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  • Éphéméride du 14 septembre

    2005 : Mort de Vladimir Volkoff (ici, au Rassemblement royaliste des Baux de Provence)

     

     

     

     

     

    1419 : À Sartène, naissance d'une tradition : le Catenacciu 

     

    Chaque Vendredi saint, le catenacciu (de "catena", qui signifie chaîne, en latin) effectue un Chemin de croix en pente à travers la ville, symbolisant la montée du Christ au Calvaire.

    catenacciu chaîne.jpgLe pénitent est vêtu d'une aube écarlate et d'une cagoule rouge; seul le curé de la paroisse connaît son identité.

    Il porte une croix de 37 kilos en chêne massif, des chaînes d'un poids de 17 kilos aux pieds, sur un parcours de 1,8 km et doit tomber trois fois sur son chemin, à l'image du Christ.

    Cette procession du Catenacciu date de l'arrivée sur l'île des moines franciscains  et des Aragonais, en 1419, qui ont introduit les Chemins de croix dans la culture insulaire : aux XIVème et XVème siècles, le pape avait "confié", en effet, la Corse (et la Sardaigne) aux Aragonais, dans la lutte pour la Reconquête des terres chrétiennes sur l'Islam (voir l'Éphéméride du 15 mai sur l'origine du blason de la Corse).

    La procession  - conduite par la Confrérie de la Sainte-Croix - se déroulait jadis le 14 septembre, puis elle fut déplacée à la nuit du Vendredi saint, son caractère n'ayant pas été altéré et l'itinéraire à travers la ville étant demeuré le même.  

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      La première chute a lieu devant l'oratoire Sainte-Anne;

      la deuxième, Place Porta, devant l'église Sainte-Marie;

      la troisième, à l'intérieur de l'église Saint-Sébastien 

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    http://infocatho.cef.fr/fichiers_html/cefpaques/rjcpqprocor.html 

     

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    1565 : Malte sauvée des Turcs

     

    C'est Jean Parisot de La Valette qui sauve l'Île, en repoussant l'assaut des Ottomans : d'une ancienne famille toulousaine, Grand Maître de l'Ordre de Malte depuis 1557, c'est lui qui doit faire face à l'assaut des troupes de Soliman II pendant quatre mois: du 19 mai au 14 septembre 1565.

    Les Turcs, en pleine phase expansionniste, ont attaqué avec 40.000 hommes et 200 vaisseaux !

    Après les avoir repoussés et forcés à lever le siège, La Valette s'occupa de renforcer les défenses de l'île et fonda en 1566 la ville qui prit son nom et qui est, aujourd'hui, la capitale de Malte. 

     

    350px-Vue_a%C3%A9rienne_V.jpghttp://pagesperso-orange.fr/thl/voyage/Malte/LaValett.htm  

     

    L'Ordre de Malte, dont le nom complet est Ordre souverain militaire hospitalier de Saint-Jean de Jérusalem, de Rhodes et de Malte, à été fondé en Palestine, en 1113, par Gérard Tenque, natif de Martigues (né en 1040, mort en 1120 : voir l'Éphéméride du 3 septembre) :

     

    http://www.ordredemaltefrance.org/ 

     

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    Buste de Gérard Tenque, au fronton de l'église de Jonquières, Martigues.
     
    Charles Maurras, a honoré sa mémoire dans le jardin de sa maison du Chemin de Paradis, à Martigues, quartier de Ferrières : Voir notre album Une visite chez Charles Maurras
     
     
     
     
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    1570 : Le Primatice meurt, à Paris...
     
    Sculpteur et peintre d’un immense talent, Francesco Primaticcio, dit "Le Primatice" est le maître incontesté de l’école dite "de Fontainebleau", subtil mélange d’influences italiennes, françaises, classiques et maniéristes, qui représenta une véritable révolution esthétique.
    Quittant pour toujours son Italie natale, appelé par François premier avec une pléiade d'autres artistes et savants, Le Primatice passa quarante ans au service des rois de France, en particulier de François 1er qui lui confia en grande partie les décors majestueux du château de Fontainebleau...
     
     

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    Décors de Primatice pour les appartements de la Duchesse d'Étampes à Fontainebleau

     
     
     
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    1712 : Mort de Jean-Dominique Cassini
     
     
    Avec le hollandais Huygens ou le danois Römer, la lignée des Cassini est le plus brillant exemple de ce mécénat de Louis XIV, qui n'hésitait pas à faire appel aux étrangers, non seulement savants, mais aussi artistes (comme le Bernin ou Caffieri) soutenant de son autorité et de ses deniers les plus grands esprits de son temps...

    Giovanni Domenico Cassini, connu en France sous le nom Jean-Dominique Cassini, dit Cassini 1er naquit le 8 juin 1625, à Perinaldo, dans le Comté de Nice, qui appartenait alors au Duché de Savoie. Attiré en France par Colbert en 1669, naturalisé français en 1673, il sera reçu membre de l'Académie des Sciences et dirigera, à la demande de Louis XIV, l'Observatoire de Paris à partir de 1671.

    Il est le premier de la lignée des Cassini, dont font partie  César-François Cassini (Cassini III) et son fils Jean-Dominique Cassini (Cassini IV), qui  réaliseront la première Carte générale du royaume de France, à l’échelle de 1/86400 (voir l'Éphéméride du 4 septembre) : cette carte constituait pour l'époque une véritable innovation et une avancée technique décisive, car elle était la première  à s'appuyer sur une triangulation géodésique. Son établissement prit plus de cinquante ans...

        (en anglais) : http://messier.seds.org/xtra/Bios/cassini.html 

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    Giovanni Domenico, Jean-Dominique, le fondateur de la "dynastie"....

    L'astronome Danois Römer ou le hollandais Huygens, appelés par un savant Italien qui dirigeait l'Observatoire de Paris : heureuse époque que celle de Colbert et Louis XIV, durant laquelle une monarchie éclairée subventionnait les savants et artistes de l'Europe entière...

    L'Europe, la vraie, la bonne, oui, bien sûr : mais, n'est-elle pas derrière nous ? En tout cas, les Rois de France y ont contribué... 

     

     
     
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    1759 : Mort de Montcalm
     
     
    Il a été blessé la veille, lors de la bataille, perdue, des Plaines d'Abraham. Son adversaire victorieux, le général anglais Wolfe meurt aussi au cours de cette même bataille, qui voit la fin de la Nouvelle France, du Canada français. 

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     http://faculty.marianopolis.edu/c.belanger/quebechistory/encyclopedia/LouisJosephMontcalm-MarquisdeMontcalm.html 

     

     Dans notre Album L'aventure France racontée par les cartes, voir la photo "Rêves d'Empires : Aux Amériques (I/III)" et les deux suivantes...

     

     

     

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    1760 : Naissance de Luigi Cherubini
     
  • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse de lafautearousseau...

    Les chiffres de l’immigration en France pour 2021 :

    • Acquisitions de la nationalité française : + 53,6%;

    • Attribution de l'asile : + 63,8%;

    Depuis 2017, l’équivalent de la ville de Paris est entré légalement sur le territoire national !

    LE SYSTÈME DILUE ET DISSOUT LA FRANCE DANS  ET PAR L'IMMIGRATION :

    C'EST LUI QU'IL FAUT DISSOUDRE !

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    1. Rien que depuis l'arrivée de Macron au pouvoir, en 2017, le nombre d'étrangers entrés en France représente l'équivalent de la ville de Paris, ces étrangers venant principalement d'Afrique, noire ou maghrébine. En moyenne, chaque année, depuis des décennies, c'est l'équivalent d'une ville comme Nice qui entre en France... Selon le tout récent sondage CSA, 71 % des Français sont favorables à une forte réduction du flux d’immigration sur le territoire... :

    https://www.cnews.fr/france/2022-07-27/sondage-71-des-francais-favorables-une-forte-reduction-du-flux-dimmigration-sur-le

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    2. La Guillotière, à Lyon, est-elle le futur de la France ? Oui, bien sûr, si l'on continue à laisser faire le Système ! Le Système n'est que l'émanation de la République idéologique, née de, dans et par la Révolution, puis finalement instaurée en 1875. Depuis cette funeste date, elle ne cesse de déconstruire tous les piliers porteurs de la Maison France, telle que nous l'avons héritée de mille ans, et plus, d'Histoire; elle ne cesse de nier et dissoudre notre Héritage, nos Racines gréco-romaines et judéo-chrétiennes; de saper les fondements de notre identité en mentant sur notre Histoire, en dissolvant la Famille...; de promouvoir tout ce qui peut concourir à nous faire tourner radicalement le dos à ce qui nous rendus forts pendant un millénaire glorieux, même avec ses zones d'ombres et ses imperfections, que nous ne méconnaissons pas...

    Un exemple, une preuve : qui l'a faite venir, cette masse de délinquants que dénonce avec justesse - mais en s'arrêtant là - Pierre-Marie Sève ? :

    "À la Guillotière c'était une foule qui s'est mis d'accord pour s'attaquer à la police. Il y a un grignotage du terrain de la France par une masse de délinquants qui devient uniforme"

    (extrait vidéo 1'10)

    https://twitter.com/CNEWS/status/1552360680992477184?s=20&t=i2vlAypOw5wkZqEzP0ZHkA

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    Alors, oui, la réponse est simple et claire : oui, La Guillotière, les 1.500 (et plus...) "zones de non France" sont l'avenir que le Système nous impose et qu'il veut pour notre cher et vieux pays : tout, pourvu que ce ne soit pas avec "Dieu et le Roi", comme le disait Jules Ferry aux débuts, justement, de la République idéologique, à la fin du XIXème...

    Or, comme l'a fort bien noté Jacques Perret :

    1A.jpg"Qu'on le veuille ou non, la France est née royaume, elle ne tient que par ses ruines encore debout, et la République y loge non sans malaise : l'héritage lui fait mal, lui fait honte, elle voudrait pouvoir s'en passer, le balancer dans les ténèbres de la préhistoire. Elle en a contracté une espèce de délire contagieux qui nous précipite vers la vérité des autres, n'importe quelle vérité, pourvu qu'elle ne porte pas l'odieux poinçon de la croix et du lys."  

    Alors, il faut dénoncer, certes, après avoir constaté. Mais dénoncer les conséquences ne suffit pas : il faut remonter à la cause du mal que l'on dénonce. Et cette cause, c'est la République idéologique, qui s'est pensée, voulue, construite sans, en dehors de, et contre nos Racines, nos Traditions, nos Héritages, tout ce qui constitue notre Être profond.

    Voilà pourquoi nous menons depuis nos débuts la seule action qui vaille d'être menée : "une action réellement d'opposition, c'est-à-dire prônant ouvertement la subversion du Régime" (Léon Daudet)

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    3. Vosgeshorizondurable communique, avec cette carte effrayante : le nouveau "mur de l'Atlantique" !

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    Aux fous ! Il fait tout faire pour s'opposer, toujours et partout, à l'éoliénicide, à l'écocide par "éoliénisation"

     

    3 BIS. À écouter absolument, sur ce sujet majeur, ce que dit Ferghane Azihari :

    (extrait vidéo 2'19)

    https://twitter.com/JL7508/status/1552220892662583298?s=20&t=iL72TXNPwaL1jQ9tlAhu7Q

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    VIVE LE NUCLEAIRE !

