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Rechercher : Rémi Hugues. histoire

  • Il y a un an, Anne-Lorraine Schmitt : Il faut que les choses changent....

                 Il y a un an, Anne-Lorraine Schmitt, une étudiante de 23 ans, mourait assassinée dans le RER D par Thierry Deve-Oglou, un criminel d'origine turque déjà condamné et relâché sur la foi d'avis d'experts. Depuis, Philippe Schmitt, 57 ans, s'implique auprès de l'Institut pour la justice afin de faire évoluer les lois.

                L'histoire de son combat,et de celui de sa fille, est retracée dans un livre qui paraît mardi : «Anne-Lorraine, un dimanche dans le RER D» (1).

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          Voici la présentation qu'en propose l'éditeur :

                           "Dimanche 25 novembre 2007, 10 heures 26, RER D, entre Paris et Chantilly. Anne-Lorraine Schmitt, vingt-trois ans, est agressée par un homme qui tente de la violer. Elle résiste, courageusement. Il la massacre de trente-deux coups de couteau. L'agresseur avait déjà violé une jeune femme, sous la menace d'un couteau. Arrêté, il avait été relâché au bout de deux ans sur la foi d'" experts " qui l'avaient trouvé " réadaptable socialement ". Qu'il puisse un jour recommencer avait été jugé " peu probable ".
                     Nourrie de témoignages poignants et de documents irréfutables, cette enquête pose la question de la prévention des crimes sexuels et propose des réponses. Elle livre surtout le portrait attachant d'Anne-Lorraine, brillante étudiante en journalisme, ouverte aux autres, dont le rire joyeux résonne encore partout où elle vécut. Anne-Lorraine avait " foi en l'homme ". Elle voulait vivre pour témoigner de l'injustice du monde.
                     Ce livre lui rend hommage."

     

               «Sans haine ni vengeance», Philippe Schmitt a démarché depuis ce drame les parlementaires de tout bord, entamant avec eux «un dialogue poli mais difficile» pour dénoncer «les aberrations du système judiciaire». Dans ce livre, explique son combat visant, depuis un an, à "lutter contre les dérives de notre système judiciaire". "Le principe de précaution devrait obliger les juges à garantir la société contre des personnes qui resteront pour elle des dangers publics". Il s'affirme opposé à la confusion des peines, réclame - et nous sommes totalement d'accord sur ce point, nous l'avons écrit ici-même à plusieurs reprises - des peines de réclusion à perpétuité "réelles" et estime que les notions judiciaires de récidive et de réitération sont une "espèce d'escroquerie".

               Pourquoi ne pas voter la suppression des délais de prescription dans les affaires criminelles, rendus caduques grâce aux progrès de l'ADN ? Pourquoi ne pas offrir aux parties civiles l'opportunité de faire appel d'un verdict ? Pourquoi ne pas «expliquer aux gens qu'un accusé condamné à dix-huit ans de réclusionn'en fera que neuf», qu'«un criminel odieux peut quand même sortir» ?

    (1) : "Anne-Lorraine, un dimanche dans le RER D", d'Emmanuelle  Dancourt et Fréderic Pons; CLD Editions, 269 pages, 17,90 euros.

  • En finir avec les départements (2): ...mais des privilégiés la refusent : serions-nous en 1789 ?.....

              De plus en plus de voix s'élèvent, jusqu'au sommet de l'Etat, pour demander une simplification administrative, passant nécessairement par la suppression d'un échelon dans l'ahurissant millefeuille administratif edifié par le Pays Légal depuis cent ans.

              L'empilement des structures, et la sur-administration induite, est en effet ruineuse pour notre économie, et en même temps souvent inefficace (1)....

              Pourtant, ceux qui profitent de ce système, les privilégiés de la république, ne l'entendent pas ainsi. Ils freinent des quatre fers et, tels les parlementaires aveugles et inconscients de la fin du XVIII° siècle, essayent par tous les moyens de bloquer toute réforme et toute évolution dans ce domaine.

              Il faut dire que, comme le faisait récemment remarquer Jacques Marseille - avec sa franchise habituelle - les élus locaux trouvent dans les structure départementales et régionales un excellent moyen de se constituer une clientèle d'obligés, en vue des consultations électorales, et qu'ils rechignent donc à se priver de l'une ou de l'autre ! Bonjour l'intérêt national !

              Ils ne reculent devant aucune contre-vérité, aucune présentation tendancieuse des faits pour tâcher d'arriver à leur fin, qui est, concrétement, d'empêcher un assainissement de l'économie, auquel il préfèrent leurs mesquins calculs électoraux.

              Le dernier en date est Alain Rousset, le président PS de l'Association des régions de France et président de la région Aquitaine. "Supprimer les départements ne serait pas souhaitable car c'est à ce niveau de collectivité que se traitent les problèmes de solidarité et d'aménagement du territoire", affirme-t-il.

              La bonne blague ! Si c'est pour traiter au plus près les problèmes humains, alors confions les aux mairies et même, dans les grandes villes aux mairies de secteur : on sera ainsi encore plus proche des administrés qu'au niveau départemental ! Quant à l'aménagement du territoire, il dépasse évidemment le niveau départemental, trop étroit, et serait mieux traité au niveau régional, voire inter-régional !..... 

              La vérité est que monsieur Rousset, et ceux qui parlent comme lui, sont comme ces parlementaires de la fin de l'Ancien Régime : ils ne veulent qu'une chose, conserver leurs privilèges et ce système dont ils profitent, par le biais du pouvoir qu'il leur donne.

              Mais ils feraient bien de méditer la leçon de l'Histoire : à force de bloquer tout, d'empêcher toute réforme, les parlementaires égoïstes et inconscients n'ont réussi qu'à faire tout sauter, hier, en 1789. Nul doute que tout sautera, demain, avec des gens comme monsieur Rousset, et si lui et les privilégiés de la république continuent à refuser tout évolution, toute adaptation à ce que le précédent Comte de Paris appelait "les exigences naturelles des réalités de ce temps"......

              Mais cette fois, ce serait la république qui sauterait !..... Nous vivons décidément une époque épatante !.....

    (1) : Voir la note "En finir avec les départements", dans la catégorie "France ( Politique intérieure...)".

  • Le vrai problème que pose le fichier Edwige…

              Cette histoire est en train de devenir un mauvais feuilleton. Il serait grotesque et risible, abracadabrantesque comme dirait Chirac citant Dumas, s'il ne nous renvoyait en fait à quelque chose de beaucoup plus profond et, pour le coup, de beaucoup moins drôle; mais aussi, si l’on prend la peine d’y réfléchir quelques instants, très instructif….

