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  • 2O août 1914 ... Le Pape est mort cette nuit à 1h2O

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     Le Pape est mort cette nuit à 1h2O.

    - C'est une victime de la guerre, me dit Camille Bellaigue, qui est peut-être un des hommes auxquels Pie X aura le mieux aimé confier sa pensée, - un des Français, en tout cas, qui auront le plus approché ce pontife plébéien et réformateur.

    Déjà, il y a trois mois, au consistoire où il avait nommé une informata des cardinaux qui éliront son successeur, le Pape, en des paroles vraiment prophétiques, avait dit le souci amer que lui causait l'antagonisme des peuples. Quand la guerre eût éclaté, il disait à Camille Bellaigue, en reprenant le mot du cardinal Antonelli : "C'est maintenant qu'il faut dire plus que jamais qu'il n'y a plus d'Europe." On me raconte encore que, l'ambassadeur de l'empereur François-Joseph au Vatican ayant demandé à Pie X de bénir les armées de l'Autriche, le Pape aurait répondu : "Je ne bénis que la paix."

    La presse de gauche est très gênée pour parler de ce Pape dont l' "entêtement" n'a pas du tout entraîné pour l'Eglise les catastrophes qu'on avait annoncées. Cette gêne devient un embarras extraordinaire pour les journaux socialistes, qui ne peuvent expliquer à leur clientèle comment "Sarto", enfant du peuple, prolétaire, fils d'une couturière et frère d'un facteur, a été profondément réactionnaire, tandis que Léon XIII, des comtes Pecci, grand seigneur jusqu'au bout des ongles, a pu passer pour libéral...   

     

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  • Une sélection exceptionnelle de 128 vidéos : c'est, aussi, ce que lafautearousseau vous offre. A utiliser !

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    Vimeo/Lafautearousseau vous offre une sélection exceptionnelle de 128 vidéos : 

    Documents d'archives, conférences anciennes et récentes, débats, cafés politiques, évènements et activités, etc.  (Icône en page d'accueil, colonne de droite, partie médiane).  

  • Quand Christophe Barbier a raison

    Nous relevons dans l'édito de Christophe Barbier du dernier numéro de l'Express (13-19 août 2014), deux affirmations avec lesquelles nous sommes pleinement d'accord.

    Elles méritent d'être signalées. Les voici :

    "La France a tort de ne pas procéder dès à présent à des frappes aériennes contre les djihadistes".

    et, décision qui devrait "déjà avoir été prise par François Hollande : augmenter le budget de l'armée française, car demain sera guerrier".

    Nous avons écrit et répété maintes fois, ici, que le budget de notre Défense devrait être porté à 4% du P.I.B. ! L'augmenter au lieu de le réduire, ce serait déjà ça ! 

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  • Lecture pour demain ...

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    ² Bainville n'a rien noté sur son Journal inédit de l'année 14à la date du 19 août.

    Ce journal est mis en ligne quotidiennement dans lafautearousseau. Il reprendra donc dès demain et se poursuivra jusqu'à la fin de cette année. Suivre le déroulement de la première année de la Grande Guerre, dans le regard de Jacques Bainville, c'est un privilège que nous offre lafautearousseau, au long de cette année du centenaire.

    Titre de la note de demain, à la date du 20 août 1914 : Le Pape est mort cette nuit à 1h2O.

    Ce sera pour commenter cette disparition; réfléchir sur ses conséquences pour la paix et pour la guerre; et, en quelque sorte, comparer ces deux Pontifes : Pie X et son prédécesseur, Léon XIII. 

    A ne pas manquer !

     

  • A propos des publications de lafautearousseau, pour mettre nos pendules à l'heure

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    Quelques informations concernant notre fonctionnement et nos nouveautés :

    t  Les lundis de Louis-Joseph Delanglade (politique intérieure et extérieure généralement alternées) reprendront début septembre. Vous pouvez consulter les chroniques déjà parues, en cliquant sur l'icône les lundis de Louis-Joseph Delanglade, ouvrant le nouveau site où elles se trouvent regroupées. (Page d'accueil, colonne de gauche, partie haute). 

    t  Le Journal inédit de l'année 14, de Jacques Bainville, est mis en ligne au quotidien. Il se continuera jusqu'à la fin de cette année. A ne pas manquer !   

