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Actualité Europe - Page 70

  • Une évolution notable, pour le Cardinal Schönborn

                "Quelque chose est en train de bouger dans notre vieille Europe. Les chrétiens commencent à répondre au lieu de tout accepter de tout le monde. Ils manifestent dans la rue...Ils viennent, nombreux et paisiblement, en grand nombre...".

                 En janvier, à Madrid une gigantesque «Journée pour la Famille » a été célébrée. Cette démonstration paisible s'opposait à la politique antifamiliale du gouvernement Zapatero qui a introduit le « divorce express » et les « mariages homosexuels ». Presque deux millions de personnes étaient rassemblées...

                 Le pape Benoît XVI avait été invité à tenir un discours dans une des universités les plus grandes d’Italie. Certains professeurs et étudiants protestèrent et annoncèrent qu’ils interrompraient le discours...Le pape annula sa visite. Dimanche dernier, 200 000 personnes, et parmi eux de nombreux jeunes, vinrent  sur la place Saint Pierre pour montrer leur soutien au Pape, de manière paisible et cordiale...

  • La Royauté est-elle menacée en espagne ?: (3/3) Le peuple semble bien avoir tranché... en faveur du Roi.

              Mais le Roi d'Espagne ne pourra pas tous les jours avoir une altercation avec un dirigeant latino-américain, ni faire une déclaration à la presse. Serait-ce d'ailleurs souhaitable? évidemment non.

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  • La Royauté est-elle menacée en Espagne ?: (2/3) Le dilemme du Roi.

    b109cd0028f111a29ab6bc157e8320c3.jpg         Ajoutons à cela, en toile de fond, la loi sur la "mémoire historique" qui vise à reconnaître les victimes de la Guerre Civile et de la dictature, et qui fait dire au Parti Populaire (PP) que le gouvernement ouvre la boite de Pandore de l'époque franquiste:

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  • La Royauté est-elle menacée en Espagne ?: (1/3) Rodriguez Zapatero, le chien dans le jeu de quilles.....

              Depuis quelques temps, à gauche et à l'extrême gauche, on note une recrudescence du sentiment anti monarchique. Des groupuscules indépendantistes basques et catalans ont brûlé, en même temps que des drapeaux espagnols, des photos du Roi Juan Carlos.

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  • Espagne: de 1975 à 2007.....(4/4)

              Y a-t-il, dans ce contexte, une "affaire des béatifications" ? mais non ! seulement une grande ignorance ou une immense mauvaise foi.....

              Dans son intéressant bloc-notes -que l'on ne consulte jamais sans en retirer quelque bénéfice...- Patrice de Plunkett recadre bien le "débat" à propos des béatifications du 28 Octobre (977 martyrs de la Guerre Civile béatifiés depuis 1977, dont 11 canonisés; 498 d'un coup le 28 octobre 2007; et 2000 procès de béatification en cours ....); en voici un extrait (1):

              "Depuis huit jours, les journaux parisiens surenchérissent à propos de la béatification – ce 28 octobre – de prêtres espagnols tués avant et pendant la guerre civile. Le Monde avait titré sur le « lugubre cortège » de Benoît XVI... Le Figaro d'hier matin laisse entendre que ces victimes n’avaient pas été honorées sous Jean XXIII et Paul VI parce que ces deux papes « détestaient Franco » … Record du demi-week-end : France Info ce matin. Ne sachant pas ce qu'est une béatification ni quelle est la définition (strictement religieuse) du martyre, le journaliste a souligné que l'Église ne béatifie « que les victimes d'un seul camp ». Il avait l'air de trouver ça discriminatoire, donc illégal, voire passible d'un recours devant la Cour européenne des droits de l'homme...."

              La vérité est que certains commentateurs -et certaines commentatrices...- devraient d'abord se calmer, et -ensuite et surtout...- se former: l'inculture (2), et pour être encore plus précis, l'ignorance crasse de nombre de journalistes est en effet stupéfiante; et ceci aussi bien dans le domaine spirituel que dans le domaine historique; il est vrai que le conformatage des esprits et le triomphe absolu du conformisme et de la vérité officielle sont passés par là...

              Que fait l'Eglise lorsqu'elle béatifie ou canonise quelqu'un ? Elle reconnaît l'exemplarité de sa vie, l'héroïcité de ses vertus; et elle les propose à ses fidèles comme exemple. Dans le cas d'un martyre, il faut que la personne ait été martyrisée "en haine de la Foi": c'est à dire, très concrètement, que ses assassins l'aient tué "parce que" chrétienne et catholique. Et non pour ses idées politiques ou ses engagements sociaux ou autres... L'Église est donc dans son rôle, et elle est parfaitement fondée à le faire, lorsqu'elle béatifie des centaines de prêtres, religieuses ou simples croyants tués par les républicains parce qu'ils étaient chrétiens, alors que ceux qui les tuaient voulaient éradiquer le christianisme.

