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  • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse et d'actualité de lafautearousseau...

     

    SOUTIEN TOTAL À LA RÉVOLTE DU MONDE PAYSAN !

    CE MONDE PAYSAN, C'EST LE PAYS RÉEL,

    C'EST LA TERRE DE FRANCE,

     

    C'EST LA FRANCE !

    Nos paysans sont accablés par deux maux : le Système (propre à la France, par nature) et "cette" Europe bureau-technocratique, que dénonce ici, et à bon droit, Michel Onfray :

     

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    1. Dans la continuité de ce que l'on vient d'écouter, avec Onfray, ces propos de Philippe de Villiers, chez Eliot Deval :

    "Gabriel #Attal est un professionnel de la communication. Son intervention pourrait être résumée ainsi : "un blessé au bord de la route perd son sang, je lui apporte des cachets d’aspirine." Il ne touche pas au cadre : la politique agricole française se décide à #Bruxelles. Les accords avec la Nouvelle-Zélande et l’Ukraine n’ont même pas été évoqués ! Il faut créer "l'exception agriculturelle", c’est-à-dire considérer notre agriculture comme une spécificité nationale, afin de la sanctuariser..."

    (extrait vidéo 4'14)

    https://x.com/PhdeVilliers/status/1750966389702045747?s=20

    Philippe de Villiers on X: "#AgriculteursEnColère / Gabriel #Attal est un  professionnel de la communication. Son intervention pourrait être résumée  ainsi : "un blessé au bord de la route perd son sang,
     

     

    2. Comme notre intervention de lui chez Front populaire, que nous avons "passée" hier, Charles-Henri Gallois redit ici ce que, nous, nous savons, très bien, mais que le grand public ignore encore, pour une bonne part, et qu'il faut donc répéter sans cesse :

    https://x.com/FrontPopOff/status/1750887313159176383?s=20

     

    Le NUCLÉAIRE français, histoire d'un DESASTRE politique et IDEOLOGIQUE ! |  BV - Décryptage - YouTube
     
    Avec Super Phoenix (saboté par les escrolos sous Jospin, qui a "laissé faire") et avec "Astrid", arrêté par Macron, nous étions les rois du monde, bien en avance sur la Chine et les États désunis...
    Mais il n'est jamais trop tard pour bien faire, et l'on peut se reprendre : la France aura juste perdu trente ans, et des dizaines de milliards de recettes...
     
    VIVE LE NUCLÉAIRE !
     

     

    3. Pseudo Loi immigration :  Céline Pina, politologue et journaliste à Causeur, explique comment "le gouvernement a pris les Français pour des imbéciles" et le "petit coup de main de Fabius" :

    (extrait vidéo 1'50)

    https://x.com/FilFrance/status/1750891296338620868?s=20

     

    actu
     

    4. Scandale absolu, écoeurement total ! L'édito de Gauthier Le Bret : "Mort d'Alexandra : les deux passagers sous OQTF libérés..." :

    (extrait vidéo 1'10)

    https://x.com/CNEWS/status/1751156694632087718?s=20

     

    Info-Flash - CNEWS : L'édito de Gauthier Le Bret : «Mort d'Alexandra : les  deux passagers...
     
     
    SYSTÈME POURRI !
     
     (IN)JUSTICE POURRIE !

     

    5. (Source : L'Est républicain) Quinze lance-roquettes unitaires de fabrication française pourraient doter le 1er RA de Bourgogne, seul de France à posséder des lance-roquettes unitaires (LRU). Le Régiment devrait être doté de nouveaux matériels d’ici 2029, et c'est là que le bât blesse : s'il y a, indéniablement, une prise de conscience de nos faiblesses militaires, et si l'on augmente bien les budgets :

    1. Tout cela est encore beaucoup trop lent;

    2. Et tout cela est encore beaucoup trop peu : "on" se félicite" d'atteindre très bientôt les 2% du PIB, alors que c'est

    4% DU PIB POUR NOS ARMEES QU'IL NOUS FAUT :

    1% POUR CHACUNE DES TROIS ARMES (AIR, TERRE, MER)

    ET 1% POUR LE NUCLÉAIRE

    (LES TROIS ARMES CONFONDUES)

    Le LRU, lors de la présentation au ministre des Armées, Sébastien Lecornu, jeudi 20 avril. Photo d’archives Michaël Desprez

    Le LRU, lors de la présentation au ministre des Armées, Sébastien Lecornu,

    6. De Jean-Christophe Buisson :

     

    7. Tristement amusant, cet envoi de Guillaume Bigot (sur tweeter) :

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    À DEMAIN !

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  • La Hongrie, le dernier Etat chrétien d’Europe ? par Antoine de Lacoste

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    La Hongrie est, à l’origine, le pays des Magyars. Ce peuple, venu des steppes d’Asie centrale, n’était pas turcoman comme tant d’autres, mais finno-ougrien. Cela donne une grande originalité à sa langue, à nulle autre pareille. Seul le finnois peut s’y apparenter.

    Il se fixa en Europe centrale et fut à l’origine de la création de la Hongrie. Les Hongrois ne sont donc pas, faut-il le rappeler, des descendants d’Attila et de ses guerriers comme le prétendent parfois certains, y compris en Hongrie. La rue Attila (Attila ut) que l’on emprunte à Budapest, à l’étonnement du voyageur occidental, ne doit pas faire illusion.

    CONVERSION ET COURONNEMENT DE SAINT ETIENNE

    La Hongrie est, à l’origine, le pays des Magyars. Ce peuple, venu des steppes d’Asie centrale, n’était pas turcoman comme tant d’autres, mais finno-ougrien. Cela donne une grande originalité à sa langue, à nulle autre pareille. Seul le finnois peut s’y apparenter.

    Il se fixa en Europe centrale et fut à l’origine de la création de la Hongrie. Les Hongrois ne sont donc pas, faut-il le rappeler, des descendants d’Attila et de ses guerriers comme le prétendent parfois certains, y compris en Hongrie. La rue Attila (Attila ut) que l’on emprunte à Budapest, à l’étonnement du voyageur occidental, ne doit pas faire illusion.

    Conversion et couronnement de Saint Étienne

    1A.jpgC’est un certain Árpád qui devint chef des tribus magyars vers l’an 900. Un siècle plus tard, son descendant Etienne se fit baptiser. Le pape Sylvestre II le couronna roi de Hongrie en l’an mille. Etienne fut ensuite canonisé et est aujourd’hui le saint patron de la Hongrie.

    Le pays connut alors une grande période chrétienne. Plusieurs souverains furent canonisés et beaucoup se signalèrent par leur zèle chrétien. André II fut par exemple un des chefs de la Cinquième croisade. C’est d’ailleurs lui qui concéda en 1222 la Bulle d’or à la noblesse hongroise, afin de pérenniser une alliance nécessaire à la stabilité du royaume.

    La sainte la plus emblématique de toute cette période fut Sainte Elizabeth de Hongrie. Fille d’André II, elle vécut en Allemagne après son mariage avec Louis IV de Thuringe et eut trois enfants (dont une fille sera bienheureuse). Veuve à 20 ans, elle se dévoua pour les pauvres et s’inspira de la règle franciscaine pour sa vie personnelle. Sa tombe à Marbourg est l’objet d’importants pèlerinages.

    Notons, pour être complet que notre apôtre des Gaules, Saint Martin, était d’origine hongroise. Il y a encore des pèlerins qui partent de sa ville natale, Szombathely, et marchent jusqu’à Poitiers ou Tours. Le pèlerinage s’étale généralement sur plusieurs années.

    Les invasions mongoles du XIIIe siècle mirent hélas un terme à cet âge d’or chrétien de la Hongrie. La « Horde d’or » de Gengis Khan fut finalement chassée et des souverains entreprirent de reconstruire le pays, comme Charles Ier Robert d’Anjou (1308-1342).

    Mais la poussée de l’Empire ottoman commença à peser sur les marches du sud du royaume. Une première défaite inquiétante frappa l’armée hongroise en 1396 à Nicopolis et le roi Sigismond Ier s’enfuit au soir de la bataille. Les Ottomans s’étaient dangereusement rapprochés.

    Le XVe siècle fut à nouveau une période heureuse. Deux grands souverains, qui sont encore au Panthéon des héros hongrois, exercèrent de beaux règnes : János Hunyadi (1407-1456) et Mathias Corvin (1458-1490). Ils bâtirent et firent venir de grands artistes de toute l’Europe, notamment des peintres italiens. C’est après la mort de Corvin que La Hongrie chrétienne sombra dans le malheur.

    La nuit ottomane

    En 1526, la grande armée hongroise fut lourdement défaite à la bataille de Mohács.  Le roi Louis II y trouva la mort et la nuit ottomane s’abattit sur le vieux royaume chrétien. La Hongrie fut dépecée et vassalisée. Au centre, au sud et à l’est se trouvaient les Ottomans ou leurs alliés. Mais à l’ouest les Habsbourg se rapprochaient et devinrent à la fois les libérateurs de la Hongrie mais aussi leur autoritaire suzerain.

    La libération prit du temps, la puissance militaire de l’Empire ottoman étant alors considérable. Son échec devant Vienne (un de ses deux objectifs majeurs avec Rome) en 1683, déclencha le début du déclin.

    En 1686, Charles V de Lorraine, libéra Buda après de rudes combats. Rappelons à ce propos que Budapest, capitale de la Hongrie, est l’adjonction de Buda et de Pest, deux villes distinctes à l’origine. Une lente reconquête autrichienne s’ensuivit et en 1697 un autre prince au service des Habsbourg, Eugène de Savoie, battit les Turcs à Zenta. Cette fois, c’était une victoire décisive et pour l’Empire ottoman, le début d’une longue agonie.

    Libéré du joug musulman, le nationalisme hongrois se porta alors contre les Habsbourg. Le prince François Rákóczi en fut le chef emblématique au début du XVIIIe siècle. Vaincu en 1711, les Habsbourg l’épargnèrent et il fut condamné à l’exil.

    République et franc-maçonnerie

    Les Hongrois se résignèrent un certain temps à cette dépendance autrichienne jusqu’à ce qu’éclate la révolution de 1848.

    Il faut noter que, dans les trois siècles précédents, deux influences néfastes se développèrent en Hongrie : le protestantisme tout d’abord puis, plus tard la franc-maçonnerie. Le protestantisme se répandit à la faveur de la Guerre de trente ans (1618-1648), à cause des princes allemands géographiquement très proches. Le calvinisme en fut son fer de lance et il reste vivace aujourd’hui.

    Quant à la franc-maçonnerie, elle se développa sous l’influence de quelques aristocrates, souvent protestants d’ailleurs, qui répandirent leurs idées néfastes dans la haute société hongroise.

    Les révolutions de 1848 qui submergèrent l’Europe n’épargnèrent pas la Hongrie. Une révolte se produisit et les députés hongrois, jusqu’alors dépendants de Vienne, proclamèrent à la fois l’indépendance et l’avènement de la république. Le personnage emblématique de cette révolution fut le franc-maçon Lajos Kossuth dont la statue trône devant le parlement de Budapest.

    Les Habsbourg réagirent et envoyèrent une armée combattre les insurgés. Mais la valeur militaire des Hongrois est proverbiale et, devant les difficultés rencontrées, Vienne appela la Russie à son secours. Le Tsar Nicolas Ier accepta de fournir son aide au nom de la lutte contre les idées révolutionnaires. Pris entre deux feux, les Hongrois furent finalement vaincus à la bataille d’Arad. Les Habsbourg commirent alors une grave faute politique en faisant fusiller les 13 généraux hongrois qui s’étaient rendus. Ce n’était guère glorieux et cela ne contribua pas à améliorer les relations entre l’Empire et les Hongrois.

    Le compromis de 1867

    L’arrivée au pouvoir d’un nouvel empereur, le jeune François-Joseph, provoqua un changement radical et bénéfique dans les relations entre les deux peuples. Après de longues négociations avec une partie de la classe politique hongroise, la plus encline à une réconciliation avec l’Autriche, un accord fut finalement signé en 1867. On l’appela « le compromis de 1867 ».

    Il donna une large autonomie à la Hongrie, en dehors des finances et des affaires étrangères. Et, symbole très fort, l’empereur d’Autriche devint en même temps roi de Hongrie et devait se faire couronner à Budapest après l’avoir été à Vienne. L’Empire devint l’Empire austro-hongrois et le patriotisme du peuple hongrois était ainsi honoré. De toutes les minorités du vaste empire, la Hongrie fut la seule ainsi mise en avant et sa fidélité à Vienne fut alors sans faille.

    Sur cette période, on peut lire la remarquable trilogie romanesque ( si bien écrite) de Miklós Banffy, Vos jours sont comptés, Vous étiez trop légers, Que le vent vous emporte. Beaux titres inspirés du célèbre Mane, Tecel, Fares raconté dans l’Ancien Testament, au Livre de Daniel.

    La si funeste guerre de 14 sonna le glas de cet ensemble harmonieux. Malgré les efforts désespérés de Charles Ier, dernier empereur d’Autriche et dernier roi de Hongrie, ses propositions de paix séparée furent rejetées avec mépris par la France figée par la voix de Clemenceau dans son sectarisme anti-chrétien.