    t  Grands auteurs ou acteurs de l'Histoire, est un site annexe de lafautearousseau (nouveau !). Il s'enrichit, chaque semaine, de pensées et réflexions particulièrement pertinentes. Déjà cités : Edgar Poe, le Dalaï Lama, Tocqueville, Baudelaire, Vaclav Havel, Claude Lévy-Strauss, Charles Péguy, Dostoïevsky, Goethe ... Bien d'autres grands auteurs éclectiques et profonds sont à venir. N'hésitez pas à consulter cette bibliothèque en construction ! (Icône en page d'accueil, colonne de gauche, partie haute). 

    t  Vimeo vous offre une sélection exceptionnelle de 128 vidéos : Documents d'archives, conférences anciennes et récentes, débats, cafés politiques, évènements et activités, etc.  (Icône en page d'accueil, colonne de droite, partie médiane).  

    t  Enfin, que les amateurs de réseaux sociaux, ne manquent pas de participer à la vie très active de notre page Facebook et de notre compte Twitter. L'un et l'autre très actifs et en plein progrès.  

    t  Dernier point : Pour nous adresser un courriel, vous pouvez cliquer directement sur notre adresse de messagerie lafautearousseau@outlook.fr (Page d'accueil, colonne de gauche, partie haute). 

    Que les esprits pessimistes ou inquiets y trouvent du réconfort : nous ne faisons pas rien ! Nous travaillons à lafautearousseau !

    Bonne lecture à vous tous !

  • André Bercoff* s'amuse et nous amuse dans Figarovox ... "60 ans de François Hollande : la retraite, c'est maintenant !"

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    Heureux qui, comme François Hollande, se prépare à passer le plus glorieux des anniversaires. Notre président, en effet, peut se targuer, contrairement à ses prédécesseurs, d'avoir tout réussi et notamment ce fait unique de réaliser, en moins de 2 ans œ, la moitié de son programme de campagne. Il n'a jamais formulé de promesses qu'il n'a su tenir: inversion de la courbe du chômage dès la fin de 2013, passage au-dessous des 3% du déficit pour respecter la règle européenne, diminution lente mais sûre de la dette nationale, interdiction tenue à la famille Dibrani de rentrer en France, amélioration sensible du moral de la population et de l'apaisement des esprits. Les Français, pour une fois, ne se montrent pas ingrats: son indice de popularité n'a jamais baissé en-dessous de la ligne de flottaison des 50% d'opinions favorables.

    " Répétons-le une fois pour toutes, François Hollande a bien mérité un glorieux anniversaire. Et l'application d'une des plus belles lois progressistes de notre cher et doux pays : la retraite à 60 ans." 

    Non que tout soit résolu, évidemment: le passif laissé par son prédécesseur exigeait des travaux d'Hercule, qui ont été néanmoins entamés avec force et audace. Sur le plan européen, François Hollande a réussi cet exploit de peser sur les volontés d'Angela Merkel en ajoutant la dimension croissance au pacte européen. Au tandem bling-bling de la Merkozy, s'est substitué un leadership français d'autant plus évident qu'il portait sur les nécessaires notions de liberté, d'égalité et de fraternité que les gnomes de Bruxelles avaient tôt fait d'oublier. Sur le plan international, les expéditions du Mali, de la Centrafrique ont montré le courage et la ténacité de nos gouvernants. Ne pas oublier aussi que la France était prête à renverser Bachar El Assad mais que, malheureusement les Américains ont traîné les pieds, d'où le marécage aujourd'hui. Enfin, devant la tragédie des chrétiens et des yazidites d'Irak menacés d'un véritable génocide, Fabius a promis une aide humanitaire et il tiendra sa promesse. Il ne sera pas dit que ces populations mourront de faim.

    N'oublions pas surtout ces magnifiques avancées sociétales du mariage pour tous et des lois Taubira qui sont en train de bouleverser, à tous égards, la vie des Français

    Répétons-le une fois pour toutes, François Hollande a bien mérité un glorieux anniversaire. Et l'application d'une des plus belles lois progressistes de notre cher et doux pays: la retraite à 60 ans.

     

    André Bercoff est journaliste et écrivain. Son dernier livre, Je suis venu te dire que je m'en vais, a été publié aux éditions Michalon en 2013.