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              En effet, de quoi s’agit-il ? Et quel est le problème que pose ce malheureux fichier pour occuper à ce point tant de monde pendant tant de temps ?

              S'il ne s'agissait que d'inscrire, ou pas, des renseignements d'ordre privé sur les comportement sexuels des personnes fichées, ou sur leurs orientations et activités syndicales, il ne s'agirait là que d'un problème technique; de quelque chose qui n'est somme toute pas majeur : on trouvera toujours le moyen de faire un bon fichier, il n'y a rien là qui semble devoir justifier un tel tintamarre, et de tels rebondissements, et sur une aussi longue période...

              Soyons donc sérieux : si l'affaire fait un tel foin, c'est qu'il y a autre chose. La vraie question est : quoi ?

              Il nous semble que le vrai problème, le seul, est d'ordre mental et psychologique. On pourrait avancer aussi moral et intellectuel. On le sait, la république est née historiquement de la révolution, c'est-à-dire qu'elle est née dans la violence, de et par la violence. Une violence imposée au quotidien à une population terrorisée (c'est bien ce qui signifie le terme de Terreur, qui est très clair...) et pratiquée par des gens qui étaient tout sauf des anges de douceur....

              Nos lecteurs ont pu apprécier le passage de Chateaubriand que nous citions dans l'ephéméride du 2 septembre, à propos des massacres décidés par "Danton et ses trois furies mâles, Camille Desmoulins, Marat, Fabre d'Eglantine...". Il est là et bien là, et uniquement là, nous semble-t-il, le problème, le seul problème que pose le fichier Edvige.

              De par ses origines violentes et criminelles, la république ne peut que répugner à sévir, et même simplement à ficher, des gens en qui, peu ou prou, elle se retrouve forcément un peu, beaucoup. Elle ne sait pas vraiment, elle ne veut pas et, presque, elle ne peut pas sévir contre eux : elle sent bien que ce serait se renier elle même en quelque sorte. Dans cette sorte de tendresse trouble et malsaine qu'elle ressent pour tout individu à la marge - à la seule condition, évidemment, et nous l'avons dit cent fois, qu'il soit révolutionnaire : sinon, cela ne marche pas...- la république s'aime en effet elle même dans ses origines, qu'elle n'a jamais voulu renier. Elle sait bien comment elle est née et d'où elle vient, mais elle cache ses origines, un peu comme une maladie honteuse peut-être; et elle n'a jamais exprimé ni remords ni excuses (pour le génocide vendéen ou les victimes de la révolution par exemple...).

              Comment veut-on qu'un régime pareil soit à l'aise pour ficher les marginaux, les violents, les terroristes; et les ficher pour, ensuite, les empêcher de nuire ! Elle est elle même née de ces "braillards", terme que Danton s'est attribué lui-même ("Venez brailler avec nous !....)

  • La Russie, voilà l'amie !.....

                Nous considérons comme un évènement très important, et totalement positif, le fait que l 'Union européenne ait décidé, le lundi 10 novembre, de reprendre les négociations sur un partenariat renforcé avec la Russie, même s'il reste à fixer la date exacte de cette reprise.

                Enfin ! aurait-on envie de dire…...

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              Ces négociations avaient en effet été suspendues le 1er septembre par les Européens, dans la foulée du conflit russo-géorgien. Nous avons toujours estimé, pour notre part, que les USA jouaient vis-à-vis de la Russie un jeu mi absurde, mi dangereux. Qu’avions-nous besoin de leur emboîter le pas à l’occasion de ce conflit ? Que les USA soient aveugles, ou qu’ils jouent leur(s) cartes et poussent leurs pions : c’est leur affaire. Mais nous, les Français et les Européens ? Pourquoi titiller la Russie aux marges de sa sphère naturelle d’influence ? Et de toutes façons en vain, sans le moindre  résultat concret ? Souhaiterait-on la pousser, par exemple, dans les bras de Pékin ?

              Parce que les USA cherchent à servir leurs intérêts en contrôlant l’acheminement des hydrocarbures au sud de la Russie, des dirigeants occidentaux se laissent manipuler par Washington dont - en épousant la cause - ils deviennent les chiens de garde. C’est bien joué pour les USA, qui torpillent deux adversaires, rivaux et concurrents, d’un coup : le bloc européen et la Russie. Mais c’est suicidaire pour nous.

              Ecoutons Natalia Narotchnitskaïa (1) : « ….Pourtant, une Europe forte, c’est-à-dire indépendante, ne peut exister sans la Russie , ce que savent les Etats-Unis. Ce qui nous unit est fondamental : c’est notre propre histoire qui est commune. Pourquoi l’Europe repousse-t-elle le grand retour de la Russie ? Elle devrait l’accueillir à bras ouverts ! Nous pourrions alors répondre ensemble aux défis qui nous attendent : la démographie, l’immigration, l’effondrement de la culture chrétienne….. »

              Soyons lucides, Français et Européens confondus. C’est une évidence qui crève les yeux : tout nous dit que la Russie ne nous menace en rien, d’aucune façon, en aucun endroit et sur aucun sujet. Par contre, tout nous dit également que Russie et Europe, déjà étroitement liées par des relations poussées dans de nombreux domaines, n’ont qu’à gagner à développer encore plus leur coopération. Dans le monde multipolaire qui se dessine sous nos yeux, une Eurasie ne peut que signifier un plus –et un plus très important…- pour nous, les Européens.

               Et qu’on n’aille pas prendre en compte simplement des aspects techniques, économiques ou diplomatiques (fort importants au demeurant) . L’aspect spirituel d’un rapprochement toujours plus étroit avec nos voisins et amis russes doit aussi être pris en compte. Face aux défis religieux et moraux, donc civilisationnels, auxquels se trouvent confrontés l’ensemble des peuples blancs, plus que jamais l’union fait, et fera !..., la force. Qui peut nier qu’une nouvelle dynamique naîtrait d’un rapprochement (et pourquoi pas d’une nouvelle unité ?...) entre les deux poumons catholique et orthodoxe de notre vieille Europe ?..... 

    (1) : Historienne et philosophe, spécialiste des relations internationales, Natalia Narotchnitskaïa a travaillé pendant sept ans au Secrétariat de l'ONU ( de 1982 à 1989). Ancien député, elle est chargée de recherche à l'Académie des Sciences de Russie. 

  • Un monument prestigieux, en plein cœur de Paris : L’inauguration des Bernardins « ressuscités »...