     

    3 TER. À propos du scandale désastreux de la réouverture de la centrale à charbon de Saint Avold, rendue obligatoire par la folie de la fermeture de Fesseneheim, crime écologique de Macron, écoutez bien ceci :

    https://twitter.com/SergeR12028135/status/1552388400015106051?s=20&t=iL72TXNPwaL1jQ9tlAhu7Q

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    Elle va polluer à plein régime cet hiver : écocide Macronien !

     

    6. En une minute et trente secondes à peine, Guillaume Bigot démolit ce pauvre "khmaire vert" de Grenoble, Piolle. Et termine par un trait d'esprit qui doit lui faire mal, à Piolle... Réjouissant ! :

    https://twitter.com/Guillaume_Bigot/status/1552263343351762944?s=20&t=iL72TXNPwaL1jQ9tlAhu7Q

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    7. À lire, dans le nouveau Valeurs... : L'invasion de la propagande woke. Le combat du siècle (Netflix, Disney, Amazon...) : comment les géants américains ont imposé les idéologies LGBT, racialiste, néo-féministe et la "cancel culture"...

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    À DEMAIN !

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  • Éphéméride du 25 mai

    1923 : Première, pour Les Vingt Quatre Heures du Mans

     

     

     

    1657 : Aux origines du Royal Roussillon

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    Dans notre Album Drapeaux des Régiments du Royaume de France, voir la photo Le Régiment Royal Roussillon...

     

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    1693 : Mort de Marie-Madeleine de Lafayette  

    Elle est l'auteur de La Princesse de Clèves, souvent considéré comme le premier roman moderne de la littérature française : 

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    "...Mme de La Fayette est la femme qui écrit le mieux et qui a le plus d'esprit. Elle se démarque brillamment par son caractère courtois ainsi que sa vigilance..." (Nicolas Boileau)

    madamedelafayette.free.fr/ 
     
     
     

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    1720 : La peste à Marseille 

     

    En provenance de Syrie, le navire Le Grand Saint-Antoine transporte un grand nombre de ballots d'étoffes, destinées à être vendues pendant les foires qui approchent.

    Normalement, les bateaux arrivant d'Orient sont, toujours, tenus d'observer une "quarantaine" au large de la ville, avant d'entrer dans le port. De plus, en cette fin du mois  de mai, les échevins sont avertis de la présence de la peste à bord. Mais l'un d'entre eux a des intérêts dans le commerce des tissus, et si l'on observe le délai de quarantaine, la foire sera passée et la vente perdue. Le 25 mai, le navire est donc autorisé à accoster, sans observer le délai réglementaire...

    La peste se déclare instantanément dans la ville (ci dessous, médecins de peste en 1720, à Marseille) : 50.000 habitants seront emportés en quelques semaines (la moitié de la population) et l'épidémie s'étendra largement à l'intérieur des terres...  

     PESTE A MARSEILLE MEDECINS.jpg

     

                www.abbe-papon.net/pestmars.html

     

    recueil.mmsh.univ-aix.fr/htmlbertrand/winbertrand.html#t6

     

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     Remontée à la surface, l'ancre du Grand Saint Antoine trône maintenant au Musée d'Histoire de la Ville de Marseille :
     

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    1839 : Naissance de Clément Rodier
     
     
    C'est lui qui, dans l'Algérie alors française, "inventa" la clémentine, à Miserghin, petit village à 21 kms au sud-ouest d'Oran...
     
     
     

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    1856 : Naissance de Louis Franchet d'Esperey
     

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    De Michel Mourre (Dictionnaire Encyclopédique d'Histoire, page 1875) :

     
    FRANCHET D'ESPEREY Louis Félix (Mostaganem, Algérie, 25/V/1856, château d'Amancet, Tarn, 8/VII/1942). Maréchal de France. Après avoir servi en Algérie, au Tonkin, en Chine (expédition contre les Boxers, 1900), au Maroc (1912/14), il était en 1914 commandant du 1er corps d'armée à Lille. Le 3 septembre 1914, Joffre le désigna comme successeur de Lanrezac à la têt de la Vème armée, et il prit une part importante à la victoire de la Marne. Commandant des groupes d'armées françaises de l'Est (1916), puis du Nord (1917, il prit en juin 1918 le commandement en chef des armées alliées d'Orient et lança l'offensive décisive qui, après avoir rompu le front bulgare (septembre 1918), aboutit à l'effondrement de l'Autriche-Hongrie dans les Balkans. Maréchal de France en 1921, il fut, comme inspecteur général des troupes d'Afrique du Nord (1923/31), le créateur de la nouvelle armée d'Afrique. Membre de l'Académie française en 1934.   
     
     
     
     
     
     
     

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    1888 : Frédéric Mistral récite à Montpellier l'Ôde à la Race latine 
     
             
    Sur l'esplanade du Peyrou, il exalte l'amitié et la fraternité des nations latines, basées sur les héritages partagés que sont la langue-mère latine, la religion chrétienne, le culte et la recherche inlassable du Vrai, du Beau et du Bien...
     

    "Ta lengo maire, aquéu grand flume / Que pèr sèt branco s'espandis... / Dou Pople-Rèi, es la cansoun  / Que rediran li bouco umano,  /Tant que lou Verbe aura resoun..."

     

    Dans notre Album Maîtres et témoins...(I) : Frédéric Mistral. voir la photo "A la raço latino (I)" et les trois suivantes

     

    Ci dessous, les cinq États latins d'Europe, auxquels il convient d'ajouter la Provence et la Catalogne pour arriver aux sept branches (ou langues) qu'évoque le poète :        

    MISTRAL 6.gif

     

    Trois de nos Éphémérides essayent de restituer au moins une partie de la puissance et de la beauté de la poésie mistralienne (8 septembre, naissance; 25 mars, décès; 29 février, Prix Nobel) : elles sont réunies et "fondues", pour ainsi dire, en un seul et même PDF, pour la commodité de la consultation :

    Frédéric Mistral

    Et six autres de nos Éphémérides rendent compte de son action, de ses initiatives ou d'autres prises de position importantes :

  • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse et d'actualité de lafautearousseau...

     

    Dans la série des "Une" impayables de Libé :

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    Tous métis, vraiment ? En tout cas, pas à la Rédaction de Libé !

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    Dans L'Yonne Républicaine (qui en rajoute une couche, en appelant cela "fait divers" ! Et qui ne précise pas, en titre, que l'élue (?) est "macroniste/Renaissance") :

    "Faits divers - 20 lingots d'or, plus de 60 kg de cannabis, un kilo de cocaïne et 7.000 € saisis : la maire d'Avallon en garde à vue"

    Commentaire aussi laconique qu'ironique de Goldnadel :

    "C'est beaucoup"

    https://www.lyonne.fr/avallon-89200/actualites/20-lingots-d-or-60-kg-de-cannabis-un-kilo-de-cocaine-et-7-000-saisis-la-maire-d-avallon-en-garde-a-vue_14481974/

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    1. Mathieu Bock-Côté répond à Valérie Plante ("Mairesse de Montréal" !!!!!) et la renvoie à son erreur, ou à son mensonge... Au choix...

    • l'hénaurmité de la "mairesse" (la "cinglerie de foldingue" du jour) :
     
    "Saviez-vous que la Ville de Montréal avait son propre tartan? L’héritage de la métropole se manifeste dans ce tartan écossais, qui représente les peuples fondateurs de Montréal. Il s'agit d'un cadeau de la @StAndrewsMTL dont il fait bon se rappeler en ce #JourDuTartan!"
     
    • la mise au point de Mathieu Bock-Côté :
    "Montréal, fondée en 1642, et parmi «ses peuples fondateurs», les Écossais ? Soit Valérie Plante ne connaît pas l'histoire de sa ville, soit elle ment. Ou alors elle a le regard totalement biaisée par l'idéologie diversitaire. Chose certaine, cette publication relève de la falsification historique."
     
    FACE À TANT D'IGNORANCE CRASSE OU DE BÊTISE (IM)PURE,
     
    DIRE ET REDIRE SANS CESSE :
     
    VIVE LE QUÉBEC LIBRE !
     
     
    74 e anniversaire du drapeau du Québec

     

    2. Dans The Economic Times (article en anglais, mais une fenêtre s'ouvre, en haut à droite) permettant la traduction en français) : La Serbie va renforcer sa coopération en matière d'industrie de défense avec la France, déclare le président Vucic...

    La Serbie vise à renforcer la coopération en matière d’industrie de défense avec la France et poursuit l’achat de 12 avions de combat Rafale, signalant un abandon des fournisseurs d’armes russes. Le président Aleksandar Vucic envisage de discuter de cette coopération avec le président français Emmanuel Macron lors de sa prochaine visite en France. Malgré sa neutralité militaire, la Serbie cherche à moderniser ses forces armées, s'appuyant actuellement sur des avions de conception soviétique...

    https://economictimes.indiatimes.com/news/defence/serbia-to-boost-defence-industry-cooperation-with-france-president-vucic-says/articleshow/109037923.cms?from=mdr

     

    3. Sur OpexNews : L’un des systèmes de guerre électronique ukrainiens, le Shipovnik-Aero, serait capable de prendre le contrôle d’un drone dans un rayon de 10km tout en obtenant les coordonnées de son pilote avec une précision de 1 mètre...

    https://www.lemonde.fr/international/article/2024/04/06/en-ukraine-la-guerre-des-ondes-contre-les-drones-tueurs_6226227_3210.html

     

    3 BIS. Commentaire inquiétant sur ce qui précède (toujours sur OpexNews) :

    "Abattre des drones ennemis est une priorité sur le champ de bataille, mais c'est aussi particulièrement difficile. L'armée française n'entraîne pas au brouillage. Elle ne dispose pas non plus pour ses exercices de drones #FPV, commandés pour certains avec un casque de réalité virtuelle et qui pourraient « se faufiler à l'intérieur des tranchées » si le pilote est assez doué. « On forme des dronistes à ce que l'on sait faire : la reconnaissance, l'appui au tir d'artillerie mais aussi aux règles de gestion de l'espace aérien », explique le lieutenant-colonel Fabrice, qui commande #Gerfaut. « On ne forme pas à l'attaque suicide avec un drone kamikaze."

    Conclusion : la guerre d'Ukraine nous apprend comment ne pas préparer la guerre d'hier, mais celle de demain... Et, là, il y  a manifestement encore du travail à faire ! 

    La remise à niveau de nos Armées est certes financière (avec un budget à 4% du PIB) mais pas seulement...

    Cocorico, voici le premier drone souverain ! Ce n’est pas celui que les militaires français attendait, mais il sera dévoilé sur le salon du Bourget la semaine prochaine. © Turgis & Gaillard

    Le premier drone MALE de fabrication totalement française ("MALE" pour "Moyenne Altitude Longue Endurance") : l'Aarok de Turgis & Gaillard. Son prototype a été présenté sur les pistes du salon de l'aéronautique et de l'espace du Bourget, en juin dernier...

     

    5. Le Maire de Viry-Chatillon a pleuré en annonçant la mort de l'ado tué par d'autres ados barbares, venus de... Il faut dire que l'angélisme du Maire est gravement pris en défaut : il est atteint du syndrome de Dupond Moretti, (déclarant : "La France n'est pas un coupe-gorge") lui qui refusait d'entendre les avertissements lancés "en amont" comme on dit dans le jargon, par un certain Éric Zemmour, il y  adeux ans déjà. C'est bien beau de refuser de voir les choses en face, mais ne venez pas pleurer, après, alors qu'on vous a cent fois averti, avant...