    Source Figarovox

     

  • 18 au 20 août 1914 ... Angoisse. On se bat depuis Bâle jusqu'aux portes de Bruxelles...

    photographie-couleur-paris-1914.jpgAngoisse. On se bat depuis Bâle jusqu'aux portes de Bruxelles... Paris est grave, sans fanfaronnades. La légère griserie des débuts, lorsqu'on a appris nos succès d'Alsace, n'a pas duré et c'est heureux. On se rend compte du caractère formidable de la lutte qu'il faudra soutenir contre un empire de 65 millions d'habitants qui est devenu, sous la direction de la Prusse, une immense machine de guerre.

    On devine qu'entre Namur et Liège, l'Allemagne se prépare à un immense effort pour envahir la France, l'inonder de deux millions d'hommes. Paris retient son souffle en attendant l'issue de cette lutte gigantesque. C'est un moment historique pareil à celui qu'a connu Athènes menacée par les armées de Xerxès. L'œil en caresse avec plus d'amour le paysage, les monuments parisiens qui, dans la solitude et le silence de la ville, revêtent une grandeur nouvelle.  

     

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  • 17 août 1914 ... "Vive la sociale !" et "A bas la guerre !"

    I-Moyenne-2495-dom-besse--un-benedictin-monarchiste_net copie.jpgDom Besse revient de Poitiers. Il a été témoin de quelques incidents : des hommes qui criaient : "Vive la sociale !" et : "A bas la guerre !". Mais c'étaient toujours des isolés. Une fois dans le rang, plus un mot... Est-ce que Liebknecht, qu'on disait fusillé pour avoir refusé d'obéir à son ordre de mobilisation, n'a pas, aux dernières nouvelles, pris le sac et le fusil comme le recommandait Bebel, le vieux compagnon de luttes de son père ?...

    La grande émotion de la guerre a déterminé aussi un mouvement de piété. Les hommes demandent des prêtres et leurs officiers vont en réclamer à l'archevêché. Un capitaine se désolait parce que, dans sa compagnie, il n'avait qu'un diacre, et un diacre ne peut pas donner l'absolution. Dom Besse a vu des soldats qui se confessaient en pleine rue. Personne ne songeait à s'en étonner, encore moins à rire...

    Rencontré André Bonnier sur le Pont Royal. Il a été mobilisé par erreur et renvoyé "dans ses foyers". Il ne garde aucune amertume d'un impair des bureaux qui l'a fait voyager durement et par trente degré de chaleur de Paris à Argentan et retour, - pour rien.

    - N'ébruitez pas la chose, me dit-il. Nous étions cinquante réservistes de la territoriale dans mon cas sur vingt mille hommes appelés à Argentan. L'autorité militaire peut se tromper de cela !

    C'est le plus délicat des lettrés, des Parisiens et des sédentaires qui parle ainsi.

    Nous nous sommes quittés sur un "Qui l'eût cru ? Qui l'eût dit ?", en nous félicitant des nouvelles de la guerre qui nous sont toujours favorables. Il semble qu'en quelques jours la rive gauche du Rhin doive tomber en notre pouvoir... L'air s'est subitement rafraîchi et chacun pense à nos soldats qui n'auront pas à se battre aujourd'hui sous un ciel de feu.

    La rareté ou l'absence des nouvelles est une dure école et enseigne au public que la guerre est une chose sérieuse. Beaucoup de lettres de combattants n'arrivent qu'avec le timbre de Paris. Les officiers ont donné leur parole d'honneur de ne pas révéler même à leurs parents les plus chers, à leur ami le plus intime, le nom de l'endroit où ils se trouvent. On a supprimé de l'esprit du "monsieur qui passe" et qui achète tous les journaux que l'on crie sans y trouver autre chose que le communiqué officiel, l'idée qu'il a le droit d'être renseigné, comme le monsieur qui a payé son fauteuil d'orchestre a droit au spectacle. Le non-combattant n'est plus rien. Il le sent et se tait.  

    Un régiment de chasseurs à cheval a pris part au beau succès par lequel deux divisions allemandes ont été bousculées à Dinant. Georges L... en était-il ? Sa mère elle-même l'ignore. Il faut vivre dans ces perplexités et se plier à cette discipline.   

