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andré bercoff

  • Anonymisation des terroristes : du f(l)outage de gueule !

     

    Par André Bercoff        

    Dans cette humeur [Figarovox - 28.07] André Bercoff s'insurge contre l'anonymisation des terroristes. Pour lui, la lâcheté de ne pas voir ne permettra pas de vaincre l'islamisme radical qui sévit en France. Le parler vrai, simple et direct, du style, un grand bon sens. A la manière d'André Bercoff ... On approuve.   LFAR

     

    photo.jpgAlléluia. Joie, joie, pleurs de joie. La France - alors qu'un Donald Trump ose dire qu'elle n'est plus la France - vient enfin d'entrer en action résistante. Face aux attentats, massacres et autres destructions qui deviennent quasiment quotidiens, les princes qui nous gouvernent et les penseurs qui nous pensent, ont trouvé la parade : ne plus publier les photos, les identités, les parcours de ceux qui ont décidé de mettre le feu au pays. Ainsi, disent ces génies de la stratégie, on ne suscitera pas de nouvelles vocations de djihadistes puisque des jeunes paumés de la République ne pourront plus, désormais, s'identifier à des figures précises.

    Dans certains médias, le floutage de gueule a déjà commencé. Demain, après-demain, d'autres décapitations se commettront dans tel ou tel lieu, d'autres camions faucheront des dizaines d'hommes, de femmes et d'enfants dans une ville d'ici ou d'ailleurs, d'autres soldats fanatisés viendront pratiquer une épuration identitaire dans une boîte de nuit, un restaurant ou un café. Eh bien, il sera opposé à ces criminels l'arme absolue de l'anonymat institutionnalisé. On ne dira plus qui ils sont, à quoi ils ressemblent, d'où ils viennent, qui sont leurs alliés, leurs appuis, leurs commanditaires : ainsi arrivera-t-on les combattre encore plus efficacement.

    On connaît le « ne pas nommer les choses, c'est d'ajouter au malheur du monde » d'Albert Camus. On se souvient du « faute de changer les choses, on change les mots » de Jean Jaurès. Aujourd'hui, tout se passe comme si un certain nombre de responsables avaient décidé de mettre les voiles. Dans tous les sens du terme. Puisque nous sommes incapables de nous attaquer au Mal avec efficacité, cachons-le. N'en parlons plus. Il disparaîtra de lui-même. Comme par enchantement.

    A ce stade de schizophrénie active, on ne sait plus que penser. Comment ces gens ignorent qu'Internet et les réseaux n'arrêteront jamais de diffuser les photos, les noms et les éléments à disposition, dès qu'ils seront postés par une ou plusieurs sources ? A l'heure d'une décomposition avancée de l'esprit de volonté et de décision, comment peut-on adopter, comme ligne juste du parti régnant, la ligne Maginot ? A titre anecdotique, le simple fait que SOS Racisme en arrive à qualifier Daesh de « secte d'extrême-droite », témoignant ainsi d'une lucidité historique, et qu'un François Hollande déplore « qu'il n'y ait plus de journaux de gauche », montre à quel point une panique illimitée a pris le gouvernail. Il serait plus que temps d'arrêter le naufrage, car il y a encore pire que la terreur imposée par les uns : la médiocrité proposée par les autres.

    André Bercoff           

  • André Bercoff* s'amuse et nous amuse dans Figarovox ... "60 ans de François Hollande : la retraite, c'est maintenant !"

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    Heureux qui, comme François Hollande, se prépare à passer le plus glorieux des anniversaires. Notre président, en effet, peut se targuer, contrairement à ses prédécesseurs, d'avoir tout réussi et notamment ce fait unique de réaliser, en moins de 2 ans œ, la moitié de son programme de campagne. Il n'a jamais formulé de promesses qu'il n'a su tenir: inversion de la courbe du chômage dès la fin de 2013, passage au-dessous des 3% du déficit pour respecter la règle européenne, diminution lente mais sûre de la dette nationale, interdiction tenue à la famille Dibrani de rentrer en France, amélioration sensible du moral de la population et de l'apaisement des esprits. Les Français, pour une fois, ne se montrent pas ingrats: son indice de popularité n'a jamais baissé en-dessous de la ligne de flottaison des 50% d'opinions favorables.

    " Répétons-le une fois pour toutes, François Hollande a bien mérité un glorieux anniversaire. Et l'application d'une des plus belles lois progressistes de notre cher et doux pays : la retraite à 60 ans." 

    Non que tout soit résolu, évidemment: le passif laissé par son prédécesseur exigeait des travaux d'Hercule, qui ont été néanmoins entamés avec force et audace. Sur le plan européen, François Hollande a réussi cet exploit de peser sur les volontés d'Angela Merkel en ajoutant la dimension croissance au pacte européen. Au tandem bling-bling de la Merkozy, s'est substitué un leadership français d'autant plus évident qu'il portait sur les nécessaires notions de liberté, d'égalité et de fraternité que les gnomes de Bruxelles avaient tôt fait d'oublier. Sur le plan international, les expéditions du Mali, de la Centrafrique ont montré le courage et la ténacité de nos gouvernants. Ne pas oublier aussi que la France était prête à renverser Bachar El Assad mais que, malheureusement les Américains ont traîné les pieds, d'où le marécage aujourd'hui. Enfin, devant la tragédie des chrétiens et des yazidites d'Irak menacés d'un véritable génocide, Fabius a promis une aide humanitaire et il tiendra sa promesse. Il ne sera pas dit que ces populations mourront de faim.

    N'oublions pas surtout ces magnifiques avancées sociétales du mariage pour tous et des lois Taubira qui sont en train de bouleverser, à tous égards, la vie des Français

    Répétons-le une fois pour toutes, François Hollande a bien mérité un glorieux anniversaire. Et l'application d'une des plus belles lois progressistes de notre cher et doux pays: la retraite à 60 ans.

     

    André Bercoff est journaliste et écrivain. Son dernier livre, Je suis venu te dire que je m'en vais, a été publié aux éditions Michalon en 2013.

    Source Figarovox