    En 1918, la défaite de l’Empire fut actée. Charles et Zita, ce couple impérial et royal si attachant, fut condamné à l’exil. Charles mourut de chagrin peu de temps après et Zita éduqua courageusement et chrétiennement ses nombreux enfants. Ainsi mourut ce bel empire.

    Les francs-maçons relevèrent la tête et Mihály Károlyi fut porté à la tête de la nouvelle république proclamée. Encouragés par la révolution bolchévique triomphante, les communistes hongrois réussirent un coup de force et prirent le pouvoir à Budapest. Leur chef était Béla Kun et, comme il se doit, il ordonna de nombreux actes sanguinaires. Heureusement, les communistes ne parvinrent jamais à étendre leur pouvoir au-delà de la capitale. Finalement, une alliance militaire improbable composée de militaires hongrois, tchèques, serbes et français chassèrent les communistes. Il ne resta d’eux qu’une triste et sanglante parenthèse.

    LA spoliation du TRAITÉ DU TRIANON

    Pendant ce temps, les puissances alliées travaillèrent activement au démantèlement de l’Empire austro-hongrois. En 1920 le Traité du trianon fut signé à Versailles. Le « droit des peuples à disposer d’eux-mêmes » si invoqué en de multiples circonstances, fut dénié aux Hongrois. Plusieurs millions d’entre eux furent rattachés de force à la Pologne, la Tchécoslovaquie, la Yougoslavie (la Hongrie perdit ainsi son accès à la mer), l’Autriche (qui n’avait rien demandé) et surtout la Roumanie qui récupéra plus de 100 000 km2 de territoires. L’Autriche fut ensuite le seul pays à accepter un referendum pour la ville de Sopron qui choisit massivement de revenir à la mère patrie hongroise. Au total, la Hongrie perdit les deux tiers de son territoire, passant de 325 000 km2 à 93 000 km2.

    Ce traité du Trianon fut un traumatisme terrible pour la Hongrie qui y perdit les deux-tiers de son territoire. Depuis la chute du communisme, la Hongrie ne cesse de réclamer la révision de ce traité, en vain bien sûr. Des manifestations périodiques ont lieu à Budapest réclamant le retour des provinces perdues. Les hasards de l’histoire firent qu’une forte minorité hongroise habite aujourd’hui dans l’ouest de l’Ukraine. Elle est systématiquement brimée et l’enseignement de la langue hongroise y est régulièrement remis en cause par le sectarisme du pouvoir de Kiev.

    Les errements de l’après-guerre appelaient une remise en ordre. Ce fut l’amiral Miklós Horthy qui s’en chargea. Chrétien convaincu, monarchiste, il remporta les élections de 1920. Il refusa d’en devenir le président et exigea d’en être le régent afin de permettre un éventuel retour de la monarchie. Son gouvernement autoritaire ramena le calme dans un pays ruiné par la guerre et assommé par le traité du Trianon.

    Allié des Allemands pendant la seconde guerre mondiale, Horthy mécontenta Hitler dans son peu d’empressement à appliquer les principes raciaux du IIIe Reich. Déposé puis arrêté par les Allemands, il sera finalement libéré par les Américains et finira sa vie en exil au Portugal, accueilli par Salazar.

    Malheureusement pour la Hongrie, Budapest se trouva sur le chemin de l’Armée rouge en route vers l’Allemagne. Le siège de la capitale dura plusieurs semaines et, à l’issue de terribles combats, les Soviétiques entrèrent dans la ville dévastée et installèrent, comme dans toute l’Europe de l’Est, un gouvernement communiste. La faucille et le marteau ornèrent désormais le drapeau tricolore hongrois.

    La tragédie de 1956

    Mais la Hongrie ne se laisse pas facilement réduire en servitude comme l’a prouvé toute son histoire. En 1956, à la faveur d’un premier ministre moins totalitaire, Imre Nagy, les habitants de Budapest se ruèrent dans la brèche et réclamèrent plus de liberté. L’insurrection prit de l’ampleur, des membres de l’AVO, la police secrète, furent lynchés et la rue prit le pouvoir. Nagy commit alors une faute politique majeure : il annonça la sortie de la Hongrie du Pacte de Varsovie. Jusque-là, les Soviétiques étaient restés discrets. Mais la sortie de l’alliance militaire communiste, architecture de sécurité essentielle face à l’OTAN, était le chiffon rouge qu’il ne fallait pas agiter.

    Le 4 novembre, les chars soviétiques envahirent la Hongrie et, malgré une résistance héroïque, Budapest tomba en quelques jours. Les combats firent 2500 morts côté hongrois, 13 000 suspects furent arrêtés et au moins 200 000 choisirent le chemin de l’exil. Le malheureux Nagy fut pendu à la sauvette. Contrairement à une idée reçue, il ne semble pas que ce soient les Soviétiques qui aient procédé à cette sordide exécution mais plutôt János Kádár, le chef du parti communiste hongrois, désireux de se débarrasser d’un rival très populaire.

    Le communisme goulash

    C’est ce même Kádár qui dirigea ensuite la Hongrie jusqu’en 1988, l’ordre communiste étant restauré. Contrairement aux craintes de la population, sa gestion fut assez tempérée. Il accepta l’émergence d’un secteur privé, usa d’une répression mesurée et mis fin aux persécutions religieuses. Le clergé hongrois se divisa à cette occasion : une partie s’accommoda du régime affirmant que l’essentiel était de pouvoir donner les sacrements aux fidèles tandis que d’autres refusèrent tout compromis. Le célèbre et héroïque cardinal Mindszenty qui fut affreusement torturé après la guerre, réfugié à l’ambassade américaine depuis 1956, fut de ceux-là.

    Le communisme de Kádár fut donc un mélange de principes communistes et de pragmatisme à tel point qu’on l’appela le « communisme goulash », du nom d’une recette de cuisine qui mélange beaucoup d’ingrédients. La Hongrie fut une oasis au sein de ce monde communiste si triste et si gris. Beaucoup d’Allemands de l’Est par exemple, qui ne pouvaient quitter leur pays qu’en allant dans un « pays frère », prirent ainsi l’habitude de passer leurs vacances en Hongrie.

    Peu avant la chute du Mur en 1989, la Hongrie fut le premier pays à laisser entendre que ses gardes-frontières ne tireraient pas sur ceux qui souhaiteraient franchir illégalement la frontière vers l’Autriche. Au printemps, la ligne budgétaire d’entretien de la frontière avec l’Autriche, au coût exorbitant, fut rayée d’un trait de plume. Puis, le 27 juin, les deux ministres des affaires étrangères autrichien et hongrois découpèrent à la cisaille quelques barbelés obsolètes devant les caméras du monde entier. Le 19 août 1989 enfin, plusieurs centaines d’Allemands de l’Est organisèrent un pique-nique géant le long de la frontière autrichienne. Un mouvement de foule se produisit, les gardes-frontières hongrois regardèrent ailleurs et ce fut le début d’une ruée vers l’Autriche qui ne fit que s’amplifier au fil des semaines. Cette journée mémorable fut appelée « le pique-nique des Allemands de l’Est ». Le Mur tomba le 9 novembre suivant comme un fruit mur. La Hongrie avait ouvert la voie.

    Tout le système, vermoulu, s’effondra et les premières élections libres se déroulèrent en 1990 et portèrent au pouvoir une coalition centriste.

    C’est alors qu’un jeune étudiant fit ses premiers pas en politique à Budapest. Il s’appelait Viktor Orbán et avec quelques amis, créa un parti, le Fidesz. La doctrine de ce petit parti n’avait qu’un lointain rapport avec celle d’aujourd’hui. Protestant non pratiquant, plutôt libertaire, rien ne laissait prévoir que Viktor Orbán évoluerait vers un nationalisme chrétien qui séduirait le peuple hongrois, à l’exception de celui de Budapest, très occidentalisé.

  • Législatives : pourquoi nous nous intéressons plus particulièrement à la 13ème Circonscription des Bouches-du-Rhône...

     

    Tout simplement, pour - peut-être... - amorcer un nouvel angle d'action afin de sauver la maison de Maurras...

    En 1997, lorsque la Bastide fut donnée à la Mairie, conformément au voeu de Maurras lui-même, l'ancien Maire, Paul Lombard, eut un comportement exemplaire, et la Bastide était ouverte à tous, et entretenue.

    Hélas ! Depuis le départ de Pierre Lombard, il y a une quinzaine d'annnées maintenant, toutes les tentatives "à l'amiable" avec la nouvelle Mairie ont échouées, et cette bourrique de municipalité "de gauche, Maire communiste", refuse toujours la moindre ouverture, se contentant de laisser pourrir la situation, et la Bastide, en ne l'entretenant pas et en la fermant au public.

    La fermeture  (du bâtiment), au lieu de l'ouverture (d'esprit) !

    Dans une ville bâtie "non pas au bord de l'eau, mais dans l'eau" (comme le disait joliment Alexandre Dumas) il est clair qu'un édifice jamais ouvert et aéré, jamais ventilé, est en danger. L'humidité pénètre chaque jour un peu plus les pierres et les poutres. Quand (cela dure depuis quinze ans déjà !) cette humidité aura défintivement pénétré le coeur même de ces pierres et de ces poutres centenaires, le drame se produira, inéluctablement. La maison s'effondrera...

    Ce sera, ce serait un crime contre le Patrimoine, mais aussi contre la Culture et l'Esprit français.

    Certes, l'acteur principal, dans cette affaire du sauvetage espéré de la Bastide de Maurras, restera la Mairie, propriétaire du bien. Néanmoins, étand donné l'attitude scandaleusemnt suicidaire de cette bourrique d'équipe municipale, tous ceux qui pourraient être des "acteurs périphériques" (Député, Président de Région, pourquoi pas Ministre de la Culture...) sont, au moins, à contacter et à informer.

    C'est dans cette optique que, puisque l'actualité nous offre, en premier, les élections législatives, lafautearousseau souhaite ardemment l'élection d'Emmanuel Fouquart, et demande à tous ses amis, lecteurs, sympathisants de voter et faire voter pour lui.

    Moi-même, martégal du côté paternel, et tout ce que nous comptons encore d'amis, parents et alliés dans la Venise provençale (où nous avons toujours notre lieu de rassemblement mémoriel et familial que constitue notre Concession perpétuelle au Cimetière Saint Joseph, où sont mes grands-parents, mes parents et deux de mes frères); moi-même, donc, et mes parents et alliés faisons ce que nous pouvons, sur place, comme nous le ferons pour les prochaines municipales, pour que "change" la Mairie.

    Car, dans l'impasse totale où l'actuelle a figé la situation, et face à ce "mur de Berlin" qu'elle a érigé autour de la Bastide, il semble bien que seul le changement des équipes (municipales, départementales, régionales) permettra de sauver cette Bastide en grand danger...

    François Davin, fondateur et Blogmestre de lafautearousseau

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2020/03/17/x-6219815.html

    Martigues vue du ciel.

    Dans La Provence :

    Le député (PCF) sortant Pierre Dharréville fera tout pour conserver son siège à l’Assemblée nationale.

    Dans la XIIIe circonscription (Pays martégal - Istres - Port-Saint-Louis-du-Rhône), l’issue des législatives semble une nouvelle fois incertaine. Souvenez-vous, en 2022, à l’heure du second tour, le député sortant, Pierre Dharréville (PCF) remportait sur le fil son duel face au RN Emmanuel Fouquart. Une victoire pour la gauche unie, certes, mais d’une courte tête (52 %). Depuis, le parti à la flamme n’a pas faibli dans les urnes. Bien au contraire.

    D’ailleurs, au regard des scores réalisés par sa famille politique à l’occasion des dernières européennes, le candidat frontiste, conseiller municipal d’opposition martégal, suppléé par Gisèle Gonzalez, se dit qu’il pourrait bien, le 7 juillet, prendre sa revanche. C’est simple, dans cette "circo" acquise depuis douze ans à la gauche - communiste d’abord, puis rassemblée sous la bannière Nupes - l’extrême droite n’a jamais semblé aussi proche de s’offrir un siège à l’Assemblée nationale...

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    La 13ᵉ circonscription des Bouches-du-Rhône et les Candidats :

    • La circonscription couvre les cantons d'Istres-Sud, de Martigues-Est, de Martigues-Ouest et de Port-Saint-Louis-du-Rhône.

    S'opposeront, au premier tour :

    • Emmanuel Fouquart (Rassemblement National)

    • Cyril Metral (Lutte Ouvrière)

    • Pierre Dharréville (Nouveau Front Populaire)

    • Hervé Delespaul (Debout la France)

    • Lila Lokmane (Ensemble)

    • Olympe Schredre

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  • Éphéméride du 15 janvier

    Le choeur de la Basilique Saint Remi de Reims

     

     

    533 : Fête de Saint Remi 

     

    Mort le 13 janvier, il est fêté le 15, jour de sa mise au tombeau (et, à Reims, le 1er Octobre, conformément à une tradition locale remontant à la fin du IVème siècle).