    Puisqu' "il fait bon vivre à Chatillon", pourquoi pleurez-vous, monsieur le Maire ?

    Ou, alors, dénoncez la cause du mal qui vous fait pleurer !

     

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    Message posté sur tweeter par Jean-Marie Vilain (Maire de Viry-Chatillon) en 2022, à propos d'Éric Zemmour, qui avait comparé Viry Chatillon à l'Afghanistan. "Ne lui en déplaise, il fait bon vivre à Viry-Chatillon", disait, alors, le Maire, qui pleure aujourd'hui !

     

    5 BIS. Et, comme il fallait s'y attendre, la réponse d'Éric Zemmour (toujours sur tweeter) :

    "Il y a deux ans, le maire de Viry-Châtillon portait plainte contre moi, parce que j’avais comparé sa ville à l’Afghanistan. Cette semaine, il pleure devant les caméras car la loi des Talibans s’est bel et bien imposée chez lui : un jeune homme est tué parce qu’il aurait par
  • Éphéméride du 3 juin

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    1950 : Première ascension de l'Annapurna

     

     

     

     

    545 : Mort de Clotilde, épouse de Clovis 

     

    Chrétienne convaincue - son mari, lui, n'étant pas chrétien au départ... - c'est Clotilde qui se trouve être à l'origine directe de la conversion de Clovis au christianisme, une conversion qui se fit à la suite de la bataille de Tolbiac (voir l'Éphéméride du 10 novembre).

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    Clotilde priant saint Martin, miniature pour les Grandes Chroniques de France, 14ème siècle, BNF 
     
     
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    1098 : Les Croisés s'emparent d'Antioche

     

    La ville est, alors, située en Syrie.

    Les armées croisées sont dirigées par Godefroy de Bouillon, le comte de Toulouse, Bohémond 1er, et le légat pontifical, Adhémar de Monteil. L’année précédente, ils étaient déjà parvenus à conquérir Nicée, mais ayant conclu un accord avec l’empereur byzantin Alexis Comnène, ils furent contraints de lui remettre la ville.

    Peu de temps après, ils remportèrent une grande victoire contre les Turcs, en Asie Mineure, ouvrant ainsi la voie à d’autres conquêtes, dont celle de Jérusalem en juillet 1099.CROISADES ANTIOCHE.jpg

    Dans notre Album L'aventure France racontée par les cartes, voir les deux photos "La route des Croisades (I/II)" et "...et les États latins d'Orient (II/II)"

     

     

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    1749 : Naissance de Jean-Baptiste Lynch

     

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    Le patronyme l'indique assez : la famille Lynch est originaire des îles britanniques. Elle s'est établie à Galway, en Irlande, fournissant 84 maires à la ville ! Le gène du service communal a été, semble-t-il, transmis à Jean-Baptiste, puisqu'il sera nommé maire de Bordeaux par Napoléon, en 1808, devenant ainsi un lointain successeur de Michel Eyquem, seigneur de Montaigne, par deux fois maire de Bordeaux (en 1581 et 1583) et lui aussi familier et soutien des rois légitimes, durant l'époque troublée des Guerres de religion...
    Entre-temps, les Lynch, catholiques, avaient dû fuir les féroces persécutions initiées par Henri VIII, et s'étaient réfugiés à Bordeaux dès le XVIIème siècle : le grand-père de Jean-Baptiste, s'y installa et s'y fit naturaliser en 1710, et son père reçut de Louis XV des lettres de naturalisation, puis, en 1755, des lettres de reconnaissance de noblesse.
    Président aux requêtes au Parlement de Bordeaux sous Louis XVI, Lynch s'opposa vite aux révolutionnaires et, royaliste, il fut emprisonné sous la Terreur.
    Comme beaucoup d'autres, c'est Thermidor, et la chute de Robespierre, qui le sauvera, in extremis...
    Nommé maire de Bordeaux en 1808, il jouera un rôle très actif - dès que la fin de l'Empire apparaîtra évidente - pour éviter à la France le démembrement auquel pensaient plusieurs des coalisés, et pour réinstaller le roi légitime, Louis XVIII, sur le trône (voir l'Éphéméride du 12 mars : Bordeaux proclame Louis XVIII roi de France...)
     

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    Jean Baptiste Lynch est le deuxième nom, tout en haut de cette stèle des "maires de Bordeaux au XIXème siècle", apposée sur la place Pey Berland, pour l'année 1809...

     

    En mars 1814, les Anglais approchent de Bordeaux, arrivant d'Espagne et du Portugal.

    Ironie cruelle de l'Histoire : c'est pour obliger le Portugal à appliquer le Blocus continental (voir l'Éphéméride du 21 novembre) que Napoléon s'était engagé dans la folle Guerre d'Espagne, en 1808, qui marqua, bien avant la catastrophique Campagne de Russie, le commencement de la fin. Les Anglais envoyèrent alors Arthur Wellesley - futur Lord Wellington - pour aider les Portugais à résister aux Français.

    Très peu de temps auparavant, les Français venaient de vaincre les Anglais et sur terre et sur mer, lors de la Guerre d'Indépendance des États-Unis, Louis XVI étant le seul roi de France à avoir atteint ce résultat... Les Anglais étaient donc très inférieurs, sur terre, aux Français, et c'est justement Napoléon qui va leur offrir - sur un plateau, pourrait-on dire... - l'occasion de s'exercer pratiquement, sur le terrain, et de se préparer, en sept ans, à devenir ses vainqueurs, à Waterloo !...

    Le 12 mars 1814, Lynch va donc au-devant du général anglais, abandonne son écharpe tricolore pour une écharpe blanche et rentre dans Bordeaux, entraînant la population aux cris de "Vive le Roi !"; il publie une proclamation invitant à voir en Louis XVIII un "monarque père du peuple" et, le jour même, le duc d'Angoulême débarque à Bordeaux, où le drapeau blanc flotte sur la mairie.

    Louis XVIII reçut Lynch aux Tuileries et l'éleva à la dignité de Grand-croix de la Légion d'honneur, puis, après les Cent jours, à celle de Pair de France.

    Il mourut en 1835...

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     Les armes de Jean-Baptiste Lynch :

    "D'azur, au chevron d'or, accompagné de trois trèfles du même, au chef d'argent, chargé de trois roses de gueules, au croissant de sable, brochant sur la cime du chevron et sur le chef..."

     

     

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    1778 : Mort de Jacques-Philippe Mareschal

     

    Ingénieur militaire du Roi Louis XV et Directeur des fortifications de la Province de Languedoc, c'est lui qui créa en 1750, à la demande du Roi, les magnifiques Jardins de la Fontaine de Nîmes.

    Il les dessina sur l'emplacement du site antique de Nîmes, la Nemausus des romains, ayant le crocodile dans ses armes car c’étaient des vétérans des Légions ayant servi en Égypte qui avaient reçu, là, des terres pour s’y établir. La famille de l'empereur Antonin le pieux - qui régna durant l'apogée de l'Empire, sous la lignée des Antonins - était originaire de Nemausus, et descendait de ces légionnaires (voir l'Éphéméride du 10 juillet)...

    Les Jardins de la fontaine sont les premiers jardins publics dans l'histoire de France et parmi les premiers d'Europe. Situés au pied du mont Cavalier, en haut duquel se dresse la Tour Magne, ils se décomposent en deux parties : le niveau inférieur est occupé par un jardin à la française, aux larges allées et aux massifs tirés au cordeau, parsemés de balustres de pierres et de statues.

    On y trouve la source dédiée à Nemausus, génie des eaux et dieu tutélaire de la cité. Puis, l'ascension au sommet du mont, mène à la Tour Magne : cette grande tour octogonale est un présent de l'empereur Auguste à la colonie de Nîmes en l'an 15 avant J.C.

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    www.nimes.fr/index.php?id=504

     

     

     

     

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    1875 : Mort de Georges Bizet

     

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      Écouter :   Bizet ENTRACTE ACTE II CARMEN.mp3

     

     

    https://www.musicologie.org/Biographies/bizet_georges.html

     

     

     

     

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    1884 : Testament du duc d'Aumale, qui lègue Chantilly à l'Institut

     

     

    Garçons et filles, le duc a eu sept enfants : tous décéderont de son vivant...

  • La Dizaine de MAGISTRO...

     L'homage d'André Pertuzio à François Georges Dreyfus : "cet homme d’exception, nous a quittés, et il nous laisse attristés et appauvris". 

    DREYFUS FRANCOIS GEORGES.JPG 

             Issu d’une famille alsacienne d’origine juive, François-Georges Dreyfus se consacra à l’étude de l’histoire à la Sorbonne où il eut des maîtres réputés tels que Pierre Renouvin, Jean-Baptiste Duroselle ou Fernand Braudel. Il étudia aussi à l’université Gutenberg de Mayence. Après l’armée où il servit en zone française d’occupation en Allemagne, cet historien et ce germaniste fut nommé professeur au lycée Fustel de Coulanges à Strasbourg, ville où il demeura trente ans....

            Il y fut professeur d’histoire à l’Université et, pendant dix années, directeur des Hautes Études européennes et du Centre d’Études germaniques. Il reviendra à Paris, nommé par ses pairs à la Sorbonne dont il fut, à sa retraite, nommé professeur émérite. Mais si cette activité d’universitaire et d’écrivain – comme on le verra avec sa bibliographie – fut intense, il s’engagea aussi religieusement et se convertit au luthérianisme en 1953 où il occupa des fonctions importantes. Il était également proche de l’Eglise catholique avec laquelle il entretenait d’excellents rapports. C’est ainsi qu’il participa à un colloque sur Paul VI puis, de nombreuses années après sur Pie XII. Entre-temps il écrivit même une étude Des évêques contre le Pape que Jean-Paul II lui dit avoir lu avec intérêt.

            François-Georges Dreyfus déploya aussi son activité dans la politique puisque, gaulliste de toujours mais sans aucun sectarisme, il fut élu au conseil municipal de Strasbourg dont il devait être adjoint au maire chargé des Affaires culturelles. Homme de bon sens et grand connaisseur des problèmes d’éducation nationale, il se battit sans succès contre la calamiteuse réforme Haby sous la présidence de Valéry Giscard d’Estaing. Ainsi, concurremment avec sa profession, ses travaux, ses études et ses livres, François-Georges Dreyfus ferrailla sur de nombreux fronts avec la même foi, la même pugnacité mais aussi l’honnêteté et le courage de l’homme libre qu’il fut toujours. Sa combativité et son immense culture s’exprimèrent aussi dans les revues et publications auxquelles il collaborait régulièrement telles que la Nef où le luthérien côtoyait le catholicisme traditionnel, la Nouvelle Revue d’Histoire, Géostratégiques dont il était membre et conseil scientifique, la Nouvelle Revue Universelle entre autres. Il dirigeait également une émission mensuelle sur Radio Courtoisie, il était un membre actif du Club de l’Horloge et du Cercle Renaissance et donnait de nombreuses conférences où la clarté de son discours et la fermeté de ses propos n’avaient d’égal que son extraordinaire érudition. Il était enfin royaliste et membre du cercle de l’œillet blanc autour du prince Jean.

