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Rechercher : Rémi Hugues. histoire & action française. Rétrospective : 2018 année Maurras

  • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse de lafautearousseau...

     
    Arménie agréssée par les nazéris fanatiques, terroristes, épurateurs etniques et religieux, destructeurs et "effaceurs de mémoire"... Jean-Christophe Buisson communique :
     
    "Pour ceux qui doutent de la réalité des destructions par les Azéris du patrimoine historique et religieux #armenien en #Artsakh #HautKarabakh depuis 2020, ces preuves en images présentées par l'ombudsman, défenseur des droits en #Artsakh."
     
    Gegham Stepanyan
     
    "Damage to cultural property belonging to any people whatsoever means damage to the cultural heritage of all mankind since each people makes its contribution to the culture of the world" CONVENTION FOR THE PROTECTION OF CULTURAL PROPERTY IN THE EVENT OF ARMED CONFLICT Hague 1954

    (vidéo 2'10)

    https://twitter.com/jchribuisson/status/1584527661850066945?s=20&t=vNWrXbxioBl9iZSWuIC_mg

    2021 : After visiting a 12th century church in occupied Hadrut, Azeri President Ilham Aliyev ordered the removal of medieval inscriptions, calling them “fake”.
    En français :
    2021 : Après avoir visité une église du douzième siècle dans l'Hadrut occupé, le président azéri Ilham Aliyev ordonne la suppression d'inscriptions médiévales, les qualifaint d'infox... 

     

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    1. "La charia, faut pas charrier !" : "Pas raciste mais réaliste", lucide, la Polynésie française manifeste - ici, à Papeete - contre l'islamisme terroriste (pardon pour le pléonasme, mais il est intentionnel !). BRAVO À ELLE ! Les tahitiens manifestent clairement contre l’installation d’une mosquée et de l’islam en général en Polynésie … 

    https://twitter.com/bronner_max/status/1584658395268874240?s=20&t=vNWrXbxioBl9iZSWuIC_mg

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     Ici, les 7 candidates au titre de Miss Vahine-Tane 2019 (Photo : Polynésie la 1ère - Franceinfo). Pour paraphraser "Monsieur Fernand", dans "Les Tontons flingueurs", "faut tout d'même bien reconnaître qu'entre une vahiné et une burqa, y'a pas photo" !!!!!
     
     
    2. Le Professeur Perronne a gagné, il avait raison, il a dit la vérité, mais on a voulu le mettre sur un bûcher... D'accord avec Geoffroy Lejeune et Georges Fenech : Sur le sujet du covid, il y a eu une doxa dont il ne fallait pas dévier. L'entretien réalisé par Valeurs avec le Professeur Perronne avait été censuré et la chaîne YouTube de VA+ avait été bannie pendant 1 semaine car il avait dit que le vaccin n'empêchait pas la transmission...
     
     

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    2 BIS. Deux choses à noter, en marge de cette "affaire Perronne" :
     
    • Donc, Emmanuel Macron a remis la Légion d'honneur aux membres du conseil scientifique; pour les remercier d'avoir menti et "emmerdé" les français jusqu'au bout ?
    • Le professeur Péronne a dit et maintient que PERSONNE ne connaissait à ce jour la totalité des substances contenues dans le produit injecté "de force" à des milliards d'individus et que SEULE la France n'avait pris aucune décision quant au rétablissement des suspendus...

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    2 TER. Justement, à propos des non vaccinés suspendus, Perronne et Bercoff protestent contre ce "Monsieur Braun, un très grand ministre qui restera dans l'Histoire" :
     

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    5. Qu'est-ce qui définit la France ? Excellente intervention de Charlotte d'Ornellas, en réponse à la tartuferie des LFI et autres collabos de l'islmao-gauchisme...
     
    (extrait vidéo 1'15)
     

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    6. Piere Gentillet répond à Olivier Véran, qui a osé déclarer que l'ensauvagement de la société française était un fantasme ! Un peu comme ce pauvre Dupond-Moretti (qui a, ce jour-là, perdu une belle occasion de se taire) disait : "La France n'est pas un coupe-gorge"... :
     
    "...Peut-être que si l’on déplaçait le porte-parolat du gouvernement à Bondy ou la Courneuve son avis changerait rapidement (métro obligatoire). Confrontons ces élites à la réalité qu’elles nient !..."
     
    (extrait vidéo 0'32)
     

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    7. Le climat ? Il faut rester prudent, et, d'abord et avant tout, s'informer. Par exemple, en lisant cet intéressant article du Figaro Sciences : Une mini-période glaciaire pourrait toucher la Terre à partir de 2030...
     

