Les Basques puis les Celtes constituent les premiers peuplements connus de la Gaule, qui allait devenir la France. Sur ces deux populations premières vint se greffer l'influence décisive des Grecs et des Romains : voilà pourquoi nous évoquons largement, dans nos Ãphémérides, les pages fondatrices de notre identité profonde que nous devons à l'Antiquité : voici le rappel des plus importantes d'entre elles, étant bien entendu qu'un grand nombre d'autres Ãphémérides traitent d'autres personnalités, évènements, monuments etc... de toute première importance dans le lente construction du magnifique héritage que nous avons reçu des siècles, et qui s'appelle : la France...
En réalité, si la conquête de la Gaule était nécessaire à César pour sa prise du pouvoir à Rome, il faut bien admettre que "le divin Jules" avait été appelé à l'aide, en Gaule, par les Gaulois eux-mêmes, incapables de s'opposer au déplacement massif des Helvètes, quittant leurs montagnes - en 58 avant J.C - pour s'établir dans les riches plaines du sud ouest; César vainquit les Helvètes à Bibracte (voir l'Ãphéméride du 28 mars); cinq mois plus tard, envahis par les Germains d'Arioviste, les Gaulois le rappelèrent une seconde fois : César vainquit et refoula les Germains au-delà du Rhin (voir l'Ãphéméride du 5 août); et, cette fois-ci, auréolé de ses deux prestigieuses victoires, et gardant plus que jamais en tête son objectif premier (la conquête du pouvoir à Rome), César ne voulut plus se retirer de cette Gaule où on l'avait appelé, et dont la conquête serait le meilleur tremplin pour ses ambitions politiques à Rome... Il fallut six ans à Vercingétorix pour fédérer les divers peuples de Gaule contre le sauveur romain : le soulèvement général commença par le massacre des résidents romains à Cenabum (l'actuelle Orléans), en 52 (voir l'Ãphéméride du 23 janvier); le 28 novembre de la même année, Vercingétorix remporta la victoire de Gergovie (voir l'Ãphéméride du 28 novembre); mais, moins d'un an après, enfermé dans Alésia, Vercingétorix vécut l'échec de l'armée de secours venue à son aide de toute la Gaule (voir l'Ãphéméride du 20 septembre) : il capitula une semaine après (voir l'Ãphéméride du 27 septembre). Emmené captif à Rome, il fut mis à mort six ans plus tard, en 46 (voir l'Ãphéméride du 26 septembre)...
Cependant, dans sa conquête des Gaules, César n'eut pas seulement à lutter contre les tribus gauloises proprement dites : il s'opposa également à Massalia, puissance amie et alliée de Rome, mais qui ne voulut pas choisir entre César et Pompée lorsque la guerre civile éclata entre ceux-ci : César réduisit Massalia, mais avec difficulté (voir nos trois Ãphémérides des 19 avril, 27 juin et 31 juillet)...
Enfin, pour être tout à fait complet avec le rappel de ce que l'on peut trouver dans nos Ãphémérides sur ces pages de notre Antiquité, mentionnons également nos trois Ãphémérides traitant de :
⢠la victoire sur les Cimbres et les Teutons, remportée par Caius Marius, oncle par alliance de Jules César en 86 (il avait épousé sa tante, Julie, et mourut en 86 : voir l'Ãphéméride du 17 janvier);
â
![](http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/02/01/2105446941.16.jpg)
Tout simplement, pour - peut-être... - amorcer un nouvel angle d'action afin de sauver la maison de Maurras...
En 1997, lorsque la Bastide fut donnée à la Mairie, conformément au voeu de Maurras lui-même, l'ancien Maire, Paul Lombard, eut un comportement exemplaire, et la Bastide était ouverte à tous, et entretenue.
Hélas ! Depuis le départ de Pierre Lombard, il y a une quinzaine d'années maintenant, toutes les tentatives "à l'amiable" avec la nouvelle Mairie ont échouées, et cette bourrique de municipalité "de gauche, Maire communiste", refuse toujours la moindre ouverture, se contentant de laisser pourrir la situation, et la Bastide, en ne l'entretenant pas et en la fermant au public.
La fermeture (du bâtiment), au lieu de l'ouverture (d'esprit) !
Dans une ville bâtie "non pas au bord de l'eau, mais dans l'eau" (comme le disait joliment Alexandre Dumas) il est clair qu'un édifice jamais ouvert et aéré, jamais ventilé, est en danger. L'humidité pénètre chaque jour un peu plus les pierres et les poutres. Quand (cela dure depuis quinze ans déjà !) cette humidité aura définitivement pénétré le coeur même de ces pierres et de ces poutres centenaires, le drame se produira, inéluctablement. La maison s'effondrera...
Ce sera, ce serait un crime contre le Patrimoine, mais aussi contre la Culture et l'Esprit français.
Certes, l'acteur principal, dans cette affaire du sauvetage espéré de la Bastide de Maurras, restera la Mairie, propriétaire du bien. Néanmoins, étant donné l'attitude scandaleusement suicidaire de cette bourrique d'équipe municipale, tous ceux qui pourraient être des "acteurs périphériques" (Député, Président de Région, pourquoi pas Ministre de la Culture...) sont, au moins, à contacter et à informer.
C'est dans cette optique que, puisque l'actualité nous offre, en premier, les élections législatives, lafautearousseau souhaite ardemment l'élection d'Emmanuel Fouquart, et demande à tous ses amis, lecteurs, sympathisants de voter et faire voter pour lui.
Moi-même, martégal du côté paternel, et tout ce que nous comptons encore d'amis, parents et alliés dans la Venise provençale (où nous avons toujours notre lieu de rassemblement mémoriel et familial que constitue notre Concession perpétuelle au Cimetière Saint Joseph, où reposent mes grands-parents, mes parents et deux de mes frères); moi-même, donc, et mes parents et alliés faisons ce que nous pouvons, sur place, comme nous le ferons pour les prochaines municipales, pour que "change" la Mairie.
