Aujourd'hui, célébration de saint Jean l'évangéliste...
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https://www.valeursactuelles.com/societe/exclu-va-eric-zemmour-patrick-buisson-un-ami-de-trente-ans
Pas d'incidents notables autour des Messes de minuit ce 24 Décembre... Bravo et merci à nos Forces de l'Ordre qui, elles, n'ont pas passé cette nuit en famille, ou à l'église, mais à nous protéger...
Mais Bernard Cohen-Hadad pose "la" bonne question :
"Comment on est arrivé, en France, à ce que personne ne soit en sécurité dans l'espace public ? À fortiori un soir de paix qui est censé être le soir de Noël..."
La réponse, nous la connaissons, et ce qui est rassurant c'est que les Français commencent, en masse, à se réveiller, "deux heures moins le quart avant..." comme dirait Coluche : c'est le Système et la République idéologique qui sont responsables et coupables !
Avec leur folle immigration de masse imposée depuis cinq décennies maintenant, une immigration/invasion pensée, voulue et imposée par l'idéologie folle d'une France "hall de gare mondial" où tout le monde est chez lui, sauf les Français, qui doivent accepter qu'on leur vole leur pays, qu'on les en dépossède...
(extrait vidéo 1'11)
https://x.com/CNEWS/status/1739269210876887488?s=20
(retrouvez notre sélection de "Une" dans notre Catégorie "Grandes "Une" de L'Action française")
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Voici la "Une" du Mardi 11 Juillet, dans laquelle Maurras consacre les deux premiers paragraphes de "La Politique" à Augustin Cochin, tombé au Champ d'honneur le 8 juillet 1916 :
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k759129h/f1.image.zoom
Dans la "Une" de L'Action française de la veille (le lundi 10 juillet), Maurras lui avait rendu ce court hommage... :
Et donc, dans ce numéro du Mardi 11 Juillet, Maurras consacre les deux premiers paragraphes de "La Politique" à Augustin Cochin :
Dominicains, aujourd'hui...
1206 : Saint Dominique fonde l'Ordre des Prêcheurs
La première maison qu'il établit est une branche féminine, fondée à Prouilles, dans la commune de Fanjaux (près de Montréal, dans l'Aude), mais cette première communauté est bien à la base du développement ultérieur de l'Ordre, qui se concrétisera dès 1215, dans la Maison Seilhan, à Toulouse.
L'un des rares vestiges de la fondation primitive, détruite, comme tant d'autres monuments, à la Révolution...
On le savait, mais il est bon de le redire encore, et de redonner les chiffres, pour ceux qui s'obstinent à ne pas vouloir voir, à ne pas vouloir entendre...
"Il faut toujours dire ce que l'on voit; surtout, il faut toujours, ce qui est plus difficile, voir ce que l'on voit" disait Péguy...
1793 : Plaidoirie de Romain De Sèze, défenseur de Louis XVI, devant la Convention
Il est peut-être le premier - en tous cas l'un des tous premiers... - à avoir pointé, devant les Hommes et pour l'Histoire, le défaut de la cuirasse des "bourreaux barbouilleurs de lois", comme les appelait un autre de ceux qu'ils ont guillotiné, le poète André Chénier : l'absence totale d'humanité chez ces gens qui se proclament vertueux et régénérateurs.
Après eux viendront les Staline, les Hitler, les Pol Pot, les Mao et autres Ceaucescu, Ho Chi Minh, Castro : tous aussi ardents régénérateurs, et tous aussi prétendument purs, que leur pureté soit celle de la race aryenne ou celle de la classe ouvrière.
Or, comme le dit très justement de Sèze, sans l'humanité, les grandes vertus dont on se prévaut ne sauraient être que fausses.
De Sèze a réalisé, là, une magistrale analyse pour l'éternité.
Et il a eu le courage de la prononcer, en risquant sa vie, devant "les bourreaux barbouilleurs de lois" !...
Arrêté après le procès du Roi, il sera libéré.
