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  • Humeur d'actualité dans Figarovox ... celle d'André Bercoff : les défaites aux élections passent, Hollande reste *

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    Pour André Bercoff la nouvelle défaite du PS aux élections sénatoriales n'ébranlera pas le président de la République. Protégé par les institutions, François Hollande devrait, selon lui, terminer son mandat.

    Ingrate Corrèze, méchante Corrèze: qu'un sénateur UMP se fasse élire triomphalement dans le fief de François Hollande est pire qu'un crime: une faute. Que deux sénateurs socialistes se fassent remercier en rase campagne, entre Brive et Tulle, a de quoi décourager les optimistes quant à la nature humaine. Quoi? Le département qui a eu l'honneur d'abriter deux présidents de la Vème République, le roi fainéant Chirac et le brillant chef d'Etat qu'actuellement le monde nous envie, a le front de ne pas voter légitimiste? Les méchants, les cyniques et le cortège des défaitistes entonneront une fois de plus la mauvaise litanie de l'échec comme art de gouverner.

     

    « La Constitution est grande et Hollande son prophète. Circulez, citoyens-électeurs-consommateurs, il n'y a rien à voir. Et si vous n'êtes pas contents, continuez à râler. »

     

    Il est vrai que, depuis près de deux ans et demi, le locataire de l'Elysée n'a pas été gâté: navigation à vue, cocoricouacs, promesses non tenues, engagements non suivis d'effets, une France centrifuge qui part dans tous les sens, au gré des corporatismes et des avantages acquis, des régimes spéciaux et des gouffres de la dette, un pouvoir en mauvais termes avec les mots et en contre-programmation permanente. Hollande est donc impopulaire et entraine Valls dans sa chute: cette banalité de base masque deux réalités au moins aussi essentielles. La première est que la droite, bien que Sarko Zorro soit arrivé, va connaître encore de jolies tensions internes marquées par le poids des egos et le choc des promos. La deuxième est que le Front National, s'il engrange des progrès non négligeables, se heurte à un iceberg européen et économique qu'il a urgemment besoin de dégrossir, et à une image dont les ambiguïtés ne sont pas encore prêtes d'être levées.

    Dans ce marigot politique où les partis ne cessent de perdre des plumes, où des syndicats montrent qu'ils se foutent royalement de l'entreprise (Air France), où les damnés d'Afrique montent vers l'Europe, et les nantis d'Europe vers les paradis fiscaux, Hollande peut afficher la solidité absolue de son statut. Il a été élu pour cinq ans, nul désordre ne peut le renverser ; il ne dissoudra pas parce qu'il n'y est pas du tout obligé et que les niches du pouvoir sont faites pour être occupées et entretenues. Billevesées donc que ces sénatoriales autant que les cantonales et régionales de l'an prochain. Jamais un coup de dé n'abolira le hasard, jamais un tsunami dans les urnes n'ébranlera le pouvoir. La Constitution est grande et Hollande son prophète. Circulez, citoyens-électeurs-consommateurs, il n'y a rien à voir. Et si vous n'êtes pas contents, continuez à râler. On verra bien.u

     

    * André Bercoff est journaliste et écrivain. Son prochain livre Bernard Tapie, Marine Le Pen, la France et Moi paraît le 9 octobre 2014 chez First.

  • 30 septembre 1914 ... Le plus personnel et le plus rancunier des hommes qu'est Clemenceau...