Car, dans l'impasse totale où l'actuelle a figé la situation, et face à ce "mur de Berlin" qu'elle a érigé autour de la Bastide, il semble bien que seul le changement des équipes (municipales, départementales, régionales) permettra de sauver cette Bastide en grand danger...
François Davin, fondateur et Blogmestre de lafautearousseau
http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2020/03/17/x-6219815.html
![Martigues vue du ciel.](https://pictures.laprovence.com/cdn-cgi/image/width=3840,format=auto,quality=80,trim.left=0,trim.top=57,trim.height=847,trim.width=1512/media/2019/04/30/1556630148_maartii.jpg)
Dans La Provence :
Dans la XIIIe circonscription (Pays martégal - Istres - Port-Saint-Louis-du-Rhône), l’issue des législatives semble une nouvelle fois incertaine. Souvenez-vous, en 2022, à l’heure du second tour, le député sortant, Pierre Dharréville (PCF) remportait sur le fil son duel face au RN Emmanuel Fouquart. Une victoire pour la gauche unie, certes, mais d’une courte tête (52 %). Depuis, le parti à la flamme n’a pas faibli dans les urnes. Bien au contraire.
D’ailleurs, au regard des scores réalisés par sa famille politique à l’occasion des dernières européennes, le candidat frontiste, conseiller municipal d’opposition martégal, suppléé par Gisèle Gonzalez, se dit qu’il pourrait bien, le 7 juillet, prendre sa revanche. C’est simple, dans cette "circo" acquise depuis douze ans à la gauche - communiste d’abord, puis rassemblée sous la bannière Nupes - l’extrême droite n’a jamais semblé aussi proche de s’offrir un siège à l’Assemblée nationale...
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La 13ᵉ circonscription des Bouches-du-Rhône et les Candidats :
• La circonscription couvre les cantons d'Istres-Sud, de Martigues-Est, de Martigues-Ouest et de Port-Saint-Louis-du-Rhône.
S'opposeront, au premier tour :
• Emmanuel Fouquart (Rassemblement National)
• Cyril Metral (Lutte Ouvrière)
• Pierre Dharréville (Nouveau Front Populaire)
• Hervé Delespaul (Debout la France)
• Lila Lokmane (Ensemble)
• Olympe Schredre
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Quel bilan 28 mois après l’entrée en guerre de Paris, et 20 mois après l’assassinat de Mouammar Kadhafi (20 Octobre 2011)
Toutes les belles déclarations du printemps 2011 et des mois suivant n’ont plus beaucoup de poids en balance avec un échantillon rapide et très incomplet de ce qu’écrit aujourd’hui le peu de presse qui s’intéresse encore à la Tripolitaine.
À vrai dire il a fallu beaucoup moins de temps pour reconnaître que les lubies pusillanimes concoctées à l’Élysée par des Sarkozy, Juppé, et autres Jean-David Levitte, le tout avec l’imprimatur BHL, avaient conduit à une catastrophe, dont l’analyse est en cours.
Dès le 4 Juillet 2012, le Canard Enchainé écrivait sur le désastre, sur le film stupide du philosophe, sur l’évaluation de 100.000 morts (rebelles, civils, kadhafistes), les attentats, en se fondant certainement sur la lecture de dépêches diplomatiques.
La littérature spécialisée parle souvent de milice et de gangs plutôt que de tribus. En fait les trois sont aujourd’hui mélés.
![libye administrative.jpg](http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/00/01/2768944810.jpg)
Au hasard sur la toile :
* http://m.marianne.net/Libye-la-catastrophe-dont-personne-ne-parle_a229287.html
* http://www.rue89.com/2013/06/11/libye-entre-grignotage-islamistes-milices-armees-243225
* http://www.cameroonvoice.com/news/article-news-11242.html
* http://www.lemonde.fr/libye/article/2013/06/03/la-libye-ne-veut-toujours-pas-remettre-le-fils-de-kadhafi-a-la-cpi_3422594_1496980.html
* http://recherche.lefigaro.fr/recherche/access/lefigaro_fr.php?archive=BszTm8dCk78atGCYonbyzq76BKVyZRtjMxRO8rAX7yVAt8DGYm6k7jWZFLF9vezju2IGtjAq08M%3D (payant).
Certes le Tchadien a un intérêt historique à tirer le signal d’alarme craignant pour son pays.
Un pays en ruine
Aucun ultimatum pour intégrer les milices à une armée nationale n’a jamais abouti. Ces couples tribus-milices contrôlent les bâtiments publics, les ministères (ou ce qui en tient lieu), où seuls comptent les accointances tribales et idéologiques. L’activité économique est mise en coupe réglée, par le vol et le racket (travaux publics, hôpitaux …). Les milices ne cherchent d’ailleurs pas à entrer de façon visible dans le gouvernement, avoir des politiciens à leur main leur suffit. Si une façade est préservée avec un Conseil National Général, son président, l’élection le 7 Juillet 2012 d’une assemblée constituante à bulletin secret devant une «communauté internationale» forcément béate (même si les femmes sont exclues, quota limité à 10%), un premier ministre, rien ne se décide sans l’accord de ces pouvoirs tribaux. Une milice peut compter jusqu’à 10.000 hommes, lourdement armés (au plus fort de la crise en 2011, le Qatar a livré 18.000 tonnes d’armes dans un désordre total). Les milices pénètrent l’administration via des « purges », largement orchestrées par la Haute Commission pour l’Intégrité et le Patriotisme (HCIP) créée en Janvier 2012, entre les mains de Frères musulmans.
