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  • Coup de mistral, par Louis-Joseph Delanglade

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    Mercredi 3, veille du sommet de l’OTAN, la France fait savoir qu’elle diffère la livraison du « Vladivostok » à la Russie, la subordonnant à une double condition (cessez-le-feu et accord politique en Ukraine). Mélange d’alignement évident sur la position anglo-américaine (Londres et Washington, partisans déclarés de la plus grande rigueur vis-à-vis de Moscou, affichent immédiatement leur satisfaction) et de « coup de com » en forme de rodomontade (Paris comptant sur un arrêt des hostilités déjà programmé par les belligérants et officialisé dès le surlendemain – mais pour combien de temps ?). Une chose est sûre : une « suspension », a fortiori une annulation du contrat, constituerait un désastre social (pour les chantiers de St Nazaire), commercial (pour le crédit de la France à l’export), financier (remboursement et pénalité de plus de deux milliards d’euros) et sans doute politique.  

    En effet, à ceux qui veulent croire benoîtement que notre pays a agi en toute souveraineté, il faudrait demander quelle est notre stratégie. L’Elysée et le Quai d’Orsay prétendent que l’attitude russe en Ukraine contrevient « aux fondements de la sécurité en Europe ». Peut-on sérieusement considérer que nous sommes menacés par une Russie expansionniste, alors que celle-ci prétend simplement ramener dans le giron national certains territoires et populations manifestement « russes » en réponse à l’insupportable pression de l’Otan à ses frontières ? 

    M. Guetta lui-même admet qu’il faut donner à la Russie « l’assurance formelle que l’Ukraine s’interdira d’entrer dans l’Otan » (France Inter, 5 septembre). Problème : le même engagement concernant les ex-pays satellites de l’U.R.S.S. n’a pas été respecté. Il faudrait donc aller plus loin, s’orienter vers une « finlandisation » et/ou une fédéralisation de l’Ukraine.

    Or, comme le rappelle régulièrement M. Védrine, la politique « occidentale » n’est faite, depuis la fin de l’U.R.S.S., que de mépris et de provocations, jusqu’à la diabolisation insensée de M. Poutine. 

    A l’intérieur même de l’OTAN, par ailleurs totalement inféodée aux Etats-Unis d’Amérique, à côté de quelques « modérés » (la France en serait pour qui « la dissuasion fonctionne ») sévissent beaucoup de va-t-en-guerre (essentiellement les ex-satellites de l’Union Soviétique – pays baltes, Pologne, Roumanie, Bulgarie – plus sûrs soutiens de la stratégie anglo-américaine). Ainsi, face au « défi russe », un « Readiness Action Plan » permettra de déployer une force de réaction rapide de plusieurs milliers d’hommes en moins de trois jours grâce au pré-positionnement des troupes et de leur matériel. On n’en serait évidemment pas là si « l’Alliance » ne s’était pas étendue, de façon agressive, jusqu’aux frontières de la Russie.

    Un accord de fond, de coopération et de sécurité, est non seulement souhaitable mais nécessaire. L’Europe occidentale – la France la première, et la seule s’il le faut – doivent cesser de voir dans la Russie un ennemi latent mais bien plutôt la considérer comme une grande puissance potentiellement amie, voire alliée.

     

  • 8 septembre 1914 ... La cinquième partie de la France est envahie et dévastée

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    La situation est la suivante : la cinquième partie de la France est envahie et dévastée. On se bat aux portes de Paris, sur l'Ourcq et la Marne, et cette bataille décidera peut-être de la ruine ou du salut de la capitale... Cependant la confiance est universelle. La presse donne un mot d'ordre d'optimisme qui prévaut contre toutes les lamentations. Il faut que cela dure, d'autres revers dussent-ils nous atteindre. Si la France venait à se démoraliser, tout serait perdu quand tout peut encore être sauvé. On a le sentiment que Guillaume II a escompté cette démoralisation, qu'il l'attend, que, si elle ne se produit pas, une partie de ses plans tombe. La France a très bien compris que toute la politique allemande était fondée sur une mauvaise opinion de notre pays, gouvernement, armée, peuple. Et les Français se font un plaisir de déjouer les calculs de l'empereur barbare dont ils imaginent avec plaisir les déceptions et les fureurs. Ainsi les Athéniens se moquaient de Xerxès faisant battre la mer indocile dont les flots avaient dispersé sa flotte.    