"Son éternel honneur sera d'avoir été associé à l'évènement le plus terriblement religieux de notre Révolution" (Prosper de Barante)
Extrait de la plaidoirie :
"...Citoyens je vous parlerai avec la franchise d’un homme libre : je cherche parmi vous des juges, et je n’y vois que des accusateurs ! Vous voulez prononcer sur le sort de Louis, et c’est vous mêmes qui l’accusez ! Vous voulez et vous avez déjà émis votre vœu ! Vous voulez prononcer sur le sort de Louis et vos opinions parcourent l’Europe ! Louis sera donc le seul Français pour lequel il n’existe aucune loi, ni aucune forme ! Il ne jouira ni de son ancienne condition ni de la nouvelle ! Quelle étrange et inconcevable destinée ! Français, la révolution qui vous régénère a développé en vous de grandes vertus; mais craignez, qu’elle n’ait affaibli dans vos âmes le sentiment de l’humanité, sans lequel il ne peut y en avoir que de fausses !
Entendez d’avance l’Histoire, qui redira à la renommée : "Louis était monté sur le trône à vingt ans, et à vingt ans il donna l’exemple des mœurs : il n’y porta aucune faiblesse coupable ni aucune passion corruptrice; il fut économe, juste et sévère; il s’y montra toujours l’ami constant du peuple. Le peuple désirait la destruction d’un impôt désastreux qui pesait sur lui, il le détruisit; le peuple demandait l’abolition de la servitude, il commença par l’abolir lui-même dans ses domaines; le peuple sollicitait des réformes dans la législation criminelle pour l’adoucissement du sort des accusés, il fit ces réformes; le peuple voulait que des milliers de Français que la rigueur de nos usages avait privés jusqu’alors des droits qui appartient aux citoyens, acquissent ces droits ou les recouvrassent, il les en fit jouir par ses lois. Le peuple voulut la liberté, il la lui donna ! Il vint même au devant de lui par ses sacrifices, et cependant c’est au nom de ce même peuple qu’on demande aujourd’hui...
Citoyens, je n’achève pas... JE M’ARRÊTE DEVANT L’HISTOIRE : songez qu’elle jugera votre jugement et que le sien sera celui des siècles...".
Deux documents de la Défense de Louis XVI :
• ci dessus, péroraison de la plaidoirie de de Sèze, signée par le Roi et ses trois défenseurs;
• ci dessous, extrait des plaidoiries, signées des trois défenseurs :
François-Denis Tronchet, Chrétien-Guillaume de Lamoignon de Malesherbes et Romain de Sèze...
Sur le pseudo-procès de Louis XVI, ouvert trois semaines auparavant, voir :
• l'Éphéméride du 3 décembre...
• notre Grand Texte XVIII : Discours de Maximilien de Robespierre (première intervention, le 3 décembre 1792, au cours du pseudo procès de Louis XVI)
• et l'Éphéméride du 13 novembre, sur le discours (!) de Saint Just : "...Cet homme doit régner ou mourir..."
La Comédie Française joue L'École des Femmes
1662 : Molière crée L'École des Femmes
La comédie, en 5 actes, est jouée au Palais-Royal à Paris.
Très appréciée, et en même temps très critiquée par les jaloux, Molière en écrira la critique (ci dessous), pour répondre à ses détracteurs.
On y trouve cette réplique de Dorante (scène VI) :
"Je voudrais bien savoir si la grande règle de toutes les règles n'est pas de plaire, et si une pièce de théâtre qui a attrapé son but n'a pas suivi un bon chemin."
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Andrea Bocelli chant l'Adeste, fideles...
1- Adeste, fideles, læti triumphantes.
Venite, venite in Bethlehem.
Natum videte Regem angelorum.
R- Venite, adoremus
Venite, adoremus
Venite, adoremus
Dominum.
2- En grege relicto,
humiles ad cunas,
Vocati pastores approperant,
Et nos ovanti gradu festinemus.
3- Æterni Parentis splendorem æternum,
Velatum sub carne videbimus,
Deum infantem pannis involutum.