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    Le deuxième mois de la guerre est achevé. Il a été le plus émouvant, le plus dramatique. Aujourd'hui, nous ne pouvons encore réussir à nous représenter clairement les raisons pour lesquelles les Allemands ont abandonné subitement, voilà trois semaines, leur marche sur Paris où, selon toutes les apparences, ils seraient entrés, car, si les forts de Lille, de La Fère et de Reims n'ont pu seulement tenter un simulacre de défense devant leurs énormes obusiers  de siège, les forts de la défense de Paris, en admettant même qu'ils eussent essayé de résister, n'eussent pas arrêté bien longtemps l'ennemi. Les Allemands ont-ils vu un plus beau coup à tenter en cherchant à cerner nos armées ? C'est l'explication militaire, stratégique, rationnelle. Ont-ils senti l'imminence de la bataille de la Marne et voulu s'y présenter avec toutes leurs forces ? Ont-ils craint de n'entrer dans Paris que pour l'évacuer, s'ils perdaient la bataille devenue imminente ? Et n'ont-ils pas été assez bien renseignés sur l'état d'esprit de la population parisienne pour se dire qu'ils risquaient des Vêpres siciliennes  au cas où ils ne laisseraient dans Paris que des forces insuffisantes ou bien dans celui où Paris, surexcité par leur retraite et par l'approche d'une armée française victorieuse, se jetterait sur leurs soldats ? Car c'est quelque chose de redoutable qu'une cité de trois millions d'âmes quand sa fureur n'est plus contenue...

    Nous agitons toutes ces hypothèses aujourd'hui sans qu'aucune s'imposât à nous plus que les autres. Le brusque abandon par les Allemands de leur marche sur Paris reste une énigme et, peut-être même dépouillé de tout mystère, sera regardé par l'histoire comme un des évènements capitaux de la guerre de 1914. En tout cas, c'est une autre répétition du miracle de sainte Geneviève. Un Renan ne manquerait pas de dire : plus tard on vénérera aussi la pastoure, de nous inconnue, dont les prières auront sauvé Paris... Mais les jeux du scepticisme seraient fort mal reçus en ce moment-ci.

    Nous avons tous et tout le monde a bon espoir dans l'issue de la bataille de l'Aisne. Il se confirme que, selon ce qui m'avait été dit à Bordeaux, un gros effort a été fourni samedi. Le lendemain, le général Joffre se serait contenté de faire savoir au général Gallieni : "Succès".  

    Le Dr Carvalho, Français par inclination et par choix, qui a installé une magnifique ambulance dans son château de Villandry, nous parle, en philosophe éloquent, de ses blessés : "Le sacrifice de leur vie qu'ils ont fait si simplement, disait-il, a porté leur esprit à la hauteur des plus grands. L'intelligence de ces ouvriers, de ces paysans en est comme sublimée. Ils sont prêts à tout comprendre dans l'ordre de la pensée et dans l'ordre du sentiment."

    nous a rapporté en même temps des choses intéressantes que lui a apprises M. W... B..., très renseigné sur l'Angleterre et qui a eu de ce côté là confirmation de la pression exercée par les Anglais sur le gouvernement en août. D'après son information, le général French (1) aurait exercé et exercerait encore une action décisive sur le gouvernement de la République. Le départ de Messimy et son remplacement au ministère de la Guerre par Millerand seraient dus à l'intervention du général French, ainsi que la disgrâce du général Percin. Du reste, les changements dans le ministère ont correspondu au voyage à Paris de Lord Kitchener. Le renseignement confirme l'opinion d'un certain Antonio Pagano, publiciste italien, qui est celle-ci : "Deux puissances, même victorieuses, ne peuvent manquer de sortir diminuées de cette guerre : l'Autriche parce qu'elle ne sera plus qu'un satellite de l'Allemagne, la France parce qu'elle ne sera plus qu'un satellite de l'Angleterre."  

    Il est probable en effet que l'intervention de l'Angleterre se fera sentir d'une manière puissante sur le gouvernement de la République quand il va s'agir de poursuivre la guerre, une fois l'envahisseur chassé du territoire. Des convulsions intérieures sont à craindre à ce moment-là, les socialistes et le parti Caillaux devant, selon certaines apparences, commencer une agitation en vue de la paix. Cette perspective serait celle qui inquièterait le plus le gouvernement de Bordeaux. Aujourd'hui, la suspension pour huit jours de L'Homme libre, d'ordre de Millerand, va rejeter dans la faction le plus personnel et le plus rancunier des hommes qu'est Clemenceau... 

