que la liberté de culte ne serait plus fondamentale, malgré la lettre de la Constitution, puisqu’elle est mise sur le même plan que la protection de la santé dont ladite Constitution ne dit pas que c’est une « liberté fondamentale ». Pour le juge des référés, en fait, la liberté fondamentale du culte est respectée puisque l’ensemble des lieux de culte demeurent ouverts. De plus, les ministres du culte peuvent librement y participer à des cérémonies religieuses, notamment pour en assurer la retransmission2, et y recevoir individuellement les fidèles, de même qu’ils peuvent se rendre au domicile de ceux-ci. Il en résulte donc que pour le juge des référés, la seule liberté de culte qui soit fondamentale est une liberté individuelle au même titre que la liberté de conscience ; pas plus. Le culte public, quant à lui, n’a pas à être protégé. Il y a donc désormais, en droit français, deux types de culte : le culte individuel qui est une liberté fondamentale et un culte public qui est à la discrétion des Pouvoirs publics.

     

    Une telle décision laisse penser que le juge des libertés ne sait pas que la France ne vit plus sous le Concordat de 1802 qui permettait aux Pouvoirs publics d’intervenir directement dans la célébration des cultes. Cette décision ne pouvait en aucun cas satisfaire les catholiques qui ont compris que si elle fait jurisprudence, s’en sera fini de la plus importante de toutes les libertés fondamentales. Face à ce qu’ils ont perçu comme une impasse nombre d’entre eux ont donc décidé d’user de l’une des rares libertés qui leur reste – celle de manifester – et d’aller se réunir dimanche matin 15 novembre devant les églises pour demander que l’Etat leur rende la liberté de culte. Certains esprits chagrins ont considéré que cette action n’était pas la bonne et qu’elle serait même contreproductive. C’est possible, mais que n’avaient-ils pris les devants ?

     

    Ceux qui se rangent facilement à la décision des Pouvoirs publics, font souvent référence à l’autorité de saint Paul qui avait écrit à son disciple Tite : « Rappelle à tous qu’ils doivent être soumis aux gouvernants et aux autorités, qu’ils doivent leur obéir et être prêts à faire tout ce qui est bien » (Ti, III, 1-2). Mais, quand on s’abrite ainsi derrière cette phrase, sortie de son contexte, on oublie que Paul était entre deux séjours en prison et qu’il sera condamné à mort et décapité à peine plus d’un an après avoir écrit cette lettre. S’il en a été ainsi c’est parce que, lui, Paul, sur un point au moins n’a pas obéi aux gouvernants et aux autorités de l’époque ; il n’a jamais transigé lorsqu’il s’agissait d’honorer Dieu. Jamais Paul n’a dit aux chrétiens qu’il était bon d’obéir aux gouvernants lorsque ceux-ci imposaient de sacrifier aux idoles. Or, en 2020, en sus de la finance et de la consommation, les gouvernants ont mis à l’honneur une nouvelle idole : la santé3. Dès lors l’interdiction du culte « public » est une véritable persécution infligée aux chrétiens et aux catholiques en particulier.

     

    Trois jours avant l’échéance fixée par le Conseil d’Etat pour que les Pouvoirs publics rencontrent les autorités de l’Eglise afin de trouver un terrain d’entente, le ministre de l’intérieur et des cultes a décidé d’organiser le 16 novembre une visioconférence avec les représentants de toutes les religions. A-t-il fait exprès ou a-t-il agi par méconnaissance de la question religieuse ? En effet, chez les bouddhistes et les islamistes, par exemple, tout culte (ou ce qui s’y apparente) est essentiellement une démarche individuelle. Il n’en est rien chez les chrétiens, où le culte a aussi une dimension communautaire. « Le devoir de rendre à Dieu un culte authentique concerne l’homme individuellement et socialement », nous dit le catéchisme de l’Eglise catholique (n° 2105). En effet la prescription morale naturellement inscrite au cœur de l’homme est de « rendre à Dieu un culte extérieur, visible, public et régulier sous le signe de son bienfait universel envers les hommes »4.

     

    En guise de préparation à cette entrevue, le ministre de l’intérieur et des cultes a cru bon de menacer les catholiques qui réclament légitimement que leur soit rendue la liberté de culte, laquelle n’est que de la responsabilité des évêques et non de l’Etat. Si les catholiques se réunissent devant les églises comme ils l’ont fait à Nantes et à Versailles le 8 novembre, des sanctions seront appliquées, a-t-il menacé. Pour être sûr d’être bien compris, il a ajouté : « Je dis aux catholiques5 de France (...) bien sûr que la liberté de culte est très importante, nous avons d’ailleurs laissé ouverts les lieux de culte ». On laisse ouvert les lieux de culte mais on y interdit le culte public ; c’est ainsi que le Gouvernement entend désormais la « liberté » de culte !

     

    Alors que 46 Parlementaires, de tous horizons, écrivaient au premier ministre pour lui demander d’écouter les légitimes demandes des catholiques de France, Maître Henri de Beauregard constatait dans Le Figaro : « Il semble qu’en plusieurs lieux les préfectures aient opposé qu’une manifestation ne pouvait se tenir qu’à la condition d’être « revendicative », ce qui exclurait les rassemblements incluant une ou plusieurs prières. En résumé, les croyants auraient le droit de réclamer la reprise des messes sur la voie publique, mais pas en sortant un chapelet de leur poche. (…) Si les croyants se mettent à genoux ou chantent ensemble des prières, cela se voit, mais s’ils prient en silence, « in pectore » comme on dit, chaque policier ira-t-il interroger les manifestants un à un pour leur demander les yeux dans les yeux si par hasard ils ne seraient pas en train de réciter une prière au fond de leur conscience ? »

     

    Si le ministre des cultes décide de maintenir l’interdiction des cultes publics il se comportera comme le ferait un ministre de la Justice qui refuserait de garder les délinquants en prison, ou comme un ministre de la santé qui interdirait l’usage de médicaments reconnus comme utiles depuis longtemps, ou encore comme un ministre du travail qui interdirait aux salariés de se rendre dans leur entreprise pour y accomplir leur tâche, un ministre du commerce qui empêcherait les commerçants de vendre leurs stocks, un ministre des transports qui décideraient que les avions ne doivent pas voler et les trains ne doivent pas circuler, comme un ministre de l’Education nationale qui fermerait les écoles, etc. Mais que serait alors un tel gouvernement et que deviendrait un pays s’il était soumis à un tel régime ? Qu’en serait-il du bien commun ? Quelle guerre horrible justifierait une telle avalanche d’interdictions ?

    1 C’est bien connu, les morts sont moins contagieux que les mariés.

    2 Comme si le culte était un simple spectacle !

    3 Le catéchisme de l’Eglise catholique dit bien au paragraphe 2189 que « si la morale appelle au respect de la vie corporelle, elle ne fait pas de celle-ci une valeur absolue ».

    4 Saint Thomas d’Aquin, Som. Théol. 2-2, 122, 4.

    5 Le message du ministre est donc bien dirigé exclusivement vers les catholiques.

  • GOUVERNEMENT DES JUGES : LES LÉGISTES CONTRE LE PEUPLE, par Aristide Renou.

    © Conseil d’État / DR

    Par profond mépris pour le gouvernement du peuple, les juges et administrateurs – ces sachants à la tête de l’État de droit – ont accaparé la définition des politiques publiques, en dépit des principes les plus élémentaires de la démocratie.