               Quelle meilleure façon d’appréhender nos Racines que de fréquenter le Patrimoine ? Eh bien justement, pour les amoureux de cet exceptionnel Trésor que nous ont légués les siècles (du moins ce que la révolution nous en a laissé, elle qui en a détruit entre le quart et le tiers…..) KTO a l’heureuse idée de nous convier à une balade d’une heure (1) rue de Poissy, dans le V° arrondissement.

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    (1)   : Jeudi 4 Septembre, de 20h55 à 21h50 : Magazine Hors les murs, Inauguration des Bernardins. On rappelle que ce lieu de Mémoire, d’Histoire et d’Art, magnifiquement rénové et devenu lieu de recherche et de débat pour l’Eglise et la société recevra Benoit XVI le 12 septembre prochain.

              C’est la que fut crée en 1247 par Étienne de Lexington, abbé de Clairvaux, le collège des Bernardins, qui a longtemps été un centre de formation théologique pour les cisterciens. Vendu comme bien national lors de la Révolution, il deviendra prison, entrepôt, école, puis, plus récemment, caserne de pompiers et internat de l'école de police.

              A propos de Poissy, une anecdote : Saint Louis est né dans cette ville, il y fut baptisé et, pour cette raison, il l'aimait beaucoup ; et il lui est très fréquemment arrivé de signer son courrier Louis de Poissy…..

              La renaissance des Bernardins, on la doit au cardinal Lustiger ( encore lui !.....), qui a voulu faire de ce lieu « un centre de rayonnement culturel de l'Église catholique». Décidemment, de quelque côté que l’on se tourne, on n’en finit pas de trouver l’empreinte de ce très grand homme. Voilà encore l'une de ses intuitions, qui s'est révélée comme les autres porteuse de sens, et de fruit...

               Il a tout de même fallu pas moins de cinq ans de gros travaux ( menés par Hervé Baptiste, architecte des Monuments historiques, et par Jean-Michel Wilmotte) pour finaliser ce très gros chantier. Mais quel résultat !....

              Maintenant, la grande nef du XIIIe siècle à double colonnade gothique (jadis réfectoire et dortoir) est destinée à l'accueil et aux expositions, avec librairie et cafétéria. Mais les transformations les plus spectaculaires ont eu lieu au sous-sol et dans les combles.

              Sous la nef, le cellier roman a retrouvé son niveau d'origine : les piliers romans avaient été enterrés pour assurer la stabilité de l'édifice et le protéger des crues de la Bièvre. Renforcés par de micropieux, ils ont pu être dégagés. Le cellier abrite six salles de cours aux cloisons de bois et communique avec une bibliothèque neuve, créée sous la rue de Poissy.

              Le grand comble a fait l'objet d'un travail remarquable pour abriter deux auditoriums (le plus grand a 250 places) avec une salle de régie high-tech. Aux deux extrémités, deux rosaces ont été l'une restaurée, l'autre reconstituée. À cet bel ensemble architectural de trois étages s'ajoutent un escalier du XVIIIe siècle, une sacristie du XIVe, vestige d'une église détruite, et un petit jardin. 

              Maintenant qu'il entame une nouvelle étape de son existence, longue vie au monument et à l'intuition de celui que l'on peut presque appeler son re fondateur ! N'avons-nous pas là (nous sommes à Paris....) une nouvelle et fort sympathique illustration, à tous points de vue, de la fameuse devise Fluctuat nec mergitur......

  • Humeur :…. Sur cette république qui aboutit à ses contraires, à propos des émissions de Stéphane Bern…..

                C’est fini : Stéphane Bern nous aura donc accompagné tout l’été avec quatre émissions de qualité. Chacun les appréciera , bien sûr, différemment, en fonction de ses goûts et de ses préférences : nous ne sommes pas critiques littéraires ou cinématographiques, et nous nous en tiendrons donc ici à une simple réflexion/méditation, spontanément ressentie en regardant ces émissions....

               Celle consacrée à Marie Antoinette aura été, sans conteste, la plus dramatique et, en même temps, la plus politique . En effet, surtout vers la fin, on s’est acheminé vers une réhabilitation en règle de la Reine, et certains aspects du procès puis de l’assassinat lui-même ont du ouvrir bien des yeux chez ceux – de moins en moins nombreux… - qui vivent encore sous l’empire de l’histoire officielle…..

           Celle consacrée à Napoléon et aux femmes est aussi, dans son genre, politique, mais tout à fait différemment. N’est-il pas fascinant, en même temps qu’instructif, de voir ainsi une idée (la révolution) et un régime (la république, prolongée par l’Empire) arriver à ce point à l’inverse de ce qui était prévu au départ ? aboutir à ce point à leur exact contraire ?

            Comment ! On assassine Louis XVI et moins de dix ans après on donne à tout va du « Sire » long comme le bras à Napoléon ! On assassine une « autrichienne », mais moins de vingt ans après le même Napoléon épouse une « autrichienne » ! Et que dire du spectacle affligeant du couronnement à Notre Dame en présence du Pape ? Tout le monde connaît la célèbre maxime de La Rochefoucauld :  « L’hypocrisie est un hommage que le vice rend à la vertu ». Ne voit-on pas là aussi , dans cette pantalonnade du sacre, comme un hommage que la révolution et la république anti-chrétienne rendent  au christianisme dans le domaine spirituel : on est dans une église, en présence du Pape, et l’on cherche ce « quelque chose » qui bien sûr manque et manquera toujours : la légitimité. Mais n’est-ce pas la vraie fin finale –en forme de farce à la Tabarin- de la fameuse déesse Raison et de toutes les cingleries anti religieuses qu’avait suscité la révolution, dans sa haine hystérique de la religion chrétienne ? Le même hommage n'est-il d’ailleurs pas rendu aussi par la révolution et la république, mais cette fois dans le domaine temporel, à cette Royauté qu’ils ont tant haï ? Le « sire » a changé, mais c’est toujours un sire…..

              Certes, on n’est pas là dans le domaine des réflexions politiques majeures. Néanmoins la question ne mérite-telle pas d’être posée ? L’interrogation ne doit-elle pas saisir l’auditeur-téléspectateur-lecteur… quand il voit, lit ou entend des choses pareilles ?

             Comment appelle-t-on ces idées, ces personnes qui aboutissent au contraire de ce qu’elles se proposent ?.....

  • L'exaspération des peuples européens face à l'immigration : les premiers signes de vraie tension apparaissent.....