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  • Reprise d'activités un peu partout ! Attention, suivez les nouvelles annonces

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    Nouvelles annonces : 

    NANCY :  Hilaire de Crémiers sera à Nancy, jeudi 25 septembre.

    ILE DE FRANCE : La Fédération d’AF Ile de France (CRAF) annonce sa réunion de rentrée le samedi 4 octobre 2014
     
    AIX-EN-PROVENCE Café Actualité le mardi 7 octobre. Ce sera avec Jean-Pierre Maugendre : Comment et pourquoi la démocratie devient totalitaire ? 

    NANTES :  Réunion de rentrée URBVM le samedi 13 Octobre.

    PARIS / BORDEAUX : le 5 octobre, la MANIF POUR TOUS.
     
    PARIS : le 6 décembre, colloque du Cercle Vauban.
     
     
    Pensez à nous transmettre les annonces de vos activités importantes. Cette rubrique est destinée à les faire connaître ! u
  • Non quia timemus… par Louis-Joseph Delanglade

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    La décapitation de M. Gourdel semble avoir libéré la parole des « musulmans de France ». Ainsi, un grand nombre d’entre eux, s’arc-boutant sur le fantasme d’un « véritable islam religion de paix », appellent à des manifestations de solidarité nationale. On ne peut que leur en donner acte, même s’il est permis par ailleurs de rester sceptique sur la lecture un peu idéaliste qu’ils font de leur texte sacré.

    Le fait est qu’il n’est pas facile d’être musulman et français. Il est d’abord certain que la politique immigrationniste forcenée des quarante dernières années a abouti à la constitution d’une sorte de second peuple, du moins ressenti comme tel par la majorité des « Gaulois ». Facteur aggravant : malgré (ou à cause de) l’absence de statistiques ethniques officielles, tout un chacun peut penser que cette « communauté » n’est pas totalement étrangère à l’accroissement exponentiel de l’insécurité et au surpeuplement des prisons.

     

    Dès lors, il n’y a pas lieu de s’étonner si, directement ou indirectement, elle constitue un terreau favorable à l’extrémisme islamiste (exemple : les provocations vestimentaires) et à l’islamo-terrorisme (exemple : M. Merah). Bien évidemment, tous les musulmans ne sont certes pas des terroristes mais, jusqu’à preuve du contraire, tous les terroristes (apprentis ou avérés) qui menacent la France, sont des musulmans. Bons ou mauvais, qu’importe ?

     

    Concernant les mosquées, aucun gouvernement n’a fait quoi que ce soit pour mettre fin aux ingérences étrangères (Algérie, Maroc, Arabie Saoudite, Qatar, etc.) et aux dérives induites. Ce laxisme est directement responsable de l’émergence de mosquées « sauvages », lieux de la propagande salafiste la plus violente, qui semblent échapper à tout contrôle et qui sont les principaux vecteurs de l’endoctrinement jihadiste.

     

    La situation est telle que M. Valls, brisant tous les tabous, ose enfin parler d’ « ennemis de l’intérieur » et reconnaît que nous sommes face à « un défi sans précédent ». M. Hollande prévient que « la France est en guerre contre le terrorisme ». Qu’il aille plus loin et ose prendre les mesures énergiques qui s’imposent (suggestions : expulsion, déchéance de la nationalité, bannissement dans un îlot de l’antarctique, sans omettre la peine légitime qui s’impose contre ceux ayant porté les armes contre leur présumé pays en temps de guerre).