    2.jpg« En matière de lutte contre l’immigration ou le terrorisme, les “sages” du Conseil d’État et constitutionnel ont toujours défendu une vision maximaliste de la liberté individuelle. On constatera qu’en matière sanitaire, en parfaite incohérence, c’est l’inverse. L’occasion de rappeler que ce que l’on appelle “État de droit” et que les démocraties libérales occidentales sacralisent volontiers repose sur les interprétations à géométrie variable de juges administratifs irresponsables devant le peuple. »

    Cette observation, que je trouve sous la plume d’Alexandre Devecchio, est factuellement exacte, aussi bien pour ce qui concerne la jurisprudence de nos « hautes cours » que pour ce qui concerne la notion d’État de droit telle qu’elle est aujourd’hui employée. En revanche, il n’est pas certain qu’il y ait incohérence lorsque nos juges se montrent un jour maximalistes en matière de libertés individuelles et le lendemain minimalistes, selon qu’il s’agisse d’immigration ou de politique sanitaire.

    L’erreur est de croire que, pour les membres du Conseil d’État et du Conseil constitutionnel (ou de n’importe quelle « cour suprême », qu’elle soit nationale ou européenne), les libertés individuelles pourraient avoir un contenu substantiel, qu’elles pourraient être un ensemble de normes objectives et immuables qu’il s’agirait simplement d’essayer de concilier entre elles. Elles ne pourraient avoir un tel contenu que si elles étaient considérées comme des normes de droit naturel, ou a minima comme des transcriptions positives de normes de droit naturel. Une telle conception est, par exemple, énoncée très clairement dans la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, ou bien dans la Déclaration d’indépendance américaine. Les droits civils et politiques qui sont mentionnés dans la DDHC (comme la liberté de parole ou la légalité des peines) peuvent se déduire presque géométriquement des « droits naturels et imprescriptibles de l’homme » qui sont rappelés à l’article deux.

    Mais il y a belle lurette que la notion de droit naturel n’est plus prise au sérieux dans les facultés de droit – sauf très rare exception –, pour ne pas dire qu’elle est l’objet d’un mépris presque universel parmi les juristes les plus éminents, et assurément parmi ceux qui peuplent nos cours suprêmes. Dès lors, les libertés publiques ne sont rien d’autre que ce que les juges décideront qu’elles sont à un moment ou l’autre : « ipse dixit » pourrait être leur devise ; et l’État de droit, dont on nous ramone incessamment le conduit et dont certains se servent comme d’un gourdin pour taper à bras raccourci sur les pays d’Europe de l’Est qui refusent l’ordre européen, n’est en vérité rien d’autre que l’État actuel du droit que l’on tente sans vergogne de faire passer pour intouchable.

    Le mépris pour le gouvernement du peuple paraît être la racine commune d’où partent, dans des directions parfois opposées, les principaux rameaux de la jurisprudence de nos cours suprêmes

    D’un point de vue purement logique, il n’y a donc pas vraiment incohérence de jurisprudence puisque, de toute façon, celle-ci est fondamentalement arbitraire. Va-t-on reprocher à un homme de se conduire de manière incohérente parce qu’un jour il veut des légumes à l’eau pour son déjeuner et le lendemain une entrecôte bien saignante ? Il suit ses envies changeantes, tout simplement. Toutefois, il me semble que, à la différence de l’homme qui varie chaque jour ses menus, on peut discerner la persistance d’un même motif derrière les décisions apparemment changeantes de nos cours suprêmes.

    Le grand Alexis de Tocqueville paraît être le meilleur guide sur ce point. Dans le premier tome de De la démocratie en Amérique, il fait la remarque suivante :

    « Les connaissances spéciales que les légistes acquièrent en étudiant la loi leur assurent un rang à part dans la société ; ils forment une sorte de classe privilégiée parmi les intelligences. Ils retrouvent chaque jour l’idée de cette supériorité dans l’exercice de leur profession ; ils sont les maîtres d’une science nécessaire, dont la connaissance n’est point répandue ; ils servent d’arbitre entre les citoyens, et l’habitude de diriger vers le but les passions aveugles des plaideurs leur donne un certain mépris pour le jugement de la foule. Ajoutez à cela qu’ils forment naturellement un corps. Ce n’est pas qu’ils s’entendent entre eux et se dirigent de concert vers un même point ; mais la communauté des études et l’unité des méthodes lient leurs esprits les uns aux autres, comme l’intérêt pourrait unir leurs volontés. On retrouve donc cachée au fond de l’âme des légistes une partie des goûts et des habitudes de l’aristocratie. Ils ont comme elle un penchant instinctif pour l’ordre, un amour naturel des formes ; ainsi qu’elle, ils conçoivent un grand dégoût pour les actions de la multitude et méprisent secrètement le gouvernement du peuple. »

    Effectivement, le mépris pour le gouvernement du peuple paraît être la racine commune d’où partent, dans des directions parfois opposées, les principaux rameaux de la jurisprudence de nos cours suprêmes.

    Dans le cas de l’immigration et du terrorisme, cela est particulièrement net, puisque les jurisprudences successives vont directement à l’encontre des demandes populaires exprimées avec une très grande constance : le peuple, dans son immense majorité, voudrait moins d’immigration et plus de protection, contre le terrorisme et contre la criminalité. Avec une constance non moins grande, nos cours suprêmes lui ont répondu : compte là-dessus et bois de l’eau !

    Dans le cas de la politique sanitaire, la population semble plus divisée, puisqu’une partie substantielle d’entre elle se réjouit des mesures de restriction. Mais la position prise par les robins repose sur le même principe qu’en matière d’immigration ou de criminalité : les politiques publiques ne doivent pas dépendre de l’opinion publique, elles doivent être le fait des experts, de ceux qui savent mieux que la vile populace ce qui est bon pour elle.

    Toute la jurisprudence en matière d’immigration et de lutte contre la criminalité a eu pour effet de transférer la définition de ces politiques publiques des mains des représentants de la nation à celles des administrateurs et des juges

    Le passe sanitaire, et d’une manière générale à peu près toutes les mesures sanitaires, sont une expression presque chimiquement pure de la technocratie, de l’aristocratie des « sachants » à laquelle les juristes se sentent appartenir, et c’est pourquoi ces décisions leur agréent et reçoivent leur assentiment, à quelques réserves près qui peuvent s’interpréter comme une manière de rappeler qui, au bout du compte, est réellement le maître. De la même manière, toute la jurisprudence en matière d’immigration et de lutte contre la criminalité a eu pour effet de transférer la définition de ces politiques publiques des mains des représentants de la nation à celles des administrateurs et des juges, de faire de décisions politiques des décisions technocratiques.

    En vérité, nos cours suprêmes n’invoquent les « droits de l’homme » que pour pouvoir piétiner consciencieusement celui qui, dans la conception classique de ces droits, est le premier et le plus fondamental d’entre eux : consentir à la loi qui vous gouverne. Tel est, me semble-t-il, le motif pas si secret qui unit leurs décisions apparemment divergentes. Dans un passé pas si lointain, ce genre d’usurpation se finissait habituellement soit par un lit de justice, dans le meilleur des cas, soit par un écorchement, dans le pire. Je doute que nos modernes légistes – très savants dans leur art mais le plus souvent très ignorants dans tout le reste – aient entendu parler du jugement de Cambyse. Ou alors, s’ils en ont entendu parler, sans doute pensent-ils qu’ils sont désormais à l’abri de ce genre de choses et que les forces politiques primordiales ont définitivement été domestiquées par le prestige de la robe herminée et de la toque en velours. Personnellement, je ne parierai pas là-dessus.

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    Sources : https://lincorrect.org/

    https://artofuss.blog/

  • Un faux « grand débat » qui occulte le bien commun

    Par François Reloujac 

    Le Grand Débat, dont Macron a souligné qu'il ne l'obligerait en rien, pose une série de questions techniques qui empêchent qu'on discerne le sens de la chose publique, la philosophie du bon gouvernement. 