               Manifestement, face à la vague migratoire sans précédent que connaît l'Europe, et contre laquelle les gouvernants ne peuvent pas, ne savent pas, ou ne veulent pas lutter, l’exaspération monte ; les peuples européens commencent à bouger.

              Les mentalités changent et se radicalisent, au sens où à la base les populations sont de moins en moins prêtes, comme dans un passé récent, à tout accepter, à tout laisser faire, et à laisser s'installer une situation dont on voit bien, si l'on ne réagit pas maintenant, qu'elle risque fort de créer un état de choses irréversible.Il n'y a que ceux qui ne veulent pas voir qui ne le voient pas, mais il y a gros à parier que le mouvement ne s'arrêtera pas, et que tôt ou tard il va exploser dans toute l’Europe.....

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              Les deux derniers faits marquants et révélateurs de cet état de chose nous viennent d'Espagne et d'Italie.

              En Italie, c'est la Ligue du Nord qui propose -par l'intermédiaire de l'un de ses députés, Roberto Cota- de nouvelles conditions pour la construction et l'ouverture de nouvelles mosquées. Exaspéré qu'on change les villes, les paysages, le peuple, ce député fait des propositions qui sont qui marquées au coin du bon sens; ou, en tout cas, on ne voit aucun motif sérieux pour les rejeter : obligation pour la commune qui souhaite élever une mosquée d'organiser un référendum local; obligation pour l'imam de prêcher en italien; interdiction de toute activité autre que cultuelle (pas d'école coranique, pas de centre de "formation"....) ; pas de mosquée à moins d'un kilomètre d'une église.....

              Tollé dans une partie de la gauche évidemment, qui -en Italie comme ici- connaît très bien d'avance le résultat de ces appels au peuple souhaités par le député Cota, et ne souhaite donc pas, surtout pas, qu'on les organise ! ben voyons ! réflexe typiquement révolutionnaire..... Mais ces propos rencontrent une large approbation, et qui va croissant, dans l'opinion.....

              En Espagne c'est carrément le gouvernement (et un gouvernement socialiste s'il vous plaît !) qui semble rejeter l'immigration de travail : une vraie révolution copernicienne, si cela se confirme ! Le gouvernement socialiste de Rodriguez Zapatero exige désormais des entreprises qu'elles prouvent l'impossibilité où elles se trouvent d'embaucher des espagnols, avant d'obtenir -et pour obtenir- l'autorisation de faire venir un travailleur étranger ! Là, c'est révolutionnaire ! Et pour une fois, si cela est vraiment confirmé, on aura envie d'applaudir !... Comme quoi, on a l'esprit ouvert..... Le ministre du Travail, Celestino Corbacho, a déclaré que le nombre de visas de travail accordés en 2009 serait « proche de zéro ».

              Nous l'avons souvent dit : le combat qui s'annonce sera d'une certaine façon apocalyptique, au sens éthymologique du terme. C'est le combat de l'Europe toute entière, dans la riche multiplicité et la riche diversité de ses peuples, divers, multiples et variés, mais tous unis dans le même creuset de la même Foi et des mêmes valeurs fondamentales. Ou bien cette Europe va rester ce qu'elle est, et continuer son Histoire, ou bien elle va disparaitre, remplacée et submergée par....

              Nous vivons donc une époque épatante. Et la belle phrase que Maurras écrivait à propos de la France, des barbares et de la barbarie, peut très bien s'étendre (et s'entendre...) de ce point de vue, à l'Europe toute entière :

              "...Ce pays-ci n'est pas un terrain vague. Nous ne sommes pas des bohémiens, nés par hasard au bord d'un chemin. Notre sol est appropriée depuis vingt siècles par les races dont le sang coule dans nos veines. La génération qui se sacrifiera pour la preserver des barbares et de la barbarie aura vécu une bonne vie..."

             Nous y sommes.....

     

        

  • Qui est le plus en crise ? Michel Onfray et l’ambulance…

               A l’occasion de la dispute Siné –Val, Michel Onfray, prenant parti dans la bagarre, a déclaré incidemment que critiquer le christianisme c’était tirer sur une ambulance…..

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              Nous avons plusieurs fois égratigné Michel Onfray dans ces colonnes. Non, bien sûr, que nous mettions en doute son intelligence ni ses qualités intellectuelles, qui sont évidemment bien réelles. Mais pour remarquer chez lui une tendance exaspérante, en même temps qu’assez comique en un certain sens. On sait que comme bon nombre de journalistes, intellectuels, écrivains etc… Michel Onfray, grand opposant au christianisme en général, et au catholicisme en particulier, est un ardent adversaire de l’infaillibilité pontificale. Mais c’est pour, immédiatement et comme tous les autres que nous venons d’évoquer, retourner et reprendre à son profit la dite infaillibilité : ce qu’il refuse avec la dernière énergie au Pape, il se l’accorde à lui-même, lui et les autres, et  il pontifie, arrête et décrète souverainement ce qui, puisqu’il le pense, est forcément la vérité, le chemin…. Voilà ce que nous lui reprochons, et non bien sûr ses idées en elles mêmes, qu’il a, bien évidemment, le droit d’avoir et de défendre…..

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              Mais revenons à son propos, qui a motivé cette note : ainsi donc, critiquer le christianisme c’est tirer sur une ambulance ? Mais Michel Onfray, voit-il les choses comme elles sont en réalité ? Qu’est-ce qui s’est écroulé, tout récemment, dans un fracas cataclysmique, sinon le marxisme-léninisme, quintessence des idées  révolutionnaires (on n’ose plus dire des idéaux…) ? Le rejet de la révolution par la Russie, son travestissement caricatural par la Chine, sa pétrification pathético-guignolesque en Corée du Nord ou à Cuba, voilà ce qui devrait interpeller quelque part Michel Onfray ! Critiquer le marxisme, aujourd’hui, là oui ce serait tirer sur une ambulance ! Mais Michel Onfray ne semble pas avoir vu que le marxisme, donc la révolution, était mort . Il préfère faire semblant -pour se rassurer ?...- de répéter que c’est le christianisme qui est mort.

              C’est son droit. Mais force est de constater que, si le christianisme a beaucoup souffert de la lutte sans merci que lui mènent les Lumières et leurs avatars depuis le milieu du XVIII° siècle, l’Eglise elle, au moins , est toujours là. Affaiblie, certes, par rapport à « avant », et comment ne le serait-elle pas, après les coups qu’elle a reçu, auxquels aucune institution purement humaine n’aurait, à coup sûr, résisté ? Mais toujours là, et même conquérante ou, plutôt, re-conquérante.