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    Bon, vous êtes prévenus : achetez et faites le plein de bon vêtements d'hiver bien chauds, tant qu'on vous parle de canicule et qu'ils ne sont donc pas (trop) chers...

    Et...

     
     
     
     
    À  DEMAIN !

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  • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse et d'actualité de lafautearousseau...

     

    Premier tir d’essai réussi du missile balistique stratégique M51.3 !

    Cette évolution pérennise la crédibilité de notre dissuasion nucléaire et démontre l’excellence de notre filière lanceur.

    C'est très bien, et - évidemment - nous nous en réjouissons, mais...

    Le M51.3 est fabriqué sur le site de Vernon, qui est "fragilisé" depuis que Macron a transféré la production du moteur Vinci en Allemagne. La dissuasion nucléaire française est donc en péril : alors ?

    On relocalise ?

    Oui, évidemment !

    Et pas demain ou dans dix ans : 

    TOUT DE SUITE !

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    1. Dans ZDF (l'article est en allemand mais une fenêtre s'ouvre en haut à droite, permettant la traduction en français) : En Allemagne, un haut représentant des Talibans est venu dans une mosquée, à Cologne. "C'est totalement inacceptable", a réagi la ministre allemande de l'Intérieur, qui n'a pas l'air très informée de ce qui se passe dans son "Intérieur", mais, bon... Depuis, la polémique fait rage, outre-Rhin...

    Commentaire de Noir Lys :

    "Les lois de l’islam sont supérieures à toutes vos lois et à votre morale de mécréants. Vous êtes leurs ennemis, votre territoire est déjà le leur.
    - Convertissez-vous,
    - Soumettez-vous,
    - Payes l’impôt islamique,
    - Fuyez,
    - Mourez :
    Ils vous laissent le choix."
     
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    2. Aussi scandaleux que stupide ! : le démontage des "boîtes" des bouquinistes a commencé, à Paris. Les Jeux olympiques sont pourtant l'occasion unique de montrer au monde entier nos spécificités bien françaises, bien parisiennes, dont les "boîtes" séculaires font évidemment partie, et qui sont l'un des multiples charmes de Paris, que l'on ne trouve nulle part ailleurs. Dans un monde qui s'uniformise à la "vitesse grand v", en s'alignant le plus souvent sur le désolant modèle anglo-ricain, on perd une occasion de montrer cette "diversité" que détestent tant ceux qui n'ont que ce mot à la bouche, mais agissent, dans les faits, contre elle... C'est faire passer Coca‑Cola avant la Culture : désolant, triste et bête à pleurer...

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    D'un bouquiniste, triste : "Ce que les guerres n'ont pas réussi à faire, les JO vont y parvenir : nous faire disparaître"...

    (extrait vidéo 0'53)

    https://x.com/GilbertCollard/status/1725885144832082278?s=20

     

    3. Nous le disons à chaque fois que l'occasion se présente : ceux qui se prétendent (et s'auto-nomment) des "antifas" ne sont rien d'autre que de vulgaires terroristes/casseurs/saccageurs/pilleurs etc... "FAUX ANTIFAS, VRAIS TERRORISTES !", disons-nous, à chaque fois. Oui, il faut rendre leur vrai sens aux mots, et ne pas accepter le vocabulaire choisi par l'adversaire, comme nous le disons quotidiennement sur la page d'accueil de notre quotidien :

    (1/2) Ces mots qu'il nous faut "reprendre", et auxquels il faut rendre leur vrai sens : l'alter-révolution passe aussi par la sémantique...

    À Lyon, ces "faux antifas/vrais terroristes" ont encore frappé, en s'en prenant à la devanture d'une association catholique du 2ème arrondissement : certes, ce n'est pas une mosquée - auquel cas ils seraient déjà venus depuis longtemps clamer leur indignation... -  mais qu’attendent le Maire et le Préfet pour réagir ?

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    FAUX ANTIFAS,

     

    VRAIS TERRORISTES !

     

     

    4. Posté par Gilbert Collard, sur tweeter :

    "Massacre du Hamas : refus de l'UEFA de faire 1 minute de silence avant le match Pologne-Israël Espoirs, les joueurs des 2 équipes refusent de jouer pendant la 1ère minute : regardez la plus authentique minute de silence de toute l'histoire du foot !"
     