4- Pro nobis egenum et fœno cubantem
Piis foveamus amplexibus ;
Sic nos amantem quis non redamaret ?
Ce qui donne, en français :
1- Accourez, fidèles, joyeux, triomphants :
Venez, venez à Bethléem.
Voyez le Roi des Anges qui vient de naître.
R- Venez, adorons,
Venez, adorons,
Venez, adorons,
Venez adorons le Seigneur.
2- Dociles à la Voix céleste,
Les bergers quittent leur troupeau
Et s'empressent de visiter Son humble Berceau
Et nous aussi, hâtons-nous d'y porter nos pas.
3- Nous verrons Celui qui est la Splendeur éternelle du Père,
Caché sous le voile d'une chair mortelle ;
Nous verrons un Dieu enfant
Enveloppé de langes
4- Embrassons pieusement ce Dieu devenu pauvre pour nous
Et couché sur la paille ;
Quand Il nous aime ainsi,
Comment ne pas L'aimer à notre tour ?
496 : Baptême de Clovis à Reims
Âgé de 32 ans, vainqueur des Alamans à Tolbiac, marié à une princesse chrétienne, Clotilde, Clovis - païen lui même - va se convertir au catholicisme...
Les autres Rois, Burgondes ou Wisigoths, plus romanisés que lui, sont acquis à l'hérésie arienne. Clovis reçoit donc l'appui des évêques, rallie à lui la masse des fidèles gallo-romains, et apparaît comme le seul légitime des rois "barbares".
L'empereur d'Orient, Anastase, lui décerne les titres de Consul et de Patrice. Malgré une dernière tentative des Burgondes et des Wisigoths, qu'il brise net, le royaume franc est fondé, du Rhin aux Pyrénées, et Clovis choisit Paris pour capitale.
Même s'il faudra attendre encore un demi-millénaire pour voir entamer réellement l'oeuvre de construction de la France, au sens où on l'entend aujourd'hui, et qui sera l'oeuvre des Capétiens, il n'en demeure pas moins qu'avec Clovis et son baptême commence la grande aventure...
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DELENDA EST GERMANIA !
Nous n'avons pas fini de payer la faute colossale de 1918, quand Clemenceau et le Pays légal ont trahi le France et ses intérêts supérieurs en ne démembrant pas l'Allemagne (ce qui était parfaitement possible puisque, dans le même temps, ils démembraient l'Autriche-Hongrie); en la laissant intacte, nous devions la retrouver "dans vingt ans", prévenaient Bainville, l'Action françaises et tous les patriotes lucides; et nous la retrouvons encore aujourd'hui, "derrière", cette fois et heureusement, du point de vue militaire (grâce à notre arme nucléaire) mais toujours "devant", du point de vue économique (malgré ses immenses problèmes, annonciateurs - espérons-le !... - de sa chute prochaine...) et toujours animée de la même volonté de puissance, et pratiquant toujours le même expansionnisme hégémonique; d'une autre manière, tout simplement, et sous d'autres formes...
Écoutez Guillaume Bigot, qui parle aujourd'hui, sur le fond, comme parlaient Bainville, Maurras, Daudet et l'Action française : on a juste perdu cent ans avec la "paille" (excusez du peu !) du nazisme, de la défaite de 40 et tout ce qui s'en est ensuivi...
"...L'Allemagne réarme face à une France en pleine déliquescence. Cela ne vous rappelle rien ?..."
(extrait vidéo 2'02)
https://x.com/Guillaume_Bigot/status/1738470650593919429?s=20
Demain lundi, jour de Noël, pas de notes sur lafautearousseau, qui fait "relâche", comme les jours de Pâques et de l'Assomption...
"À la Grèce, nous devons surtout notre raison logique. À Rome, nos maximes de droit et de gouvernement. Mais à l’Évangile nous devons notre idée même de l’homme. Si nous renions l’Évangile, nous sommes perdus !" disait avec raison Jean de Lattre de Tassigny.
