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  • Sur Figaro Live, Paris SANS voitures : Hidalgo extrémiste ?

    Anne Hidalgo s'engage à limiter la vitesse des voitures à 30 km/h dans toute la ville si elle est réélue.

  • Communiqué de l'Action française Strasbourg : moins d'incivilités plus de sécurité.

    Stras Défense : https://www.facebook.com/groups/1956431941161117/

    Source : https://ville-data.com/delinquance/Strasbourg-67-67482

  • L'Action française en Aquitaine.

    Vous souhaitez lancer ou développer une section dans votre ville ?

    Envoyez-nous un message privé ou contactez-nous par mail : aquitaine@actionfrancaise.net.

  • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse de lafautearousseau...

     

    Hier matin, à 7h34, France info a défendu la vérité historique et... Marie-Antoinette !

    Une pauvre députée LFI, bien ignorante, Élisa Martin, a cru faire son importante et "se la jouer" historienne en reprenant à son compte le mensonge mille fois démonté selon lequel la Reine aurait dit, parlant de gens affamés, que s'ils n'avaient pas de pain, ils n'avaient qu'à manger de la brioche...

    LFI, on le sait, c'est "la section des piques de 1793" revenue aujourd'hui, siéger à l'Assemblée, où elle donne le lamentable spectacle d'une pitoyable vulgarité, d'une odieuse outrance et apparaît comme une sorte de reflet de ce qu'ont du être les "tricoteuses" et autres sans-culottes de cette horrible Révolution terroriste, sanguinaire, Génocidaire : Quattenens qui bat sa femme, Obono qui dit "allez manger vos morts", Portes qui pose le pied sur un ballon portant la décalcomanie d'un ministre (certes, pas d'un très grand niveau, le ministre, mais, tout de même...), Saintoul qui traite le même ministre d'assassin (avant d'être contraint de s'excuser platement)... pour ne parler que de quelques uns des derniers en date !

    Mais les revenants de cette "section des piques" ne sont pas seulement vulgaires, brutaaux, outrancièrs : ils sont aussi ignorantissimes et, surtout, ils veulent qu'on le sache ! En l'occurrence, avec l'intervention minable de cette pauvre Élisa Martin, qui a perdu là une bonne occasion de se taire...

    Toutes les personnes un tant soit peu instruites savent que, déjà, Jean-Jacques Rousseau reprenait cette "anecdote" (?) dans ses Confessions, dès 1765, Marie-Antoinette n'étant arrivée en France qu'en...1770 ! 

    Il faut donc être bête au-delà de ce qui peut se concevoir pour oser proférer, à l'Assemblée, l'insanité que cette pauvre députée LFI a proférée, et que France info a, donc, corrigé hier matin.

    Nous critiquons assez les chaînes de "Sévice public" (pour reprendre l'expression de Goldnadel) pour ne pas saluer aujourd'hui la chronique de France info : pour une fois qu'une radio d'État rétablit la vérité et fait son travail avec honnêteté et sérieux, c'est la moindre des choses, et c'est plus agréable que d'avoir toujours à reprendre et démentir...

    Écoutez ces deux minutes de la rubrique "Le vrai du faux", sur France info (avec le scripte) :

    Le vrai du faux

    Vérité, Justice pour elle : vive Marie-Antoinette !

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    Portrait de la Reine par le grand martégal Joseph Boze, concitoyen de Maurras, qui eut le courage, convoqué devant le Tribunal révolutionnaire des terroristes, de leur jeter à la figure son "Ma tête serait sur le billot que je ne témoignerai pas contre sa Majesté !". Ainsi fut sauvé - par beaucoup - l'honneur du nom Français, pendant cette période horrible où la France fut livrée à la démence révolutionnaire...

     

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    1. Encore une victoire contre les éoliennes ! PPEEBP / #StopEolien communique :

    "A noter: Très intéressante décision de la CAA de Bordeaux, sous l'angle des mesures compensatoires exigibles dans le cadre d'un projet éolien."

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    2. Nous les citions ici-même, hier : les animateurs du comptre tweeter Le Fascisme Islamiste Dévoilé continuent à proposer leurs vidéos (en feuilleton)... et ils font bien !

    "14 siècles de traite musulmane : 7 millions de noirs ont été forcés à traverser le désert. Tous les mâles (enfants/adultes) sont castrés, opération qui fait périr 75% des esclaves. Cette traite a duré jusqu'au début du XX° siècle et ne fut jamais remise en question"
     
    (extrait vidéo 2'19)
     

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    3. "Donner la mort peut il être considéré comme un soin ?" La réponse est non ! "Donner la mort n'est pas un soin", tel est le titre de l'avis éthique publié par des organisations représentant 800.000 soignants engagés auprès des personnes en fin de vie.

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    Le cri d’alarme des soignants qui refusent l’euthanasie

    Le texte explique en quoi le métier de soignant est «incompatible avec la pratique d’une mort médicalement administrée». ROOS KOOLE/ANP via AFP

    Le cri d’alarme des soignants qui refusent l'euthanasie" , est "réservé aux abonnés". En voici cependant l'entame, qui donne le ton, et qui surtout, nous permet de le signaler au lecteur...

    EXCLUSIF - Leur démarche, confiée au Figaro, est inédite: 13 organisations, représentant 800.000 professionnels, signent un texte pour rejeter cette pratique «incompatible» avec le métier du soin. Un appel qui sonne comme un avertissement au chef de l’État.

    C’est une démarche d’une ampleur inédite. Et un avertissement de taille. Alors qu’Emmanuel Macron a ouvert le débat sur l’euthanasie et le suicide assisté à la rentrée, treize organisations professionnelles et sociétés savantes, représentant 800.000 soignants de tous horizons, clament d’une seule voix leur refus de participer à une «aide active à mourir».

    Dans un appel que Le Figaro dévoile, elles expliquent en quoi leur métier est «incompatible avec la pratique d’une mort médicalement administrée». Injecter une substance létale à un patient serait «un glissement éthique majeur» qui viendrait «bouleverser la définition du soin» et «fragiliser des équipes», alertent ces soignants dans une réflexion éthique d’une vingtaine de pages. Dans ce document, plutôt que de proposer un énième débat d’idées, ils ont choisi de se confronter aux conséquences concrètes du suicide assisté et de l’euthanasie sur leur métier, pour comprendre ce qu’ils seraient susceptibles d’accepter ou non.

    «La crainte de transformer le sens de notre métier»...

     

    4. Le Système sous-arme la France et la met en danger. Hervé Juvin a raison de dénoncer ce fait : il a juste le tort d'employer des termes étrangers (ce qui n' apporte rien à la justesse de sa démonstration) et de croire naïvement qu'un Thierry Breton, qui a si souvent agi contre nos intérêts nationaux, va, d'un coup, se mettre à leur service...

    "Nous pouvons être menacés dans notre sécurité et de notre indépendance parce que nous n'aurons plus su constituer les stocks et garder sans considération de délai ce qui nous est nécessaire pour livrer une bataille de haute intensité..."

    (extrait vidéo 1'23)

    https://twitter.com/HerveJuvin/status/1626273200236646402?s=20

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    En 2020, seuls 9 pays de l'UE ont consacré plus de 2% de leur PIB à la Défense !

     

    4 BIS. Un peu dans la continuité de ce qui précède, vu sur tweeter (posté juste après la vidéo de Juvin...) :

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    SURTOUT PAS !

    PAR CONTRE, IL FAUT ARMER LA FRANCE,

    EN LA DOTANT D'UN BUDGET MILITAIRE DIGNE DE CE NOM,

    ÉGAL A 4% DU PIB :

    1% POUR CHACUNE DES TROIS ARMES (AIR, TERRE, MER)

    ET 1% POUR LE NUCLÉAIRE

    (LES TROIS ARMES CONFONDUES

     

    6. On continue d'écouter Cédric, paysan français : aujourd'hui, son "petit message du soir" aux "citadins déconnectés de la réalité"...

    (extrait vidéo 1'41)

    https://twitter.com/agric15/status/1626337204736872448?s=20

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    6 BIS. Et justement, pour nos paysans français, ce communiqué de Jacques Myard, lui aussi posté quelques secondes après le précédent : enfin une bonne nouvelle pour eux !... :

    "#MaisonsLaffitte est particulièrement fière d’avoir l’entreprise #Deleplanque fondée en 1848 qui vient de produire et développer des graines de #betterave auto immunes à la #jaunisse avec le même rendement, je salue l’aide de la Région à ce titre,félicitations aux chercheurs !"

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    À DEMAIN !

  • Mieux connaître le nouveau Chef de la Maison de France : Quand le prince Jean visitait la Provence et rencontrait les ro

    Quelle belle famille royale en exercice cela nous ferait ! Tout autre chose tout de même !

    blue-wallpaper-continuing-background-wallpapers-bigest-images - Copie.jpgLe prince Jean, nouveau Comte de Paris et nouveau Chef de la Maison de France, doit être connu des Français et, naturellement, des royalistes eux-mêmes. Y contribuer nous paraît être une action utile. Notamment dans un contexte où les Français ont le sentiment d'une absence flagrante de légitimité à la tête du Pays. Aussi nous nous sommes proposés de mettre en ligne des documents permettant de retrouver où découvrir la vie, la pensée, ou la personnalité même du Chef de la Maison de France. Bonne écoute !  ■  Lafautearousseau 

    Comme l'a noté Dom Duarte de Bragance, héritier du trône du Portugal, dans un entretien récent publié dans L’incorrect, « le Prince Jean n’hésite pas à collaborer avec des organisations royalistes françaises ». La vidéo qui suit et son commentaire illustré retracent la visite du Prince Jean en Provence et sa rencontre aux Baux avec les royalistes il y a déjà 17 ans, les 22 et 23 juin 2002. Reportage.  

