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  • Documents pour servir à illustrer une histoire de l'URP (17)...

    (Documents pour servir à illustrer une histoire de l'URP : contribution, commentaires, informations, renseignements, prêt de photos etc... bienvenus; retrouvez l'ensemble de ces documents dans notre Catégorie : Documents pour servir à illustrer une histoire de l'URP)

     

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    17 : Deux documents concernant Franck Lesteven : sa réponse à Sarkozy, dans le Courrier des Lecteurs du Figaro, et l'article d'hommage que lui a consacré lafautearousseau à l'occasion de son décès...

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    Franck est ici au centre, regardant le photographe; à sa droite, Jean-Marc de Montoya, et sa quasi éternelle bouffarde, et tenant un drapeau; juste à la gauche de Franck, Sylvie Gaud et Dominique, l'épouse de Franck, tenant, elle aussi un drapeau; de dos, probablement, Catherine Amis...

    Dans les numéros 5 et 6 de ces Documents, j'ai évoqué la belle figure de notre camarade Franck (Lesteven), à propos, essentiellement, des inoubliables veillées des Baux... :

    Documents pour servir à illustrer une histoire de l'URP (5)...

    Documents pour servir à illustrer une histoire de l'URP (6)...

     

    Franck nous quitta précocement, dans la nuit du lundi 13 au mardi 14 Mai 2013. Il était né en Algérie - à Philippeville - en février 1955, et se fixa, lorsqu'il quitta sa petite Patrie, à Aix-en-Provence.

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    Voici deux nouveaux documents le concernant :
     
    1. En 2007, le 5 décembre, Nicolas Sarkozy prononça un discours dans la ville d'Alger. Ulcéré - nous l'étions tous, mais avec encore plus de raisons que nous, comme tous nos compatriotes de "là-bas"... - Franck envoya une courte réponse au Figaro magazine, qui la publia dans le Courrier des lecteurs du samedi 15 décembre 2007:

    MON PÈRE, CE COUPABLE...
    Si le système colonial, selon M. Sarkozy, est condamnable, alors tous ses acteurs le sont, et sont à mettre au banc des accusés. Coupable, le petit agriculteur qui a défriché, planté et récolté; coupable, le missionnaire qui, avec la parole du Christ, a aidé et tendu la main; coupable, le médecin qui a soigné et vacciné; coupables, l'ingénieur et l'ouvrier qui ont bâti; coupables, les enseignants qui ont choisi cette terre; et enfin coupable mon père, instituteur qui apprenait notre langue aux enfants de toutes les communautés ! Vos paroles, M. le Président, rejoignent celles qui nous blessent depuis quarante-cinq ans.
    FRANCK LESTEVEN

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    La Provence royaliste est en deuil

  • Dans votre quotidien cette semaine...

    hollande echec republique irréprochable.jpgAprès Cahuzac, Aquilino Morelle : la "république iréprochable de "moi, Président..." a du plomb dans l'aile ! Sans compter Manuel Valls, ce nouveau premier ministre qui a réussi l'exploit, en moins d'une semaine, de dresser tout le monde contre lui, et contre son plan d'économie qui, précisément, n'en est pas un, pusiqu'il ne comporte aucune réforme structurelle ! Sans compter l'effet désastreux de la promotion d'Harlem Désir, véritable "prime à l'incompétence" ! Sans compter... sans compter... sans compter... : ce n'est pas l'échec fracassant du PS au pouvoir qui nous désole, c'est que, au bout du compte, c'est toujours la France qui en fait les  frais. Et le moral de la Nation qui est au plus bas, comme en témoigne le nombre record de jeunes imaginant leur vie "ailleurs" : n'importe où, mais pas, mais plus sur la terre de leurs pères... alors que la France, pour reprendre le titre d'une émission bien connue, a "un incroyable talent", et qu'elle dispose, sinon de tous les atouts, du moins de beaucoup d'atouts, non seulement pour "s'en sortir", mais pour reprendre la place qui était la sienne, et qui doit le redevenir : encore faudrait-il, pour cela, "libérer le génie français"...  

    C'est de tout cela - pour n'évoquer que les affaires intérieures...- et de bien d'autres choses encore, que nous parlerons cette semaine, après que Louis-Joseph Delanglade aura ouvert - exceptionnellement, mardi, cette fois-ci... - notre "semaine" de réflexion et de prise de position sur les grands sujets de l'heure, ceux qui préoccupent nos concitoyens. 

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    immigration dehors.jpg= Mercredi, on aura deux nouveaux exemples d'un mal qui nous ronge, dans notre Chronique de la France qui souffre; et des exemples irréfutables, puisque tirés de la grande presse, et donc de faits, hélas, bien réels, que nous n'inventons pas et ne sur-estimons pas, puisque ce sont les journaux eux-même qui en disent l'aspect dramatique...
    Ce sera l'occasion de redire que la solution à la sur-délinquance dûe à cette Immigration insensée voulue et imposée par le Système est, finalement, assez simple à définir, et qu'elle est double : il faut, d'abord, fermer les "pompes aspirantes" qu'un système de protection international (comme disent les Anglais !...) a follement ouvertes toutes grandes, attirant chez nous, par centaines de milliers, toute la misère du monde... Et, aussi, déchoir sans faiblesse d'une nationalité française dont ils montrent qu'ils ne sont pas dignes tous ces immigrés récents délinquants, et les expulser, toujours sans faiblesse, et sans délai...

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    hilaire[1].jpgJeudi, on visionnera la dernière des vidéos d'Hilaire de Crémiers, Pour un nouveau Régime (4'51") : nous assistons à la fin d'un Régime, la Vème République est moribonde, les Institutions de la France sont en train d'être ébranlées, le président de la République est devenu un "citoyen de passage"...
     
    ...le Régime tombera sur la question financière, mais, pour dramatique qu'elle soit, cette question financière ne sera aps la question essentielle, qui est celle des Institutions, du Régime : et, là les propositions existent, et les talents sont nombreux pour proposer l'alternative...
     
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    SFR.jpgEnfin, vendredi, ce sera la continuation de la Suite économique de François Reloujac, qui  prend pour sujet, cette fois-ci, Le feuilleton de la cession de SFR : 

    Le feuilleton de la cession de SFR par son actionnaire principal, le groupe Vivendi, illustre jusqu’à la caricature le système économique actuel. Dans notre régime de marché libre, la logique industrielle a cédé la place à la spéculation financière. Et les hommes politiques interviennent pour essayer de se faire un peu de publicité – surtout en période électorale. 

    Tout le monde parle des « offres » faites par les deux candidats acquéreurs, mais personne ne s’intéresse réellement aux motifs qui les ont conduit à présenter chacun une offre. Et, d’ailleurs, à la relever plusieurs fois. De fait, SFR est l’objet, non d’une offre de reprise, mais d’un marchandage public...

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    Et, bien sûr, on réagira "en temps réel" à l'actualité immédiate, et on parlera de tout ce dont on ne sait pas encore que l'actualité nous amènera à évoquer... Et toutes les notes précédentes seront accompagnées de notes plus courtes, plus ramassées, permettant de réagir et de donner notre sentiment face à tel propos, tel fait, tel article qui feront la "une" de la semaine à venir... 

    ___

     

    capture d'ecran blog.jpg= On aura aussi, comme d'habitude le samedi, notre note en deux parties :

    1. D'abord, une revue des Blogs, de Facebook, des magazines  et d'ailleurs;

    2. Et, ensuite, on donnera les liens que des lecteurs ont envoyés :

    N'hésitez pas à nous faire parvenir des liens sur des sujets qui vous ont paru importants...   

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    MAURRAS 7.JPG=On aura, évidemment, les Ephémérides, car c'est "tout cela, tous ceux-là, aussi, "la France" : de la naissance du futur Saint Louis à la naissance de Charles Maurras... en passant par : les dédicaces de la cathédrale Saint Maurice de Vienne, de la cathédrale Sainte Cécile d'Albi et de la Sainte Chapelle; la pose de la première pierre de la Bastille; le mot "Amérique" employé pour la première fois, à Saint Dié; Marie Stuart, qui épouse François II; la création de la Commune de Martigues; l'assassinat de Concino Concini; le suicide de Vatel; la première opération au monde de la cataracte, à Marseille; la première exécution au moyen d ela guillotine, en 1792; Malesherbes guillotiné; Dumont d'Urville, qui entame son second Tour du monde; le contre-amiral Du Petit Thouars qui prend possession des Îles Marquises; Frédéric Ozanam, qui fonde les Conférences de Saint Vincent de Paul; le premier emploi des gaz asphyxiants par les Allemands pendant la Grande Guerre; l'inauguration du Parc des Princes......

    Sans oublier les naissances de John Law de Lauriston, du futur Saint Vincent de Paul, de Bertillon, Eugène Belgrand et Maurice Druon; et les décès de Louis Labé, Racine et Barbey d'Aurevilly ...

    En plus de la Table des Matières (pour les 366 jours de l'année, 1er2ème3ème et 4ème trimestre), les Ephémérides proposent, en permanence L'Album des Ephémérides : L'aventure France racontée par les Cartes (200 photos)... 

  • Communiqué : Courrier d'informations de l'Union Royaliste Bretagne Vendée Militaire

    Chers amis,

    Comme vous le savez, le Centre Royaliste d’Action Française présidé par Stéphane BLANCHONNET et la Restauration Nationale co-dirigée par Bernard PASCAUD et Hilaire de CREMIERS (Directeur de Politique Magazine et de la Nouvelle Revue Universelle) se sont rapprochés.

    L’URBVM, organe de la Restauration Nationale en Bretagne et Vendée, issue de l’école d’Action Française, a également entrepris ce rapprochement. C’est ainsi que notre ami Amaury de PERROS, Délégué Général du CRAF pour la Loire Atlantique, a accepté de prendre la Vice-Présidence de l’URBVM.