            «  A bien y regarder, et nous aurons à y revenir -écrivions nous récemment (1)- il n'y a plus guère que le Pape, que l'Eglise Catholique, à tenir tête, héroïquement, au "bazar" qu'est le monde moderne, et à tracer, pour l'humanité toute entière, une autre voie que celles, avilissantes, du matérialisme sanglant des révolutions, ou du libéralisme doux de ce que nous nommons encore, par une singulière inconscience, le "monde occidental".   

             Oui c’est la révolution qui est morte, pas le christianisme. Que Michel Onfray médite sur ces deux photos, dérisoires et finalement grotesques, où l’on voit des statues de Lénine déboulonnées et s’en allant, pour où ? pour la fonte, pour la décharge ? Quelle dérision ! Tout ca, pour ca ! Et sur cette dernière photo, reproduction de la couverture d'un livre récent:

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    On sait que les faits sont têtus, que l’Histoire se venge parfois et qu’elle peut être cruelle : la fameuse question de Staline, mais c’est inversée qu’elle se pose maintenant : "La révolution ? Combien de divisions ?....."     

     

    (1)   : Voir la note "Les matérialismes s'effondrent, les nuées se sont transformées en cauchemar..... Mais le Pape trace la voie....." dans la catégorie « Politique et Religion ».       

  • Après la visite du pape : les clameurs se sont tues…

                Ou : l’assourdissant silence de ceux qui n’ont (plus ?) rien à dire…..

                Près de deux mois après, il n'est pas inutile de revenir sur le triomphe sans précédent que constitue dans le domaine des idées et du spirituel le voyage de Benoit XVI, ni sur la victoire complète obtenue, en rase campagne, sur les traditionnels opposants à la papauté et à ses messages.

                Y revenir pour constater que la primauté intellectuelle du pape a été assise définitivement, et reconnue par tous...

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                 Mais, bien plus encore que sa primauté, ce qui nous paraît le plus important, dans le nouveau paysage intellectuel qui se dessine sous nos yeux, c’est le fait qu’il soit seul. Non seulement il est le premier, le plus fort ; mais il est devenu le seul fort. Il n’y a plus personne en face, plus personne qui vienne lui apporter la contradiction ; plus aucun débattant qui, même un cran en dessous, viendrait le contredire ou lui apporter la réplique. Plus personne et surtout plus d’idéologie....

                On connaît la phrase célèbre : «…et le combat cessa, faute de combattants….. ». Qu’elle est loin, et dérisoire, l’orgueilleuse et arrogante question de Staline : « Le Pape ? combien de divisions ? ». Dans le gigantesque combat engagé entre l’Eglise et les Lumières depuis le XVIII° siècle, et qui a si longtemps vu les victoires successives de celles-ci, et tant et tant de coups très sévères portés à celle-là, qui expliquent ses reculs successifs et son affaiblissement malheureusement bien réels, voici que les temps ont changé, sont changés.

                L’effondrement cataclysmique des différentes formes de marxisme, la fin sans gloire de cette religion, de cette foi qui se voulait la continuatrice et le perfectionnement le plus abouti de la révolution française ont radicalement modifié la donne et, on nous pardonnera la trivialité de l’expression, « fait le ménage », en débarrassant la place des vieilleries . Et, oh surprise pour ceux d’en face, les vieilleries, les oripeaux, les vieilles lunes c’est maintenant du côté du marxisme, de la révolution, des Lumières qu’elles se trouvent. Et la vitalité et la vigueur, sont du côté de l’Eglise, malgré –répétons-le…- les coups très graves qu’elle a reçus, et les reculs évidents de son influence qu’elle a subi.

                Oui, certes, des deux géants engagés dans le combat sans merci commencé il y a près de trois siècles, l’un, l’Eglise, est bien affaibli. Mais toujours là, et poursuivant son travail de réflexion et de proposition. L’autre, après avoir semblé triompher  et avoir construit un Empire qui semblait il y a peu indestructible, s’est tout simplement évanoui ; « disparu des écrans radars » comme on dit…

                Le prochain acte sera sans doute savoureux ; il consistera en un fort amusant clin d’œil de l’Histoire : ce sera quand le Pape, seul à parler et seul à proposer, annoncera fièrement au monde étonné que, dans l’écroulement des rêveries funestes et monstrueuses héritées de l’orgueilleux siècle auto-proclamé des Lumières, il va, lui le Pape de Rome, reprendre et sauver, reprendre pour le sauver, ce qu’il y avait de bon dans ce mouvement.

                Là, pour ceux d'en face, ce sera le coup de grâce…..

  • Olivier Besancenot, ou le syndrome de l’écrevisse…

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               Lors d’une récente réunion de lancement de son NPA , Olivier Besancenot, n’a pas été gêné un seul instant d’exprimer des propos démentis par la chute des révolutions et des régimes directement issus d’elles : en Russie, ex URSS, et dans l’ex empire est-européen du « génial petit père des peuples » ; en Chine, où de toute évidence le marxisme-léninisme, même accomodé  à l’indigeste sauce mao , est parfaitement soluble dans le nationalisme chinois hérité de la Chine éternelle et (horresco referens) de la politique traditionnelle héritée des empereurs ;  et, demain, dans les derniers vestiges confettis d’un empire révolutionnaire appartenant  de fait au passé , comme le Viet Nam et Cuba, où seul l’épuisement des populations et la militarisation policière des régimes donne un répit et un semblant de force à des systèmes dont, en réalité, la seule et dernière force est la force d’inertie…..

     
              Besancenot , donc, n’a pas été gêné par cette simple observation du monde et du réel. Soit il n’a pas la radio ni la télé, et il ne lit aucun journaux ; soit il vit dans sa bulle, la partageant avec ses copains bulles ; soit, et c’est le plus probable, il est le dernier avatar de l’idéologue type, du révolutionnaire qui ne peut pas, ne sait pas et ne veut donc pas changer : car, comme tout bon révolutionnaire qui se respecte, Besancenot préfère ses mythes au réel. Et, comme le disaient les grand ancêtres, périsse plutôt vingt fois la France que la république une et indivisible !.....