    Le pacte de Londres, qui a été signé avant-hier, nous est une garantie non moins précieuse. Voilà les Français protégés contre les faiblesses possibles, les découragements et les sautes d'humeur de l'opinion et du gouvernement. La France, l'Angleterre et la Russie se sont solennellement engagées à ne pas conclure de paix séparée. C'est probablement la détermination la plus grave qui ait été prise depuis le commencement des hostilités. L'avenir des belligérants s'en trouve engagé pour des mois, peut-être des années. Pour ce qui concerne la France seule, un changement de régime ou une transformation du régime, qui n'étaient pas certains avec une guerre courte, même malheureuse, deviennent plus probables avec une guerre prolongée qui bouleversera tout l'état social et entraînera  de profondes révolutions dans les idées.

    Le gouvernement de la République va de plus en plus à la dérive, entraîné par des évènements qui dépassent ses capacités de prévision et ses moyens d'action. "Une certaine entente des choses de la guerre est indispensable à la direction politique des Etats", a dit Clausewitz (1)... Je n'ai qu'à voir, tous les soirs, sur les coups de cinq heures, Aristide Briand qui se promène la cigarette aux lèvres dans la rue Sainte-Catherine, pour me rendre compte que l'entente des choses de la guerre est totalement absente des manières de penser et de vivre des chefs de l'Etat républicain. En réalité, le véritable gouvernement de la France est en ce moment aux mais du grand état-major.     

    Le nouvel ambassadeur d'Espagne, général de Los Esteros, vient de présenter ses lettres de créance au Président. On me dit confidentiellement, de source espagnole, que l'ambassadeur précédent, marquis de Villa-Urrutia, a été rappelé par Alphonse XIII, qui a désapprouvé l'attitude de son représentant au mois d'août. Le marquis de Villa-Urrutia se serait chargé d'apporter au gouvernement de la République de la part de l'Allemagne des propositions de paix au moment où les armées allemandes approchaient de Paris. Ces propositions - ignominieuses et dont le premier point était l'abandon de nos alliés - étaient soutenues par Joseph Caillaux et ses amis (2). Elles auraient été repoussées dans un grand conseil de gouvernement auquel prenaient part, avec le général Joffre, plusieurs anciens ministres et parlementaires en vue.  

    C'est à la suite de ce conseil, où la résistance fut décidée, que s'est reconstitué le ministère. On dit aussi que le voyage de Lord Kitchener (3) à Paris eut pour objet de peser sur le gouvernement de la République, de l'empêcher de faiblir et de débarquer Messimy. Ces rumeurs sont encore invérifiables.

     

    (1) : Karl von Clausewitz (1780-1831), général prussien et célèbre stratège. Son ouvrage fondamental De la guerre (1832) a été redécouvert par Raymond Aron.

    (2) : Joseph Caillaux (1863-1944) était président du Conseil en 1911 au moment de l'affaire d'Agadir qu'il conclut par un arrangement franco-allemand. Dès le début de la guerre, il est partisan d'une paix de compromis. Après une campagne de L'Action française, Clemenceau le fera arrêter en 1918. Il sera condamné à trois ans de prison en 1920. 

    (3) : Lord Kitchener (1850-1916), le vainqueur de Khartoum et chef d'état-major de la guerre des Boers avait été appelé en 1914 comme ministre de la Guerre.   

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  • La France face au mondialisme, de Jean-Yves Dufour par Louis Anders*

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    La pensée politique française peut se retrouver dans des plis insoupçonnés. C'est en auto-édition qu'un jeune auteur a décidé de publier un ouvrage documenté sur la souveraineté, qui s'effrite en France année après année. Mais rien ne se perd jamais...

    « Le souverainisme n'est pas spécialement une idéologie mais simplement l'état politique d'une authentique nation libre ». Ces mots de Jean-Yves Dufour éclairent le but de La France face au mondialisme : montrer que le pays est de moins en moins souverain et que des forces travaillent à prendre ses pouvoirs. Livre militant qui appelle dans sa conclusion à la résistance dans tous les domaines possibles, mais ouvrage argumenté, détaillé de beaucoup d'anecdotes et d'informations vérifiées. Et développé à la manière d'une dissertation particulièrement travaillée.

