2.
1920 : Loi instituant le Fête nationale de Jeanne d'Arc
Depuis plusieurs années, l'Action française et les Camelots du roi, avec d'autres, exerçaient une fort pression pour l'adoption de cette mesure : les Camelots du roi récoltèrent "10.000 jours de prison" cumulés....
C'est finalement la Chambre Bleue horizon, au sortir de l'effroyable Guerre de 14, qui vota la loi, ainsi rédigée :
"Le Sénat et la Chambre des députés ont adopté, le président de la République promulgue la loi dont la teneur suit :
- Art. 1er - La République française célèbre annuellement la fête de Jeanne d'Arc fête du patriotisme.
- Art. 2 - Cette fête a lieu le deuxième dimanche de mai, jour anniversaire de la délivrance d'Orléans.
- Art. 3 - Il sera élevé en l'honneur de Jeanne d'Arc sur la place de Rouen, où elle a été brûlée vive, un monument avec cette inscription : "A Jeanne d'Arc, le peuple français reconnaissant".
La présent loi, délibérée et adoptée par le Sénat et la Chambre des députés, sera exécutée comme loi de l'Etat.
Fait à Rambouillet, le 19 juillet 1920, par le président de la République Paul Deschanel, le ministre de l'Intérieur, T. Steeg, le garde des Sceaux, ministre de la Justice, président du Conseil par intérim, G. Lhopiteau."
http://www.nd-chretiente.com/dotclear/public/documents/2011_documents/2010.05.09_Jeann_d__Arc_Loi.pdf
La Geste héroïque de Jeanne est un moment fondamental de notre Histoire nationale : ses moments essentiels en sont relatés dans ces Éphémérides aux 25 février (rencontre de Jeanne et du Dauphin, à Chinon), 8 mai (libération d'Orléans), 18 juin (victoire de Patay), 17 juillet (sacre de Reims), 23 mai et 21 novembre (capture, et livraison aux Anglais), 30 mai (martyre), 16 mai (canonisation), 10 juillet (instauration de la Fête nationale).
Dans notre Album Maîtres et témoins (III) : Léon Daudet voir les deux photos "10 mai 1920 : Barrès et le Cortège de Jeanne d'Arc" et "La Fête de Jeanne d'Arc".
3.
1939 : Pie XII lève les sanctions contre L'Action française
Dans notre Catégorie "Grandes "Une" de L'Action française", voir la première de la série : Grandes "Une" de L'Action française : Pie XII lève les sanctions pontificales...
"L’interdiction de lire le journal " L’Action française " est levée, à partir du jour de la promulgation de ce décret." :
http://www.clerus.org/clerus/dati/2001-01/22-6/AF.html
Le 29 décembre 1926, certains ouvrages de Charles Maurras ainsi que le journal L'Action française avaient été mis à l'index par Pie XI. Sanction aggravée quelques mois plus tard : le 8 mars 1927 les adhérents du mouvements furent interdits de sacrements...
Il n'est pas exagéré de penser que la mise à l'index de 1926 fut l'un des plus rudes coups portés au mouvement royaliste, et l'un de ceux qui contraria le plus ses espoirs de réussite.
Certes, celui-ci devait essentiellement lutter contre la résistance acharnée du Système, s'opposant de toutes ses forces à la contestation radicale de l'AF (La république gouverne mal, mais se défend bien...); cette contestation radicale se heurtait, par ailleurs, à la vigueur très forte, à l'époque, des sentiments révolutionnaires. Épuisée, depuis, la foi dans les idéaux de 89 et dans la Nouvelle religion républicaine était en pleine force à l'époque. Comme le sera, dès 1920, la foi dans le "communisme" puis l'adhésion/soumission à l'URSS...
Il y eut aussi la Guerre de 14 : tout le monde savait, Maurras le premier, qu'il fallait "faire le Roi" avant la Guerre que l'on voyait venir car, après, ce serait beaucoup plus difficile : les événements se chargèrent de le montrer (la moitié des Camelots partis à la guerre ne revinrent pas, et c'étaient, forcément, les plus jeunes)...
En dépit de ces trois facteurs contraires, la contestation radicale du Système se développait malgré tout. Il est clair que les sanctions romaines, sans la détruire, lui causèrent un tort considérable, et un affaiblissement certain, que leur levée par Pie XII - dont ce fut l'un des tous premiers actes... - ne suffit pas à compenser...
L'Action française, après avoir tenté de "faire le Roi" avant que n'éclate la guerre de 14 - et, justement, pour que cette guerre n'éclate pas... - L'Action française, donc, alertait sans relâche sur la montée du nazisme, et tentait de fédérer toutes les forces, à l'intérieur comme à l'extérieur du pays, qui pouvaient s'opposer à lui. Dans cette croisade pour la paix, les sanctions vaticanes de Pie XI apparaissent clairement pour ce qu'elles furent : un coup de couteau dans le dos du pays, une trahison des intérêts supérieurs de la France, de l'Europe et du monde, de la Paix...
De ce point de vue, l'acte de justice de Pie XII - qui est évidemment une bonne décision - arrive trop tard...
(Éléments d'information sur le sujet, tirés de Maurras.net :
La mort de Pie XI.pdf )
Et, dans notre Album Maîtres et témoins (III) : Léon Daudet voir les deux photos "A la Chambre : sur Gambetta et Benoit XV (II)" et "Pie XII lève les sanctions contre l'A.F.".
Quatre de nos Éphémérides traitent des rapports entre l'Église et la République idéologique française, en général, et des rapports entre l'Eglise et l'Action française en particulier :
• pour les rapports entre l'Église et la République idéologique française, voir notre Éphéméride du 16 février sur le "Ralliement", et notre Éphéméride du 18 novembre - sur le "toast d'Alger", qui préparait les esprits à ce "ralliement";
• pour les rapports entre l'Église et l'Action française, voir notre Éphéméride du 29 décembre, sur les sanctions vaticanes contre l'Action française, en complément de celle-ci, sur la levée de ces sanctions par Pie XII...