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  • IMAGES DU CAMP MAXIME REAL DEL SARTE ET UNIVERSITE D'ETE D'ACTION FRANCAISE

    Le camp Maxime Real del Sarte s'est tenu au château d'Ailly, dans le pays roannais, du 10 au 17 août et se termine donc aujourd'hui.

    Que plus d'une centaine de jeunes, venus de différents coins de France, se soient réunis une bonne semaine pour travailler, étudier, réfléchir et tisser entre eux ces liens de camaraderie et d'amitié vraie qui fonderont leur action politique future, dans l'esprit et la tradition de l'Action française, ne devrait pas laisser indifférents les Français que l'avenir de leur pays préoccupe et inquiète; tous ceux qui lisent ce blog; et, a fortiori, ceux d'entre eux qui, eux aussi, sont d'Action française.

    C'est la troisième fois que ce camp se tient au château d'Ailly et le mérite en revient aux dirigeants du Centre Royaliste d'Action Française (Olivier Perceval, François Bel-Ker ...); aux personnalités qui l'animent et y interviennent; aux différents groupes de Paris et de province qui s'y sont joints; aux jeunes eux-mêmes qui ont décidé d'y prendre part.

    Etudes et camaraderie : telle est, de longue date, la tradition de ces camps et les plus anciens doivent savoir qu'elle est maintenue.

    Deux images, typiques de ces moments d'une journée du camp, nous ont été transmises par l'un des participants. Nous le remercions, d'ailleurs, cordialement. 

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    Repas de midi, le vendredi 15 août    

     

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    Après-midi d'étude du même jour, remarquablement animée par Stéphane Blanchonnet, Philippe Mesnard, Frédéric Rouvillois, Marion Sigaut et Pierre de la Coste

     

  • Rire ou sourire un peu ... Même s'il n'y a pas vraiment de quoi

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    Jean Hin, Valeurs actuelles

  • Pour saluer Philippe de Villiers !

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    Deux phrases-clés de Philippe de Villiers, dans un entretien donné au Figaro magazine (8-9 août 2014); deux phrases-clés avec lesquelles nous sommes, bien-sûr, en sympathie. Les voici :

    " Poutine ne veut pas des femen et de l'OTAN ? Comme on le comprend ! "

    et

    " Le monde politique est un cloaque fétide et répugnant. "

    Comme on le comprend !

    Les deux derniers ouvrages parus :

    = Le Roman de Charette, Albin Michel,‎ 2012, 22 cm, 474 p.- Prix Jean Ferré 2013, prix du Cercle de la mer 2013.

    = Le Roman de Saint Louis, Albin Michel,‎ 2013, 22 cm, 520 p.

     

    Photo Stéphane Lavoué

  • 16 août 1914 ... La grande guerre des nations !

    Anatole_France,_par_T_A__Steinlein.jpgLe Dr D... qui a quatre galons et qui a l'air d'avoir porté toute sa vie son uniforme de major, soigne à l'hôpital Saint Martin un des premiers blessés de la guerre : un capitaine de cuirassiers, d'une vieille famille parisienne, frère du curé de la Madeleine. Tombé sur le champ de bataille (près de Mézières), il a vu un de ses sous-lieutenants blessés achevé et dépouillé par les soldats allemands. Après ces récits d'horreur, les plus réservés, les plus décents dans leur langage retiennent à peine le cri qui est celui de la rue parisienne depuis quinze jours : "Ah ! les c... ! Ah ! les sales Boches !" Le mot "boches", pour désigner les Allemands, un mot dévié de l'argot, a fait une fortune inouïe en quelques jours.

    Dîner, grave, chez les M... La maîtresse de la maison observe qu'on se fait à l'idée de la guerre. La grosse émotion des premiers jours se calme, et ceux qui ne sont pas partis continuent l'existence : le sang-froid de la nation est admirable... On parle de la Révolte des Anges, le livre inactuel par excellence et qui a paru six semaines avant la guerre...

    Louis C..., avec sa finesse, observe que ce livre est une sorte de comprimé du Paradis perdu de Milton, de la Chute d'un ange de Lamartine, des Questions de Zapata et du Supplément au voyage de Bougainville. L'avenir dira : "Voilà à quoi s'amusait l'un des hommes le plus intelligents de son temps six mois avant la grande guerre des nations !" 