Les islamistes gagnent du terrain en imposant la charia, et en remplaçant les oulémas traditionnels par des imams salafistes (Tripoli, Benghazi, Syrte et Misrata, pour commencer …). Dans le prolongement la prise en main de la justice est un objectif logique, sur un mode qui a très peu de rapport avec « les droits de la défense ». Et de regretter Kadhafi … Quand elles le peuvent les milices usent de leurs réseaux pour aller chercher des réfugiés à l’étranger, comme le 24 Juin 2012 avec le quasi enlèvement en Tunisie de Al Baghadi (ex premier ministre de Kadhafi), contre 200 millions d’Euro payé au premier ministre tunisien, sans le consentement de son Président. Nous n’en sommes évidemment plus à parler de justice équitable. D’autant que la vengeance est un élément fort du code traditionnel tribal en Libye. Et Kadhafi ne fut pas le dernier à en user.
![libye salafistes.jpg](http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/01/00/2588874079.jpg)
Paru dans "Jeune Afrique" : des salafistes exigent la mise en accuastion des ex-kadhafistes....
Pour donner une idée de l’ampleur de cette guerre civile larvée, on peut tenter d’établir une liste des villes sous contrôle tribal local. Gharyan (100 km au sud de Tripoli), Assaba, Zentan, Barqa (3000 chefs tribaux), Derna, Machachia, Sebha, Koufra, les Toubous, Misrata (un état dans l’état) et les Warfallahs. Quant à Tripoli, ce sont 8000 miliciens qui se partagent la ville, et surtout les ministères (ou ce qui en tient lieu). Sans omettre de rappeler que certaines haines entre tribus sont ancestrales. Dès lors est il abusif de parler de guerre civile ?
Retour d’expérience ?
C’est l’expression consacrée dans la conduite des projets et les Armées en ont fait une matière très sérieusement traitée. À cela près qu’il ne s’agit que des opérations militaires et non du contexte géopolitique du pays et de la région.
Avec un court recul, car les évènements vont très vite, cette aventure engagée par l’administration sarkozy laisse un profond malaise, et compromet une nouvelle fois la France dans le monde arabe (après l’Afghanistan). Il n’y a guère que deux hypothèses: ou notre haute administration est devenue totalement incompétente, ce que nous ne retenons pas, ou le chef des Armées a obéi à des instructions venues d’ailleurs, ce qui reste la seule explication. Un bruit avait circulé, impossible à authentifier. Kadhafi a signé son arrêt de mort, le jour où il a émis l’idée de ne plus accepter le dollar américain contre ses hydrocarbures. La même hypothèse fut émise au sujet de Saddam Hussein.
Ce qui n’a pas dissuadé quelques intellectuels de tirer des feux d’artifices à la gloire des armes de la France. Il est vrai que c’est plus facile contre un adversaire qui n’oppose que quelques barcasses et quelques blindés rouillés. Le plus bel aveuglement que nous avons lu, est ce papier dans l’excellente revue de sciences politique « Commentaire », N° 138 été 2012, de monsieur Guillaume Lagane (ci-contre, ndlr) « Premier bilan de la guerre en Libye ». Il se présente ancien de l’ENA, administrateur civil au Ministère de la Défense et rapporteur à la Cour des Comptes.
Après un exposé approximatif et tendancieux des années Kadhafi il voit une nouvelle politique arabe de la France …! Tout en reconnaissant que cette aventure en Libye ne fut pas une décision européenne, il extrapole sur ce que pourrait être une défense européenne afin de s’affranchir des États Unis. On ne peut qu’être consterné par ces élucubrations qu’il n’est hélas pas le seul à développer.
Pour notre part nous nous en tiendrons qu’à une seule question : « France, qu’as-tu fait de ton Histoire ? ». Et notre retour d’expérience est de redire inlassablement que l’islam reste l’islam, qu’il repose sur ses cinq piliers (le ramadan en est un), peu importe qu’il prospère en Tunisie, en Égypte, en Algérie, en Libye ou … à Lyon et Marseille.
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p.s. :
1. Quand les Américains sont-ils entrés en Méditerranée ? Michel Jobert dans les éditoriaux qu’il écrivait pour les media marocains avait avancé que «les Américains sont entrés en Méditerranée en 1942, et n’en sont jamais ressortis». Ce qui est inexact. Partant de Philadelphie, ils vinrent en Méditerranée à partir de 1801 pour protéger leurs navires marchands contre les barbaresques. Là se situe l’épisode fameux du raid audacieux du capitaine Stephen Decatur en 1804, entrant de nuit avec quelques marins dans le port de Tripoli, pour saboter la frégate américaine « Philadelphie » dont les barbaresques s’étaient emparés. Decatur y mis le feu afin qu’elle ne puisse plus être utilisée contre les Etats Unis. Les Libyens gardaient précieusement l’un des mâts de la frégate. Decatur est aussi célèbre par le toast qu’il prononça « My country, right or wrong ».
2. En outre chez Bernard Lugan, on trouvera une analyse très détaillée sur les tribus en Libye, dans les savants papiers de Mme Hélène Bravin.
Mais, au fond, quand "les choses " ont-elle été faciles ? Il y a eu, c'est vrai, dans l'histoire de l'humanité, des périodes fastes, des moments de grâce, pourrait-on dire : la Grèce de Périclès, l'apogée de l'Empire romain avec les Antonins, la Florence des Médicis, le Grand siècle en France... Encore ces époques-là, pour exceptionnelles qu'elles furent, connurent-elles malgré tout des déboires, des guerres, des difficultés, des aspects plus sombres... Et, finalement, c'est - hélas... - Bainville qui a raison : "Tout a toujours très mal marché"....
Croit-on que "les choses" aient été faciles à la chute de l'Empire romain, pour Saint Augustin qui mourrait dans sa ville assiégée par les barbares, ou pour les Gallo-romains qui voyaient leurs villes détruites et pleuraient leur bienfaisante Pax romana ? Au Moyen-Âge de la Guerre de Cent ans, à laquelle s'ajoutaient la Peste et les Famines ? En France, sous la révolution, quand la folie s'empara du pouvoir en asservissant le pays sous la Terreur et le Génocide ?...