Et Chateaubriand écrivait "...Après Alexandre, commença le pouvoir romain; après César, le christianisme changea le monde; après Charlemagne, la nuit féodale engendra une nouvelle société; après Napoléon, néant : on ne voit venir ni empire, ni religion, ni barbares. La civilisation est montée à son plus haut point, mais civilisation matérielle, inféconde, qui ne peut rien produire, car on ne saurait donner la vie que par la morale; on n'arrive à la création des peuples que par les routes du ciel : les chemins de fer nous conduiront seulement avec plus de rapidité à l'abîme..." (Mémoires d'Outre-tombe, tome II, p.261).
Pourquoi ce "néant" dont parle, avec raison, Chateaubriand, après Napoléon, le sabre, l'héritier, le continuateur de la Révolution ?
Parce que la Révolution est d'abord et avant tout anti chrétienne; qu'elle s'est pensée, voulue et accomplie, en dehors, sans et contre l'héritage millénaire de la France chrétienne; un héritage qu'elle a voulu effacer et qu'elle prétend remplacer par elle-même, puisqu'elle se conçoit comme une nouvelle Religion, la Nouvelle Religion Républicaine.
Mais cette Nouvelle religion est inféconde : elle n'a su qu'affaiblir considérablement - sans le détruire complètement - le christianisme et avec lui l'âme, l'esprit Français. Et, aujourd'hui, les Français - des-éduqués par une EÉcole sectaire qui les a voulus "sans Dieu et sans Roi" - pour reprendre le mot de Jules Ferry - se retrouvent désemparés face à un Islam conquérant - lui - ou alors face au "vide", au "néant" dont parlait Chateaubriand.
Et cela parce que ses soi-disant "valeurs" ne sont que des mots, des abstractions et des incantations vaines, des formules creuses, qui ne pèsent d'aucun poids devant les réalités. La République idéologique n'a su et pu que détruire, sans rien construire à la place de ce qu'elle effaçait...
Le 8 novembre 1906, René Viviani prononça un discours fleuve à l'Assemblée (extrait) :
"...Nous sommes face à face avec l’Église catholique... La vérité, c’est que se rencontrent ici... la société fondée sur la volonté de l’homme et la société fondée sur la volonté de Dieu... Les Congrégations et l’Église ne nous menacent pas seulement par leurs agissements, mais par la propagation de la foi... La neutralité fut toujours un mensonge.
Nous n'avons jamais eu d'autre dessein que de faire une université antireligieuse... de façon active, militante, belliqueuse...
...Nous nous sommes attachés dans le passé à une œuvre d'irreligion; nous avons arraché la conscience humaine à la croyance...
...Ensemble, et d'un geste magnifique, nous avons éteint dans le ciel des lumières qu'on ne rallumera plus...
...Nous ne sommes pas seulement en présence des congrégations, nous sommes en face de l'Eglise Catholique, pour la combattre, pour lui livrer une guerre d'extermination..."
Peu de temps avant ce discours, haineux mais au moins clair, c'est Georges Clemenceau qui, le 29 janvier 1891, avait lui aussi été très clair :
"...La Révolution française est un bloc… un bloc dont on ne peut rien distraire... C’est que cette admirable Révolution par qui nous sommes n’est pas finie, c’est qu’elle dure encore, c’est que nous en sommes encore les acteurs, c’est que ce sont toujours les mêmes hommes qui se trouvent aux prises avec les mêmes ennemis. Oui, ce que nos aïeux ont voulu, nous le voulons encore. Nous rencontrons les mêmes résistances. Vous êtes demeurés les mêmes ; nous n’avons pas changé. Il faut donc que la lutte dure jusqu’à ce que la victoire soit définitive..."
Ce combat de titans a donc débuté avec la funeste Révolution de 1789, et, depuis l'instauration de la funeste République en 1875, la France subit ce Régime qui la déclasse inexorablement, du point de vue matériel, en même temps qu'il la "vide" intérieurement de sa richesse spirituelle. Après avoir "changé le peuple" dans son mental, son moral, son imaginaire, par l'école, la République idéologique, devenue Système monstrueux, "change le peuple" par une immigration massive et continue : tout, pourvu que meure la France traditionnelle, lentement surgie du fond des âges à partir de Clovis et de son baptême.