    Ci-dessous, son tombeau dans la très belle basilique de Saint Rémi, à Reims. 

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    Né dans le diocèse de Laon en 437, évêque de Reims à 22 ans, il est considéré comme l'apôtre des Francs et comme étant aux origines de la France chrétienne. C'est lui en effet qui a baptisé Clovis, à Noël 496, mais aussi, s'il faut en croire Grégoire de Tours, 3.000 guerriers et nobles francs avec lui.

    Et c'est lui aussi qui a chargé Gaston (appelé également Vast, ou Vaast) de parfaire l'éducation chrétienne du nouveau baptisé...

    Saint Remi est l'un des cinq patrons de la France, avec saint Martin, saint Denis, sainte Jeanne d'Arc et sainte Thérèse de Lisieux.

     

    Ci-dessous, trois aspects de la basilique de Saint Remi : la façade, le choeur et la nef centrale :

     

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    1200 : Création de l'Université de Paris

     

    Il s'agit de la première Université de France, créée sur ordre royal de Phillipe Auguste.

    Elle se divise en quatre domaines d'enseignements : la Médecine, le Droit, la Théologie et les Arts.

    Ci dessous, le Sceau de l'Université au XIIème siècle :

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    1208 : Début de la Croisade des Albigeois

              

    Ce jour-là, le légat du Pape, Pierre de Castelnau, est assassiné par un écuyer du Comte de Toulouse, Raymond VI (à qui le légat venait de signifier son excommunication).

    La question religieuse, bien réelle, se superposait alors - au point de les masquer parfois... - aux ambitions territoriales et politiques des puissants, du Nord et du Midi : la Cour de Toulouse, riche, puissante et raffinée, aurait pu en effet ( comme plus tard la Maison de Bourgogne ) fédérer autour d'elle une entité politique.

    Il lui a manqué essentiellement le poids démographique, Toulouse ne devenant jamais une métropole rassemblant, sinon autant d'habitants que Paris, du moins un nombre suffisant, qui aurait pu faire contrepoids à celui de la ville capitale...

    La Croisade des Albigeois fit le reste, en ruinant définitivement sa puissance et ses prétentions.

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     Ci dessus, le sceau de Raymond VI, comte de Toulouse 

     

    Écouter : Pastourelle, de Thibaut IV, Comte de Champagne et Roi de Navarre : THIBAUT PASTOURELLE 2.mp3 

     

     

     

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    1482 : La Provence devient française

             

    En 1234, alors qu'il n'avait que vingt ans, Louis IX (futur Saint Louis) épousa Marguerite de Provence, dont il eut onze enfants, parmi lesquels le dernier de ses garçons, Robert de Clermont, fut le fondateur de la Dynastie des Bourbons. Ce mariage fut le premier acte, lointain, du processus de rapprochement entre les deux entités, France et Provence (voir l'Éphéméride du 20 décembre)...

    Deux siècles et demi après, à la mort de René d'Anjou, le Bon roi René (voir l'Éphéméride du 10 juillet), Charles du Maine règne sur la Provence mais meurt un an après, en 1481, cédant son territoire au roi de France Louis XI.

    Le 15 janvier 1482, l'assemblée des États de Provence, qui siège à Aix (ci dessous), la capitale, reconnaît le roi de France comme Comte de Provence et déclare s'unir librement à la France, "non comme un accessoire à un principal, mais comme un principal à un autre principal."

     

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    http://web17.free.fr/RD01/2100.htm

     

     

     

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  • Documents pour servir à illustrer une histoire de l'URP (18)...

    (Documents pour servir à illustrer une histoire de l'URP : contribution, commentaires, informations, renseignements, prêt de photos etc... bienvenus; retrouvez l'ensemble de ces documents dans notre Catégorie : Documents pour servir à illustrer une histoire de l'URP)

     

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    18 : Aux Séminaires de formation des Issambres, avec Gérard de Gubernatis, Vice-Président de l'URP...

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    Dans les toutes premières années de la formation de notre groupe militant "jeunes", Pierre Chauvet (Président) et Gérard de Gubernatis (Vice-Président, que nous appelions tous, entre nous, "Guber" ou, plus simplement encore "Gérard"...) avaient eu une bonne idée : les échanges entre les jeunes de Nice et de Marseille étaient forcément gênés par la distance entre les deux villes. Pour le groupe qui se déplaçait chez les autres, c'étaient 400 kilomètres aller-retour, ce qui est évidemment beaucoup...

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    Chauvet et Guber décidèrent donc d'organiser, une fois l'an, un Séminaire de formation à égale distance de Nice et de Marseille : le lieu retenu fut Sainte-Maxime, plus exactement, Les Issambres. Chauvet et Lavo venaient, bien sûr, avec d'autres, comme "André" : André Joannon, le Trésorier qui succéda à notre cher Louis Ducret, qui fut la première personne que je vis lors de ma première venue au local de la rue Saint Suffren...

    L'essentiel des cours et interventions de ces deux jours reposait sur Guber, qui avait "une pêche" (si vous me passez la familiarité) qui en étonnait plus d'un, notamment le tout jeune pré-ado que j'étais. Ses "moments" favoris, ou alors ceux qui m'ont le plus marqué, étaient ses développements sur "Aristote, Saint Thomas, Maurras..." et sur "l'équilibre et l'harmonie", où il nous expliquait la lumineuse pensée de Gustave Thibon et, tirée de lui, "l'harmonie supérieure des contraires dans leur complémentarité"...

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    Je ne sais pas ce qui me plaisait le plus, à l'époque : la clarté des explications de Guber et l'adhésion immédiate qu'elle suscitait chez moi (et chez les autres) ou alors la fougue et, je dirais même plus, le bonheur de Guber de nous enseigner, de nous expliquer, de partager avec nous, en nous élevant. On voyait Guber heureux, on le savait joyeux d'être là, en train de nous dire ce qu'il nous disait; son bonheur d'enseigner était évident, sa joie, même...

    Vous aurez une petite idée de cette fougue et de cette éloquence en écoutant cette vidéo (malheureusement, pas toujours de très bonne qualité...) dans laquelle vous retrouvez trois discours aux Baux : celui de Raspail (qui parle jusqu'à la minute 12'50; puis celui de Thibon, plus long (il parle jusqu'à la minute 49; et, enfin, Guber, malheureusement un peu haché deux ou trois fois, qui parle jusqu'à la fin, à 1h10'45) : ensuite pour La Royale, vous retrouvez Franck Lesteven (dont je vous ai parlé dans les livraisons 5, 6 et 17 de ces documents) à droite de Pierre Chauvet, moi-même étant à sa gauche...) :

    https://vimeo.com/9318705

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    Une photo de ce Rassemblement : Gérard au premier plan (et, pour une fois, à l'extrême-gauche !); à sa droite, Pujo écrivant quelque chose et, à droite de Pujo, notre Président, Pierre Chauvet. En train de parler, évidemment, Raspail...

    Une anecdote, amusante et touchante, concernant Guber et Raspail, venu ce jour-là aux Baux : bien des années plus tard, nous étions montés à Paris pour le Congrès de la RN et, au repas du samedi soir, nous y rencontrâmes Raspail. Le hasard, un peu plus tard, nous plaça à la même table que lui... La conversation étant venue sur les Rassemblements des Baux, Raspail commença à raconter que, l'année où il y était venu, il y avait quelqu'un qui, littéralement disait-il, sautait sur l'estrade, la faisait trembler, parlant avec une voix de stentor : évidemment, il parlait de Guber, dont il avait oublié le nom. Nous nous chargeâmes, avec joie, de le suivre sur le terrain des souvenirs et de rappeler, avec lui, ces jours heureux...

     

    François Davin

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    "Gérard", "Guber", nous a quitté le 10 mars 2016; voici les articles que lafautearousseau lui a consacré :

    • 11 mars 2016 : Gérard de Gubernatis, c'était un Camelot du Roi : il vient de nous quitter

    • 12 mars 2016 : Obsèques de Gérard de Gubernatis, ce lundi à Nice

    • 15 mars 2016 : Gérard de Gubernatis : les obsèques d'un gentilhomme et d'un patriote hier à Nice

    • 26 mars 2016 : Action française • Présence de Gérard de Gubernatis, gentilhomme et patriote

  • Documents pour servir à illustrer une histoire de l'URP (45)...

    (Documents pour servir à illustrer une histoire de l'URP : contribution, commentaires, informations, renseignements, prêt de photos etc... bienvenus; retrouvez l'ensemble de ces documents dans notre Catégorie : Documents pour servir à illustrer une histoire de l'URP)

     

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    45 : Après le compte-rendu du mariage du Prince Jean et de la princesse Philomena, quelques instants encore avec notre belle Famille de France...

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    Vous venez donc d'avoir un aperçu de cette parenthèse enchantée que fut, pour nous, le mariage du Prince, à Senlis puis "à Chantilly, où tout est beau". Notre relation d'amitié et d'affection sincère et profonde envers notre Famille de France en fut encore renforcée, mais elle avait commencé plusieurs années auparavant.
     
    1. Ainsi, par exemple, ce fut en 2006 que, pour la première fois à Marseille, la messe du 21 janvier eut lieu en présence d’un prince de la Maison de France : Eudes, duc d’Angoulême et frère du prince Jean.
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    On voit ici Jean Arnaud, président de l’URP, et son épouse Denise, à gauche de la photo; en face du photographe, qu'il regarde en souriant, Jean-Louis Hueber, flanqué de Sylvie Gaud-Hueber à sa gauche et de votre serviteur, à sa droite...
     
    C'est au Club du Vieux Port qu'eut lieu, après la Messe, le repas présidé par le prince Eudes. Marseille était alors littéralement éventrée, dans le centre-ville, par les travaux d'extension du Métro, couplés avec ceux du Tunnel Saint Charles, passant sous la Gare du même nom. Nous étions un peu consternés de faire marcher le Prince au milieu des gravats, décombres et "massacans" (comme on dit à Marseille); un amoncellement invraisemblable de tuyaux et canalisations, posées partout; des blocs de béton et autre tas de parpaings... Il fallut pourtant bien tout enjamber et contourner, zigzaguer entre des barrières et des potelets sans nombre, jusqu'à ce que nous ramenions, toujours par le même chemin, le Prince à la Gare, mais cela reste un excellent souvenir...
     
    2. Ensuite, en 2009, parut le livre Un Prince français, entretien du prince Jean avec Fabrice Madouas. lafautearousseau existant depuis plus de deux ans déjà, je décidai illico d'apporter ma modeste contribution à la diffusion de ce livre en composant un Album, constitué de vingt cours extraits : Un Prince français

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    3. Ensuite, le jeudi 19 novembre 2009, naquit le premier des cinq enfants du prince Jean et de la princesse Philomena. Nous en fumes immédiatement avisés, très tôt le matin, et je publiai aussitôt le court texte suivant dans lfar :
     
    La Famille de France s'agrandit...
     
     
    4. Ensuite, encore, le 21 janvier 2010, c'est le couple qui vint assister à la Messe pour Louis XVI, présenter le prince Gaston, et passer plusieurs jours en Provence (à Marseille et Toulon)... On trouvera ci-dessous trois compte-rendus qui racontent l'essentiel de ce séjour :
     
     
     
     
     
    5. Pour conclure cette série de documents d'aujourd'hui, voici une image d'un moment de détente, lors d'une assemblée de Gens de France : le Prince l'avait convoqué à Dreux, nous nous y étions rendus et avions participé activement, et avec plaisir, à l'ensemble des tables rondes, discussions et débats divers et variés. Entre chaque séance de travail, des temps de détente étaient ménagés, qui permettaient de se retrouver, d'approfondir tel ou tel sujet avec telle ou telle personne (ou groupe de personnes); c'est pendant l'un de ces moments de détente qu'un photographe (mais je ne sais plus qui...) captura ces quelques instants, fugaces mais intenses, pendant lesquels j'eus la joie - au milieu des participants - de me retrouver avec notre "petit prince"...
     
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    François Davin
  • SOUTENEZ, PARTICIPEZ ! ACTIVITES DES ROYALISTES ET/OU DU PAYS REEL DANS TOUTE LA FRANCE...

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    Cette page est ouverte à tous, lafautearousseau se voulant "la maison commune" de tous les royalistes, de toute obédience (RN/CRAF, NAR, GAR, DEXTRA, indépendants/"électrons libres"...)

    Aux deux seules conditions que l'on soit dans la double fidélité à l'école de pensée de l'Action française et à notre Famille de France, à laquelle nous sommes particulièrement attachés...

    Envoyez-nous les annonces et/ou les visuels de réunions de rentrée, Cercles d'études et de formation, Cafés politique/actualité/histoire, manifestations diverses etc...

    Après avoir appuyé la grande manif du 6 octobre, lafautearousseau appuie les suivantes : Manifestations contre la PMA les 1er décembre 2019, 19 janvier, 8 mars, 17 mai et 14 juin 2020...

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    Colloque de l'Action Française : Au service de l’Ecologie intégrale.

    Samedi 9 Mai 2020, de 14h à 22h 

    Colloque organisé par Le bien commun, L’Incorrect et Politique magazine.