     

    L’anaphore incantatoire de M. Cazeneuve (« La France n’a pas peur ») paraît aussi dérisoire que la formule emphatique de M. Pasqua (« Nous allons terroriser les terroristes »). Il serait plus efficace - et plus rassurant pour les Français -  d’oser montrer à l’ennemi que nous sommes prêts à aller au bout de sa logique de guerre.  u

     

  • 29 septembre 1914 ... Des soldats anglais qui semblaient tout droit sortis de Rudyard Kipling

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    L'effet de la guerre et du renversement total de toutes les habitudes, c'est que la faculté d'étonnement s'abolit. On lit sans surprise dans les journaux la proclamation et les ordres de réquisition d'un général prussien aux habitants de Valenciennes. Aujourd'hui, sur la ligne de Tours, un train passait rempli de soldats anglais en tête (des soldats anglais qui semblaient tout droit sortis de Rudyard Kipling (1) et, en queue, formé de voitures, voiturettes et charrettes diverses de commerçants anglais réquisitionnées pour les besoins de la guerre. Les voitures de livraison des marchands de pickles se promènent sur nos chemins de fer et s'en vont sur les champs de bataille de l'Aisne, mais on ne s'étonne plus de rien... 

    M. Denys Cochin vient d'écrire que cette guerre est une "guerre d'idées". Je pense que M. Denys Cochin ne va pas dans les ambulances. Il y verrait les "idées" de cette guerre sous la forme de shrapnells dans la chair de nos soldats. Il verrait même des "idées" dum-dum... u   

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    1. Rudyard Kipling (1865-1936), auteur du Livre de la Jungle, poète patriotique de l'Empire des Indes.

     

  • Il l'a dit ...

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  • Information ...

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    A lire demain matin, lundi, à ne pas manquer :

    NON QUIA TIMEMUS, par Louis-Joseph Delanglade.

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  • Aujourd'hui, dimanche, visite chez Charles Maurras, dans son jardin qui s'est souvenu

     

    (A regarder en plein écran) 

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    Nous vous emmenons aujourd'hui, dans le jardin de la maison de Charles Maurras, à Martigues, Chemin de Paradis. Les cigales nous ont accompagnés, par une superbe matinée d'été, durant toute cette visite. A partir des indications Maurras lui-même, vous allez découvrir ce qu'il a paru bon au maître de ces lieux de faire « entre les murs de son jardin ».

    Comme Louis XIV qui a rédigé lui-même une Manière de montrer les jardins de Versailles, Maurras - toutes proportions gardées, évidemment ! - a expliqué ce qu'il avait voulu faire dans son jardin, et a donné toutes les indications necéssaires à une visite intelligente. Ainsi est-elle réalisée comme il lui a plu qu'elle se déroulât : cela se trouve au Tome IV des Oeuvres Capitales (Le Berceau et les Muses /  Suite Provençale, § VII Mon jardin qui s'est souvenu, pages 249 à 268).

    Et maintenant que vous savez tout, suivez le guide !   

    Visite guidée du jardin, par François DAVIN (sur fond sonore de cigales) 

    Vous pouvez consulter également notre album

    Une visite chez Charles Maurras... (103 photos).

     

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  • 28 septembre 1914 ... L'Histoire n'admirera ni la France républicaine ni l'Angleterre libérale

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    Tous ceux qui reviennent de là-bas (dire que nous considérons comme un très beau résultat et même comme un succès que la bataille ait lieu non sur la Marne mais sur l'Aisne !), tous ceux qui reviennent des lieux terribles où règne la mort, disent que tous ceux qui tombent prononcent le même mot : "Maman !".

    Pour celui qui découvre les ensembles de l'Histoire, une grande voix dominant le champ de bataille répond à ce cri des jeunes soldats qui meurent par cette clameur d'Apocalypse : "Ce sont les erreurs de vos pères que vous payez." 