    Créée en 1972, l’Union Royaliste Bretagne Vendée Militaire (URBVM) s’efforce de démontrer la pertinence de la pensée d’Action Française au sein de notre région. Hier sous l’égide de l’infatigable Jean-Richard d’AMPHERNET et aujourd’hui présidée par Jean-Christophe VISOMBLAIN avec l’aide précieuse de Julien de COURCELLES (Secrétaire Général), l’URBVM poursuit et développe son action.

    Comme certains l’ont constaté depuis quelques mois en Loire Atlantique, plusieurs de nos cadres d’Action Française ont été aux avant-postes de la contestation de la loi Taubira par le biais de tous les collectifs de défense de la famille sans exclusive aucune (LMPT 44, Veilleurs, Printemps Français, Unions des Enfants Nantais, Hommen, Croquant Nantais, Nantais Pour la Famille…).

    Les Jeunes nantais d’Action Française (Action Française Etudiante) ont été aussi le fer de lance de cette contestation sous la houlette de notre jeune ami salarié FANCH, puis dans le Morbihan sous la direction du dynamique Augustin DEBACKER (responsable de la communication AF/URBVM sur les réseaux sociaux et Internet dont notre site s’enorgueillit de plus de 700 connexions par semaine).

    Action réfléchie et formation doctrinale ont toujours été les maitre-mots de l’école d’Action Française. Il nous appartient de démontrer aujourd’hui (plus qu’hier peut être, étant donné le climat propice), l’inanité de notre système politique. Comment et par quel processus, sommes-nous arrivés à cet état de délabrement moral, spirituel et politique en France. Comment des lois iniques ont pu être votées au mépris de toutes les valeurs civilisatrices et anthropologiques?

    Certes, l'esprit révolutionnaire de mai 1968 est en partie responsable de ce délitement, mais nos institutions ne sont-elles pas, elles aussi à pointer du doigt? Plus clairement, le système de représentation nationale n'est-il pas responsable? En d'autres termes, c'est bien le parlement qui est à l'origine du vote des textes de loi. Et ces lois (anti-famille par exemple, car l’exemple ici est particulièrement criant) sont bien d'inspiration idéologique? Et l'idéologie d'où vient-elle? Des partis, n'est-ce pas? Alors si nous pensions autrement. Si nous commencions à jeter les bases d'une nouvelle organisation de la cité où les partis n'auraient plus le monopole de la représentation nationale. Voilà un des préalables à mettre en avant dans le cadre d'une refonte institutionnelle française.

    En 1789, les organes de représentation du peuple français (états généraux, ordres et parlement) étaient devenus obsolètes mais l'esprit idéologique et révolutionnaire soufflait. En 2013, la remise en cause du système représentatif est également criante mais le souffle de l'esprit et de la jeunesse est d'essence chrétienne et non-révolutionnaire. Alors, tout est espérance même si d'autres problèmes cruciaux persistent, liés à notre identité face à ces poussées migratoires particulièrement importantes.

    C’est la raison pour laquelle, nous tenions à vous informer de la mise en place de cercles d’étude à destination des jeunes (lycéens, étudiants et professionnels) qui se dérouleront le 4ème samedi de chaque mois en vue d’apporter une formation politique, économique et doctrinale à nos jeunes générations. Le premier cercle d’étude se tiendra le samedi 28 septembre 2013 à 15h00. Le lieu de la réunion sera précisé ultérieurement. Parallèlement, le Conseil d’Administration de l’URBVM composé de huit administrateurs se réuni également mensuellement pour définir les actions, la ligne directrice de notre journal « PRO » et la stratégie de diffusion de nos idées dans notre région Bretagne, Vendée et Loire Atlantique.

    Nous vous rappelons que nous avons repris tout dernièrement l’association l’INSTITUT NANTAIS HISTORIQUE ET LITTERAIRE qui était présidée par feu notre ami Bernard MALLET. Elle permettait de réserver les salles pour les conférences de l’URBVM, y compris celles d’associations amies qui souhaitaient bénéficier d’une location de salles sur Nantes. Elle conservera bien évidemment cette vocation.

    Dans l’attente de vous retrouver,

    Nous vous prions d’agréer, chers amis, l’expression de nos cordiales salutations d’Action Française.

     

    Amaury de Perros, Délégué Général du CRAF, Vice-Président de l'URBVM
    Julien de Courcelles, Secrétaire Général de l'URBVM, Président de l'INHL
    Jean-Christophe Visomblain, Président de l'URBVM, Vice-Président de l'INHL 

  • Amusant : ”Ils” ont descendu la Canebière pour célèbrer la fin des privilèges, mais pour dénoncer leur retour !..... Ou

                Oui, on a beau chercher, on a du mal à trouver un autre adjectif pour qualifier leur démarche, et surtout pour les qualifier, eux.

                "Eux", c'est-à-dire, en l'occurrence cette petite "cinquantaine de manifestants affiliés à des syndicats, associations et partis de gauche" qui - raconte La Provence du 5 août - ont défilé sur la Canebière pour célébrer cette journée du 4 août "où, en 1789, les privilèges furent officiellement abandonnés, faisant entrer la France en République" !

                Comme c'est beau ! On en pleurerait presque... Sauf qu'on a franchement envie de rigoler un bon coup.

                Car, enfin, si c'était vrai, ce que dit La Provence, si on avait basculé dans la République, si c'en était fini des privilèges, pourquoi manifester, après 135 ans de République, héritière de la Révolution, contre le retour de ces mêmes privilèges ? Serait-ce que ce merveilleux système, cette merveilleuse république les crée, ou les re-crée, ou est impuissante à les annihiler ?

                On nage en pleine aberration, mais cela ne semble pas troubler un seul instant la cinquantaine de marcheurs et, à travers eux, toutes celles et tous ceux qui ont leur réflexion anesthésiée par l'idéologie.....

                Car, enfin, en être réduits, 135 ans après l'instauration d'une République qui règne sans partage, à demander "un sursaut républicain à l'heure où le peuple est constamment obligé de courber l'échine", cela devrait, semble-t-il, les interpeller quelque part, et leur faire se poser la question : tout çà, pour çà ?

                Mais non, ils ne veulent pas voir ce qui crève les yeux : leur merveilleux système n'a pas tenu ses promesses, il a échoué, tout simplement.....

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    La République idéologique n'a pas tenu ses promesses; elle a échoué, tout simplement;
    elle a été incapable de supprimer ces "abus" qu'elle prétendait combattre
    et les a au contraire laissé proliférer,
    multipliant Bastilles, privilèges et privilégiés...
    Tout çà, pour çà !.....

                Les idéologues arrivent en effet à casser, mais il leur est beaucoup plus difficile de construire.

                Ainsi, en 1793, par la Terreur au sens propre, c'est à dire en terrorisant les Français et en les massacrant, ont ils pu détruire en un rien de temps une Société qui comptera pour toujours parmi les plus raffinées, les plus policées, les plus civilisées de toute l'histoire de l'humanité. Ce que la Royauté avait édifié en 1000 ans d'efforts ininterrompus, et pas toujours faciles, fut jeté à bas par la violence la plus barbare qui ait jamais sévi sur notre sol: la Révolution causa la mort de 800.000 personnes (l'équivalent, aujourd'hui, de la ville de Marseille); elle inventa et pratiqua le premier Génocide des temps modernes; elle inventa les Colonnes Infernales, auxquelles les Waffen SS ont, finalement, peu de choses à envier, et elle organisa plusieurs Oradour sur Glane bien avant d'être imitée par la division Das Reich, en l'occurrence, héritière et digne continuatrice de Robespierre et de l'hystérique Convention....

                Et tout cela pour entrer dans l'ère nouvelle, où la Raison devait apporter enfin le bonheur à l'humanité.... Et régénérerla France, comme disait Saint Just.....

                Sauf qu'il y a maintenant 200 ans qu"ils" ont assassiné Louis XVI, et nos révolutionnaires en sont toujours a parler de leur société qui vient, qui va venir, qui viendra... Le moins qu'on puisse dire, c'est qu'elle n'est pas pressée !

                Ecoutez Olivier Besancenot, expliquant que c'est demain qu'on rasera gratis, et qu'il faut encore, aujourd'hui, se débarrasser des exploiteurs et des nantis, "des 7 % de riches qui nous volent", vitupérant contre ces patrons qui traitent les ouvriers comme "des kleenex ou des citrons". Et que, ce qu'il nous faut, c'est "une bonne vieille révolution" !

                Mais cela fait plus de deux cents ans que leur révolution a commencé, et on a toujours ces horreurs dont -soi disant-on avait été "débarrassé" (1) ? Et on n'y est toujours pas, 200 ans après, aux "lendemains qui chantent" ? Mais, qu'est ce qu"ils" ont donc fait pendant tout ce temps ? et qu'est ce que c'est que ce merveilleux système, ce régime qui met autant de temps à...ne pas tenir ses promesses ?

                La vérité toute simple est que ce par quoi les révolutionnaires ont remplacé la Royauté est largement plus pire, mais très largement... que la Royauté !

                Et voilà pourquoi Madame Royal doit promettre (encore !) la "modernité politique", la fin de la domination "des valeurs boursières et financières...de la collusion et du favoritisme", la fin "d'un État dominé par les puissances d'argent" (dans un de ses discours prononcé à Nantes): rien que ça !

                En somme, on se demande bien pourquoi Robespierre et les siens ont tout cassé, si c'était pour créer à terme un État aussi monstrueux. Soyons sérieux: quand donc Laguiller, hier, Besancenot et Royal (et tous les autres...), aujourd'hui, accepteront-il de se remettre en cause, de répondre à cette simple question: expliquez nous pourquoi nous en sommes là, puisque ceux dont vous vous réclamez ont fait la Révolution ?