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    https://www.actionfrancaise.net/evenement/colloque-au-service-de-lecologie-integrale/

     

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    Y aurait-il, même venant de loin, pour l'occasion, des personnes désireuses de venir se faire "expliquer", même de dehors, dans la rue et devant le portail fermé, l'ensemble "maison/jardin/l'homme Maurras" : lafautearousseau peut vous recevoir et vous fournir toutes les explications nécessaires...

    Ces rencontres calmes, pacifiques, seraient l'occasion de manifester, sereinement mais publiquement, devant le portail de la maison de Maurras :

    1. Pour demander la ré-ouverture de la maison et la possibilité de la visiter, ou alors que la Mairie donne publiquement la raison de la fermeture du site, et un calendrier pour les travaux et sa réouverture à la visite...

    2. Pour demander le libre accès au jardin, en permanence...

    3. Et pour demander l'inscription de la très belle "maison de Maurras" au réseau des Maisons des Illustres, afin qu'elle devienne un grand centre intellectuel - national et international - de recherches sur Maurras, sa vie, sa personnalité, son oeuvre...

    Il vous suffit de nous contacter, et nous organiserons la chose ensemble, aussi souvent que des groupes se manifesteront...

     

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    • Conférences, Réunions, Cercles de formation, Manifestations diverses... dans la France entière...

     

    L'Action française Saint-Etienne vous invite à une audio conférence dont le thème sera "Léon Daudet" sur la plateforme Discord, le Mardi 31 Mars à 19h30.

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    L'Action française Chantilly vous invite à une conférence dont le thème sera "Les mystères de la Russie, du Dr Jivago à Vladimir Poutine" animée par Vladimir FEDOROVSKI, ancien diplomate, acteur et témoin des années charnières, le Lundi 6 Avril à 20h00.

    Chantilly, Hotel de ville, salle des conférences

    Renseignement : chantilly@actionfrancaise.net

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    • CERCLE DE FLORE PARIS

     

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    Site Officiel : https://www.actionfrancaise.net/recherche/cercle+de+flore

    Page FBhttps://www.facebook.com/cercle.de.flore/

     

     à 20h,

    10 rue Croix des Petits Champs, 75001 Paris, Metro 1 et 7 : Palais Royal - Musée du Louvre.

    PAF : 5€ (conférence) 10  (conférence + buffet)

     

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    • CERCLE DE FLORE LYON

     

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    Page FB : https://www.facebook.com/cercledeflorelyon/

     

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    • Les Mardis de Politique magazine

     

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    Chaîne Vidéos : https://www.youtube.com/channel/UCYlZgfsklLOeodytYauQONQ

    https://www.youtube.com/user/Politiquemag

     

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    • Le Café Actualité d'Aix-en-Provence

     

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    • Le Café Histoire de Toulon

     

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    Pages FB : https://www.facebook.com/publegraal/

     

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    https://www.facebook.com/profile.php?id=100014739032951

     

    2) Vous trouvez ci-joint la vidéo ( merci à notre ami Hervé Cuesta) de la belle causerie de l'abbé de Servigny et d'un extrait des questions auxquelles il a bien voulu nous apporter des réponses : cliquez ici les cathos sont-ils de retour ?
     
     

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    • GROUPE D'ACTION ROYALISTE (GAR)

     

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    Site Officiel : http://www.actionroyaliste.fr/

    Page FB : https://www.facebook.com/GroupeDActionRoyaliste/

    Chaîne Vidéos : https://www.youtube.com/user/SACRvideos/videos

     

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    • Les Mercredis de la NAR

     

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    Site Officiel : http://nouvelle-action-royaliste.fr/

    Page FB :

  • Documents pour servir à illustrer une histoire de l'URP (3)...

    (Documents pour servir à illustrer une histoire de l'URP : contribution, commentaires, informations, renseignements, prêt de photos etc... bienvenus; retrouvez l'ensemble de ces documents dans notre Catégorie : Documents pour servir à illustrer une histoire de l'URP)

     

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    3. Au Camp de Capty, en 78 et 79 (2/2)...

    (suite et fin de la semaine précédente : )

     

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    J'avais prévenu Veziano, alors le gardien de la Maison (qui avait succédé à "l'historique" Vázquez), et celui-ci nous avait sorti le costume d'Académicien : sur la photo ci-dessus, nous sommes dans la chambre de Maurras, vous voyez au mur le bicorne et l'habit, le pantalon était posé à plat sur le lit; et je montre au groupe l'épée d'Académicien de Maurras...

    Pour ma part, originaire de Martigues par mon père (c'est à Martigues que reposent mes parents, dans notre caveau familial du cimetière Saint Joseph, à deux pas de la Maison de Maurras), je m'étais déjà rendu un très grand nombre de fois "chez Charles", comme disait mon grand-père Émile, l'un des neuf fondateurs de la section d'Action française de Martigues, dans les années 1910; mais pour ceux qui n'y étaient jamais venu (comme plusieurs des Bretons) ce fut un vrai moment de grande émotion que de voir cet habit, même si, bien sûr, personne ne s'est permis le moindre geste déplacé : quelques mains ont juste effleuré le pantalon, sur le lit, ou l'habit et le bicorne, sur le mur, pour en apprécier la beauté et la finesse du tissus, et la remarque générale fut celle - mais c'était connu - de la taille modeste de Maurras (physiquement s'entend !...)

    Bien sûr, visite intégrale du Jardin "qui s'est souvenu", de la Maison et tout et tout... et même de l'essentiel de la ville ! Bon moment, belle journée...

     

    Quelques mots sur l'épée de Maurras...

    L'épée d'académicien (détail)

    L'épée d'académicien (détail)

    Elle a été fabriquée, comme celle de Bainville, par Mellerio dits Meller, le plus ancien joaillier du monde.
    Charles Maurras a été élu à l’Académie française le 9 juin 1938.
    Financée par une souscription nationale, son épée lui fut offerte le 4 mars 1939, salle Wagram, par Charles Trochu, président du conseil municipal de Paris.
    Conçue par Maxime Real del Sarte, sa poignée représente Sainte Geneviève protégeant de ses mains un écu fleur de lysé posé à la proue d’une nef d’où se détache le chapiteau de pierre dit « bucrâne » qui orne la terrasse de la maison du Chemin de Paradis.
    Les vagues évoquent la vocation de marin à laquelle Charles Maurras dut renoncer à cause de sa surdité ; elles battent contre un mur de pierres surmonté de « merlons », semblables à ceux du mur grec de Saint Blaise, site archéologique proche de Martigues qui inspira profondément Maurras.
    La bastide du Chemin de Paradis, maison de famille de Charles Maurras, gardée par deux cyprès d’émeraudes, est encadrée par les armes de Provence et de Martigues, et surmontée d’un ciel où brille une Grande Ourse de diamants.
    Sur le revers se trouve le château de Versailles, flanqué des armes de France et de Versailles, et surmonté du bouclier d’Orion.
    Le fourreau de l’épée se termine par une petite amphore grecque.

    Cette épée fut remise le mercredi 19 février 2020 à l'Institut, entre les mains d'Hélène Carrère d'Encausse, par Nicole Maurras :

    https://www.politiquemagazine.fr/culture/le-grand-rire-de-limmortel/

     

    François Davin

  • Éphéméride du 27 juin

    1998 : Mort de Pierre Boutang

     

     

     

     

    49 avant J-C : Première victoire de la flotte de César - qui assiège Massalia - sur la flotte Massaliète 

     

    À l'époque, Rome - en pleine expansion dans tous les domaines... - est en pleine guerre civile : le grand César et le grand Pompée, tous deux grands serviteurs de la puissance romaine, se font la guerre, dans l'avant-dernier conflit intérieur de la République romaine. César gagnera ce conflit, puis sera assassiné : son neveu Octave le vengera, durant la dernière guerre civile, cette fois, puis, victorieux, il établira... l'Empire romain.

    Depuis le 19 avril, donc, César assiège Massalia, qui n'a pas voulu prendre parti pour l'un ou l'autre des deux belligérants, les considérant tous deux comme ses amis. Mais il n'arrive pas à vaincre militairement la ville, abritée derrière ses murailles infranchissables et remarquablement armée, et décide donc d'établir un blocus total de la cité, aussi bien sur terre que sur mer.

    Le 27 juin, la flotte massaliète - avec 17 navires - tente de briser le blocus maritime et attaque la flotte romaine - forte de 12 navires seulement - commandée par Decimus Junius Brutus Albinus.

    Ne pouvant passer plus de temps devant une ville qui lui résistait avec tant d'énergie, et comprenant bien que seule la famine - donc, le temps... - lui livrerait la cité, César part combattre Pompée en Espagne, laissant le commandement des opérations terrestres à Caius Trebonius, et des opérations navales à Albinus. 

    31 juillet,albi,jacques coeur,etienne marcel,saint exupery,le petit prince,diderot,hachette,jaurès,bainville

    L'archipel du Frioul - où s'était installée la flotte romaine - peut à la fois bloquer et/ou protéger la rade de Marseille. Il se compose de trois îles : Ratonneau, à gauche sur la photo, qui est la première que l'on rencontre en venant du large et que les Grecs appelèrent donc, tout naturellement, "Proté" (qui signifie "premier", en grec); Pomègues, (du grec "Mésé", qui signifie "moyenne"), ici à droite; et If, la plus petite des trois (petit se disant "Hypea", en grec) que l'on voit devant les deux autres.
     
    La première des deux batailles navales du siège de Massalia - le 27 juin - eut lieu dans la rade même, à quelques encablures des murailles de la ville; la seconde - le 31 juillet - eut lieu un peu plus loin, à Saint-Cyr-Les Lecques, à une vingtaine de kilomètres, les Massaliotes ayant réussi à percer le blocus maritime, "profitant d'un vent favorable", dit César.
     
    Sur les raisons de la guerre que mena César contre Massalia, voir notre Éphéméride du 19 avril; sur la seconde victoire navale remportée par la flotte de César sur celle de Massalia, voir notre Éphéméride du 31 juillet; et, plus généralement, notre évocation :
     

    César raconte le siège et ses batailles (La Pléiade, Historiens de la République, II - César, pages 324/325) :
     
     
    LVI

    27 juin,louis xii,charles d'orléans,boutang,mattei,guerres d'italie,jeanne hachette,charles ix"...Les Marseillais, suivant les conseils de Lucius Domitius, arment 17 navires de guerre, dont 11 pontés. Un grand nombre de bâtiments de moindre envergure y sont joints pour effrayer nos marins par leur seul nombre... Enfin, l'équipement de la flotte achevé, elle vogue en toute confiance à la rencontre de la nôtre, commandée par Décimus Brutus et qui stationnait près d'une île en face de Marseille (le Frioul, ci contre; la flotte massaliète est commandée par le Grec Parménon, ndlr).

    LVII

    Brutus disposait de bien moins de vaisseaux, mais César avait choisi pour y servir, dans les légions, les hommes les plus braves : centurions et soldats de choc, venus spontanément s'offrir. Ils s'étaient procuré des crocs et des harpons et disposaient d'une grande quantité de javelots, de tragules (un javelot assez lourd, d'origine gauloise, ndlr) et autres projectiles. Voyant s'avancer l'ennemi, notre flotte sort du port et engage le combat. Il fut vif et opiniâtre de part et d'autre. Les Albiques se montrèrent égaux en courage à nos soldats. Ces rudes montagnards, experts à manier les armes, avaient encore la tête pleine des promesses dont les Marseillais venaient de les combler...

    LVIII

    En ce qui concerne les Marseillais, comptant sur l'habileté de leurs pilotes autant que sur la rapidité de leurs navires, ils évitaient les nôtres et esquivaient leurs chocs. Elargissant leur front dans la mesure où le permettait l'espace, ils essayaient de nous tourner, d'attaquer, à plusieurs, des navires isolés, ou de briser les rames de nos bâtiments en les frôlant. Quand, malgré leurs ruses et l'adresse de leurs timoniers, ils n'arrivaient pas à éviter l'abordage, c'est à la vaillance des montagnards qu'ils avaient recours. Nos rameurs étaient moins exercés, nos timoniers moins habiles (recrutés en hâte parmi ceux des navires marchands, ils ne connaissaient même pas le nom des agrès et se montraient embarrassés de la pesanteur et de la marche lente des vaisseaux qui, hâtivement construits avec du bois encore vert ne pouvaient pas fournir une grande célérité de mouvement).

    Lorsqu'il était possible de combattre de près, un de nos navires venait se placer hardiment entre deux vaisseaux ennemis, puis, les accrochant l'un et l'autre avec des harpons, on se battait sur deux fronts et on passait sur les navires de l'ennemi.

    On tua beaucoup d'Albiques et de bergers, on coula une partie de la flotte ennemie, on en captura une autre avec les hommes qui se trouvaient à bord, et on rejeta le reste dans le port. Ce jour-là, les Marseillais perdirent neuf vaisseaux, y compris ceux qui avaient été capturés..."