    Qui sont et que veulent les mondialistes ? Rien de moins que la création de grands blocs continentaux unifiés dans l'optique d'un gouvernement mondial, affirme l'auteur qui cite toutes ses sources. Qu'a-t-on à y gagner ? Des dangers, essentiellement, à cause de l'éloignement des pouvoirs, estime-t-il. « Nous nous adressons à tous ceux qui ont senti que quelque chose clochait dans les décisions politiques nationales et internationales mais sans parvenir à définir exactement quoi ». Ce livre permet d'y voir plus clair.

    La France face au mondialisme, le nouveau paradigme, de Jean-Yves Dufour (livre auto-édité sur http://autres-talents.fr/, 9 euros). 

    Source Politique magazine (Site)

     

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  • Lecture pour cette fin de vacances : BD Les armées blanches

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    BD Les armées blanches
    Par G.Lehideux et H.Temglit.
    Éditions du Triomphe, 40 pages.

    De 1917 à 1921, la Russie traverse des années de guerre civile. Après avoir assassiné le Tsar et sa famille, le gouvernement révolutionnaire va se heurter à une résistance multiple venant de tous les côtés de l'Empire. (14,70 €) 

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  • A lire, demain ...

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    Demain, retrouvez, le lundi de Louis-Joseph Delanglade. Titre : Coup de mistral !

  • La rentrée théâtrale à Paris : des spectacles à ne pas rater par Bruno Stéphane-Chambon

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    Le rideau rouge s'ouvre sur une belle rentrée pour la Comédie Française et le Théâtre de Poche-Montparnasse.

    Madame Mayette-Holtz, administratrice générale de la Comédie Française, a présenté en juin dernier par deux fois le programme de la prochaine saison théâtrale. La Salle Richelieu était comble, ce qui prouve l'intérêt des amateurs et professionnels pour cette prestation très médiatisée.   

    Pour mettre en scène les chefs d'œuvre annoncés, de nombreux artistes de l'extérieur ont été sollicités. Toutefois, Madame Mayette-Holtz, a aussi privilégié la participation d'acteurs de la troupe, pensionnaires, sociétaires actuels ou honoraires, afin de monter les grands classiques et des créations. Cette politique permettra d'exploiter au mieux le savoir faire et le talent de nos comédiens de " l'Illustre Théâtre " sur les planches des trois lieux dont il dispose.

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  • 7 septembre 1914 ... Bordeaux transformée en capitale

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    Arrivé à Bordeaux après un voyage de quarante-huit heures, je suis venu, partie en automobile, partie en chemin de fer, par Rennes, Redon, Nantes et Saintes. L'Ouest de la France témoigne à lui seul de l'invasion. Partout des familles d'émigrants fuient nos provinces dévastées. Silencieux, un immense étonnement peint sur leur visage, tous ces habitants du Nord, de l'Aisne, de la Meuse, de la Somme, de l'Oise, pensent à leur maison brûlée ou dévastée, à leurs industries ruinées. Une âpre colère, qu'ils n'expriment pas, brûle dans leur poitrine. "Je suis de Sedan, mon usine n'est plus qu'un monceau de cendres", me dit un homme dont les traits longs, calmes et austères, font penser à ces figures de jansénistes ou de religionnaires que Philippe de Champaigne peignait. "Je suis de Fourmies, la ville n'existe plus", dit un autre. Un troisième, farouche, qui est de Soissons, écarte de la parole et du geste le souvenir de ce qu'il a vu. Des femmes, des Parisiennes de moyenne bourgeoisie, fuient Le Tréport, où elles prenaient les bains de mer. Elles y soignaient les blessés de la Croix-Rouge. Un matin, elles trouvent l'ambulance vide... Elles comprennent que le danger est prochain et préparent leurs valises en hâte : le maire les a devancées dans la fuite. A Rouen, elles ont lu une proclamation de la municipalité invitant les habitants au calme, et avertissant que quiconque tirerait sur l'ennemi, lorsque l'ennemi entrerait dans la ville, exposerait ses concitoyens à de terribles représailles...   