    Je crois de moins en moins que la postérité puisse admirer l'histoire du peuple français, qui, après avoir travaillé deux cents ans à détruire l'Allemagne, l'a reformée de ses propres mains, et qui a vécu quarante ans à côté d'une formidable puissance militaire sans se protéger contre l'agression. Il y a six mois, l'Allemagne ayant porté son armée de première ligne à 900.000 hommes et prélevé sur sa population une contribution de guerre d'un milliard de marks, il y avait une immense majorité de Français qui croyaient que c'était pour rien, pour le plaisir, que l'Allemagne s'armait jusqu'aux dents. Quand on disait aux habitants de la vallée de l'Aisne et de la vallée de l'Oise que l'envahisseur guettait leurs villes, ils riaient comme d'une bonne plaisanterie. L'Angleterre de Léon Daudet leur faisait l'effet d'un livre très exagéré, écrit par un illuminé... C'est ainsi que Lille, Maubeuge, La Fère, Reims etc., n'ont pas eu les fortifications qui eussent arrêté l'ennemi. C'est ainsi que l'insuffisance de notre grosse artillerie nous retient en ce moment devant les tranchées allemandes dans l'Aisne. Et pourtant, comme le dit le critique militaire du Berliner Tageblatt, "le dernier mot dans cette guerre appartient à l'artillerie".

    D'après le même, nos artilleurs sont excellents, notre tir parfait, notre canon de 75 hors de pair, mais l'artillerie lourde nous manque. Ce n'est pourtant pas faute qu'on l'ait dit, qu'on l'ait écrit...

    Je ne crois pas non plus que la postérité admire la politique de l'Angleterre élective et parlementaire depuis 1870. Après avoir laissé se faire l'Empire allemand, elle l'a laissé grandir, elle l'a laissé devenir puissance maritime, puis elle s'est engagée dans une diplomatie qui devait la conduire un jour ou l'autre à un conflit avec l'Allemagne sans avoir une armée de terre suffisante, après avoir renoncé à l'effort qui, sur mer, par le principe du two powers standard, lui assurait la maîtrise absolue (1). 

    L'Histoire n'admirera ni la France républicaine ni l'Angleterre libérale. Et ces deux démocraties passeront pour des modèles d'imprévoyance et d'aveuglement. Telles qu'elles sont, avec leurs immenses ressources et le génie de leurs populations, il est scandaleux que la France et l'Angleterre soient tenus en échec par ceux que tout le monde appelle les "Barbares" germaniques.   u

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    1. La taille de la force navale anglaise devait être égale  à la somme des forces navales de ses deux rivaux immédiats.

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  • A visiter, revisiter : La France, royale et éternelle, par Robin de la Roche*

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    Aucune Najat ni aucun Peillon ne seront jamais assez forts pour mettre à bas le plus grand rêve, celui qui fait briller les yeux des enfants autour du monde : La France, éternelle et royale.
    Comme 2.453.000 Français, j’ai regardé ce samedi soir l’émission de France 2 consacrée au patrimoine extraordinaire que recèle la France, notre pays. Je ne m’attarderai pas sur les approximations historiques qui sont le lot forcé de ce type d’exercice télévisuel. Ne gâchons pas notre plaisir. Cette émission présentait un classement fondé sur des votes enregistrés sur le site Web de France 2, et c’est là que ça devient intéressant…

    Les trois sites ayant recueilli le plus de suffrages sont :

    3) la place Stanislas à Nancy ;
    2) la cathédrale de Strasbourg ;
    1) le monastère royal de Brou.

    Mais que fait la police ? Où est la mosquée de Vénissieux dans ce trio de tête du classement des monuments préférés des Français ? Et le Centre Pompidou et ses tuyères colorées ? Et la très-maçonnique et cathophobe tour Eiffel ? Ou alors… ou alors, se pourrait-il que nos concitoyens soient plus attachés à leurs racines que ne le souhaiteraient nos désespérants politiciens universalistes ? Est-il possible que les Français soient amoureux d’une France qui ne commence pas le 14 juillet 1789 ? Nous aurait-on menti ?