    (extrait vidéo 0'19)
     
     
    Espoirs : Une minute de silence réalisée pendant le match Pologne-Israël,  contre l'avis de l'UEFA - Euro Espoirs - Qualifications - Pologne-Israël (2- 1) - SO FOOT.com

     

    5. On en a parlé ici-même, et plusieurs fois, mais il est toujours bon de le donner à écouter : interrogé ici par Jean-Pierre Elkabbach, Tidiane N'Diaye parle de la traite arabo-négrière :

    "...Ca n'est pas le monde arabo-musulman qui a inventé l'esclavage mais c'est lui qui va lui donner toute son ampleur et sa violence. Les négriers qui ont trempé dans ces tragédies n'étaient pas tous arabes : ils étaient maghrébins, turcs, perses. Leur point commun est la religion..."

    (extrait vidéo 1'50)

    https://x.com/IslamismeFrance/status/1725921809894424653?s=20

    Tidiane N'Diaye sur l'esclavage : « Il ne faut pas oublier la traite  négrière arabo-musulmane ! »

     

    6. L'influence de Yassine Belattar sur Macron ? Pour Michel Onfray (dont nous partageons l'avis) "c'est assez terrible... :

    (extrait vidéo 0'53)

    https://x.com/FrontPopOff/status/1725885349056917897?s=20

    Pascal Praud dévoile un secret Choc Yassine Belattar : Emmanuel Macron  conseillé par un repris de justice ?

     

    7. Enfin, terminons cette chronique d'aujourd'hui en parlant un peu de la vague de fond qui secoue l'Espagne depuis une quinzaine de jours, maintenant, mais dont quasiment personne ne parle, ici... Près d'un million de manifestants se sont rassemblés à Madrid pour faire tomber le gouvernement socialiste, après plus de quinze jours de mobilisation : le silence de nos médias " interroge" ou "interpelle, quelque part", comme on dit dasn le jargon des ridicules...

    (extrait vidéo 0'18)

    https://x.com/ReaActuelle/status/1725895339335365096?s=20

    Dizaines de milliers d'opposants à Pedro Sanchez réunis à Madrid | LFM la  radio

    "SANCHEZ TRAIDOR", "SANCHEZ TRAÎTRE"...

     

     

     

    À DEMAIN !

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  • Éphéméride du 20 janvier

    1601 : Henri IV ratifie le Traité de Lyon 

     

    Signé le 17 janvier par les plénipotentiaires de France et de Savoie, ce traité met fin à la guerre entre les deux pays.

    La France s'agrandit du Bugey, de la Bresse, du Valromey et du Pays de Gex (dont elle perdra une partie lors du désastreux Traité de 1815, consécutif aux folies révolutionnaires et napoléoniennes (voir l'Éphéméride du 20 novembre)...

     

    FRANCE HENRI IV TRAITE DE LYON 1601.gif

    http://ch.revues.org/index227.html 

     

     

    Et, dans notre album L'aventure France racontée par les cartesvoir la photo "Traité de Lyon (17 janvier 1601)"

     

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    1666 : Mort d'Anne d'Autriche

     

    La reine mère, atteinte d'un cancer du sein, s'éteint au Louvre à l'âge de 65 ans. Épouse de Louis XIII et sœur de Philippe III d'Espagne, Anne d'Autriche a assuré la régence aux côtés de Mazarin pendant la minorité de son fils Louis XIV.

    Lorsque ce dernier monte sur le trône de France, elle se retire vivre au Val-de-Grâce. Elle sera inhumée dans la basilique de Saint-Denis.

    Le parcours de cette Reine, étrangère et d'abord assez éloignée des préoccupations nationales, fut singulier, comme l'explique Jean-Christian Petitfils :

     

    "...Reconnue régente par le Parlement, Anne accède au pouvoir. Alors, brusquement, tout change, comme par enchantement. Cette femme, étrangère, profondément espagnole, que rien ne préparait à gouverner, devient plus française que bien des Grands et des princes du sang. Elle demande aux magistrats d'écarter le testament royal restreignant ses pouvoirs, appelle aux affaires - à la stupeur générale - le plus proche collaborateur de Richelieu, le cardinal Mazarin, Italien naturalisé français et excellent diplomate. Mieux encore, elle poursuit la guerre entreprise contre son frère. Elle est mère avant d'être soeur ! Ses anciens amis veulent-ils s'opposer à elle, elle les réduit à l'impuissance, comme Madame de Chevreuse, exilée.