            Spécialiste de l’histoire des guerres mondiales et de leur temps, il leur consacra plusieurs remarquables ouvrages dont L’Engrenage 1919-1939, 1917, l’année des occasions perdues et surtout une Histoire de Vichy qui fit scandale chez les bien-pensants et se heurta au silence total de la presse lors de sa seconde édition en 2004, ainsi qu’une Histoire de la Résistance. Ce gaulliste en effet y rendait notamment justice au Maréchal et malgré l’hostilité de "l’établissement", il persévéra dans d’excellentes études sur la question et, récemment son article dans le numéro 2803 de L’AF 2000, « Pétain et le problème juif ».

            Aujourd’hui, François Georges Dreyfus, cet homme d’exception, nous a quittés, et il nous laisse attristés et appauvris.

                                            ---------------------

    Henri HUDE  Professeur agrégé de philosophie  Réflexions sur la corruption et la défense nationale (1) et (2)
    Aude de KERROS  Critique d'art  Nuits Blanches 2011 : “What_next ?”, une image pieuse de la post-modernité  "Pourquoi ? What next ?" ...
    Denis TILLINAC  Ecrivain, chroniqueur  De l’usage du radicalisme  Il existe une Académie toulousaine du rugby ...
    Ivan RIOUFOL  Journaliste  Comment les politiques retrouveront la confiance des Français  Les "déclinistes", ainsi nommés par ceux qui …
    Eric ZEMMOUR  Journaliste  La vraie réussite de l'UMP  Ils n'étaient rien. Des zozos. ...
    François JOURDIER  Officier, contre amiral (2S)  Grève générale à Mayotte  C’est dans une indifférence générale, ...
    Roland HUREAUX  Essayiste  La vraie raison de la défaite de l'UMP aux sénatoriales  Que l’actuel président connaisse peu les ressorts de l’Etat ...
    Chantal DELSOL  Membre de l'Institut  Le genre, ou comment fonctionne l'Éducation nationale  Résumons la situation.
    Ivan RIOUFOL Journaliste  Le centrisme, au cœur des trente calamiteuses  Le centrisme ne peut être le remède pour la France, ...
    Henri HUDE  Professeur agrégé de philosophie  L’impossible break-up de la zone Euro  L’Euro ? Peut-on dire que l’Europe se porterait mieux …

  • L'éditorial de Politique Magazine

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    A balles réelles

     

     

                Dès le début de l’année 2010 , le nombre de policiers blessés dans l’exercice de leur fonction montait déjà à plus d’un millier. C’est par plusieurs milliers qu’il faut les compter aujourd’hui. Ce ne sont pas seulement les forces de l’ordre qui sont prises à partie de manière systématique, ce sont les pompiers, les secours, les médecins…

     

                Plus une intervention dans un quartier dit sensible qui ne devienne une opération de caractère quasi militaire. Et les quartiers dits sensibles désormais ne se comptent plus. Et les sauvageries commencent à les déborder largement.

     

                Ce qui inquiète le plus les autorités policières, c’est que les tirs à balles réelles deviennent monnaie courante, y compris dans les plus ordinaires interpellations.

     

                À Villiers-sur-Marne, le 20 mai, un jeune policier municipal tombe sous les balles d’une arme de guerre. À Grenoble, après la fusillade échangée contre les braqueurs du casino et les forces de l’ordre, qui occasionne la mort d’un des braqueurs, une émeute a soulevé le quartier d’où était originaire le bandit décédé : c’était dans la nuit du 16 au 17 juillet et les manifestants armés ont tiré à balles réelles sur les policiers et le lendemain de même sur les véhicules de CRS.

     

                En juillet à Saint-Aignan, des gens du voyage règlent leurs comptes avec la gendarmerie en dévastant la ville : un des leur avait forcé un barrage en blessant un gendarme  et était décédé à la suite d’un tir d’un autre gendarme. Saint-Aignan fut mis en état de siège !

     

                À Auxerre, dans la nuit du 3 au 4 août, les policiers essuient des tirs à balles réelles alors qu’ils cherchaient un suspect.

     

                À Villiers-le-Bel le 5 août, une fois de plus au cours d’un contrôle, les policiers se font tirer dessus.

     

                Le lendemain à Lyon, c’est le domicile d’un policier qui est la cible d’un tir à balles réelles…

     

                Ainsi vont les choses en France.

     

                Le tir à balles réelles sur les policiers et les gendarmes devient un ordinaire quotidien. Rapporté par les radios, les télévisions, les journalistes de la presse de gauche, les faits sont, dans la plupart des cas, mis à la charge des policiers et des gendarmes. Les commentateurs, les experts, les politiciens, qui interviennent, en profitent pour stigmatiser la société, l’État, le gouvernement. Plus personne ne voit l’origine des faits criminels. Le crime est toujours et systématiquement du côté de l’ordre public.

     

                Il est des commentaires qui font frémir.

     

                Il est vrai que l’insécurité et la délinquance, en dépit des chiffres que l’on veut rassurants, sont un des problèmes majeurs de notre société. Il n’est pas possible de continuer ainsi. Ce sont des quartiers entiers qui sont hors la loi. Il est évident, bien qu’il soit interdit de le dire, que ces problèmes sont liés en grande partie à une immigration totalement incontrôlée. Notre système pénal et pénitentiaire est de plus en plus inadapté à pareille situation.

     

                Alors, quand des politiciens et de riches gauchards, par voie de presse interposée, se permettent de faire la leçon, il y a de quoi susciter la plus juste des colères. Brice Hortefeux, le ministre de l’Intérieur, n’a pas hésité à les stigmatiser. Car c’est vraiment trop commode !

     

                Après tout, il est permis de souhaiter que ces messieurs et ces dames de la Sociale, si éloquents en discours, fassent connaissance du vrai problème. Évidemment ils habitent tous de beaux quartiers ; les gendarmes gardent les bâtiments officiels où ils se pavanent et mettent la main au képi lorsqu’ils passent…

     

                Ah ! Si seulement c’était chez eux et sur eux que les chenapans accomplissaient leurs exploits ! Oui, il vient des envies de le souhaiter. Ardemment !

     

                Messieurs les tireurs et les malfrats, ne vous trompez plus de quartiers ni de cibles ! Allez chez ceux-ci, chez celles-là qui soutiennent si généreusement votre cause ! Ils sont en telle sympathie avec vous ! Allez-y ! Passez chez eux, passez chez elles tous vos désirs les plus effrénés ! Qu’enfin ils connaissent les joies des citoyens ordinaires ! Ils en sont privés, les malheureux, les malheureuses. Rétablissez la justice et l’égalité des sorts. Et surtout n’hésitez pas, allez jusqu’au bout. S’il le faut, jusqu’au tir à balles réelles.

     

                Chiche ? À balles réelles. ■

  • Expulsions de Roms : Prix orange et prix citron…..

                L'affaire des expulsions de Roms, avec les remous qu'elle a provoqués, n'est pas terminée, contrairement à ce que pensent certains. Ni en France, à l'intérieur, ni en Europe, à l'extérieur, où elle aura, dans les deux cas, permis de libérer les langues et de briser des tabous.

                Elle aura, à l'intérieur, eu un autre mérite : celui de faire apparaître un vrai clivage, non entre la droite et la gauche, mais entre les gestionnaires réalistes (fussent-ils de gauche...) et les personnalités carrément démagogues.

                En voici deux exemples, parmi les plus représentatifs, l'un (ou plutôt l'une) qui mérite amplement le prix citron, pour ses contorsions, qui ont porté un sérieux coup à son image; l'autre, de gauche également, mais qui a eu le mérite de parler clair et vrai sur ce sujet, et qui s'est ainsi démarque totalement de sa consoeur en PS....

    I : Le prix citron va, sans conteste, à Martine Aubry, qui a carrément menti…

        Embarrassée par les affirmations de plusieurs personnalités de la majorité, qui ont expliqué que la Aubry 1.jpgville de Lille avait demandé l'évacuation d'un camp de Roms, Martine Aubry a tenté de rectifier le tir. François Fillon a profité de son passage à la radio pour expliquer que la première secrétaire du PS s'émouvait du sort réservé aux Roms, mais que sa mairie avait demandé l'évacuation d'un camp construit en périphérie de Lille. Brice Hortefeux et Éric Besson sont revenus à la charge, le ministre de l'intérieur expliquant que l'évacuation de ce camp, situé selon eux à Villeneuve-d'Ascq, avait été réalisée "à la demande expresse de Martine Aubry et aurait pu être arrêtée à tout moment si elle l'avait souhaité. Or, il n'en a rien été".

    Sur le moment, Martine Aubry s'est contentée de rétorquer qu'évacuer un terrain n'était pas la même chose qu'expulser "par charters entiers". Puis, la communauté urbaine de Lille, dirigée par la première secrétaire socialiste, a contesté les informations de Brice Hortefeux. Selon Michel-François Delannoy, vice-président de la communauté urbaine, il n'y a pas eu d'expulsion depuis le mois de juin. Faux, a répondu Brice Hortefeux, qui a évoqué une demande le 19 juillet.

                Une version corroborée par la publication - dans Le Figaro - d'une lettre montrant que la communauté urbaine, "représentée par sa présidente" (Martine Aubry) a bien fait saisir la justice le 19 juillet pour demander, l'expulsion par la force du terrain de Villeneuve-d'Ascq. Il s'agit d'une requête adressée au tribunal de grande instance de Lille par l'avocat de la communauté urbaine, MeMaurice-Alain Caffier, ainsi que la décision de justice qui fait droit à cette demande et le procès-verbal de réquisition de la force publique décidé pour mener à bien l'expulsion. "Depuis quelques jours, plusieurs véhicules et caravanes se sont installés, sans droit ni titre. (...) Il s'agit là d'une violation flagrante du droit de propriété, cette installation sauvage risque d'être à l'origine de difficultés et troubles de voisinage et il y a urgence à ordonner leur expulsion", lit-on dans la requête de la communauté urbaine.

                Mais pour Michel-François Delannoy, si la communauté urbaine a bien fait procéder à l'évacuation de camps dangereux ou insalubres, "tout a changé" depuis "le discours sécuritaire de Nicolas Sarkozy". Lille a décidé que "les demandes d'évacuation sont gelées", car les Roms risquent désormais d'être expulsés du pays.

                On le voit, pour reprendre l'expression de Georges Frêche - qui, souvent, parle vrai... - plus emberlificotée et plus "faux-cul" qu'Aubry, tu meurs..... 

    II : Le prix orange, lui, va à François Rebsamen, qui a osé  se démarquer de la ligne du PS....

         Le sénateur-maire PS de Dijon, François Rebsamen, a eu en effet plus de courage. Il a justifié, dans REBSAMEN.jpgun entretien au Parisien/Aujourd'hui en France, l'expulsion des Roms en situation illégale, estimant que "les maires ont raison de saisir la justice" et que "l'occupation illégale de terrains publics ou privé n'est pas permise. Les maires ont raison de saisir la justice pour les expulser", a-t-il expliqué.

                L’ancien directeur de campagne de Ségolène Royal à la présidentielle de 2007 a affirmé, en outre, qu' "il est du devoir d'un gouvernement de reconduire à la frontière des étrangers en situation irrégulière."