                 Et si votre honnêteté intellectuelle, ou votre courage, ne sont pas assez grands pour vous permettre cette salutaire introspection, sachez que, en dénonçant pêle mêle collusion, favoritisme, puissances d'argent, État livré aux clans etc...vous êtes nos meilleurs propagandistes et nos meilleurs arguments et nos meilleurs commis voyageurs.

                 Vous faites notre travail et, somme toutes, vous le faites très bien: surtout continuez...!

    (1) : pour reprendre le mot d'Arlette Laguiller qui, il y a quelques temps maintenant, expliquait doctement, à la télé, qu'il avait fallu cinq ans pour "se débarrasser de la Royauté".

  • ”Les Français nous ont élus pour...” : le ”parler faux” d'Harlem Désir, alors que l'insincérité des scrutins est à tous

    erwann binet,mariage gay,vingt-trois,bfm tv        On savait qu'il avait été condamné (comme son premier ministre d'ailleurs, bien que, pour ce dernier, ce soit beaucoup plus ancien, mais quand même...); on vient de découvrir une nouvelle facette d'Harlem/Jean-Philippe : celle de quelqu'un qui a peur, et qui n'hésite pas à dresser les Français les uns contre les autres, excluant de la vie publique ceux qui "votent Front national". 

    Nous ne sommes ni "de droite", ni "du centre", ni "de gauche", puisque nous ne sommes pas "dans" le Système, pas "du" Système, et que nous pronons la Royauté - qui, elle, peut fédérer - est qui est précisément l'alternative au Sytème. 

    Il ne nous appartient donc pas, comme le fait Harlem/Jean-Philippe, le condamné, de décider de quel parti doit faire quoi, avec qui, s'allier ou non avec qui, etc... 

    Cependant, on ne peut laisser passer sans réagir les propos haineux - et peureux - tenus par le premier secrétaire du PS, au lendemain du grand succès de la dernière manif pour tous.

           En substance, Harlem, courroucé de voir que la rue se levait contre ses "nuées", a dit deux choses : d'abord qu'il était hors de question pour "la droite" de s'allier avec l'extrême droite; ensuite, "les Français nous ont élus pour...".

           Commençons par rappeler qu'en son temps le précédent Comte de Paris (Henri VI) avait créé un certain émoi (doux euphémisme !...) dans les milieux conservateurs, en déclarant qu'on ne pouvait exclure de l'effort national 25% des Français sous prétexte qu'ils votaient communiste. Les injures et quolibets fusèrent de maints endroits, alors que le Comte de Paris avait, évidemment, pleinement raison...

            Le même raisonnement vaut aujourd'hui - inversé, en quelque sorte - pour le Front national : on ne voit pas pourquoi il faudrait exclure de l'effort national entre 20 et 40% des Français, sous prétexte qu'ils votent Marine Le Pen. 

            Mais, en fait, c'est là qu'on comprend le mélange de courroux et de peur du condamné Harlem/Jean-Philippe : car il sait très bien ce qui se passerait si droite et extrême-droite s'alliaient : la gauche, qui gagne toutes les élections, à tous les échelons, les perdrait toutes, tout simplement, et à tous les échelons, de la commune et du canton à la Présidence...

           Parlons-en, en effet, de cette "majorité à François Hollande" que revendique le condamné/condamnateur...

           Alexis Brézet (dans Le Figaro magazine du 22 juin) l'avait déjà noté : "52% des sièges, c'est beaucoup; mais quand se lève la tempête, 16,5 des inscrits (29% des suffrages exprimés pour le PS au premier tour) c'est fort peu..."

             Encore Alexis Brézet ne parlait-t-il pas des 9 à 10% de non-inscrits sur les listes électorales, c'est-à-dire, tout de même entre 4 millions et 4 millions et demi de Français...

            On peut tortiller et torturer les chiffres tant et comme on voudra : hier, comme le disait la marquise de Sévigné, c'était le papier qui souffrait tout, aujourd'hui, évolution technologique oblige, c'est le micro ! Il n'empêche, la réalité est bel et bien là : ceux qu'Harlem nous présente comme "majoritaires" ("les Français nous ont élus..."), ne le sont tout simplement pas, majoritaires...

            Certes, ils ont gagné toutes les élections, d'une façon parfaitement légale, mais ces victoires souffrent d'un défaut de représentativité : si l'on ajoute les Français non inscrits, les abstentionnistes, les votes blancs et nuls, on est bien loin d'arriver, avec les résultats du PS, à une majorité vraie de l'opinion...

            Encore et surtout faut-il ajouter, à ce défaut de représentativité, celui de l'insincérité des scrutins : les choses ne se passent pas, en France, comme dans tous les autres pays dits "démocratiques" du monde; une police  de la pensée autoproclamée, toute puissante sur les ondes, y fait règner un terrorisme intellectuel et un "politiquement correct" qui aboutit, dans les faits, à changer les résultats : si, comme aux États-Unis, en Allemagne ou ailleurs, toutes les composantes "des droites" s'opposaient à toutes les composantes "des gauches", il est clair que, comme nous l'avons dit, non seulement les socialistes ne gagneraient pas toutes les élections, mais qu'ils les perdraient, sinon toutes, du moins presque toutes.

            On rétorquera peut-être que les Français n'ont que ce qu'ils méritent, puisqu'ils laissent faire une telle incongruité, ce qui est juste.

            On rétorquera peut-être aussi - et ce sera juste, également - que les jeux internes du Pays légal ne nous concernent pas, puisque, c'est bien connu, et nous l'avons dit en commençant, nous ne plaçons pas nos espoirs dans des changements de majorités, mais dans un changement de Système, comme nous le rappelions récemment avec l'excellent texte de Léon Daudet, racontant ses quatre ans et demi de député : http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2012/07/17/la-grande-illusion-par-leon-daudet.html .

             Et que, toujours pour reprendre Léon Daudet, nous ne croyons pas à "l'amélioration électorale de la peste républicaine".....

            Il n'en demeure pas moins que nous ne sommes pas des extra terrestres; nous ne vivons pas sur Sirius, et nous ne nous désintéressons pas des réalités, au milieu desquelles, bien loin de les ignorer, nous voulons inscrire notre action aujourd'hui; ici et maintenant.

            Et la première des choses que nous pouvons faire - lorsqu'on entend un chef de parti, condamné, dire n'importe quoi - est de mettre en évidence les deux tares dont souffre l'actuelle représentation nationale : son défaut de représentativité et son insincérité.

    ps : et, puisqu'on parle d'Harlem Désir... Question pour un champion.pps

  • Croissance et Austérité, l'analyse économique de François Reloujac.....

     (Paru dans le numéro 108, juin 2012, de Politique magazine).

     

     Les deux mots ont dominé l’actualité politico-économique du mois de mai, à Paris comme à Berlin, à Bruxelles comme à New York.

     

            L’austérité est nécessaire parce que les États-Unis d’Amérique, comme tous les pays européens, ont vécu à crédit depuis plus de quarante ans et qu’il faut bien un jour purger ses dettes ou accepter que sa monnaie fasse faillite. La croissance est indispensable car, sans elle, il est vain de penser atteindre le plein emploi. C’est, du moins, le discours officiel. Selon que l’on se trouve avec un excédent de trésorerie, comme l’Allemagne, ou avec un taux de chômage insupportable, comme l’Espagne, on a intérêt à mettre l’accent sur l’assainissement des finances publiques ou sur la nécessaire relance de l’activité économique. Or, s’il est facile d’imposer l’austérité – surtout aux autres –, il est plus compliqué de rétablir la confiance, sans laquelle il est vain d’espérer renouer avec la croissance. La confiance ne se décrète pas, la saine croissance non plus. Car le mot croissance est chargé d’ambiguïté.

    L’emploi sert la croissance

            C’est une faute grave de prétendre que le plein emploi dépend de la croissance. C’est l’inverse qui est vrai. Si toute la population travaille, dans un emploi productif, alors l’économie sera en croissance. Créer artificiellement des emplois non productifs (les 60 000 fonctionnaires promis par le nouveau gouvernement) n’augmentera pas la croissance de l’économie. Certes, en cas de crise purement conjoncturelle, lorsque l’augmentation du chômage est due à un accident de parcours ou à un ralentissement passager, l’État peut intervenir en « dopant » le système. Dans ce cas, la machine économique peut se remettre en route à condition que ce « dopage » rende confiance aux agents productifs, que les revenus distribués par l’État soient utilisés pour acquérir des produits de l’économie ainsi relancée et que le système ne soit pas maintenu sous « produit dopant » pendant trop longtemps. Le sevrage doit être rapide, sinon il faudra sans cesse augmenter les doses. Au bout du compte, le système économique est détruit de l’intérieur et les « remèdes » n’ont plus aucune efficacité. Ils ne sont plus bons qu’à être jetés ; c’est bien ce qui se passe avec les monnaies dont il convient de rappeler qu’elles n’ont plus aucune valeur intrinsèque objective depuis que Richard Nixon a détaché le dollar de l’or.

