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Non quia timemus… par Louis-Joseph Delanglade

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La décapitation de M. Gourdel semble avoir libéré la parole des « musulmans de France ». Ainsi, un grand nombre d’entre eux, s’arc-boutant sur le fantasme d’un « véritable islam religion de paix », appellent à des manifestations de solidarité nationale. On ne peut que leur en donner acte, même s’il est permis par ailleurs de rester sceptique sur la lecture un peu idéaliste qu’ils font de leur texte sacré.

Le fait est qu’il n’est pas facile d’être musulman et français. Il est d’abord certain que la politique immigrationniste forcenée des quarante dernières années a abouti à la constitution d’une sorte de second peuple, du moins ressenti comme tel par la majorité des « Gaulois ». Facteur aggravant : malgré (ou à cause de) l’absence de statistiques ethniques officielles, tout un chacun peut penser que cette « communauté » n’est pas totalement étrangère à l’accroissement exponentiel de l’insécurité et au surpeuplement des prisons.

 

Dès lors, il n’y a pas lieu de s’étonner si, directement ou indirectement, elle constitue un terreau favorable à l’extrémisme islamiste (exemple : les provocations vestimentaires) et à l’islamo-terrorisme (exemple : M. Merah). Bien évidemment, tous les musulmans ne sont certes pas des terroristes mais, jusqu’à preuve du contraire, tous les terroristes (apprentis ou avérés) qui menacent la France, sont des musulmans. Bons ou mauvais, qu’importe ?

 

Concernant les mosquées, aucun gouvernement n’a fait quoi que ce soit pour mettre fin aux ingérences étrangères (Algérie, Maroc, Arabie Saoudite, Qatar, etc.) et aux dérives induites. Ce laxisme est directement responsable de l’émergence de mosquées « sauvages », lieux de la propagande salafiste la plus violente, qui semblent échapper à tout contrôle et qui sont les principaux vecteurs de l’endoctrinement jihadiste.

 

La situation est telle que M. Valls, brisant tous les tabous, ose enfin parler d’ « ennemis de l’intérieur » et reconnaît que nous sommes face à « un défi sans précédent ». M. Hollande prévient que « la France est en guerre contre le terrorisme ». Qu’il aille plus loin et ose prendre les mesures énergiques qui s’imposent (suggestions : expulsion, déchéance de la nationalité, bannissement dans un îlot de l’antarctique, sans omettre la peine légitime qui s’impose contre ceux ayant porté les armes contre leur présumé pays en temps de guerre).

 

L’anaphore incantatoire de M. Cazeneuve (« La France n’a pas peur ») paraît aussi dérisoire que la formule emphatique de M. Pasqua (« Nous allons terroriser les terroristes »). Il serait plus efficace - et plus rassurant pour les Français -  d’oser montrer à l’ennemi que nous sommes prêts à aller au bout de sa logique de guerre.  u

 

Commentaires

  • Merci à M. Delanglade de cette mise au point. Le gouvernement avance malgré tout, c'est sans doute le seul point positif de son action.
    Juste un point : Algérie, Maroc, Arabie Saoudite, Qatar, etc... se sont engouffrés dans les blocages de la loi de 1905 pour pallier le défaut de crédits publics. Les communautés résidentes ne parviennent pas seules à construire des lieux de culte et d'enseignement coranique, peut-être du fait de la réticence des paroissiens à donner de l'argent à "n'importe qui". Des imams sont déjà partis avec la caisse.

    Certaines municipalités ont tenté de freiner l'immixtion des "clergés" étrangers en donnant à bail emphytéotique ou en vendant des terrains, mais seuls les petits projets aboutissent apparemment sans histoires. Où en est Marseille ?

    L'affaire en cours est très délicate. On ne peut pas ostraciser la communauté musulmane au risque de la voir se retourner contre les autres communautés, et par simple justice. Il n'en demeure pas moins que cette communauté est infectée de wahhabisme et qu'elle ne devrait pas compter seulement sur les pouvoirs publics pour soigner ce cancer.

    Très compliqué, je préfère commencer ma journée en commentant un article de La Faute à Rousseau qu'à m'asseoir devant un bureau de la Place Beauvau chargé de sécurité intérieure.