     

    27 juin,louis xii,charles d'orléans,boutang,mattei,guerres d'italie,jeanne hachette,charles ixLes tactiques des deux adversaires, on le voit, étaient fort différentes : les Romains tentaient d’aborder les navires ennemis, avec des harpons et des grappins, pour mener un combat au corps à corps, alors que les Marseillais tentaient de séparer les vaisseaux romains et de les rendre ingouvernables en tranchant les rames, puis de les bombarder par des flèches (ci contre, birème romaine avec son "corbus", Musée du Vatican).

    La lutte fut féroce des deux côtés :

    Finalement, les Romains remportèrent la bataille, les Marseillais rentrant au port avec seulement 8 de leurs 17 navires, 3 ayant été coulés et 6 autres capturés par leurs adversaires...

    La victoire et le maintien du blocus sur Marseille permirent à César de partir en Espagne en ayant assuré ses arrières. Pourtant, Marseille allait recevoir une aide des pompéiens, via la mer : Lucius Nasidius, avec 17 navires, arrivera à la fin juillet pour aider les Marseillais à briser le blocus des césariens : cette seconde bataille navale se déroulera en face de Tauroentum (Saint-Cyr-sur-Mer), place-forte des Marseillais, mais se soldera elle aussi par un échec pour les Massaliotes...

     ---------

    Mais César nous apprend, ici, une autre chose très intéressante, et qui dépasse très largement le simple cadre de son conflit avec Massalia :

    Comment les Romains, peuple de terriens, paysans et laboureurs, mais piètres navigateurs, ont-ils réussi à dominer à ce point la mer Méditerranée, et en faire même leur "lac intérieur", leur "Mare nostrum" ?

     

    27 juin,louis xii,charles d'orléans,boutang,mattei,guerres d'italie,jeanne hachette,charles ix

     
    Bien sûr, il y eut Sénèque, Cicéron, Tacite et Tite Live, Virgile et Horace... Mais ce n'est pas faire injure aux romains que de souligner ce qu'ils savaient eux-mêmes et assumaient parfaitement : peuple de "terriens", peuple de bâtisseurs, qui donna des lois au monde, ils ne furent jamais à l'aise sur la mer, et les exploits des grands navigateurs de l'Antiquité furent le fait des Phéniciens - avec leur colonie de Carthage - et des Massaliotes.
    • Ainsi, les Phéniciens connaissaient à ce point les courants marins qu'ils franchissaient allègrement les Colonnes d'Hercule, s'aventurant dans le grand Océan, en plongeant leurs voiles à vingt mètres sous la mer, afin d'être propulsés vers l'avant, malgré les vents contraires !
    • Et les deux grands voyages maritimes de l'Antiquité furent le fait des Massaliotes : Pythéas, qui remonta jusqu'à la banquise, aux limites du Pôle Nord, et Euthymènes, qui descendit les côtes - alors inconnues - de l'Afrique, jusqu'au Sénégal et en Guinée (voir notre Évocation de Massalia...).
     
    27 juin,louis xii,charles d'orléans,boutang,mattei,guerres d'italie,jeanne hachette,charles ixComment, dans ces conditions, les Romains purent-ils s'imposer aux deux grandes puissances navales de l'époque - Carthage et Massalia - et l'emporter sur elles, malgré leur science et leur art de la navigation ? De même, comment le grand Pompée (ci contre) - également conquérant de l'Asie - parvint-il à débarrasser la Méditerranée des pirates qui l'infestaient et faire régner aussi la Pax Romana dans ce qui devint comme le lac intérieur de l'Empire ?
    Pour une raison toute simple, pourrait-on dire : conscient de leur faiblesse dans le domaine maritime, les Romains ne s'épuisèrent pas à chercher à y remédier. Pragmatiques et empiriques - en bons "terriens" qu'ils étaient... - ils eurent l'idée aussi simple que géniale de transformer le combat maritime en... combat terrestre.
    Ce que César appelle "harpon" ou "grappin" était en fait lancé depuis un "corvus" (un "corbeau"), c'est-à-dire une sort de tour/ponts-levis, munie de deux crochets qui, projetés sur le navire adverse,  permettaient de l'immobiliser et servait de passerelle pour l'infanterie, qui débarquait sur le navire ennemi; c'en était fini, alors, des savantes manoeuvres maritimes et de l'art de naviguer : le combat (re)devenait un combat terrestre, où les romains excellaient, et leur défaillance se transformait en avantage...
    En somme, les Romains avaient eu l'intuition de ce qui sera "la course" et la tactique des corsaires, quinze siècles plus tard : ils avaient anticipé, en quelque sorte, les exploits d'un Surcouf ou d'un Jean Bart, qui, avec de frêles coquilles de noix et un équipage réduit s'emparaient d'immenses navires, cent fois plus armés et mieux équipés qu'eux...
     
    Et voilà comment Rome fut grande, même sur la mer !...
     

    27 juin,louis xii,charles d'orléans,boutang,mattei,guerres d'italie,jeanne hachette,charles ix

     
    Les navires romains étaient des birèmes, trirèmes, quadrirèmes ou quinquérèmes, selon le nombre de rames en hauteur, à faible tonnage (à peine supérieure à 200 tonnes).
    Sur la trirème ci-dessus, on voit parfaitement le "corvus", à la poupe, et, à la proue, une échelle et divers instruments qui permettaient d'aller "à l'abordage" !...
     
     
     
     

    Les Basques puis les Celtes constituent les premiers peuplements connus de la Gaule, qui allait devenir la France. Sur ces deux populations premières vint se greffer l'influence décisive des Grecs et des Romains : voilà pourquoi nous évoquons largement, dans nos Éphémérides, les pages fondatrices de notre identité profonde que nous devons à l'Antiquité : voici le rappel des plus importantes d'entre elles, étant bien entendu qu'un grand nombre d'autres Éphémérides traitent d'autres personnalités, évènements, monuments etc... de toute première importance dans le lente construction du magnifique héritage que nous avons reçu des siècles, et qui s'appelle : la France...

     

    En réalité, si la conquête de la Gaule était nécessaire à César pour sa prise du pouvoir à Rome, il faut bien admettre que "le divin Jules" avait été appelé à l'aide, en Gaule, par les Gaulois eux-mêmes, incapables de s'opposer au déplacement massif des Helvètes, quittant leurs montagnes - en 58 avant J.C - pour s'établir dans les riches plaines du sud ouest; César vainquit les Helvètes à Bibracte (voir l'Éphéméride du 28 mars); cinq mois plus tard, envahis par les Germains d'Arioviste, les Gaulois le rappelèrent une seconde fois : César vainquit et refoula les Germains au-delà du Rhin (voir l'Éphéméride du 5 août); et, cette fois-ci, auréolé de ses deux prestigieuses victoires, et gardant plus que jamais en tête son objectif premier (la conquête du pouvoir à Rome), César ne voulut plus se retirer de cette Gaule où on l'avait appelé, et dont la conquête serait le meilleur tremplin pour ses ambitions politiques à Rome... Il fallut six ans à Vercingétorix pour fédérer les divers peuples de Gaule contre le sauveur romain : le soulèvement général commença par le massacre des résidents romains à Cenabum (l'actuelle Orléans), en 52 (voir l'Éphéméride du 23 janvier); le 28 novembre de la même année, Vercingétorix remporta la victoire de Gergovie (voir l'Éphéméride du 28 novembre); mais, moins d'un an après, enfermé dans Alésia, Vercingétorix vécut l'échec de l'armée de secours venue à son aide de toute la Gaule (voir l'Éphéméride du 20 septembre) : il capitula une semaine après (voir l'Éphéméride du 27 septembre). Emmené captif à Rome, il fut mis à mort six ans plus tard, en 46 (voir l'Éphéméride du 26 septembre)...

     

    Cependant, dans sa conquête des Gaules, César n'eut pas seulement à lutter contre les tribus gauloises proprement dites : il s'opposa également à Massalia, puissance amie et alliée de Rome, mais qui ne voulut pas choisir entre César et Pompée lorsque la guerre civile éclata entre ceux-ci : César réduisit Massalia, mais avec difficulté (voir nos trois Éphémérides des 19 avril, 27 juin et 31 juillet)...

     

      Enfin, pour être tout à fait complet avec le rappel de ce que l'on peut trouver dans nos Éphémérides sur ces pages de notre Antiquité, mentionnons également nos trois Éphémérides traitant de :

    • la victoire sur les Cimbres et les Teutons, remportée par Caius Marius, oncle par alliance de Jules César en 86 (il avait épousé sa tante, Julie, et mourut en 86 : voir l'Éphéméride du 17 janvier);

    â€

  • Législatives : pourquoi nous nous intéressons plus particulièrement à la 13ème Circonscription des Bouches-du-Rhône...

     

    Tout simplement, pour - peut-être... - amorcer un nouvel angle d'action afin de sauver la maison de Maurras...

    En 1997, lorsque la Bastide fut donnée à la Mairie, conformément au voeu de Maurras lui-même, l'ancien Maire, Paul Lombard, eut un comportement exemplaire, et la Bastide était ouverte à tous, et entretenue.

    Hélas ! Depuis le départ de Pierre Lombard, il y a une quinzaine d'années maintenant, toutes les tentatives "à l'amiable" avec la nouvelle Mairie ont échouées, et cette bourrique de municipalité "de gauche, Maire communiste", refuse toujours la moindre ouverture, se contentant de laisser pourrir la situation, et la Bastide, en ne l'entretenant pas et en la fermant au public.

    La fermeture  (du bâtiment), au lieu de l'ouverture (d'esprit) !

    Dans une ville bâtie "non pas au bord de l'eau, mais dans l'eau" (comme le disait joliment Alexandre Dumas) il est clair qu'un édifice jamais ouvert et aéré, jamais ventilé, est en danger. L'humidité pénètre chaque jour un peu plus les pierres et les poutres. Quand (cela dure depuis quinze ans déjà !) cette humidité aura définitivement pénétré le coeur même de ces pierres et de ces poutres centenaires, le drame se produira, inéluctablement. La maison s'effondrera...

    Ce sera, ce serait un crime contre le Patrimoine, mais aussi contre la Culture et l'Esprit français.

    Certes, l'acteur principal, dans cette affaire du sauvetage espéré de la Bastide de Maurras, restera la Mairie, propriétaire du bien. Néanmoins, étant donné l'attitude scandaleusement suicidaire de cette bourrique d'équipe municipale, tous ceux qui pourraient être des "acteurs périphériques" (Député, Président de Région, pourquoi pas Ministre de la Culture...) sont, au moins, à contacter et à informer.

    C'est dans cette optique que, puisque l'actualité nous offre, en premier, les élections législatives, lafautearousseau souhaite ardemment l'élection d'Emmanuel Fouquart, et demande à tous ses amis, lecteurs, sympathisants de voter et faire voter pour lui.

    Moi-même, martégal du côté paternel, et tout ce que nous comptons encore d'amis, parents et alliés dans la Venise provençale (où nous avons toujours notre lieu de rassemblement mémoriel et familial que constitue notre Concession perpétuelle au Cimetière Saint Joseph, où reposent mes grands-parents, mes parents et deux de mes frères); moi-même, donc, et mes parents et alliés faisons ce que nous pouvons, sur place, comme nous le ferons pour les prochaines municipales, pour que "change" la Mairie.

    Car, dans l'impasse totale où l'actuelle a figé la situation, et face à ce "mur de Berlin" qu'elle a érigé autour de la Bastide, il semble bien que seul le changement des équipes (municipales, départementales, régionales) permettra de sauver cette Bastide en grand danger...

    François Davin, fondateur et Blogmestre de lafautearousseau

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2020/03/17/x-6219815.html

    Martigues vue du ciel.

    Dans La Provence :

    Le député (PCF) sortant Pierre Dharréville fera tout pour conserver son siège à l’Assemblée nationale.

    Dans la XIIIe circonscription (Pays martégal - Istres - Port-Saint-Louis-du-Rhône), l’issue des législatives semble une nouvelle fois incertaine. Souvenez-vous, en 2022, à l’heure du second tour, le député sortant, Pierre Dharréville (PCF) remportait sur le fil son duel face au RN Emmanuel Fouquart. Une victoire pour la gauche unie, certes, mais d’une courte tête (52 %). Depuis, le parti à la flamme n’a pas faibli dans les urnes. Bien au contraire.

    D’ailleurs, au regard des scores réalisés par sa famille politique à l’occasion des dernières européennes, le candidat frontiste, conseiller municipal d’opposition martégal, suppléé par Gisèle Gonzalez, se dit qu’il pourrait bien, le 7 juillet, prendre sa revanche. C’est simple, dans cette "circo" acquise depuis douze ans à la gauche - communiste d’abord, puis rassemblée sous la bannière Nupes - l’extrême droite n’a jamais semblé aussi proche de s’offrir un siège à l’Assemblée nationale...

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    La 13ᵉ circonscription des Bouches-du-Rhône et les Candidats :

    • La circonscription couvre les cantons d'Istres-Sud, de Martigues-Est, de Martigues-Ouest et de Port-Saint-Louis-du-Rhône.