    La nécessaire consommation nationale

            À l’issue du G8, François Hollande s’est félicité que celui-ci ait « été utile et fructueux car il a permis de porter un double message de confiance et de croissance »… Ce ne sont que des mots qui ne permettent pas d’entrevoir l’ombre d’un début de solution ! Angela Merkel, pour sauver la face, a, quant à elle, expliqué que « la consolidation des budgets et la croissance sont les deux faces d’une même médaille »… Pour un peu on aurait cru entendre Jean-Claude Trichet ! Certes, la production économique est une condition nécessaire à la consolidation des budgets. Mais elle n’est pas suffisante. Quant à la consolidation des budgets, elle ne permet pas en soi de relancer la croissance. La consolidation des budgets repose essentiellement sur le fait que l’on ne vit pas au-dessus de ses moyens, que l’on consomme, en valeur, ce que l’on a produit. Chaque fois qu’un individu choisit un produit fabriqué à l’étranger de préférence à un produit équivalent fabriqué sur le sol national, il contribue au déséquilibre des budgets et au ralentissement de l’économie nationale. Si son intérêt individuel le conduit, pour des raisons de prix par exemple, à privilégier le produit importé, il porte, par le fait même, atteinte au bien commun national. Il est possible que, pour l’Allemagne, l’affirmation d’Angela Merkel soit vraie puisque son économie est excédentaire. Mais elle est égoïste. En effet, en contribuant à accroître le déficit budgétaire de ses partenaires européens grâce à un euro dont la valeur relative lui est favorable, l’Allemagne contribue aux difficultés de ses partenaires qui se trouvent dès lors contraints à l’austérité, sans croissance.

            François Hollande, en dehors d’apporter indirectement son soutien à la politique d’intégration européenne préconisée par José Manuel Barroso (renforcement des fonds propres de la BEI, redéploiement des fonds structurels…), s’est rallié à l’idée d’un grand emprunt obligataire européen. Il s’agit là d’un constat de faillite de l’euro puisque, voici maintenant plus de dix ans, on nous expliquait qu’avec l’euro tous les pays pourraient emprunter au même taux, le « taux allemand ». Comme on constate aujourd’hui qu’il n’en est rien, on cherche un nouvel artifice : substituer à chaque emprunteur surendetté l’association de ces surendettés… en espérant qu’ils trouveront sur le marché un taux préférentiel. Mais on n’a jamais vu que dans un panier où l’on mélangeait des fruits sains et des fruits pourris, tous les fruits redevenaient sains ! Pour ne pas trop mécontenter les Allemands qui sont hostiles aux « euro-obligations » (« euro-bonds »), François Hollande propose de créer des « project-bonds ». Derrière ce barbarisme – qui vient un peu plus torturer la langue française – se cachent des emprunts affectés à des grands travaux d’infrastructure… sans se soucier du fait que l’Europe est déjà la région du monde où les infrastructures sont les plus développées. Mais ses partenaires font semblant de ne rien remarquer car, comme le remarquait Pierre Rousselin dans Le Figaro du 23 mai, « ils savent que les choses sérieuses commenceront fin juin, au lendemain des scrutins en France et en Grèce ».

            Comme les marges de manœuvre vis-à-vis des autres pays sont faibles – on ne peut se passer ni des dollars américains, ni du gaz russe, ni du pétrole du Golfe persique, ni des machines-outils allemandes, ni des jouets chinois – François Hollande se raccroche à l’idée qu’il faut, en France, augmenter la productivité, et, pour cela il la met en « maison de redressement » – appelée de « redressement progressif » dans le Journal officiel du 22 mai 2012. La productivité de l’industrie française ne mérite pas cela. Au nombre d’heures travaillées égal, la productivité des ouvriers français est une des plus fortes du monde. Ce qui plombe la production française, ce n’est pas la productivité du travail mais les charges et contraintes administratives de toutes natures qui pèsent sur les entreprises françaises et sur leur personnel. De ce point de vue Nicolas Sarkozy avait eu raison, mais un peu tard et un peu timidement, d’augmenter le taux de la TVA.

            Le problème, c’est qu’aucune politique de long terme ne peut être menée tandis que la répétition des campagnes électorales est propice à la multiplication des promesses démagogiques fort onéreuses. La dernière fut un modèle du genre et parmi les premières décisions du nouveau gouvernement il y a eu, par exemple, la promesse d’abroger, avant sa mise en œuvre, l’augmentation de la TVA.  ■

  • Education : Relayer l'action de SOS Education en faveur du maintien des notes...

           Supprimer les notes serait une aberration.

           SOS Education en a resumé les principales raisons dans le très bon texte que nous communiquons ici, et avec lequel on ne peut qu'être d'accord.

           Sauf à être un idéologue impénitent, du genre de ceux qui ont des yeux pour voir, mais ne veulent pas voir, et des oreilles pour entendre, mais ne veulent surtout pas entendre.... ce qui est la définition même du pédagogiste de base, façon Meirieu (et consorts...) dont les théories sont directement responsables du désastre éducatif français actuel :

    sos education.jpg

    Que faire quand un système scolaire devient tellement mauvais que parents et citoyens menacent de se rebeller, parce qu'ils comprennent que l'avenir de leurs enfants est en grand danger ?

    Arrêter les expériences pédagogiques désastreuses ?
    Revenir au bon sens et aux méthodes éprouvées ?
    Restaurer une ambiance de travail dans les classes ?
    Cesser de dévaloriser les bons élèves et d'excuser les cancres ?

    Non. Tout au contraire. Puisque le niveau de nos élèves est devenu une telle honte pour notre pays... interdisons les notes !

    Cette catastrophe, que les membres de SOS Éducation n'osaient même pas imaginer dans leurs pires cauchemars, est en train d'arriver dans nos écoles.

    Une association qui bénéficie du soutien du Ministère de l'Éducation national, l'AFEV, a lancé l'offensive peu après la rentrée scolaire.

    Comme au Québec il y a vingt ans, ils veulent interdire les notes. Ainsi, selon eux, il n'y aura plus ni bons, ni mauvais élèves dans nos écoles !! Et tant pis si, comme au Québec, le niveau d'illettrisme dans la population monte en flèche (l'orthographe française a quasiment disparu du Québec suite à cette réforme ; peu de jeunes Québecois connaissent encore les bases de l'orthographe, y compris en faculté de médecine).

    Tous les pays qui ont pratiqué ce genre d’utopie reviennent dessus : la Suisse, le Danemark, la Suède et même les États-Unis remettent progressivement les notes au goût du jour dans leurs pratiques.

    Quand l'AFEV a lancé sa proposition en septembre 2010, personne n'a voulu y croire.

    Mais le 11 novembre 2010, ils ont publié dans Le Nouvel Observateur un appel pour la suppression des notes à l'école élémentaire, signé par vingt personnalités, dont Eric Debarbieux, un des principaux conseillers du ministre de l'Éducation Luc Chatel !!!

    Et là, stupeur : toutes les fédérations de parents d'élèves se sont déclarées favorables à cette mesure pourtant suicidaire.

    Ainsi, la FCPE, dont la direction parisienne est depuis longtemps acquise aux pédagogistes les plus radicaux, mais aussi la PEEP, plus modérée, et même l'APEL, la fédération des parents du privé, se sont toutes liguées derrière l'AFEV.

    Il est donc quasiment certain que nos enfants au primaire vont avoir droit à cet ultime coup de rame sur la tête, qui risque de les noyer définitivement par dizaines de milliers.

    Comment sauront-ils s'ils progressent, s'ils ne peuvent plus comparer leurs notes avec celles du trimestre précédent ? Comment se motiver le soir pour repasser ses leçons ? Comment prendre au sérieux les interros écrites... si elles ne sont plus notées ? Comment être fier d'avoir bien travaillé... si le professeur ne marque pas l'effort, et si donc les parents ne peuvent pas savoir ?

    Ceux qui veulent casser le système des notes les accusent d'être « stigmatisantes », et même « traumatisantes ». Ils veulent, disent-ils, « mettre fin à l'élitisme et à la sélection ». Supprimer les notes, c'est aussi un moyen d'éviter de voir si un établissement se casse la figure.


    Mais si, parmi eux, il y en a un seul qui a des enfants à l'école, ils devraient savoir qu'il n'y a plus aucun classement (c'est interdit), et qu'il n'y a plus aucune sélection avant le bac !! Ce qui pose d'ailleurs de graves problèmes !!!

    Actuellement, la plupart des écoles ne donnent déjà plus de notes, mais des A (acquis), B (en cours d'acquisition) ou C (non acquis). Tout se passe comme si les enfants ne pouvaient supporter que des 20, 15 ou 10 ! Le zéro et le 5 sont de toute façon totalement proscrits, trop stigmatisants, même quand l'enfant se conduit mal.

    Ce système, totalement flou, fausse de façon dramatique l'évaluation des enfants. Plus personne ne sait au juste comment ils se situent par rapport aux exigences des programmes. Des livres entiers ont été écrits à ce sujet, par des instituteurs affolés !

    Et on voudrait aggraver encore la situation en passant un décret interdisant définitivement les notes dans toutes les écoles ???

    Ici à SOS Éducation, c'est la mobilisation générale.

    Nous sommes en train de réunir toutes nos forces pour empêcher que l'irréparable ne soit commis.

    Aidez-nous. Faites circuler la pétition à Luc Chatel à tous vos amis. En dix ans de mobilisation, nous n'avions jamais eu à faire face à une menace aussi grave.

    Il est capital que vous agissiez très très vite. Cliquez-ici pour signer la pétition au ministre :

    http://soseducation.com/suppressiondesnotes/signe.php

    Un grand merci d'avance,



    Vincent Laarman
    Délégué général

  • Nouvelles du Blog: de la semaine ecoulée à celle qui vient...

                Voici quelques nouvelles de la fréquentation du Blog: le mois de mars a marqué une stabilisation des visites et des visiteurs uniques; il n'y a pas eu de recul mais une consolidation au niveau record de la fin janvier/fin février. La dernière semaine de mars a, par contre, été marquée par une nouvelle et très nette remontée: nous finissons le mois en établissant un nouveau record de visiteurs uniques, et même si nous ne faisons que conserver le nombre de visites des deux mois de janvier/février, c'est ce chiffre des visiteurs uniques qui est le plus important.... L'objectif d'avoir doublé une nouvelle fois notre lectorat entre septembre 2009 et septembre 2010 -comme nous l'avons doublé entre septembre 2008 et septembre 2009- reste donc parfaitement atteignable: à vous de jouer.....