     

     Ce reportage [29']

    Les Princes sont en visite en Provence le samedi 22 et le dimanche 23 juin 2002 : le Prince Jean, duc de Vendôme alors Dauphin de France, son frère le Prince Eudes, duc d'Angoulême, accompagné de son épouse, la Princesse Marie-Liesse d'Orléans et leur fille, la toute jeune Princesse Thérèse.  

    Le samedi 22 juin 2002, les Princes visitent les mairies d'Arles, Maillane et Les Baux de Provence.

    En Arles, ils sont reçus dans la matinée à l'Hôtel de Ville par le Maire, Hervé Schiavetti (PCF) lequel est interviewé à la sortie de l'entretien en mairie; il conduit ensuite la visite des Princes à travers la ville, les présente à de nombreux Arlésiens, et leur fait parcourir - et découvrir - le marché d'Arles, l'un des plus grands d'Europe.

    A Maillane une réception a également lieu à la marie, en début d'après-midi, puis une visite de la maison de Frédéric Mistral et autres lieux mistraliens sous la conduite érudite de René et Henri Moucadel, royalistes de toujours. 

    Vers 16 heures, les Princes sont aux Baux de Provence où la municipalité a organisé pour eux et les personnalités présentes une réception dont on verra ici quelques moments forts : visite guidée du village et du château, musiques et Coupo Santo dans la cour de la Marie, discours de bienvenue du maire des Baux, Gérard Jouve, dans son bureau et réponse du Prince. Après le dîner, la Mairie fait conduire les Princes en calèche à travers les rues du village, de nuit, jusqu'au château où est présenté un impressionnant spectacle son et lumières pour célébrer la Saint Jean, avant que ne s'allument, sur l'esplanade du château, les feux traditionnels.  

    Le dimanche 23 juin commence par une messe - en provençal - à l'église Saint-Vincent, tout en haut du village. Les Princes et la nombreuse assistance de la messe, y compris des gardians venus de Camargue, se rendent ensuite, à pieds, dans le Val d'Enfer sur le terrain où, depuis 30 ans, se tient chaque année le rassemblement royaliste des Baux de Provence. Les Princes y sont accueillis par les responsables de l'organisation du rassemblement, puis par un discours de Marcel Jullian, ancien président de Plon et d'Antenne 2. Suit l'intervention du Prince Jean, puis celles de Jean Sévillia, Gérard Leclerc, Jacques Trémolet de Villers et Jean-Marc Varaut. C'est le discours du Prince Eudes, qui conclut cette série d'interventions. Le Prince Jean saluera, au cours du déjeuner, un grand nombre de participants, s'entretiendra avec beaucoup d'entre eux. Vient ensuite le moment des interviews des Princes Jean et Eudes. Cette journée - exceptionnelle dans l'histoire du royalisme français - s'achève par une rencontre où le Prince Jean dialogue avec les jeunes du service d'accueil.

    La vidéo présentée ici retrace le déroulement de ces deux jours marquées par la rencontre historique des Princes avec les royalistes, aux Baux, tels que nous venons de le rappeler.  Lafautearousseau 

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     1. Marcel Jullian ancien président d'Antenne 2 reçoit le prince Jean au rassemblement royaliste des Baux de Provence (Debout, à sa droite)  2. Discours du Prince Jean, duc de Vendôme  3. Discours de conclusion du Prince Eudes, duc d'Angoulême  4. Le Prince Jean dialoguant avec les convives  5. De droite à gauche : Le Prince Jean, Gérard Jouve, maire des Baux de Provence, Marcel Jullian, Bernard Oger, 1er adjoint au maire des Baux de Provence  6. Vue des participants au déjeuner  7. Le Prince Jean en discussion avec les jeunes du Service d'Accueil. [22 & 23 juin 2002]

     

    Parcourez notre rubrique
    Famille de France, Prince Jean 
  • Éphéméride du 7 novembre

    1932 : Naissance de Vladimir Volkoff (ici, au Rassemblement royaliste des Baux de Provence)

     

     

     

     

     

     

    1492 : Chute de la météorite d'Ensisheim 

     

    Tombée entre Mulhouse et Colmar, c'est la plus vieille météorite dont on connaît la date d'impact avec précision. 

    Elle présentait un poids d'environ 127 kg. Elle s'était enfoncée a plus d'un mètre sous terre.

    Elle fut fragmentée et une partie, de 55 kg, resta à la commune : elle est exposée actuellement au Musée de la Régence. 

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    1659 : Perpignan devient française

     

    7 novembre,ensisheim,perpignan,roussillon,catalogne,traite des pyrenees,louis xiv,invalides,landru,marie curie,camus,flandre,lorraineLes deux premiers ministres français et espagnol, Mazarin et Luis de Haro, signent le Traité des Pyrénées sur l'Île des faisans, au milieu de la rivière Bidassoa, au Pays Basque.

    Du côté espagnol, les détails de la cérémonie sont réglés par Vélasquez, en personne... 

    Ce Traité met fin à 24 ans d'hostilités entre les deux puissances européennes et scelle cette nouvelle paix par le mariage de Louis XIV avec l'infante Marie-Thérèse d'Autriche, fille aînée du roi d'Espagne Philippe IV.

    En réalité, il est presque le moment ultime de la fin de cette grande guerre de deux siècles commencée dans les années 1500 entre François Premier et Charles Quint, entre la France et les Habsbourgs : la France - qui reçoit de l'Espagne le Roussillon (ci dessus, Perpignan, et son Castillet...), la Cerdagne, l'Artois et plusieurs places fortes en Flandres et en Lorraine - confirme son hégémonie, alors que la puissance des Habsbourgs s'essouffle.

    Bientôt, il sera temps de comprendre que l'ennemi a changé : après deux siècles de lutte contre l'Autriche - et notre victoire sur elle - le nouvel ennemi qui se dessine est la Prusse. La monarchie française - progressiste, au véritable sens du terme - le comprendra, pas l'opinion publique...

    Mais, pour le moment, Vauban se hâte de fortifier, non seulement la ville elle-même, mais aussi ses alentours, en édifiant plusieurs ouvrages en haute montagne - dont certains toujours utilisés de nos jours pour l'entraînement des troupes d'élite de l'Armée française - comme l'impressionnante Citadelle de Mont-Louis.

    Ci-dessous, le plan-relief de la Citadelle de Vauban de Perpignan, aux Invalides, puis la Citadelle de Mont-Louis :

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    La citadelle et l'enceinte neuves de Mont-Louis, vue générale depuis l’est.
    Mont-Louis fut édifiée ex nihilo par Vauban à partir de 1679, afin de pourvoir en défenses le territoire voisin de l'Espagne.
    Cet ensemble fortifié, situé à 1.600 mètres d'altitude et parfaitement adapté au terrain, est composé de deux carrés imbriqués et étagés :
    une citadelle à bastions à orillons et demi-lunes
    et une enceinte enveloppant le village.
    La porte Royale au sud permet la communication avec la ville, dont les remparts sont une prouesse de technologie et d'ingéniosité : deux mille hommes les ont érigé, en deux ans à peine, sur un terrain granitique...
    Le 26 octobre 1681, une importante cérémonie à lieu durant laquelle les clés de la citadelle sont remises solennellement à Raymond de Trobat, intendant du Roussillon. Jusqu'à aujourd'hui, la citadelle a conservé sa vocation militaire. 
     
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    1850 : Mort de Félix Arvers

     

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    Mort très jeune - à quarante-quatre ans - Félix Arvers, grand ami d'Alfred de Musset eut son moment de célébrité dans le monde littéraire et, surtout, théâtral de la première moitié du XIXème siècle; il serait probablement inconnu aujourd'hui sans son "Sonnet", qui, n'ayant pas de titre, est communément appelé "le sonnet d'Arvers"...

     

    "Mon âme a son secret, ma vie a son mystère :
    Un amour éternel en un moment conçu.
    Le mal est sans espoir, aussi j'ai dû le taire,
    Et celle qui l'a fait n'en a jamais rien su.

    Hélas ! j'aurai passé près d'elle inaperçu,
    Toujours à ses côtés, et pourtant solitaire,
    Et j'aurai jusqu'au bout fait mon temps sur la terre,
    N'osant rien demander et n'ayant rien reçu.

    Pour elle, quoique Dieu l'ait faite douce et tendre,
    Elle ira son chemin, distraite, et sans entendre
    Ce murmure d'amour élevé sur ses pas;

    À l'austère devoir pieusement fidèle,
    Elle dira, lisant ces vers tout remplis d'elle :
    "Quelle est donc cette femme ?" et ne comprendra pas."

     

    https://www.poesie-francaise.fr/poemes-felix-arvers/

     

     

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    1867 : Naissance de Marie Curie

     

    Née Maria Sklodowska, à Varsovie. 

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    1913 : Naissance d'Albert Camus

     

    Il reçut le Prix Nobel de littérature 1957.