    1156973.jpgFace à la gronde du peuple français dont la manifestation bruyante est médiatisée sous l’appellation des Gilets jaunes, le Gouvernement a cru devoir lancer un Grand Débat pour faire croire aux mécontents qu’ils étaient entendus et pour leur laisser penser qu’ainsi les choses iront mieux puisqu’ils pourront – dans une certaine mesure – peser sur les choix politiques à venir. Mais, comme il n’était pas possible non plus de laisser chacun partir sur n’importe quel sujet dans une véritable cacophonie, le Président a tout normalement fixé des limites… quitte à risquer de tout fausser.

    Il a commencé par imposer de ne pas revenir sur les « acquis » récents (ce qui concerne aussi bien la loi Taubira que la réduction de l’assiette de l’impôt sur la fortune au seul patrimoine immobilier), puis il a adressé à tous les Français un message (baptisé « lettre », mais uniquement disponible sur Internet, ce qui méprise les 20 % de la population qui n’y a pas accès), enfin il s’est lancé à travers la France dans une tournée de politique-spectacle où il tient la scène tout seul pendant plusieurs heures devant un public trié sur le volet, pour expliquer ce que les Français doivent penser. Quant au débat proprement dit – si débat il y a –, il ne peut vraiment s’engager qu’à partir des trente-trois questions, regroupées en quatre chapitres, posées dans la fausse lettre, faussement envoyée aux Français.

    B9718571051Z.1_20190213155233_000+GSRCVMP7Q.2-0.jpgCompte tenu des modalités retenues pour ces cahiers des doléances d’un nouveau genre, il n’est absolument pas possible que ce débat permette de mieux appréhender le bien commun. En effet, en se limitant à quelques conséquences secondaires mais visibles, on occulte le fond des problèmes, comme s’il n’y avait pas d’autre politique possible. Pour les hommes au pouvoir c’est tout bénéfice. Cela leur permettra de redorer leur image en faisant penser qu’ils sont à l’écoute des préoccupations de la population sans pour autant remettre en cause les options qu’ils ont choisies et qu’ils imposent à tous. De plus, si les résultats ne satisfont pas les attentes des mécontents, ils pourront se décharger sur le peuple de la responsabilité des mesures parcellaires et technocratiques qui découleront de cette fausse concertation.

    Quelques exemples tirés de chacun des quatre chapitres ouverts à la discussion suffiront à montrer pourquoi ce faux débat ne conduira pas à faire progresser la politique sur la voie de la recherche du bien commun.

    Nos impôts, nos dépenses et l’action publique

    En demandant aux Français quels sont les impôts qu’il faut « baisser en priorité » ou « comment pourrait-on rendre la fiscalité plus juste et plus efficace ? », on est sûr d’obtenir une masse impressionnante de réponses contradictoires, chacun se référant à sa situation personnelle pour répondre. Mais le bien commun n’est pas la somme des intérêts individuels ; il en est la combinaison harmonieuse. Quelle que soit la décision finalement retenue, il y aura donc des déçus et il n’est pas sûr qu’ils se contenteront, comme explication, du fait que cette décision résulte de la volonté de la majorité. Si l’on veut faire un pas dans le sens du bien commun, il faut commencer par rechercher à quoi servent les impôts, autrement dit quelle politique l’on veut suivre. Il faut ensuite tenir compte du besoin fondamental de liberté de chacun qui se traduit ici par la maîtrise d’un certain pouvoir d’achat. Or, celui-ci se mesure par la différence entre le revenu versé (pour les salariés, le montant total du salaire brut à la charge de l’entreprise, toutes charges comprises) et les dépenses contraintes, soit les prélèvements de toutes sortes et les dépenses obligatoires (assurance, chauffage, frais de transport pour aller travailler ou conduire les enfants à l’école…). Il faut encore définir ce qui, dans les missions de l’État lui appartient en propre et qu’il peut seul assumer, dans le respect du principe de subsidiarité, et à quelle cadence il peut les mener à bien, c’est-à-dire dans le respect de l’équilibre budgétaire qui n’est qu’une simple application du principe de solidarité envers les générations futures. À partir de là seulement, on peut définir le niveau de pression fiscale acceptable et discuter ensuite de la façon de la répartir au mieux en tenant compte des facultés contributives de chacun.

    L’organisation de l’État et des collectivités publiques

    Là encore les questions posées sont trop précises pour ne pas donner lieu à l’expression de souhaits particuliers. Ainsi, par exemple, on ne peut pas demander à un fonctionnaire territorial de dire que la collectivité pour laquelle il se dépense sans compter n’a pas d’utilité. Quand on sait le poids que représente, en France, la fonction publique totale, on comprend bien que les réponses ne pourront pas être exclusivement pesées à l’aune du bien commun. La seule question qui se pose ici est celle de savoir si les collectivités publiques, qu’elles soient nationales ou locales, ne sont pas plus au service de l’État qu’au service des citoyens. Car le bien commun suppose que toutes les collectivités publiques soient au service des citoyens et non de l’État qui ne peut en aucun cas être une fin sinon il « ne pourrait que nuire à la vraie et durable prospérité de la nation » (Pie XII, Summi Pontificatus, 20 octobre 1939). 

    La transition écologique

    Avec ce chapitre, on atteint des sommets dans le déni du bien commun. Les questions posées ne portent que sur des « solutions concrètes » pour mettre en œuvre des décisions non discutables. Mais ces décisions sont-elles vraiment non contestables ?

    image-20160906-6127-tjzwg4.jpgPrenons l’exemple de l’énergie éolienne qui est imposée pour le plus grand bien des industriels étrangers et qui coûtera de plus en plus cher aux Français. En effet ces éoliennes sont essentiellement produites par des sociétés allemandes à partir de matériaux dont les plus stratégiques (terres rares) sont importés de Chine. Elles nécessitent pour leur ancrage au sol des tonnes de béton qui stérilisent des terres cultivables et perturbent les nappes phréatiques, et qu’il faudra bien éliminer lorsqu’au bout de vingt ans ces éoliennes seront en fin de vie. De plus ces machines émettent des ultra-sons qui troublent dangereusement le vol des oiseaux portant ainsi atteinte à la biodiversité. Enfin, dans le meilleur des cas ces éoliennes ne fonctionnent qu’à 25 % du temps ce qui suppose de développer parallèlement des centrales suffisamment souples pour prendre le relais en tant que de besoin, c’est-à-dire aujourd’hui des centrales à charbon – puisque le nucléaire est exclu. C’est ainsi que l’Allemagne a augmenté ses émissions de gaz à effet de serre et de particules fines. Sans parler des autres nuisances provoquées par ces machines.

    Redonner plus de force à la démocratie et à la citoyenneté

    emmanuel-macron_5_0.jpgComme dans les chapitres précédents les questions posées sont parcellaires et n’abordent pas les questions de fond. La reconnaissance du vote blanc intéresse plus les politologues qui ont envahi les chaînes de télévision et sont payés grâce à la redevance, que le citoyen. « Dans quelle proportion diminuer le nombre des Parlementaires ? » n’est qu’anecdotique. Quant à savoir quel rôle faire jouer au Conseil Economique, Social et Environnemental alors que la plupart des Français ne savent même pas qu’il existe, ce n’est pas ainsi que l’on va rétablir la confiance. La seule question importante est celle de savoir quel doit être le rôle réel du chef de l’État. Il n’est pas le chef du Gouvernement ; il ne doit pas être l’homme d’un parti que celui-ci soit majoritaire ou minoritaire. Son rôle est de représenter le pays, de l’incarner. Il doit être le garant des institutions, l’arbitre de toutes les factions, le défenseur de l’identité nationale. C’est à lui qu’incombe le respect du bien commun ce pourquoi il doit fédérer tout le monde autour de sa personne. Ce n’est pas en se disputant sur les réponses à apporter à des questions de détail qu’on y arrivera.