              Le cas des prêtres basques, tués par les nationalistes, n'a rien à voir et ne peut faire l'objet, en soi, d'une béatification ou d'une canonisation; non parce qu"il y aurait des "bons" ou des "mauvais" morts, mais parce que ces prêtres avaient fait un choix politique -se placer dans le camp de la République (3)-; les nationalistes ont donc tué des adversaires politiques, non des prêtres de l'Église catholique en tant que tels (comme le faisaient de leur côté les républicains). C'est peut-être dur à dire, difficile à entendre, mais c'est ainsi (4).....

    (Lisez aussi, sur l'actuelle situation de l'Espagne, les réflexions que nous recevons d'Amadeo Ciscar (Valence, Espagne)....

     

    (1): "Patrice de Plunkett: le blog (un bloc-notes de journaliste)". Voir la note "Béatification des victimes espagnoles...."

    (2): lorsqu'on parle d'un ignorant, on dit couramment qu'il est ignare (d'après le Larousse: "qui est scandaleusement ignorant; sans culture ni instruction"); curieusement, le mot "ignardise" n'existe pas pour dénoncer "la chose", là où l'on dispose du mot "ignare" pour dénoncer la personne: on pourrait peut-être proposer au public d'adopter ce mot, et de travailler ainsi -comme le faisait Ronsard....- à l'enrichissement de la langue; et dédier ce mot nouveaux à ces journalistes ignares: il qualifie si bien leur état!....

    (3): nouvel exemple "d'ignardise": la tarte à la crème des "Basques-contre-Franco": vieille terre catholique et traditionaliste, le Pays Basque a fourni un apport décisif au camp "national" durant la Guerre Civile: tous ceux qui connaissent un tant soit peu le sujet savent très bien que, sans les Carlistes, Franco n'aurait jamais gagné la Guerre. En clair, et pour faire court, il y avait plus de Basques du côté nationaliste que du côté républicain.....

    (4): Quant à la "coïncidence" de la date des béatifications avec celle du vote par les Cortes de la Loi de Rodriguez Zapatero, c'est et ce n'est, justement, qu'une coïncidence: il faut des années -rappelons-le à certains journalistes qui l'ignorent...- pour instruire un procès en béatification; il est évidemment impossible que l'Église ait cherché à faire "coïncider" quoi que ce soit....

  • Espagne: de 1975 à 2007.....(3/4)

               Que veut, que cherche, que fait Rodriguez ?.....

              Bénéficiant de la lancée de l'ère Aznar, des progrès récents du pays dans presque tous les domaines, du bon état d'ensemble de l'économie et de l'optimisme qui allait avec, Rodriguez n'eut pas trop de mal à camoufler son absence de projets et de politique: la machine "marchait toute seule", en quelque sorte, et il suffisait de présider à ce mouvement donné qui, par simple inertie, laissait l'impression que Rodriguez "faisait" quelque chose, alors qu'il ne "faisait qu'engranger" et récolter les fruits du travail de son prédécesseur.....Si encore il s'était contenté de cela: il n'aurait été qu'une sorte d'escroc-imposteur; ce n'aurait pas été brillant, mais bon...

              Malheureusement, Rodriguez a eu une idée! Et il n'a pas voulu en démordre: ce fut la "Loi sur la Mémoire Historique", qui condamne le franquisme et honore ses victimes. Une paille! Il est prévu de "rendre justice" aux "victimes de Franco"; d'ouvrir les fosses communes; de réviser les procès des républicains emprisonnés ou condamnés; d'indemniser les familles de fusillés, blessés et emprisonnés (1)....Publier un texte de Loi pareil, dans le contexte de l'Espagne d'aujourd'hui, c'est prendre un pari très risqué: qui peut dire comment les choses vont se passer? Qu'est-ce à dire "rendre justice" et "réviser les procès" ? Quelles formes vont prendre ces indemnisations? Et tout ce passé remué, ressorti, remis sur le devant de la scène: c'est tout simplement une bombe atomique; c'est le risque réel d'un empoisonnement du présent par les haines et les rancoeurs du passé dans ce qu'il a eu de pire, et qui s'est achevé dans cette effroyable Guerre Civile: trois ans de conflit; un million de morts; l'économie ruinée pour près de quarante ans; une fracture entre deux Espagne toujours pas totalement résorbée aujourd'hui....

               C'est le contraire de ce qu'ont fait l'Espagne, le Roi, la droite et la gauche pendant 29 ans, jusqu'en 2004: Rodriguez Zapatero qui, comme responsable de premier plan, devrait être un pompier est en réalité un pyromane, un fou furieux, un fauteur de trouble, un incitateur à la haine et à la Guerre Civile! Comme le dit très justement, dans une Lettre Pastorale, la Conférence épiscopale espagnole, le gouvernement semble "vouloir rouvrir les blessures du passé", en utilisant "une mémoire historique fondée sur une mentalité selective", afin de "raviver des sentiments de vengeance"; une telle attitude, est-ce l'attitude d'un dirigeant? Rodriguez incarne une rupture dangereuse et grosse de débordements possibles (plus: probables....) qu'il sera bien incapable d'arrêtrer quand il les aura "desatados" -comme on dit là-bas, c'est à dire "déchaînés"- : car qui sème le vent récolte la tempête...