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    Sur Albert Camus, voir aussi
     
    l'Éphéméride du 23 octobre (Lettre ouverte sur Le sang des Hongrois),
     
    l'Éphéméride du 10 décembre (ses propos décisifs sur le Terrorisme, tenus à Stockholm, lors de la réception de son prix Nobel),
     
     et l'Éphéméride du 4 janvier (jour de sa mort)...
     
     
     
  • Sur Valeurs Actuelles, la nouvelle vie de Didier Lemaire (professeur de Trappes menacé de mort).

    Anciennement professeur de philosophie dans la ville de #Trappes, Didier Lemaire témoigne de l'évolution de la ville ces dernières décennies. Recul de la #laïcité et contrôle de la ville par les salafistes, le professeur de philosophie est aujourd'hui menacé de mort après avoir publié une tribune sur la montée de l'islamisme.

  • Éphéméride du 24 avril

    Aigues Mortes aujourd'hui

     

     

    1254 : Retour de Louis IX en France      

     

    Saint Louis quitte la Terre Sainte pour rentrer en France, après six ans d'absence : c'est la fin de la Septième Croisade.

    Le roi s'était embarqué à Aigues Mortes (ci dessus) en 1249.

    Après de sérieux revers militaires (il fut même fait prisonnier, et ne dut sa libération qu'à la forte rançon payée par l'Ordre du Temple, voir l'Éphéméride du 11 février), le roi désira rester plusieurs années en Terre Sainte afin de consolider les États latins d'Orient, mais il fut contraint de retourner en France par le décès de sa mère, Blanche de Castille.

    On a dans ce seul fait la démonstration que la royauté française faisait toute leur part aux femmes : dès le XIIIème siècle, elle donna - lorsque la nécessité l'imposait - tout le pouvoir politique, sur la totalité du territoire national, à six femmes, dont quatre étaient étrangères !

    Et, parmi ces six femmes, le cas de Blanche de Castille fut unique, puisqu'elle exerça deux fois la régence :

    au début du règne de son fils, à cause de la minorité de celui-ci,

    et en août 1248, jusqu'à sa mort en 1252, afin de lui permettre d'aller en Terre Sainte.

    On parle beaucoup aujourd'hui, et on abuse des mots de féminisme, non sexisme, non discrimination, ouverture et autres, sans parler, bien sûr, du prétendu anti-racisme, promu valeur suprême et horizon indépassable de la tartufferie et de l'hypocrisie de la République idéologique... : la royauté, elle, parlait moins, mais montrait d'une façon tout à fait concrète son vrai visage, d'ouverture et de progrès,  n'en déplaise aux mensonges officiels et eux travestissements d'une désinformation aussi haineuse que sectaire.

    Le roi rembarqua à Tyr (ci dessous), dans le sud du Liban. 

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    Dans notre album L'aventure France racontée par les cartes voir la photo "Saint Louis et le Liban"

     

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    1558 : Marie Stuart, "Mary Queen of Scots", épouse le Dauphin de France, le futur François II, à Notre-Dame de Paris

     

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              "Paris, en ce 24 Avril 1558, est la première ville du monde pour les réjouissances..."- affirme Stefan Zweig, dans sa célèbre biographie consacrée à Marie Stuart - "...jamais plus Marie Stuart ne verra autant de richesse autour d'elle".

     

    Unanimement célébrée pour sa grâce et son intelligence, Marie est arrivée en France à l'âge de cinq ans. Fille du roi d'Écosse, Jacques V, et de Marie de Guise, elle est élevée avec les enfants royaux dans les châteaux du Val de Loire et, sous la houlette de Diane de Poitiers, elle s'imprègne du raffinement de la Cour des Valois.

    Mais c'est un destin tragique qui attend cette jeune reine à qui la vie semblait promettre tant. François II ne régnera que 16 mois, et mourra le 5 décembre 1560. 

    Reine légitime d'Écosse, elle qui ne sera restée reine de France que seize mois, Marie quittera définitivement la France le 14 août 1561.

    24 avril,marie stuart,françois ii,notre-dame de paris,stefan zweig,saint louis,aigues mortes,blanche de castille,tyr,croisades,louis xiii,concini,richelieuC'est au XIIème siècle qu'un Fitzalain, noble d'origine normande, alla se mettre au service du roi d'Écosse, dont il reçut le titre de stewart (sénéchal), qui allait devenir - en se déformant en Stuart - le patronyme de la famille jusqu'en 1542.

    L'un des descendants de Fitzalain épousa, en 1315, la fille du roi d'Écosse Robert 1er Bruce - celui-là même qui renouvela en 1326 l'Auld Alliance, voir l'Éphéméride du 23 octobre) - et son fils devint roi en 1371 : il fut le fondateur de la dynastie. À la mort sans enfant d'Élizabeth 1ère Tudor (1603), les Stuarts devinrent roi d'Angleterre en la personne de Jacques VI d'Écosse (Jacques 1er d'Angleterre), car son arrière-grand-mère, Margaret, épouse de Jacques IV Stuart, était la fille de Henri VII Tudor.

    (illustration : Blason de Flaithri 1er, dit Fitzalain, fils de Alain Le Dapifer, Sénéchal de Dol : D'or, à la fasce échiquetée d'argent et d'azur de trois tires)

     

     

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    1581 : Naissance du futur Saint Vincent de Paul

             

    Il naît près du petit village de Pouy (ou Paul), près de Dax, le 24 avril 1581, au sein d'une famille noble mais pauvre.        

    Il exerça sa grande charité auprès des galériens - dont il était l'aumônier - des enfants trouvés et des paysans ignorants. Mais il fut aussi au contact "du monde" : aumônier de la "reine Margot" (la première épouse d'Henri IV), et précepteur des enfants de Philippe de Gondi.
            
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    C’est lui qui a fondé les Filles de la Charité ou Soeurs de Saint Vincent-de-Paul au service des enfants trouvés, des malades et de tous les nécessiteux. Sa dépouille repose dans la chapelle des Lazaristes, au cœur de Paris. Il sera canonisé en 1737.

             

    Jean Anouilh a cosigné les dialogues de l’inoubliable Monsieur Vincent, réalisé par Maurice Cloche en 1947 avec Pierre Fresnay, Lise Delamare, Aime Clariond...

     

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    http://oeuvre-berceau-st-vincent.cef.fr/

     

     

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    1617 : "Je suis roi maintenant"   

       

    C'est par ces mots que réagit Louis XIII à l'annonce de l'assassinat de Concino Concini (ci dessous), plus connu sous le nom de maréchal d'Ancre.

    Premier ministre pendant la minorité de Louis XIII, la puissance que lui avait acquise son épouse Léonora Galigaï, femme remarquable, avait mécontenté les seigneurs et le peuple. Sur l'ordre du roi, Vitry, capitaine des gardes, arrêta Concini et, comme celui-ci résistait, il lui tira dans la tête un coup de pistolet, au milieu de la Cour du Louvre.

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    Jacques Bainville a malgré tout un jugement mesuré sur Concini, et va même jusqu'à lui rendre justice sur un point (qui, de fait, n'est pas négligeable...).

    De l'Histoire de France, chapitre XI, Louis XIII et Richelieu : la lutte nationale contre la Maison d'Autriche :

    "...La mauvaise réputation de Concini, qui, malgré le témoignage favorable de Richelieu, a traversé l'histoire, vient de la cabale des Parlements qui, à partir de ce moment, s'agitèrent. L'hérédité des charges était sans doute un abus. La bourgeoisie, qui en profitait, y était attachée. Pour défendre ce qu'ils considéraient comme leur bien, les Parlements firent de la politique. Dans leurs remontrances, ils attaquèrent le Florentin Concini, comme ils attaqueront plus tard Mazarin avec lequel il eut des ressemblances.

    Cette agitation des gens de robe, qui affectaient de parler au nom du bien public, entraîna celle des princes qui entraîna à son tour celle des protestants. C'est au milieu de ces désordres que Concini appela aux affaires des hommes énergiques, parmi lesquels Richelieu, qui fut nommé secrétaire d'État à la Guerre et se mit en mesure, comme il l'annonça aussitôt, de "châtier les perturbateurs".

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    Charles d'Albert de Luynes

               

    Quand ce ne serait que pour avoir inventé Richelieu, Concini ne devrait pas passer pour un si mauvais homme. Son tort fut d'aimer l'argent autant que le pouvoir et, par là, de se rendre impopulaire. Dans la haute fortune qu'il devait à la faveur de Marie de Médicis, il manqua aussi de tact et de prudence et il humilia le jeune roi en affectant de le tenir à l'écart des affaires. Louis XIII venait d'atteindre seize ans. Il se confia à un gentilhomme provençal, de sa maigre suite, Charles d'Albert de Luynes, qui n'eut pas de peine à le convaincre que son autorité était usurpée par le maréchal d'Ancre.

    Mais comment renverser le tout-puissant Florentin, maître du gouvernement, des finances et de l'armée ? Il n'y avait d'autre ressource que l'audace. Le 24 avril 1615, au moment où Concini entrait au Louvre, il fut arrêté au nom du roi par Vitry, capitaine des gardes, et, comme il appelait à l'aide, tué à coups de pistolet. "Je suis roi maintenant", dit Louis XIII à ceux qui le félicitaient. Et il congédia les collaborateurs du Florentin, Richelieu lui-même, auquel il adressa de dures paroles que Luynes s'empressa d'atténuer, devinant l'avenir de l'évêque de Luçon. Marie de Médicis fut éloignée..."