Alors, oui, c'est vrai, et il est inutile d'essayer de se le cacher, sous un optimisme de façade qui ne serait que benêt : nos temps sont durs. "...Mais ce sont nos temps", comme le dit le Prince Jean, et, si l'on peut envier ceux qui ont eu la chance de vivre sous Périclès, ou sous les Antonins, ou sous les Médicis, ou sous Louis XIV... il est beau aussi, dans la nuit, de croire à la lumière.... Et il est beau, selon le mot de Léon Daudet, d'être des "mainteneurs malgré tout"; et de réaliser l'exhortation de Mistral, "Mau-despié de l'erso que lou sapo, adusès vosto clapo per mounta lou clapié.." (Et, malgré la vague qui le sape, apportez votre pierre pour élever l'édifice...").
Ce n'est donc pas de lamentations dont nous avons besoin, mais d'engagement et de résolution. En renouvelant, une fois de plus, notre volonté d'oeuvrer pour la France et pour le Bien commun.
Dans cinq jours, on célèbrera le six centième anniversaire de la naissance de Jeanne d'Arc : voilà un grand et bel exemple d'action et d'engagement, en des temps plus que difficiles. Et Jeanne montre bien le chemin : elle a sauvé la France, en remettant en place la Légitimité.
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Cette Légitimité dont nous voyons bien, depuis longtemps, mais d'une façon de plus en plus évidente maintenant, même et surtout pour le grand public, qu'elle fait défaut aux Institutions qui prétendent guider le pays, alors qu'elles ne font que l'enfoncer dans un lent et continuel déclin, avec son cortège de pauvreté, chômage, dette, violence, pression fiscale excessive, injuste et, surtout, inefficace....
Cette Légitimité qui nous conduit tout naturellement à nous tourner vers la Famille qui l'incarne et qui en est la dépositaire : la Famille de France. Nous redisons donc notre attachement indéfectible, en premier lieu, au Comte de Paris, Chef de la Maison de France. Ensuite, au Dauphin, le Prince Jean, à son épouse, la Princesse Philoména et au petit prince Gaston, dont on sait qu'il attend, dans les semaines qui viennent, un petit frère ou une petite soeur : l'arrivée de ce second enfant dans le couple princier est un beau symbole de fraîcheur, d'optimisme et d'espérance en l'avenir, en ces temps où dominent le gris et le morose....
On nous permettra aussi, après avoir présenté nos voeux à la Famille de France, de les présenter à lafauteraousseau : que sa progression continue, que son audience s'élargissse encore, non pas, bien sûr, pour nous congratuler nous-mêmes, mais pour mieux faire entendre une voix qui n'a d'autre ambition que de servir la France et le Bien commun. Vous le savez, nous vous en informons régulièrement, les progrès de votre quotidien sont continus, et les statistiques de fréquentation restent ascendantes. Ce mois-ci, nous venons de dépasser, pour la première fois, les 100.000 "pages lues" par mois (101.459, très exactement...), et notre prochain objectif - si votre aide ne se dément pas, c'est pour bientôt... - est d'arriver - pour les dépasser ensuite... - aux 30.000 visites mensuelles.
Mais il y a plus important que ces chiffres : c'est ce qu'ils recouvrent. "Donnez-leur des raisons", disait Maurras. Ces plus de "cent mille pages lues" ce mois-ci, ces "30.000 visites" mensuelles que nous aurons bientôt, à quoi correspondent-elles ? Ceux qui viennent sur lafauteraousseau, ce n'est pas pour y lire des bandes dessinées, ni des brèves de comptoir, genre café du commerce : mais pour y consulter, par exemple, les quatorze vidéos de nos Cafés politiques, dans lesquelles tout le monde peut trouver la transmission d'un corps d'idées, d'un ensemble de doctrines, cohérents et forts.
Si l'on examine l'ensemble de ces 14 Cafés politiques que nous avons tenus, à Marseille, en 2010 et 2011, tous enregistrés en vidéo, tous mis en ligne sur nos blogs, tous à la disposition de ceux qui, à tout moment, veulent s'informer ou se former, notamment les plus jeunes, l'on s'apercevra que nous y avons traité, dans l'esprit véritable d'une Action française actuelle, les sujets les plus cruciaux, pour la société française et l'avenir du pays : la théorie du Genre; la Crise; la Présidentielle; les Printemps arabes; la Mondialisation, Babel effondrée; l'identité nationale face à l'immigration; la tyrannie de la bien-pensance; guerre économique et nationalismes....
Encore ces Cafés ne sont-ils qu'une petite partie de tout ce que peuvent trouver sur le Blog ceux qui cherchent à découvrir nos Idées : il y a aussi les Grands Textes, les PDF, les Documents audios et vidéos, les Albums, et tout ce qui va venir s'ajouter cette annnée..... : il est clair que nous allons continuer à faire tout ce qui est en notre pouvoir pour poursuivre et amplifier l'action entreprise : il suffit de voir les projets que nous avons d'ores et déjà annoncés et présentés, d'un mois de janvier exceptionnel au mois de septembre qui permettra de donner tout son relief à l'annnée Maurras...
"Ce n'est pas de la louange que nous voulons pour nous. C'est de nos idées, c'est de notre méthode qu'il importe de dire du bien. Ce sont elles qui sont de bonnes conductrices. C'est à elles que nous devons de déchiffrer la réalité, de ne pas nous perdre dans la forêt obscure. Bonne méthode, justes idées, soyez remerciées et, pour les jours à venir, conduisez-nous encore".
Ces mots de Bainville, dans L'Action française du 2 janvier 1915, tracent notre voie pour l'année - et les années... - à venir.
Et vous ? Continuerez-vous à participer à cette action, à oeuvrer avec nous, dans la même direction, en redoublant vous aussi d'efforts pour donner des ailes à vos idées ?
Bonne année à ces Idées, pour la France, pour le Bien commun, pour et par les Princes.....