    Elle est décidée à se battre becs et ongles pour le royaume de son fils et à le lui restituer en bon ordre à sa majorité. Tel est le "miracle capétien". Finie, l'égoïste inconstance ! À 42 ans, elle se révèle bonne, charitable - Monsieur Vincent pourra en témoigner - mais lucide et ferme.

    Michelet s'est bien trompé quand il a vu en elle une femme grasse et paresseuse, plutôt bornée ! S'il est vrai que ses traits se sont empâtés, sans d'ailleurs lui ôter sa beauté, elle déborde d'énergie et de fermeté. Elle en a besoin, car elle doit affronter l'hydre des Frondes, les parlements, Retz, Condé, Gaston, la révolte exaspérante des privilégiés. Elle apprend à naviguer entre les clans, à diviser pour gouverner..."

     

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     "Elle sut mépriser les caprices du sort,
     Regarder sans horreur les horreurs de la mort, 
    Affermir un grand trône et le quitter sans peine; 
    Et pour tout dire enfin, vivre et mourir en reine"
    (Mlle de Scudéry)
     
     
    On rappellera juste que la Royauté a, six fois dans son histoire, donné tout le pouvoir à des femmes (à l'occasion des Régences); et, qui plus est, quatre fois à des femmes étrangères ! :
    Blanche de Castille (régente - deux fois - pour Saint Louis);
    Anne de Beaujeu (pour Charles VIII); 
    Louise de Savoie (régente également deux fois, pour François 1er);
    Catherine de Médicis (pour Charles IX);
    Marie de Médicis (pour Louis XIII);
    Anne d'Autriche (pour Louis XIV)... 
     
    Qui a dit, aujourd'hui,  "parité", "modernité", "promotion de la femme"... ?
    De notre Royauté ou de la calamiteuse République idéologique, qui est la plus proche de tout ceci ?
    Et notre Royauté n'est-elle pas loin d'avoir 1.000 ans d'avance sur la république idéologique ?...
     
     
     
     
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    1709 : Mort de François d'Aix de la Chaise, dit "le Père La Chaise"
     
     
    Les Jésuites, dont faisait partie ce confesseur de Louis XIV, possédaient un terrain dans l'est de Paris (aujourd'hui dans le XXème arrondissement), où ils élevèrent une maison de repos et de convalescence : le Père la Chaise y résidait, ce qui la rendit célèbre...
     
    C'est là que fut bâti le plus grand cimetière de Paris (plus de 40 hectares...), classé Monument historique.
     
    Ci dessous, la tombe de Jean de La Fontaine, à côté de celle de Molière. La Fontaine composa pour son propre tombeau l'épitaphe suivante :
     
    Jean s'en alla comme il était venu,
    Mangea le fonds avec le revenu;
    Tint les trésors chose peu nécessaire.
    Quant à son temps, bien le sut dispenser :
    Deux parts en fit, dont il soulait passer
    L'une à dormir et l'autre à ne rien faire.
     
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    Et, pour son ami Molière, il composa la suivante :
      
    Sous ce tombeau gisent Plaute et Térence
    Et cependant le seul Molière y gît.
    Leurs trois talents ne formaient qu'un esprit
    Dont le bel art réjouissait la France.
    Ils sont partis ! et j'ai peu d'espérance
    De les revoir. Malgré tous nos efforts,
    Pour un long temps, selon toute apparence,
    Térence, et Plaute, et Molière sont morts.
     
     
     
     L'endroit est tout, sauf triste. C'est le plus grand musée de sculpture de France, et l'on ne compte plus les célébrités qui y reposent :
     
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    1775 : Naissance d'André-Marie Ampère
     
     
    Mathématicien et physicien, il inventa le premier télégraphe électrique et, avec François Arago, l'électroaimant. Il énonça, en 1827, la théorie de l'électromagnétisme.
    Son nom a été donné à l'unité internationale de courant électrique : l'ampère.
    Élevé dans la religion catholique, il connut par la suite une période de vie mondaine et d’indifférence religieuse avant de revenir à la foi de son enfance :

    "…Étudie les choses de ce monde, c’est le devoir de ton état, mais ne les regarde que d’un œil, que ton autre soit constamment fixé sur la lumière éternelle. Écoute les savants, mais ne les écoute que d’une oreille, que l’autre soit toujours prête à recevoir la voix de ton ami céleste..."