     

     

     

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    1920 : Parution de Les conséquences économiques et politiques de la paix, de Jacques Bainville; ou : Bainville contre Keynes...

     

    24 avril,marie stuart,françois ii,notre-dame de paris,stefan zweig,saint louis,aigues mortes,blanche de castille,tyr,croisades,louis xiii,concini,richelieuOn pourrait tout aussi bien dire : Bainville "contre" Keynes, au sens où les sportifs emploient le terme de "contrer" l'attaque d'un adversaire, et de l'empêcher...

    Ce cri de colère - politique... - de Bainville répond en effet pour ainsi dire du tac au tac à un scandaleux ouvrage - se voulant purement économique - de Keynes, qui, prenait ouvertement parti pour un traitement amical envers l'Allemagne :

    Keynes expliquait (!) qu'il fallait non pas dissoudre l'Empire allemand (qui n'avait que 48 ans d'existe24 avril,marie stuart,françois ii,notre-dame de paris,stefan zweig,saint louis,aigues mortes,blanche de castille,tyr,croisades,louis xiii,concini,richelieunce...), comme le réclamaient les royalistes français 'et aussi tous les patriotes, et les "lucides"...) mais au contraire intégrer la nouvelle Allemagne (!) dans l'économie européenne, pour renforcer celle-ci et, croyait-on, préserver l'Allemagne de ses vieux démons, en la rendant "démocratique"  : "Les Princes des nuées", tel est le titre d'un livre de Maurras, qui s'applique directement à de telles croyances niaises mais mortifères, comme l'Histoire allait le montrer...

    Les théories fumeuses de Keynes - mais aussi d'un grand nombre d'anglo-saxons, notamment le malfaisant président des État-Unis, Woodrow Wilson - allaient directement contre les intérêts vitaux du peuple fr

  • Pour une poignée de dollars : le mythe chevaleresque dans le western, par Rainer Leonhardt.

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    Ou les rapports artistiques entre Sergio Leone, Chrétien de Troyes et le rock identitaire.

    Pour une poignée de dollars commence comme un western extrêmement classique. Le héros arrive comme un mercenaire cynique dans une petite ville à la vie morne et polarisée par l’affrontement entre deux familles dominantes, les Rojo et les Baxter, et leurs hommes de main.

    Les Baxter sont des Américains blancs dont le chef a le rôle de sheriff de la ville là où les Rojo sont des hispaniques dont la famille dirigeante se voit comme l’héritière des conquistadores. La ville frontalière a vu son activité économique se limiter à la contrebande. Elle est donc juste peuplée de chiens de guerre car les deux familles s’affrontent pour contrôler les trafics.

    Au début, le mercenaire tue des hommes des Baxter, manipule les deux camps en accumulant des informations et se fait payer des deux côtés. En même temps, on soupçonne qu’une relation amoureuse pourrait se nouer entre lui et celle qui semble être la jeune fille de la maison Rojo, Marisol. Il y a un échange de prisonniers entre celle-ci, capturée par les Baxter, et Antonio, l’héritier Baxter capturé par les Rojo.

    Et là, il y a le tournant majeur et politique du film. En effet, nous voyons un enfant sortir d’une maison en échappant à son père péon et se ruer vers Marisol en l’appelant « Maman ». Marisol était « trop belle pour sa classe sociale » et a donc attiré l’attention de Ramon, l’un des Rojo (le plus habile au tir, qui représente la violence brute que ne freine aucune norme morale), qui l’a enlevée à sa famille. Cet épisode dévoile les structures de pouvoir et d’oppression liées au système mafieux du pouvoir. Le héros sort enfin de son cynisme. Il tue plusieurs hommes des Rojo qui étaient avec Marisol (elle était forcée à se prostituer quand Ramon était lassé d’elle), la libère, retrouve son mari et son fils et leur donne de l’argent pour fuir de l’autre côté de la frontière. Puis il fait diversion.

    Le chevalier contre les dominations locales

    Par cet acte, le héros nous montre la manière dont le western de Sergio Leone reprend une potentialité présente dans le mythe du chevalier errant. Comme celui-ci n’est pas lié aux structures sociales locales (ce que dit très bien la chanson de Vae Victis, Le retour du croisé), il peut lutter contre les structures de domination locale.

    Si cette potentialité est rarement actualisée dans les romans de chevalerie, on la voit dans le passage très intéressant où Yvain le Chevalier au lion affronte des démons qui retiennent en esclavage des pucelles. Celles-ci sont des tisseuses de soie et décrivent leur condition de la manière suivante qui ne déparerait pas dans une enquête de Frédéric Le Play sur la condition ouvrière : « Toujours nous tisserons des étoffes de soie et nous n’en sommes pas mieux vêtues pour autant. Toujours nous serons pauvres et nues, toujours nous aurons faim et soif ; jamais nous ne parviendrons à nous procurer plus de nourriture. Nous avons fort peu de pain à manger, très peu le matin et le soir encore moins. Du travail de ses mains, chacune n’obtiendra, en tout et pour tout, que quatre deniers de la livre. Avec cela, impossible d’acheter beaucoup de nourriture et de vêtements, car celle qui gagne vingt sous par semaine est loin d’être tirée d’affaire. Et soyez assuré qu’aucune de nous ne rapporte vingt sous ou plus. Il y aurait de quoi enrichir un duc ! Nous, nous sommes dans la pauvreté et celui pour qui nous peinons s’enrichit de notre travail. Nous restons éveillées pendant la plus grande partie de nos nuits et toute la journée pour rapporter encore plus d’argent, car il menace de nous mutiler si nous nous reposons. C’est la raison pour laquelle nous n’osons prendre de repos. Que vous-dire d’autre ? Nous subissons tant d’humiliations et de maux que je ne saurais vous en raconter le cinquième. » Yvain affronte les démons en rétablissant l’utopie arthurienne contre la nouvelle réalité économique de l’artisanat textile en Champagne.

    Une fois Marisol enfuie, Pour une poignée de dollars prend après un rythme nerveux. Le héros, fait prisonnier et torturé par les Rojo, s’échappe. Ceux-ci le traquent et, ne le trouvant pas, massacrent toute la ville dont John Baxter, sa femme et son fils (sa femme étant tuée en dernier, plusieurs indices laissant entendre qu’elle était la vraie dirigeante du clan). La scène montre clairement comment les Rojo imposent leur domination brutale sur la ville.

    Alors que les Rojo torturent un tenancier, qui était le seul homme honnête, le héros apparaît. Il défie Ramon, après avoir abattu les autres hommes. Ramon lui tire dessus et ses balles n’ont aucun effet sur lui. Le héros révèle qu’il portait une armure volée chez les Rojo (renforçant son identification avec un chevalier errant). Ayant acquis un avantage psychologique, il tue Ramon. La fin du film, au rythme enlevé, est une véritable ode à la justice purificatrice face à la logique du monde mauvais ce qui peut d’ailleurs faire penser à la chanson du même nom de Vae victis).

    Un message politique double

    Pour une poignée de dollars pourrait être un grand film de gauche. La gauche a une tradition s’inspirant de Robin des bois exaltant le justicier social (la saga turque de Mèmed le Mince de Yachar Kemal, par exemple). Mais la gauche actuelle y verrait un film exaltant une masculinité dominatrice et toxique et ne faisant pas de différences ethniques entre les oppresseurs alors même que le héros est blanc. La gauche semble avoir abandonné le rapport à la force comme permettant de rétablir la justice dans l’ordre du monde. En fait, elle l’a gardé mais dans une vision pervertie où les relations concrètes entre les personnes comptent moins que leur ethnie ou leur genre.

    La droite quant à elle peut et doit réinvestir la figure du chevalier social. Elle a une longue tradition pour ce faire, allant d’Albert de Mun au gaullisme et à la lutte contre l’insécurité qui affecte en premier lieu les classes populaires, ce que montre d’ailleurs très bien le film.

    Enfin, la toute fin du film montre que le héros s’efface face aux troupes étatiques mexicaines et américaines. Cela montre que si la logique du héros peut être nécessaire, elle n’est pas suffisante au-delà de la vengeance et que le rétablissement de l’ordre juste du monde doit également se faire au niveau politique par le remplacement des structures de péché par des structures dédiées au Bien commun.

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    Source : https://www.politiquemagazine.fr/

  • L'aventure France en feuilleton : Aujourd'hui (28) : De Phocée à Marseille

     

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    Protis et ses 150 compagnons partirent sur un "pentécontore" (navire à 50 rameurs) de plus de cent pieds. Ces grands bateaux, très légers et agiles à la manœuvre, pouvaient filer 10 nœuds et étaient tirés à terre chaque soir.
    Phocée (dont l'emblème est le Phoque, car on en trouvait à l'époque dans la baie, d'où le nom de la ville) est une ancienne cité grecque sur la côte Est de la mer Égée, aujourd'hui en territoire turc.
    Elle a été fondée entre le 10ème siècle et le 8ème siècle avant J-C (il y a donc environ 3.000 ans) par des Grecs venus de Grèce continentale.

    La ville antique est implantée dans la région qui jouit "du meilleur climat du monde", selon Hérodote, adossée à des collines au bord d'une vaste baie bien protégée. Cela n'est pas sans rappeler Marseille....

