Mardi soir, Tomer Sisley et France 2 ont donné la première des trois séries que consacrera la chaîne à "Notre Histoire de France". Composées de deux épisodes d'un peu moins d'une heure chacun, cette série se poursuivra les deux mardi prochain.
Mardi, c'était Vercingétorix et Clovis; mardi prochain, ce sera Charlemagne et Saint Louis; et l'on terminera avec Jeanne d'Arc et Henri IV...
Nous avons trouvé qu'il s'agissait là d'un bel effort de vulgarisation, réussie. On pourra toujours apprécier, ou pas, l'originalité, l'inattendu de tel ou tel élément ou moment de la série, mais il est indéniable que ces deux premiers épisodes - et le découpage général de l'ensemble - reprennent la trame traditionnelle de notre Histoire. Et ne nous imposent pas des cingleries de foldingues et autres mensonges et billevesées dont nous sommes si souvent abreuvés...
Il est bien clair, dans ces deux premiers épisodes, qu'après les Basques - qui sont le premier peuplement assuré de ce qui deviendra la Gaule puis la France - ce sont bien les Celtes qui sont "nos ancêtres les Gaulois"; puis sont venus les Romains, et les Grecs (par Massalia); puis sont venus les Barbares, parmi lesquels les Francs ont fini par émerger en maîtres. Leur roi, Clovis, est devenu chrétien, et re-donna le premier à ce qui était encore la Gaule ses frontières du temps heureux de la conquête romaine : des Pyrénées au Rhin...
Non seulement, donc, dans cette série, les bases mêmes de ce que nous sommes, des évènements d'où nous venons, ne sont pas niées, ou traficotées, ou "mentis" (comme disait notre grand Chateaubriand), mais les bases de ce qui allait devenir "la France" sont, au contraire, on ne peut plus clairement affirmées : les Celtes, Rome, l'Église catholique, la Royauté unificatrice. Et, bien sûr, le Peuple, travailleur, vigoureux, ingénieux (on a parlé de l'invention du tonneau, mais pas de la moissonneuse-batteuse ou ... du pantalon ! ni de l'hygiène corporelle : dommage ! mais, bon...)
Une seule critique, tout à la fin du deuxième épisode : Tomer Sisley se trompe lorsqu'il minimise l'action de Charles Martel anéantissant l'invasion musulmane à Poitiers : Sisley dit que la propagande de l'époque exagéra ce qui n'était qu'un coup d'arrêt à une simple razzia : oh, que non ! Si Charles n'avait pas exterminé les musulmans, ils se seraient installés chez nous, comme en Espagne, et seraient restés...
Mais, à part ce point - qui, certes, est tout sauf secondaire - nous redisons que cette série, selon nous, présente l'Histoire de France, dans ses origines, d'une façon vraie et honnête. Traditionnelle, en somme, et non fantaisiste ou revisitée par un wokisme de mauvais aloi. On est loin des horreurs et imbécilités d'un Thomas Jolly et d'un Boucheron, qui nous ont gâché en partie la fête de la cérémonie d'ouverture des JO !
Et cela, par les temps qui courent, c'est déjà énorme...
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