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    http://www.futura-sciences.com/magazines/matiere/infos/personnalites/d/physique-andre-marie-ampere-230/

     

     http://www.larousse.fr/encyclopedie/personnage/Andr%C3%A9_Marie_Amp%C3%A8re/105258

     

     

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    1986 : La Transmanche Link, maître d'oeuvre du Tunnel sous la Manche

     

    Après avoir lancé leur appel d'offre, les gouvernements français et britanniques -qui ont décidé en 1984 de concrétiser la vieille idée du Tunnel- arrêtent leur choix sur le projet Eurotunnel, qui prévoit la construction de deux tunnels destinés à la circulation des trains, et d'une galerie centrale pour la maintenance et la sécurité.

    C'est la Transmanche Link (TML), regroupant cinq entreprises françaises et cinq anglaises, qui est chargée des travaux.

  • Éphéméride du 24 mai

    1887 : Naissance de Jean de La Varende

     

     

     

    1096 : Le pape Urbain II consacre la basilique Saint-Sernin de Toulouse 

    1250 : Charte du roi Louis IX aux Maronites

     

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    Charte de saint Louis, roi de France, donnée aux Maronites, à Saint-Jean-d'Acre, le 24 mai 1250 :

      

    "Louis, roi de France, à l'Émir des Maronites, au mont Liban et aux patriarches et évêques de ladite nation.

    Notre cœur fut comblé de joie, lorsque nous avons vu notre fils Simân venir à nous, accompagné de 25.000 hommes, nous portant le témoignage de vos sentiments d'amitié, et nous offrant ces magnifiques cadeaux. En vérité notre amitié sincère que nous avons commencé à ressentir envers la maison Maronite, lors de notre relâche à Chypre, où ils sont établis, s'est redoublée aujourd'hui davantage, et nous sommes persuadés que cette nation, que nous trouvons établie sous le nom de saint Maron, est une partie de la nation française; car son amitié pour les Français ressemble à l'amitié que les Français se portent entre eux. En conséquence, il est juste que vous et tous les Maronites jouissiez de la protection dont les Français jouissent près de nous, et que vous soyez admis dans les emplois comme ils le sont eux-mêmes.

    C'est pourquoi nous vous exhortons, ô émir très noble, de faire tous vos efforts pour rendre le peuple libanais heureux, et de prendre soin d'établir des nobles parmi les hommes que vous trouverez les plus dignes, comme c'est l'habitude en France. Pour vous, seigneurs patriarche et évêques, clergé et peuple maronite, ainsi que votre grand émir, nous avons vu avec une grande joie votre constant attachement à la religion catholique, et votre vénération pour le chef catholique, successeur de saint Pierre à Rome : nous vous exhortons à conserver cette vénération, et à rester inébranlables dans cette foi.

    Pour nous et nos successeurs sur le trône de France, nous promettons de vous donner, à vous et à tout votre peuple, notre protection spéciale, comme nous la donnons aux Français eux-mêmes, et nous nous emploierons en toute circonstance à tout ce qui contribuera à votre prospérité."

     

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    1524 : Grand incendie de Troyes

     

    Construits essentiellement en bois, les quartiers hauts de la ville, ravagés par les flammes, sont immédiatement reconstruits, ce qui donne au centre ville cette grande unité de style qu'on lui connaît aujourd'hui...

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    1871 : Le feu aux monuments de Paris

     

    Aux troupes de Versailles conquérant Paris pied à pied, les fédérés (Communards) répondent par l'incendie. Louise Michel avait prévenu, dès le 17 mai : "Paris sera à nous ou n'existera plus"... (voir l'Éphéméride du 17 mai).

    Arrosés de pétrole, les grands monuments sont la proie des flammes pendant trois jours et trois nuits ! On comptera 114 millions de franc-or de ruines pour les seuls bâtiments incendiés...

    Le personnel du Louvre parvient à sauver les collections du Musée (sur l'héroïsme de Martian de Bernardy de Sigoyer et des conservateurs du Musée, voir l'Éphéméride du 13 décembre...).

    Mais le vieil et magnifique Hôtel de Ville, chef d'oeuvre de la Renaissance brûle :  "La ruine est splendide - écrira Émile de Goncourt - une ruine de saphir, de rubis, d'émeraude, une ruine aveuglante par l'agathisation qu'a prise la pierre cuite par le pétrole."

    Des rues sont gravement sinistrées : Rue du Bac, de Lille, de Rivoli, Quai de la Rapée...

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    Gravement endommagés :  la Cour des comptes, le Palais de la Légion d'honneur, le Palais-Royal, le Louvre, le Ministère des finances, le Palais de justice, la Préfecture de police, la Conciergerie, le Conseil d'Etat, les Gobelins, l'Arsenal, le Grenier d'abondance, les Entrepôts de la Villette...