    Ces quelques pistes de réflexion suffisent à montrer que le Grand Débat ne peut au mieux qu’accoucher d’un consensus mou, au pire séparer un peu plus les Français les uns des autres et distendre ainsi le lien national. Quel est donc le but poursuivi avec ce Grand Débat ? Favoriser la poursuite du bien commun ou diviser pour mieux « régner » ?    

    François Reloujac
    Journaliste, spécialiste des questions économiques
  • Éphéméride du 11 septembre

    909 : Fondation de l'Abbaye bénédictine de Cluny 

     

    C'est Guillaume le Pieux qui a voulu cette fondation : elle fut le centre de la réforme monastique en Occident et groupa dans sa mouvance jusqu'à 1.400 maisons, peuplées de 10.000 moines ("l'empire de Cluny").

    Elle joua également un rôle important dans l'évolution artistique, son abbatiale (1088 - 1250) étant le chef d'oeuvre de l'art roman. 

    Détruite à la Révolution, comme tant d'autres joyaux de notre patrimoine, il ne reste aujourd'hui que moins de 10 % de ce qui fut, jusqu'à la construction de Saint Pierre de Rome, le plus grand édifice religieux de la chrétienté (ci dessous, reconstitution par images de synthèse).

    La dernière messe y fut célébrée le 25 octobre 1791 (voir l'Éphéméride du 25 octobre)...  

    1196 : Mort de Maurice de Sully
     
     
    D’Alain Erlande-Brandebourg :

    "...La destinée de ce fils de paysans est exemplaire. Né à Sully-sur-Loire, près d'Orléans, Maurice de Sully entra dans les ordres; il fut rapidement nommé chanoine puis archidiacre de Paris. Il professait la théologie à l'Université lorsqu'il fut nommé évêque de Paris le 12 octobre 1160. D'exceptionnelles qualités morales et intellectuelles unanimement reconnues l'avaient porté à cette haute charge. Il occupa le siège de la capitale du royaume jusqu'à sa mort. Homme d'action, Maurice de Sully se consacra essentiellement 11 septembre,cluny,couperin,turenne,art roman,guynemer,rhinocéros,ménagerie de versaillesà l'administration de son diocèse, sur le plan temporel et spirituel. Mais il lui était difficile de rester étranger au grand mouvement architectural qui animait alors le nord de la France. Il fit reconstruire son palais épiscopal, décida la construction de plusieurs abbayes, sans négliger pour autant les œuvres édilitaires : on lui doit notamment la reconstruction de plusieurs ponts qui dépendaient de la mense épiscopale. C'est cependant à la cathédrale gothique Notre-Dame qu'est attaché son nom (illustration ci contre : Maurice de Sully tenant le chœur de la cathédrale édifié sous son épiscopat, fenêtre haute du chœur, XIXème siècle, ndlr).

    Maurice de Sully décida de la reconstruction de l'édifice et les plans, qu'il corrigea certainement, lui furent soumis. Dès son avènement, les premiers travaux, qui débutèrent par le chœur, furent entrepris. Sous son impulsion, ils furent menés rapidement et, à sa mort, le chœur était achevé et la nef assez avancée. Il est difficile de mieux préciser le rôle de Maurice de Sully dans le projet architectural, mais il n'est pas impossible qu'il ait été important dans le choix du plan si ce n'est de l'élévation. Il fit adopter le principe d'un chœur sans chapelles rayonnantes comme celui de la cathédrale de Sens et de certaines églises normandes, et d'une nef bordée de doubles collatéraux, s'inspirant sur ce point du projet élaboré par Suger pour Saint-Denis et que la mort de l'abbé empêcha de mener à bien. Le plan de Maurice de Sully devait être assez scrupuleusement respecté, sauf dans les travées occidentales de la nef où l'on remarque l'influence de la cathédrale de Chartres. Cette œuvre puissante et massive, encore imprégnée des traditions romanes dans le jeu des volumes, illustre parfaitement l'architecture du dernier tiers du XIIème siècle..." 

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     Ce fut en 1160 que Maurice de Sully devint évêque de Paris : voir l'Éphéméride du 12 octobre...
     
     
    Le 15 avril 2019, la cathédrale fut ravagée par un  terrible incendie, qui l'endommagea considérablement mais, surtout, détruisit intégralement la merveilleuse charpente (dite "la forêt"), constituée de plus de 1.300 chênes, dont certains avaient été plantés avant... l'an mil (pour certains, au IXème et même au VIIIème siècle !) : voir notre Éphéméride du 15 avril...
     
     
     
     
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    1521 : Mort de François de Pontbriand, aux origines du plus long Mur de France, clôturant le Parc de Chambord...
     
     

    Deux ans auparavant, le 6 septembre 1519, François 1er avait donné commission à François de Pontbriand, son chambellan, d' "ordonner toutes les dépenses qu'il y aurait à faire pour la construction du château..."

    En dehors du château proprement dit (voir notre Évocation dans l'Éphéméride du 29 septembre), le chambellan avait prévu la construction d'un mur gigantesque, long de 32 kilomètres, clôturant un domaine qui est le plus grand parc forestier clos d’Europe avec ses 5.440 hectares de superficie (c’est-à-dire la superficie de la ville de Paris intra-muros). Aujourd'hui ouvert par 6 portes, le mur en comportait trois à l'origine...

    Commencé dès 1542, des factures de 1556 attestent qu’Henri II, le fils de François premier, donna l’ordre aux riverains de continuer les travaux en son absence. Ce mur - qui ne sera achevé qu'en 1645 - mesure 2,50 m de hauteur moyenne et repose sur des fondations de 70 cm de profondeur.

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    http://www.chambord.org/wp-content/uploads/2013/04/dossierenseignantchambord.pdf

     

    Dès 1542, François 1er avait créé des capitaineries royales chargées d’assurer "très estroittement la garde et conservaction des boys et buissons, bestes rousses et noires d’icellui parc, pour nostre plaisir et passe temps ou faict de la chasse".
     
     
     
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    1611 : Naissance de Turenne
     
     
    De son nom complet, Henri de la Tour d'Auvergne, vicomte de Turenne...
     
    C'est sous ses ordres que... "Ils ont traversé le Rhin !....." :
     
    Écouter :
     
    Les dragons de Noailles.mp3   (musique seule)
     
     
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    1709 : Bataille de Malplaquet
     

    Véritable victoire à la Pyrrhus pour les coalisés, et finalement plutôt favorable aux Français, cette bataille, la plus sanglante de la Guerre de Succession d'Espagne, voit les alliés (qui ont perdu entre 20 et 25.000 hommes) renoncer à envahir la France.

    Elle marque de fait un tournant décisif dans cette interminable Guerre de succession d'Espagne : les coalisés cessent de triompher, et les français de reculer.

    Bientôt, ce sera la victoire de Denain (voir l'Éphéméride du 24 juillet)...

    John Churchill, duc de Marlborough, y est blessé. On le croit mort : c'est l'origine de la chanson "Malbrouk s'en va-t-en-guerre"... Finalement, ce n'est pas la vie qu'il perdra, mais sa réputation et sa carrière : rendu responsable de la boucherie, il sera disgracié...

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    Monument commémoratif de la bataille, Malplaquet
     
     
     
     
  • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse et d'actualité de lafautearousseau...

     

    "Les Insurgés" ?
     
    Ils se présentent ainsi, sur tweeter :
     
    "Les Insurgés rassemblent celles et ceux qui ont la conviction qu'il y a une urgence à mettre fin à ce monde pourri et à en construire un meilleur..."
     
    À priori, aucune raison de ne pas s'intéresser à ce mouvement, ni de ne pas participer à cette première action; on prouve le mouvement en marchant : les lecteurs, amis, sympathisants de lafautearousseau sont invités à y participer, et l'on verra bien, par la suite - et selon ce qu'elle sera... - l'attitude que l'on adoptera envers ce mouvement...
     