                Dans un parti où le courant pro immigrationniste compte quelques uns de ses soutiens les plus efficaces, un telle atitude méritait bien d'être notée, non ?.....

  • Samuel Benchetrit, acteur majeur du processus de dé-civilisation

                C’est après un coup de gueule d’Alain Finkielkraut que nous avons décidé d’ouvrir une Catégorie spéciale dans ce blog, Réagir au processus de dé-civilisation, chargée de répertorier les différentes émissions radio/télé et les différents journalistes qui mériteraient de figurer dans cet anti palmarès.

                Voici quelqu'un qui s'invite de lui-même, et qui s'impose, dans cette Catégorie, vu sa vulgarité et sa grossiéreté vraiment stupéfiantes: Samuel Benchetrit.

                On en connaîtra les raisons en lisant la page internet de 20 mn online, du 14 septembre, qui raconte l’altercation finalement assez violente qui a opposé ce bobo parisien à Eric Zemmour, qu'il prétendait ridiculiser d'abord puis, tout simplement, faire taire.

                Dans cette page (que nous reproduisons ci dessous) se trouve la vidéo suivante, véritablement édifiante :

                http://www.20min.ch/ro/entertainment/television/story/29313956

    samuel benchetrit.jpg

     

                On y découvre Samuel Benchetrit sous son vrai jour : un soi-disant anticonformiste, finalement très conformiste ; un soi-disant non violent, finalement très violent ; un adversaire de la peine de mort qui déclare qu’il faut la donner à ceux qui ne pensent pas comme lui (vieux réflexe bien connu à gauche et à l'extrême gauche...). Bref, un vrai bobo, bien ronronnant dans le conformisme de sa caste et ses certitudes pseudo révolutionnaires ; bien enfermé dans sa bulle idéologique dont il ne sort que pour aller dîner en ville avec les autres bobos dorés, ses frères, dont est composé son monde, le seul qu’il connaisse ;  bien embourgeoisé dans son système en vase clos, qui lui convient parfaitement parce qu’il lui donne son fric, et qu’il revendique hautement.

                 Et d’une terrifiante vulgarité dans l’expression, de toute évidence révélatrice d'une grande pauvreté intérieure (on se contentera de manier l'euphémisme....). Quelqu'un qui donne un spectacle aussi lamentable en public, à la télé, est-il plus à blâmer qu'à plaindre ? Le débat est ouvert....

                 Voici la page de 20 mn online. Ceux qui le souhaitent pourront s'amuser à compter les mots orduriers qu'emploie ce personnage (un vrai déluge !): ils sont peut-être les seuls qu'il connaît, et constituent peut-être le seul bagage intellectuel (!) qu'il a à sa disposition ?

    Nouveau clash

    Eric Zemmour, «il faut lui couper la tête»

    Le chroniqueur de l’émission «On n’est pas couché» s’est fait remballer samedi soir par Samuel Benchetrit ne supportant pas les propos tenus par Zemmour sur la peine de mort.

    Tout a commencé quand Eric Zemmour a fait part de son regret que la peine de mort soit devenu un sujet tabou: «Quand j’étais jeune il y avait des débats enflammés à la télé pour ou contre la peine de mort et j’adore les débats enflammés. Et aujourd’hui, on interdit ce débat on n’a pas le droit d’être pour, on passe pour un criminel de guerre, un nazi. Donc ça m’énerve donc j’ai toujours envie de défendre la peine de mort».

    Ce à quoi l’acteur, réalisateur et écrivain Samuel Benchetrit a déclaré: «Il faut lui couper la tête», précisant: «On ne peut plus dire des trucs comme ça à la télé. (…) C’est fini la peine de mort, ça suffit maintenant, ça fait chier, c’est des conneries».

    Très remonté contre le chroniqueur de Laurent Ruquier, Benchetrit ne l’a pas lâché lui lançant: «Allez vivre au Texas et nous faites plus chier, putain, merde. Là-bas vous serrez très heureux, vous allez être un dieu. (…) J’ai arrêté d’avoir la télé à cause des mecs comme vous».

    Si l’affrontement verbal s’est déroulé dans un climat plutôt détendu, notamment avec les éclats de rire incessants de Ruquier, les propos de Benchetrit n’en sont pas moins véhéments voire menaçants.

    Eric Zemmour, ayant attaqué en justice le rappeur Youssoupha qui avait déclaré dans une chanson «J’mets un billet sur la tête de celui qui fera taire ce con d’Eric Zemmour», fera-t-il de même à l’encontre de Samuel Benchetrit qui a clamé qu’«Il faut lui couper la tête»?

  • En réponse à une question : ”Maurras a-t-il parlé de l'immigration ?”.... Non, bien sûr !....

               La réponse à votre question est, en effet, facile: non, cher lecteur (lectrice ?...), Maurras n'a jamais parlé de l'immigration durant sa longue carrière, et pour une raison bien simple: c'est que le phénomène nouveau -et absolument inédit dans notre histoire millénaire- que nous entendons aujourd'hui par immigration n'existait pas, à l'époque de Maurras; la question ne se posait pas: du moins, elle ne se posait pas dans les termes où elle se pose aujourd'hui....

                Une irruption de quinze millions d'étrangers en trente ans; deux habitants sur trois de la Seine-Saint-Denis d'origine étrangère; une bonne trentaine de villes françaises dans lesquelles l'immigration représente le tiers -et plus...- de la démographie; sans parler de la sur-délinquance qui va avec: voilà bien des réalités que Maurras n'a évidemment pas connues, et dont, forcément, il n'a pas pu parler (1)....

    violences bandes.jpg
    Il en a vu, des choses, dans sa vie, Maurras, mais "ça", au coeur de Paris, jamais....

                Les fameuses vagues migratoires qu'a connues notre pays au XXème siècle, auxquelles Maurras a assisté, et que manient mensongèrement les tenants du parti immigrationniste, n'avaient rien à voir, ni dans leur nombre, ni dans leur composition, avec la déferlante de populations africaines -maghrébines ou subsahariennes- que le Pays légal a organisée depuis les funestes décrets Chirac de 1975 (regroupement familial).

                Il s'agissait, avant la Première Guerre et entre les deux guerres, de populations européennes avec lesquelles nous avions -on nous pardonnera le néologisme, c'est pour faire court- les mêmes fondamentaux civilisationnels. Trop nombreuses d'un coup, et trop différentes par leurs moeurs et leur religion, les populations africaines d'aujourd'hui ne sont en effet en rien comparables aux populations européennes d'hier, venues en nombre bien inférieur, et avec des moeurs et coutumes compatibles.

    MAURRAS 12.jpg

                L'assimilation de ces populations fut rapide, il n'y avait rien à redire à cela, et c'est la raison pour laquelle Maurras n'a rien dit...

                Il s'est, pourtant, montré plus fin et plus perspicace que bien d'autres.

                Voici un extrait d'un article de lui, dans l'Action française du 13 juillet 1926, à l'occasion de l'inauguration de la grande mosquée de Paris, lors de la visite du sultan du Maroc Moulay-Youssef (2). On y découvre un Maurras perspicace (il avait anticipé le réveil de l'Islam: "je ne crois pas que l'on puisse en douter..."); un Maurras respectueux -comme cet autre grand royaliste que fut Liautey- vis à vis des peuples musulmans (ces "nobles races...": on dirait, aujourd'hui, qu'il était non-raciste !...); un Maurras lucide et reconnaissant ("...auxquelles nous avons du un concours si précieux..."). Et qui jette sur ces populations un regard amical, voire admiratif, lorqu'il évoque "les très belles robes de nos visiteurs marocains", de "ces majestueux enfants du désert"...

                Mais aussi, et malgré tout, un Maurras inquiet parce que, justement, perspicace, et bien plus fûté que bien d'autres, qui ne voyaient pas plus loin que le bout de leur nez. Ne sollicitons pas trop les textes, en cherchant à leur faire dire ceci ou cela. Mais, pourtant, n'y a-t-il pas un solide avertissement, qui ressemble à s'y méprendre à de la prémonition, dans les lignes qui suivent ? Et Maurras n'y apparaît-il pas visionnaire ? : 

                "Cette mosquée en plein Paris ne me dit rien de bon.... s'il y a un réveil de l'Islam, et je ne crois pas que l'on puisse en douter, un trophée de la foi coranique sur cette colline Sainte Geneviève où tous les plus grands docteurs de la chrétienté enseignèrent contre l'Islam représente plus qu'une offense à notre passé: une menace pour notre avenir... la construction officielle de la mosquée et surtout son inauguration en grande pompe républicaine, expriment quelque chose qui ressemble à une pénétration de notre pays et à sa prise de possession par nos sujets ou nos protégés....

                 Nous venons de transgresser les justes bornes de la tolérance, du respect et de l'amitié. Nous venons de commettre le crime d'excès. Fasse le ciel que nous n'ayons pas à le payer avant peu."

                 Mesuré, reconnaissant, mais bien plus lucide que beaucoup, il exprimait le souhait que "...les nobles races auxquelles nous avons dû un concours si précieux ne soient jamais grisées par leur sentiment de notre faiblesse..."

    pantheon-277297.jpg
    (1) : interrogé le jeudi 17 décembre sur Radio Notre-Dame, le spécialiste reconnu qu'est Jean-Paul Gourevitch avançait le chiffre de 7 millions de musulmans en france (de préférence à celui de 5 millions qu'on évoquait devant lui) ; et il chiffrait le coût de l'immigration à 25 milliards d'euros par an pour la collectivité !.... 
    (2) : cet article a été proposé par le toujours excellent et indispensable site Maurras. net ( http://maurras.net/ ), le 15 décembre 2009. En cliquant sur le lien ci-après, vous accéderez aux commentaires du site sur cet article et, surtout, en cliquant sur la photo de ce numéro 194 de la dix-neuvième année du journal (daté du mardi 13 juillet 1926), vous pourrez lire la totalité de l'article de Maurras. Le texte sur la Mosquée constitue le second paragraphe de son article quotidien, La Politique, qui en comporte quatre ce jour-là.
  • Actualité & Régions • Maryse Joissains-Masini dénonce l'idéologie dominante des pseudos bons sentiments

     

    Maryse JOISSAINS-MASINI, maire d'Aix-en-Provence, vient de publier la mise au point suivante où les Aixois, les Provençaux, tous ceux qui la connaissent, retrouveront son parler vrai à l'opposé de toute langue de bois, donc sa franchise mais aussi son réalisme, son grand bon sens qui n'empêchent pas - au contraire - son humanité. Les Aixois ont bien de la chance d'avoir un maire de cette qualité et, si l'on nous passe l'expression, de cette trempe. Lafautearousseau     

     

    L'utilisation de la photo bouleversante d'un enfant mort sur une plage de Turquie a déclenché une vague d'émotion sans précédent, tant dans les médias que dans la classe politique.

     

    Ceci alors que des photos insoutenables de ces mêmes migrants tournent en boucle sur les réseaux sociaux depuis des mois et permettaient de se faire une idée précise de ce qui se passait non loin de chez nous, à la porte de nos côtes et de nos frontières.

      
    C'est indécent quand on sait que les chancelleries européennes et le gouvernement de Monsieur François Hollande n'ignoraient rien de ce drame humain.

