"Les Princes des nuées " d'aujourd'hui recommencent, ou - plutôt - continuent, de vivre dans leurs nuées, en essayant de nous y emmener avec eux...
Aujourd'hui c'est sur l'Armée européenne (!) et surtout sur la dissuasion nucléaire française qu'ils fantasment (de Macron à Guetta et Compagnie...). Ils voudraient prêter notre Force à d'autres pays européens, jouant en quelque sorte vis-à-vis d'eux le rôle que prétendait jouer jusqu'à présent les États-désunis en Europe.
C'est évidemment, pour nous et pour tout les patriotes lucides, une hérésie.
Autant - nous l'avons dit ici-même hier - la France peut, et doit, trouver en Europe un certain nombre de pays proches de nous par les intérêts (car comme disait de Gaulle, "les États n'ont pas d'amis, ils n'ont que des intérêts) : cela accroitrait notre rayonnement, et les peuples alliés trouveraient, bien entendu, dans leur alliance ave la France, une protection contre de toujours possibles menaces envers eux.
Mais, de là à ce que notre Force serve à protéger toute l'Europe, y compris des peuples qui nous ont toujours été hostiles (essentiellement "Berlin/la Prusse", qui a unifié de force les Allemagnes, sagement divisées par les Rois de France), avec la complicité de la Révolution et de la République française, sous ses diverses formes (y compris et surtout impériales) :
IL NE SAURAIT EN ÊTRE QUESTION !
Et, puisque nous venons de citer de Gaulle (intimement royaliste), continuons :
"...Il nous faut notre propre force de dissuasion nationale. Si nous ne pouvions compter que sur la force de frappe américaine, nous n'aurions plus de vraie garantie... La force de dissuasion n'est pas faite seulement pour dissuader un agresseur. Elle fait aussi bien pour dissuader un protecteur abusif. C'est pour ça qu'elle doit être tous azimuts. D’ailleurs, on ne sait jamais d'où peut provenir la menace, ni d'où peut venir la pression ou le chantage... Un jour ou l'autre, il peut se produire des événements fabuleux, des retournements incroyables. Il s'en est produit tellement dans l’histoire ! L'Amérique peut exploser du fait du terrorisme, du racisme, que sais-je, et devenir une menace pour la paix... Personne ne peut dire d'avance où se situera le danger. Et comme il faut vingt ans pour se mettre en mesure d'y parer, alors nous prenons tout de suite nos dispositions... Voilà pourquoi, tout en demeurant les alliés des Américains, nous voulons cesser de nous en remettre à eux..."
Plusieurs pays d'Europe, maintenant, ont peur : ceux qui se sont vautrés auprès des États-désunis depuis 45, et ceux libérés plus récemment de l'horreur marxiste-léniniste. Mais quasiment tous ont "acheté états-unien" en matière d'armement, détruisant par avance l'idée même de soi-disant solidarité européenne qu'ils invoquent sans honte aujourd'hui.
On ne peut que leur citer - et surtout à "Berlin/la Prusse" - la morale de notre bon vieux La Fontaine ("La cigale et la fourmi) :
"...La Fourmi n'est pas prêteuse;
C'est là son moindre défaut.
"Que faisiez-vous au temps chaud ?
Dit-elle à cette emprunteuse.
— Nuit et jour à tout venant
Je chantais, ne vous déplaise.
— Vous chantiez ? j'en suis fort aise.
Eh bien !dansez maintenant."

Pour mémoire :
À Charles Maurras. Respectueux hommage. 24 mars 1924. C. de Gaulle. "Les lois désarmées tombent dans le mépris, les armes insoumises aux lois tombent dans l’anarchie." (Cardinal de Retz)

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