    "L’appel du #14Octobre prend un peu partout en France. Et si on se retrouvait devant tous les grands centres commerciaux ? Ceux qui nous volent et qui profitent de l’inflation ! #OnAFaim #FlambeeDesColeres"

    Image

     

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    1. Une des conséquences de l'invasion de la France, voulue, organisée et imposée par le Système : la violence terroriste islamiste, et son "double", la violence terroriste narco/mafieuse (souvent la même...).

    D'accord avec Philippe de Villiers :

    "...Les narco-Etats considèrent la France comme une cousine germaine. Confisquer les kalachnikovs dans les caves n'est rien d'autre que de la légitime défense. Si on n'utilise pas l'Etat d'urgence tout de suite, on aura l'Etat de siège : le pouvoir civil sera alors remplacé par le pouvoir militaire..."

    (extrait vidéo 1'42)

    https://x.com/PhdeVilliers/status/1708728323990319225?s=20

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    À Marseille, en pleine rue : scène banale du quotidien que nous a construit et laissé Chirac, avec ses scélérats décrets de "regroupement familial" de 75/76. Lui est mort, maintenant, et il ne voit pas, ne subit pas "ça" : mais, nous, maintenant, on trinque...

    "Les vivants sont de plus en plus gouvernés par les morts..." (Auguste Comte). 

    Nous, les vivants d'aujourd'hui, devons vivre "gouvernés" par "la folie Chirac"...

    C'est le sujet de l'un de nos sept petits "textes d'accroche" pour les nouveaux lecteurs, ou les "gens de passage" sur notre page d'accueil de notre quotidien :

    France : 66 millions de "décapitables" en sursis, victimes potentielles permanentes du Terrorisme !

    L'émission complète de Philippe de Villiers  ici :

    https://www.cnews.fr/emission/2023-09-29/face-philippe-de-villiers-emission-du-29092023-1401779

    Et, parce qu'il vaut toujours mieux garder le sourire :

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    Ce pourrait être le titre d'un bon film comique... : "À Marseille, rien de nouveau...' !

     

    2. Le Système a le chic pour camoufler les vérités derrière des expressions aussi ronflantes que mensongères, dont le seul but est d'essayer de distraire la juste colère du public. Ainsi, pour ne pas dire et reconnaître qu'une partie croissante des rues et quartiers de France est envahie et gérée par une armée barbare d'invasion, qu'il a lui-même installée ici, le Système emploie le très doux euphémisme de "zones de non-droit". C'en serait presque rassurant, non ? On pourrait dire "zones de non-bruit", de "non-circulation automobile", de "non-pollution" etc... Et, à chaque fois qu'il y a un "problème" - c'est-à-dire de plus en plus souvent... - Darmanin vient faire un petit tour dans la zone de non-droit, trois petits tours...et puis s'en va, et tout continue comme avant...

    Gilbert Collard se moque de tout cela, et il a raison

    "L'efficacité de Darmanin : depuis la visite du sinistre de l'Intérieur à Pissevin, la médiathèque a fermé, les bus ne passent plus et désormais les crèches publiques fermeront plus tôt... Les dealers, eux, sont toujours là !"
     
    (extrait vidéo 1'28)

    https://x.com/GilbertCollard/status/1708737807445791210?s=20

    Nîmes - le quartier Pissevin célèbre pour ses deals de drogue et ses devantures - 7 juin 2023.

    Nîmes, quartier Pissevin... Darmanin est parti, l'armée barbare d'invasion reste, elle...

     

    3. Il a été agressé, après la manif de soutien aux Forces de l'Ordre qu'il avait organisé : Jean, Messiha témoigne...

    "L’extrême-gauche a une sainte horreur de ceux qui, comme moi, viennent d’ailleurs mais DEVIENNENT D’ICI. Ils ont tenté de m’agresser à #Manif30Septembre #LaFranceAimeSaPolice parce que les seuls immigrés qui ont le droit de parler pour eux c’est leurs idoles du gang Traoré..."

    (extrait vidéo 2'16)

    https://x.com/JeanMessiha/status/1708461033453400515?s=20

    Reportage] BV présent à la première manif de soutien à la police -  Boulevard Voltaire

     

    4. Entièrement d'accord avec Marion Maréchal sur la folie de la voiture électrique :

    "La voiture électrique, c’est un désastre social et écologique !  Des enfants travaillent à l’extraction du cobalt pour 1$/jour dans des conditions abominables.  Trop grande consommation en eau.  Ça ne résout pas le problème de souveraineté..."

    (extrait vidéo 1'16)

    https://x.com/MarionMarechal/status/1708515725495632297?s=20

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    Le vrai progrès, ce sera l'hydrogène : il fallait conserver les tous derniers moteurs diesels, qui ne polluaient plus que très peu, "sauter" la folie électrique et se lancer à fond dans la voiture à hydrogène : on nous dit qu'il faudrait dix centrales nucléaires pour produire l'hydrogène nécessaire au Parc automobile français : eh, bien ! construisons-les, et nous aurons "nos" voitures propres, et notre indépendance...

    Au lieu de cela, Jospin a saboté Super Phénix, Royal et sa collaboratrice Borne ont préparé la mort du Projet Astrid, que Macron a abandonné, puis le même Macron a fermé Fessenheim; en somme, le Système a saboté notre nucléaire, domaine dans lequel nous étions largement en avance sur la Chine et les USA; et nous livre à la voiture électrique, ce désastre, qui nous lie et nous soumet aux Chinois...

    En somme, ce Système "joue" contre la France et ses intérêts supérieurs et vitaux : c'est une vieille habitude, congénitale, chez lui, puisqu'il est l'héritier de la Révolution, qui n'a pu se faire que par une guerre à l'Europe contraire à nos intérêts, mais nécessaire pour faire "tomber" la Royauté : ce Système malfaisant continuera à faire du mal au Pays tant qu'il sera au pouvoir : la seule chose à faire est de nous en débarrasser !

     

    5. Macron vend la France par la Dette... Dans Boulevard Voltaire, c'est l'article d'Éric Letty : L’ancien associé gérant de la banque Rothschild a accru l’endettement de la France de plus de 1000 milliards d'euros...

    https://www.bvoltaire.fr/macron-vend-la-france-par-la-dette/?feed_id=31431&_unique_id=65193e73ce5ce

     

    6. Posté par Stéphane Blanchonnet, sur tweeter :

     
    Bannière du Compte tweeter de Stéphane Blanchonnet :
     

     

    7. À propos des malheureux Arméniens chassés de leurs terres ancestrales par l'Islam totalitaire, terroriste et génocidaire... L'ambassadrice d'Azerbaïdjan en France a osé déclarer :

    "Ce sont des gens qui ont décidé volontairement de ne plus habiter dans la région. Ils avaient le choix..."

    Propos typiques d'un ou d'une nazéri(e) !

    Juste commentaire/réaction de Noir Lys (sur tweeter) :

    "Bah oui… Contrairement aux colonisations occidentales, qui forceraient les autochtones à être projetés dans l’Avenir, les colonisations islamiques ont toujours offerts le choix aux colonisés :

    - se convertir à l'islam

    - être déclassés et payer un impôt islamique

    - fuir

    - mourir"

    CQFD !

  • La prudente stratégie iranienne, par Antoine de Lacoste

    Les conflits au Moyen-Orient avec Antoine de Lacoste - YouTube
     

    Depuis l’attaque terroriste du Hamas le 7 octobre dernier et l’incroyable violence de la riposte israélienne, le monde scrute le comportement de l’Iran, acteur essentiel de la poudrière orientale.

    Le Hamas a dû être déçu : dans les jours qui ont suivi son offensive, l’Iran n’a pas bronché et n’envisage pas de le faire. Les spéculations selon lesquelles les mollahs de Téhéran étaient derrière le 7 octobre ont fait long feu. On le sait d’ailleurs maintenant avec certitude : personne n’était au courant et tout le monde a été stupéfait, l’Iran comme la Russie, le Qatar ou l’Arabie Saoudite.