                La conférence de Pierre Boutang (publiée mardi 30) est un vrai trésor. Dans quelques temps nous publierons (en vidéos) le dîner-débat Thibon/de Benoist (thème: Christianisme, paganisme...), puis Sédillot (sur Le coût de la Révolution); et -mais en audio cette fois- deux conférences remarquables de Thibon sur Nietzsche et la Cité et le politique. Merci à Paul, qui se charge du gros travail pratique et technique que cela représente... Notre malle au trésor se remplit..... faites-la connaître autour de vous !...

                Le dernier Grand texte a été illustré, comme le prochain (Amis ou ennemis, toujours de Maurras); cela apporte un coup de jeune à ces textes, et semble avoir été apprécié; du coup reprise de tous les Grands textes pour les illustrer abondamment: Kiel et Tanger déjà fait (vous pouvez allez voir...), les deux Soljénitsyne et le Boutang suivront très vite; puis les Volkoff et les Thibon.....

                Deux Album sont en préparation: Maîtres et témoins (I): Frédéric Mistral, et Racines (IV): Versailles, le Palais-temple du soleil. Ensuite: Les deux hauts lieux de la Monarchie: Reims, cathédrale du sacre; Saint-Denis, nécropole royale......; Totalitarisme ou résistance ? Vendée, Guerre de Géants...; L'aventure France racontée par...les cartes;

    LAFAUTEAROUSSEAU malle au trésor.JPG

                Ces informations étant données, voici ce que vous trouverez cette semaine dans votre Blog préféré (sous réserve de modifications de dernière minute, imposées par l'actualité): 

                  

    • Notes longues : 
    • Dimanche : Pâques (Jours solennels): illustration de Gustave Doré pour l'Evangile de Saint Marc
    • Lundi : Du Prince Jean sur Henri IV, symbole de réconcilaition pour notre temps présent.....
    • Mardi : Faiblesse du Système....
    • Mercredi : L'échec du merveilleux système, vu par Jean-Paul Delevoye lui-même.....
    • Jeudi : Une visite chez Charles Maurras, dans son jardin "qui s'est souvenu" (6/7).
    • Vendredi : Geneviève de Fontenay contre la diversité ? Elle veut une Miss France maghrébine....
    • Samedi : Nouvelles du Blog...
    •  Notes courtes :
    • Dimanche : relâche, c'est Pâques.....
    • Lundi : Le Prix des Impertinents....
    • Mardi : Fides et ratio (le nouvel Académicien, Jean-Luc Marion...)
    • Mercredi : On ne s'en lasse pas: suite des aventures de Super Pédago...
    • Jeudi : Quelques instants en bonne compagnie (courts extraits d'Un Prince français...(9/15).
    • Vendredi : Soutenir ceux qui nous soutiennent....
    • Samedi : Allégorie de la fourmi.....

              Ephémérides :

    ·       Dimanche : Le Panthéon transformé en Temple civique. Aux origines du cinéma parlant : le graphophonoscope. Paul Claudel élu à l'Académie française.

    ·       Lundi : Naissance de Fragonard. Danton guillotiné. Naissance de Pascal Paoli et de Nadar.

    ·       Mardi : Bougainville débarque à Tahiti. Abdication de Napoléon. Premiers Jeux Olympiques modernes (suivis par Charles Maurras).

    ·       Mercredi : Inauguration du Grand Théatre de Bordeaux. Adoption du système métrique. Saint Exupéry chevalier de la Légion d'Honneur.

    ·       Jeudi: Naissance de François Villon. De Versailles à... Versailles : Louis XIII achète la seigneurie de Versailles à Jean-Paul de Gondi.

    ·       Vendredi : Mort de Rabelais. Robert Cavelier de la Salle prend possession de la Louisiane. Premier lancement d'une fusée Ariane à Kourou. Naissance de Baudelaire.

    ·       Samedi : Ordre mythique du général Pétain à Verdun : "On les aura !...".

  • Après Yvan Blot, Jacques Sapir.....

                Deux jours après qu'Yavn Blot ait prononcé sa conférence sur la Crise à Marseille, La Tribune de Genève (du vendredi 13 mars, donc) publiait l'article de Jacques Sapir que nous reproduisons intégralement ci-après.

                On le verra : la réflexion du second (dans le cadre étroit d'un article, finalement assez court) ne peut pas avoir la même envergure que celle du premier, qui a pu développer sa réflexion pendant une bonne heure. L'angle d'analyse, surtout, est très diffèrent, et c'est justement ce qui fait que la réflexion de Jacques Sapir complète, et fait comme une une sorte d'écho, et donc prolonge, en un certain sens, celle d'Yvan Blot.

                Nous avons donc jugé utile de la porter à la connaissance de nos lecteurs, afin de poursuivre, de préciser et d'enrichir en quelque sorte la réflexion entamée avant hier.....

    Le Français Jacques Sapir

                Professeur à l’Ecole des Hautes Etudes en sciences sociales (EHESS), le Français Jacques Sapir est un économiste et un intellectuel aussi respecté que provocateur. Peut-être est-ce dû aux sympathies gauchistes qu’il entretenait quand il était étudiant et qu’il n’a pas totalement oubliées. A l’invitation de Claude Gonet, directeur de la banque Julius Bär, il donnait hier soir une conférence sur la crise financière et économique

    Jacques Sapir : "La crise vient de la plitique libérale des années 80..."

    Quelle est l’origine de la crise actuelle ?
    Si des gens se sont tant endettés, particulièrement aux Etats-Unis, en Grande-Bretagne et en Espagne, c’est qu’ils ont été poussés à le faire. Pendant des années, quand les revenus des ménages n’ont pas stagné, ils ont diminué. C’est ce que j’appelle la déflation salariale, qui nous a conduits à une distribution des revenus pareille à celle de 1929. Un millième des plus riches accumulaient en 2007 8% de la richesse alors qu’au début des années 80, ce taux n’était que de 2%.

    Comment en est-on arrivé là ?
    En grande partie à cause de la grande vague libérale du début des années  80. Avec des Reagan, des Thatcher ou encore des Delors, en France. Oui, Jacques Delors ! Entre 1983 et 1988, on note en France une chute des revenus et une hausse des profits. Cette détérioration des revenus s’est aggravée depuis 2000-2001.

    La globalisation et les économies émergentes l’expliquent aussi, non ?
    Absolument. Et si la tâche leur a été aussi facile, c’est que ces pays émergents avaient l’avantage de ne pas avoir le poids de nos politiques sociales et nos préoccupations écologiques. Il faut mettre au point un autre système que celui de l’OMC. Basé sur des taxes sur les échanges commerciaux avec les pays qui n’ont pas mis en place certains standards sociaux et écologiques. Ces taxes pourraient être prélevées puis reversées au moment où les pays auraient atteint ces critères.

    On peut douter que la Chine accepte un tel système...
    Il est toujours difficile de mettre sur pied un système multilatéral. Si la Chine s’est montrée si prédatrice sur le plan des échanges commerciaux, c’est en partie à cause du FMI et des Etats-Unis. Ces deux derniers n’ont pas pu donner les bonnes réponses à la crise asiatique de 1997-98 qui s’est ensuite étendue à la Russie puis à l’Amérique latine. Au final, en Asie, c’est la Chine qui a joué le rôle de stabilisateur en ne dévaluant pas le yuan et en conférant un avantage commercial à ses voisins. Parce qu’elle a naturellement des ambitions de puissance régionale, la Chine a pris conscience qu’elle risquait à nouveau de devenir le banquier de l’Asie. D’où sa politique commerciale qui lui permet d’atteindre en 2008 des réserves de change de 1900 milliards de dollars.

    Que pensez-vous des réponses à la crise actuelle ?
    Elles arrivent trop tard. Tous les signes de la crise étaient présents en 2007 déjà. Mais on a laissé la situation empirer jusqu’à la faillite de Lehman Brothers. Aujourd’hui, la vraie question c’est comment sauver les banques. En les recapitalisant ? Mais quand cette recapitalisation s’arrêtera-t-elle ? Regardez le cas de l’assureur américain AIG. Faut-il constituer des sociétés de défaisance pour isoler les actifs toxiques ? Mais à quel prix faut-il les acheter ? Faut-il penser aux banques ou aux contribuables ? Il n’y a pas de bonne solution. La preuve, les Etats-Unis ne cessent d’hésiter entre ces deux solutions. L’autre incertitude vient du dollar. La dette américaine va atteindre 1900 milliards de dollars en 2009 par émissions de bons du trésor. Ces bons ne trouveront pas tous acquéreurs sur les marchés. La Réserve fédérale devra les acheter en faisant fonctionner la planche à billet. Avec un risque inflationniste. Et une baisse de la valeur du dollar. Jusqu’où et avec quelles conséquences, c’est là la question que nous nous posons tous. 

  • Prix orange et prix citron...

    Le prix orange : à Roman Bernard, qui a posé "la" bonne question ("les" bonnes questions...) dans le toujours excellent blog Sos éducation ( http://www.soseducation.com/ ), à propos du succès d'Acadomia, fruit et conséquence directe du désastre de l'Education:

            roman bernard.jpg                                           Bachelier ou remboursé » d’Acadomia : un symptôme de la crise de l’école

              Le ministre de l’Éducation nationale, Luc Chatel, s’est dit choqué que la société de soutien scolaire Acadomia propose désormais une formule « satisfait ou remboursé » aux candidats au baccalauréat. En chœur, pour une fois, avec le ministre, les syndicats d’enseignants ont également dénoncé cette offre d’Acadomia, y fustigeant avec emphase une « marchandisation » insidieuse de l’éducation.