    Et les Tuileries, le château de Paris : l'incendie anéantira la bibliothèque, avec ses 80.000 ouvrages, dont près d'un millier de manuscrits, et la majeure partie du mobilier : deux jours auparavant, dès le 22 mai, le sinistre Bergeret, avec ses acolytes terroristes, avait commencé sa sale besogne de préparation méthodique de l'incendie du château, voir l'Éphéméride du 22 mai).

    Quant au château, une merveille de la Renaissance française construite en 1567 par Catherine de Médicis sur des plans de Philibert Delorme et remaniée sous Henri IV, Louis XIV, Napoléon 1er et Napoléon III, il n'en reste que des ruines... bien encombrantes pour la jeune IIIème République.

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    Alors que l'Hôtel de Ville est vite reconstruit, soi-disant "à l'identique" mais "façon 1880", tout de même (avec - profitons-en !... - la disparition de la statue d'Henri IV qui surmontait la porte d'entrée...), personne ne sait quoi faire des murs noircis des Tuileries.

    En 1882, Jules Ferry, ministre de l'Instruction et des Beaux-Arts, fait avec une admirable mauvaise foi voter leur démolition, "seule manière de hâter la reconstruction et de la rendre indispensable".

    Histoire de faciliter l'opération (!), les vestiges sont vendus à l'encan...(voir l'Éphéméride du 4 décembre)

    Dans la foulée, la République naissante vendra la quasi intégralité des Joyaux de la Couronne, faisant disparaître ainsi des trésors inestimables : "...Du passé faisons table rase !..." (voir l'Éphéméride du 12 février)

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    Carrément "pour" !
     
     
     
     
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    1887 : Naissance de Jean de la Varende
     
    Sur La Varende, et son "génie", Gustave Thibon a eu ce joli mot :
     
    "...J'ai un peu honte de vous avouer que je n'ai lu de La Varende que Nez-de-Cuir et Le Centaure de Dieu.
    Mon impression a été profonde. J'ai trouvé là un lyrisme et une intensité d'expression qui m'ont séduit.
    Si le génie consiste à créer un climat qui n'appartient qu'à un homme, il est incontestable que La Varende a du génie.
    Ses personnages, si pleins de magnétisme charnel et, en même temps, si enracinés dans l'éternel, possèdent la pureté du type idéal voué au frisson irréductible de la vie concrète et nous atteignent, pour ainsi dire, au confluent du corps et de l'âme.
    Ils sont "tout d'une pièce" et pourtant ils sont réels.
    C'est là un tour de force que, seul, le génie peut réaliser..." 
    (Gustave Thibon)
     
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    de La Varende :
     
    • "...le souvenir porte en soi une vitalité supérieure, et nous ramène à cette notion suprême : la chaîne, dont nous ne sommes qu’un maillon ".
     
     "Avec Roger Tainchebray mourait ultimement l’Ancien Régime, le prestige et l’amour : la vraie démocratie, celle qui ne condamnait pas l’âme du chef à s’abaisser aux désirs de la masse, mais qui soulevait cette masse de la poésie, de la noblesse de son chef."
     
  • Éphéméride du 9 décembre

    Université d'Aix hier, IEP aujourd'hui 

     

     

    1409 : Fondation de l'Université d'Aix-en-Provence 

     

    C'est une Bulle du Pape Alexandre V qui fonde officiellement cette Université. Selon la volonté du comte de Provence,  Louis II d'Anjou, elle est sise au coeur de la ville, face à la cathédrale Saint Sauveur, dans l'hôtel actuellement occupé par l'Institut d'études politiques (IEP).

    Le comte se voit ainsi récompensé de sa fidélité, lui qui a été l'un des premiers soutiens du Pape.

    On y enseigne alors le droit civil, le droit canonique et la théologie.

    En 1679, sur ordre exprès de Louis XIV, les enseignements qui étaient dispensés jusque là en latin sont donnés en français.

    Paul Cézanne, Frédéric Mistral, Adolphe Thiers, Jean-Étienne Portalis - le corédacteur du Code civil - y ont étudié. 

     

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    1642 : Le chancelier Séguier remplace Richelieu dans le Protectorat de l'Académie française

     

    À cette époque, l'Académie se réunissait chez le Protecteur. Après la mort de Séguier, cette dignité passa au roi, et l'Académie fut logée au Louvre. Le nouveau chancelier en occupa le premier fauteuil.

    Ci dessous, le Portrait équestre du chancelier Séguier, par Charles Le Brun (Louvre).