      
    Ils sont responsables, en grande partie, de la situation actuelle.
     
    Cependant, l'émotion occupant tout l'espace, il n'y a plus eu aucune place ces derniers jours pour la raison.

      
    J'ai pu le constater moi-même.
     
    Interrogée, il y a peu,  par une radio, mon intervention a été relayée par certains médias qui ont extrait des mots et expressions de leur contexte pour quasiment brosser de moi le portrait d'une femme insensible à la souffrance et à la douleur des réfugiés.
     
    Ce billet va donc me permettre de dire ma vérité sur le problème des migrants et de leur accueil en France.
                                                                              
    En préambule,
     
    Je le dirai sans m'y étendre car les Aixois me connaissent bien, tant dans ma vie professionnelle que personnelle, j'ai toujours porté secours aux plus faibles et aux plus démunis.
     
    Et ils sont nombreux les procès que j'ai plaidés sans demander d'honoraires !
     
    Et elles ont été nombreuses les personnes en rupture que j'ai hébergées !
     
    Je n'ai donc aucune leçon à recevoir d'une « bien-pensance » oisive et en mal d'idées et encore moins d'une gauche caviar...
     
    Les démarches de François Hollande et Angela Merkel ne sont pas les mêmes
     
    Tous deux ont compris que la force des symboles et des images emportait tout sur son passage et François Hollande, suiveur mais non initiateur, s'est aligné immédiatement sur la Chancelière.
     
    Angela MERKEL est une pragmatique : l'arrivée des migrants va pallier la pénurie de main d’œuvre qui menace l'Allemagne en raison du vieillissement de sa population.


    Où est le cœur là-dedans ?
     
    François Hollande, quant à lui, est un faux sensible opportuniste : il a besoin de l'argent européen et surtout allemand pour faire face à sa crise intérieure mais il est surtout en pré-campagne.


    Alors il joue à fond sur l'émotion, il rêve d'unir les Français… il rêve d'un nouveau rassemblement du 11 janvier !
     
    Les migrants, c'est seulement en septembre 2015 qu'il s’en occupe, et veut les protéger…
     
    Un empressement qu'il n'a pas manifesté à l'égard de l'exode des Chrétiens d'Orient...
     
    C'est d’ailleurs, entre autres, ce que j'ai dit aux différents médias qui m'ont interviewée.
     
    Dans le passé j'avais d'ailleurs attiré l'attention du Chef de l’État sur les massacres perpétrés à l'encontre de toutes les populations, sans oublier les Kurdes, les Yézidis, les Chrétiens d'Orient :


    les discriminations, hostilités, dénis de droits, pressions multiples, milliers d'hommes, femmes, enfants déportés, massacrés, forcés à l'exil, considérés comme des citoyens de seconde zone.
     
    Dès lors, les accusations portées contre moi sont bien médiocres car n'est-ce pas plutôt notre Président, qui par son silence coupable et son inaction, les a discriminés depuis des années ?
     
    Je ne peux pas accueillir de réfugiés car :
       
    •  notre Région, notre Territoire, notre Ville accueillent des populations immigrées depuis des décennies et pour certaines d'entre elles (en particulier les itinérants) l'intégration est loin d'être faite,
       
    •  l’État vient de baisser de 10 milliards ses dotations aux communes,
       
    •  l’État nous impose, à marche forcée, une Métropole qui va ruiner le territoire pour aider Marseille qu'il abandonne financièrement,
      
    •  la mauvaise santé économique de notre pays ne nous le permet pas,
       
    •  des dizaines d'Aixois nous contactent chaque jour pour nous demander un travail, un logement qu'on ne peut plus leur donner.

      
    Les solutions existent
     
    Cette crise profonde que nous vivons ne peut être résolue par les choix actuels de la France : ce sont des solutions ponctuelles, prises dans l'urgence, sans maîtrise de ce qui pourrait arriver dans l'avenir (voir la position d'OBAMA et l'image de cheval de Troie suite aux déclarations de Daesh).
     
    Ce phénomène migratoire va s'amplifier et notre priorité n'est pas de l’absorber (on ne peut pas) mais de le freiner puis de l’arrêter.
     
    Cela ne se fera pas avec des mesures qui créent un appel d'air.
     
    Cela ne fera pas sans mener une lutte acharnée contre les mafias de passeurs.
     
    Cela ne se fera pas non plus avec une idéologie dominante de pseudos bons sentiments, toujours prompte à traiter d’égoïste et raciste toute voix qui voudrait débattre et élever le débat.
     
    Dans un premier temps, tous les pays membres de l'ONU doivent être mis à contribution pour aider les pays limitrophes des conflits et apporter à ces populations migrantes une aide massive en les sécurisant sur leurs territoires et en s'occupant d'eux au quotidien.
     
    Cette aide servira aussi à recueillir les réfugiés de guerre. 

     

    Il faudra bien sûr en finir avec Daesh et y mettre tous les moyens.
     
    Les États Unis responsables de la situation actuelle en Irak  et les pays du Golfe, qui longtemps ont armé les mouvements terroristes devraient être priés de payer les conséquences de leurs erreurs.
     
    Pour l'instant l'Amérique d'OBAMA est silencieuse, et accueille très peu de réfugiés.
     
    Quant aux pays du Golfe, ils leur ont fermé leurs frontières...  

    Et pourtant aucun homme politique n'a osé les mettre en cause*. 

     

     

    * A l’exception de Claude BARTOLONE.

     

  • Atlantico : Pourquoi l'hypothèse d'une troisième guerre mondiale n'est plus un fantasme d'addict à la catastrophe

     

    A une semaine de la réunion du G20, les tensions entre les Etats-Unis et la Russie se multiplient. Dans le même temps, la situation géopolitique au Moyen-Orient est loin de s'apaiser.Atlantico s'en est entretenu avec le général Jean-Bernard Pinatel ... On prendra connaissance de cet entretien avec grand intérêt.  LFAR
     

    geneve_1_octobre_2015_img_1219_1.jpgA une semaine de la réunion du G20, les tensions entre les Etats-Unis et la Russie se multiplient. Mardi dernier un avion russe Tu-154 VIP  a été intercepté par des avions de l'OTAN au-dessus de la mer Baltique. Ce lundi c'est le sous-marin Yuri Dolgoruky qui a procédé à des tests de lancement de missile intercontinental. Du côté américain, la politique étrangère est régulièrement jugée imprévisible. Alors qu'une rencontre Trump-Poutine est envisagée en marge du G20, quel état des lieux peut-on faire de la situation actuelle ? 

    Quels sont les risques de voir les deux nations s'opposer directement ? 

    Les analystes sont aujourd’hui dans l’incertitude sur la politique étrangère de Trump. En effet, durant la campagne pour l’élection présidentielle Trump avait clairement indiqué qu’il souhaitait s’entendre avec Poutine car son ennemi principal était Daech. Depuis lors, il semble que le lobby militaro-industriel ait repris le contrôle sur Trump. En effet le gigantesque complexe militaro-industriel américain, dénoncé dans une adresse radio-télévisée à la nation américaine en avril 1953 par le Président Eisenhower comme une menace pour la démocratie, a besoin d’un état de tension dans le monde pour justifier aux yeux des citoyens américains les sommes fabuleuses annuelles de 600 milliards de dollars qu’ils payent chaque année avec leurs impôts. La preuve de cette reprise de contrôle sur Trump : il vient d’annoncer qu’il allait augmenter en 2017 le budget de la Défense de 9% soit 54 milliards de dollars, c’est-à-dire d’une somme équivalente au budget militaire de la France. Cette somme représente à elle seule les deux tiers du budget militaire annuel de la Fédération de Russie. Les provocations américaines via l’OTAN comme l’interception d’avions russes dans l’espace aérien international sont destinées au public américain qui ignore dans sa grande majorité les réalités internationales. Cela dit le concurrent potentiel des Etats-Unis en termes de leadership mondial n’est pas la Russie mais la Chine. En effet le budget militaire russe ne représente que 13% du budget américain et son PIB est au 12ème rang mondial derrière celui de la Corée du Sud. En revanche la Chine  avec le second PIB mondial possède un budget militaire en forte croissance qui représente déjà 42% du budget US (250 milliards de dollars). Cela dit,  la Russie a une force de dissuasion nucléaire qui interdit toute escalade aux extrêmes avec les Etats-Unis mais cela n’exclut pas des tensions et des confrontations locales là où les enjeux ne sont pas vitaux pour les deux puissances.

    Quels sont les liens à établir entre cette hausse des tensions et la situation géopolitique au Moyen-Orient ? Notamment avec l'échec des Etats-Unis sur le dossier syrien et les tensions entre le Qatar et l'Arabie Saoudite ? 

    Trump avait déclaré durant la campagne électorale "sans notre protection, l'Arabie saoudite ne survivrait pas une semaine". Les saoudiens ont compris le message et lors de la visite de Trump à Riyad les 20 et 21 mai derniers ils  ont ouvert largement leur bourse pour acheter leur sécurité. En effet, le ministre saoudien des Affaire étrangères, en clôture de la visite du président américain, a annoncé des contrats immédiats et à venir d’un montant de 380 milliards de dollars (340 milliards d’euros) dont 110 milliards de contrats militaires. Trump, le business man, contre des espèces sonnantes et trébuchantes, a clairement adopté la ligne traditionnelle des républicains : l’alliance avec les sunnites contre l’Iran chiite soutenu par la Russie. Ces deux derniers pays qui possèdent des intérêts communs en tant que riverains de la mer Caspienne détiennent avec le Qatar 50% des réserves mondiales prouvées de gaz naturel. Par ailleurs l’Iran soutient l’Irak à dominante chiite et la Syrie où la Russie possède la base navale de Tartous. Il y existe une concurrence géopolitique d’influence traditionnelle entre la Russie et les anglo-saxons dans cette région du monde où la politique de retrait d’Irak et de réserve d’Obama sur le dossier Syrien a permis le retour en force de l’influence russe.

    Quels seraient les prochaines étapes envisageables dans l'optique d'une confrontation ? Quelles sont, pour les deux nations, les lignes rouges à ne pas franchir ? 

    La prochaine étape envisageable, mais le pire n’est jamais le plus sûr, est une désinformation identique à celle que Bush junior avait utilisée pour envahir l’Irak. C’est de dénoncer l’utilisation d’armes chimiques par le régime syrien. Notons que Trump a déjà commencé à utiliser ce prétexte puisque dans la nuit du 6 au 7 avril il a ordonné des frappes contre une base syrienne seulement deux jours après l’attaque chimique de la ville de Khan Cheikhoun qu’il a imputée, évidemment sans preuve (Il est impossible pour un service secret dans un délai aussi court d’avoir recueilli des preuves sur le terrain à moins d’être partie prenante de cette affaire), à l’armée syrienne. Or on sait qu’Al Nosra (Al Qaïda) a utilisé l’arme chimique fournie par Erdogan pour essayer entrainer les occidentaux à entrer en guerre contre Assad. Or il est évident qu’aujourd’hui Assad avec l’aide de la Russie a rétabli la situation militaire et n’a aucun intérêt à s’attirer la réprobation mondiale alors que plus aucun analyste sérieux ne pense qu’il puisse être exclu d’un règlement de la crise syrienne. Je veux rendre ici hommage au courage et à la clairvoyance de notre nouveau Président Emmanuel Macron car bravant les bonnes consciences bobo comme BHL, dont Hollande subissait l’influence, a déclaré à juste titre qu’il « ne voyait pas de successeur légitime à Assad », démontrant ainsi le pragmatisme qui  doit être la règle dans les relations internationale pour défendre et promouvoir les intérêts de la France. Néanmoins sur le dossier syrien un coup de théâtre est toujours possible. Souhaitons qu’il soit positif et qu’il découle d’une rencontre Trump-Poutine le 8 ou le 9 juillet prochain.   