  • Tant de "points" ? faut toujours se relire :)

  • Bravo à MM.Delanglade et Cataneo !
    Bien vu et bien dit !

  • Votre billet cher Delanglade, brille des mille feux de la diplomatie, mais je crains que l’on soit très loin du défi que nous subissons.
    Dans une documentation facilement accessible, dans de remarquables archives de LFAR, enfin dans des ouvrages un peu plus savants d’une école française d’orientalistes la plus érudite au monde, on lit des choses simples. Que tous ceux qui ont résidé, travaillé, ou longtemps vécu dans des pays arabo – musulmans connaissent.
    Les musulmans ont une religion qui s’appelle l’islam.
    J’ai l’inébranlable certitude que l’islam reste ce qu’il est, qu’il repose sur ses cinq piliers, où que ce soit à la surface de la planète. Le djihad n’est pas la guerre sainte. C’est une posture fondamentale de l’islam :
    « Djihad : effort sur le chemin de Dieu. Le djihad n’est pas une guerre sainte d’exécration et d’extermination. Son but est de propager et de défendre l’islam. L’islam est un universalisme, un devoir pour la communauté musulmane … Un appel doit être adressé aux états qui ignorent l’islam ou le repoussent. S’ils refusent d’entendre cet appel il faut alors l’imposer par les armes … les peuples vaincus ont la possibilité de se soumettre (dimmitude) … l’obligation du djihad est une obligation religieuse qui ne cesse jamais… ».
    Article beaucoup plus long, chez Encyclopaedia Universalis sous la plume d’un grand orientaliste français, thomiste, vie consacrée à l’étude de l’islam, aujourd’hui disparu, Louis Gardet. Combattre le roumi est aussi ancien que la vie de Mohamed … Au nom de leur Dieu. Comme les Américains cultivent le leur !
    La France a la chance de détenir l’école d’orientalistes la plus érudite du monde depuis la fin du XVIIIème. Pour ne citer que ceux du XXème siècle, Louis Gardet, Louis Massignon, Henry Corbin, Régis Blachère, Jacques Berque, le R.P. Jacques Jomier, Henri Boulad s.j.. On ne peut pas demander aux néocons américains d’avoir ne serait ce, qu’un minimum de connaissances, dès lors il ne fallait pas les suivre, voire il fallait les dénoncer. Il avait l’air malin ce Juppé sur la place Tahrir ! Qui allait acheter que l’on installerait Montesquieu et Tocqueville du Maroc à l’Iran, en passant par l’Egypte et la Syrie.
    Devons nous pleurer ? Sur le meurtre d’un innocent, certainement. Comme nous le devons sur les milliers d’Afghans et d’Irakiens écrasés sous les bombes des tueurs de Washington. Ne présentons pas les choses comme si l’islam nous avait déclaré la guerre. Quand un pugilat démarre dans la cour d’école autour d’un sac de billes, l’instituteur d’aujourd’hui demande « c’est qui qu’a commencé ? ». La stratégie américaine a eu porte ouverte avec la chute du rideau de fer, dans le cadre de ce messianisme qui ne se discute pas. Relisons la Déclaration d’Indépendance américaine, elle date du 4 Juillet 1776, et reste une clé de voute. Depuis cette date, ils savent où est le Bien. Sous l’oeil de leur Créateur.
    Notre cœur saigne. Oui. Sur la disparition de ce que fut la France. Sa diplomatie. Sa politique arabe. Fondée sur les immenses connaissances de nos orientalistes. Sur celles de nos archives. Sur la vie de nos coloniaux et la mémoire de notre armée. En clair sur notre Histoire. Ce n’est pas la tradition de la France de parler à ses adversaires avec des bombes et des poignards. Le sarkocircus a inventé la déclaration devant l’Assemblée Nationale pour justifier l’engagement de nos Armées. Simulacre inepte. Le Fillon du Sarko est venu deux fois nous expliquer que combattre en Afghanistan c’était lutter contre le terrorisme … Quatre vingt huit tués pour quel résultat ? Infectes politicards qui ne rendent jamais de compte. Je n’aime pas Ruffin, mais sa formule d’un concours de testostérone au sommet de l’Etat vise juste.
    L’un des ouvrages récents les plus complets sur l’islam EN France, (et non la novlangue de l’islam de France), est certainement celui de mme Michèle Tribalat. Il ne laisse aucun doute sur l’inversion de population qui nous asphyxie. C’est vraiment notre seule préoccupation …