    S'opposeront, au premier tour :

    • Emmanuel Fouquart (Rassemblement National)

    • Cyril Metral (Lutte Ouvrière)

    • Pierre Dharréville (Nouveau Front Populaire)

    • Hervé Delespaul (Debout la France)

    • Lila Lokmane (Ensemble)

    • Olympe Schredre

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  • La Libye du Boulevard Saint Germain : Une guerre civile ? (III/III) par Champsaur.

    Quel bilan 28 mois après l’entrée en guerre de Paris, et 20 mois après l’assassinat de Mouammar Kadhafi (20 Octobre 2011)

    Toutes les belles déclarations du printemps 2011 et des mois suivant n’ont plus beaucoup de poids en balance avec un échantillon rapide et très incomplet de ce qu’écrit aujourd’hui le peu de presse qui s’intéresse encore à la Tripolitaine.

    À vrai dire il a fallu beaucoup moins de temps pour reconnaître que les lubies pusillanimes concoctées à l’Élysée par des Sarkozy, Juppé, et autres Jean-David Levitte, le tout avec l’imprimatur BHL, avaient conduit à une catastrophe, dont l’analyse est en cours.

    Dès  le 4 Juillet 2012, le Canard Enchainé écrivait sur le désastre, sur le film stupide du philosophe, sur l’évaluation de 100.000 morts (rebelles, civils, kadhafistes), les attentats, en se fondant certainement sur la lecture de dépêches diplomatiques.

    La littérature spécialisée parle souvent de milice et de gangs plutôt que de tribus. En fait les trois sont aujourd’hui mélés. 

    libye administrative.jpg

    Au hasard sur la toile :


    * http://m.marianne.net/Libye-la-catastrophe-dont-personne-ne-parle_a229287.html

    * http://www.rue89.com/2013/06/11/libye-entre-grignotage-islamistes-milices-armees-243225

    * http://www.cameroonvoice.com/news/article-news-11242.html

    * http://www.lemonde.fr/libye/article/2013/06/03/la-libye-ne-veut-toujours-pas-remettre-le-fils-de-kadhafi-a-la-cpi_3422594_1496980.html

    * http://recherche.lefigaro.fr/recherche/access/lefigaro_fr.php?archive=BszTm8dCk78atGCYonbyzq76BKVyZRtjMxRO8rAX7yVAt8DGYm6k7jWZFLF9vezju2IGtjAq08M%3D  (payant).

    Certes le Tchadien a un intérêt historique à tirer le signal d’alarme craignant pour son pays.

     

    Un pays en ruine

    Aucun ultimatum pour intégrer les milices à une armée nationale n’a jamais abouti. Ces couples tribus-milices contrôlent les bâtiments publics, les ministères (ou ce qui en tient lieu), où seuls comptent les accointances tribales et idéologiques. L’activité économique est mise en coupe réglée, par le vol et le racket (travaux publics, hôpitaux …). Les milices ne cherchent d’ailleurs pas à entrer de façon visible dans le gouvernement, avoir des politiciens à leur main leur suffit. Si une façade est préservée avec un Conseil National Général, son président, l’élection le 7 Juillet 2012 d’une assemblée constituante à bulletin secret devant une «communauté internationale» forcément béate (même si les femmes sont exclues, quota limité à 10%), un premier ministre, rien ne se décide sans l’accord de ces pouvoirs tribaux. Une milice peut compter jusqu’à 10.000 hommes, lourdement armés (au plus fort de la crise en 2011, le Qatar a livré 18.000 tonnes d’armes dans un désordre total). Les milices pénètrent l’administration via des « purges », largement orchestrées par la Haute Commission pour l’Intégrité et le Patriotisme (HCIP) créée en Janvier 2012, entre les mains de Frères musulmans.

    Les islamistes gagnent du terrain en imposant la charia, et en remplaçant les oulémas traditionnels par des imams salafistes (Tripoli, Benghazi, Syrte et Misrata, pour commencer …). Dans le prolongement la prise en main de la justice est un objectif logique, sur un mode qui a très peu de rapport avec « les droits de la défense ». Et de regretter Kadhafi … Quand elles le peuvent les milices usent de leurs réseaux pour aller chercher des réfugiés à l’étranger, comme le 24 Juin 2012 avec le quasi enlèvement en Tunisie de Al Baghadi (ex premier ministre de Kadhafi), contre 200 millions d’Euro payé au premier ministre tunisien, sans le consentement de son Président. Nous n’en sommes évidemment plus à parler de justice équitable. D’autant que la vengeance est un élément fort du code traditionnel tribal en Libye. Et Kadhafi ne fut pas le dernier à en user.

     

    libye salafistes.jpg

    Paru dans "Jeune Afrique" : des salafistes exigent la mise en accuastion des ex-kadhafistes....

     

    Pour donner une idée de l’ampleur de cette guerre civile larvée, on peut tenter d’établir une liste des villes sous contrôle tribal local. Gharyan (100 km au sud de Tripoli), Assaba, Zentan, Barqa (3000 chefs tribaux), Derna, Machachia, Sebha, Koufra, les Toubous, Misrata (un état dans l’état) et les Warfallahs. Quant à Tripoli, ce sont 8000 miliciens qui se partagent la ville, et surtout les ministères (ou ce qui en tient lieu). Sans omettre de rappeler que certaines haines entre tribus sont ancestrales. Dès lors est il abusif de parler de guerre civile ?

     

    Retour d’expérience ?

    C’est l’expression consacrée dans la conduite des projets et les Armées en ont fait une matière très sérieusement traitée. À cela près qu’il ne s’agit que des opérations militaires et non du contexte géopolitique du pays et de la région.

    Avec un court recul, car les évènements vont très vite, cette aventure engagée par l’administration sarkozy laisse un profond malaise, et compromet une nouvelle fois la France dans le monde arabe (après l’Afghanistan). Il n’y a guère que deux hypothèses: ou notre haute administration est devenue totalement incompétente, ce que nous ne retenons pas, ou le chef des Armées a obéi à des instructions venues d’ailleurs, ce qui reste la seule explication. Un bruit avait circulé, impossible à authentifier. Kadhafi a signé son arrêt de mort, le jour où il a émis l’idée de ne plus accepter le dollar américain contre ses hydrocarbures. La même hypothèse fut émise au sujet de Saddam Hussein.

    guillaume lagane.jpgCe qui n’a pas dissuadé quelques intellectuels de tirer des feux d’artifices à la gloire des armes de la France. Il est vrai que c’est plus facile contre un adversaire qui n’oppose que quelques barcasses et quelques blindés rouillés. Le plus bel aveuglement que nous avons lu, est ce papier dans l’excellente revue de sciences politique « Commentaire », N° 138 été 2012, de monsieur Guillaume Lagane (ci-contre, ndlr) « Premier bilan de la guerre en Libye ». Il se présente ancien de l’ENA, administrateur civil au Ministère de la Défense et rapporteur à la Cour des Comptes.

    Après un exposé approximatif et tendancieux des années Kadhafi il voit une nouvelle politique arabe de la France …! Tout en reconnaissant que cette aventure en Libye ne fut pas une décision européenne, il extrapole sur ce que pourrait être une défense européenne afin de s’affranchir des États Unis. On ne peut qu’être consterné par ces élucubrations qu’il n’est hélas pas le seul à développer.

    Pour notre part nous nous en tiendrons qu’à une seule question : « France, qu’as-tu fait de ton Histoire ? ». Et notre retour d’expérience est de redire inlassablement que l’islam reste l’islam, qu’il repose sur ses cinq piliers (le ramadan en est un), peu importe qu’il prospère en Tunisie, en Égypte, en Algérie, en Libye ou … à Lyon et Marseille.

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    p.s. :

    1. Quand les Américains sont-ils entrés en Méditerranée ? Michel Jobert dans les éditoriaux qu’il écrivait pour les media marocains avait avancé que «les Américains sont entrés en Méditerranée en 1942, et n’en sont jamais ressortis». Ce qui est inexact. Partant de Philadelphie, ils vinrent en Méditerranée à partir de 1801 pour protéger leurs navires marchands contre les barbaresques. Là se situe l’épisode fameux du raid audacieux du capitaine Stephen Decatur en 1804, entrant de nuit avec quelques marins dans le port de Tripoli, pour saboter la frégate américaine « Philadelphie » dont les barbaresques s’étaient emparés. Decatur y mis le feu afin qu’elle ne puisse plus être utilisée contre les Etats Unis. Les Libyens gardaient précieusement l’un des mâts de la frégate. Decatur est aussi célèbre par le toast qu’il prononça « My country, right or wrong ».

    2. En outre chez Bernard Lugan, on trouvera une analyse très détaillée sur les tribus en Libye, dans les savants papiers de Mme Hélène Bravin.

  • Voeux d'espérance pour une annnée qui s'annonce difficile....

            Mais, au fond, quand "les choses " ont-elle été faciles ? Il y a eu, c'est vrai, dans l'histoire de l'humanité, des périodes fastes, des moments de grâce, pourrait-on dire : la Grèce de Périclès, l'apogée de l'Empire romain avec les Antonins, la Florence des Médicis, le Grand siècle en France... Encore ces époques-là, pour exceptionnelles qu'elles furent, connurent-elles malgré tout des déboires, des guerres, des difficultés, des aspects plus sombres... Et, finalement, c'est - hélas... - Bainville qui a raison : "Tout a toujours très mal marché"....

            Croit-on que "les choses" aient été faciles à la chute de l'Empire romain, pour Saint Augustin qui mourrait dans sa ville assiégée par les barbares, ou pour les Gallo-romains qui voyaient leurs villes détruites et pleuraient leur bienfaisante Pax romana ? Au Moyen-Âge de la Guerre de Cent ans, à laquelle s'ajoutaient la Peste et les Famines ? En France, sous la révolution, quand la folie s'empara du pouvoir en asservissant le pays sous la Terreur et le Génocide ?...

            Alors, oui, c'est vrai, et il est inutile d'essayer de se le cacher, sous un optimisme de façade qui ne serait que benêt : nos temps sont durs. "...Mais ce sont nos temps", comme le dit le Prince Jean, et, si l'on peut envier ceux qui ont eu la chance de vivre sous Périclès, ou sous les Antonins, ou sous les Médicis, ou sous Louis XIV... il est beau aussi, dans la nuit, de croire à la lumière.... Et il est beau, selon le mot de Léon Daudet, d'être des "mainteneurs malgré tout"; et de réaliser l'exhortation de Mistral, "Mau-despié de l'erso que lou sapo, adusès vosto clapo per mounta lou clapié.." (Et, malgré la vague qui le sape, apportez votre pierre pour élever l'édifice...").

            Ce n'est donc pas de lamentations dont nous avons besoin, mais d'engagement et de résolution. En renouvelant, une fois de plus, notre volonté d'oeuvrer pour la France et pour le Bien commun.

           Dans cinq jours, on célèbrera le six centième anniversaire de la naissance de Jeanne d'Arc : voilà un grand et bel exemple d'action et d'engagement, en des temps plus que difficiles. Et Jeanne montre bien le chemin : elle a sauvé la France, en remettant en place la Légitimité.

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           Cette Légitimité dont nous voyons bien, depuis longtemps, mais d'une façon de plus en plus évidente maintenant, même et surtout pour le grand public, qu'elle fait défaut aux Institutions qui prétendent guider le pays, alors qu'elles ne font que l'enfoncer dans un lent et continuel déclin, avec son cortège de pauvreté, chômage, dette, violence, pression fiscale excessive, injuste et, surtout, inefficace....

            Cette Légitimité qui nous conduit tout naturellement à nous tourner vers la Famille qui l'incarne et qui en est la dépositaire : la Famille de France. Nous redisons donc notre attachement indéfectible, en premier lieu, au Comte de Paris, Chef de la Maison de France. Ensuite, au Dauphin, le Prince Jean, à son épouse, la Princesse Philoména et au petit prince Gaston, dont on sait qu'il attend, dans les semaines qui viennent, un petit frère ou une petite soeur : l'arrivée de ce second enfant dans le couple princier est un beau symbole de fraîcheur, d'optimisme et d'espérance en l'avenir, en ces temps où dominent le gris et le morose....  

            On nous permettra aussi, après avoir présenté nos voeux à la Famille de France, de les présenter à lafauteraousseau : que sa progression continue, que son audience s'élargissse encore, non pas, bien sûr, pour nous congratuler nous-mêmes, mais pour mieux faire entendre une voix qui n'a d'autre ambition que de servir la France et le Bien commun. Vous le savez, nous vous en informons régulièrement, les progrès de votre quotidien sont continus, et les statistiques de fréquentation restent ascendantes. Ce mois-ci, nous venons de dépasser, pour la première fois, les 100.000 "pages lues" par mois (101.459, très exactement...), et notre prochain objectif - si votre aide ne se dément pas, c'est pour bientôt... - est d'arriver - pour les dépasser ensuite... - aux 30.000 visites mensuelles.

             Mais il y a plus important que ces chiffres : c'est ce qu'ils recouvrent. "Donnez-leur des raisons", disait Maurras. Ces plus de "cent mille pages lues" ce mois-ci, ces "30.000 visites" mensuelles que nous aurons bientôt, à quoi correspondent-elles ? Ceux qui viennent sur lafauteraousseau, ce n'est pas pour y lire des bandes dessinées, ni des brèves de comptoir, genre café du commerce : mais pour y consulter, par exemple, les quatorze vidéos de nos Cafés politiques, dans lesquelles tout le monde peut trouver la transmission d'un corps d'idées, d'un ensemble de doctrines, cohérents et forts.