Nous, au contraire - qui préférons nous appeler "alter-révolutionnaires" que contre-révolutionnaires... - nous nous inscrivons clairement et fièrement dans cet héritage millénaire, chrétien et royal, écrit par nos ancêtres sur cette terre de France, et nous voulons poursuivre "l'aventure France" en commençant, d'abord, non pas pas "restaurer" un ordre ancien, mais par "ré-instaurer" l'esprit vivifiant et fécond de cet ordre, rénové et adapté aux exigences de notre temps...
"Pour moi, l'histoire de France commence avec Clovis, choisi comme roi de France par la tribu des Francs, qui donnèrent leur nom à la France. Avant Clovis, nous avons la préhistoire gallo-romaine et gauloise. L'élément décisif pour moi, c'est que Clovis fut le premier roi à être baptisé chrétien. Mon pays est un pays chrétien et je commence à compter l'histoire de France à partir de l'accession d'un roi chrétien qui porte le nom des Francs" (Charles de Gaulle).
Voilà pourquoi - trop rapidement résumé, certes... - lafautearousseau, trois fois par an, manifeste son attachement aux vraies racines de la France, qui sont chrétiennes, plutôt qu'aux malfaisantes nuées d'une Révolution sanguinaire, belliqueuse et génocidaire...
À Noël, à Pâques et le 15 août, voilà ce que nous voulons dire, en... ne disant rien !
1879 : Naissance de Gustave Cohen
Historien médiéviste, Gustave Cohen est né à Saint-Josse-ten-Noode le 24 décembre 1879 et mort à Paris le 10 juin 1958
En octobre 1912, il est nommé professeur au tout nouveau Département de français de l'Université d'Amsterdam, mais en 1914, il quitte ses étudiants pour faire la guerre.
À partir de la fin de la guerre, Cohen occupe des postes à l'Université de Strasbourg et à la Sorbonne. Il crée le groupe théâtral Les Théophiliens (nommé ainsi après la représentation du Miracle de Théophile de Rutebeuf en mai 1933, salle Louis Liard à la Sorbonne) dont René Clermont a été metteur en scène. C'est également en 1933 qu'il fonde, à Amsterdam, la Maison Descartes. À l'Institut français se trouve un buste pour honorer son fondateur.
En exil aux États-Unis pendant la seconde Guerre Mondiale, époque durant laquelle il rédige et publie La grande clarté du Moyen-Âge, Cohen y fonde, avec l'historien de l'art Henri Focillon l'École libre des hautes études (New York) et il anime les entretiens de Pontigny à Mount Holyoke College.
D'origine juive, il se convertit au catholicisme à 64 ans.
Voici l'Avant dire et l'Après dire de son magnifique "La grande clarté du Moyen-Âge", qui - dans notre Catégorie Grands Textes - constituent le 44ème :
GRANDS TEXTES (44) : La grande clarté du Moyen-Âge, par Gustave Cohen
Avant-dire
Ce jour d'hui, premier juillet 1940, dans l'affreux malheur de la patrie écrasée et déchirée, foulée aux pieds par l'envahisseur barbare, je voudrais commencer ce livre à l'honneur de la France qui ne peut pas mourir. L'affliction du présent nous invite à chercher un refuge dans un passé lointain dont les deuils, les ruines, les misères et les tristesses se sont effacées dans la nuit des temps et dont ne survivent que les gloires, non point les gloires militaires, car rien n'est plus fragile, mais gloires littéraires, artistiques et philosophiques, qui seules sont éternelles. C'est dans une guerre de croisade pour le droit, la foi, la liberté que le pays vient de succomber. Il en connut d'autres, jadis, où il succomba avec honneur dans l'essai de reprendre, d'une façon durable, à l'Infidèle, le Saint-Sépulcre, mais dont lui reste le titre impérissable d'avoir tenté l'oeuvre vaine, haute et désespérée et d'y avoir donné les meilleurs et les plus braves de ses fils. En allant vers le Moyen-Âge nous sommes sûrs de retrouver l'âme même de la France, en son état pur, au moment de sa Genèse, sortant, vierge, blanche et nue, du chaos du destin. Non pas née de rien, mais issue de l'âme gréco-romaine entée sur l'âme celtique dans le plus beau terroir sous le ciel, là où les formes sont naturellement harmonieuses, les nuages pommelés et nuancés, le sol fertile, porteur de vigne et donneur de vin, paré de la blondeur des blés ou du vert des prairies et des forêts, ni trop sec ni trop pluvieux, ni trop brûlé de chaleur ou glacé de frimas, tout en douceur, en raison et en équilibre, pour la perfection et le classicisme. Terre élue de la fécondation sans
pullulation, de la réflexion sans âpreté, de la foi sans fanatisme, et surtout de l'amour.
