Mieux qu'un parti, une famille! La famille royale de France
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...à l'exception des Ephémérides. Nous publions ces trois jours-là trois documents de qualité illustrant Pâques, l'Assomption, la Noël, manifestant par cette "pause" que tous les jours de l'année ne se ressemblent pas; et qu'il est nécessaire, au moins trois fois par an, de manifester publiquement que nous savons qui nous sommes, ce que nous sommes et d'où nous venons :
"Pour moi, l’histoire de France commence avec Clovis, choisi comme roi de France par la tribu des Francs, qui donnèrent leur nom à la France. Avant Clovis, nous avons la préhistoire gallo-romaine et gauloise. L’élément décisif pour moi, c’est que Clovis fut le premier roi à être baptisé chrétien. Mon pays est un pays chrétien et je commence à compter l’histoire de France à partir de l’accession d’un roi chrétien qui porte le nom des Francs... C'est très bien qu'il y ait des Français jaunes, des Français noirs, des Français bruns. Ils montrent que la France est ouverte à toutes les races et qu'elle a une vocation universelle. Mais à condition qu'ils restent une petite minorité. Sinon la France ne serait plus la France. Nous sommes quand même avant tout un peuple européen de race blanche, de culture grecque et latine, et de religion chrétienne..." (Charles de Gaulle)
Par-delà le discours dit de droite, dit de gauche ou d'ailleurs, l'essentiel touche aux fondamentaux... un choix de civilisation !
MAGISTRO, une tribune libre et indépendante d'information civique et politique, en ligne depuis 2008 : http://www.magistro.fr
= Marc DUGOIS, Avocat : La science économique ne rendrait-elle pas aveugle ?
= Michel MAFFESOLI, Professeur de sociologie (La Sorbonne) : Du bonheur
= Sophie de MENTHON, Présidente d'ETHIC : Après la grève, le congé de sortie de grève
= Charles GAVE, Président fondateur de l'Institut des libertés : Une loi contre la pluie !
= François JOURDIER, Officier, contre amiral : De minimis non curat pretor
= Jacques BICHOT, Professeur émérite à l'Université Lyon 3 : Une nouvelle mesure dirigiste : la prestation partagée d'éducation de l'enfant
= Sophie de MENTHON, Présidente d'ETHIC : Une Administration professionnelle !
= Malika SOREL-SUTTER, Ancien membre du Collège du Haut Conseil à l'Intégration : Restaurer l'ETAT de droit
= Gérard-François DUMONT, Professeur d'université à la Sorbonne : Réforme territoriale et économie ?
= Bertrand de LA PRESLE, Officier, général d'armée (2S) : Exposition photographique "Merci" sur les Champs-Elysées
= Jean-Luc BASLE, Economiste : Vol MH 17 : ... et la présomption d'innocence ?
= Jean SALVAN, Officier, général de corps d'armée (2S) : La Palestine ? Quel gâchis !
Interrogée par le Figaro magazine (25-26 juillet) Malika Sorel-Sutter*, « l’une de nos plus brillantes analystes de l’immigration et de l’intégration », apporte une réponse qui a retenu notre attention. Ce dialogue - sur le point précis auquel nous nous attachons ici - est le suivant :
« Les autorités religieuses chrétiennes sont-elles lucides à cet égard ?
Pas vraiment. Je suis d'ailleurs choquée par l’injustice que le pape commet lorsqu’il culpabilise les Européens en les accusant d'égoïsme et en leur demandant d’accueillir davantage de pauvres, oubliant que les Européens ont beaucoup fait. Il se focalise sur la souffrance des corps et néglige la souffrance morale de ceux qui fuient leur patrie. Il oublie que les migrants sont aussi pourvus d'une spiritualité, que l’épreuve de l’exil les poussera à reconstituer leur communauté spirituelle sitôt qu'ils se trouveront en nombre suffisant sur la terre d'exil. La compassion du pape participe malheureusement à desservir la paix sur le long terme. »
Nous sommes d’accord avec cette appréciation que nous avons, nous-mêmes, exprimée en plusieurs occasions.