            Si l'on examine l'ensemble de ces 14 Cafés politiques que nous avons tenus, à Marseille, en 2010 et 2011, tous enregistrés en vidéo, tous mis en ligne sur nos blogs, tous à la disposition de ceux qui, à tout moment, veulent s'informer ou se former, notamment les plus jeunes, l'on s'apercevra que nous y avons traité, dans l'esprit véritable d'une Action française actuelle, les sujets les plus cruciaux, pour la société française et l'avenir du pays : la théorie du Genre; la Crise; la Présidentielle; les Printemps arabes; la Mondialisation, Babel effondrée; l'identité nationale face à l'immigration; la tyrannie de la bien-pensance; guerre économique et nationalismes....

            Encore ces Cafés ne sont-ils qu'une petite partie de tout ce que peuvent trouver sur le Blog ceux qui cherchent à découvrir nos Idées : il y a aussi les Grands Textes, les PDF, les Documents audios et vidéos, les Albums, et tout ce qui va venir s'ajouter cette annnée..... : il est clair que nous allons continuer à faire tout ce qui est en notre pouvoir pour poursuivre et amplifier l'action entreprise : il suffit de voir les projets que nous avons d'ores et déjà annoncés et présentés, d'un mois de janvier exceptionnel au mois de septembre qui permettra de donner tout son relief à l'annnée Maurras...

            "Ce n'est pas de la louange que nous voulons pour nous. C'est de nos idées, c'est de notre méthode qu'il importe de dire du bien. Ce sont elles qui sont de bonnes conductrices. C'est à elles que nous devons de déchiffrer la réalité, de ne pas nous perdre dans la forêt obscure. Bonne méthode, justes idées, soyez remerciées et, pour les jours à venir, conduisez-nous encore".

             Ces mots de Bainville, dans L'Action française du 2 janvier 1915, tracent notre voie pour l'année - et les années... - à venir.

           Et vous ? Continuerez-vous à participer à cette action, à oeuvrer avec nous, dans la même direction, en redoublant vous aussi d'efforts pour donner des ailes à vos idées ?

           Bonne année à ces Idées, pour la France, pour le Bien commun, pour et par les Princes..... 

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  • Lu sur le Blog de la FRP : 21 Janvier à Marseille : Louis de France, une fois de plus, dignement honoré....

             http://federationroyalisteprovencale.hautetfort.com/

           Dire les choses le plus simplement possible, c'est toujours le mieux : nous sommes fiers, et heureux d'avoir pu organiser "ce" 21 janvier 2012, et de l'avoir réussi à ce point.....

            1. La Messe, d'abord, en la Basilique du Sacré-Coeur du Prado : c'est la troisième fois que Monseigneur Ellul célèbre cette Messe et, pour la troisième fois, il a "fait les choses" à la perfection : une Messe recueillie, authentique et fervente, avec une homélie d'une haute tenue et d'une grande et rare qualité. Deux fois, Monseigneur Ellul avait choisi pour la prononcer le Père Manzano : cette fois-ci, il avait choisi le Père Stéphan-Sciortino-Bayart, vicaire à Aubagne. Nous n'en dirons rien d'autre, ici : vous la verrez et l'entendrez dans peu de jours....

            Juste, à l'ouverture de la Messe, Monseigneur Ellul nous rapporta-t-il que le Père Stéphan lui avait rappelé, en acceptant son invitation, que le Roi Henri IV avait remercié la ville d'Aubagne de sa fidélité dans sa lutte pour reconquérir Marseille sur les partisans de l'Espagne en autorisant la cité à porter, dorénavant, dans ses armoiries deux fleurs de lys d'or.....

    aubagne.JPG 

    Le Roi Henri IV récompensa la loyauté de la ville d'Aubagne à la couronne de France en offrant deux fleurs de lys à son blason. Celui-ci fut ainsi définitivement constitué au XVIème siècle : D'azur aux lettres A et V surmontées de deux fleurs de lys d'or (Le A signifie Aubagne, Albanea, et le V, Vvelna, c'est-à-dire l'Huveaune).

            La cérémonie fut remarquablement servie par la soliste du Choeur au Diapason : l'an passé, 70 membres de cette excellente Chorale avaient fait le déplacement : pour ne pas recommencer les mêmes choses, mais innover sans cesse, le choix d'une seule soliste a été fait cette année. Et on ne l'a pas regretté ! Avec quel talent elle a fait retentir l'Ave verum, le Panis Angelicus, le Lascia Ch'io Pianga... sous les voûtes de la Basilique ! On comprenait pleinement, alors, le sens de la célèbre formule de Dostoïevski, "La beauté sauvera le monde".....  

            Un seul exemple, pour vous qui n'y étiez pas :

    Panis angelicus: 03 - Morceau 3(1).mp3

            2. Le Dîner-débat à l'Holiday Inn ensuite : 88 convives étaient réunis, autour d'une table d'honneur prestigieuse : Nicole Maurras, Gilbert Collard et Jean-François Mattéi, accompagnés de leurs épouses. Le Président de la FRP, Jean Gugliotta, était avec eux, entouré d'Antoine de Crémiers et de Jean-Louis Hueber.

            Le thème de la soirée était Après deux siècles de révolutions, retrouver le chemin qui conduit chez nous. C'est Gilbert Collard qui intervint le premier : là non plus, nous ne dirons rien de ses propos, que vous "verrez et entendrez" très bientôt, sauf qu'il a abordé le sujet - qui est le grand sujet national et européen - avec la gravité, le sérieux et la profondeur qui convenaient, comme devait le faire Jean-François Mattéi, quelques instants après lui.

             La salle se détendait, après ces deux moments "d'érudition intelligente", qui ont fait, malgré la gravité des propos et des enjeux, des "auditeurs heureux" - pour reprendre deux expressions de Jacques Bainville.

             Mais, si le sérieux et la gravité doivent être mis là où ils ont leur place, et quand ils ont leur place, cela n'empêche pas, par la suite, et une fois le message délivré, la franche drôlerie, la saine détente et le rire de bon aloi : Gilbert Collard reprit le micro, pour un excellent moment d'humour très apprécié de l'auditoire, littéralement conquis par sa simplicité, sa gentillesse, et son talent : c'était la première fois que nous le recevions parmi nous, et le souhait unanime fut que ce ne soit pas la dernière...

             Jean-François Mattei reprit, ensuite, lui aussi, la parole, pour répondre à une question portant - on résume... - sur l'Indignez-vous, de Stéphane Hessel. Avec sérieux, mais non sans humour lui aussi, il donna sa réponse et éleva de nouveau le débat et la réflexion....

            3. Et maintenant, l'envoi... : oui, l'envoi en mission, au travail, à notre tâche quotidienne qui est d'oeuvrer pour l'intérêt national, en vue du Bien commun. Face au Système qui a appauvri et dégradé la France, mettant en péril non seulement ses biens et sa puissance, mais son Être même, nous ne pouvons que mener l'action héroïque à laquelle conviait Boutang : être les serviteurs de la légitimité révolutionnaire, autour, avec et par le Prince chrétien, l'horizon politique.

            Tels le géant Antée, qui reprenait des forces à chaque fois qu'il touchait la terre, des manifestations comme celle du 21 janvier nous redonnent à chaque fois l'énergie, le dynamisme, la force de mener cette tâche contre les forces qui oeuvrent à la dissolution de la France. Elles ne sont pas une fin en soi, et, après notre Café du 7 janvier et avant notre Café du 4 février, ce "21 janvier" n'était pas un acte ponctuel, une simple rencontre de retrouvailles périodiques - aussi sympathiques soient ces retrouvailles : cette soirée s'inscrit dans un ensemble, une cohérence, une dynamique.

            C'est tout au long de l'annnée, 365 jours par an -et, cette année, bissextile, 366 !... - que nous devons être présents à cette tâche héroïque. Et, ce que nous avons fait samedi, c'est ce que nous faisons tous les mois, avec nos Cafés politiques, par lesquels nous ne cherchons pas à nous faire connaître, nous, mais à diffuser, le plus largement possible, et le plus sérieusement possible, des idées utiles à notre pays, au Bien Commun, sur les sujets cruciaux de l'heure, qui engagent réellement le destin de la France. Et c'est ce que nous faisons, tous les jours et très largement, pour le coup, dans l'esprit véritable d'une Action française pour aujourd'hui.  

             Dans ces Cafés, on débat ; les jeunes, les étudiants présents s’y informent, s’y forment, sur les sujets les plus actuels ; avec des intervenants de haut niveau ; dans la ligne de l’Action française actuelle.  

            C'est ainsi qu'à l'Action française la transmission d'une génération vers les suivantes s'est toujours faite : transmission d'un corps d'idées, d'un ensemble de doctrines, cohérents et forts, non d'un vague syncrétisme "national" qui ne mène à rien; en bref, des jeunes qui ne soient pas un jour royalistes, un autre « identitaires », un troisième autre chose encore, mais qui aient choisi et, en conséquence, allant de pair, transmission du désir d'agir, de servir, d'être utiles. 

            Si l'on examine l'ensemble des 15 Cafés politiques que nous avons tenus, à Marseille, en 2010 , 2011 et depuis le début de 2012, tous enregistrés en vidéo, tous mis en ligne sur nos blogs, tous à la disposition de ceux qui, à tout moment, veulent s'informer ou se former, notamment les plus jeunes, l'on s'apercevra que nous y avons traité, dans l'esprit véritable d'une Action française actuelle, les sujets les plus cruciaux, pour la société française et l'avenir du pays. Nos derniers Cafés ont été marqués par les interventions de Gérard LECLERC, sur la théorie du genre; Hilaire et Antoine de CREMIERS, sur la crise; Jean-Baptiste DONNIER sur le piège des Présidentielles ; Jean-François Mattéi sur le Déclin de la culture européenne….  

            C'est ainsi que, comme Maurras l'avait espéré et prévu, une Action française se revoit aujourd'hui; qu'elle réfléchit; qu'elle analyse; qu'elle propose et qu'elle transmet.  

             Le succès de notre 21 janvier n'est, ainsi, rien d'autre que la poursuite de ce travail, et une invitation à l'intensifier : continuons donc, tous ensemble, avec davantage de synergies encore entre nos diverses sections locales : et bonne année 2012 à nos Idées, au Bien Commun, à la France !.....

  • Emplois fictifs de la mairie de Paris : Petit scandale entre amis, de la même classe politique, du même Pays légal.....

    JeanPierreMignard.jpg             On a beau en avoir vu des tonnes, on reste un peu abasourdi par la tournure que prennent les évènements dans l'affaire des emplois fictifs de la Mairie de Paris....

                 L'avocat de la ville, Jean-Pierre Mignard (ci contre), a assuré dans Libération (le samedi 22, ndlr) qu'il n'a pris "aucune initiative" mais a "répondu à une demande", dans le projet d'indemnisation dans l'affaire des emplois fictifs de la mairie de Paris dans laquelle Jacques Chirac doit comparaître.

                Mais, et la Justice dans tout cela ? Drôle d’avocat que celui qui oublie l’insitution judicaire ! En somme, deux parties, agissant un peu comme des "parrains" règlent leurs compte en tout bien tout honneur (!) pour éviter le renvoi du litige à la Justice ?.....

             Encore une fois, on a beau être blindé.....

             Pour celles et ceux que cela intéresse, petit retour - et petit résumé...- sur "l'affaire", avant d'en tirer la - double - leçon politique qui s'impose.....

             Photo datée du 27 janvier 1983, du maire de Paris Jacques Chirac et de son adjoint chargé des Finances, Alain Juppé

    CHIRAC JUPPE 83 EMPLOIS FICTIFS.jpg 

                C'est dans le cadre de l'enquête sur le financement du RPR, ouverte en 1996 au cabinet du juge Patrick Desmure, à Nanterre, que fut saisie une lettre, signée de la main de M. Chirac, attestant la parfaite connaissance, par celui qui fut maire de Paris de 1977 à 1995, d'un système de prise en charge par la municipalité de permanents du RPR.

                   Après la plainte d'un contribuable en décembre 1998, une instruction est ouverte pour faux en écritures publiques, prise illégale d'intérêt, détournement de fonds publics, recel, complicité et destruction de preuves. Dans une ordonnance du 15 avril 1999, M. Desmure estime avoir réuni "à l'encontre" du chef de l'Etat "des indices, au sens de l'article 105 du code de procédure pénale, d'avoir participé aux faits de prise illégale d'intérêts et de recel d'abus de biens sociaux". Seule l'immunité de président de la République épargne alors à M. Chirac une mise en examen. Sur la base de ce constat, le juge Philibeaux, successeur de M. Desmure, ouvre, le 12 décembre 2002, un dossier visant expressément le président.

                   L'enquête soupçonne que quarante-trois emplois fictifs ont été signés, pour 4,5 millions d'euros, durant le second mandat de Jacques Chirac à la mairie et les trois premières années de son successeur, Jean Tibéri, soit une période courant de 1983 à 1998.

