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  • Devant le Sénat de Rome, Shakespeare fait dire à Coriolan "ce qu'on peut attester au nom des puissances divines et humaines"

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    CORIOLAN  -  Non, prenez encore ceci : je ne finirai pas sans avoir dit ce qu'on peut attester au nom des puissances divines et humaines. Là où l'autorité est partagée ; là où un parti méprise l'autre avec raison, et où l'autre insulte sans motif ; là où la noblesse, les titres, la sagesse ne peuvent rien accomplir que d'après le oui et le non d'une ignorante multitude, on omet mille choses d'une nécessité réelle, et l'on cède à une inconstante légèreté. De cette contradiction à tout propos, il arrive que rien ne se fait à propos. Je vous conjure donc, vous qui avez plus de zèle que de crainte, qui aimez les bases fondamentales de l'État, et qui voyez les changements qu'on y introduit ; vous qui préférez une vie honorable à une longue vie, et qui êtes d'avis de secouer violemment par un remède dangereux un corps qui, sans ce remède, doit périr inévitablement ; arrachez donc la langue de la multitude, pour qu'elle ne lèche plus les douceurs qui l'empoisonnent. Votre déshonneur est une injure faite au bon sens ; elle prive l'État de cette unité qui lui est indispensable, et lui ôte tout pouvoir de faire le bien, tant le mal est puissant. u

     

    Shakespeare, Coriolan, Acte III, scène 1 (Londres, 1623)

     

  • 26 septembre 1914 ... Les soldats allemands sont joliment mieux habillés et équipés que les nôtres

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    Ma femme a voyagé toute une nuit avec dix soldats, des territoriaux, qui revenaient du front éclopés. Il n'est galanterie que ces braves gens - paysans, ouvriers -  n'aient imaginée. L'impression dominante chez eux, c'est que les soldats allemands sont joliment mieux habillés et équipés que les nôtres. Le fait est que les gaillards ont des bottes en cuir fauve étonnamment confortables et un uniforme d'une couleur feldgrau qui est exactement la couleur de la terre de France. Le pantalon rouge fait triste mine à côté de ces vêtements pratiques, souples et qui ne se voient pas, tandis que le pauvre pantalon rouge traditionnel sert de cible à l'ennemi.

    Il y a tout un symbole dans ces pauvres pantalons qui reviennent si lamentables. Par eux aussi l'électeur français devenu un combattant paie la démocratie qui se croit progrès et qui n'est que routine, un chariot mérovingien dans une ornière. Voilà quarante ans que l'on parle de changer l'uniforme français et que l'on ne décide rien. Le régime parlementaire n'a pas préparé la guerre à laquelle des ministres comme le général Brun disaient d'ailleurs tout haut qu'ils n'y croyaient plus. Il est de plus en plus évident que le citoyen français a eu, pendant ces quarante-quatre dernières années, deux cartes à jouer. L'une étant le bulletin de vote, l'autre la feuille de mobilisation. L'heure étant venue de jouer la seconde, il a payé cher la partie...  u

       

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  • La Dizaine de Magistro, une tribune d'information civique et politique

     

    magistro nouveau.jpgPar-delà le discours dit de droite, dit de gauche ou d'ailleurs, l'essentiel touche aux fondamentaux... un choix de civilisation ! 

     

    MAGISTRO, une tribune libre et indépendante d'information civique et politique, en ligne depuis 2008.  