              Il appelle cela le "socialisme citoyen"! on remarquera tout d'abord que, d'un strict point de vue sémantique, cela ne veut rien dire; "socialisme", d'accord; on voit en gros ce que cela peut-être; mais "citoyen"? on a beau chercher...Et là, nous en revenons à ce que nous disions au début de notre réflexion: quand quelqu'un n'a pas d'idées, et ne sait donc ni que dire ni que faire, il en est réduit à tâcher de masquer son néant intellectuel derrière des flots de paroles, ou un vocabulaire ampoulé. Dans son premier discours en tant que Premier Ministre, il a déclaré ressentir (plus "tarte" que ça, tu meurs...) "...une envie infinie pour la paix, l'amour pour le bien et ce qui puisse améliorer les conditions sociales des plus démunis »! Sauf que, étudiant, tous ses condisciples se souviennent de son admiration pour les réformes agraires de Mao Tsé Toung et celle de l'URSS! Bonjour la logique et la cohérence de la "pensée" (?!)   (à suivre.....)

    (1): en soi, si le pays était mûr et si les temps étaient venus, il n'y aurait rien à dire à ce désir de rendre justice à ceux qui en ont été privé, dans les deux camps; cela permettrait même de clôturer définitivement ce chapitre douloureux et, de ce point de vue, ce serait donc souhaitable, et nécessaire; c'est la façon de le faire et le choix du moment qui posent problème. Le faire si tôt, si vite et si fort, c'est faire courir un grand risque à l'Espagne et aux Espagnols; il y aurait probablement plus utile et plus urgent à faire.....

  • Espagne: de 1975 à 2007......(2/2)

               Le "devoir de mémoire" ? oui, bien sûr! mais, et le "devoir d'oubli" ?.....

              "In medio stat virtus" ! Que serait le pardon chrétien s'il n'y avait, faisant pendant au nécessaire devoir de mémoire, le non moins nécessaire devoir d'oubli ? Et pour parler de l'Espagne d'aujourd'hui, si différente bien sûr mais encore si proche du traumatisme de 1936, que serait ce fragile début de pacification des esprits sans ce devoir d'oubli que la totalité des acteurs du jeu politique ont su s'imposer depuis la mort de Franco ? Et cela sous la houlette, et -on nous pardonnera la comparaison un peu triviale- "le parapluie" indispensable de la Royauté ? Or, depuis son accession-surprise au pouvoir en 2004, Rodriguez ne fait, somme toute, rien d'autre que remettre en cause cette "transition espagnole", voulue et portée, construite par tous, de la droite à la gauche.

              Que l'on considère, par exemple, le précédent de Felipe Gonzalez: il a été Président socialiste du Gouvernement à partir de 1982, et pendant quatre mandats successifs, jusqu'en 1996; quelle politique a-t-il menée ? Il a négocié les adhésions de l'Espagne à la Communauté économique européenne et à l'OTAN. Il a modernisé au forceps son pays (la création de la ligne TGV Madrid/Séville en étant un bon symbole). Il a noué ou renoué des liens très étroits avec l'Amérique Latine (on a dit -sous forme imagée, bien sûr...- que l'Espagne recommençait la conquête du continent!...). Il a été l'un des principaux promoteurs de l'Exposition Universelle de Séville en 1992 et, la même année, des Jeux Olympiques de Barcelone.

              On objectera -et on aura raison- que Felipe Gonzalez était "un prudent obligé", qu'il devait compter avec l'armée, les cadres et les structures du franquisme encore en place; et qu'il savait très bien que tout excés de sa part entrainerait immanquablement une réaction de ces forces, encore au pouvoir d'une certaine façon; et que cette réaction l'aurait emporté, lui et le nouveau régime. Il n'en demeure pas moins que l'on ne peut faire de procès d'intention: il y a certainement eu une part de "prudence obligée" chez Gonzalez, mais on ne voit pas au nom de quoi on devrait refuser de le créditer aussi d'un sincère désir de servir son pays et de le faire progresser; on peut affirmer que Felipe Gonzalez, en accord avec le Roi, a fait le choix de se tourner vers l'avenir plutôt que de ressasser le passé. Rodriguez aurait mieux fait de s'inspirer de lui! mais, justement, la simple mise en parallèles des deux personnes nous ramène à ce que nous disions dans notre précédente note: la faiblesse de ce pauvre Rodriguez, qu'il suffit de comparer à Felipe Gonzalez pour que son inconsistance saute aux yeux et qu'elle apparaisse au grand jour !