  • Cette salade "russe"de Jean-Louis Faure,malgré ses raccourcis historiques un peu osés et peu constructifs,est tout de même sympathique parce que fondée.
    Il semble cependant que nous sommes au XXIème siècle et plus au XVIIIème.Les forces en présence ne sont plus tout-à-fait les mêmes,et cela nous invite à regarder vers l'avenir,plus encore qu'à nous lamenter sur un passé qui ne reviendra pas.Et l'expérience de nos orientalistes pourra sûrement encore nous servir.
    C'est précisément parce que le djihad ne serait qu'une "posture" religieuse qu'il faut s'en défendre le plus efficacement-ne serait-ce qu'avec des "poignards"!C'est d'ailleurs ainsi que nous avons réussi à agir contre l'ancêtre spirituel de l'Islam,à savoir l'arianisme.
    N'en déplaise à nos érudits arabisants,il convient de rappeler la parole du musulman Ataturk:"l'Islam est une religion inventée par un bédouin pour des bédouins".
    Les deux dernières phrases de JL Faure sont bien en ligne avec ce jugement.

  • Le savant @patrick haizet dans ses œuvres. « … l'ancêtre spirituel de l'Islam, à savoir l'arianisme … ». Lu dans Bibi Fricotin.
    Et le kémalisme en référence, dont nous voyons tous les jours les francs succès.
    C’est un des charmes du multimedia pour être au XXIème siècle, de nous faire témoins de n’importe quelle ineptie dont nous serions autrement privés …

  • A vrai dire, le commentaire de Jean-Louis Faure est tout simplement excellent.
    Je vois bien - parce que je lis toujours ses commentaires - ce qui a pu agacer Patrick Haizet dans cette réflexion (le parallèle entre les messianismes islamiste et américain).
    Mais, comme, selon moi, il a senti combien elle est juste sur l'essentiel, il a pris sur lui de la déclarer "tout de même sympathique parce que fondée.".
    Ce qui annule tout ce qui suit.

  • La politique "arabe" du Quai d'Orsay s'est fracassée sur la retenue exercée par la président Chirac lors de la destruction du Sud-Liban en 2006.
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Conflit_isra%C3%A9lo-libanais_de_2006#mediaviewer/File:Lebanese_Areas_Targeted_7-12_to_7-27.jpg

    Coincé entre l'allégeance au CRIF et une posture ridicule de parrain du Liban, notre grand balourd a amené des ferries d'évacuation des bi-nationaux au lieu de protéger le pays.

    L'affaire de Syrie (après le scandale de la participation du même aux funérailles d'Hafez-el-Assad) n'a pas épargné non plus notre image diplomatique.

    Reste quand même une certaine sympathie pour la France dans la Rue arabe mais nous ne sommes plus un élément du puzzle. Même Aoun nous a trahi !

  • @catoneo
    Analyse totalement partagée ; mais je n’ai cité la politique arabe que parmi d’autres sujets. En commentant le billet de Delanglade, je souhaitais simplement rappeler que le couple indissociable musulmans-islam n’est pas une entité mystérieuse, ésotérique, impénétrable pour la France en particulier. Les contorsions de quelques intellectuels musulmans qui s’épuisent à promouvoir un islam où la religion serait très distincte du séculier, tel le très respectable Malek Chebel, ne convainquent qu’une poignée d’adeptes conscients que cet ensemble doit se réformer. Mais noyés dans 1,3 milliards de fidèles à la surface de la planète. Ce que nous observons en France est exactement l’inverse de l’assimilation. Tout est clairement décrit dans le bouquin de Michèle Tribalat. Et les archives de LFAR sont riches sur le sujet. Faut il leur faciliter les lieux de culte ? la question se pose et ce n’est pas une évidence … Tant que la démographie est corsetée dans une omerta organisée, où la classification ethno religieuse est interdite parce que jugée discriminatoire, nous n’avons pas la photographie juste et catastrophique d’une grande ville comme Marseille, où la moitié de la population est musulmane. Déni de réalité, là comme dans d’autres domaines.