En outre, n’est-il pas contradictoire de défendre les Chrétiens du Moyen-Orient contre le fanatisme d’un certain Islam, comme l’a fait, récemment, la délégation de prélats français emmenée par la Cardinal Barbarin au Kurdistan irakien, et, d’autre part, de prêcher, en France, l’accueil d’un nombre toujours plus grand d’immigrés ? Faudra-t-il un jour, que ces mêmes prélats aient à défendre, les Chrétiens de France contre une poussée islamiste, intérieure, cette fois-ci ? Et même - avant qu'il ne soit trop tard : ne serait-il pas temps d’y penser ?
Par cette incohérence dangereuse, l’Eglise de France, elle aussi, à son niveau, « participe malheureusement à desservir la paix sur le long terme ».
Il n’est pas agréable de devoir le dire. Mais il n’est pas interdit d’être lucides.
Lafautearousseau
Paris n'est plus qu'une cité de femmes, mais où Lysistrata, loin de le retenir, exhorte "son homme" à se bien battre et à vaincre. Le seul péril, c'est que cet héroïsme féminin ne revête quelque jour une autre apparence et que Lysistrata ne s'arme d'un bidon de pétrole. On me dit que le maire d'une grosse agglomération suburbaine de 50.000 habitants voit croître le danger tous les jours et s'attend à être fusillé, ou plutôt écharpé, si les femmes et les enfants, d'ici peu, ne reçoivent pas de nourriture.
Fait un tour à Montmartre, le matin. Aspect sinistre des bastringues. La bohême galante a pris un aspect sordide. Dans les cafés, des filles hâves qui semblent n'avoir plus d'autre domicile pour être déjà là à l'heure où elles se couchent. La guerre a surtout désorganisé le plaisir et mortellement blessé le vice. On n'entend dire nulle part que les appelés aient passé en orgies leurs derniers jours...
Sur une boutique d' "ameublements" du boulevard de Clichy, on lit en grosses lettre à la craie : "Je part pour la guerre. Vive la France. X..." Si je part est fautif, je part pour est louable. Ce mépris de l'orthographe, et cet instinct de la syntaxe, c'est tout le Français. Le marchand de meubles du boulevard de Clichy se battra comme il écrit : pas tout à fait dans les règles, mais avec quel sentiment du combat !
Illustration, Auguste Chabaud
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Quel silence ! Les journaux sont pour ainsi dire sans nouvelles. Les renseignements oraux sont invérifiables. Om me dit que le général Joffre a transporté son quartier général à Mézières. Tout fait pressentir que la poussée allemande se fera par le Nord, non par l'Est, qu'une formidable bataille va se livrer dans ces Flandres où le sort de la France s'est si souvent décidé... Bouvines, Azincourt, Rocroy, Denain, Fontenoy, Fleurus, Waterloo... Comment s'appellera la rencontre de demain ?...
Je suis poursuivi par ce mot d'un jeune officier qu'on me répétait ces jours-ci :
"La guerre moderne obéit à des lois telles que la préparation et l'organisation y rendent inutile le génie lui-même."
Le 1er août, à la gare Saint-Lazare, comme je causais avec des mobilisés, je leur disais que le commandement était plein de confiance. L'un d'eux, un mécanicien, je pense, un ouvrier de première classe, en tout cas, me répondit brutalement :
-"Oh ! les chefs !... les chefs !... C'est avec les tripes des pauvres b... qu'on fait la guerre !
Ce mot du jeune officier intellectuel et celui de l'ouvrier parisien se rejoignent. Est-ce qu'ils ne se rejoindraient pas dans la philosophie de Bergson, celle qui subordonne l'intervention de la raison et le rôle de l'intelligence ?
France, mère des arts, des armes et des lois,
Tu m'as nourri longtemps du lait de ta mamelle :
Ores, comme un agneau qui sa nourrice appelle,
Je remplis de ton nom les antres et les bois.