    Est-il vrai que Soissons et Fourmies soient en cendres, qu'à Sedan notre artillerie ait surpris et cerné l'ennemi, que sept cents de nos bouches à feu braquées sur la ville aient fait un massacre d'Allemands, exterminé 35.000 d'entre eux, mais, en même temps, détruit la ville ? Est-il vrai que l'ennemi est à Rouen, dans vingt autres cités ?...  Tout cela est pour le moment incontrôlable. Ce qui est sur, c'est que les populations du Nord de la France refluent vers l'Ouest et que, jusqu'en Bretagne, les trains et les gares sont remplies de réfugiés.

    Il y a aussi des blessés en grand nombre, et dont le moral est admirable. Un jeune lieutenant d'artillerie, blessé à la hanche, se soulevait encore de la banquette du wagon par un mouvement d'enthousiasme, pour rendre l'effet prodigieux de notre canon de 75. "Naguère, disait-il, les Allemands s'en moquaient, l'appelaient la petite seringue. Ils trouvent aujourd'hui que la petite seringue ne plaisante pas."

    Dois-je croire le récit de ce jeune fantassin, sous-officier de réserve, également rencontré dans un train ? Le voici, tel qu'il me l'a fait :

    - Notre régiment campait depuis quelques jours à Aulnay, près de Paris, et nous pensions qu'on nous emploierait à la défense de la capitale. Soudain l'ordre nous vient de partir. Quelques heures plus tard le chemin de fer nous dépose dans le Pas-de-Calais, près d'Arras. Nous nous mettons en marche pour rejoindre la division que nous étions destinés à renforcer. Impossible de la trouver... Nous étions vraiment égarés... Un beau matin, nous défilons paisiblement, par rang de quatre, tant nos chefs se croyaient en pays sûr. Tout à coup une fusillade éclate. Nous étions tombés sur des cantonnements de l'ennemi, entourés de tranchées. Notre avant-garde avait été cueillie sans bruit, en douceur... Voilà la quart de notre effectif par terre, nos convois confisqués en l'espace de quelques minutes, et les débris de notre brigade battent en retraite... Nous avons marché neuf jours, sans arrêt, harcelés par les uhlans, arrivant à peine à manger une fois toutes les quarante huit heures, dormant debout, dévorant des mûres, des pommes de terre crues, des racines... Nous avons rejoint, au-dessous de la Somme, des Anglais qui avaient terriblement souffert... On eût dit que les Allemands s'étaient acharnés sur eux... Ils n'étaient guère plus brillants que nous, et pourtant il y avait parmi les nôtres des hommes qui succombaient à la fatigue au point qu'ils tombaient à terre, que l'approche même de l'ennemi ne les tirait pas de leur sommeil et qu'ils dormaient sous la fusillade..."

    - Comment appelez-vous les opérations auxquelles vous avez pris part ?

    Je pose la question sans malice à l'adjudant qui, recru de fatigue, a droit à un congé de convalescence.  

    - C'est la pile, impossible de le dissimuler, me répond ce jeune homme. Pourtant nous étions joliment bien partis, et avec de l'entrain, je vous le promets. Mais la faute de tout cela est aux généraux politiques...

    Les généraux politiques : j'ai retenu l'expression. Partout, sous des formes diverses, la même accusation s'élève. Percin, d'Amade, Godart, Valbrègue, Michel, Sauret sont déclarés responsables de nos revers...

    Je retrouve toutes ces rumeurs à Bordeaux, mais amplifiées, aggravées, et à quel point ! Bordeaux est l'image réduite de Paris et, le soir, au restaurant, au café, les Parisiens sont comme chez eux. Il n'y a pas seulement ici le président de la République, les ministres et les fonctionnaires. Il y a les journalistes, il y a le boulevard, il y a des comédiennes. Paris qui ne peut pas être "assiégé", qui ne peut même pas être investi (du moins on l'assure), Paris s'est transporté à Bordeaux. Pourquoi ?... Et, si les Allemands sont rejetés loin de Paris, ou bien s'il n'est pas dans leur plan d'y entrer, cet exode, déjà si mal jugé par la population pour ce qu'il a eu de hâtif, ne sera-t-il pas un incident ridicule ?...    