     

     

    = Philippe BILGER, Magistrat honoraire : 
         Le mérite a-t-il démérité ?
    = Sophie de MENTHON, Chef d'entreprise, Présidente d'ETHIC :
         Exemple de tracasserie administrative
         Repenser la France
    = Eric ZEMMOUR, Journaliste politique : 
         L'inéluctable retour de Sarkozy
    = Roland HUREAUX, Essayiste :
         Pourquoi François Hollande se trompe sur la reprise
    = Ivan RIOUFOL, Journaliste politique  
        Irak : la France a aussi ses ennemis intérieurs
    = Maxime TANDONNET, Haut fonctionnaire :
         De l'Europe méprisée à l'espoir européen
    = Denis FADDA, Haut fonctionnaire international, ancien président de l'Académie des Sciences d'Outre-mer :
         Les enseignements de l'Ecosse
    = Jean SALVAN, Officier, général de corps d'armée :
         Si nous lisions Henry Kissinger ?
    = Christophe GEFFROY, Directeur fondateur de La Nef :
         Sortir de l'athéisme
     

  • Après l'émotion, il faudra bien prendre conscience de la situation de guerre où nous sommes entrés, sans-doute pour longtemps

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    Il était bien prévisible que l'otage français capturé en Algérie par les islamistes ne tarderait pas à être exécuté. Il a fallu que ce soit chose faite, dans les horribles conditions que l'on sait, que l'on a vues, pour que l'émotion s'empare, fortement cette fois-ci, de l'opinion française et de ceux qui la font. L'onde de choc de telles images et de telles émotions peut s'étendre loin dans l'espace (en Europe notamment), dans le temps (le renouvellement de tels actes est évidemment à prévoir), et dans l'ordre des conséquences : politiques, militaires, sociales et idéologiques. 

    Dans cette situation, le rappel des responsabilités des uns et des autres serait vain si l'on n'en tirait aucunes conséquences idéologiques et politiques. Ces dernières devraient aller de soi.

    Sur le plan extérieur, sans remonter trop loin dans l'histoire récente, il est clair que les interventions américaines en Afghanistan et surtout en Irak, à quoi s'ajoute l'initiative stupide de la France en Libye, ont bouleversé le toujours fragile équilibre proche-oriental et y ont libéré les forces - et les armes - qui nous frappent aujourd'hui. Sans-doute pour longtemps. Savait-on, à Washington et à Paris ce que l'on risquait en touchant, sans autre projet politique sérieux que d'y installer des démocraties paisibles, au monde arabe ? Les avertissements n'avaient pas manqué. Ils étaient justifiés. Mener sa politique, sans suivre aveuglément les Etats-Unis (comme elle l'a fait en 2003, où elle s'est abstenue de participer à la deuxième guerre d'Irak), en éliminer l'idéologie et le moralisme qui la corrompent trop souvent, soutenir, partout où cela sera possible, les hommes et les régimes qui constituent ou pourront reconstituer des zones d'ordre qui ne nous menacent pas, en somme, mener une politique réaliste et non une politique de principes, voilà qui devrait s'imposer à la France. Saura-t-elle opérer cette rupture ? Pour l'instant, elle n'a d'autre choix que de frapper, elle aussi, affaiblir, détruire autant qu'il sera possible, les forces en guerre contre nous, libérées par nos propres inconséquences. Il est probable que nous venons d'entrer dans une période de guerre de longue haleine. Guerre de trente ans, guerre de cent ans ? En tout cas, ce genre de guerre - dite, aujourd'hui, asymétrique - dont il n'est pas possible d'entrevoir le terme ...   

    La menace intérieure est l'autre face de ce conflit, en lien et synergie avec la précédente. Elle est majeure. Le consentement de la France à une immigration massive en provenance des pays d'Islam en est l'élément principal. Certes, comme on nous en rebat suffisamment les oreilles, les immigrés de religion ou de culture musulmane ne doivent pas, individuellement, et même collectivement, être suspectés de terrorisme. La plupart souffrent de la situation actuelle. Ces considérations n'empêchent pas que les politiques d'immigration menées en France ces quarante dernières années, aboutissant à la présence sur notre sol de dix à douze millions d'immigrés de religion ou de culture musulmane, sont directement responsables du climat d'insécurité, de la crise d'identité, et, pour une part non négligeable, des difficultés économiques, qui ont conduit à la démoralisation des Français. Le parti immigrationniste (en fait, ce que nous appelons le Système) - politiques, intellectuels, journalistes, syndicalistes (y compris le patronat), monde de l'Education, nébuleuse des associations, églises, jusqu’au plus haut niveau - ont, à quelques courageuses exceptions près, imposé leur loi politique et morale à la France. Leur responsabilité est terrible. Aujourd'hui s'ajoute au malaise identitaire, la menace terroriste intérieure. Concrète et terrifiante. Issue qu'on le veuille ou non - très minoritaire, il est vrai, mais fanatique, résolue à toutes les extrémités et en lien avec le jihadisme international - de la communauté immigrée. Une politique de l'immigration en rupture radicale avec celle suivie jusqu'à présent, devrait donc s'imposer. Ce n'est pas le lieu d'en décrire le détail. Mais nous devrions y revenir prochainement.