    On le sait – mais on ne le dit pas assez -, les Français adorent la France – la vraie – et ne manquent pas une occasion de visiter l’un ou l’autre de ses trésors. Et même si, parfois, on entend tel parent raconter un petit peu n’importe quoi à ses enfants sur le lieu visité (que n’ai-je entendu comme âneries à Versailles !), au moins ceux-là ont le mérite d’emmener ceux-ci voir autre chose que « Di$neyland » !

    La France, construite par nos rois en treize siècles et défigurée par la République en deux, est un écrin unique au monde. Se sentir Français – ce qui sera toujours bien plus puissant que n’importe quelle pièce d’identité – est à la fois un privilège démesuré et une charge qu’il faut honorer : il nous faut transmettre à notre descendance ce que nous avons reçu et l’amour d’icelui.

    Dans l’émission de samedi, l’émotion était palpable lorsqu’une conservatrice de Reims exhiba la Sainte Ampoule. Si le contenant est récent – l’ampoule, brisée à la Révolution, fut refaite pour le sacre de Charles X –, le contenu remonte à la nuit des temps : lorsque l’ampoule fut détruite, on sauva quelques parcelles de l’huile sainte séchée, celle-là même qui servit au baptême de Clovis des mains de saint Remi.

    La France, le pays réel, c’est celui qui a, au fond de son âme, mémoire de ces instants-là, de cette union entre le trône et l’autel, qui fait qu’en France on ne couronne point le roi, mais on le sacre.

    La France réelle, c’est celle qu’aucun manuel pédagogique de quelque Najat ou Peillon ne pourra jamais faire oublier aux petits Français, car nous y veillons ! Le soir, dans le secret de leur maison, au plus fort de la propagande « ripoublicaine », il y aura toujours un père et une mère, bons Français, pour s’asseoir à côté de l’enfant qui va s’endormir et lui dire, d’un air mystérieux… « Et maintenant, il faut que je te raconte quelque chose… C’était il y a bien bien longtemps…»

    Aucune Najat ni aucun Peillon ne seront jamais assez forts pour mettre à bas le plus grand rêve, celui qui fait briller les yeux des enfants autour du monde : la France, éternelle et royale.  u

     

    Source : Boulevard Voltaire  (21.09.2014)

     

  • ALLEZ DONC A CHANTILLY ! Histoire d'une expo : Puzzles au musée, par Véronique PRAT*

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    **** FRA ANGELICO, BOTTICELLI, CHEFS D’ŒUVRE RETROUVES, Domaine de Chantilly, jusqu’au 4 janvier 2015.  

    Les retables de la Renaissance ont souvent été morcelés au cours des siècles, au gré du marché de l’Art ou de l'histoire du goût, puis répartis entre diverses institutions, Grâce à des emprunts, l'exposition du Domaine de Chantilly reconstitue magnifiquement plusieurs de ces grandes structures. 

    L’aventure de l'une d'elles, thébaïde, de Fra Angelico, est superbe : en 2012, le panneau central est acheté par un amateur dans une vente aux enchères à Marseille. Il apparaît évident que ce panneau n'est qu'une partie d'une composition plus vaste, qui se révélera être une suite d’épisodes de la vie des premiers Pères du désert, découpée puis éparpillée en six morceaux au XIX° siècle par un marchand indélicat Un savant puzzle a permis à Michel Laclotte, brillant connaisseur du 0uattrocento, de réunir les différents fragments de l'œuvre, aujourd'hui conservés entre Chantilly, Anvers, Cherbourg et Philadelphie. Avec l'espoir que l'exposition fasse réapparaitre le sixième fragment, encore manquant. Parmi d’autres exemples, prétextes à voir des dessins de Michel-Ange et de l'entourage de Léonard de Vinci, les deux cassoni (coffres de mariage) de Filipino Lippi et Sandro Botticelli, ou le retable de Sassetta pour l’autel de San Francesco à Borgo San Sepolcro (le mariage mystique de saint François), qui ont eux aussi retrouvé leur splendeur dbrigine.  u

     

    Source :  Le Figaro Magazine

     

  • 27 septembre 1914 ... Quelle surprise nous réserve demain ?