    Si encore, comme Hegel et Goethe au moment d'Iéna, France était indifférent au sort des peuples ! Mais son livre est bourré d'allusions à la politique, d'ironie aux dépens de l'état militaire et du corps des officiers... Son scepticisme, après la guerre, aura besoin d'un sérieux rétablissement sur les poignets. Tout vieux qu'il est, Anatole France est de force à le réussir. Son beau génie latin est toujours vivant. Moins que jamais en ce moment on ne saurait oublier que, comme l'a dit tant de fois Maurras, Anatole France nous aura appris ou réappris à tous à écrire en français. 

     

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  • 15 Août 2014

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    « C’est elle qu’on voit de la mer, première et dernière sur son sommet tout de lumière ourlé de bleu, dominant sa Provence grecque qui sait ou ne sait plus qu’elle l’est, mais le reste. Qui manquera, croyant ou non, de monter à la Bonne Mère ? »  Marie Mauron

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    Ce 15 août 2014, à l'occasion des fêtes de son huitième centenaire, la Messe de l'Assomption sera "captée" à Notre-Dame-de-la-Garde, à Marseille, pour l'émission "Le Jour du Seigneur", et diffusée dans six pays...

  • 15 août 1914 ... Impressions des premiers jours de la mobilisation dans le Nord

    L'ASSA~1.JPGLongue lettre de G..., parti avec sa batterie pour la grande bataille de Belgique. Je transcris ces impressions des premiers jours de la mobilisation dans le Nord.

    "Mardi, troisième jour de la mobilisation. Reçu réservistes. Habillement. Bien des choses manquent : résultat des économies idiotes faites il y a quatre ans. Mais tout le monde a l'indispensable, un caleçon au lieu de deux, pas de bretelles. Il est vrai qu'ils s'en passent dans la vie civile. Au total, très bon esprit. Quant à la tenue, elle va se perfectionner.

    Mercredi. - Réunion des capitaines par chefs d'escadrons. Tout le monde se plaint sauf moi.

    Jeudi. - Je m'impatiente. Chevaux, harnachement, matériel à percevoir. Mes hommes aussi sentent que cela ne va pas vite...

    Vendredi. - J'espère embarquer dimanche. Si j'ai encore huit jours avant la bataille, je suis sûr de faire de bon ouvrage. Je ne craindrai aucune batterie et mon chef d'escadron le sait. Pourvu seulement qu'on nous laisse saigner l'Allemagne !... 

    Mes hommes hier n'étaient pas contents. Le bruit court que 4.000 Allemands ont été tués, 5.000 faits prisonniers. Ils ont peur qu'il n'en reste plus. Ils promettent tous des chapelets d'oreilles de Prussiens : j'ai quelques Marocains qui sont pour quelque chose dans cet état d'esprit.

    Jusqu'ici la mobilisation semble s'opérer très régulièrement. Encore quatre ou cinq jours et nous sommes sauvés..."

    Brave ami ! Il laisse une femme et une petite fille de douze jours qu'il n'a fait qu'entrevoir et embrasser entre deux trains !...

    Si les appelés sont bien partis et si l'état d'esprit général est très bon, c'est qu'en peu de jours on a remonté un dur courant. Le jeune X... me dit que, dans le village de Seine-et-Marne où il passe ses vacances, le premier mouvement, à l'annonce de la guerre, a été d'accuser le président Poincaré de tout le mal. Un journal de province, le Briard, je crois, menait depuis deux ans et plus grossièrement que les journaux radicaux et socialistes de Paris une campagne contre la Présidence. Le Briard ayant cessé de paraître, tout s'est calmé.

    C'est en spéculant sur notre anarchie que l'Allemagne nous a déclaré la guerre. "Quelle désillusion !" se serait écrié ces jours-ci un officier allemand prisonnier qui s'attendait à trouver la France à feu et à sang. Comme Capus l'observe dans Le Figaro, c'est la fable de notre La Fontaine : "Biaux chires loups, n'écoutez mie..." Les Allemands ont trop écouté nos discordes civiles et n'ont pas assez médité le mot de l'archiduc François-Ferdinand, celui dont l'assassinat a été le principe ou le prétexte de cette guerre : "Avec les Français, on ne comprend jamais tout à fait." 

     

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