    Quelles seront les suites politiques, idéologiques, électorales, européennes, militaires, du choc - pour l'instant surtout émotionnel - que la France vient de connaître ? Entraînera-il une réaction déterminante, ou sera-t-il récupéré, canalisé par la conjonction des idéologues et des bonnes consciences ? Amplifiera-t-il les réactions qui commencent à poindre aussi, en Europe, comme Louis-Joseph Delanglade l'a indiqué, ici, avant-hier ? Permettra-t-il, comme le suggérait un commentaire reçu, hier, dans notre blog, de "crever l'abcès en liquidant toute cette menace mise à jour une bonne fois" ? L'on peut en douter. Il n'est pas non plus interdit de l'espérer.  u

     

    Lafautearousseau

     

  • 25 septembre 1914 ... L'action, sur la Somme et l'Aisne, devient plus violente

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    L'action, sur la Somme et l'Aisne, devient plus violente, nous disent les communiqués. Il y a, sur les visages, dans la physionomie des villes, dans le ciel même de cette belle fin d'été, il y a comme une grande attente.  u

     

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  • Cercle Vauban : colloque annoncé pour le samedi 6 décembre, à Paris ... une date à retenir !

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    Des précisions suivront, prochainement : programme, intervenants, etc..

  • Contre le désespoir ! Par Hilaire de Crémiers

    Pensez à cliquer pour agrandir

     

    Hilaire de Crémiers, directeur de Politique magazine, plaide, ici, pour l'espoir; en tout cas, contre le désespoir. 

    De son propos, qui, à notre avis, dit l'essentiel de ce que pourrait être le rôle et l'avenir de notre famille de pensée, nous extrayons ce qui suit :

    « Il est temps qu'apparaisse une nouvelle réflexion, une nouvelle pensée politique, avec - pourquoi pas ? - de nouveaux mouvements, un nouveau mouvement, un mouvement de fond, qui ne soit pas un parti, mais qui soit représentatif d'un besoin français, mais qui soit capable de se formuler, et de se formuler intelligemment, politiquement, moralement, socialement, et, j'allais dire, même, esthétiquement. » 

    Perspective, espoir, objectif qui sont fondamentalement les nôtres à Lafautearousseau; auxquels nous pouvons, sans-doute, à la place qui est la nôtre, apporter notre aide, notre contribution; et qu'il appartiendra aux générations qui viennent de réaliser. Selon nous, quel que soit le nom qu'il se donnera, les formes renouvelées qu'il prendra, le mouvement dont Hilaire de Crémiers évoque les nécessaires fondements, se construira dans un esprit d'action française.   u

     

    Lafautearousseau

  • 24 septembre 1914 ... Manœuvre parfaite, succès complet du 75

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    La Roche - Léon Daudet se remet de son grave accident d'automobile survenu exactement le 1er août, le jour où l'ordre de mobilisation était lancé. Il est remis, mais la boîte crânienne est encore à nu sur plusieurs centimètres.
    Chose étrange : le jour même de la déclaration de la guerre en 1870, Alphonse Daudet s'était cassé la jambe. J'ai dit à Philippe Daudet, qui a six ans :
    - Le jour de la déclaration de guerre de 1947, tâche de rester bien tranquille chez toi.