               Le leader français du soutien scolaire à domicile s’engage en effet à rembourser les 1770 euros de sa préparation au baccalauréat si l’élève ne l’obtient pas. À condition qu’il respecte ses engagements, comme celui, évidemment, de participer aux épreuves. Pour le reste, les conditions sont vagues…

                Acadomia prend de toute façon peu de risques : le taux de réussite au baccalauréat est désormais de 86 %, ce qui fait 14 % de chances de devoir rembourser la formation, rentabilisée par les autres. Sur les 100 000 élèves ayant chaque année recours au soutien d’Acadomia, 20 000 sont candidats au baccalauréat.

                Le « scandale », si scandale il y a, réside moins dans l’offre d’Acadomia que dans le fait que les entreprises de soutien scolaire fleurissent depuis une vingtaine d’années sans que l’Éducation nationale en ait tiré les leçons qui s’imposent.

                Au nom d’une conception hyper-égalitariste de l’enseignement, des syndicats comme le SNES dénoncent le fait que les enfants bénéficiant du soutien scolaire d’Acadomia seront privilégiés par rapport aux autres, en raison du coût élevé de la formation. Mais ils ne se demandent pas pourquoi l’école publique, jusqu’aux années 1980, se suffisait à elle-même. Pourquoi, depuis, les parents éprouvent-ils le besoin de compléter un enseignement qu’ils jugent déficients par du soutien scolaire ? S’il y a eu cette floraison d’officines comme Acadomia depuis une vingtaine d’années, c’est bien que l’enseignement qui est donné aux élèves depuis cette époque pose problème.

                Les emplois du temps des élèves, entre les cours, les devoirs à la maison et les transports pour certains, sont suffisamment chargés comme cela. Ce n’est donc pas de gaieté de cœur que des parents payent à leurs enfants des cours assez onéreux. Xavier Darcos, lorsqu’il était ministre de l’Éducation ale, était allé jusqu’à proposer une « Acadomia publique ». Pourquoi ne pas se pencher plutôt sur les carences du système éducatif de la nation ?

    Anne-Lauvergeon-copie-2.jpgLe prix citron : à Anne Lauvergeon, PDG d'Areva, qui n'a pas craint de faire cette déclaration littéralement scandaleuse (et toujours sans démenti ou excuses un bon mois après...):

                          "A compétence égale, eh bien, désolé, on choisira la femme, ou l'on choisira la personne venant d'autre chose que le mâle blanc, pour être clair".

                          Ca, pour être clair, c'est clair. Si ce n'est pas du racisme en actes, on veut bien être pendus ! Racisme inversé, certes, mais racisme toujours. On passe du refus de quelqu'un parce que il est noir (ou maghrébin...), à la préférence pour ce même quelqu'un parce que il est noir (ou maghrébin...), mais on est toujours en plein dedans ce racisme qu'on fait profession de pourfendre, soi disant, alors que, finalement, on le pratique allègrement.

                          Elle est pas belle, la logique (?) du Pays Légal ? Et cela n'a pas l'air d'émouvoir le moins du monde la sémillante dame Lauvergeon. Il est vrai que le Système en a vu d'autre, et qu'il est coutumier du fait. Madame Rolland n'est-elle pas montée sur l'échafaud en murmurant: "Liberté ! Que de crimes on commet en ton nom !..."

               Cela n'a pas changé, aujourd'hui. Mais, au fait, pourquoi voudrait-on que le Système idéologique change ?.....

  • Discours du pape: nos lecteurs ont du talent....

                  A la suite de notre Ephéméride du 11 Août, consacré au Mont Saint Michel, il nous avait paru opportun de publier, le lendemain, l'intégralité du discours de Benoît XVI aux Bernardins, dans lequel le Pape évoque longuement le rôle positif des moines, et leur contrubution essentielle et décisive au développement et à l'éclosion de la Civilisation occidentale. Ces deux notes (du 11 et du 12) ont fait réagir nos lecteurs.

                 D'abord il y a eu Sebasto, qui a posté le mercredi 12 un texte très intéressant, de Christophe Geffroy (comparaison des propos de Benoit XVI et de Nicolas Sarkozy sur la relation du politique et du religieux); et qui a récidivé le lendemain (jeudi 13), pour notre plus grand plaisir, en postant un second texte non moins intéressant, une analyse de M. l'abbé Christian Gouyaud sur le rôle civilisateur du monachisme occidental, tel qu'il est évoqué par Benoît XVI. C'est avec intérêt et plaisir que ces deux textes consistants ont été lus; ils ont eu comme mérite supplémentaire de déclencher une réaction de Lori qui, à son tour, a posté le commentaire que nous reproduisons ci-après.

                C'était l'un des souhaits que nous formions, en lançant ce Blog: qu'il favorise et permette des échanges féconds, dans tous les sens, et de tous avec tous; à l'évidence, avec cet exemple-ci, cet objectif est atteint. Puisse-t-il l'être très régulièrement. Merci aux intervenants, qui font ainsi vivre et progresser notre Blog à tous...

                Voici le texte intégral de la réponse de Lori aux deux textes de Sébasto (que l'on peut bien sûr consulter dans les Commentaires). On notera juste qu'il semble bien que Lori, comme nous, soit un admirateur (ou une admiratrice...) de Jean-François Mattéi.....

    BenoitXVI-College-des-Bernardins-3.jpg
    Benoît XVI prononce son allocution

    Sébasto a livré à notre lecture attentive, deux textes fort intéressants.

    Je ne crois pas tout à fait certain, toutefois, que "les sept cents auditeurs du monde de la culture"
    (ci dessous) aient été "médusés" par le propos du pape Benoît XVI.

    Peut-être était-ce, au fond, ce qu'ils attendaient de lui. Car il y a, à mon avis, une sorte de paradoxe existentiel de notre temps.

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    Une partie des "sept cents auditeurs du monde de la culture"


    Déraciné comme jamais, en passe de n'être même plus révolutionnaire, même plus antichrétien, même plus idéologue, même plus rationaliste (il n'en a vraiment pas les moyens) mais tout simplement de n'être plus "rien", d'être le temps barbare de "l'homme creux" au "regard vide", selon les fortes expressions qu'emploie Jean-François Mattéi, notre monde, paradoxalement, est aussi celui qui consacre à la conservation du patrimoine - et avec un grand concours de talents et de techniques étonnantes d'efficacité et de précision - des budgets, des programmes qu'aucune autre époque n'a seulement imaginés, ni, évidemment, engagés, qui se passionne pour l'Histoire, y consacre des quantités d'articles de journaux, d'émissions de télévision, de pages de couverture de ses magazines, celui, aussi, qui, d'une certaine manière, réhabilite ses rois, ses reines, et la noblesse des époques passées... Et cetera.

    Ceci ne signifie nullement - sans-doute, même, est-ce le contraire - que notre société n'est pas très malade. Mais qu'il lui reste, encore, à l'arrière-fond de toutes ses tares, un sens encore vivant, de ce qui, de ce que, fut, notre civilisation française, et, je crois qu'il faut ajouter, européenne.

    Au fond, il me semble que l'envie de "retrouver le chemin qui conduit chez nous" n'a pas tout à fait quitté les peuples français et européens. Sans une nouvelle "trahison des clercs" (celle des hommes du "système", en ses différentes composantes) cette "envie" serait sans-doute, déjà, une vague sociale d'importance. Déjà, en effet, le "système" ne peut empêcher que s'exprime dans l'édition, par les livres, sur les ondes, à travers les studios de radio ou de télévision, tout un ensemble d'intellectuels qui portent, à son encontre et à l'encontre du monde qu'il façonne à son image, un jugement fortement critique. Ce que nous appelons le "système" n'a pas plus qu'un autre les promesses de l'éternité. Est-il impossible que les circonstances ne permettent, un jour, à l'"envie" diffuse des peuples français et européens de retrouver le chemin qui conduit chez eux, de devenir une vague déferlante, comme celle qui a emporté, il y a vingt-ans, le bloc soviétique et fait tomber les murs qu'il avait construits à sa frontière ?

    C'est pourquoi, il ne me semble pas impossible que les sept cents auditeurs du monde de la culture qui ont écouté Benoît XVI aux Bernardins, y aient retrouvé, émerveillés, tout simplement ce qu'ils en attendaient.

     

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  • France, Etats-Unis : deux républiques, et pourtant si différentes !...

               La simple observation de ce qui s’est passé encore cette fois-ci (et qui se passe à chaque élection…) ne pourrait-elle pas nous conduire à une sorte de réflexion/méditation sur la nature même des régimes de nos deux pays ?  Ils sont officiellement, tous les deux,  républicain et démocratique. Et pourtant, quelle différence, que de différence, entre ce qui se passe ici et ce qui se passe là-bas ! Ne pourrait-on essayer de se poser la question du pourquoi ?

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              Sitôt la victoire d’Obama connue (en fait un quart d’heure à peine après l’annonce du résultat) on a entendu un Mac Cain très élégant féliciter chaleureusement son adversaire, dire son respect pour lui, et affirmer que dorénavant c’est toute l’Amérique, rassemblée, qui allait se battre, unie, pour affronter et surmonter ses difficultés. Il n’y a pas, là-bas, d’idéologie qui passe avant la cause des  Etats-Unis d’Amérique. En fait d’idéologie, s’il y en a une, c’est celle de la mission mondiale et de la nécessaire suprématie américaine. En pratique, il y a un pays, que l’on sert, et tout  se termine en appelant l’intercession de Dieu par le célèbre et traditionnel  « God bless America ». Ceci se passe d’ailleurs, répétons le, à chaque élection.