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http://federationroyalisteprovencale.hautetfort.com/
Dire les choses le plus simplement possible, c'est toujours le mieux : nous sommes fiers, et heureux d'avoir pu organiser "ce" 21 janvier 2012, et de l'avoir réussi à ce point.....
1. La Messe, d'abord, en la Basilique du Sacré-Coeur du Prado : c'est la troisième fois que Monseigneur Ellul célèbre cette Messe et, pour la troisième fois, il a "fait les choses" à la perfection : une Messe recueillie, authentique et fervente, avec une homélie d'une haute tenue et d'une grande et rare qualité. Deux fois, Monseigneur Ellul avait choisi pour la prononcer le Père Manzano : cette fois-ci, il avait choisi le Père Stéphan-Sciortino-Bayart, vicaire à Aubagne. Nous n'en dirons rien d'autre, ici : vous la verrez et l'entendrez dans peu de jours....
Juste, à l'ouverture de la Messe, Monseigneur Ellul nous rapporta-t-il que le Père Stéphan lui avait rappelé, en acceptant son invitation, que le Roi Henri IV avait remercié la ville d'Aubagne de sa fidélité dans sa lutte pour reconquérir Marseille sur les partisans de l'Espagne en autorisant la cité à porter, dorénavant, dans ses armoiries deux fleurs de lys d'or.....
Le Roi Henri IV récompensa la loyauté de la ville d'Aubagne à la couronne de France en offrant deux fleurs de lys à son blason. Celui-ci fut ainsi définitivement constitué au XVIème siècle : D'azur aux lettres A et V surmontées de deux fleurs de lys d'or (Le A signifie Aubagne, Albanea, et le V, Vvelna, c'est-à-dire l'Huveaune).
La cérémonie fut remarquablement servie par la soliste du Choeur au Diapason : l'an passé, 70 membres de cette excellente Chorale avaient fait le déplacement : pour ne pas recommencer les mêmes choses, mais innover sans cesse, le choix d'une seule soliste a été fait cette année. Et on ne l'a pas regretté ! Avec quel talent elle a fait retentir l'Ave verum, le Panis Angelicus, le Lascia Ch'io Pianga... sous les voûtes de la Basilique ! On comprenait pleinement, alors, le sens de la célèbre formule de Dostoïevski, "La beauté sauvera le monde".....
Un seul exemple, pour vous qui n'y étiez pas :
Panis angelicus: 03 - Morceau 3(1).mp3
2. Le Dîner-débat à l'Holiday Inn ensuite : 88 convives étaient réunis, autour d'une table d'honneur prestigieuse : Nicole Maurras, Gilbert Collard et Jean-François Mattéi, accompagnés de leurs épouses. Le Président de la FRP, Jean Gugliotta, était avec eux, entouré d'Antoine de Crémiers et de Jean-Louis Hueber.
Le thème de la soirée était Après deux siècles de révolutions, retrouver le chemin qui conduit chez nous. C'est Gilbert Collard qui intervint le premier : là non plus, nous ne dirons rien de ses propos, que vous "verrez et entendrez" très bientôt, sauf qu'il a abordé le sujet - qui est le grand sujet national et européen - avec la gravité, le sérieux et la profondeur qui convenaient, comme devait le faire Jean-François Mattéi, quelques instants après lui.
La salle se détendait, après ces deux moments "d'érudition intelligente", qui ont fait, malgré la gravité des propos et des enjeux, des "auditeurs heureux" - pour reprendre deux expressions de Jacques Bainville.
Mais, si le sérieux et la gravité doivent être mis là où ils ont leur place, et quand ils ont leur place, cela n'empêche pas, par la suite, et une fois le message délivré, la franche drôlerie, la saine détente et le rire de bon aloi : Gilbert Collard reprit le micro, pour un excellent moment d'humour très apprécié de l'auditoire, littéralement conquis par sa simplicité, sa gentillesse, et son talent : c'était la première fois que nous le recevions parmi nous, et le souhait unanime fut que ce ne soit pas la dernière...
Jean-François Mattei reprit, ensuite, lui aussi, la parole, pour répondre à une question portant - on résume... - sur l'Indignez-vous, de Stéphane Hessel. Avec sérieux, mais non sans humour lui aussi, il donna sa réponse et éleva de nouveau le débat et la réflexion....
3. Et maintenant, l'envoi... : oui, l'envoi en mission, au travail, à notre tâche quotidienne qui est d'oeuvrer pour l'intérêt national, en vue du Bien commun. Face au Système qui a appauvri et dégradé la France, mettant en péril non seulement ses biens et sa puissance, mais son Être même, nous ne pouvons que mener l'action héroïque à laquelle conviait Boutang : être les serviteurs de la légitimité révolutionnaire, autour, avec et par le Prince chrétien, l'horizon politique.
Tels le géant Antée, qui reprenait des forces à chaque fois qu'il touchait la terre, des manifestations comme celle du 21 janvier nous redonnent à chaque fois l'énergie, le dynamisme, la force de mener cette tâche contre les forces qui oeuvrent à la dissolution de la France. Elles ne sont pas une fin en soi, et, après notre Café du 7 janvier et avant notre Café du 4 février, ce "21 janvier" n'était pas un acte ponctuel, une simple rencontre de retrouvailles périodiques - aussi sympathiques soient ces retrouvailles : cette soirée s'inscrit dans un ensemble, une cohérence, une dynamique.
C'est tout au long de l'annnée, 365 jours par an -et, cette année, bissextile, 366 !... - que nous devons être présents à cette tâche héroïque. Et, ce que nous avons fait samedi, c'est ce que nous faisons tous les mois, avec nos Cafés politiques, par lesquels nous ne cherchons pas à nous faire connaître, nous, mais à diffuser, le plus largement possible, et le plus sérieusement possible, des idées utiles à notre pays, au Bien Commun, sur les sujets cruciaux de l'heure, qui engagent réellement le destin de la France. Et c'est ce que nous faisons, tous les jours et très largement, pour le coup, dans l'esprit véritable d'une Action française pour aujourd'hui.