    Dans les trains, vu beaucoup d'officiers, de gradés et de soldats qui reviennent du feu. L'esprit continue à être excellent, l'élan magnifique. Et cela dure. Les Français de 1914 font mentir la vieille remarque de Tite-Live sur les Gaulois : "Dans leurs premiers combats, plus que des hommes; dans les derniers, moins que des femmes." Non, il n'est pas d'endroit sur la terre où l'homme soit d'une qualité supérieure à ce qu'il est en France. On m'a cité cent actions, cent mots qui sont d'une noblesse, d'une simplicité à faire pleurer. Surtout, de la part de tous ceux qui se sont battus, aucune fanfaronnade, aucune jactance. A cela correspondent la maîtrise de soi, la patience dont fait preuve l'opinion publique pendant ces angoissantes journées où se décide la bataille de l'Aisne. Si l'expérience de la démocratie pouvait être tentée dans de bonnes conditions, c'était assurément dans  notre pays.

    Par contre, un sous-officier d'artillerie chargé d'instruire les recrues de 1914 se plaint de leur mauvais esprit, de leur indiscipline, de leurs théories libertaires. Mais il se flatte de mettre bien vite ordre à tout cela.

    Un lieutenant d'artillerie de réserve m'a raconté combien avait été pénible la retraite continue que nos armées ont faite de la Belgique à la Marne. Les officiers exécutaient sans une observation les ordres reçus. Mais ils se disaient en eux-mêmes : "Que se passe-t-il ?" Pourquoi ne se bat-on pas ? Jusqu'où allons-nous reculer ?" Quelques jours plus tard, on trouva sur le corps d'un sous-officier ennemi un journal de guerre où, entre autres impressions, il y avait l'étonnement de n'avoir pas rencontré de résistance de la part des Français. "Sie sind nicht der sprache wert, ils ne valent pas la peine qu'on en parle", disait très sincèrement cet Allemand qui avait pénétré en France sans s'être battu jusqu'au jour où la première prise de contact lui avait coûté la vie. Les nôtres se sont longtemps demandé si, en effet, ils valaient la peine qu'on en parlât. Cette retraite leur a coûté beaucoup de dépense nerveuse. Il y a  fallu beaucoup de maîtrise d'eux-mêmes, de confiance dans le commandement. Un poids leur fut enlevé du cœur, le jour où l'ordre de reprendre la marche en avant fut donné. Dans la bataille de la Marne, le régiment de cet artilleur avait cerné une brigade d'infanterie allemande et l'avait exterminée dans un bois. Manœuvre parfaite, succès complet du 75. Les officiers montaient sur les caissons, au risque de se faire tuer par une balle, pour mieux voir les effets du terrible et merveilleux petit canon.

    Par contre l'impression unanime est notre insuffisance et notre infériorité en grosse artillerie, Rimailhos, obusiers, mitrailleuses. L'idée qui se répand et se précise, cest qu'avec une meilleure préparation matérielle à la guerre, une pareille  armée, avec ces chefs et ces soldats, n'aurait jamais laissé envahir le territoire français.  u   

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  • SOS éducation : Michel Onfray témoigne sur l’école

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    Magnifique témoignage de Michel Onfray sur l’école qu’il a connue dans le magazine hebdomadaire Le Un.

    « Nous faisons un mauvais usage de ce que nous prenons pour de la liberté et qui n’est que licence : la liberté sait où elle va, la licence, non. La liberté, c’est ce à quoi on éduque : elle n’est pas un donné, un a priori, mais un acquis, une construction. L’école devrait apprendre à la réaliser… »

    Michel Onfray    u

    Pour lire ce témoignage, cliquez sur la photo ci-dessus. 