    Chirac mis en examen en 2007

                   Fin 2002 et l'année suivante, les anciens directeurs de cabinet de Jacques Chirac et Jean Tibéri, ainsi qu'un ancien directeur adjoint, sont mis en examen, ainsi que diverses personnalités telles le député UMP de Paris Jean De Gaulle et Marc Blondel, alors secrétaire général de FO. Fin 2003, la cour d'appel de Paris juge prescrite une grande partie du dossier, mais la Cour de cassation casse son arrêt l'année suivante.

                   Ce n'est qu'après avoir quitté l'Elysée que M. Chirac est finalement auditionné dans ce dossier, le 19 juillet 2007, en tant que témoin assisté. La juge d'instruction Xavière Simeoni le met en examen quelques mois plus tard, pour "détournement de fonds publics".

                   L'enquête est bouclée en avril 2009. Dans un réquisitoire du 28 septembre, le parquet de Paris requiert un non-lieu général dans cette affaire, estimant que "l'information n'a pas permis d'établir que le recours à ce type d'emplois reposait sur une volonté manifeste de contourner les règles de l'administration". Si la juge a suivi le parquet en demandant "un non-lieu pour faux en écriture publique", elle a en revanche estimé les charges suffisantes pour renvoyer l'ancien chef de l'Etat devant le tribunal correctionnel, le 30 octobre, pour "vingt et un supposés emplois fictifs" à la mairie de Paris. Neuf autres personnes sont également renvoyées devant la justice.

    Et aujourd'hui ? l'UMP prêt à solder les comptes de l'ère Chirac...

                     Un accord avec l'UMP pourrait permettre à la mairie de Paris de récupérer 2,2 millions d'euros au titre de remboursement de la facture des emplois fictifs. S'il est validé, l'ex-président se retrouverait sans adversaire au tribunal, lors d'un procès - avec neuf autres prévenus - attendu fin 2010 ou début 2011.

                     C'est la raison pour laquelle, avant, donc, la tenue de ce procès, l'UMP s'efforcerait, s'il faut en croire le Canard Enchaîné, d'apurer les comptes. Un protocole d'accord engageant le parti majoritaire à reverser les trois quarts de la facture des emplois fictifs qui valent à Jacques Chirac d'être renvoyé en correctionnelle a été signé et devrait être soumis au prochain Conseil de Paris, affirme ainsi l'hebdomadaire satirique.

    Chirac blanchi avant même le procès ?

                   Selon le Canard Enchaîné, "la somme (2,2 millions d'euros) prend en compte les salaires et les charges des salariés fantômes, les intérêts légaux et les frais d'avocats engagés par l'équipe Delanoë. En échange, la ville retirera sa constitution de partie civile". Ce retrait "permettrait à Chirac de se retrouver sans adversaire ni accusation face au tribunal, puisque le parquet a déjà fait savoir qu'il allait requérir la relaxe", ajoute le journal.

                   La mairie de Paris a confirmé que le protocole serait soumis au vote lors du prochain Conseil de Paris des 27 et 28 septembre ou lors de celui de mi-octobre. Elle a aussi confirmé la somme révélée par le Canard Enchaîné : la municipalité devrait ainsi récupérer au total 2,2 millions d'euros, dont 1,65 million versés par l'UMP et 550.000 euros par l'ancien président de la République et ancien maire de Paris Jacques Chirac.

                     Voilà, rapidement tracé, le schéma de l'affaire. La leçon politique à en tirer est simple, et claire. Et elle est double.

                D'abord, elle touche le Système. Ce ne sont pas les magouilles, en elles-mêmes, les escroqueries diverses et variées, les malhonnêtetés en tous genres qui doivent, en soi, faire hurler. Elles ont, hélas, existé à toutes les époques, et les mille ans de monarchie n'en ont pas été exemptes. Mais, justement, les révolutionnaires ont - très imprudemment... - promis un système nouveau ("régénéré", disaient-ils même, et parfait...). On a ici une énième illustration que les belles promesses des origines n'ont pas été tenues, et que, à l'usage, le système républicain idéologique n'a supprimé aucune des tares qu'il avait juré d'éradiquer. Et que, s'il ne fait pas aussi bien qu' "avant" pour ce qui est du positif, il fait aussi mal qu' "avant" pour ce qui est du négatif.....

                 Le corollaire de cette leçon politique que l'on peut tirer de ce triste épisode concerne les hommes, ces tristes sires qui nous gouvernent. S'en gargarisent-ils, des grands mots, des grands principes, des grandes déclarations et des grandes leçons de morale, qu'ils nous assènent avec une belle régularité ! Eux qui, justement, n'en veulent pas, de la morale et de la religion, quand elles sont traditionnelles. Et qui ne cessent de les combattre sous couvert de leur laïcisme hypocrite, qui n'est rien d'autre que leur nouvelle religion et leur nouvelle morale, qu'ils mettent partout, et par lesquels ils veulent les remplacer.

                 Là aussi, pour les hommes du Système comme pour le Système lui-même, on peut juger de l'arbre à ses fruits : et ce qu'on voit est éloquent....

  • Autour du prince Jean ! Pourquoi cette famille, la famille de France, et pas une autre ?..... (3/3)

    Copie de Timbre bis RVB.png            La chute de l’Etat protecteur fut donc l’élément perturbateur majeur de la société gallo-romaine. Et celle-ci attendait, d’une façon ou d’une autre, sa ré-instauration.

                Or, après l’échec des mérovingien, les carolingiens faiblissaient à leur tour. L'ancienne Gaule devenait une proie facile pour les  pillards, cela se savait et cela les attira. A partir du début du neuvième siècle, des pillards vikings commencèrent à arriver, sur leurs drakkars, et se montrèrent de plus en plus audacieux, enhardis par l’incurie du pouvoir carolingien.

                Celui-ci se révéla régulièrement incapable de faire face à cette nouvelle menace, et c’est cela qui permit à une famille, celle des Robertiens, de combler le vide qu'il laissait et de se mettre en valeur, en défendant une population que les rois légitimes ne savaient, ou ne pouvaient, ou ne voulaient défendre.

                Après avoir donc cerné, dans le fond, l’origine du succès d’une famille, nous en arrivons, maintenant, à cerner concrètement les raisons pratiques et immédiates qui l’ont amené à se hausser au-dessus du lot et à assurer sa primauté....

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                Dès 856 ont lieu des raid vikings sur Paris. La ville est incendiée. En fait, c'est dès la mort de Charlemagne, et après l'effondrement de son Empire que, suite à cette parenthèse de force et de puissance, la Francia occidentalis de Charles Chauve, faible et désorganisée, se retrouve la proie de ces hommes du nord ( "north men", d'ou dérive "normands" ) venus sur leurs drakkars. Si l'on songe à la puissance de Charlemagne, couronné en 800, on est frappé de voir que les premières incursions vikings datent de 843 ! :

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    • en 843, une centaine de drakkars attaquent et pillent Nantes : l'évêque de Nantes sera tué dans sa cathédrale avec de nombreux fidèles,
    • en 845 : plus d’une centaine de drakkars remontent la Seine et pillent Paris en brûlant les monastères et les églises. L’armée royale de Charles-le-Chauve, désemparée, s’enfuie. Les vikings quittent la ville contre un tribu de 7000 livres d’argent,
    • en 852 : une centaine de drakkars s’installe en bord de Seine à Jeufosse, à mis chemin entre Rouen et Paris : les vikings pillent la vallée et incendient à Tours le Sanctuaire de Saint Martin, le plus populaire de Gaule. Charles-le-Chauve, aidé pourtant de son frère Lothaire, n’ose pas intervenir,
    • en 856 : Paris est à nouveau attaquée : les vikings menacent de tout brûler si on ne leur verse pas une forte somme d’argent : Charles le Chauve s’exécute.
    • les vikings récidivent en 858 et en 861.

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                L'incurie des rois carolingiens, et leur incapacité à défendre le peuple contre ces hommes du nord, seront donc la cause directe de la montée en puissance des Robertiens, ancêtres des Capétiens, qui finiront par remplacer en 987 une dynastie carolingienne totalement discréditée parce que devenue totalement inutile.....

                C'est en effet pour avoir vaillamment participé à la défense de Tours contre les normands, en 853, que le roi concéda l'Anjou en 864 à Robert-le-Fort (ci dessous), ancêtre des Robertiens, dont les descendants continueront à défendre la population : ce sont ces services rendus qui fonderont la légitimité de la troisième dynastie : les Capétiens.

                De Jacques Bainville, Histoire de France, chapitre IV, La révolution de 987 et l'avènement des Capétiens :

                "....Mais, comme les Carolingiens, les Capétiens devront leur fortune aux services qu'ils ont rendus. Robert le Fort, le vrai fondateur de la maison, s'est battu dix ans contre les Normands et il est mort au champ d'honneur. Robert le Fort (ci dessous) était certainement un homme nouveau, d'origine modeste puisque la légende lui donne pour père un boucher. Son fils Eudes défend héroïquement Paris contre les mêmes adversaires, tandis que Charles le Gros se couvre de honte. Charles le Gros déposé, Eudes est candidat à une sorte de consulat à vie. Le duc de France fut élu à Compiègne en 888. Il faudra encore cent ans pour qu'un autre Robertinien, un autre duc de France devienne vraiment roi. Eudes, après avoir essayé d'étendre son autorité, comprit que les temps n'étaient pas mûrs. Une opposition légitimiste subsistait dans l'Est. Un descendant de Charlemagne la ralliait et les petits princes qu'alarmait la nouvelle grandeur du due de France, leur égal de la veille, soutenaient les Carolingiens pour se consolider eux-mêmes. Eudes trouva meilleur de ne pas s'entêter. Il réservait l'avenir. Il se réconcilia avec Charles le Simple et transigea avec lui : à sa mort, le Carolingien prendrait sa succession et retrouverait son trône. Cette restauration eut lieu en effet et ce fut une partie politique habilement jouée. Sans la prudence et la perspicacité d'Eudes, il est probable que les ducs de France eussent été écrasés par une coalition.

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                Pendant près d'un siècle, ils vont préparer leur accession au trône. Nous ne sommes pas assez habitués à penser au temps et au concours de circonstances qu'il a fallu pour amener les grands événements de l'histoire. Presque rien de grand ne se fait vite. Il faut vaincre des traditions, des intérêts. Et il faut aussi pouvoir durer. Si les Robertiniens, descendants de Robert le Fort, ne s'étaient maintenus solidement dans leurs domaines, si la mort était venue frapper leur famille comme elle a frappé, par exemple, la famille de Louis XlV, il n'y aurait pas eu de monarchie capétienne. Et les témoins de la longue rivalité qui mit aux prises les Robertiniens et les Carolingiens ne pouvaient savoir non plus de quel côté pencherait la balance. Un moment, il fut permis de croire que l'héritier de Charlemagne l'emporterait. À force de patience, à force d'attendre le moment sûr, les Robertiniens avaient failli tout gâter. Hugues le Grand se contentait de protéger les Carolingiens, de les faire rois, comme les Pipinnides, autrefois, s'étaient abrités derrière les Mérovingiens fainéants. Quand ce faiseur de rois mourut, le Carolingien, Lothaire, était un enfant, mais cet enfant allait être un homme ambitieux et actif.

                Hugues le Grand était mort en 956. Il laissait son duché à Hugues Capet. Il s'en fallait de beaucoup que celui-ci n'eût qu'à prendre la couronne royale. Avec Lothaire, la vieille dynastie se ranime. Lothaire veut ressaisir l'autorité, reconquérir son royaume. Il retrouve son prestige en délivrant Paris d'une invasion allemande. S'il eût vécu davantage, qui sait s'il n'étouffait pas la chance des Capétiens ? Il mourut, quelques-uns disent empoisonné, en 986. Son fils Louis ne régna qu'un an et fut tué dans un accident de chasse. Il n'y avait plus de Carolingien qu'un lointain collatéral, Charles de Lorraine. Hugues Capet tenait l'occasion que sa famille attendait depuis la mort d'Eudes, et lui-même depuis trente années....."

                Ainsi, en un siècle et demi environ, laps de temps finalement assez court si on le ramène au temps long de l’Histoire, les Robertiens et les Capétiens ont su répondre deux fois de suite à la double problématique du peuple : un besoin de protection permanent, de fond, par la création durable et stable d’un état protecteur. Et un besoin de protection plus immédiat, contre les Normands et les invasions répétées.

               C’est là et pas ailleurs, dans ces deux services rendus à cent cinquante ans d’intervalle, que ce qui était en train de devenir la Famille de France a commencé a puiser sa légitimité. Une légitimité qui devra, bien sûr, être entretenue et, en quelque sorte, refondée à chaque génération (rien n'est jamais acquis à l'homme sur la terre.....).

               Mais la dynastie qui s'empare du pouvoir en 987, avec Hugues Capet, va constamment mériter et maintenir sa légitimité puisqu'elle va faire la France, et qu'elle va faire de cette France la première puissance de l'Europe au  XVIII°siècle.....(fin).

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