Dans ces Cafés, on débat ; les jeunes, les étudiants présents s’y informent, s’y forment, sur les sujets les plus actuels ; avec des intervenants de haut niveau ; dans la ligne de l’Action française actuelle.
C'est ainsi qu'à l'Action française la transmission d'une génération vers les suivantes s'est toujours faite : transmission d'un corps d'idées, d'un ensemble de doctrines, cohérents et forts, non d'un vague syncrétisme "national" qui ne mène à rien; en bref, des jeunes qui ne soient pas un jour royalistes, un autre « identitaires », un troisième autre chose encore, mais qui aient choisi et, en conséquence, allant de pair, transmission du désir d'agir, de servir, d'être utiles.
Si l'on examine l'ensemble des 15 Cafés politiques que nous avons tenus, à Marseille, en 2010 , 2011 et depuis le début de 2012, tous enregistrés en vidéo, tous mis en ligne sur nos blogs, tous à la disposition de ceux qui, à tout moment, veulent s'informer ou se former, notamment les plus jeunes, l'on s'apercevra que nous y avons traité, dans l'esprit véritable d'une Action française actuelle, les sujets les plus cruciaux, pour la société française et l'avenir du pays. Nos derniers Cafés ont été marqués par les interventions de Gérard LECLERC, sur la théorie du genre; Hilaire et Antoine de CREMIERS, sur la crise; Jean-Baptiste DONNIER sur le piège des Présidentielles ; Jean-François Mattéi sur le Déclin de la culture européenne….
C'est ainsi que, comme Maurras l'avait espéré et prévu, une Action française se revoit aujourd'hui; qu'elle réfléchit; qu'elle analyse; qu'elle propose et qu'elle transmet.
Le succès de notre 21 janvier n'est, ainsi, rien d'autre que la poursuite de ce travail, et une invitation à l'intensifier : continuons donc, tous ensemble, avec davantage de synergies encore entre nos diverses sections locales : et bonne année 2012 à nos Idées, au Bien Commun, à la France !.....
On a beau en avoir vu des tonnes, on reste un peu abasourdi par la tournure que prennent les évènements dans l'affaire des emplois fictifs de la Mairie de Paris....
L'avocat de la ville, Jean-Pierre Mignard (ci contre), a assuré dans Libération (le samedi 22, ndlr) qu'il n'a pris "aucune initiative" mais a "répondu à une demande", dans le projet d'indemnisation dans l'affaire des emplois fictifs de la mairie de Paris dans laquelle Jacques Chirac doit comparaître.
Mais, et la Justice dans tout cela ? Drôle d’avocat que celui qui oublie l’insitution judicaire ! En somme, deux parties, agissant un peu comme des "parrains" règlent leurs compte en tout bien tout honneur (!) pour éviter le renvoi du litige à la Justice ?.....
Encore une fois, on a beau être blindé.....
Pour celles et ceux que cela intéresse, petit retour - et petit résumé...- sur "l'affaire", avant d'en tirer la - double - leçon politique qui s'impose.....
Photo datée du 27 janvier 1983, du maire de Paris Jacques Chirac et de son adjoint chargé des Finances, Alain Juppé
C'est dans le cadre de l'enquête sur le financement du RPR, ouverte en 1996 au cabinet du juge Patrick Desmure, à Nanterre, que fut saisie une lettre, signée de la main de M. Chirac, attestant la parfaite connaissance, par celui qui fut maire de Paris de 1977 à 1995, d'un système de prise en charge par la municipalité de permanents du RPR.
Après la plainte d'un contribuable en décembre 1998, une instruction est ouverte pour faux en écritures publiques, prise illégale d'intérêt, détournement de fonds publics, recel, complicité et destruction de preuves. Dans une ordonnance du 15 avril 1999, M. Desmure estime avoir réuni "à l'encontre" du chef de l'Etat "des indices, au sens de l'article 105 du code de procédure pénale, d'avoir participé aux faits de prise illégale d'intérêts et de recel d'abus de biens sociaux". Seule l'immunité de président de la République épargne alors à M. Chirac une mise en examen. Sur la base de ce constat, le juge Philibeaux, successeur de M. Desmure, ouvre, le 12 décembre 2002, un dossier visant expressément le président.
L'enquête soupçonne que quarante-trois emplois fictifs ont été signés, pour 4,5 millions d'euros, durant le second mandat de Jacques Chirac à la mairie et les trois premières années de son successeur, Jean Tibéri, soit une période courant de 1983 à 1998.
Chirac mis en examen en 2007
Fin 2002 et l'année suivante, les anciens directeurs de cabinet de Jacques Chirac et Jean Tibéri, ainsi qu'un ancien directeur adjoint, sont mis en examen, ainsi que diverses personnalités telles le député UMP de Paris Jean De Gaulle et Marc Blondel, alors secrétaire général de FO. Fin 2003, la cour d'appel de Paris juge prescrite une grande partie du dossier, mais la Cour de cassation casse son arrêt l'année suivante.
Ce n'est qu'après avoir quitté l'Elysée que M. Chirac est finalement auditionné dans ce dossier, le 19 juillet 2007, en tant que témoin assisté. La juge d'instruction Xavière Simeoni le met en examen quelques mois plus tard, pour "détournement de fonds publics".
L'enquête est bouclée en avril 2009. Dans un réquisitoire du 28 septembre, le parquet de Paris requiert un non-lieu général dans cette affaire, estimant que "l'information n'a pas permis d'établir que le recours à ce type d'emplois reposait sur une volonté manifeste de contourner les règles de l'administration". Si la juge a suivi le parquet en demandant "un non-lieu pour faux en écriture publique", elle a en revanche estimé les charges suffisantes pour renvoyer l'ancien chef de l'Etat devant le tribunal correctionnel, le 30 octobre, pour "vingt et un supposés emplois fictifs" à la mairie de Paris. Neuf autres personnes sont également renvoyées devant la justice.