              Ce long développement pour en arriver, enfin, à ce qui a motivé cette note, à savoir la phrase du « postier de Neuilly » : « Ce qu’il nous faut, c’est une bonne vieille révolution !» (1). Texto ! Sclérose intellectuelle, quand tu nous tiens ! Congélation des cerveaux, que de ravages tu causes ! Ainsi donc, à l’heure où plus personne n’en veut, de la révolution ; à l’heure où la Russie a canonisé le Tsar assassiné ; à l’heure où la Chine fait une cérémonie d’ouverture des Jeux sans parler une seule fois de la révolution (il faut le faire, tout de même !…) mais au contraire en exaltant les trois mille ans d’histoire de la Chine, en appuyant lourdement sur le confucianisme, ce qui est bien la seconde , et cette fois définitive, mort de Mao ; eh bien ici, chez nous, ce pauvre Besancenot, se croyant peut-être moderne, répète inlassablement qu’il nous faut « une bonne vieille révolution ». C’est consternant : on dirait, soit un vieux disque rayé (qu’est-ce qu’on fait des disques rayés ?.....), soit une illustration désolante du psittacisme dans ce qu’il a de plus déconcertant.

              Le titre du futur parti de Besancenot n’est toujours pas choisi. En tout cas, on peut déjà lui proposer son logo, son emblème, sa mascotte : l’écrevisse. Vous savez, celle qui se déplace en reculant….. On dit bien, en effet, familièrement « aller comme les écrevisses », pour parler d’affaires qui  n’avancent pas mais reculent, comme elles. Le livre de chevet d’Olivier est-il « A reculons, comme une écrevisse » de Umberto Eco ?.....

    (1)    Jean-Christophe Cambadélis  a eu un mot assez cruel, mais au moins lucide et très juste : « Le gauchisme compassionnel de Besancenot est un cri, mais ce n’est pas une alternative." 

  • Le dossier du Point sur ”les Rois de France”...

                 Il n'est certes pas anodin que Le Point, après d'autres, ait jugé utile de publier un dossier sur "Les Rois de France" : 71 pages, tout de même ( toute la fin du magazine, de la page 163 à la 240...).

                C'est un signe supplémentaire de ce que l'on ne cesse de noter : la roue tourne. Les mensonges et les déformations de l'histoire par la désinformation officielle ont de moins en moins cours. Et ce changement ne pourra pas manquer d'avoir, a terme, des conséquences...
     
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                Nous nous garderons bien de prendre nos désirs pour des réalités, de croire que "tout est arrivé", et de solliciter textes et journalistes pour leur faire dire plus qu'ils ne disent.
                Cependant les mots ont un sens, et l'on ne peut que lire avec plaisir ces phrases qui parsèment la suite des articles courts composant ce dossier :
                      - de Violaine de Montclos : "Louis XVI, le grand benêt de la Révolution ? Mais il était d'une intelligence pénétrante !" 
                      - de Claude Gauvard (sur Philippe le Bel) : "...il est un formidable novateur, le créateur, en un mot, de l'Etat moderne tel qu'il nous a été transmis à travers les siècles. Son règne est un bouleversement administratif et politique comme le royaume n'en a encore jamais connu...
                      - de Marc Fumaroli (parlant du roi de France en général) : "Pour autant, ce roi sans pareil n'était ni le grand Turc ni le tsar de toutes les Russies. Evêque du dehors, oui; chef d'un Etat et d'une administration  centralisée, oui; chef d'une des armées les plus puissantes depuis l'Empire romain, oui; prince d'une cour qui domestiquait son orgueilleuse aristocratie, oui; souverain "absolu" de tout contrat écrit, oui. Mais tyran, non. Le royaume était composé de nombreux corps autonomes (l'Église gallicane, les parlements, les municipalités, les corporations) avec lesquels l'Etat royal devait compter et traiter...
                       - du même, un peu plus loin : "...l'Exposition universelle de 1937 retrouva encore une fois, en plein XXème siècle, le secret du Versailles d'Hardouin-Mansart, celui d'un style national surclassant par sa seule élégance ses contemporains et rivaux européens. Pour le moment, le modèle américain,  le consensus politique obtenu par les voies de la communication et du divertissement de masse, la télé, le sport, l'internet, l'emporte. Il serait peut-être temps que la France, accrochée par de Gaulle à une exception monarchique quelque peu déphasée, le soit davantage à ce qui a fait aimer le royaume d'Ancien Régime par toute l'Europe, non "le secret du roi" mais le raffinement du goût, l'intelligence des gens de lettres, les délices et les grâces de la vraie culture..."
                       Pas mal, non ?...
                       Avec en prime, (cerise sur le gâteau...) deux reconstitutions fort bien faites du Louvre médiéval et de la pointe de l'Ile de la Cité : que demande le peuple ?...            
  • La République est-elle réformable ?....

                Dans le dernier numéro de Politique Magazine ( http://www.politiquemagazine.fr/ ) Hilaire de Crémiers se livre à une analyse longue et fouillée de l'action de Nicolas Sarkozy, en particulier, et de l'état de la république, en général (1).

                Il s'y demande si, au final, Nicolas Sarkozy sera Hercule ou Sysiphe et débute, sagement, son article en faisant remarquer : "Tout ne dépend pas de la seule volonté des hommes. Il faut tenir compte de la nature des choses."

                Nous nous sommes souvent demandé, ici-même, si nous n'étions pas en 1789; si le nombre et la puissance des mille Bastille que la République a générées, jointes au caractère idéologique de cette même République, ne rendaient pas impossible(s), comme en 1789, toute réforme(s); et si, donc, les mêmes causes produisant les mêmes effets, on ne finirait pas par assister, mutatis mutandis, à une explosion -demain- comparable à celle d'hier.

                Sauf que, cette fois, ce serait la République qui, sauterait..... Extraits...

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    (1) : Numéro 72, mars 2009.

               ..."L'homme qui est à la tête de l'Etat, qui veut en concentrer tous les pouvoirs en y ajoutant constamment une note très personnelle, s'est fixé une sorte de défi : faire marcher la République..... L'essentiel tient à cette volonté qu'il a de donner à la république une organisation efficace, une capacité d'action à l'intérieur et à l'extérieur qui la mette en état d'influer sur le monde moderne..... Il conçoit la fonction présidentielle non comme la charge d'une magistrature suprême, mais comme un poste "managérial", une tâche à accomplir, "un boulot à faire". Et "ce boulot" est aujourd'hui de réformer la République pour l'adapter aux temps actuels : c'est son côté jeune et moderne.

                Toute l'ambigüité de l'action de Nicolas Sarkozy tient au fait qu'il n'est pas certain qu'une réforme de la République soit une vraie réforme pour la France. Autant la France a , de fait, besoin de réformes de longue durée qui la vivifient et qui nécessiteraient un Etat fort et durable, autant les tentatives de réforme du système républicain laissent l'observateur perplexe, tant ce système en lui-même est irréformable. Et c'est là que Nicolas Sarkozy va s'user et pour rien....