Si tu m'as pour enfant avoué quelquefois,
Que ne me réponds-tu maintenant, ô cruelle ?
France, France, réponds à ma triste querelle.
Mais nul, sinon Écho, ne répond à ma voix.
Entre les loups cruels j'erre parmi la plaine,
Je sens venir l'hiver, de qui la froide haleine
D'une tremblante horreur fait hérisser ma peau.
Las, tes autres agneaux n'ont faute de pâture,
Ils ne craignent le loup, le vent ni la froidure :
Si ne suis-je pourtant le pire du troupeau.
Johachim Du Bellay, Les Regrets, Paris, 1558
Sainte Philomène est inscrite le 11 août, au calendrier des saints.
Bonne fête, tout simplement mais de grand cœur, à la princesse Philomena et, à travers elle, tous nos vœux pour le prince Jean, le prince Gaston, la princesse Antoinette et la princesse Louise-Marguerite qui vient de naître, le 30 juillet dernier, à Poissy.
Poissy où naquit Saint Louis, il y a tout juste 800 ans.
Lafautearousseau
Au ministère de la Guerre, me dit Georges Deherme, qui a fait appuyer ma demande, on retient ma proposition et l'on promet de m'employer dès que nous aurons occupé le territoire allemand. On a bon espoir au ministère ! Aujourd'hui, pourtant, les nouvelles sont un peu moins sûres... Les vestibules de la rue Saint-Dominique sont pleins : les uniformes anglais presqu'aussi nombreux que les nôtres. Je rencontre Henry Bérenger.
- Vous avez souvent été bien clairvoyant, me dit le sénateur des Antilles.
De parti à parti on ne sait quelle politesse se faire : on présente les adversaires de la veille les uns aux autres et on se serre la main. Ma clairvoyance a consisté à calculer que l'alliance russe, par les affaires d'Orient, nous entraînerait dans une grande guerre européenne et que l'anarchie républicaine appelait, provoquait l'intervention des Allemands.
Ils ont été tellement sûrs que l'insurrection et la grève générale rendraient la mobilisation impossible en France qu'ils l'ont annoncé. Toute l'Europe centrale a cru pendant quatre jours, sur les nouvelles transmises par Berlin, que le président Poincaré avait été assassiné, que la Commune était proclamée, Paris à feu et à sang, etc. Montesquiou, qui revient d'Orient, avait appris toutes ces gentillesses en Roumanie, où, d'ailleurs, le ministre de France, l'adroit Blondel, était si mal renseigné par son gouvernement que, le 1er août, il annonçait encore que les choses s'arrangeraient. Montesquiou est rentré par Constantinople, où il a rencontré Georges Rémond, mobilisé aussi et cherchant à rentrer en France. Montesquiou, pariant pour la neutralité de l'Italie, est monté à bord d'un navire italien. Rémond, craignant d'être fait prisonnier par les Italiens qui lui en veulent depuis son voyage en Tripolitaine et les impressions qu'il a rapportées du camp turc où il s'était lié avec Enver et Djemal, a préféré les Messageries. Résultat : Montesquiou a débarqué tranquillement à Brindisi et, vingt-quatre heures plus tard, il était en France.
A bord de son bateau, où tous les peuples d'Europe étaient représentés, on en venait aux mains entre tripliciens et triple-ententistes. Images de l'ancien monde tout entier...
François Marcilhac vient de publier dans l'Action française 2000* une note qui nous paraît tout à fait opportune, à props de l'entretien que le Comte de Paris a accordé à Politique magazine, dans sa parution de jullet-août; il a raison, nous semble-t-il, de souligner la hauteur de vue du Prince comparée à la médiocrité des discours politiques habituels; et, surtout, pour différencier la France à l'identité malheureuse qui est, hélas, celle d'aujourd'hui, de la France historique, celle qui fut "mère des arts, des armes et des lois", il a eu le bon goût de rappeler et de transcrire le superbe sonnet de Du Bellay qui porte ce titre. Nous le publierons demain g Lafautearousseau.