    Une fois ce point acquis, la question restait entière : qu’allait faire l’Iran ? Envoyer le Hezbollah libanais attaquer Israël au nord ?Organiser des bombardements sur l’Etat hébreux par milices irakiennes chiites interposées ? Rien de tout cela ne s’est produit.

    En réalité, l’Iran est peut-être intervenu mais indirectement et jamais contre Israël. L’action la plus spectaculaire a consisté en l’attaque par drones d’une base américaine située dans le sud de la Syrie (et non dans le nord de la Jordanie comme cela a été souvent écrit). Trois militaires américains ont été tués. Ce sont les milices chiites irakiennes qui étaient à la manœuvre. L’Iran est peut-être derrière mais ce n’est pas une certitude. D’autres attaques ont été organisées contre d’autres bases avec moins de dommages. Rappelons au passage que les Américains occupent une partie importante de la Syrie sans aucun fondement légal et que cela ne semble déranger personne. Ces derniers, après avoir promis une terrible réaction, se sont contentés d’envoyer quelques missiles sur des miliciens chiites irakiens. Une sorte de service minimum.

     

    LES HOUTIS, NOUVEAUX ACTEURS DE LA REGION

     

    La prudence est donc réciproque car personne n’a intérêt à un embrasement généralisé. Les Houtis (chiites) qui contrôlent maintenant une bonne partie du Yemen, n’ont pas la même retenue. Ils ont pris une initiative originale qui a consisté à bombarder les bateaux de guerre américains, sans succès, mais aussi les navires de commerce passant au large de leurs côtes à destination du Canal de Suez. Cette fois la réussite fut au rendez-vous et plusieurs cibles ont été touchées semant une belle pagaille dans l’ensemble du transport maritime. Suez devient trop dangereux et la route passe maintenant par le Cap de Bonne espérance, soit un léger détour…

    Les Iraniens auraient pu être soupçonnés de connivence car ils ont activement soutenu la rébellion houtiste contre le régime sunnite en place. Il n’en a rien été, les Houtis agissent de leur propre chef et personne, pas même l’Amérique, n’a pointé l’Iran du doigt.

     Mais c’est bien sûr le long de la frontière libanaise que le risque de voir la situation dégénérer était le plus important.

     

    LA RETENUE DU HEZBOLLAH

     

    Et là non plus, pour l’instant, l’explosion n’a pas eu lieu. Certes, les échanges d’artillerie sont importants et plusieurs dizaines de Libanais, dont plusieurs combattants du Hezbollah, ont été tués. Le pire ne s’est cependant pas produit : pas d’incursion du Hezbollah et pas d’invasion israélienne. La milice chiite libanaise étant totalement dépendante de l’Iran, tant financièrement que pour ses livraisons d’armes, il est évident que c’est sur ordre de Téhéran que le Hezbollah se montre très prudent. Les déclarations de Nasrallah, le chef de la milice, sont d’ailleurs constantes sur le sujet. L’Etat israélien, de son côté, n’a pas intérêt à ouvrir un deuxième front.

    La seule initiative spectaculaire prise par Israël a été l’élimination par missile d’un chef du Hamas dans la banlieue chiite de Beyrouth. Les représailles promises par le Hezbollah ont été minimes et l’affaire est presque oubliée.

    D’où vient cette prudence iranienne ? Elle est finalement assez simple à expliquer. L’Iran ne va pas bien. Sa population est mécontente, le niveau de vie a baissé et les sanctions occidentales (américaines surtout) l’affaiblissent vraiment. Autant la Russie a les capacités de résister aux sanctions et même de les transformer en atout, autant l’Iran n’en a pas les moyens.

     

    PAS D’AVENTURE EXTERIEURE POUR L’IRAN

     

    Les émeutes contre le port du foulard et la répression de la police des mœurs n’ont, comme prévu, pas fait vaciller le régime, mais l’inquiétude est réelle chez les mollahs. Après 45 ans de dictature islamiste, ils sentent bien que leur impopularité est croissante et qu’un échec économique peut être l’élément déclencheur d’une révolte plus grave que les émeutes du foulard.

    C’est pour cette raison qu’un rapprochement s’est opéré avec l’Arabie Saoudite, ennemi encore juré il y a peu. Mohamed ben Salman, le prince héritier saoudien, était également favorable à un apaisement des relations, correspondant bien à sa volonté de moderniser son pays à marche forcée et de mettre fin aux conflits régionaux. De plus, son échec militaire au Yemen l’incite dorénavant à davantage de prudence.

    Dans le même temps, de discrets signaux ont été envoyés aux occidentaux pour tester leur éventuelle volonté de reprendre les négociations sur le nucléaire afin d’envisager une levée des sanctions, seul moyen de relancer l’économie du pays. Cela n’a pas encore été couronné de succès, mais dans la conjoncture actuelle, ce n’est de toutes façons guère envisageable.

    De plus, au-delà du conflit israélo-palestinien, il y a le calendrier électoral américain. Les élections ont lieu en novembre et jusque-là la situation restera sans doute figée. Si Biden (Anthony Blinken plus exactement compte tenu de l’état mental du président) donne son feu vert pour des négociations, Trump se précipitera dans la brèche pour accuser les démocrates de faiblesse envers le pouvoir iranien. D’ailleurs si Trump est élu, il est peu probable qu’il accepte les ouvertures iraniennes. C’est lui qui avait dénoncé le traité de Vienne et renvoyé l’Iran à ses sanctions et à ses recherches nucléaires. Il serait très surprenant qu’il envisage de changer de cap à ce sujet.

    C’est donc au plus mauvais moment pour l’Iran que le conflit israélo-palestinien est relancé. Tout est maintenant gelé, en attendant une sortie de crise, ce qui peut prendre un certain temps.

    Les Iraniens ne sont toutefois pas les seuls à être bien embarrassés. Les Américains sont ainsi dans une posture plus délicate encore. En effet, ils convainquaient petit à petit les pays du Golfe de normaliser leurs relations avec Israël. Comme souvent les Emirats Arabes Unis avaient montré la voie et déjà officialisé leur reconnaissance de l’Etat hébreu. Notons au passage que c’est à peu près au même moment que ces mêmes Emirats ont rouvert leur ambassade à Damas. Une sorte de troc avec l’Amérique n’est pas à exclure.

    L’Arabie Saoudite à son tour examinaient la question et plusieurs réunions discrètes s’étaient déroulées entre responsables israéliens et saoudiens. Si l’affaire avait abouti, c’eût été une révolution géopolitique majeure : le pays de La Mecque reconnaissant l’Etat juif, sous arbitrage américain, quel triomphe pour Washington ! Aujourd’hui, la violence de la réaction militaire israélienne et les dizaines de milliers de morts civils qui l’accompagnent, ainsi que le soutien militaire américain massif, remettent tout en cause. Les opinions publiques arabes sont indignées du sort réservé à Gaza et il faudra sérieusement décaler le calendrier d’une reconnaissance d’Israël par l’Arabie Saoudite.

    Il semble d’ailleurs évident que l’un des buts de l’opération du Hamas était précisément de saboter ces pourparlers. De ce point du vue, la réussite est complète. La question palestinienne, de plus en plus négligée par les pays arabes, est bien revenue sur le devant de la scène.

    Cet enchaînement imprévisible va donc retarder les projets iraniens. Mais la modération militaire du régime des mollahs montre bien que la normalisation diplomatique et économique est toujours à l’agenda de l’Iran.

  • La voie héroïque (II), par Michel Michel.

    La che­va­le­rie

    • Entre le faire et l’être, le combat.

