La croyance dans l’unification de l’humanité et l’enthousiasme d’une partie non-négligeable de l’Eglise Catholique pour cette perspective hasardeuse ne datent ni l’une ni l’autre d’hier.
Le texte que nous versons au débat est de Charles MAURRAS. Il a été publié dans l’Action française du 21 octobre 1932, en réponse au cardinal VERDIER, archevêque de Paris.
Nous n’alourdirons pas le texte de MAURRAS par des commentaires superflus, car, qu’on l’approuve ou non, il est rédigé de façon claire. Il se suffit à lui-même. Chacun jugera.
Il faut, bien-sûr, un certain effort de transposition de cette époque dans la nôtre. Mais cet effort ne sera pas très grand tant la profession de foi du Cardinal VERDIER dans l’unification prochaine de l’humanité et son bonheur à venir, tant ses certitudes ressemblent aux raisonnements d’aujourd’hui.
Ajoutons seulement, sans aucune malice, mais avec la claire conscience de l’aveuglement engendré par les utopies, que 7 ans, à peine, après cet échange d’idées, se déclenchait la seconde guerre mondiale, la plus grande et la plus destructrice que l’humanité ait jamais connue.
De quel côté était donc la clairvoyance ?
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