     

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    19 Sep 2014

  • Conférence de Samuel Laurent au Cared, le 1er octobre, à Troyes

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    Le Comité d’Action Pour le Respect de l’Etat de droit organise une conférence à Troyes avec Samuel Laurent, spécialiste du terrorisme, qui a récemment donné un entretien à Politique magazine (lire ici) et publié Al-Qaïda en France aux éditions du Seuil. Il explique notamment que : « Une trentaine d’agents [des jihadistes] sont d’ores et déjà implantés dans l’hexagone. Ils ne portent pas de barbe ni de djellaba, ne font preuve d’aucun prosélytisme et ont coupé tout lien avec leur famille… » Cela donne à réfléchir… C’est donc un rendez-vous à ne pas manquer sur un sujet brûlant d’actualité !  u

    Cette conférence aura lieu à la Maison des Associations de Troyes, 63 avenue Pasteur, le 1er octobre à 18h30.
    Pour tout renseignement et vous inscrire : c.ared@yahoo.fr

     

  • Daesh intra muros, par Louis-Joseph Delanglade

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    Ces lignes ont été écrites quelques heures avant que l'« Etat islamique » ne lance, contre la France, les menaces extrêmes que l'on sait. Et elles ont été immédiatement suivies de la capture d'un otage Français, en Algérie. Il est clair que cet homme risque la mort. Ces menaces ne font que rendre plus pertinentes encore les réflexions qui suivent, et notamment leur conclusion. Lafautearousseau ♦  

    Malgré moult bonnes raisons de ne pas y aller (ne pas s’engager dans une « guerre » qui ne résoudra rien, laisser les Américains s’occuper du chaos dans lequel ils ont eux-mêmes plongé le pays en 2003, ne pas risquer une goutte de sang français pour une entreprise vaguement « droit-de-lhommiste », économiser une armée qui n’en peut mais des coupes budgétaires, etc.), M. Hollande a donc donné l’ordre de procéder à des frappes aériennes en Irak. Convenons qu’il y aurait eu quelque inconséquence à ne pas le faire et qu’il est bon que la technologie militaire française s’affiche avec succès.  

    En revanche, l’exécutif a tort de refuser de prendre la vraie mesure de cette guerre qui ne veut pas dire son nom mais qui couve déjà sur notre propre sol. Sans être des modèles, les Anglo-Saxons ont au moins le mérite de nommer et de cibler l’ennemi islamo-terroriste (« patriot act » aux Etats-Unis, durcissement de la législation au Royaume-Uni, opération policière d’envergure en Australie). Ici, les mesures envisagées sont aussi dérisoires qu’inappropriées, et d’ailleurs toutes « préventives » (interdiction administrative de sortie du territoire, confiscation des passeports et cartes d’identité, blocage administratif de sites internet). Pour ce qui est de la répression, on fera confiance à l’arsenal juridique traditionnel ! 

    Voici, à titre d’exemple, l’histoire de deux Français, plus tout à fait comme les autres, MM. Farès et Nemmouche. M. Farès, « franco-marocain », recruteur jihadiste patenté, proclame sur Facebook : « Oui je suis terroriste et fier de l'être !!! C'est un ordre suprême d’Allah », avant d’être appréhendé sur les chemins qui mènent en Mésopotamie. Revenu de Syrie et/ou d’Irak, où il aurait été le geôlier peu amène de quelques uns de ses « compatriotes », M. Nemmouche, « franco-algérien », planifie et exécute méthodiquement la tuerie perpétrée au Musée juif de Bruxelles. Les services de M. Cazeneuve, ministre de l’Intérieur, ont ainsi dénombré un petit millier (c’est donc un chiffre plancher) de Français (ou d’étrangers résidant en France), partis « faire le jihad ». Parmi eux, une proportion non négligeable de femmes et de mineurs. 

    Est-ce cela qui émeut MM. Valls et Hollande ? Toujours est-il qu’en haut lieu, ce que l’on déplore explicitement, c’est que ces gens-là courent un grand risque - certains (une trentaine) seraient même morts… Compassion ? A quand une marche blanche en leur mémoire et une cellule de soutien psychologique pour les survivants ? 