    À ce niveau, le che­va­lier, lui, n’é­vite pas ‑pas com­plè­te­ment en tout cas- les pas­sions, celles de la vio­lence des affron­te­ments rela­tion­nels, comme celles de l’in­com­plé­tude du désir amoureux.

    Mars et Vénus sont inex­tri­ca­ble­ment liés, comme le rap­pellent les innom­brables chan­sons (comme les “madri­gaux amou­reux et guer­riers” de Mon­te­ver­di) …  La noblesse inven­ta l’amour cour­tois. Les moines-che­va­liers eux-mêmes, ceux qui sont héri­tiers de Saint Ber­nard, n’ont-ils pas une dévo­tion toute par­ti­cu­lière pour Notre-Dame ?

    Le Che­va­lier ne peut évi­ter d’af­fron­ter les sources-mêmes de la souf­france ‑Éros et Thanatos‑, car la voie héroïque est à la fois une lutte exté­rieure pour la Jus­tice, contre le désordre dans le monde, et une lutte inté­rieure avec les passions.

    Ce tra­vail est dan­ge­reux bien-sûr, et bien peu de ceux qui sont par­tis en quête du Graal sont reve­nus intacts de cette errance.

    Dès qu’il entre en rela­tion avec les autres, l’homme peut-il échap­per à la logique mimé­tique, celle du pou­voir et de la séduc­tion, celle des rap­ports de forces, celle de l’a­mour et de la haine ?

    Cette pas­sion mimé­tique, mise en évi­dence par Jean Bau­drillard ou René Girard, se mani­feste par exemple, lorsque dans une crèche des enfants veulent tous le même jouet qu’ils délais­saient aupa­ra­vant, parce que l’un d’entre eux a paru s’in­té­res­ser à ce jouet. On le sait bien, dans les familles nom­breuses, le gâteau que l’on aurait vou­lu avoir est, en géné­ral, celui qui a été choi­si par son frère. Ce qui est dési­ré, c’est l’ob­jet du désir d’autrui.

    C’est cette dimen­sion que tra­vaillent spé­ci­fi­que­ment les ini­tia­tions che­va­le­resques, pour trans­muer la vio­lence en vaillance, la jalou­sie en loyau­té, et la concu­pis­cence en courtoisie.

    Enfin, au-des­sus de l’é­tat che­va­le­resque, se situent les ini­tia­tions monas­tiques, où l’é­tat humain consiste à “con-tem­pler” le Centre abso­lu qui est la source du sens, la Lumière éblouis­sante (ou la “nuée obs­cure”) qui éclaire toute chose, et pour recou­vrer l’i­mage et la res­sem­blance divine, il renonce, dans une cer­taine mesure, à agir (direc­te­ment) sur les choses et sur les autres.

    La méta­phy­sique, la phi­lo­so­phie pérenne, n’est pas seule­ment la doc­trine de moines et autres brah­manes, mais celle de toute l’Hu­ma­ni­té, dans ses dif­fé­rentes condi­tions. Chaque état donne à cette unique véri­té sa colo­ra­tion propre.

    Cam­pé sur les alti­tudes d’une méta­phy­sique pure, René Gué­non a peu déve­lop­pé le thème des adap­ta­tions de la doc­trine aux dif­fé­rents états sociaux.

    Pour­tant chaque par­tie est néces­saire au tout ; et si toutes les vir­tua­li­tés de l’hu­ma­ni­té sont en chaque homme, chaque homme ne peut actua­li­ser toutes ses vir­tua­li­tés à moins d’en­trer en rela­tion avec ceux qui ont actua­li­sé des vir­tua­li­tés com­plé­men­taires à la sienne. C’est en ce sens qu’une socié­té n’est pas une somme d’in­di­vi­dus, mais un grand être qui donne à cha­cun la pos­si­bi­li­té de par­ti­ci­per de l’Homme total.

    Voi­là pour­quoi s’il est vrai que l’i­dée d’é­ga­li­té entre les dif­fé­rents états de l’Hu­ma­ni­té est absurde, aucun état n’est mépri­sable, parce que cha­cun a sa rai­son d’être. Encore faut-il que cha­cun de ces états soit éclai­ré, de façon par­ti­cu­lière, par une même vérité.

    • la che­va­le­rie, une voie universelle

    Ces trois types d’i­ni­tia­tions se sont donc déve­lop­pés au sein de la Chré­tien­té, mais il est vrai que dans la mesure où elles actua­lisent des dimen­sions inhé­rentes à l’é­tat humain, elles sont uni­ver­selles et qu’on les retrouve peu ou prou dans toutes les socié­tés traditionnelles.

    La voie héroïque consiste donc à faire de la guerre exté­rieure ‑ou de toute autre action sur les autres, action mili­tante, poli­tique[1]  ou encore amou­reuse (le voca­bu­laire de la séduc­tion témoigne des ana­lo­gies avec la guerre) – la mani­fes­ta­tion d’une guerre intérieure.

    Dans cette pers­pec­tive, l’ac­tion ne tire sa jus­ti­fi­ca­tion qu’en tant que sacri­fice, c’est-à-dire en tant que faire sacré.

    Ain­si, la guerre sainte en Islam, le dji­had, com­porte deux aspects :

    La petite dji­had, celle qu’on mène contre les infi­dèles, et la grande dji­had, la guerre inté­rieure contre soi-même dont la pre­mière n’est que le reflet et la mani­fes­ta­tion. Nous ren­ver­rons sur ce sujet à l’ar­ticle de René Gué­non Say­ful-Islam, « le sabre de l’Is­lam », publié dans “Sym­boles de la science sacrée”, ou à l’ar­ticle de Abd-Allah Yahya Darolles “Aper­çus sur le dji­had : doc­trine et appli­ca­tions” (in Les cahiers de l’Ins­ti­tut des Hautes Etudes Isla­miques n°2, mai/août 1996).

    De même, ceux qui pra­tiquent les arts mar­tiaux d’Ex­trême-Orient le savent : l’es­prit du Bushi­do – le code de l’hon­neur des samou­raïs – implique une cer­taine atti­tude inté­rieure autant que l’ef­fi­ca­ci­té dans le com­bat ; ou plu­tôt, l’ef­fi­ca­ci­té dans le com­bat ne serait en quelque sorte qu’un effet second, le sous-pro­duit de cette atti­tude d’é­veil inté­rieur, véri­table objec­tif de celui qui suit la Voie (le “do”).

    « Ren­ver­ser Tsing, res­tau­rer Ming » pro­clame la socié­té secrète des Hungs. II s’a­git à la fois d’a­battre la dynas­tie des enva­his­seurs Mand­chous, ‑les Tsing usurpateurs‑, pour res­tau­rer la lignée légi­time des empe­reurs Ming ; mais aus­si, puisque Ming n’est pas seule­ment le nom d’une dynas­tie mais signi­fie “lumière”, il s’a­git de faire jaillir la lumière à l’in­té­rieur de la socié­té des Hungs, et d’a­bord dans cha­cun d’entre eux.

    Aux Indes, dans le livre de la Bha­ga­vad-Gîta, Arju­na, le Roi dépos­sé­dé, au milieu de son armée ran­gée en ordre de bataille, se lamente devant le car­nage auquel il va devoir se livrer pour recon­qué­rir son royaume. Le dieu Indra, qui conduit son char de com­bat, lui révèle qu’il peut légi­ti­me­ment com­battre ses cou­sins rebelles, si, indif­fé­rent à la convoi­tise du fruit de son action, il s’en­gage dans la bataille comme dans un sacri­fice. Car alors, Arju­na ne fait que rem­plir son devoir d’é­tat, réa­li­ser la fonc­tion de sa caste. Si Arju­na ne réa­li­sait pas sa voca­tion en bataillant, le monde serait livré à la pire des catas­trophes, car l’i­gno­rance des devoirs est pire que le car­nage. Mais Arju­na, pour vaincre ses enne­mis doit aus­si se vaincre lui-même.