    Les Bordelais sont irrités du sans-gêne avec lequel les ministres et les fonctionnaires ont exercé le droit de réquisition. Les meilleurs hôtels, les plus belles maisons particulières ont été pour les "officiels" qui, avec cela, même sur les bords de la Gironde, ne sont pas très rassurés, le laissent voir : deux mitrailleuses ont été placées dans les tours de la cathédrale pour protéger le gouvernement  contre une agression des "Taubes" (1) ! Cependant la Chambre est à l'Apollo et le Sénat à l'Alhambra : la municipalité a trouvé que des cirques convenaient fort bien à l'une et l'autre de ces assemblées. Avec les brillants dîners du Chapon fin et la foule qui se voit aux cafés de la place du Théâtre, on a l'image de la vie à Bordeaux transformée en capitale et servant de retraite au gouvernement et à tout ce que ce gouvernement traîne derrière lui d'aventuriers, d'histrions et de filles...

    Les promeneurs d'ici auraient besoin d'entendre ce qui se dit ailleurs et de connaître les sentiments des Français qui ont quitté leurs toits pour des raisons beaucoup plus pressantes que celles qui ont déterminé le ministère et les Chambres à abandonner les palais officiels de Paris.  

    (1) : Pigeon, en allemand; nom donné aux avions allemands.   

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  • La princesse Louise-Marguerite de France a été baptisée à Dreux

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    C'est en l’église Saint-Pierre de Dreux qu’a été baptisée, dimanche 31 août, la princesse Louise-Marguerite de France, troisième enfant du duc et de la duchesse de Vendôme. Les parrains et marraines sont la princesse Sibilla de Luxembourg, la princesse Marguerite de Liechtenstein, le duc de Luynes, l’archiduc Mickael d’Autriche et le prince Alvaro d’Orléans-Bourbon. La duchesse de Montpensier, la princesse Blanche, le duc et la duchesse d’Angoulême assistaient aussi à la cérémonie.

    « Gaston avait été baptisé dans notre paroisse à Paris, Antoinette à Vienne où nous étions à l’époque. Nous sommes désormais installés à Dreux, il était normal que Louise-Marguerite soit baptisée dans notre paroisse. » Le vœu de la princesse Philomena de voir sa fille entourée par les Drouais à son entrée dans l’Église catholique aura été exaucé : de nombreux fidèles assistaient à la messe. Dans une atmosphère recueillie mais gaie et sans solennité outrancière, les fidèles ont suivi la messe et le sacrement de baptême, jusqu’au bout. Enchantés de se voir offrir des dragées à la sortie de la messe. Magdalena, la sœur de la princesse Philomena, en proposait aussi bien à Olivier Marleix (le Député de la deuxième circonscription d'Eure-et-Loir) ou Gérard Hamel (le Maire de Dreux) qu’aux paroissiens anonymes.

    Les photos du baptême de la princesse Louise-Marguerite d'Orléans sont visibles sur le site Isifa en petit format On reconnaît le duc, la duchesse d'Angoulême et leurs enfants, la duchesse de Montpensier et la princesse Blanche de France, le prince Gaston et la princesse Antoinette d'Orléans.

    (Sources : La Couronne, Noblesse et Royautés, lechorepublicain.fr; Copyright photos : Oggi)

  • A lire ! L'invention du progrès de Frédéric Rouvillois

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    L'invention du progrès
    Frédéric Rouvillois.
    Éditions CNRS, 509 pages, 2010.

    C'est à une véritable archéologie de la modernité que se livre Frédéric Rouvillois dans cet ouvrage nourri aux meilleures sources : contrairement aux idées reçues, le « Progrès » n'est pas né avec les Lumières, mais au XVIIe siècle, avec la nouvelle philosophie, l'apparition du déisme et la diffusion de l'« esprit bourgeois ». De Bacon à l'abbé de Saint-Pierre, il devient une philosophie de l'histoire et, conformément à son inspiration cartésienne et mécaniste, prétend à une cohérence totale. Ses défenseurs définissent désormais le Progrès à partir du modèle de la Machine : comme un mouvement global de perfectionnement que caractérisent sa forme linéaire, sa nécessité radicale et sa permanence. Ce faisant, ils peuvent ainsi le transposer au réel. Au même rythme que la raison, la morale, le bonheur ou l'Etat sont appelés à progresser. L'histoire, enfin dotée d'un sens, devient ainsi le lieu où pourra s'accomplir la promesse de Descartes : l'homme, parfaitement libre et tout-puissant, sera bientôt « maître et possesseur de la nature ». Une démystification talentueuse, érudite et acérée, dévoilant les retombées contraignantes des utopies. (28 €) 