Dans un entretien récent [1], le comte de Paris rappelle ses trois fondamentaux : « Bien connaître les Français a toujours été mon souci majeur. C’est même l’histoire “d’une grande amour” qui ne tient compte d’aucun obstacle ni d’aucun clivage » ; puis « connaître nos racines et notre histoire [...] pour prévoir l’évolution probable du monde dans lequel nous vivons » ; enfin , « la base de tout », l’enseignement notamment « de notre langue, de notre éthique », comme « exigence de civilisation ».
Henri VII (Photo : La Couronne)
Comment ne pas être frappé de l’abîme entre la hauteur de vue du Prince et la médiocrité d’un personnel politique qui tente de dissimuler son renoncement à assurer le bien public, en ânonnant à intervalles réguliers, face aux périls qui les menaceraient, les fameuses « valeurs républicaines au fondement de notre pacte social » : une liberté de plus en plus fantomatique dont législateurs et juges ne cessent de s’occuper activement, une égalité mortifère à l’ombre de laquelle prospère la loi impitoyable de l’argent, une fraternité qui se résout dans un communautarisme de division et de haine.
Car tel est le legs d’une république qui emporte dans la déliquescence de sa propre idéologie le pays lui-même. Le peuple français meurt d’une imposture qui lui a imposé de se renier lui-même tout en le réduisant à une fausse trinité que l’Europe institutionnelle, en s’identifiant avec la démocratie universelle, voudrait accomplir en anéantissant les peuples historiques. Aussi notre seule France ne saurait-elle être celle dont la devise est inscrite sur les portes de nos prisons. C’est au contraire la « France, mère des arts, des armes et des lois » [2] qui, à l’instar de l’Attique, « au bel instant où elle n’a été qu’elle-même [...] fut le genre humain » [3].
François Marcilhac
[1] Politique Magazine n° 131, juillet-août 2014, propos recueillis par Nicolas Pénac
[2] Joachim du Bellay
[3] Charles Maurras - Anthinéa
* ÉDITORIAL de L’Action française 2000 n°2891
Bracke, - de son vrai nom l'helléniste Desrousseaux, - député socialiste de Paris et membre du comité exécutif du parti, se fait l'écho d'une rumeur d'après laquelle l'assassin de Jaurès, un cerveau fragile, aurait été poussé par des agents provocateurs allemands. L'Allemagne escomptait une révolution à Paris qui ne s'est pas produite, mais qu'elle a annoncée tant elle s'en croyait sûre. De son côté, elle aurait fusillé Liebknecht et Scheidemann, les deux chefs socialistes au Reichstag. Cette rumeur contredit l'information du Daily Mail d'après laquelle les cent dix socialistes du Reichstag auraient voté les crédits militaires comme un seul homme, et pris le sac et le fusil, comme l'avait toujours recommandé le vieux Bebel, "kaiser de la social-démocratie". En réalité, nous vivons dans l'ignorance complète de ce qui se passe en Allemagne.
Présentation ....
Programme de l’université d’été
Le camp se tient au château d'Ailly, Pays Roannais, du 10 au 17 août
Jean Hin, Valeurs actuelles
Premier succès : nos troupes sont à Altkirch et à Mulhouse. Emotion grave. Aucun transport. Aucune manifestation : une joyeuse surprise. Les visages, un peu crispés depuis dix jours, se détendent. La proclamation du général Joffre aux Alsaciens parle de la revanche : ce mot naguère honni, presque ridiculisé, abandonné à Déroulède, et devenu soudain officiel, surprend, déroute. Il semble qu'on ose à peine le redire de peur que l'enchantement soit rompu.