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    1748 : Naissance de Claude Berthollet

     

    Chimiste, il est l'inventeur de l'eau de Javel.

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    1777 : Rétablissement du Mont de Piété par un Édit de Louis XVI
     
     
    Basé sur le principe du prêt sur gage, le Mont de piété a pour objet de lutter contre les pratiques des usuriers.
     
    Le roi place Framboisier de Beaunay à la tête du nouvel établissement, qui deviendra par la suite le Crédit Municipal de Paris (en 1918).

    Le Mont-de-piété était apparu en Italie, à l'initiative du moine Barnabé de Terni, en 1462. Il fut introduit en France en 1637 par Théophraste Renaudot, le fondateur de La Gazette de France. Louis XIII autorisera d'autres villes du royaume à en ouvrir mais, après la mort de Richelieu puis du Roi, le Parlement mit fin à l'Institution...

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    Cartouche du Mont de piété de Bergues, oeuvre de Wenceslas Cobergerle, construit selon "le nombre d'or" : c'est une élégante construction de briques de sable et pierres blanches, de style renaissance flamande.

    Avec ses deux pignons, nord et sud, particulièrement décorés et ses hautes toitures à double rangée de lucarnes, le bâtiment est aujourd'hui le musée communal de la ville.

     

     

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    1901 : Naissance de Jean Mermoz

     

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    1905 : Séparation de l'Église et de l'État

     

    Voulue par Émile Combes (ci dessous), et après 9 mois de débat houleux, la Loi sur la séparation de l'Église et de l'État est votée par le Sénat à 179 voix contre 103.

    Le président de la République, Émile Loubet, proclame la nouvelle loi et le Journal Officiel la publiera dès le lendemain.  

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    De Jacques Bainville, Histoire de France, chapitre XXI, La Troisième République. :   

    "...Le ministre des Affaires étrangères de Waldeck-Rousseau, Théophile Delcassé, était d'origine radicale. Il gardait l'ancienne tradition du parti, opposé aux aventures lointaines et au rapprochement avec les vainqueurs de 1870. Il liquida l'affaire de Fachoda, et la France fut réconciliée avec le gouvernement britannique. Cette réconciliation nous associait aux intérêts de l'Angleterre et, si elle nous donnait une garantie contre l'Allemagne, nous ramenait au danger d'une guerre continentale. Telle était la situation au lendemain des agitations de l'affaire Dreyfus, quand le gouvernement de défense républicaine, placé sous la dépendance de l'extrême gauche, cédait à la démagogie anticléricale et antimilitaire.

    À Waldeck Rousseau succéda, en 1902, Émile Combes, qui, appuyé sur la nouvelle majorité radicale-socialiste et socialiste sortie des élections, passa de la défense républicaine à l'offensive. Waldeck avait poursuivi les congrégations, mais non l'Église. Combes alla jusqu'au bout de l'anticléricalisme, jusqu'à la rupture des relations avec le Saint-Siège, jusqu'à la séparation de l'Église et de l'État, depuis longtemps inscrite au programme des républicains avancés et toujours différée.

    Cette guerre religieuse troublait et divisait le pays en faisant renaître le délit d'opinion et en créant une catégorie de suspects, écartés des emplois et mal vus des autorités, parmi les Français qui ne partageaient pas les idées du gouvernement La politique s'introduisait dans l'armée elle-même, tenue jusque-là hors des discordes civiles. La délation des « fiches » s'organisa contre les officiers qui allaient à la messe.

    En même temps, les propagandes les plus démagogiques s'exerçaient librement, même celle qui attaquait l'idée de patrie. Le pouvoir, les places, tout était entre les mains d'un petit nombre d'hommes et de leurs protégés, tandis qu'Émile Combes, fanatique désintéressé, couvrait ces abus et ces désordres. Dans la majorité elle-même, quelques républicains commencèrent à s'inquiéter. Chose remarquable : ce fut Alexandre Millerand qui conduisit la lutte contre un régime qu'il appela lui-même "abject". Un socialiste annonçait le retour vers la modération..."

     

     Dans notre album Maîtres et témoins (III) : Léon Daudet , voir la photo "Waldeck l'expulseur"

     

     

    9 décembre,universite aix en provence,alexandre v,iep,louis xiv,chancelier séguier,académie française,richelieu,louvre,emile combes,rer,emile loubet,bainville  En réalité, ce triste et douloureux épisode montre bien la nature réelle de ce que l'on appelle "République française", et qui n'est nullement une république, au sens qu'a ce mot partout ailleurs dans le monde, mais une république idéologique, qui se pense et qui se veut une nouvelle religion messianique, avec l'universalité de ses soi-disant Droits de l'Homme, elle qu

  • Éphéméride du 5 juin

    1305 : Clément V est élu Pape 

     

    D'une famille noble d'Aquitaine, archevêque de Bordeaux en 1299, Bertrand de Got fut élu Pape par les cardinaux réunis en conclave à Pérouse, grâce à l'appui du roi de France, Philippe le Bel.