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    Hussard de la mort

    En attendant que les deux volets de notre aile droite et de notre aile gauche se replient sur le centre allemand, voici, pour tromper notre impatience, une lettre de sous-officier et une lettre de général.

    Pierre Allard (1), adjudant de réserve dans un régiment de chasseurs à cheval, écrit à sa sœur :

    "...Je suis en ce moment dans une ferme isolée où, paraît-il, les Allemands (hussards de la mort) viennent toutes les nuit s'approvisionner et, avec vingt hommes, j'ai reçu l'ordre de leur y tendre un piège. Tu penses si je suis forcé d'ouvrir l'œil... Aussi, pour que le sommeil ne nous gagne pas, j'ai fait préparer du café avec du cognac pour mes hommes et moi. J'écris à la lueur tout à fait cachée d'une petite lampe électrique de poche. L'impression de chasse à l'homme est vraiment passionnante et palpitante. La moitié de ma petite troupe veille avec moi, l'autre moitié est endormie en armes à mes pieds, mes sentinelles bien posées avec ordre de ne pas se faire voir s'ils viennent et de les laisser entrer dans la cour. S'ils entrent, ils sont fichus, la porte  se ferme et ils ne sortiront pas vivants...

    Quels braves soldats que ces réservistes ! Depuis quelques jours j'assure tout seul avec ma petite troupe un service d'éclaireurs pour l'infanterie, et j'ai mes hommes entièrement dans ma main. Le résultat est superbe est pas un n'hésiterait à se faire tuer pour moi. J'ai grand espoir en la victoire finale de nos armes; avec de pareilles énergies, elle est certaine. En ce moment, à l'horizon, de grands coups de déflecteurs balaient de couleurs différentes l'obscurité opaque de la nuit devant moi. Ce sont les Allemands qui font les signaux et c'est vraiment tragique...  Que disent-ils ? Que préparent-ils ? Quelle surprise nous réserve demain ?"

    Le général a conquis ses étoiles sur le champ de bataille. C'était le colonel Baratier, l'ancien compagnon d'armes de Marchand, qui était parti pour la guerre. Il écrit à la date du 23 septembre : "Aujourd'hui tout va bien et ira encore mieux avant peu. On les boutera hors de France et plus loin encore."  u   

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    1. Frère de Marthe Allard, seconde épouse de Léon Daudet.

  • Camp Maxime Real del Sarte : Antoine de Crémiers explique d’où vient le libéralisme

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    Un des grands moments du Camp Maxime Real Del Sarte de l’été 2014 a été la conférence d’Antoine de CRÉMIERS sur "Historique et penseurs du libéralisme". 

    L’idéologie qui détruit la société et contre laquelle nous nous devons de lutter est clairement expliquée. 

    La modernité, conçue comme une révolte et comme le chancre de la tradition, démarre avec Guillaume d’Ockham et le nominalisme, qui pose les bases de l’individualisme et de la disparition de toute conception du bien commun. Ne vivant que de la critique de la tradition, la modernité est aujourd’hui morte. Et nous, orphelins de la modernité et de la tradition, nous avons hérité d’une postmodernité triomphante, qui n’est que le libéralisme en acte.

    Conservant le versant supposé émancipateur de la modernité, moins la raison, elle n’a aucun avenir ni aucune espérance à proposer. La course aux droits subjectifs et à la maximisation des intérêts particuliers ne peut qu’engendrer un déracinement généralisé, de l’homme hors-sol à l’homme sans sexe ni genre, en passant par l’homme sans frontières ni culture.

    A voir, à revoir, à méditer et à faire connaître.  u

     
     
     
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    Source : Site du C.R.A.F.