En somme, en nous penchant bien sur nous-mêmes, nous découvrons que le souvenir de 1870 pèse d'un poids écrasant sur l'esprit français. C'est l'accablement de la défaite qui empêche de faire confiance à la victoire. Chose remarquable : les militaires, les chefs, sont seuls à avoir la certitude absolue que nous vaincrons. Dans le reste de la population subsiste un doute. C'est ce doute qui tempère l'enthousiasme, qui empêche de goûter la beauté de l'heure. Je n'aurais jamais cru que le jour où les Français rentreraient en Alsace serait un jour aussi calme, et même (comment ne pas le dire ?) un jour aussi ordinaire...
Paul Souday me dit qu'il a rencontré Anatole France le lendemain de la déclaration de guerre. Anatole France était triste et croyait à la défaite. Comme Marcel Sembat et comme Renan, il est convaincu que la démocratie ne peut pas faire une guerre heureuse. "Au fond, comme il est réactionnaire", ai-je dit à Souday.
Les évènements présents changeront bien des points de vue. Et il va se faire, comme à toutes les grandes dates historiques, une étrange chimie dans le creuset humain.
Guillaume II vient de lancer une proclamation où il expose les raisons qui l'ont poussé à entreprendre la lutte "contre un monde d'ennemis". Il y explique très clairement qu'il a pensé que le gouvernement impérial devait jusqu'au bout rester fidèle à son allié autrichien, "qui défend sa situation de grande puissance et dont l'humiliation serait la perte de notre puissance et de notre honneur".
Autrement dit, l'Allemagne s'est exposée à un immense danger pour tirer l'Autriche des embarras où la question d'Orient l'a plongée.
Or cela, c'est exactement la faute que l'Allemagne ne devait pas commettre, c'est la faute capitale contre laquelle elle aurait dû être en garde, car le fondateur de l'Empire, Bismarck lui-même, l'avait prévue, annoncée, décrite sous tous ses aspects. Si le chancelier de fer pouvait voir ce que l'on fait aujourd'hui de son œuvre, de sa politique et de ses conseils, il serait désespéré.
Dans ses Pensées et Souvenirs, il a consacré tout un chapitre, celui des relations du nouvel Empire allemand avec la Russie, à signaler l'écueil sur lequel ses successeurs viennent de donner.
La politique de l'Allemagne depuis la fondation de l'unité, disait Bismarck, doit consister "à diriger le vaisseau de l'Etat allemand à travers les courants des coalitions auxquels nous sommes exposés par notre position géographique et nos origines historiques". Bismarck mettait formellement en garde contre "les périls qui reposent dans le sein de l'avenir". Ces périls, c'était de faire intervenir prématurément l'Allemagne dans les affaires d'Orient; c'était encore de rendre ses alliés trop exigeants et de les habituer à compter sur l'Empire allemand : il est impossible de désigner l'Autriche plus clairement.
Pourquoi l'intérêt de l'Allemagne lui conseillait-il de faire le contraire de ce que Guillaume II et M. de Bethmann-Hollweg ont fait depuis un mois ? Bismarck l'expliquait par un raisonnement d'une limpidité parfaite :
"L'Allemagne est peut-être la seule grande puissance européenne qui ne soit tentée par aucune de ces fins que seules peuvent procurer des guerres victorieuses. Notre intérêt est de conserver la paix, tandis que nos voisins continentaux sans exception forment des voeux secrets ou publics que seule la guerre peut remplir. C'est sur ces données que doit se régler notre politique. C'est-à-dire que nous devons, dans le jeu européen, être les derniers à jeter notre carte. Par aucune impatience, par aucune complaisance dont le pays paierait les frais, par aucune vanité, par aucune provocation partie d'une puissance amie, nous ne devons nous laisser entraîner à passer de la phase d'attente dans la phase de l'action. Sinon, plectuntur Achivi."
Ainsi Bismarck prophétisait la défaite à ses successeurs s'ils faisaient ce qu'ils viennent de faire ces temps-ci. Acceptons l'augure de celui dont le génie avait fondé l'unité allemande et qui devait savoir mieux qu'un autre ce qui la mettrait en danger.