    Combien reviendront ? Combien sont-ils encore ici même ? Si tous les « jihadistes » ne sont pas des Farès ou des Nemmouche, tous peuvent le devenir. Le sacro-saint principe de précaution exige donc de les considérer tous comme des ennemis potentiellement très dangereux et de les traiter tous comme tels. Du fait de notre engagement en Irak, tout « Français »convaincu de participation à lentreprise de guerre contre les armes de la France que constitue le « jihad » devrait être passible de la peine habituellement infligée en pareil cas. Les frappes de nos avions Rafale pourraient ainsi permettre dinitier une véritable politique de guerre à lislamisme intérieur.  u

     

  • 23 septembre 1914* ... Il faudra que l'Autriche, au futur Congrès ...

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    Il appartiendra à une sage diplomatie de mettre l'Autriche à l'abri d'entraînements auxquels les Etats sont sujets comme les hommes, et surtout de faire en sorte qu'elle ne soit plus exposée à succomber au tentateur prussien, ce qui ne pourra se faire que par la suppression de la Prusse. Si le vieux Caton, celui qui obtint que Rome détruisît Carthage, revivait parmi nous, il répéterait tous les jours aux Alliés : Il faut défaire l'unité allemande et anéantir la Prusse qui est, depuis deux siècles, le fléau des nations, l'esprit du mal qui empoisonne le monde européen... 

    Il faudra que l'Autriche, au futur Congrès, se résolve à n'être qu'un membre utile et modeste de la société européenne, à remplir ce rôle d'élément modérateur et conservateur que l'ancienne diplomatie française lui avait si judicieusement attribué. Lorsque la Maison d'Autriche, devenue inoffensive en Allemagne après la paix de Westphalie, eut en outre été guérie, après la guerre de Succession d'Espagne, de ses ambitions espagnoles, l'idée de la monarchie française fut d'en faire une sorte de gendarme de l'ordre européen et de la paix européenne au sud de l'Allemagne et aux portes de l'Orient. Voilà l'idée qu'il faudra reprendre demain.  u   

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    * Journal de Jacques Bainville (1901/1918) - Tome I - Plon 1948

     

  • Une réflexion pertinente de Philippe Bilger, dans Boulevard Voltaire : Cette inégalité qui perdure, l’intelligence…

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    Il y a des cracks ici ou là. Il faut l'admettre. C'est un bonheur que sortent du troupeau d'éclatantes figures. Dans combien de temps nous dira-t-on que cette inégalité est un scandale ?

    Le milieu artistique ne peut plus se permettre d’être étranger à la pensée et à la parole.

    Parce que de plus en plus il est sollicité sur tout et n’importe quoi, parfois tout de même sur ce qui le concerne au premier chef : les pièces de théâtre, les films, les divertissements.

    Aujourd’hui, sincèrement, je plains la plupart des artistes : comédiens, acteurs, chanteurs.

    S’ils sont médiocres dans l’analyse et l’expression, cela ne les empêchera pas d’être conviés médiatiquement pour des promotions ou autre chose et ils seront appréciés à hauteur même de leur banalité ou de leur capacité à glisser ici ou là un mot vulgaire ou grossier. Ils trouveront toujours quelqu’un pour s’esclaffer ou feindre d’être ébloui.

    Ce sont surtout ceux qui sortent un peu du lot qui attirent ma compassion. Aimables, passables sans être brillants ni exceptionnels, ils se débrouillent comme ils peuvent mais malheureusement, dans l’estime publique et l’admiration intellectuelle ils se trouvent relégués parce qu’à leurs côtés il y a des monstres.

    Que faire quand dans un même espace, dans son monde, on coexiste par exemple avec un Fabrice Luchini ou une Isabelle Huppert ? Que le premier soit étincelant, drôle et que son fort ne soit jamais la bêtise est une évidence. Que la seconde, sur un autre registre, parvienne à faire réfléchir sans donner forcément mal à la tête est un miracle. Précisément parce qu’elle n’a pas besoin de jouer à l’intelligente, le comble de l’artifice et donc du désastre personnel, parce que justement elle l’est.

