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Après la visite du pape : les clameurs se sont tues…

            Ou : l’assourdissant silence de ceux qui n’ont (plus ?) rien à dire…..

            Près de deux mois après, il n'est pas inutile de revenir sur le triomphe sans précédent que constitue dans le domaine des idées et du spirituel le voyage de Benoit XVI, ni sur la victoire complète obtenue, en rase campagne, sur les traditionnels opposants à la papauté et à ses messages.

            Y revenir pour constater que la primauté intellectuelle du pape a été assise définitivement, et reconnue par tous...

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             Mais, bien plus encore que sa primauté, ce qui nous paraît le plus important, dans le nouveau paysage intellectuel qui se dessine sous nos yeux, c’est le fait qu’il soit seul. Non seulement il est le premier, le plus fort ; mais il est devenu le seul fort. Il n’y a plus personne en face, plus personne qui vienne lui apporter la contradiction ; plus aucun débattant qui, même un cran en dessous, viendrait le contredire ou lui apporter la réplique. Plus personne et surtout plus d’idéologie....

            On connaît la phrase célèbre : «…et le combat cessa, faute de combattants….. ». Qu’elle est loin, et dérisoire, l’orgueilleuse et arrogante question de Staline : « Le Pape ? combien de divisions ? ». Dans le gigantesque combat engagé entre l’Eglise et les Lumières depuis le XVIII° siècle, et qui a si longtemps vu les victoires successives de celles-ci, et tant et tant de coups très sévères portés à celle-là, qui expliquent ses reculs successifs et son affaiblissement malheureusement bien réels, voici que les temps ont changé, sont changés.

            L’effondrement cataclysmique des différentes formes de marxisme, la fin sans gloire de cette religion, de cette foi qui se voulait la continuatrice et le perfectionnement le plus abouti de la révolution française ont radicalement modifié la donne et, on nous pardonnera la trivialité de l’expression, « fait le ménage », en débarrassant la place des vieilleries . Et, oh surprise pour ceux d’en face, les vieilleries, les oripeaux, les vieilles lunes c’est maintenant du côté du marxisme, de la révolution, des Lumières qu’elles se trouvent. Et la vitalité et la vigueur, sont du côté de l’Eglise, malgré –répétons-le…- les coups très graves qu’elle a reçus, et les reculs évidents de son influence qu’elle a subi.

            Oui, certes, des deux géants engagés dans le combat sans merci commencé il y a près de trois siècles, l’un, l’Eglise, est bien affaibli. Mais toujours là, et poursuivant son travail de réflexion et de proposition. L’autre, après avoir semblé triompher  et avoir construit un Empire qui semblait il y a peu indestructible, s’est tout simplement évanoui ; « disparu des écrans radars » comme on dit…

            Le prochain acte sera sans doute savoureux ; il consistera en un fort amusant clin d’œil de l’Histoire : ce sera quand le Pape, seul à parler et seul à proposer, annoncera fièrement au monde étonné que, dans l’écroulement des rêveries funestes et monstrueuses héritées de l’orgueilleux siècle auto-proclamé des Lumières, il va, lui le Pape de Rome, reprendre et sauver, reprendre pour le sauver, ce qu’il y avait de bon dans ce mouvement.

            Là, pour ceux d'en face, ce sera le coup de grâce…..

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