    Mais le lien entre Phocée et Marseille est beaucoup plus essentiel qu'une simple convergence de paysages.
    Au 6ème siècle avant J-C, Phocée devint la "métropole" (la cité-mère) de la colonisation grecque en Méditerranée occidentale.
    Pour les cités grecques d'Europe et d'Asie mineure, il était courant à l'époque de recourir à cette forme de colonisation "pacifique". Il s'agissait pour elles de faire face aux difficultés d'une économie souvent fragilisée par les poussées démographiques, les disettes et le manque de terres à partager...

    En 546 avant J-C, Phocée est prise par les Perses et détruite. Les riches familles de la métropole auront juste le temps de fuir et de venir se réfugier dans leurs colonies, contribuant ainsi à leur développement.

    Marseille est donc la digne héritière de cette cité antique…

    Voici six extraits d'auteurs antiques, parlant de la cité... :

    * "Les chefs de la flotte furent Simos et Protis (Duces classis Simos et Protis fuere). Ils allèrent trouver le roi des Ségobriges, nommé Nannus, sur le territoire duquel ils désiraient fonder une ville, et lui demandèrent son amitié. Justement ce jour-là le roi était occupé à préparer les noces de sa fille Gyptis, que, selon la coutume de la nation, il se disposait à donner en mariage au gendre choisi pendant le festin. Tous les prétendants avaient été invités au banquet; le roi y convia aussi ses hôtes grecs. On introduisit la jeune fille et son père lui dit d'offrir l'eau à celui qu'elle choisissait pour mari. Alors, laissant de côté tous les autres, elle se tourne vers les Grecs et présente l'eau à Prôtis (tunc omissis omnibus, ad Graecos conversa, aquam Proti porrigit), qui, d'hôte devenu gendre, reçut de son beau-père un emplacement pour y fonder une ville...)
    (Justin, Abrégé des Histoires Philippiques de Trogue Pompée, (Livre XLIII, chap. III, 8-11)

    * "Cette cité perdue au bout du monde (in ultimis terris), environnée de barbares gaulois (cincta Gallorum gentibus)..." (Cicéron, Pro Flacco, XXVI, 63).

    * "Ainsi elle fut élevée, non loin de l'embouchure du Rhône, dans un golfe écarté, comme dans un coin de mer. Mais les Ligures, jaloux des progrès de sa puissance, harcelèrent les Grecs par des guerres continuelles. Ceux-ci repoussèrent leurs attaques avec des succès si brillants qu'après avoir vaincu leurs ennemis, ils établirent un grand nombre de colonies sur les territoires qu'ils avaient enlevés...) (Justin, Livre XLIII, chap. III, 12-13).

    * "De même qu'Athènes fut l'école de la Grèce, "Marseille fut l'école des barbares..." (Strabon, Géographie, V.4,1,5).

    * "Sous l'influence des Phocéens, les Gaulois adoucirent et quittèrent leur barbarie et apprirent à mener une vie plus douce, à cultiver la terre et à entourer les villes de remparts. Ils s'habituèrent à vivre sous l'empire des lois plutôt que sous celui des armes, à tailler la vigne et à planter l'olivier, et le progrès des hommes et des choses fut si brillant qu'il semblait, non pas que la Grèce eût émigré en Gaule, mais que la Gaule eût passé dans la Grèce..." (Justin, chap. IV,1-2).

    * "Alors que les Phocéens partaient de leur patrie, un oracle, dit-on, leur fut rendu qui disait de prendre pour chef de leur navigation un guide reçu d'Artémis d'Ephèse : ils cherchèrent à savoir de quelle façon ils obtiendraient de la déesse ce qui leur avait été ordonné. Or la déesse parut en rêve à Aristarché, une des femmes les plus estimées, et lui ordonna de partir avec les Phocéens, en emportant une image consacrée du culte. Ceci ayant été fait et la colonie enfin fondée, ils érigèrent le temple et ils honorèrent particulièrement Aristarché, en la désignant comme prêtresse. Et dans toutes les colonies, on vénère cette déesse en tout premier lieu, et on observe à l'égard de son idole la même attitude et les mêmes autres coutumes qui sont en usage dans la métropole... " (Strabon, Géographie,IV.I,4).

     

    Pour retrouver l'intégralité du feuilleton, cliquez sur le lien suivant : L'aventure France racontée par les Cartes...

    lafautearousseau

  • Éphéméride du 4 novembre

    1483 : Pierre Tarisel est nommé "maître maçon" de la ville d'Amiens...

     

    Né vers 1442 et mort en août 1510, Pierre Tarisel fut d'abord maître-maçon du roi de France.

    En 1475, il inspecta la cathédrale de Noyon, qui se détériorait, puis, en 1477, il passa à Arras.

    Le 4 novembre 1483, Tarisel fut nommé maître maçon de la ville d'Amiens : il devait s'illustrer dans son poste en sauvant la cathédrale de l'effondrement...

    Il se rendit rapidement compte que les piliers du transept étaient déformés par le poids des arches latérales, et comprit qu'une catastrophe imminente se préparait, et allait causer l'écroulement de la cathédrale : il n'avait pas oublié le désastre de Beauvais, en 1284, lorsque la voûte du chœur de la cathédrale Saint Pierre s'était effondrée, douze ans seulement après son achèvement.

    Et donc, après des premiers travaux de confortement, il entreprit les travaux d'urgence nécessaires : il fit poser des arcs-boutants supplémentaires pour renforcer les arcs-boutants de la nef et du transept, mais surtout, s'étant rendu compte que les gros piliers de la croisée du transept bouclaient sous l'effet de la poussée des grandes arcades s'élevant à 42,3 mètres, il eut l'idée de génie qui allait sauver la cathédrale d'un effondrement certain : il décida de cercler presque tout l'édifice d'un chaînage en "fer d'Espagne", réputé le meilleur à l'époque. Ce chaînage, qui court dans le triforium de la nef et des transepts, est toujours en place aujourd'hui.

    Il ne fallut guère plus d'un an à Pierre Tarisel pour régler, ainsi, et définitivement le problème.

    Augustin Rodin qualifia la cathédrale d'Amiens - et ses 200.000 mètres cube d'espace intérieur, qui en font la plus vaste des cathédrales françaises - d' "empire absolu de l'élégance suprême"...

     

    https://www.patrimoine-histoire.fr/Patrimoine/Amiens/Amiens-Notre-Dame.htm

     

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    1577 : Naissance du Père Joseph 

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    Capucin français, Conseiller de la Reine Marie de Médicis, il se lia avec Richelieu dès 1616 et devint son collaborateur intime, ce qui lui valut le surnom d'Éminence Grise.

    Sans jamais occuper de fonctions officielles, il exerçait une influence profonde sur la politique de son temps.

    Il venait d'être nommé cardinal lorsqu'il mourut : Richelieu lui même vint le soigner dans ses derniers jours :  

     

    http://cdlm.revues.org/index968.html  

     

     

     

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    1765 : Naissance de Pierre-Simon Girard : aux origines du Canal de l'Ourcq...

     

    Depuis des siècles, Paris manquait d'eau potable...

    Certes, la Seine traversait la ville (l'empereur Julien l'Apostat écrivit que son eau était bonne à voir et à boire !...) et les Parisiens disposaient de plusieurs fontaines. Cependant, au fil du temps, l'eau potable, également utilisable pour le nettoiement des rues et l'assainissement par les égouts se mit à manquer cruellement. De très nombreux projets furent envisagés, et même Léonard de Vinci travailla sur la première écluse à réaliser... sur la rivière Ourcq, à moins de cent kilomètres au nord-est de Paris !

    Ce fut finalement Napoléon qui chargea Pierre-Simon Girard de réaliser l'ouvrage que nous connaissons aujourd'hui : l'eau arrivant au Bassin de La Villette est acheminée par deux Canaux en amont (par le Canal Saint Martin) et en aval (par le Canal Saint Denis) de la Capitale.

    Il faut du temps pour réaliser les grands ouvrages : c'est sous Louis XVIII que la première pierre de l'ouvrage fut posée, le 3 mai 1822 (voir l'Éphéméride du 3mai); et ce sera Charles X qui l'inaugurera, en 1825...

     

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    https://aufildelourcq.org/histoire/

     

     

     

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    1793 : Mort de Lescure

     

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    La croix du calvaire des Besnardières (détail ci dessous)
     
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      http://gvendee.free.fr/ 

     

    Et, dans notre album Totalitarisme ou Résistance ? Vendée, "Guerres de Géants", voir les trois photos "Lescure (I)" , "Lescure (II) : Blason..." " et "Lescure (III) : Calvaire des Besnardières"

     

     

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    1793  : Adam Lux est guillotiné

     

    Né le 27 décembre 1765 à Obernburg-am-Main, philosophe, docteur de l'Université de Mayence, Adam Lux est l’auteur d'un Avis aux Français et d'un panégyrique de Charlotte Corday.   

    Ayant adhéré  avec enthousiasme au "grand mouvement de 1789", il demande et obtient la nationalité française et devient député extraordinaire de l’éphémère République de Mayence, qui proclama sa séparation du Saint-Empire romain germanique et demanda sa réunion à la France.

    Adam Lux fut chargé, avec Georg Forster, de se rendre en France afin de transmettre cette demande. Il se rangea du côté des Girondins et prit la défense de Charlotte Corday, ce qui lui valut d’être condamné à mort et guillotiné.

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    Stefan Zweig, excellent connaisseur de la Révolution française ("Marie-Antoinette", "Fouché"), ne pouvait qu'être séduit par cette figure hors du commun : il en a tiré une "biographie dramatique" dont la dernière version connue date de 1928.