              Où voit-on que Gonzalez aurait cherché à faire évoluer de force la société, dans le domaine si sensible des moeurs, au rythme de réformes effrénées que mène Rodriguez ? Où voit-on qu'il ait tenté de rouvrir la boite de Pandore du passé, toujours douloureux, de la Guerre Civile? Deux choses que fait Rodriguez, qui ne mène pas, par ailleurs, la bonne politique de progrès de son "illustre" prédécesseur. Felipe Gonzalez s'est contenté de travailler pour le bien et le développement de l'Espagne, en poursuivant pour le reste la politique "de prudence et d'oubli" de mise dès la mort de Franco; et c'est pour cela que son passage au pouvoir a été, somme toute, bénéfique, et qu'il a tant conforté la transition, lui permettant de porter les fruits positifs que nous avons évoqués.....

              Ainsi, gouvernements de droite et gouvernements de gauche confondus, on peut dire que la période qui s'étend de 1975 à 2004 fut "... une transition réussie vers la démocratie, grâce au savoir-faire du Roi et au sens des responsabilités des partis de l'époque. Elle fut essentiellement marquée par la réconciliation entre les "deux Espagne" et le refus d'utiliser la Guerre Civile (1936/1939) comme un argument politique. Cette démarche a permis un changement pacifique de régime et a été à l'origine de trente années de prospérité et de calme politique." Ce court passage d'un excellent article de José Maria Ballester Esquivias (journaliste à l'hebdomadaire catholique madrilène "Alba" a le grand mérite, dans sa clarté, d'aller à l'essentiel et de poser correctement le fond du problème.....

              Malheureusement, en 2004, Aznar perdit une élection imperdable, et Rodriguez arriva...    (à suivre.....)

  • Espagne: de 1975 à 2007.......(1/4)

               Le Roi d'Espagne est descendu dans l'arène, pour défendre la Monarchie.

               Avant de parler de cette action inédite du Roi, essayons, en quatre notes, de dresser à grands traits le tableau général de l'évolution de l'Espagne depuis 1975, et de voir comment on en est arrivé à la situation d'aujourd'hui....

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  • Hubert Védrine, dans la fosse aux lions...

              On avait eu de nombreuses occasions de le constater: Hubert Védrine, dans le domaine de la politique étrangère, se tient éloigné de toute idéologie; il se situe "à gauche", mais sait laisser au vestiaire ses préférences -au demeurant légitimes...- lorsqu'il s'agit des intérêts supérieurs de la France, du Bien Commun, qu'il sait ne pas sacrifier à l'intérêt de groupe ou aux visées idéologiques.
              On vient d'en avoir encore un bon exemple avec son rapport remis à Nicolas Sarkozy et rendu public le mercredi 5 septembre; on le sait, en ce qui concerne nos rapports avec l'Otan, nous vivons en ce moment un retour en force des tenants d'un "ré-alignement" qui ne serait rien d'autre en fait, s'il se concrétisait, qu'un renoncement majeur, préalable à une inéluctable démission ultérieure de la France sur la scène internationale; intervenant dans ce combat -pas si feutré que cela....- Hubert Védrine a le mérite, dans son rapport, de bien cerner les enjeux, et il ne craint pas de s'élever contre ce courant puissant; il ne craint pas d'affirmer au contraire que la France doit résister à cette "tentation occidentaliste" et conserver "sa propre politique étrangère"; car c'est un des "éléments du sursaut français dans la mondialisation".
              Ce faisant, il est, bien sûr, en butte aux attaques et aux critiques sournoises des tenants de ce "groupe de pression" fort, avatar de l'atlantisme, qui prône en effet la "normalisation", au nom d'une soi-disant nécessaire "solidarité des Occidentaux" face aux "menaces"(?); le mérite d'Hubert Védrine est de bien montrer que, sous des mots en apparence anodins, semblant même parfois être marqués au coin du bon sens, se cache en réalité l'offensive, dangereuse pour notre indépendance, de ceux qui ressentent si fort cette "tentation du retour dans l'OTAN" (ou plus exactement dans son commandement intégré, dont de Gaulle avait fait sortir la France en 1966); et qui cherchent à imposer ce retour, à la faveur de l'élection d'un président réputé "atlantiste"...
              Cependant, Hubert Védrine ne se contente pas de s'opposer, "d'être contre"; il note ainsi -et nous sommes à nouveau d'accord avec lui sur ce point-, que rien n'est figé, et que l'on pourrait très bien envisager une nouvelle attitude face à l'Otan: il suffirait, par exemple, qu'elle soit réformée en profondeur (mieux: refondée) et que disparaisse le lien de vassalité avec les États-Unis: saine position, conforme à l'intérêt national. Proposer autre chose, plus conforme à notre grande tradition nationale, plutôt que de dire simplement "non": une telle attitude de rejet du conformisme, l'indépendance d'esprit qu'elle révèle, et l'attachement indéfectible aux intérêts supérieurs permanents du Pays, tout cela fait qu'Hubert Védrine s'inscrit, sans contestation possible, dans la lignée de celles et ceux qui défendent la souveraineté nationale, et le rôle international de la France; c'est en ce sens que certains parlent, à son sujet, d'état d'esprit "bainvillien" (1); et qu'il nous est fort proche, en définitive, sur l'essentiel; n'est-ce pas, au fond, le plus important?.....