    Fabrice Luchini et elle "cassent" le métier, ils sont incomparables et font de la peine pour les tâcherons estimables qui gravitent dans la lumière mais remontent mal une pente qui fait des artistes en général des histrions sans substance.

    Et ces chanteurs qu’on s’obstine à interpeller sur les problèmes du monde quand les plus talentueux d’entre eux ont compris que la classe était de se taire ! Je songe, bien sûr, à Jean-Jacques Goldman, Marc Lavoine ou Julien Clerc. […]

    On peut adorer les deuxièmes à vie. Les Français ont raffolé de Raymond Poulidor parce que Jacques Anquetil dominait trop et n’éprouvait pas le besoin de s’en excuser. Le peuple aime se pencher comme une mère sur les vaincus.

    Sur le plan de l’intelligence et de la gloire médiatique qui parfois en résulte, ce qui sauve certains esprits tient au fait que, si Jacques Attali, Alain Minc et Bernard-Henri Lévy sont partout et laissent croire que pas une miette de la réflexion ne saurait leur échapper – le parcours promotionnel du dernier, depuis quelques jours, est à cet égard très éclairant (Le Canard enchaîné) -, ils ont heureusement ce passif d’un zeste d’arrogance, de condescendance, d’impérieuse certitude d’être les meilleurs qui laisse une chance à ceux qui peuvent leur damer le pion, sinon pour la dialectique et le péremptoire, du moins pour la qualité humaine du dialogue et des échanges.

    Michel Onfray n’a rien à leur envier pour ce qu’ils privilégient et incarnent mais il sait aussi que l’acceptation de la contradiction, l’écoute et la modestie ne sont pas une honte.

    Il y a des cracks ici ou là. Il faut l’admettre. C’est un bonheur que sortent du troupeau d’éclatantes figures. Dans combien de temps nous dira-t-on que cette inégalité est un scandale ?  u

     

    Source : Boulevard Voltaire

     

  • Information ...

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    Exceptionnellement, le Lundi de Louis-Joseph Delanglade sera mis en ligne demain, mardi.  

  • Après le NON écossais, la reine Elizabeth a appellé le royaume à l'unité

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    La reine Elizabeth II intervient fort rarement dans la vie politique du Royaume Uni. Elle l'a fait néanmoins, exceptionnellement, vendredi dernier, 19 septembre, après la victoire du non à l'issue du référendum sur l'indépendance de l'Ecosse. Dans un message solennel écrit, la reine s'exprime, avant tout, pour appeler les Ecossais en particulier, le peuple britannique en général, à la compréhension réciproque, à la réconciliation et au souci du Bien Commun. Ce sont des paroles royales et non celles d'un chef de parti indûment devenu Chef de l'Etat.  u

    « Après de nombreux mois de discussion, de débat et une réflexion murie, nous connaissons maintenant le résultat du référendum que nous tous, à travers le Royaume-Uni, allons respecter. Pour beaucoup, en Ecosse et ailleurs, il y aura aujourd'hui des sentiments forts et des émotions contrastées au sein même des familles, parmi les amis et les voisins. Cela est bien sûr dans la nature d'une tradition démocratique robuste dont notre pays peut se réjouir. Mais je n'ai aucun doute que ces émotions seront tempérées par une compréhension des sentiments des autres. Maintenant, alors que nous avançons, nous devons nous souvenir qu'en dépit des opinions qui ont été exprimées, nous avons en commun un amour solide de l'Ecosse parmi toutes les choses qui aident à nous unir tous. Connaissant le peuple écossais, je n'ai aucun doute que les Ecossais, comme d'autres à travers le Royaume-Uni, sont capables d'exprimer des opinions fortes avant de se rassembler à nouveau dans un esprit de respect et de soutien mutuels pour travailler de manière constructive pour le futur de l'Ecosse et toutes les parties du pays. Ma famille et moi-même ferons tous ce qui est possible pour vous aider et vous soutenir dans cette importante mission ».