    Interrogation fondamentale sur le devenir des révolutions dévorant leurs propres enfants, cette pièce illustre la vision pessimiste, mais lucide, d'un écrivain qui refuse énergiquement de sacrifier l'homme à l'idéologie.

     

     

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    1826 : Inauguration du Palais Brongniart

     

    Napoléon confia la réalisation de cet édifice, destiné à abriter la Bourse de Paris, à Alexandre Théodore Brongniart dès 1808. Ce dernier élabora les plans du monument mais mourut en 1813, avant son aboutissement.

    Achevée par Labarre, son œuvre architecturale abritera les activités boursières françaises pendant plus d’un siècle.

    Les échanges à la criée disparaîtront au cours du XXème siècle. Le 13 juillet 1987, l’immense corbeille sera démontée, laissant la place à l’informatisation.

     

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    1830 : La Belgique proclamée indépendante 

     

    À la suite de la révolution belge du 25 août 1830, une conférence réunit à Londres l’Angleterre, l’Autriche, la Prusse, la Russie et la France.

    Ces grandes puissances reconnaissent alors officiellement l’indépendance de la Belgique vis-à-vis des Pays-Bas. Les Pays-Bas espagnols et les Provinces-Unies étaient en effet réunis depuis 1815.

    Le 20 janvier de l’année suivante, un protocole renforcera encore le statut d’indépendance du pays et établira sa neutralité

  • Marcher pour le Roi Mort

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    Dans son Journal d'une femme de cinquante ans(1), la marquise de La Tour du Pin relate son 21 janvier 1793 ; ils étaient réfugiés chez une amie à Passy, village alors hors les murs.

    Pour les situer : Gouvernet, son mari, avait été colonel du Royal-des-Vaisseaux, puis après un poste diplomatique à La Haye fin 1791, il parvint après bien des péripéties à émigrer en famille aux États-Unis. L'Empire et Talleyrand ayant sollicité son concours, il ne purent obtenir son accord que  tardivement pour la préfecture de Bruxelles ; la Restauration lui confia les ambassades des Pays-Bas puis de Sardaigne après le Congrès de Vienne où il négocia dans la délégation française, puis il refusa l'usurpation de 1830 ce qui lui valut la prison. Elle-même avait été dame de compagnie de la reine à Versailles, comme sa propre mère auparavant ; c'était une Dillon de grand caratère, capable de tout faire et experte en chevaux, Dillon du régiment irlandais, Dillon aujourd'hui du rhum Dillon de Martinique. Les voici à la fenêtre de Mme de Poix :

     

    "Le matin du 21 janvier, les portes de Paris furent fermées, avec l'ordre de ne pas répondre à ceux qui en demanderaient la raison au travers des grilles. Nous ne la devinâmes que trop, et appuyés, mon mari et moi, sur la fenêtre de notre maison qui regardait Paris, nous écoutions si le bruit de la mousqueterie ne nous apporterait pas l'espoir qu'un si grand crime ne se commettrait pas sans opposition. Frappés de stupeur, nous osions à peine nous adresser la parole l'un à l'autre. Nous ne pouvions croire à l'accomplissement d'un tel forfait, et mon mari se désespérait d'être sorti de Paris et de ne pas avoir admis la possibilité d'une semblable catastrophe. Hélas le plus grand silence continua à régner dans la ville régicide. A 10 heures et demie, on ouvrit les portes, et tout repris son cours comme à l'ordinaire. Une grande nation venait de souiller ses annales d'un crime que les siècles lui reprocheront !... et pas une petite habitude n'était dérangée" (T.I-ch.XIII-§.II).

     

    Le sang de Louis XVI devait être, selon son dernier vœu rapporté par Sanson, le « ciment du bonheur des Français ». Hélas, nous entrâmes dans un tunnel de cent cinquante ans de guerres et de dévastations ! Que l'on croit ou non en la justice immanente, le sang du roi est retombé sur nos têtes. Nous sommes les héritiers indivisaires du péché monstrueux de nos pères qui est plus difficile à laver que le péché originel, racheté, lui, par la venue du Christ. Est-ce pour cela que nous en sentons encore le poids ?

     

    Le temps existe-t-il ou n'est-il que convention de la Relativité ? Nos mœurs, nos choix d'aujourd'hui ont-ils pesé jadis ? Vraie question si l'on abolit  l'abscisse des temps : sommes-nous maintenant coupables en pensées et en actions de laisser retentir en nous les désordres révolutionnaires d'antan ? Que renvoyons-nous aux mânes des suppliciés de Septembre de plus que nos petites lâchetés et une prière rapide chaque 21 janvier ? L'acceptation discrète de notre asservissement moral et matériel, le confort du jacobinisme transmuté en social-démocratie orwellienne, le laisser-passer donné à de nouvelles hordes sans combattre ! Sommes-nous dignes de leur martyre ? Moi, j'en doute, et c'est en ce sens que j'éprouve une gêne à chaque anniversaire du 21 janvier 1793.

     

    Le marquis de La Tour du Pin Gouvernet, pourtant habitué au carrousel des régimes, lui, n'accepta pas les Trois-Glorieuses. A 73 ans, il se jeta sans hésiter dans la révolte de Marie-Caroline de Bourbon-Siciles quoiqu'il ait dû lui en coûter fors l'honneur. Il prit trois mois de forteresse !

     

    Marcher pour le Roi Mort est une manifestation nostalgique de tradition. En conscience, elle nous semble nécessaire et le serait sans doute davantage si nous la vivions comme une expiation, non tant du crime que de notre réserve. C'est ce qu'évoque la chapelle érigée par Louis XVIII au cimetière de la Madeleine vers laquelle nous devrions marcher la tête couverte de cendres, du moins s'en oindre le front et ranger les bannières, à défaut de pouvoir prendre les armes.

     

    La conjuration du mauvais sort passe par l'instauration d'un roi qui renouera les fils de notre destin. Prions pour nous d'abord ! Louis-Auguste de France est, lui, tiré d'affaire. Pas nous !

     

    Messes partout (cf. lafautearousseau). Cortège de l'Action française à Paris, de La Madeleine au Square Louis XVI, ce dimanche 19 janvier 2014 à 18h45.

     

    Catoneo

     

    Note (1) : Cet ouvrage est en accès libre à la Gallica.

  • La fragile âme européenne, par Hélène Richard Favre

    Nous avons fait connaissance avec Hélène Richard Favre - qui tient elle-même sa propre Page Facebook - grâce à notre Page Facebook
    Lafautearousseau Royaliste.

    Un beau jour, elle a publié un lien sur notre Page, puis un autre et encore d'autres; et, depuis, elle "anime" en quelque sorte avec nous cette Page, un peu comme ceux qui envoient des "commentaires" sur le Blog font vivre le Blog, et lui donnent plus d'ouverture et de dynamisme.

    Nous n'avions pas encore présenté Hélène Richard Favre aux lecteurs du Blog qui ne vont pas sur Facebook (il y en a, et l'inverse est vrai aussi...).

    Voilà une lacune comblée, avec l'un de ses derniers lien publié sur notre Page, qui permet de l'entendre parler - pendant 7'50" - sur la radio La voix de la Russie :

    http://french.ruvr.ru/radio_broadcast/74538918/97133948.html 

    helene richard favre.jpg 

  • Éphéméride du 7 septembre

     7 septembre 2014 : Première sortie en mer pour la réplique de L'Hermione

     

     

     

     

     

    1008 : Valenciennes, protégée de Notre Dame du saint Cordon 

     

    Cette année-là est dure pour les Valenciennois, décimés par la peste.

    Un saint ermite, Bertholin, vivant retiré près des bords de l’Escaut, supplie la Vierge de secourir la ville. Marie lui demande alors de réunir tous les habitants sur les murailles. Elle leur apparaît et fait entourer la ville, par un ange, d’un cordon écarlate. La peste cesse aussitôt, et ceux qui l’avaient contractée sont guéris.

    En guise de remerciement, les notables de l’époque s’engagèrent à organiser une procession chaque année, à la date anniversaire de ce miracle : le sept septembre. Aujourd’hui fixée au deuxième dimanche de septembre, le Tour du Saint Cordon est le plus ancien pèlerinage français: il a célébré ses mille ans en 2008. 

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    Il y a, en fait, deux Tours : le premier, ou petit tour le matin; et le grand tour, l’après midi, dans toute la ville :

    http://basiliquesaintcordon.valenciennes.fr/  

    Dans notre catégorie Patrimoine, Racines, Traditions,  voir l'article Les mille et une processions de Notre-Dame du saint cordon de Valenciennes  

     

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    1254 : Saint Louis rentre de Croisade

     

    Pendant ces six années passées en Terre Sainte, la Régence était assurée par sa mère, Blanche de Castille : c'était d'ailleurs la seconde fois puisque, au début du règne, elle avait déjà été régente, lors de la minorité de son fils, à la mort de son mari, Louis VIII, et cela constitue, pour cette espagnole, une particularité unique, et dans l'Histoire de France, et dans l'histoire de la Royauté française...

    Ainsi donc, cinq fois, dans l'histoire de France - mais c'était pendant la Royauté, cela ne s'est jamais produit sous la République..... - des femmes ont exercé le pouvoir suprême; et quatre fois ces femmes étaient d'origine étrangère : à méditer, en ces temps où le Pays légal ne parle que de "féminisme/promotion de la femme/parité/non-discrimination..." et autres tartes à la crème pour bobos/gauchos de tout poil...