    (1): comme le fait ce mois ci l'article de "Politique Magazine" qui lui est consacré.

  • Bienvenue chez vous.....(3/3).

              Ainsi s'explique-t-il que l'on puisse dire aujourd'hui que la France est séparée de l'Espagne par les Pyrénées, de l'Italie par les Alpes et de la Wallonie par les Anglais...Mais nous ne sommes plus en 1815: nous sommes deux cents ans après! et les conditions (le contexte du XIX°...) qui ont amené la création de la Belgique n'existent évidemment plus. Le principe de réalité, l'humble soumission aux faits, la simple observation du réel, conduisent à constater que le divorce va croissant entre les deux communautés qui constituent la Belgique: la Wallone et la Flamande; on peut s'en réjouir ou le regretter, mais c'est ainsi. Que va-t-il donc se passer, que peut-il donc se passer? Gardons-nous de prédire de quoi demain sera fait: on le sait, on l'a dit, l'art de prédire est délicat, surtout lorsqu'il s'agit de l'avenir!... Ce que nous pouvons dire par contre c'est que, si l'Histoire -comme la roue...- "tourne" en quelque sorte, on ne voit pas au nom de quoi on devrait refuser que ce qui a joué une fois en notre défaveur -et qui a été accepté par tout le monde- ne puisse pas demain jouer en notre faveur; en étant également accepté par tout le monde, cette fois-ci aussi.

              En clair, si la Belgique se désintègre -comme il n'est plus du tout insensé de l'imaginer, et de l'imaginer dans un avenir très proche- on ne voit pas au nom de quoi il faudrait craindre ou refuser que France et Wallonie n'unissent leur destin; l'occasion historique tant attendue "hier" se produisant "demain", pourquoi ne permettrait-on pas à deux communautés qui ne souhaitent plus vivre ensemble de se séparer à l'amiable? On l'a bien permis aux Tchèques et aux Slovaques; on l'a bien permis aux Monténégrins et aux Serbes; et dans les deux cas, tout le monde y a trouvé son compte; et -dans un domaine un peu différent il est vrai- on n'a rien trouvé à redire à la ré-unification allemande en 1990: pourquoi pas la même chose s'il s'agissait de la France, même si -c'est vrai- la comparaison est un peu forcée....

              Pour la Wallonie, il y a donc au moins deux possibilités en cas de disparition de la Belgique: à savoir devenir indépendante, ou bien unir son destin à l'ensemble français; puisque l'option de l'union avec la France existe (1), nous pensons que la meilleure chose pour elle et pour nous serait de saisir l'occasion historique, si et uniquement si elle se présente, et de réunir les deux parties d'un même ensemble; que la Wallonie s'unisse enfin à l'ensemble dont elle fait culturellement partie depuis toujours, sans avoir jamais pu l'intégrer politiquement; qu'elle s'unisse avec lui, "non pas comme un accessoire à un principal, mais comme un principal à un autre principal", pour reprendre la très juste et très heureuse formule d'Union de la Provence et de la France, en 1487, sous le règne de Louis XI.

              La France, qui ainsi grandirait encore, se compléterait heureusement, et avec bonheur, par l'enrichissement mutuel et réciproque que signifierait l'arrivée en son sein de ses enfants Wallons: tel est le sens, dans cette vision, de l'expression que nous avons choisie pour intituler cette réflexion, et que nous adressons à nos frères de Wallonie: "Bienvenue chez vous!..."

    (1): il faudrait évidemment, comme pour Nice et la Savoie au XIX° siècle, être absolument sûr que le désir d'union avec la France est le fait d'une large majorité.

  • Bienvenue chez vous.....(2/3)

              Telle est la seule raison, du point de vue historique, pour laquelle la Wallonie, aujourd'hui, n'est pas en France, comme la Provence, l'Auvergne, le Dauphiné ou la Touraine: parce qu'elle se trouvait au voisinage direct et immédiat de cette "zone" ultra-sensible de frictions permanentes entre France et Angleterre....Elle fut par deux fois offerte à Louis XV par l'Autriche (à l'époque où elle faisait partie des "Pays Bas Autrichiens") et, par deux fois, Louis XV refusa de l'intégrer à la France, sachant très bien que l'Angleterre ne l'accepterait pas et que ce serait le prétexte de nouvelles guerres. Il réunit donc la Corse et la Lorraine, parce que, dans ces deux cas, le moyen fut trouvé d'isoler les Anglais et donc de ne pas créer les conditions de nouveaux conflits; mais il renonça à la Wallonie....

