En réponse à une question : "Maurras a-t-il parlé de l'immigration ?".... Non, bien sûr !....
La réponse à votre question est, en effet, facile: non, cher lecteur (lectrice ?...), Maurras n'a jamais parlé de l'immigration durant sa longue carrière, et pour une raison bien simple: c'est que le phénomène nouveau -et absolument inédit dans notre histoire millénaire- que nous entendons aujourd'hui par immigration n'existait pas, à l'époque de Maurras; la question ne se posait pas: du moins, elle ne se posait pas dans les termes où elle se pose aujourd'hui....
Une irruption de quinze millions d'étrangers en trente ans; deux habitants sur trois de la Seine-Saint-Denis d'origine étrangère; une bonne trentaine de villes françaises dans lesquelles l'immigration représente le tiers -et plus...- de la démographie; sans parler de la sur-délinquance qui va avec: voilà bien des réalités que Maurras n'a évidemment pas connues, et dont, forcément, il n'a pas pu parler (1)....
Les fameuses vagues migratoires qu'a connues notre pays au XXème siècle, auxquelles Maurras a assisté, et que manient mensongèrement les tenants du parti immigrationniste, n'avaient rien à voir, ni dans leur nombre, ni dans leur composition, avec la déferlante de populations africaines -maghrébines ou subsahariennes- que le Pays légal a organisée depuis les funestes décrets Chirac de 1975 (regroupement familial).
Il s'agissait, avant la Première Guerre et entre les deux guerres, de populations européennes avec lesquelles nous avions -on nous pardonnera le néologisme, c'est pour faire court- les mêmes fondamentaux civilisationnels. Trop nombreuses d'un coup, et trop différentes par leurs moeurs et leur religion, les populations africaines d'aujourd'hui ne sont en effet en rien comparables aux populations européennes d'hier, venues en nombre bien inférieur, et avec des moeurs et coutumes compatibles.
L'assimilation de ces populations fut rapide, il n'y avait rien à redire à cela, et c'est la raison pour laquelle Maurras n'a rien dit...
Il s'est, pourtant, montré plus fin et plus perspicace que bien d'autres.
Voici un extrait d'un article de lui, dans l'Action française du 13 juillet 1926, à l'occasion de l'inauguration de la grande mosquée de Paris, lors de la visite du sultan du Maroc Moulay-Youssef (2). On y découvre un Maurras perspicace (il avait anticipé le réveil de l'Islam: "je ne crois pas que l'on puisse en douter..."); un Maurras respectueux -comme cet autre grand royaliste que fut Liautey- vis à vis des peuples musulmans (ces "nobles races...": on dirait, aujourd'hui, qu'il était non-raciste !...); un Maurras lucide et reconnaissant ("...auxquelles nous avons du un concours si précieux..."). Et qui jette sur ces populations un regard amical, voire admiratif, lorqu'il évoque "les très belles robes de nos visiteurs marocains", de "ces majestueux enfants du désert"...
Mais aussi, et malgré tout, un Maurras inquiet parce que, justement, perspicace, et bien plus fûté que bien d'autres, qui ne voyaient pas plus loin que le bout de leur nez. Ne sollicitons pas trop les textes, en cherchant à leur faire dire ceci ou cela. Mais, pourtant, n'y a-t-il pas un solide avertissement, qui ressemble à s'y méprendre à de la prémonition, dans les lignes qui suivent ? Et Maurras n'y apparaît-il pas visionnaire ? :
"Cette mosquée en plein Paris ne me dit rien de bon.... s'il y a un réveil de l'Islam, et je ne crois pas que l'on puisse en douter, un trophée de la foi coranique sur cette colline Sainte Geneviève où tous les plus grands docteurs de la chrétienté enseignèrent contre l'Islam représente plus qu'une offense à notre passé: une menace pour notre avenir... la construction officielle de la mosquée et surtout son inauguration en grande pompe républicaine, expriment quelque chose qui ressemble à une pénétration de notre pays et à sa prise de possession par nos sujets ou nos protégés....
Nous venons de transgresser les justes bornes de la tolérance, du respect et de l'amitié. Nous venons de commettre le crime d'excès. Fasse le ciel que nous n'ayons pas à le payer avant peu."
Mesuré, reconnaissant, mais bien plus lucide que beaucoup, il exprimait le souhait que "...les nobles races auxquelles nous avons dû un concours si précieux ne soient jamais grisées par leur sentiment de notre faiblesse..."
Commentaires
Certains pseudos sachants, "cultureux" ou autres pseudo porteurs de la bonne moralité, nous bassinent avec leurs appels anti-sarkozystes quotidiens ! C'est parce que nous sommes dans un pays LIBRE qu'ils peuvent se permettre d'anihiler à grands coups de communiqués dans les médias, le résultat d'élections libres et démocratiques et qu'ils renient l'opinion publique et les récents sondages!!Bien entendu, le résultat de ces sondages est le reflet de la pensée populaire. Mais ça ne leur convient. Le Président (même si nous préfèrerions une monarchie) est là pour 5 ans, comme le peuple l'a souhaité en 2007. Nous en avons gardé 1 pendant 14 ans (son passé? son passif? ) et 1 autre pendant 12 ans (son passé? son passif? )... Vous les agents de la bonne moralité et de la pensée unique, vous savez ce qu'il reste à faire en 2012 donc... Tous ces donneurs de leçons et contestataires n'ont jamais vécu sous un autre régime que celui de la démocratie parlementaire sous lequel nous vivons. Souhaitez-vous revenir aux atrocités de 1789? et aux années de terreurs qui ont suivi... De grâce, épargnez-nous vos leçons de morale à 3 sous et si ce régime ne vous convient pas, "cassez-vous, pov cons..."!! il y a en a d'autres (de régimes) ailleurs qui correspondent mieux à vos attentes... Mais sachez, vous qui pensez avoir la science et la culture, que le fait de ne pas accepter le suffrage universel et la volonté du peuple, s'appelle le bolchevisme, c'est à dire imposer la volonté d'un seul ou d'un petit groupe à l'ensemble du peuple d'une Nation et ce par la force!! Méditez donc sur la démocratie... des républiques populaires dont vous connaissez les noms, qu'elles soient d'hier ou d'aujourd'hui ! Longue vie à ce blog qui permet LIBREMENT à tous de s'exprimer.