Mais pour que ce miracle se produisît : la naissance de l'amour courtois (au XIIème siècle) et du culte de la femme, il fallait qu'à l'âme celtique, pénétrée par l'âme gréco-romaine s'alliât encore l'âme chrétienne, venue d'un plus lointain Orient, où la spiritualité autoritaire du judaïsme, et son monothéisme absolu se trempaient de la suavité de Jésus, fils de la Vierge.
Ce n'est qu'ici que pouvait naître, se développer et s'épanouir le culte de Notre-Dame, où la religion et le dogme s'attendrissent de féminité et où l'amour humain se sublime dans l'amour divin avec lequel il arrive à se confondre.
Avant partir
Ce livre a été commencé sous le signe du désespoir, mais pour témoigner des permanences françaises, je le termine ici deux ans après sur des paroles d'espérance et de certitude. La leçon du Moyen-Âge, de ses malheurs, de sa constance dans l'épreuve, de sa foi d'airain est une leçon de réconfort. Profitons-en. En le quittant évoquons une dernière fois Jeanne "la bonne Lorraine", qui sauva le royaume de France, la cathédrale qui dressa cette foi vers le ciel comme une offrande et une imploration, le mystère qui la fit résonner sur la place publique, la littérature courtoise par qui naquirent l'amour absolu et le culte de la femme. Les ténèbres du Moyen-Âge ne sont que celles de notre ignorance. Une clarté d'aurore baigne les âges lointains de notre genèse pour qui sait y porter le flambeau de la connaissance, de l'amour et de la confiance dans les destinées de la patrie.
New-York, 18 juin 1942
Cannes 2023 : Perfect days, un film allemand (VOSTF) de Wim Wenders, avec Koji Yakusho (Hirayama).
Perfect days… Le sujet de ces « journées parfaites » ( ?) est, nous dit-on, de savoir contempler « la beauté… (ou) la poésie du quotidien »…
De qui se moque-t-on ?
Les ¾ de ce très long-métrage (2h03) consistent à nous montrer un homme en train de briquer les cuvettes, robinetteries et miroirs des toilettes publiques de Tokyo…
Alors, certes, ce « héros », pratiquement muet (ce qui est un atout en VOSTF), lève beaucoup les yeux au ciel pour sourire aux rayons du soleil qui filtrent à travers les branches des arbres… Tout cela aurait, peut-être, pu faire l’objet d’un court-métrage qui aurait mis en valeur le travail consciencieux dans les tâches les plus humbles. « Fais bien ce que tu fais »… nous faisait écrire mon professeur de 7ème en exergue de tous nos devoirs, et je pense à ce tailleur de pierres qui disait « bâtir une cathédrale ». M. Wim Wenders veut nous parler de la beauté mais ne sait malheureusement pas que la beauté se trouve aussi dans la concision.
Evoquant son discours de réception à l’Académie Française, Ferdinand de Lesseps disait « Ne pouvant faire bien, j’ai fait mieux : j’ai fait court ».
Retenons la leçon en concluant sur le seul aspect qui m’a paru intéressant à savoir – et on est aux antipodes de la beauté - les nombreuses vues de la ville de Tokyo.