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Drapeaux des Régiments du Royaume de France...

Régiment Royal Roussillon

Régiment Royal Roussillon

Écartelé cousu d’azur, de gueules, de tenné et de sinople, à la croix d’argent semée de fleurs de lis d’or...

C’est le 25 mai 1657 qu’un régiment faisant partie des corps étrangers de l’armée française est levé par commission en Roussillon et en Catalogne par le cardinal Mazarin. Il est baptisé Régiment Catalan-Mazarin. En 1658, le régiment prend part au siège de Gravelines.
En 1661, après le décès du cardinal Mazarin, le régiment devient la propriété du roi Louis XIV et il change de nom pour devenir le Royal-Catalan. Le 27 janvier 1667, il reçoit finalement le titre de Royal-de-Roussillon. La même année, en août, le régiment se distingue durant la guerre de Dévolution, puis lors du siège de Lille. En 1670, ses unités occupent le duché de Lorraine. Ensuite, le régiment prend part à différentes guerres: à la guerre de Hollande dans les années 1670; à la prise du Luxembourg en 1684; à la guerre de la ligue d’Augsbourg dans les années 1690; à la guerre de succession d’Espagne de 1703 à 1713; à la guerre de succession de Pologne en 1733-1734; à la guérilla en Corse de 1739 à 1742; à la guerre de succession d’Autriche (1741-1748) ainsi qu’à la guerre de Sept Ans.
C’est au cours de cette guerre que le second bataillon du régiment Royal-Roussillon est envoyé en Nouvelle-France en mai 1755 pour renforcer les troupes françaises. Le bataillon compte alors 31 officiers et 525 soldats et sous-officiers, dirigés par le colonel d’Haussonville.
Le 3 août 1757, Montcalm attaque le fort de Saint-George, défendu par le colonel Monroe et 2260 Anglais. C’est le régiment Royal-Roussillon qui creuse le 4 août une tranchée encerclant le fort. La place tombe, après de longs combats, le 9 août. Après ce fait d’armes, le Royal-Roussillon prend ses quartiers d’hiver aux environs de Montréal, tout près de la ville actuelle de Sainte-Catherine, où de nouvelles recrues le rejoignent.
Le 8 juillet 1758, le bataillon est présent à la bataille de Carillon, occupant le centre de la ligne commandée par Montcalm en personne. Les Anglais passent à l’attaque, mais ils ne peuvent ébranler les forces françaises et doivent se retirer, laissant sur le terrain près de cinq mille hommes tandis que les Français perdent 377 soldats.
Les soldats du Royal-Roussillon sont les derniers à participer au combat lors de la bataille des Plaines d’Abraham, et c’est au colonel d’Haussonville, commandant du bataillon Royal-Roussillon, que le marquis de Montcalm transmet ses derniers ordres avant de mourir.
Après la chute de Québec, le Royal-Roussillon passe une fois de plus l’hiver aux alentours de Montréal. Au printemps 1760, au moment où Vaudreuil et le chevalier de Lévis montent une expédition pour reprendre Québec, le Royal-Roussillon fait partie des forces françaises. Ce sont les régiments du Royal-Roussillon et de Guyenne qui chargent à la baïonnette sur le flanc gauche des forces britanniques et déterminent le sort de la bataille.
En septembre 1760, Montréal tombe. Les soldats sont renvoyés en France sur des navires anglais en 1661. Ils sont ensuite cantonnés à Marseille, puis en Corse.
Après la Révolution, le Royal-Roussillon devient le 54e d’infanterie.
Les drapeaux du régiment présentaient sur les quatre quartiers respectivement les couleurs bleue, rouge, verte et feuille morte. Une croix blanche y figurait, semée de fleurs de lys dorées.

* En 1672, le régiment fut scindé, une partie constituant le nouveau régiment de Languedoc (voir deux drapeaux ci-après)...