                 Et, pourtant, il n'est pas douteux que sa volonté, "son volontarisme" comme il dit, ne tendent qu'à assurer un meilleur fonctionnement des institutions essentielles de la République.... Le voici sur tous les fronts. Il se dégage de cette activité pour le citoyen moyen une impression de confusion et de fébrilité qui ne correspond pas à la détermination de l'homme. Un sentiment général s'impose, qu'il en fait trop. La vérité est plutôt qu'il n'en fait pas assez, tout en donnant cette impression qu'il en fait trop. De toute façon, il ne peut en faire plus. Même humainement. Car personne ne peut dénier le fait qu'il travaille énormèment. Alors, pourquoi pas assez ? Tout simplement parce que ce ne sera pas suffisant pour changer le cours des choses. Il y a une contradiction majeure dans l'oeuvre sarkozienne. Sa volonté, aussi sincère, aussi forte soit-elle, se heurte à la nature des choses. La République va l'user. Elle ne se réforme pas, sauf accident que l'Histoire provoque et que son inaptitude rend inéluctable.

                Il y a chez Sarkozy l'ambition d'un Hercule qui entreprend tous les travaux; il est à craindre qu'il ne se retrouve dans la situation d'un Sisyphe qui, ayant réussi à rouler son rocher vers quelque sommet, le voit tout à coup dévaler la pente infernale selon la force irrésistible de sa pesanteur."     

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  • Autour du Prince Jean : I. Pourquoi cette famille, la Famille de France, et pas une autre ?.... (2/3).

    Copie de Timbre bis RVB.png            La chute du grand Empire signifiait en effet la fin de la Paix romaine, donc la désorganisation de l’administration des choses et des gens, et donc  les multiples injustices et voies de fait qui en dérivèrent.

                D’où la profonde démoralisation des gallo-romains de ce temps : plus d’Empire et donc plus d’ordre.  Qui va rendre « le » service que rendaient l’Empire et l’Empereur, maintenant qu’il n’y a plus ni Empire, ni Empereur ? Qui va protéger le peuple ?

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           Loin de chercher à remédier aux problèmes de la totalité de l’ex ensemble, nos ancêtres se cantonnèrent à leur ex province d’Empire, la Gaule, où ils durent essayer de retrouver ce qui se rapprocherait le plus de l’ordre ancien. Là est l’origine lointaine, mais  directe de ce que l’on connaîtra un peu plus tard sous le nom de Féodalité : une multitude de petits potentats locaux prenant en quelque sorte la suite du défunt grand pouvoir impérial.  Et cherchant chacun à s’établir, et si possible à s’agrandir, sur un territoire qu’il pouvait contrôler, et où il pouvait assurer la paix à ceux qui, en échange de sa protection, travaillaient et priaient pour lui.

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    Un premier essai fut fait, très vite, par Clovis (ci dessus), qui est bien le premier Roi de France. Mais cet « essai mérovingien » comme l’appelle Jacques Bainville, cette première dynastie fondée par Clovis finit par échouer car « …elle avait en elle-même un grand vice que rien ne put corriger. L'usage des Francs était que le domaine royal fût partagé à l'exclusion des filles, entre les fils du roi défunt ».

    Un deuxième essai fut alors tenté, par les Carolingiens (ci dessous, Charlemagne). Mais cette deuxième dynastie échoua finalement, comme la première. Pour une raison bien différente, cette fois. « Dès qu'il fut le seul maître, en 771, Charlemagne se mit à I'œuvre. Son but ? Continuer Rome, refaire l'Empire … ». Une chimère que poursuivra également son descendant, Charles le Chauve : « …Malheureusement, il fut égaré par la chimère impériale et s'épuisa à vouloir reconstituer l'Empire carolingien…. ».

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    Il faudra attendre la troisième dynastie pour que, enfin, l’oeuvre devînt durable. L’intelligence politique des Capétiens fut d’avoir analysé les erreurs de leurs prédécesseurs. Rejetant la chimère impériale, qui avait stérilisé l’œuvre carolingienne, ils se cantonneraient à la France, à l’ancienne Gaule. Et rejetant la coutume funeste des partages, qui avait stérilisé l’œuvre mérovingienne, ils s’attacheraient à construire un État stable et durable. 

    Mais près de cinq cents ans se seront écoulés depuis la chute de l’Empire romain, sans qu’une réponse définitive ait été apportée à la question récurrente du « service » attendu par le peuple. C’est parce qu’ils y répondront, et qu’ils combleront le besoin d’Etat qui se faisait sentir, sans être durablement satisfait, depuis cinq siècles, que Robertiens et Capétiens réussiront là où Mérovingiens et Carolingiens avaient échoué . 

     Ci dessous, Le Robertien Eudes, Comte de Paris et fils de Robert le Fort défend Paris contre les Vikings.

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    Leur Empire ne sera qu'aux dimensions d’une de ses anciennes provinces ? Certes, mais, là, ils seront empereur en leur royaume, selon la formule consacrée, et ils pourront jouer le rôle que jouaient autrefois les Empereurs romains, celui d’évergète, c’est-à-dire de bienfaiteur.

    Et c’est ainsi que, en rendant ce service et parce que ils ont rendu ce service, que le peuple attendait depuis si longtemps, les Robertiens et les Capétiens ont acquis leur légitimité.

    Il n’a donc pas été inutile, même si cela a semblé parfois nous éloigner quelque peu de notre sujet, de prendre ce recul nécessaire, afin de mettre l’histoire en perspective, en quelque sorte, et de  bien saisir la nature et l’importance des enjeux. Cinq siècles avant que « le » problème ne soit résolu !

    Et maintenant que nous avons cerné ce problème dans le fond, il ne nous reste plus qu’à voir, dans la forme, comment les choses se sont passées pour qu’une famille, qui est celle qui nous intéresse, rencontre à ce point les aspirations et les attentes du peuple, y réponde et acquière, par là même sa légitimité, dont on sait bien qu’elle ne se fonde que sur les services rendus (à suivre, lundi 9….)

  • A la base de ce que nous sommes ? D'abord et avant tout les Celtes !.....

                Oserons-nous dire que les grands esprits se rencontrent ? Antiquus a réagi à la première note (du 4 mars) sur les origines de la Famille de France et, dans son commentaire, il souhaite réhabiliter, en quelque sorte, les Celtes (1).