    Jean-Bernard Pinatel

    Général (2S) et dirigeant d'entreprise, Jean-Bernard Pinatel est un expert reconnu des questions géopolitiques et d'intelligence économique.

    Il est l'auteur de Carnet de Guerres et de crises, paru aux éditions Lavauzelle en 2014.

    Il anime aussi le blog : www.geopolitique-géostratégie.fr

  • J'ai bien connu Walid Pharès

    Walid Farès

    Par Péroncel-Hugoz

    En voyant défiler l’équipe du futur président Trump, notre confrère a senti remonter en lui sa lointaine époque beyrouthine… Voici pourquoi.

     

    peroncel-hugoz 2.jpgWalid Pharès ? Je savais que cet intellectuel libanais avait émigré aux États-Unis d’Amérique et qu’il frayait dans les milieux du Parti républicain mais je n’avais aucune nouvelle précise de lui depuis des lustres. Et puis soudain, le jour de l’élection de Donald Trump à la Maison Blanche, je vois « Walid »,  dans l’excellent français qui est le sien depuis son enfance beyrouthine, discourir sur diverses chaînes francophones à propos des conceptions du futur président américain en matière de politique extérieure.

    J’appris un peu plus tard qu’il en avait fait de même, dans les deux autres idiomes qu’il maîtrise à merveille, sur les télévisions arabophones et anglophones. 

    UN CERCLE RESTREINT

    Les présentateurs nous avaient, au passage, donné quelques détails sur la carrière de Pharès outre-Atlantique, jusqu’à son choix par le candidat Trump pour entrer dans le très petit cercle (4 ou 5 personnes) de ses conseillers diplomatiques, le seul d’entre eux apparemment, dont il a tenu, a ce jour, à faire publiquement l’éloge, y compris dans un entretien au Washington Post 

    EXPERT AU CONGRÈS

    Après avoir quitté sa ville natale de Beyrouth en proie à des querelles intestines, armées ou verbales, n’en finissant jamais, W. Pharès enseigna à Miami puis Washington, les sciences politiques, dans un « esprit européen », lequel dut plaire aux Américains puisque l’émigré récent, grâce à ses émissions, articles et livres, eut bientôt ses entrées, comme expert en affaires arabes et en terrorisme au Congrès (2001) puis sur la chaîne conservatrice Fox News (2006) où D. Trump fut séduit, dit-on, par les connaissances du Libanais en histoire militaire et lecture des cartes géographiques. Qui a dit que Donald Trump ne s’intéressait qu’au décolleté des dames, aux casinos et aux gratte-ciel ? … 

    UNE FAMEUSE BIBLIOTHÈQUE

    Ce dont je peux témoigner, pour ma part, à propos de ce conseiller diplomatique de l’ex-candidat républicain et peut-être du futur président, c’est que Walid appartient à une famille libanaise connue pour sa culture et notamment, à l’époque, pour posséder une des plus riches bibliothèques privées libanaises, en plusieurs langues, comparable à celle du diplomate Camille Aboussouan. Mais c’est par hasard, chez des amis, que je rencontrai, en 1976, Walid Pharès, à Beyrouth-Est (sous contrôle des Forces libanaises à dominante chrétienne), après avoir quitté Beyrouth-Ouest (sous contrôle des Palestiniens et de leurs alliés locaux) où se concentrait toute la presse occidentale, alors majoritairement favorable à ceux qu’elle avait dénommés les « islamo-progressistes ». J’eus la curiosité d’aller voir ce qui se passait « de l’autre côté de la ligne de démarcation » entre les deux Beyrouth; cette ligne où le correspondant du Monde attitré venait d’être tué par un tireur isolé, ce qui expliquait que notre journal m’ait expédié en vitesse du Caire, où j’étais alors en poste, en attendant que nous trouvions un successeur au malheureux Edouard Saâb. 

    LE DOSSIER SAHARIEN

    Wallid Pharès ayant l’air de connaître tout le monde, je lui demandai de m’aiguiller un peu dans cet Est beyrouthin qui était peu habitué à voir des journalistes étrangers. Mon « guide » improvisé me permit ainsi de cheminer et de rencontrer bientôt de jeunes chefs comme Béchir Gemayel, futur président élu puis assassiné (sans doute par les services secrets syriens). Je notai les connaissances encyclopédiques de Walid sur l’univers arabe, y compris les affaires de ce Maghreb où j’avais longtemps été correspondant (Alger) ou envoyé spécial (Rabat, Tunis, Tripoli, Sahara alors sous contrôle de Madrid). Je me rendis compte que des sujets comme la Marche verte ou la diplomatie secrète du roi Hassan II au Levant, étaient bien connus par mon « guide », y compris le jeu trouble joué en permanence un peu partout par le régime algérien.
    A nous d’observer maintenant, au cas où Pharès continuerait de conseiller Trump, si son intérêt positif de jadis pour le dossier saharo-nord-africain, le conduit à faire évoluer cet épineux problème, en suspens depuis plus de 40 ans à cause des blocages algériens. 

    P.S. A PROPOS DE MALEK CHEBEL

    FR%20MG%20ENTRETIEN%20MALEK%20CHEBE.jpg Pendant que je réveillais mes souvenirs autour de W. Pharès, une radio m’a appris le décès à Paris de l’auteur algérien Malek Chebel, né en 1953. Allah Yrahmo ! Je fus l’un des tout premiers éditeurs de Chebel, essayiste prolifique s’il en fut, avec « Histoire de la circoncision, des origines à nos jours» (1992 et 1997) que je lui avais commandée pour la collection orientaliste Le Nadir que je dirigeais alors chez Balland à Paris. Sur un sujet comme la circoncision qui concerne environ la moitié des mâles sur la Terre (par tradition, religion ou hygiène), ce livre remporta un franc succès, fut traduit et connut même, sous ma responsabilité, deux éditions en français au Maroc même où il est toujours disponible.

    Aux larges connaissances de W. Pharès en histoire politique, répondent celles de M. Chebel en histoire des religions et des mœurs. La Francophonie arabe n’a rien à envier à personne. 

    Dans le même état d’esprit curieux et méticuleux pour les moeurs des musulmans, signalons à nos suiveurs la parution à Casablanca, cette année, chez Africorient, de La circoncision au Maroc, par la plume distinguée du docteur casablancais Rouchdi Chamcham, ancien professeur d’ethnopsychanalyse à l’Université Lumière, à Lyon, en France et longtemps psychanalyste à Casablanca. 

    Péroncel-Hugoz

    Repris du journal en ligne marocain le360 du 18.11.2016

  • Religion & Société • L'islam, principale ligne de fracture entre les intellectuels

     

    par Vincent Trémolet de Villers

    Une remarquable réflexion pour Le Figaro [22./04] sur un sujet maintes fois évoqué dans Lafautearousseau mais qui est ici approfondi et actualisé.

     

    ob_b41265_vincent-temolet-de-villers.jpgAlain Finkielkraut, Michel Houellebecq, Michel Onfray ou Eric Zemmour ont longtemps été les seuls à dire sans tricher ce qu'ils voyaient. Mais, depuis les attentats islamistes de Paris et de Bruxelles, la prise en compte du réel est en train de modifier profondément le monde de la pensée.

    On peut avoir le visage découvert, les cheveux aux vents et se voiler volontairement l'esprit. Ce port du voile-là n'a jamais été obligatoire mais celui qui, en France, se risquait à le retirer pour voir les conséquences d'une immigration inconséquente, celui qui osait exprimer sa crainte de voir fleurir les barbes et pousser les minarets a longtemps subi le supplice réservé aux apostats. Les gardiens du dogme le jetaient dans les ténèbres, les comités de surveillance le faisaient poursuivre par les juges, les relais d'opinion accolaient à son nom tous les péchés du monde.

    S'il lui prenait la fantaisie de ne plus chercher les convulsions antisémites dans les salons de la vieille France ou les sacristies des églises mais dans les territoires délaissés par l'école, la police, la justice, on criait au racisme. Il valait mieux raser les murs et rester bien au chaud derrière la bonne grille de pensée. Le nouveau clergé disait le bien et le mal, le salut et l'enfer. Nul n'y croyait guère mais, l'histoire le prouve, on peut aussi pratiquer une religion sans y croire.

    Accepter de voir

    Et puis, un à un, malgré tout, essayistes, philosophes, écrivains ont arraché le voile. Ils ont accepté de voir. Ils ont même accepté de dire. Les gardiens de la révolution ont bien tenté de les poursuivre, de les faire renvoyer de leurs journaux, de leurs télévisions, de leurs radios, de les mener de force devant les juges: rien n'y fit, leur succès était trop grand et la population les portait aux nues.

    Ils pouvaient être journalistes comme Eric Zemmour, philosophes comme Alain Finkielkraut et Michel Onfray, romanciers comme Michel Houellebecq, essayistes comme Pascal Bruckner et Elisabeth Lévy. Par paresse (ou par malveillance), ils furent assimilés les uns aux autres, sous le vocable de néoréactionnaires. Pourtant, en l'espèce, il était hasardeux de faire des amalgames. Leur seul point commun était d'avoir retiré le voile, d'avoir appelé un chat un chat et un attentat islamiste, un attentat islamiste.

    En dix ans, ce surgissement du réel a bouleversé toutes les lignes de la vie des idées. L'antiracisme a perdu la tête et la main jaune est devenue folle. Les potes d'hier se sont déchirés et la génération SOS a essaimé au Parti socialiste, certes, mais aussi chez Dieudonné. Bernard-Henri Lévy s'est élevé contre le drapeau noir du califat tandis qu'Edwy Plenel a fait du musulman le prolétaire, la victime, le juif du XXIe siècle.

    La gauche morale à l'heure de l'examen de conscience

    « Le catholique zombie », voilà l'ennemi, proclamait Emmanuel Todd quelques mois après que les fous d'Allah eurent tué de sang-froid journalistes, policiers et juifs de l'Hyper Cacher, tandis que des bouffeurs de curés prenaient la défense des chrétiens d'Orient. Il a fallu un deuxième carnage, le 13 novembre, pour que d'autres, à leur tour, viennent dire ce que chacun voyait à l'œil nu. La gauche morale, enfin, faisait son examen de conscience. Celle qui ne combattait que des ennemis déjà vaincus - le fameux homme-blanc-de-plus-de-50-ans - a découvert dans la nuit de Cologne que « la victime » pouvait être « un bourreau ». Elisabeth Badinter qui, elle, n'a jamais été dupe, a souligné la hiérarchie morale du parti de l'Autre : « Ce que cette affaire de Cologne a démontré c'est que, quand ce sont des étrangers qui sont en cause, alors les priorités changent. »

    La gauche, qui ricanait devant Le Petit Journal sur tout ce qui ressemblait de près ou de loin à de la transcendance, s'est souvenue que l'homme était un animal religieux. Jean Birnbaum (Un silence religieux, Seuil) s'est fait l'écho de Saint- Exupéry qui, au milieu de la guerre, écrivait au général X : « Rendre aux hommes une signification spirituelle, des inquiétudes spirituelles, faire pleuvoir sur eux quelque chose qui ressemble à un chant grégorien […] Rien qu'à entendre un chant villageois du XVe siècle, on mesure la pente descendue. » Cette lettre, celle d'un homme plongé dans la nuit du monde entre la croix gammée et le drapeau rouge, résonne curieusement aujourd'hui. L'auteur de Citadelle, en effet, connaissait l'ennemi, mais se demandait si cette connaissance suffisait au sursaut d'un pays et d'une civilisation.