              Un demi-siècle plus tard, après l'épisode napoléonien (entre 1815 -le Congrès de Vienne- et 1830), les Anglais poursuivirent leur politique et, pour verrouiller cette zone et arrêter définitivement l'extension territoriale de la France vers le Rhin, ils imaginèrent de créer une "barrière": les territoires de la Belgique actuelle furent d'abord réunis à la Hollande: c'était ne tenir aucun compte de la séparation religieuse effective depuis le XVI° siècle, et cette fragile construction anachronique ne dura que quinze ans; puis ce fut la création de la Belgique, mariage de la carpe et du lapin puisque faisant cohabiter deux parties dont l'une -la flamande- était devenue totalement rétive à tout ce qui pouvait ressembler à une union avec des territoires français: mais la France avait perdu sa prééminence, et l'occasion était trop belle pour les Anglais de compliquer les choses autant qu'il était possible; "on" dépeça le Luxembourg qui fut divisé en deux et donné pour moitié au Roi de Hollande; "on" enleva Landau à l'Alsace; "on" octroya la rive gauche du Rhin à la Prusse et l'"on" réunit -on l'a vu- la Wallonie à la Flandre: la "barrière" anti-française était solide!....

              Encore Louis Philippe, sage et avisé, comprit-il que -les choses étant ce qu'elles étaient- la Prusse était devenue notre principal adversaire; et qu'il valait mieux accepter de bon coeur ce que, de toutes façons, vu la déroute napoléonienne, nous n'étions pas en mesure d'empêcher; et même il transforma cette défaite en ce que Bainville a pu appeler "le dernier cadeau de la Monarchie": à savoir, puisqu'on ne pouvait encore une fois rien faire d'autre, accepter la perte de cette province Wallone, mais en en faisant un pays à l'indépendance garantie par l'Angleterre; le calcul se révéla juste lorsque plus tard, et par deux fois, nous fûmes en guerre avec les allemands; et, les deux fois, les Anglais -en un certain sens, un comble!...- furent du coup à nos côtés: ce qui était, reconnaissons-le, un assez cocasse retournement de situation....                       (à suivre.....)

  • Bienvenue chez vous.....(1/3)

              La France peut encore grandir...Nous ne disons pas qu'elle "doit" grandir, et nous n'avons aucune visées belliqueuses en tête, du type de celles des révolutionnaires; de ces rodomontades guerrières funestes "à la Danton", qui n'ont réussi qu'à mettre l'Europe et la France à feu et à sang, pendant plus de vingt ans, sans aucun gain territorial pour nous -avec même 500.000 Français perdus....(1)- et à nous mettre à dos des peuples qui nous admiraient sincèrement. Non, mais nous disons seulement que l'Histoire, ou les réalités (qu'on prenne les mots qu'on voudra....) font qu'une partie des populations qui auraient pu faire partie de l'ensemble national n'en font pas partie aujourd'hui. Pensons par exemple aux Jurassiens français, annexés de force au canton germanique de Berne (vexation supplémentaire) en 1815, après les Cent Jours, alors qu'ils demandaient leur intégration à la France (ce sont les Rauraciens des cartes de la Gaule Romaine....); pensons bien sûr à la Wallonie, ce berceau de la monarchie franque, en nous souvenant que, jusqu'à Clovis, Tournai fut la capitale des Mérovingiens; la langue française, qui ne s'éteignit jamais dans cette région, ne fut pas le seul trait d'union entre les Wallons et l'ensemble français: le plus émouvant ne fut-il pas la somme d'argent envoyée par les habitants de Tournai pour racheter Jeanne d'Arc, et les remerciements envoyés par celle-ci aux "gentils Tournaysiens"...?

              Pourquoi, donc, cette "belle province" n'a-telle pas pu, au cours de l'Histoire, trouver l'occasion d'unir son destin à celui de la Nation dont rien ne la sépare? Tout simplement à cause des Anglais, qui ne voulaient pas d'une extension quasiment indéfinie de la France vers l'est et le nord-est; et qui trouvaient toujours la France bien assez grande comme elle l'était; on le sait, "Anvers est un pistolet braqué sur le coeur de l'Angleterre". Dans l'obsession de leur sécurité -qui du reste peut fort bien se comprendre, et il faut admettre que nous l'aurions tout autant à leur place, et que nous aurions agi exactement comme eux...- la politique anglaise visa donc toujours à soutenir les Flamands en lutte contre la France, bien qu'ils en fissent juridiquement partie: en 843 en effet, par le traité de Verdun, la Flandre avait été attribuée à Charles le Chauve, dont le territoire devait former la France....

              Mais assez vite, les intérêts économiques de la Flandre (les "villes drapantes"), l'orientèrent vers le commerce et l'amitié avec l'Angleterre, alors que celle-ci entrait avec la France dans "cette inimitié de plus de dix siècles" dont parle Chateaubriand. Il était donc fatal que l'on assistât à un relâchement, puis à la disparition, des liens qui unissaient primitivement la Flandre à la France; et que, parallèlement, les Anglais employassent tous leurs efforts à soutenir les Flamands dans leur lutte contre le Roi de France; et aussi à éloigner le plus possible la France de ces terres stratégiques -en même temps qu'alliées- pour eux... (à suivre.....)