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     Les six Régentes de France :
    • Blanche de Castille (deux fois régente pour Saint Louis);
    • Anne de Beaujeu (pour Charles VIII);
    • Louise de Savoie (pour François 1er);
    • Catherine de Médicis (pour Charles IX);
    • Marie de Médicis (pour Louis XIII);
    • Anne d'Autriche (pour Louis XIV)...

     

     

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    1303 : Philippe le Bel fait arrêter le Pape

     

    À Anagni, Guillaume de Nogaret se saisit de la personne de Boniface VIII (qui avait excommunié le Roi), dans le but de le faire déposer par un Concile. La population parvient à libérer le Pape, mais celui ci mourra peu après à cause de cette épreuve.

    De Jacques Bainville, Histoire de France, chapitre V, Pendant 340 ans l'honorable famille capétienne règne de père en fils :

    7 septembre,buffon,saint cloud,saint cordon,saint louis,blanche de castille,regence,philippe le bel,napoléon,valenciennes,tristan bernard"...Boniface VIII avait pris fait et cause pour le comte de Flandre et sa fille que le roi avait traités en rebelles et qu'il gardait prisonniers. En somme, le pape, chef suprême de la chrétienté, victorieux dans sa longue lutte avec les empereurs germaniques, trouvait naturel de contrôler les gouvernements. C'est ce que Philippe le Bel (ci contre) n'accepta pas et, contre la papauté, il défendit les droits de la couronne et l'indépendance de l'État français.

    Boniface VIII s'était mêlé de choses qui ne le regardaient pas. Il ne se contentait pas de reprocher à Philippe le Bel d'avoir touché ou saisi les revenus de l'Église, - le grand souci du roi, tandis qu'il était aux prises avec les difficultés, européennes, étant de ne pas laisser sortir d'argent de France. Le pape critiquait le gouvernement de Philippe le Bel, l'accusait d'oppression et de tyrannie, intervenait même dans les finances puisqu'un de ses griefs était l'altération des monnaies, mesure nécessitée par la guerre, elle aussi : car, en ce temps-là, où l'on n'avait pas la facilité d'imprimer des billets de banque, on mettait moins de métal précieux dans les pièces de monnaie, ce qui était la forme ancienne de "l'inflation monétaire".

    Philippe le Bel reçut mal ces remontrances et la France les reçut aussi mal que lui. Pour frapper les imaginations, comme s'y prendrait aujourd'hui la presse, le roi publia de la bulle Ausculta fili un résumé qui grossissait les prétentions du pape. Il répandit encore, dans le style du "Trop allemand", une réponse insolente où Boniface était appelé "Sa Très Grande Fatuité" tandis que Philippe ne lui donnait que "peu ou point de salut". Enfin, pour mieux marquer qu'il avait la France derrière lui, le roi convoqua des États généraux. On a prétendu de nos jours que c'était une innovation, que de ces États de 1302 dataient une institution et l'origine des libertés publiques.

    À la vérité, il y avait toujours eu des assemblées. L'une d'elles, nous l'avons vu, avait élu Hugues Capet. Les bourgeois des villes, les gens de métier avaient coutume de délibérer sur les questions économiques, en particulier celles des monnaies. La convocation de 1302 ne les surprit pas et ne paraît pas avoir été un événement, car l'élection des représentants du troisième ordre - le "tiers état" - n'a pas laissé de traces et tout se passa comme une chose naturelle et ordinaire puisque la convocation fut du mois de mars et qu'on se réunit dès avril, à Paris, dans l'église Notre-Dame.

    Nobles, bourgeois, clergé même, tous approuvèrent la résistance de Philippe le Bel au pape. Le roi de France "ne reconnaissait point de supérieur sur la terre". C'est l'expression dont Bourdaloue s'est servi plus tard, pour donner, en exemple agréable à Louis XIV, la "vigueur" avec laquelle saint Louis avait agi pour défendre les droits de la couronne. Une tradition de la monarchie et de l'État français s'était formée

     
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    Guillaume de Nogaret s'empare de la personne du Pape...

     

    Boniface VIII, qui avait une grande force de caractère, n'était pas homme à céder. Il maintint sa prétention de convoquer à Rome un concile pour juger le Capétien et "aviser à la réforme du royaume". Philippe le Bel était menacé d'excommunication s'il refusait de laisser partir pour Rome les prélats français. Toutefois, il chercha à négocier. Sa nature le portait à épuiser les moyens de conciliation avant de recourir aux grands remèdes. C'est seulement quand il vit que le pape était résolu à l'excommunier et à user contre lui de ses forces spirituelles, ce qui eût peut-être amené un déchirement de la France, que Philippe prit le parti de prévenir l'attaque et de frapper un grand coup.

    Il était temps, car déjà la parole pontificale agissait et le clergé, les ordres religieux, les Templiers surtout, hésitaient à suivre le roi et à donner tort à la papauté. C'est alors que le chancelier Guillaume de Nogaret se rendit à Rome, trouva Boniface VIII à Anagni et s'empara de sa personne. Délivré, le pape mourut d'émotion quelques jours plus tard (1303).

     

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    Cette audace, cette violence étonnèrent l'Europe. On avait vu un César germanique s'humilier à Canossa devant Grégoire VII. Le roi de France triomphait. Il avait osé faire violence au pontife sans rompre le mariage des fleurs de lis avec la papauté. Les bulles de Boniface VIII étaient annulées. Le roi de France était maître chez lui. Il avait joué gros jeu pour sauver son autorité et l'unité morale du royaume. Le signe de sa victoire, ce fut que Clément V, ancien archevêque de Bordeaux, passa pour un pape français et s'établit à Avignon. Pendant trois quarts de siècle, les papes y resteront sous la protection de la monarchie française..."

     

      Un peu d'humour ne faisant jamais de mal, on pourrait dire que, malgré la violence du procédé, Philippe IV le Bel, petit-fils de Saint Louis, donne ici un assez bel exemple de ce qu'est réellement la laïcité, et montre qu'il en avait bien la saine conception que la Royauté en a toujours eu, en somme...

     

     

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    1707 : Naissance de Buffon

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    "...Pourquoi les ouvrages de la Nature sont-ils si parfaits ? c’est que chaque ouvrage est un tout, et qu’elle travaille sur un plan éternel dont elle ne s’écarte jamais; elle prépare en silence les germes de ses productions; elle ébauche par un acte unique la forme primitive de tout être vivant : elle la développe, elle la perfectionne par un mouvement continu et dans un temps prescrit. L’ouvrage étonne, mais c’est l’empreinte divine dont il porte les traits qui doit nous frapper. L’esprit humain ne peut rien créer, il ne produira qu’après avoir été fécondé par l’expérience et la méditation; ses connoissances sont les germes de ses productions : mais s’il imite la Nature dans sa marche et dans son travail, s’il s’élève par la contemplation aux vérités les plus sublimes, s’il les réunit, s’il les enchaîne, s’il en forme un tout, un système par la réflexion, il établira sur des fondements inébranlables, des monuments immortels..."

     (Discours prononcé à l'Académie française le jour de sa réception)

     

    Paul Dupré lui a consacré ce bel article, dans Le Figaro Magazine du 26 mars 2011 : Buffon.pdf 

     

     

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    1670 : Paris, "Ville ouverte" : aux origines des Grands Boulevards...

     

    Entre les Guerres de religion et la Guerre de Trente Ans, l'impérieuse nécessité de protéger une capitale trop proche des frontières de l'est et du nord (150 kilomètres à peine...) avait poussé la monarchie à améliorer la défense de Paris en construisant une ligne de six bastions, un kilomètre en avant de l'enceinte de Charles V : cette nouvelle enceinte - dite "de Louis XIII" - était aussi appelée "enceinte des Fossés jaunes", d'après la couleur du limon des terrassements.

    Mais ensuite, les conquêtes du début du règne de Louis XIV ayant repoussé les frontières du royaume, le roi adopta la proposition de Colbert de raser ces fortifications : les talus et fossés des remparts furent remplacés de 1668 à 1705 par un large boulevard de terre bordé d'ormes, que l'on appela Cours Royal ou Nouveau-Cours, construit par l'architecte Pierre Bullet.

    Sur la chaussée nouvellement créée, quatre voitures pouvaient rouler de front et des contre-allées étaient plantées d’une double rangée d’arbres. La chaussée en sera pavée en 1778; l’éclairage au gaz y fera son apparition en 1817, et le premier omnibus à cheval "Madeleine-Bastille" se mit en place le 30 janvier 1828...

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    Les boulevards sur le plan de Turgot (1736, voir l'Éphéméride du 20 mars) quelques années après leur création sur l'emplacement des murailles arasées

     

    Les Parisiens appelèrent tout de suite boulevard cette promenade, le mot boulevard étant un mot d'origine militaire, qui désigne, dans la fortification d'une ville, un ouvrage de protection avancé construit en madriers et en terre, souvent maçonné, ajouté en avant d'une fortification et destiné à supporter - ou transporter - de l'artillerie.