    L'État islamique et ses épigones ne nous disent pas autre chose. L'islamisme conquérant, celui des bombes mais aussi celui du voile intégral et des prières de rue, nous pose la même question: « Qui êtes- vous ? ». Nous, nous savons qui nous sommes, nous disent les djihadistes, mais vous qui êtes-vous ?

    À cette question, les réponses sont multiples : « Je suis Charlie », « je suis terrasse », « je suis Bruxelles ». « Qui est Charlie ? » se demande-t-on, tout de même. Certes, la terrasse du Petit Carillon à la nuit tombée illustre un peu de notre art de vivre, mais peut-on répondre au cri d'« Allah est grand » par un verre de mojito ? Et Bruxelles est-elle la « ville-monde » que le maire vante comme un modèle pour tout l'Occident ou « la capitale de l'Europe des soumis, d'une infinie laideur » dont parle l'écrivain Jean Clair ?

    Dans Situation de la France, Pierre Manent en appelle à la « marque chrétienne » de notre pays. Mais quelle est cette marque ? Celle d'Alain Juppé et du pape François qui la revendiquent pour justifier l'accueil sans mesure des réfugiés, ou celle de Philippe de Villiers qui s'incline devant l'anneau de celle « qui voulait bouter les Anglais hors de France » ?

    En créant le Printemps républicain, Laurent Bouvet a déclaré vouloir retrouver les fondements de la laïcité à la française. Mais est-ce celle de Viviani, qui voulait éteindre une à une les étoiles du ciel ? Celle de Ferdinand Buisson, qui rêvait d'instituer une religion républicaine ? Celle de Christiane Taubira, qui invoque la laïcité pour justifier le développement infini des droits individuels ? Celle de Jean-Louis Bianco ou celle de Manuel Valls ? Celle de Joseph Pagnol, le maître d'école universel, ou celle des transhumanistes ?

    « Que faut-il dire aux hommes ? », s'interrogeait Antoine de Saint-Exupéry à la fin de sa lettre. L'islamisme conquérant nous impose, à son tour, cette question.

    Dans un dialogue inoubliable publié cet été par Le Figaro Magazine, Alain Finkielkraut et Michel Houellebecq tentaient d'y répondre. « Dieu est parti, disait l'auteur de L'Identité malheureuse, et il ne dépend pas de nous de le faire revenir. Je crois que ce qui est mort pour de bon en France comme dans le reste du monde occidental, c'est la croyance en la vie éternelle.» Il poursuivait : « On ne peut pas décider de croire à nouveau dans la vie éternelle - et c'est le destin de l'Occident. » … « Alain, je suis en net désaccord là-dessus, répondait Michel Houellebecq.Ce sont ceux qui croient à la vie éternelle qui survivent. La religion gagne toujours à la fin. » Plutôt que de s'écharper sur les menus à la cantine et les coiffes des hôtesses de l'air, on rêve d'un débat qui soit à cette altitude. C'est peut-être illusoire, mais il n'est pas interdit d'essayer. 

    Vincent Tremolet de Villers

  • Société • Mathieu Bock-Côté : « La gauche post-adolescente et le culte de Che Guevara »

     

    Par  Mathieu Bock-Côté

    TRAVAUX DIVERS - Largeur +.jpgDans cette chronique parue sur Figarovox [5.01] Mathieu Bock-Côté ne s'en prend pas tant à la figure de Che Guevara mort il y a cinquante ans qu'à la complaisance persistante des sociétés occidentales et de leurs élites envers l'héritage communiste, ce qui est significatif de la survivance bien actuelle de l'idéologie progressiste et de sa tendance naturelle, historique, au totalitarisme. A l'ère moderne, nous n'oublierons pas ici que, comme Patrick Buisson l'a rappelé récemment, ce totalitarisme d'Etat prend sa source dans la Révolution de 1789 et les crimes de la Terreur ...   LFAR  

     

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    La scène est fréquente sur les campus nord-américains, surtout dans les départements d'humanités ou de sciences sociales : un professeur entre dans sa classe et constate que certains étudiants portent un tee-shirt en hommage à Che Guevara. Il se peut même qu'il ne le constate même plus, tellement la chose est banale. À moins qu'il ne s'en réjouisse discrètement ? S'il se risque à demander à ceux qui se réclament ainsi du Che comment ils peuvent célébrer un homme qui a poussé très loin la compromission avec une des idéologies totalitaires du XXe siècle, il passera assurément pour un provocateur de droite malveillant. Le Che ne représente-t-il pas l'héroïsme rebelle ? Le professeur moqueur sera au mieux en droit d'ironiser sur le fait que le capitalisme a récupéré une figure révolutionnaire, à condition d'ensuite maudire l'empire marchand.

    Mais la gauche post-adolescente nord-américaine n'est apparemment pas la seule à se vautrer dans le culte du Che. On apprenait récemment qu'Anne Hidalgo s'y est elle-même pliée, dans le cadre d'une exposition en son hommage organisée à l'Hôtel de Ville de Paris, en qualifiant le révolutionnaire d'« icône militante et romantique ». Les plus indulgents y verront un signe de paresse intellectuelle chez une femme obsédée par l'idée d'incarner l'avenir de la gauche et qui, pour cela, s'approprie à peu de frais des symboles révolutionnaires. Mais il faut aller plus loin. Ce dont témoigne cette déclaration de la maire de Paris, c'est de la complaisance généralisée d'une bonne partie des élites intellectuelles et politiques pour la mémoire du communisme au XXème siècle.

    Officiellement, la gauche a fait son devoir de mémoire et convient des ravages du communisme. Elle ne résiste plus vraiment quand vient le temps de condamner ses crimes, même si on se souvient du tollé ayant suivi en 1997 la publication du Livre noir du communisme. On peut néanmoins croire sa conversion sincère, mais inachevée, car intellectuellement incomplète. Aujourd'hui, on conteste moins les crimes du communisme qu'on ne veut les relativiser en évoquant en même temps ceux du capitalisme ou du colonialisme. Mais surtout, on limite la mémoire négative du communisme à celle de l'URSS, de la Chine maoïste et du génocide cambodgien. Dès qu'il se place sous la bannière du tiers-mondisme, on se croit en mesure d'en sauver la meilleure part, comme s'il trouvait là des circonstances atténuantes.

    C'est ainsi qu'en novembre 2016 le premier ministre Justin Trudeau, qui ne se lasse jamais de faire la morale à tout le monde au nom des droits de l'homme, a confessé sa « profonde tristesse » devant la mort de Castro, avant d'avouer péniblement qu'il était aussi un dictateur. Il ressemblait en cela à son père, Pierre Trudeau, qui avait confessé en son temps son amitié pour Castro et son admiration pour Mao. En d'autres mots, le bilan du communisme ou de la complaisance devant lui demeure bien partiel, et il suffit de peu de chose pour l'excuser. Il n'est pas rare, d'ailleurs, qu'on fasse encore aujourd'hui porter à Staline la responsabilité principale et même exclusive des crimes du communisme, une légende que Stéphane Courtois vient de démonter à son tour dans une biographie consacrée à Lénine. L'historien démontre qu'il fut bien l'inventeur du totalitarisme en Russie soviétique.

    Cette mémoire trouble du communisme est particulièrement vivante en France, où un maoïste comme Alain Badiou passe étrangement pour un philosophe sérieux. Une frange importante de l'intelligentsia a cédé aux charmes du communisme et veut encore croire qu'elle s'est trompée pour de bonnes raisons. On chante encore de temps en temps ses idéaux pour relativiser l'expérience totalitaire, comme si elle était accidentellement criminelle. D'ailleurs, de nombreux réflexes idéologiques datant de cette époque ont survécu, notamment l'habitude de désigner comme réactionnaires les faits désagréables qui entrent en contradiction avec l'utopie progressiste du moment. Le multiculturalisme et les autres idéologies antioccidentales bénéficient aujourd'hui de la même clémence que le communisme hier.

    Il n'en demeure pas moins qu'Ernesto Guevara s'est complu dans les exécutions révolutionnaires, comme en témoigne son passage à la forteresse de la Cabana, et n'hésitait pas à les justifier au nom d'une lutte à mort contre le système. Mais il faut en convenir, ce n'est pas comme tortionnaire qu'il est passé à l'histoire, et la conscience collective semble réfractaire à le définir par son œuvre. Pour ses admirateurs, le Che semble incarner la part irréductiblement romantique de l'engagement communiste au XXe siècle, pour qui la révolution ne doit jamais s'arrêter et toujours allumer de nouveaux feux.

    Plus de cinquante ans après sa mort, il personnifie encore l'incandescence révolutionnaire et le consentement au sacrifice ultime, ce qui peut faire rêver dans une société portée au refroidissement des passions politiques. Ainsi, on ne sera pas surpris que le Che se soit trouvé des admirateurs même chez ses ennemis. Le sacrifice révolutionnaire exalte les fanatiques qui érotisent la possibilité de la mort violente. On oublie étrangement que le courage a trouvé d'autres visages moins portés sur le carnage.

    Ce fantasme romantique bute sur une réalité : commémorer positivement le communisme consiste à ne pas comprendre son caractère intrinsèquement totalitaire. Chanter la gloire du Che, c'est avouer malgré soi ne rien comprendre à ce qui s'est passé au XXème siècle. C'est le procès de l'utopisme comme tendance totalitaire de la modernité que nous tardons à faire.

    Celui qui croit avoir eu la révélation de la société parfaite et qui la pense validée scientifiquement se croira tout permis pour la faire advenir. Il transforme ses adversaires en ennemis de l'humanité : les forces vives du monde nouveau ne doivent en rien épargner le bois mort de l'humanité qui rappelle le monde d'hier. C'est l'histoire du communisme, qui est derrière nous, mais c'est encore aujourd'hui l'histoire du progressisme. Elle se poursuit sous de nouveaux habits idéologiques, qui, encore une fois, font perdre la raison à trop d'intellectuels.   

    Mathieu Bock-Côté

    Mathieu Bock-Côté est docteur en sociologie, chargé de cours aux HEC à Montréal et chroniqueur au Journal de Montréal et à Radio-Canada. Ses travaux portent principalement sur le multiculturalisme, les mutations de la démocratie contemporaine et la question nationale québécoise. Il est l'auteur d'Exercices politiques (VLB éditeur, 2013), de Fin de cycle: aux origines du malaise politique québécois (Boréal, 2012) de La dénationalisation tranquille (Boréal, 2007), de Le multiculturalisme comme religion politique (éd. du Cerf, 2016) et de Le Nouveau Régime (Boréal, 2017).