             Une telle courtoisie, une telle hauteur de vue sont-elles constatées ici, chez nous ? On se souviendra qu’après la victoire de Sarkozy, Laurent Fabius avait répondu à un journaliste qui lui demandait ce qu’il comptait faire !  "Eh bien, nous allons défendre les français…" ! Respect de l’adversaire au-delà  de l’Atlantique, mépris en deçà. Et, bien sûr, pas la moindre invocation à Dieu, ni en paroles, ni en pensées, ni  en action !.....

              Cela est-il simplement anecdotique ? Nous ne le pensons pas. Républicains et démocrates, les Etats-Unis se reconnaissent une autorité supérieure, à laquelle ils se confient, et cela suffit à relativiser toute opposition, toute différence de programme. On se combat, on s’oppose, mais on peut se respecter et même travailler ensemble car on sait qu’il y a quelque chose au dessus (en religion on appelle cela la transcendance…).

              Mais chez nous ? Cette élégance et ce respect sont impossibles, pour une raison bien simple. La révolution, et la république qui en a découlée, a banni l’idée de Dieu, donc la transcendance, et elle s’est considérée elle-même comme étant « la » nouvelle religion, se proclamant source et fin à la fois de toute activité politique ici-bas. Toute opposition à elle est donc vécue comme quelque chose de tout simplement incompréhensible, et donc inadmissible. On ne peut admettre de débat que dans le  cadre du système républicain, en excluant d’office tous ceux qui ne le trouveraient pas bon. Et même dans le cadre du système, ceux qui s’en prétendent les vrais défenseurs , les plus exaltés, exerceront toujours une sorte de contrainte morale sur les plus modérés, constamment soupçonnés d’être trop tièdes…..

              Voilà pourquoi la « démocratie  de droit divin » des Etats-Unis nous donne, à chaque élection, une belle leçon. Il est à la fois amusant –et triste- de voir nos républicains d’ici se pâmer d’aise à chaque fois : comment n’en voient-ils pas la cause profonde, qui tient précisément à ce que les Pères fondateurs des USA n’ont pas fait là-bas ce qu’ils ont fait eux-mêmes, ici, de l’idée républicaine et démocratique ? et qu'on n'a, là-bas, ni leur conception totalitaire du régime, ni par conséquent leur pratique de ce régime......

              Loin de nous l’idée de faire de la démocratie américaine un modèle. Encore moins d’y voir une quelconque « perfection ». Le rôle de l’argent y est, par exemple,  considérable et, dans une certaine mesure, l’élection du président des Etats-Unis est en quelque sorte « achetée ».  Il n’en reste pas moins que, malgré l’âpreté des campagnes électorales, sans-doute parce que  la démocratie est, de fondation, le régime historique des Etats-Unis et parce que, dans une large mesure, il s’agit aussi d’un système patricien, la transmission du pouvoir y a quelque chose de digne, d’unitaire et de patriotique dont, malheureusement, notre République est totalement dépourvue.

              La France révolutionnaire a la fâcheuse tendance de vouloir toujours donner des leçons à tout le monde. Ne faudrait-il pas, aussi, de temps en temps, qu’elle sache en recevoir ?  

  • Un humaniste ( ! ) pour enterrer l’Humanisme et les humanités, le Savoir, la Culture…

              S’il s’agissait d’une journaliste de radio/télévision, on dirait qu’elle parle avec des trémolos dans la voix. Là il s’agit d’un article écrit dans La Provence (1) par Ariane Allard. Mais on les entend presque ces trémolos, dans l’outrance des titres et sous-titres : à la Une, et en gros caractères s’il vous plaît, Rencontre avec un Humaniste (excusez du peu…) et photo presque quart de page ! Et, sur la moitié de la dernière page, un papier plus qu’élogieux, dithyrambique, intitulé A l’école de l’intelligence, en toute simplicité ! N'en jetez plus.....

              De qui parle-t-on, avec ces éloges appuyés, ampoulés et, disons le, excessifs en tout ? De Laurent Cantet, palmé d’or comme l’écrit la journaliste pâmée d’aise, pour son film  Entre les murs.

              Faut-il répondre ( et que répondre ?….) à un tel fatras de propos aussi déconnectés du réel ? A un tel encensement de la décadence ? Une décadence acceptée et, pourrait-on presque dire, assumée. Car c’est bien de cela qu’il s’agit. Tout le monde le sait, tout le monde le dit. Dernière en date, Isabelle Stal : "Notre système d’enseignement est sinistré, de la maternelle à l’université", assure ce professeur à l’IUFM de Nice, dans un livre qui vient de sortir (2), dans lequel elle montre bien, en outre, que beaucoup d’enseignants ne sont plus armés culturellement pour redresser le niveau….

              Et pendant ce temps là monsieur Cantet fait un film pour célébrer, au fond, tout ce que dénonce Isabelle Stal; et s’amuse de la situation qu'il dépeint, et trouve tout « merveilleux », « un moment de bonheur énorme »… Et la journaliste parle d’ « une rentrée qui parie sur l’intelligence », d’un film « enthousiasmant de lucidité et d’énergie » car il présente une chronique vraied'une classe de 4° dans un collège parisien ! C'est justement bien là le drame : ce que montre Cantet est, hélas, la pure vérité....

              Pourtant interrogeuse et intérrogé sont tout contents, et ils trouvent que tout va bien.

              Mais sur quelle planète vivent-ils ? Ils ne voient pas que l’enseignement français fait naufrage sous nos yeux ? Non. En bons bobos qu’ils sont, ils s’amusent pendant le naufrage, et du naufrage.

              Pour des gens comme eux, Alain Finkielkraut prêche dans le vide lorsqu'il avertit que nous sommes la première génération dont les élites sont et seront sans Culture.

              C’est tragique. Ils sont tragiques.....

    (1): La Provence, mardi 2 septembre.

    (2): L'Imposture pédagogique, août 2008, 228 pages, 16,50 euros.

          Voici la présentation de l'ouvrage proposée par les Editions Perrin :

    Une radiographie sans concession de ce qui fut longtemps présenté comme une excellence française et qui se révèle un échec cuisant de notre Education Nationale, la faute en incombant à la pédagogie moderne.

    D'où vient la catastrophe scolaire que nos enfants subissent ?
    En une génération, un système d'enseignement assez efficace et, qui plus est, pour le plus grand nombre s'est quasiment effondré. Des dizaines d'ouvrages ont inventorié des maux variés - corporatisme syndical, égalitarisme pédagogique, baisse des exigences en raison d'une massification non maîtrisée -, mais celui d'Isabelle Stal est le premier à s'attaquer au coeur du système : la formation des maîtres.
    De l'intérieur, car elle enseigne en IUFM, Isabelle Stal décortique le jargon pédagogique, le refus professoral d'enseigner, les manières dont la lecture, l'écriture, l'orthographe, la grammaire sont bradées et négligées, les ravages de l'informatique qui pousse les élèves à recopier des informations sans jamais les penser. Voilà comment une pédagogie destructrice est en train de gâcher une génération.

    Isabelle Stal, docteur en philosophie, est professeur à l'IUFM de Nice. Elle a écrit La Philosophie de Sartre et L'Ecole des barbares.

  • Trop de tout : Réflexions sur l'une des causes principales de nos difficultés.....

                C'est bien connu, il n'y a pas de Roi en république. C'est-à-dire qu'il n'y a pas de pouvoir qui permettrait de contenir les partis politiques, de les maintenir dans leur sphère légitime. Ceux-ci ont donc tout naturellement et peu à peu, selon une pente finalement assez logique (critiquable mais logique...) occupé tout l'espace.

                Et n'étant arrêtés ni contenus par rien ni par personne, comme ils ont d'abord en vue leur intérêt propre, ils ont fini par imposer à tous les niveaux la pratique du clientélisme et du copinage, en vertu du principe Je te donne un Poste, et tu votes pour moi... (1). On a ainsi peu à peu, au fil des années et des décennies, accumulé, multiplié, empilé les postes de fonctionnaires, dont beaucoup parfaitement inutiles puisqu'ils font double emploi, quand ce n'est pas triple ou plus.....

                  Au point que nous nous retrouvons aujourd'hui avec un nombre aberrant de fonctionnaires, qui plombe les finances de l'État et qui empêche toute politique volontariste et efficace du dit État: presque six millions de fonctionnaires en France, alors qu'en Allemagne (où il y a tout de même 20 millions d'habitants en plus....), on en compte quatre millions neuf cent mille ( encore 70% sont-ils des locaux, dépendants des Länders, alors que chez nous la grande majorité relève directement de l'État central...). Question impertinente : l'Allemagne est-elle plus mal gérée que la France?       

                  Nous avons trop de tout, comment le pays pourrait-il marcher avec ces pesanteurs et ces boulets que lui impose le Pays Légal : trop de députés; trop de fonctionnaires à la Sécurité Sociale, où les joyeusetés abondent : il suffit de lire les courriers des lecteurs des journaux, pour savoir qu'elle vient d'envoyer à une personne décédée en 1983 sa carte 100% valable jusqu'en....2010 ! trop de fonctionnaires au Ministère de l'Éducation : environ un million trois cent mille, la deuxième entreprise du monde après l'armée chinoise: comment gérer un monstre pareil !....

                  Et que dire de ce qui se passe pour les impôts ?: une véritable armée de 160.000 fonctionnaires, dont au moins la moitié sont en trop, mais radicalement divisés en deux maisons: une qui calcule l'impôt et l'autre qui l'encaisse: au citoyen de se débrouiller s'il y a problème. Or problèmes il y a, et très souvent ! Là aussi, il suffit de lire les courriers des lecteurs de la presse écrite, ou d'écouter régulièrement les perles que recueillent les chroniqueurs de la presse écrite et parlée pour être édifié :  "Les Impôts" écrivent, pour une Taxe Foncière, à une personne décédée en 1970 (quarante ans tout de même, bientôt le Livre Guiness des records...!). Et lui écrivent, de plus, chez une autre personne décédée - elle - en 1993: quatorze ans, une paille !. Ailleurs, pour une Taxe d'Habitation et une Taxe Foncière, on écrit depuis 1983 à une autre personne que celle qui les doit : 25 ans pour n'avoir pas mis les fichiers à jour ! Qui dit mieux ?...    