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  • Éric Zemmour rappelle aux mauvais élèves l’Histoire européenne

    Eric Zemmour tire les leçons de l’histoire pour expliquer les fondements des relations entre l’Europe et la Russie.

    Le site de l'Action française (CRAF) a raison de le noter : La méthode de Bainville n’est pas oubliée.

     

    Cliquez sur l'icône rectangle pour agrandir.

     

  • Miguel de Unamuno : "Je me sens une âme médiévale ..."

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    « L'on m'a traité de réactionnaire et même de jésuite. Soit ! Et après ? Oui, je le sais, je sais que c’est folie de vouloir faire rétrocéder les eaux de la rivière à la source, et que c’est le vulgaire qui cherche la guérison de ses maux dans le passé ; mais je sais aussi que tout homme qui combat pour un idéal quelconque, semblât il du passé, pousse le monde vers l'avenir, et que les seuls réactionnaires sont ceux qui se trouvent bien du présent. Toute prétendue restauration du passé est une faiseuse d’avenir, et si ce passé est un rêve, quelque chose de mal connu... tant mieux. Comme toujours, on va à l’avenir ; celui qui marche y va, même s'il marche à reculons, Et qui sait si cela ne va pas mieux ainsi ! Je me sens une âme médiévale et j’ai ai l’idée que l'âme de ma patrie est médiévale ; que, par force, elle a passé par la Renaissance, la Réforme et la Révolution, apprenant quelque chose d’elles, soit, mais sans laisser toucher à son âme, conservant l'héritage spirituel de ces temps qu’on appelle brumeux.»  

    Miguel de Unamuno- Le sentiment tragique de la vie - Salamanque, 1912 

  • UNE RENTREE SOUS TENSION, thème central du numéro de septembre de Politique magazine, qui vient de paraître

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    Sommaire

    Nous publierons dans les tout prochains jours l'édirorial de Christian Tarente : 

    CHRETIENS D'ORIENT, QUE LA FRANCE PARLE !

     

  • A lire ! Apocalypse du progrès de Pierre de la Coste

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    Apocalypse du progrès
    Pierre de la Coste.
    Éditions Perspectives libres, 2014

    D'Hiroshima aux OGM, de Tchernobyl aux fichages numériques des populations, de Fukushima au changement climatique, le Progrès nous inquiète. De l'extase progressiste de Jules Verne et de Victor Hugo, il ne nous reste rien, sinon une vague angoisse. Le moment est de toute évidence venu de se dire que le Progrès, comme mouvement inéluctable de l'Humanité vers le Bien, qui fut peut être une religion de substitution, est devenu un rêve aujourd'hui transformé en cauchemar.
    Devant la crise de la croyance dans le Progrès, il faut s'interroger sur notre dernier grand récit. D'où nous vient cette croyance aussi inébranlable que notre foi religieuse d'antan ? Pourquoi s'inverse-t-elle sous nos yeux ? Vers quelle catastrophe peut-elle nous conduire ?  (22,00 €)

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  • 4 septembre 1914 ... Quel anniversaire pour la Troisième République !

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    Quel anniversaire pour la Troisième République !... Le gouvernement quitte Paris et se réfugie à Bordeaux. Une proclamation du général Gallieni aux Parisiens annonce que la capitale sera défendue jusqu'au bout... Comme impression, c'est l'équivalent du premier communiqué de Millerand à son arrivée au ministère : "De la Somme aux Vosges..." Jusqu'à quel bout Paris sera-t-il défendu ? Jusqu'à quelle extrémité ? Et cela veut-il dire qu'avant Gallieni Paris ne devait pas être défendu ?  

     

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