                Nous sommes tout à fait d'accord avec lui sur la grandeur et la qualité de la culture celtique. En général, et aussi à l'époque où elle s'est trouvée être mise en contact avec Rome. Et si nous avons cité le paragraphe où Jacques Bainville fait l'éloge de la romanisation de la Gaule ce n'est nullement parce que nous penserions -ni Bainville, du reste...- que, pour faire court, les Romains ont tout apporté à un peuple qui ne savait rien, n'avait rien, n'était rien....

                C'est même tout le contraire qui est vrai. Dans l'Ephéméride du 15 Mars, consacré à l'évocation de Jules César (c'est le jour de son assassinat) nous allons faire à la fois l'éloge des Romains et l'éloge des Celtes. Et nous allons tâcher de montrer que, si les Romains ont à ce point réussi en Gaule, c'est parce que, justement, ils étaient tombés sur un peuple remarquable, aux multiples qualités. Si les Romains avaient conquis un peuple médiocre, à la culture inexistante et aux qualités faibles, la romanisation n'aurait certainement pas marché comme ellle a marché.

               Et nous produirons, à l'appui de ceci, un fort beau texte de Maurras faisant, justement, l'éloge de ces Celtes qui sont bel et bien la base première ce ce que nous sommes. Antiquus n'a donc pas de raisons de s'inquiéter : non seulement nous ne sommes pas anti-celtes, non seulement nous ne méconnaissons pas les Celtes, ni leurs mérites, qui sont grands, mais bien au contraire nous nous apprêtions à leur rendre l'hommage qu'il méritent : mais onze petits jours avant, Antiquus écrivait son commentaire.

                Pour sourire un peu, si l'on paraphrasait Pascal, l'assassinat de César eût-il eu lieu onze jours plus tôt (et donc notre note aussi), la réaction d'Antiquus en eût été changée !.....

                D'où notre première phrase, les grands esprits se rencontrent !... Et rendez-vous le 15 !.....

     

    (1) : Voici le commentaire intégral d'Antiquus :

    "L'opinion de Jacques Bainville sur les gaulois "barbares" est aujourd'hui complètement dépassée par les études celtiques et l'archéologie des 50 dernières années. Bien au contraire, les gaulois étaient un peuple industrieux et spirituel, habiles à la métallurgie et à l'élevage, excellents maçons et charpentiers, guerriers cultivant l'héroïsme, dotés d'une littérature et d'une religion complexes. Ils connaissaient parfaitement l'écriture, écrivant en caractères grecs, étrusques ou latins, mais réservaient l'écrit aux choses prosaïques, ce qui explique que la littérature s'en est perdue. Donc, votre question: « À qui devons-nous notre civilisation? À quoi devons-nous d'être ce que nous sommes?" et sa réponse "À la conquête des Romains….À cette conquête, nous devons presque tout." ne me paraissent pas pertinentes.
    C'est peu de dire que la conquête fut "rude": un tiers de la population fut réduite en esclavage- trente ans après la conquête,- les bordels de Suburrhe étaient encore pleins de filles razziées par les légionnaires. Un autre tiers fut exterminé, un tiers subsista. Signalons également que les gaulois furent systématiquement déracinés de leur religion et de leur culture, seul exemple d'intolérance religieuse des romains d'après Dumézil, puisque les druides étaient suppliciés dès leur capture. Enfin, toute l'histoire des hauts et bas empires est pleine de révoltes des gaulois, les bagaudes et autres empereurs gaulois cherchant une indépendance libérée du fisc romain.
    Bref, on comprend tout de même qu'à l'égard de ce souvenir, la conscience française se rebiffe quelque peu, sans pour autant être prisonnière d'une d’une tradition méchante. La mémoire de la conquête ne sera jamais indolore".

  • Quand un terroriste révolutionnaire a peur… de lui-même, finalement.

                Ou : le cri du coeur de Cesare Battisti…..

                On hésite, en lisant l’entrefilet du journal : Battisti redoute son extradition. On hésite entre l’indignation ou la franche rigolade.

                Comment ! Voilà quelqu’un qui a allègrement tué, et qui a répandu la mort et la terreur autour de lui, sans la moindre gêne ; et qui, maintenant, vient nous sortir – quelle indécence ! – que sa vie serait, son lui, en danger s’il était extradé du Brésil vers l’Italie. Le pauvre homme !

                Il fait grand cas de sa vie, lui qui a fait si peu cas de celle des autres !

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                « Je suis certain que si je vais en Italie je serais l’objet de vengeance. Je serais assassiné », n’a-t-il pas craint de déclarer à l’hebdomadaire Epoca, qui publie l’entretien sur son site internet (1). On hésite donc entre le rire franc et le dégoût le plus complet.

                Nous l’avons dit souvent : nous ne sommes pas des charognards; nous ne demandons pas la vengeance, mais la simple justice ; et nous ne souhaitons pas qu’il soit extradé pour être lynché, ce qu’il ne risque à l’évidence pas, lui qui est bien mieux protégé que les innocents qu’il a odieusement assassinés ! Nous demandons simplement qu’il réponde de ses actes, devant la justice de son pays, qui lui offre infiniment plus de garanties –contrairement à ce qu’il feint lâchement de croire…- que lui n’en a offert ( !) à ses innocentes victimes.

                 En réalité que fait-il Battisti, dans cet entretien accordé à Epoca ? Il continue à mentir, à vivre dans la dissimulation et la manipulation; il montre qu’il n’a pas changé, et qu’il ne changera probablement jamais. Il reste un « bon » ( !) révolutionnaire, vivant dans le mensonge et l’intox. Il fait semblant d’avoir peur qu’on lui donne la mort, alors qu’il est est absolument sûr et certain qu’il ne la risque pas une seconde, lui qui, encore une fois, l’a si volontiers donnée, et sans faire tant d’histoires, à des malheureux qui n’avaient strictement rien fait.

                 C’est lamentable, et c’est minable. Il faut, sans cesse et même si on l’a fait mille fois , au point que cela en devient lassant, démythifier et démystifier ces révolutionnaires sanguinaires, et irrécupérables; leur esprit tordu et leur(s) mensonge(s) perpétuel(s); et la clique de toutes celles et tous ceux qui les soutiennent…..

    (1) : Condamné à la prison à perpétuité par contumace en Italie pour l’assassinat de quatre personnes entre 1977 et 1979, ce criminel est actuellement incarcéré à Brasilia, s’étant fort courageusement ( !) enfui au Brésil, depuis la France où il s’était d’abord réfugié, n’ayant pas le courage d’assumer les conséquences de ses actes ignobles dans son propre pays. Et on voudrait nous faire prendre des minables pareils pour des héros ou des militants !.....