Et aujourd'hui ? l'UMP prêt à solder les comptes de l'ère Chirac...
Un accord avec l'UMP pourrait permettre à la mairie de Paris de récupérer 2,2 millions d'euros au titre de remboursement de la facture des emplois fictifs. S'il est validé, l'ex-président se retrouverait sans adversaire au tribunal, lors d'un procès - avec neuf autres prévenus - attendu fin 2010 ou début 2011.
C'est la raison pour laquelle, avant, donc, la tenue de ce procès, l'UMP s'efforcerait, s'il faut en croire le Canard Enchaîné, d'apurer les comptes. Un protocole d'accord engageant le parti majoritaire à reverser les trois quarts de la facture des emplois fictifs qui valent à Jacques Chirac d'être renvoyé en correctionnelle a été signé et devrait être soumis au prochain Conseil de Paris, affirme ainsi l'hebdomadaire satirique.
Chirac blanchi avant même le procès ?
Selon le Canard Enchaîné, "la somme (2,2 millions d'euros) prend en compte les salaires et les charges des salariés fantômes, les intérêts légaux et les frais d'avocats engagés par l'équipe Delanoë. En échange, la ville retirera sa constitution de partie civile". Ce retrait "permettrait à Chirac de se retrouver sans adversaire ni accusation face au tribunal, puisque le parquet a déjà fait savoir qu'il allait requérir la relaxe", ajoute le journal.
La mairie de Paris a confirmé que le protocole serait soumis au vote lors du prochain Conseil de Paris des 27 et 28 septembre ou lors de celui de mi-octobre. Elle a aussi confirmé la somme révélée par le Canard Enchaîné : la municipalité devrait ainsi récupérer au total 2,2 millions d'euros, dont 1,65 million versés par l'UMP et 550.000 euros par l'ancien président de la République et ancien maire de Paris Jacques Chirac.
Voilà, rapidement tracé, le schéma de l'affaire. La leçon politique à en tirer est simple, et claire. Et elle est double.
D'abord, elle touche le Système. Ce ne sont pas les magouilles, en elles-mêmes, les escroqueries diverses et variées, les malhonnêtetés en tous genres qui doivent, en soi, faire hurler. Elles ont, hélas, existé à toutes les époques, et les mille ans de monarchie n'en ont pas été exemptes. Mais, justement, les révolutionnaires ont - très imprudemment... - promis un système nouveau ("régénéré", disaient-ils même, et parfait...). On a ici une énième illustration que les belles promesses des origines n'ont pas été tenues, et que, à l'usage, le système républicain idéologique n'a supprimé aucune des tares qu'il avait juré d'éradiquer. Et que, s'il ne fait pas aussi bien qu' "avant" pour ce qui est du positif, il fait aussi mal qu' "avant" pour ce qui est du négatif.....
Le corollaire de cette leçon politique que l'on peut tirer de ce triste épisode concerne les hommes, ces tristes sires qui nous gouvernent. S'en gargarisent-ils, des grands mots, des grands principes, des grandes déclarations et des grandes leçons de morale, qu'ils nous assènent avec une belle régularité ! Eux qui, justement, n'en veulent pas, de la morale et de la religion, quand elles sont traditionnelles. Et qui ne cessent de les combattre sous couvert de leur laïcisme hypocrite, qui n'est rien d'autre que leur nouvelle religion et leur nouvelle morale, qu'ils mettent partout, et par lesquels ils veulent les remplacer.
Là aussi, pour les hommes du Système comme pour le Système lui-même, on peut juger de l'arbre à ses fruits : et ce qu'on voit est éloquent....
La chute de l’Etat protecteur fut donc l’élément perturbateur majeur de la société gallo-romaine. Et celle-ci attendait, d’une façon ou d’une autre, sa ré-instauration.
Or, après l’échec des mérovingien, les carolingiens faiblissaient à leur tour. L'ancienne Gaule devenait une proie facile pour les pillards, cela se savait et cela les attira. A partir du début du neuvième siècle, des pillards vikings commencèrent à arriver, sur leurs drakkars, et se montrèrent de plus en plus audacieux, enhardis par l’incurie du pouvoir carolingien.
Celui-ci se révéla régulièrement incapable de faire face à cette nouvelle menace, et c’est cela qui permit à une famille, celle des Robertiens, de combler le vide qu'il laissait et de se mettre en valeur, en défendant une population que les rois légitimes ne savaient, ou ne pouvaient, ou ne voulaient défendre.
Après avoir donc cerné, dans le fond, l’origine du succès d’une famille, nous en arrivons, maintenant, à cerner concrètement les raisons pratiques et immédiates qui l’ont amené à se hausser au-dessus du lot et à assurer sa primauté....
Dès 856 ont lieu des raid vikings sur Paris. La ville est incendiée. En fait, c'est dès la mort de Charlemagne, et après l'effondrement de son Empire que, suite à cette parenthèse de force et de puissance, la Francia occidentalis de Charles Chauve, faible et désorganisée, se retrouve la proie de ces hommes du nord ( "north men", d'ou dérive "normands" ) venus sur leurs drakkars. Si l'on songe à la puissance de Charlemagne, couronné en 800, on est frappé de voir que les premières incursions vikings datent de 843 ! :
![drakkars_2.jpg](http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/01/01/789054168.jpg)
- en 843, une centaine de drakkars attaquent et pillent Nantes : l'évêque de Nantes sera tué dans sa cathédrale avec de nombreux fidèles,
- en 845 : plus d’une centaine de drakkars remontent la Seine et pillent Paris en brûlant les monastères et les églises. L’armée royale de Charles-le-Chauve, désemparée, s’enfuie. Les vikings quittent la ville contre un tribu de 7000 livres d’argent,
- en 852 : une centaine de drakkars s’installe en bord de Seine à Jeufosse, à mis chemin entre Rouen et Paris : les vikings pillent la vallée et incendient à Tours le Sanctuaire de Saint Martin, le plus populaire de Gaule. Charles-le-Chauve, aidé pourtant de son frère Lothaire, n’ose pas intervenir,
- en 856 : Paris est à nouveau attaquée : les vikings menacent de tout brûler si on ne leur verse pas une forte somme d’argent : Charles le Chauve s’exécute.