    (1): les forteresses de Philippeville et Marienbourg (cédées toutes deux à Louis XIV en 1659) et Bouillon (la ville de Godefroy!), actuellement en Belgique; les villes de la Sarre, aujourd'hui allemandes (Sarrelouis, fondée par Louis XIV en 1681 et Sarrebrück); Landau, aujourd'hui dans le Palatinat, mais qui fit longtemps partie de la décapole alsacienne (ville française depuis 1648!); Versoix, sur la rive nord du Léman, et une partie du pays de Gex, français depuis Henri IV, aujiourd'hui en Suisse; il est à noter que ce n'est pas en 1814, où la France fut simplement ramenée à ses frontières d'avant la Révolution, mais après les "Cent Jours" que ces territoires nous furent enlevés (avec, en prime, une occupation de trois ans et une "amende"de 700 millions de francs!): dernier mauvais coup porté à la France par l'orgueil mégalomaniaque de Napoléon...

  • A quand la grande "dé-marxisation"?.....

              On sait qu'après-guerre il y a eu une "dé-nazification" de l'Allemagne (1), dont le symbole le plus fort fut peut-être le fameux "procès de Nuremberg". Le marxisme est tombé à son tour, mais on attend toujours le "procès de Nuremberg du marxisme-léninisme": et les tenants de cette idéologie monstrueuse, qui a tout de même fait largement plus de cent millions de victimes, continuent à pérorer chez nous sans avoir eu le moins du monde à faire leur "aggiornamento"; voici qu'un élément nouveau vient montrer à quel point ce qu'il nous ont si longtemps présenté comme le paradis était en réalité un enfer monstrueux.

              Pour celles et ceux qui auraient encore besoin qu'on leur ouvre les yeux (si, si, il y en a...), un document de la Stasi vient d'être mis au jour en Allemagne; ce document fait froid dans le dos: il s'agit tout simplement d'un ordre de tirer, pour tuer, sur quiconque chercherait à fuir le paradis marxiste (là où on avait édifié cette fameuse société sans classes dont parlait Lénine, qui devait être si belle qu'on ne pouvait selon lui même pas l'imaginer!...): "N'hésitez pas à faire usage de votre arme à feu, pas même en cas de violation des frontières par des femmes et des enfants...".

                 "Ce document est d'une importance particulière, parce que les personnes à l'époque politiquement responsables ont toujours nié que des ordres de tir aient été donnés", a déclaré Marianne Birthler, directrice du service qui gère maintenant les archives de la "Stasi", au journal "Frankfurter Allgemeine Zeitung", le dimanche 12 août. Cette consigne, véritable "licence pour tuer" selon l'historien Hubertus Knabe, date du 1° octobre 1973. L'historien rappelle qu'après la chute de la RDA, en 1989 (suite à la chute du Mur de Berlin), les 91.000 employés de la Stasi "sont presque tous restés impunis. Seuls quelques uns ont connu la prison"...

    (1): mais, curieusement, pas de l'Autriche.....

  • A quoi sert-il de le nier?

              Le Figaro du samedi 28 Juillet propose un intéressant article (malheureusement bien court...) d'Hervé Yannou: celui ci évoque très rapidement (trop...) des propos tenus par le secrétaire particulier de Benoit XVI, Mgr Georg Gänswein. Pour le prélat, il est important de "s'opposer à une certaine ingénuité" en ce qui concerne le regard porté sur l'Islam et l'attitude qu'il convient d'adopter envers cette religion en Europe. "Ingénuité": le mot est lâché, et il est juste, malgré son côté un peu prudent, un peu diplomatique: on pourrait en effet tout aussi bien parler d'aveuglement suicidaire, mais Mgr Gänswein est tenu à un devoir de réserve certain...; "Il faut être conscient qu'un seul Islam n'existe pas. Sous le concept d'Islam se retrouvent de nombreux courants différents, souvent ennemis les uns des autres, jusqu'aux extrémistes qui se réclament du Coran et agissent avec des fusils".

              Ainsi, comme nous l'avons plusieurs fois remarqué, chaque fois qu'en Europe en général -et en France en particulier- nous nous montrons ouverts et accueillants, nous ne sommes pas forcément payés de retour: car si de nombreux musulmans ont un comportement correct (et si, d'ailleurs, d'autres musulmans, tout aussi nombreux, voire beaucoup plus, ne "pratiquent" pas: chose que l'on oublie souvent de signaler...) il n'en demeure pas moins que l'installation d'un réseau de mosquées dans toute l'Europe est une aubaine pour les terroristes. Il ne faut évidemment pas généraliser, mais il ne faut pas non plus être sourd, muet et aveugle ("ingénus" dit le prélat). Nous menons une politique d'accueil, de tolérance et de respect, dont profitent à juste titre les "bons" -et il est normal que nous les traitions décemment (1)-.