    L’ac­tion doit être accom­plie de façon dés­in­té­res­sée. Le Royaume ne peut être res­tau­ré qu’au­tant que la sou­ve­rai­ne­té inté­rieure du Roi est res­tau­rée. Alors les contin­gences du com­bat exté­rieur ne pour­ront atteindre l’in­té­rio­ri­té du combattant.

    Cette carac­té­ris­tique che­va­le­resque se retrouve dans toutes les figures de héros, même celles des romans de cape et d’é­pée ou celles des wes­terns. Le vrai héros com­bat pour vaincre certes, mais sa fin n’est pas ‑pas seule­ment- la vic­toire ; et en tout cas, pas à n’im­porte quel prix. Dans les films de cape et d’épée, le bon mous­que­taire laisse son adver­saire désar­mé, ramas­ser son épée avant de pour­suivre le duel, tan­dis que le vil traître frappe l’ad­ver­saire désar­mé, ou par der­rière, ou de toute autre façon déloyale.

    C’est que, pour le héros, le résul­tat n’est pas le seul enjeu de la bataille. Il reste d’ailleurs quelque chose de cette éthique che­va­le­resque dans le fair play, l’es­prit spor­tif, tel qu’il a été défi­ni au début du siècle dans la gen­try anglaise. Ou pour par­ler comme le baron de Cou­ber­tin, l’es­sen­tiel n’est pas de gagner, mais de par­ti­ci­per[2]. Avant de deve­nir un spec­tacle de masse la com­pé­ti­tion spor­tive était d’a­bord conçue comme une façon d’a­gir sur soi, de se culti­ver (la “culture phy­sique” comme on cultive une plante), de se vaincre soi-même à tra­vers le pré­texte d’un affron­te­ment dont la vic­toire n’est que le but appa­rent. Être beau joueur c’est sans doute cher­cher à gagner, mais en sachant que dans le jeu il y a un autre enjeu, plus impor­tant que la Victoire.

    • le chris­tia­nisme héroïque

    Si dans toutes les civi­li­sa­tions, les héros ont réus­si, à tra­vers com­bats, épreuves et tri­bu­la­tions, à réta­blir l’ordre cos­mique mena­cé par la chute entro­pique ou la mali­gni­té des méchants, le chris­tia­nisme n’a pas igno­ré cette voie héroïque, mais au contraire, l’a déve­lop­pée de façon très radicale.

    Le Chris­tia­nisme, ce n’est pas seule­ment la dou­ceur appa­rente des Béa­ti­tudes, mais c’est aus­si par excel­lence la reli­gion de la Pas­sion. Car il n’est pas sans inté­rêt que, dans le Chris­tia­nisme, le même mot désigne à la fois la force de l’a­mour, les atta­che­ments ter­restres, et la geste héroïque et sacri­fi­cielle de l’Homme-Dieu par laquelle a été ouverte la voie du Salut.

    Tout au long de l’his­toire chré­tienne, cette vir­tua­li­té héroïque du chris­tia­nisme s’est diver­se­ment mani­fes­tée, et sans doute, chaque chré­tien est-il ame­né à vivre, plus ou moins, cette dimen­sion par­ti­cu­lière de sa Foi.

    Les Évan­giles rap­portent ces paroles, étranges pour qui ne vou­drait recon­naître dans le Christ qu’un pro­phète de la non-violence :

    « Ne pen­sez pas que je sois venu appor­ter la paix sur la terre, je ne suis pas venu appor­ter la paix, mais le glaive. Oui, je suis venu sépa­rer l’homme de son père, la fille de sa mère, la belle fille de sa belle-mère : on aura pour enne­mi ceux de sa propre mai­son » (Mat­thieu X‑30:36).

    Je suis venu appor­ter un feu sur la terre et comme je vou­drais qu’il soit déjà allumé…Pensez-vous que je sois venu appor­ter la paix sur la terre ? Non, je vous le dis, mais plu­tôt la divi­sion…” (Luc XII- 49/53)

    C’est encore Jésus qui proclame :

    « Le Royaume des Cieux souffre vio­lence, et les vio­lents le prennent de force » (Mat­thieu XI-12).

    Ou encore : « Le Royaume de Dieu est au dedans de vous. On y pénètre par la vio­lence » (Luc VII-21).

    Jésus, avant de s’en­ga­ger sur la voie héroïque, la grande épreuve de sa Pas­sion, ordonne à ses dis­ciples : « que celui qui n’en a pas, vende son man­teau pour ache­ter un glaive ». (Luc XXII-36).

    Certes il pro­clame “ceux qui pren­dront l’é­pée péri­ront par l’é­pée” (Mat­thieu 26.52) mais il ne pré­cise pas qu’il est plus mau­vais de périr par le glaive…

    Remar­quons que si par Marie le Mes­sie est issu de la des­cen­dance sacer­do­tale d’Aa­ron, par Joseph il appar­tient à la tri­bu royale de Juda, il est héri­tier des Rois David et Salo­mon. Le Christ concentre deux qua­li­tés nor­ma­le­ment dis­tinctes : prêtre et roi.

    L’agent ultime du sacri­fice, celui qui perce le Cœur du Cru­ci­fié afin que s’en écoule l’Eau et le Sang de la vie nou­velle est un sol­dat ; le cen­tu­rion que la Tra­di­tion nomme Lon­gin. Il est consi­dé­ré comme le Pre­mier che­va­lier chré­tien car sa lance ouvre la fon­taine régé­né­ra­trice de la Misé­ri­corde Divine, et pro­voque l’effusion de la Grâce sur l’homme et l’u­ni­vers (p.33 G. de Sor­val “ini­tia­tion che­va­le­resque et royale” Dervy).

    Par­mi les saints dont la vie est don­née en modèle aux fidèles, les guer­riers et les che­va­liers sont nom­breux, sur le type de St. Michel, l’Ar­change des com­bats escha­to­lo­giques, de St. Georges le che­va­lier ter­ras­sant le dra­gon, de St. Mau­rice à St. Théo­dore et tant d’autres, et en France, de St. Mar­tin évan­gé­li­sa­teur de la Gaule, St. Louis le roi croi­sé, jus­qu’à Ste Jeanne d’Arc avec laquelle l’his­toire de notre pays est si étran­ge­ment mêlée. Sans comp­ter des sou­dards comme St. Chris­tophe dont la légende nous dit qu’il n’ai­mait que la force et que c’est en vou­lant suivre le maître le plus fort qu’il finit par ser­vir l’en­fant Jésus.

    Et je n’é­vo­que­rai pas ici St. Ber­nard et la spi­ri­tua­li­té des Ordres de che­va­liers-moines (tem­pliers) ins­ti­tués lors des Croi­sades, car cela exi­ge­rait un déve­lop­pe­ment particulier.

    C’est tout par­ti­cu­liè­re­ment dans les Épitres de St. Paul que la che­va­le­rie chré­tienne trou­ve­ra son inspiration.

    Les affron­te­ments dans ce monde trans­posent et reflètent les théo­go­nies angé­liques :  » Car nous n’avons pas à lut­ter contre la chair et le sang, mais contre les prin­ci­pau­tés, contre les puis­sances, contre les domi­na­teurs des ténèbres d’ici-bas, contre les esprits méchants dans les lieux célestes « . (Éphé­siens 6:12)

    Saint Paul parle de ses com­pa­gnons comme des « com­pa­gnons d’armes » et écrit à Thi­mo­thée (deuxième épître II‑3) : « Prends ta part de souf­frances, en bon sol­dat du Christ Jésus. Dans le métier des armes, per­sonne ne s’en­combre des affaires de la vie civile s’il veut don­ner satis­fac­tion à celui qui l’a enrôlé ».

    On com­prend qu’à la messe les che