                 Pas mal non plus, et dernier exemple car on pourrait en prendre des centaines..., ce que raconte ce citoyen X, fonctionnaire, donc employé et payé par l'État, qui le connaît forcément. Il a payé ses impôts pendant douze ans sans changer de Banque, et voilà qu'il reçoit un bout de papier sale, mal présenté, mal rédigé et sans aucune formule de politesse. Le dit papier lui indique sur un ton comminatoire que s'il ne fournit pas d'urgence un Relevé d'Identité Bancaire son paiement ne sera pas comptabilisé et lui-même ne sera pas "enregistré" (?): cela faisait tout de même douze ans -et douze chèques- qui étaient passés sans difficulté ! est-ce bien sérieux ?

                 La France peut-elle, doit-elle, continuer à payer tant d'argent à tant de gens pour de telles aberrations ? 160.000 fonctionnaire aux Impôts ? Mais bien des pays n'ont pas autant d'hommes sous les drapeaux ! C'est un peu comme une deuxième armée que se paye le Système, mais au détriment bien sûr d'autres budgets véritablement prioritaires, comme la Recherche qui, elle, permet vraiment de préparer l'avenir, et crée de vrais emplois... Il est là, pour une bonne part, l'argent dont on a impérativement besoin pour faire autre chose....

                 Imperfection du système, qui s'explique par le fait qu'il n'y a pas, en république, d'arbitre supérieur pouvant, à tout moment, prendre le Pays à témoin ou exercer une autorité de régulation. Imperfection du système, qui met en évidence la contradiction entre la fertilité des peuples et la stérilité des gouvernements.

                 Tant qu'on ne tranchera pas dans le vif, tant qu'on ne supprimera pas entre le quart et le tiers des fonctionnaires, il est illusoire de croire que l'on pourra dégager des marges de manoeuvre, permettant de faire quelque chose. L'État républicain finira écrasé sous le poids colossal de cette charge aberrante qu'il a lui-même créée, au fil das ans, à cause de l'imperfection même de sa nature...

    (1): Cette pratique sait s'adapter aux nouvelles réalités! On le voit avec l'immigration: la gauche et l'extrême gauche (trotskistes, RESF etc...) tiennent le même langage aux immigrés : venez, on vous donnera des papiers et, en échange, vous voterez pour nous. On a ainsi vu des taux allant de 75 à 85% en faveur de Ségolène Royal dans la plupart des "cités" (!) lors de la dernière élection présidentielle. Bizarre, vous avez dit bizarre ?...

  • L’anti-discours de la méthode, par François Reloujac*

    Le 5 février dernier, François Hollande s’est présenté au Parlement européen pour y prononcer un discours sur la politique économique de l’Europe et la façon de sortir de la crise. Pensait-il vraiment qu’il allait ainsi forcer la main à Angela Merkel et David Cameron, juste avant le sommet budgétaire européen ? Voulait-il simplement grappiller quelques points de popularité en France ? Dans les deux cas, c’est raté ! Il suffit d’examiner avec un peu d’attention certaines phrases « choc » pour constater qu’il ne pouvait pas en être autrement.  

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    C’est peut-être le message qui se voulait le plus percutant du discours mais il n’avait aucune chance d’être entendu. Certes, l’euro est « vulnérable » et « le chômage de masse révèle la profondeur de la crise ». Mais ce n’est pas simplement en « défendant le marché » que l’on résout ces questions difficiles. Elles sont, en effet, de nature différente : la vulnérabilité de l’euro résulte de l’absence d’un véritable système monétaire international - ce qui permet au dollar d’imposer sa domination sur le commerce mondial - tandis que le chômage de masse résulte de la volonté continue des gouvernants européens d’ouvrir toutes les frontières, y compris au-delà de l’Europe, sans remettre en cause les « acquis sociaux » ni la priorité donnée à la lutte contre l’inflation sur tout autre objectif. Faute de s’attaquer véritablement aux causes – personne n’étant prêt à en accepter les conséquences immédiates –, il est vain de penser que le discours va à lui seul redresser la situation. A l’inverse, même, cela risque simplement de faire prendre conscience de l’impasse actuelle. C’est pourquoi on peut considérer que « ce qui nous menace aujourd’hui n’est plus la défiance des marchés, c’est celle des peuples ».

     

    « Les pays qui ont des excédents doivent relancer leur demande intérieure »

    Le but de cette attaque directement dirigée contre l’Allemagne est de permettre aux autres pays de la zone euro de relancer leur activité. Il s’agit là d’un raccourci un peu hâtif. Le fait, pour un pays, de pousser ses citoyens à dépenser leur argent pour consommer ne signifie pas obligatoirement que ceux-ci achèteront les produits qu’ils fabriquent et exportent ni qu’ils acquerront automatiquement des produits fabriqués par leurs partenaires. Pour le dire plus crûment, pousser les Allemands à consommer ne signifie pas qu’ils vont se précipiter pour acheter des machines-outils allemandes ou des services administratifs français. Ils risquent plutôt d’acheter des appareils électroniques fabriqués en Asie du Sud-Est ou des tissus et vêtements provenant d’Afrique du Nord, ou encore des bananes provenant d’Amérique centrale... Si l’Allemagne relance ainsi sa consommation, elle aura peut-être moins d’excédents mais elle aura aussi moins de moyens pour venir aider ceux de ses partenaires qui en ont le plus besoin. L’excédent d’un pays européen, quel qu’il soit, n’est pas la seule cause de l’atonie de la production économique de ses partenaires. Au lieu de donner des conseils à tel ou tel voisin, tout gouvernant a comme devoir premier de s’occuper de ses propres citoyens en prenant le contexte extérieur comme une donnée sur laquelle il n’a pas directement de prise.

     

    l’euro, symbole du triomphe de l’idéologie politique

    « Une zone monétaire doit avoir une politique de change », a également expliqué François Hollande. Elle « doit avoir une politique de change », certes. Mais cette politique doit correspondre à ses moyens et tenir compte du contexte dans lequel elle se développe. Or, aujourd’hui, le système monétaire international ne connaît qu’une seule loi : la loi du plus fort. Le G20 s’est d’ailleurs réuni à la mi-février pour essayer non pas d’enrayer la guerre mondiale des monnaies mais pour faire en sorte que les conséquences n’en soient pas trop graves à court terme. Quant à la « zone monétaire » dont parle François Hollande, force est de constater qu’elle est bancale. On a uni les monnaies de pays qui n’ont pas les mêmes politiques sociales, n’ont pas les mêmes impératifs budgétaires ni les mêmes idéologies fiscales ; bref, des pays qui n’ont pas intérêt à avoir le même taux de change vis-à-vis du monde extérieur. L’euro a été le triomphe de l’idéologie politique sur le réalisme économique. Il ne faut donc pas s’étonner que les conséquences de son adoption conduisent à des tensions internes. Et ce n’est pas l’indépendance de la banque centrale qui améliorera la situation : elle n’est en fait que la conséquence de la dégénérescence du rôle  des politiques. Au lieu d’utiliser la monnaie au service du bien commun des populations dont ils ont la charge, ils ont de plus en plus tendance à l’utiliser pour favoriser les intérêts du parti auquel ils appartiennent en privilégiant quelques minorités visibles qui feront bruyamment campagne pour leur réélection.

    « Le budget [européen] doit prolonger le pacte de croissance, ce qui suppose d’augmenter les moyens prévus pour l’innovation, les infrastructures, les nouvelles énergies » et de « soutenir les Européens les plus fragiles et les plus exposés à la crise »... On ne peut pas être plus à contre-courant des réalités. Le démenti infligé par ce que M. Cazeneuve a qualifié de « moins mauvais compromis possible », auquel on est arrivé quelques jours plus tard, ne pouvait pas être plus cinglant. Ce qui a été sacrifié à la demande des Britanniques et des Allemands, ce sont les dépenses d’infrastructures, celles censées soutenir les innovations – notamment dans le domaine de l’énergie et celui du haut-débit – et les aides aux populations les plus démunies. Quant à la promesse de défendre « dans la négociation qui s’ouvre (…) un système de ressources qui soit plus juste et plus lisible », on sait ce qu’il faut en penser. Mais il est vrai que personne n’y avait cru et donc que cet engagement était passé inaperçu auprès du grand public.

    Quelle idée guide François Hollande ? « Une République dont la promesse depuis 200 ans est de faire que la génération suivante vive mieux que la précédente. » Cette affirmation péremptoire a été le point de départ du discours de François Hollande à Strasbourg, le principe sur lequel il entend asseoir son action. Elle traduit la conception qu’il se fait de tout régime politique : « Une fin en soi, l’incarnation du processus de création de l’ordre social » (G. Bernard, Valeurs Actuelles du 7 février 2013), un concept destiné à promouvoir un progrès sans fin. Ce faisant, il tourne le dos à la conception de la politique selon laquelle sa finalité a pour but de rechercher le « bien commun » dans le respect de la loi naturelle. Faut-il avoir la cruauté de rappeler à François Hollande que les Français nés dans les années 1850, 1890 ou 1920 n’ont probablement pas constaté, arrivés vers l’âge de vingt ans, qu’ils vivaient mieux que leurs parents ? Qu’en sera-t-il de la génération qui naît aujourd’hui, à qui le président de la République propose comme progrès le « mariage pour tous », la recherche sans limite sur les embryons humains, la « location des ventres » et le droit de choisir sa mort ?

     

    * Analyse économique parue dans le n° 116 de Politique magazine, Mars 2013.