  • Éphéméride du 15 juillet

    Napoléon à Sainte-Hélène, après s'être livré aux Anglais le 15 juillet 1815

     

     

     

     

     

    1099 : Les Croisés s'emparent de Jérusalem 

     

    Partis de France en 1096, à l'appel du pape Urbain II, qui avait prêché la Croisade à Clermont (voir l'Éphéméride du 27 novembre), les Croisés, emmenés par Godefroy de Bouillon et le comte de Toulouse, font leur entrée dans la ville (enluminure d'époque ci-dessous) : c'est la naissance du Royaume latin de Jérusalem, Godefroy de Bouillon prenant en charge l'administration du lieu, au titre d'Avoué du Saint-Sépulcre.  

     

    Écouter : Chanson de Croisade, de Thibaut IV, Comte de Champagne et Roi de Navarre : THIBAUT CHANSON 4.mp3

     

    Et, dans notre album L'Aventure France racontée par les cartes, voir les deux photos "La route des Croisades (I/II)" et "...et les Etats latins d'Orient (II/II)" 

     
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    Les Croisades, une agression de l'Occident chrétien contre les musulmans ? Contrairement à cette "idée" (?) répandue par certains, les Croisades visèrent simplement à libérer des lieux saints, interdits d'accès par un Islam fanatique.
     
    "J'ai décidé de tuer Jean-Paul II, commandant suprême des croisés" avait déclaré Ali Agca avant de tirer sur la pape le 13 mai 1981.
     
    Et, dans Les croisades vues par les Arabes, l'écrivain franco-libanais Amin Maalouf écrit :
    "Au-delà de cet acte individuel, il est clair que l'Orient arabe voit toujours dans l'Occident un ennemi naturel. Contre lui, tout acte hostile, qu'il soit politique, militaire ou pétrolier, n'est que revanche légitime. Et l'on ne peut douter que la cassure entre ces deux mondes date des croisades, ressenties par les Arabes, aujourd'hui encore, comme un viol." 
     
    Fort bien, sauf que...

    Les croisades se sont déroulées sur une période de deux cents ans, allant du XIème au XIIIème siècle : il est donc nécessaire, comme le note Jean Sévillia, dans son Historiquement correct, de "séparer le bon, grain de l'ivraie", de re-situer les croisades dans leur contexte et de rappeler leur but initial.

    15 juilllet,croisades,jerusalem,godefroy de bouillon,barnave,louis xvi,revolution,roi,paris,hotel de ville de paris,françois premier,porte saint martinDès les premiers temps de la chrétienté, les fidèles affluèrent vers Jérusalem pour se recueillir sur le tombeau du Christ, comme sainte Hélène, la mère de Constantin, vers 330.

    Or, après la mort de Mahomet (632), les musulmans lancèrent un grand mouvement de conquêtes, et s'emparèrent de Jérusalem en 638, mais aussi des deux tiers de l'Empire romain d'Orient, de toute l'Afrique du Nord, de l'Espagne et du Portugal et entrèrent même en France (carte ci dessus)...

    À Jérusalem et dans les autres lieux saints (Bethléem, Nazareth...), les chrétiens, réduits à l'état de dhimmis, conservèrent le droit de pratiquer leur culte; les pèlerins venus du monde entier, eux, conservèrent celui d'accéder aux différents lieux saints, moyennant le paiement d'une taxe.

    Mais, en 1009, le sultan Hakem ordonne la destruction de la basilique du Saint-Sépulcre et inaugure une vague de persécutions : les chrétiens doivent se convertir à l'Islam ou devenir esclaves.

    Puis, plus grave encore, les Turcs Seldjoukides s'emparent de Jérusalem en 1078 et, là, en interdisent carrément l'accès aux chrétiens : comme l'écrit encore Jean Sévillia, "la croisade, c'est une riposte à l'expansion militaire de l'Islam, une réplique à l'implantation des Arabes et des Turcs en des régions dont les villes, berceau du christianisme au temps de saint Paul, ont été le siège des premiers évêchés. Des régions où les fidèles du Christ sont désormais persécutés..."

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    Il est bien clair que l'agression première, la persécution et la provocation première sont le fait des musulmans eux-mêmes, à qui les Chrétiens n'ont fait que "répondre" par les Croisades, même si la réponse ne fut pas forcément - c'est bien clair aussi... - exempte de tout excès et de toute erreur...

    Imaginons, aujourd'hui, que l'Arabie Saoudite mène une guerre contre une puissance étrangère; que l'Arabie perde cette guerre, et se voit intégralement conquise par son adversaire, qui fermerait les lieux saints musulmans de La Mecque et Médine, et en interdirait l'accès aux musulmans du monde entier : que feraient ceux-ci ? Poser la question c'est, évidemment, y répondre, et répondre à cette autre question (en fait, la même) : pourquoi les Croisades ?...

     

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    Prenant encore un peu plus de recul historique, et un peu de hauteur, René Grousset, dans son magistral "Bilan de l'Histoire", ne dit pas autre chose :

    "...La catastrophe de 1453 qui était à la veille de survenir dès 1090 sera reculée de trois siècles et demi… Pendant ce temps, la civilisation occidentale acheva de se constituer et devint capable de recevoir l'héritage de l'hellénisme expirant… La croisade ne fut pas autre chose que l'instinct de conservation de la société occidentale en présence du plus redoutable péril qu'elle ait jamais couru. On le vit bien quand l'Occident renonça à cet effort..." 

     

      Enfin, Chateaubriand a proposé une belle "défense des Croisades" dans son "Itinéraire de Paris à Jérusalem..." : dans notre Album Écrivains royalistes (I) : Chateaubriand, voir la photo "Défense des Croisades"...

     

     

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    1533 : Pose de la première pierre de l'Hôtel de Ville de Paris

     

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    On distingue bien, au dessus de la porte centrale (ci dessus), la statue équestre d'Henri IV, aujourd'hui disparue 
     
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    Après l'incendie de la Commune (ci dessus)...
     
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    ... et état actuel...
     
     
     
     
     
     
     
     
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    1673 : Aux origines de la Porte Saint Martin...
     
     
    Le 15 juillet 1673, un Arrêt du Conseil de Ville ordonne la formation d'une rue à rampe au bas du rempart, de la Porte Saint-Antoine à la Porte Saint-Martin.
    Louis XIV et Colbert, qui viennent de faire construire un an auparavant (1672), par François Blondel, la Porte Saint Denis (voir l'Éphéméride du 15 juin), en profitent pour charger Pierre Bullet d'ériger une deuxième Porte monumentale, tout près de la précédente, afin de célébrer à nouveau les victoires du Roi sur le Rhin et en Franche-Comté.
    Il ne faudra qu'un an à Pierre Bullet pour s'acquitter de sa tâche, et la Porte Saint Martin sera inaugurée en 1674.
    Il s'agit d'un arc de triomphe de 18 mètres de haut, construit en pierre calcaire à bossages. Ses proportions sont idéales : il est percé d'une grande arcade et de deux petites. Sa hauteur et sa largeur sont chacune de 17,55 m, son épaisseur de 4,50 m; l'arcade du milieu a 9,70 m sous clef, et 4,85 m d'ouverture; les petites arcades ont 5,75 m sur 3,50 m. 

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    Côté sud

     

    Sur l'attique, en marbre, on lit l'inscription suivante :
     
    Ludovico Magno, Vesontione Sequanisque bis captis, et fractis Germanorum, Hispanorum et Batavorum exercitibus, Praefec. et oedil. poni. C. C.
    (À Louis le Grand pour avoir pris deux fois Besançon et la Franche-Comté et vaincu les armées allemande, espagnole et hollandaise, le Prévôt des marchands et échevins de Paris).
     

    Les quatre allégories en bas-reliefs représentent :

      1 et 2, au nord (côté rue du Faubourg Saint Martin) : la Prise du Limbourg en 1675 (une femme assise près d'un lion couché) et la Défaite des Allemands (Louis XIV en dieu Mars, portant l'écu de la France et repoussant l'aigle germanique pour protéger une femme et un vieillard).

    •  3 et 4, au sud : la Rupture de la Triple Alliance (Louis XIV en Hercule à demi nu, portant sa perruque et tenant sa massue tandis qu'il foule aux pieds Achéloos ou Géryon) et la prise de Besançon (Louis XIV surmonté d'une Renommée, debout devant un palmier et un olivier et recevant les clefs d'une femme portant le genou à terre).

     

    L'édification de la Porte Saint Martin est à rapprocher de celle de la Porte Saint Denis (Éphéméride du 15 juin) et, plus généralement, des travaux de démolition de l'enceinte de Louis XIII, créant le Cours Royal ou Nouveau Cours, à l'origine des Grands Boulevards (Éphéméride du 7 septembre)...

     

     

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    1737 : Naissance de Louise de France, dernière fille de Louis XV

     

    Louise-Marie de France, dite Madame Louise ou Madame Dernière, était la plus jeune des enfants de Louis XV et de Marie Leszczyńska, et le dixième enfant que la reine mit au monde. Le roi la surnommait affectueusement Chiffe : elle resta toujours une princesse à part, fuyant le monde, et attirée par la religion.

    En 1770, alors que la cour préparait le mariage du nouveau Dauphin, futur Louis XVI, et de Marie Antoinette, Louise sollicita de son père l'autorisation de se faire carmélite. Elle prit l'habit le 10 octobre 1770 et prononça ses vœux le 12 septembre 1771 au Carmel de Saint-Denis, le "plus pauvre carmel de France" d'après la rumeur, où la règle passait pour très rude. Comme nom de religieuse, elle choisit Thérèse de Saint-Augustin en hommage à sainte Thérèse d'Avila, mystique et réformatrice de l'ordre des carmélites.