              Mais il ne faut pas se leurrer: il faut bien savoir que les "méchants" en profitent aussi, et se retrouvent dans ces mosquées; qu'ils y diffusent leurs prêches haineux contre un Occident "immoral et dépravé" (2); qu'ils y endoctrinent des paumés pour en faire des criminels; et qu'ils y arment des lâches qui seront les assassins des trains ou des métros...Le dilemme est là: nous sommes coincés, nous les Européens en général et les Français en particulier: non par notre "bonté", mais par la "méchanceté" de ceux qui détournent nos actes de leur sens et les font servir à autre chose, voire au contraire, de ce que nous souhaitions. Mgr Gänswein a le mérite de braquer les projecteurs sur le problème: qu'il en soit remercié, et que cela nous soit utile!...

    (1): sauf que l'inverse n'est pas vrai: dans la quasi totalité des pays musulmans les Chrétiens vivent un authentique Chemin de Croix, une agonie réelle; déjà quasi achevée en Turquie, "en bonne voie" dans tout le Moyen Orient, où il n'y aura bientôt plus de Chrétiens; et que dire de l'Egypte, où les Coptes sont traités comme des étrangers sur la terre dont ils sont les premiers habitants?...On devrait parler plus souvent, en Europe, de ce génocide silencieux mais honteux, cruel et inadmissible....

    (2) que ne restent-ils dans leur pur et merveilleux paradis islamique? Sont-ils masos à ce point pour venir se "corrompre" à notre contact?...

  • Au delà de l'ingratitude, une injustice et une folie...

            Les Serbes sont, dans l'ensemble, de grands amis de la France, aux côtés de laquelle ils se sont souvent trouvés, dans des alliances militaires et diplomatiques solides et durables. On l'a souvent oublié ces dernières années; on ne parle plus trop non plus de l'immense service qu'ils ont rendu à l'ensemble de l'Europe en luttant héroïquement contre l'invasion musulmane: s'il n'y avait eu les Serbes (mais aussi les Autrichiens et tant d'autres...) l'invasion musulmane de l'Europe, qui fut brisée à l'Ouest par la France -sous Charles Martel-  et par l'Espagne, entre 711 et 1492, (il a tout de même fallu huit cents ans!...) aurait peut-être réussi, par l'autre côté, par l'Est de l'Europe! mais, heureusement, il y avait les Serbes; eux qui, avec d'autres, n'ont jamais renoncé, jamais abjuré, jamais fui; et pourtant ils ont été conquis par les musulmans, et  ils ont énormément souffert de l'invasion musulmane, car celle-ci fut tout sauf douce et suave!: mais ils ont tenu bon, et nous leurs devons, pour une large part, d'avoir pu rester l'Europe, Libre tout simplement. Cela n'est pas rien, c'est même tout: qui le redit aujourd'hui? et quelle récompense vont-ils recevoir? La perte du Kosovo, coeur et mémoire de la Nation Serbe!

              C'est en effet à cette extrémité que veulent en arriver les Allemands, les Anglais et les Etats-Uniens, formant pour l'occasion une "alliance aberrante", qui joue contre l'Histoire de l'Europe, contre ses racines et contre ses Traditions: osons le mot: contre son Âme! En deux mots, on sait que les Allemands ont longtemps cherché à l'Ouest (contre la France) et à l'Est et au Sud (contre les Slaves, essentiellement...) ce qu'ils ont estimé être leur "espace vital" (la "Mitteleuropa"), et ce quelles que soient les orientations politiques de leurs dirigeants (Kaiser, Reich...); ce furent ainsi les allemands qui, au XX° siècle, donnèrent le coup de grâce aux serbes du Kosovo: l'invasion musulmane, et la féroce répression qu'elle généra, avait porté le premier coup à la démographie serbe au Kosovo et, durant plusieurs siècles, elle avait modifié -au profit des musulmans, amenés d'Albanie- la composition ethnique de la province; les Serbes y restaient cependant majoritaires: les troupes nazies et leurs alliées italiennes, logiques dans leur opposition "aux slaves", achevèrent en quelque sorte le travail des ottomans, et en favorisant eux aussi des déplacements de population ils rompirent définitivement l'équilibre démographique de la province, au profit des albanais musulmans...       

              Aujourd'hui, avec l'arrivée de la diplomatie états-unienne et de ses chimères pro musulmanes, c'est la troisième "intervention" anti serbe depuis cinq cents ans: après la monstrueuse punition collective -en tout illégitime- que constituèrent les bombardements de l'OTAN en 1999, les Etats-Uniens -jouant du reste, mais s'en rendent-ils bien compte?, les apprentis-sorciers...- veulent à tout prix donner des gages à ce qu'ils croient être des musulmans modérés en leur offrant le Kosovo et en favorisant l'Islam dans les Balkans, au détriment de ceux qui ont, jadis, sauvé l'Europe; ils croient s'attirer ainsi les faveurs du monde musulman: si tel est leur souhait, ils auraient mieux fait de ne pas attaquer l'Irak!...; quoi qu'il en soit, ce sont nos malheureux amis serbes qui sont victimes d'une répugnante injustice, et il semble bien qu'on n'y puisse plus grand'chose: qu'au moins les faits soient établis, et que ce soit dit clairement...