- les vikings récidivent en 858 et en 861.
![DRAKKARS 3.jpg](http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/01/00/204723767.jpg)
L'incurie des rois carolingiens, et leur incapacité à défendre le peuple contre ces hommes du nord, seront donc la cause directe de la montée en puissance des Robertiens, ancêtres des Capétiens, qui finiront par remplacer en 987 une dynastie carolingienne totalement discréditée parce que devenue totalement inutile.....
C'est en effet pour avoir vaillamment participé à la défense de Tours contre les normands, en 853, que le roi concéda l'Anjou en 864 à Robert-le-Fort (ci dessous), ancêtre des Robertiens, dont les descendants continueront à défendre la population : ce sont ces services rendus qui fonderont la légitimité de la troisième dynastie : les Capétiens.
De Jacques Bainville, Histoire de France, chapitre IV, La révolution de 987 et l'avènement des Capétiens :
"....Mais, comme les Carolingiens, les Capétiens devront leur fortune aux services qu'ils ont rendus. Robert le Fort, le vrai fondateur de la maison, s'est battu dix ans contre les Normands et il est mort au champ d'honneur. Robert le Fort (ci dessous) était certainement un homme nouveau, d'origine modeste puisque la légende lui donne pour père un boucher. Son fils Eudes défend héroïquement Paris contre les mêmes adversaires, tandis que Charles le Gros se couvre de honte. Charles le Gros déposé, Eudes est candidat à une sorte de consulat à vie. Le duc de France fut élu à Compiègne en 888. Il faudra encore cent ans pour qu'un autre Robertinien, un autre duc de France devienne vraiment roi. Eudes, après avoir essayé d'étendre son autorité, comprit que les temps n'étaient pas mûrs. Une opposition légitimiste subsistait dans l'Est. Un descendant de Charlemagne la ralliait et les petits princes qu'alarmait la nouvelle grandeur du due de France, leur égal de la veille, soutenaient les Carolingiens pour se consolider eux-mêmes. Eudes trouva meilleur de ne pas s'entêter. Il réservait l'avenir. Il se réconcilia avec Charles le Simple et transigea avec lui : à sa mort, le Carolingien prendrait sa succession et retrouverait son trône. Cette restauration eut lieu en effet et ce fut une partie politique habilement jouée. Sans la prudence et la perspicacité d'Eudes, il est probable que les ducs de France eussent été écrasés par une coalition.
![ROBERT LE FORT.jpg](http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/02/01/619745603.jpg)
Pendant près d'un siècle, ils vont préparer leur accession au trône. Nous ne sommes pas assez habitués à penser au temps et au concours de circonstances qu'il a fallu pour amener les grands événements de l'histoire. Presque rien de grand ne se fait vite. Il faut vaincre des traditions, des intérêts. Et il faut aussi pouvoir durer. Si les Robertiniens, descendants de Robert le Fort, ne s'étaient maintenus solidement dans leurs domaines, si la mort était venue frapper leur famille comme elle a frappé, par exemple, la famille de Louis XlV, il n'y aurait pas eu de monarchie capétienne. Et les témoins de la longue rivalité qui mit aux prises les Robertiniens et les Carolingiens ne pouvaient savoir non plus de quel côté pencherait la balance. Un moment, il fut permis de croire que l'héritier de Charlemagne l'emporterait. À force de patience, à force d'attendre le moment sûr, les Robertiniens avaient failli tout gâter. Hugues le Grand se contentait de protéger les Carolingiens, de les faire rois, comme les Pipinnides, autrefois, s'étaient abrités derrière les Mérovingiens fainéants. Quand ce faiseur de rois mourut, le Carolingien, Lothaire, était un enfant, mais cet enfant allait être un homme ambitieux et actif.
Hugues le Grand était mort en 956. Il laissait son duché à Hugues Capet. Il s'en fallait de beaucoup que celui-ci n'eût qu'à prendre la couronne royale. Avec Lothaire, la vieille dynastie se ranime. Lothaire veut ressaisir l'autorité, reconquérir son royaume. Il retrouve son prestige en délivrant Paris d'une invasion allemande. S'il eût vécu davantage, qui sait s'il n'étouffait pas la chance des Capétiens ? Il mourut, quelques-uns disent empoisonné, en 986. Son fils Louis ne régna qu'un an et fut tué dans un accident de chasse. Il n'y avait plus de Carolingien qu'un lointain collatéral, Charles de Lorraine. Hugues Capet tenait l'occasion que sa famille attendait depuis la mort d'Eudes, et lui-même depuis trente années....."
Ainsi, en un siècle et demi environ, laps de temps finalement assez court si on le ramène au temps long de l’Histoire, les Robertiens et les Capétiens ont su répondre deux fois de suite à la double problématique du peuple : un besoin de protection permanent, de fond, par la création durable et stable d’un état protecteur. Et un besoin de protection plus immédiat, contre les Normands et les invasions répétées.
C’est là et pas ailleurs, dans ces deux services rendus à cent cinquante ans d’intervalle, que ce qui était en train de devenir la Famille de France a commencé a puiser sa légitimité. Une légitimité qui devra, bien sûr, être entretenue et, en quelque sorte, refondée à chaque génération (rien n'est jamais acquis à l'homme sur la terre.....).
Mais la dynastie qui s'empare du pouvoir en 987, avec Hugues Capet, va constamment mériter et maintenir sa légitimité puisqu'elle va faire la France, et qu'elle va faire de cette France la première puissance de l'Europe au XVIII°siècle.....(fin).
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