  • C'est plutôt comique de vouloir donner des leçons aux autres -dont le pédantisme n'est pas absent-et de ne pas accepter le moindre commentaire qui pourrait être considéré comme une critique,même légère.Comment cela s'appelle-t-il déjà ?
    Evidemment les références à Bibi Fricotin sont sûrement d'une haute tenue de pensée qui valent mieux encore que des accusations imaginaires pour les besoins de sa propre, orgueilleuse et intolérante, cause.Croquignol n'est donc pas loin.
    Parlons "d'ineptie",c'est plus digne dans le monde actuel !Mais ne confondons pas le fond et la forme.Il y a "savant" et "savant",et le principal,c'est de croire l'être,plus que les autres!

    Quoi qu'il en soit,Luc sait bien-dans sa recherche intelligente et louable de médiation-que tout ce qui est excessif est insignifiant,et que toute connaissance-aussi lacunaire qu'elle soit par destination- n'est pas exclusive de courtoisie. Convenons que ces deux éléments sont bien rares aujourd'hui !

  • A Patrick Haizet

    Je ne prétends pas être arbitre - et ne peux l'être - car, je l'ai dit, sur le fond, je partage, pour l'essentiel, l'analyse de Jean-Louis FAURE.
    Il a eu des mots très durs pour les Américains, mais c'est qu'ils sont largement responsables du chaos actuel au Proche-Orient dont, à partir de 2003, et sur la base d'un gigantesque mensonge, ils ont prétendu faire leur affaire. La France est responsable des suites de son épopée libyenne, lesquelles ne sont pas rien non plus.
    Ce sont les politiques dites "occidentales" - politiques aventureuses, sans projet sérieux, car vouloir instaurer la démocratie dans les Etats du Proche-Orient n'est pas sérieux - qui ont rendu au messianisme de l'Islam cette virulence et ces visées conquérantes dont Jean-Louis FAURE a rappelé à juste titre, je crois, qu'elles lui sont consubstantielles.
    Il a rappelé également - ce que Louis-Joseph Delanglade avait fait, aussi, dans son avant-dernier "lundi" que ce sont les dangers intérieurs - terrorisme et immigration massive - qui doivent être notre souci premier. (Je dis "souci", au sens le plus fort).
    La courtoisie est certes nécessaire à nos débats. Elle va même de soi. Mais traiter le remarquable commentaire de Jean-Louis FAURE de "salade russe" comportait sa dose polémique !
    Tenons-nous en au fond des choses. C'est ce que je propose.

  • Les Gaulois se disputent. C'est obligé. Mais le débat me passionne et c'est vrai qu'après LJD, toujours super, c'est Jean-louis Faure qui a dit l'essentiel. Beau débat en vérité.

  • Très bien,Luc,si vous êtes content comme cela,c'est l'essentiel !
    Ne jouez donc pas le rôle d'arbitre,puisque votre prudence n'en veut pas.
    Restons en effet au fond des choses.
    Mais attention au langage ! Pour moi,la belle langue de Molière, chargée de passion incontrôlée, devient du "volapuk"!
    Vous avez de la chance de la comprendre,vous,et même de l'admirer,dites-vous.Pas moi.
    Certains pensent même que je comprends mieux le parler de Bibi Fricotin !

  • La situation de la France est semblable à celle de 1939 / 1945 NOUS AVIONS 2 ennemis dans le pays la 5éme colonne du service espionnage nazi et les partisans du pacte Germano Soviétique des menteurs à la tète du pays ( Daladier : Nous vaincrons parceque nous sommes les plus forts) comme Hollande and co aujourd'hui , nous avons un ''noyautage'' bien plus important que celui des traitres de 39/45 PUISQUE DANS LE GOUVERNEMENT NOUS AVONS DES ENNEMIS ils nous pourrissent la vie en voulant nous imposer moeurs de sauvages et nous volent à grandes brassées nos revenus , le français moyen si on les laisse encore un peu agir disparaitra et nos enfants et petits enfants pourront dire que nous sommes des laches et des incapables , nous jugeant encore plus sévèrement sur la destruction de nos racines et de notre façon de vivre que nous aurons laissé détruire!

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