    C'est lui qui installa la Papauté en Avignon, et c'est lui également qui fut "maudit" par Jacques de Molay, sur son bûcher (voir l'Éphémeride du 18 mars) :

     

    "Pape Clément, Roi Philippe, Chevalier Guillaume de Nogaret, avant un an, je vous cite à comparaître au Tribunal de Dieu... Maudits, vous serez maudits..." 

     

    Maurice Druon a fait du drame des Templiers la trame de son excellente fresque historique Les Rois maudits (illustration ci-dessus : Les Rois maudits, six épisodes de 102 minutes, réalisés par Claude Barma d'après l'adaptation par Marcel Jullian de l'œuvre de Maurice Druon; diffusés entre le  et le  sur la deuxième chaîne de l'ORTF)

     

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    Portrait de Clément V par Henri Ségur - Palais des papes, Avignon
     
    Les Papes resteront en Avignon jusqu'en 1376 : voir l'Éphéméride du 30 décembreet, dans notre Album L'aventure France racontée par les cartes, la photo "De 1309 à 1376 : La Papauté en Avignon..."
     
     
     
     
     
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    1595 : Victoire d’Henri IV à la Fontaine Française

     

    Le roi de France, malgré sa conversion, doit faire face à la persistance de nombreuses oppositions, la plus dangereuse étant celle de la Ligue, aux troupes desquelles il s'oppose précisément à la Fontaine Française.

    La victoire complète du roi aboutira finalement au démantèlement de la Ligue, et aura donc une très réelle importance politique.

    Au centre de la place Henri IV, coeur du village, une très élégante fontaine honore le souvenir du roi et de sa victoire.

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    1662 : Le Carrousel de Louis XIV

     

    Le roi, âgé de 24 ans, décide de donner une grande fête dans le Jardin des Tuileries, à Paris. Plusieurs milliers de spectateurs contemplent les savantes évolutions des cinq quadrilles (troupes de cavaliers) exécutant des parades.

    C'est à cette occasion que Louis XIV prend comme emblème le Soleil.

     

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    Le spectacle est si grandiose que la place prendra le nom de Place du Carrousel.

    En 1806, Napoléon 1er y fera édifier l'Arc de Triomphe que l'on connaît justement sous le nom d'Arc de Triomphe du Carrousel.

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    Écouter les quatre mouvement de cet exceptionnel moment de musique, composé par Lully :
     
     
     
     
     
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    1710 : Consécration de la Chapelle royale de Versailles
     
     
    Dédiée à Saint Louis, elle prend la suite de quatre précédentes chapelles transitoires, ou d'attente, nettement plus modestes, situées à l'intérieur du château, et, à la différence de ces installations provisoires, elle est un édifice indépendant, enfin inauguré à la fin du règne de Louis XIV, après avoir été très souvent reporté, suite aux difficultés financières...
     
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    Commencée par Jules Hardouin-Mansart, elle fut terminée par Robert de Cotte. Sa construction s'étala sur plus de vingt ans.
     
    Comme le dit Véronique Prat, dans son excellent article que vous pourrez lire en cliquant sur le lien ci-après, "tout concourt à faire du nouveau bâtiment un sommet de l'art français... Mais il apparaît vite qu'on assiste ici à un renouvellement artistique : on ne peut plus parler de "style Louis XIV", même tardif, mais de style rajeuni..." :
     

    Sur Jules Hardouin Mansart et son oeuvre, voir l'Éphéméride du 16 avril (jour de sa naissance) ou celle du 11 mai (jour de sa mort)...
     
     
     
     
    (visite virtuelle HD en 720° qui permet notamment d’admirer la voûte dans ses moindres détails)
     
     
     
     
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    1805 : Pierre Guillemot fusillé...
     
     
    5 juin,louis xiv,arc de triomphe du carrousel,napoléon,henri iv,fontaine française,sacré coeur,montmartre,paris,camargue,orient express,versailles,clement vPierre Guillemot - que l'on appelait le "Roi de Bignan", naquit dans le Morbihan, le 1er novembre 1759.
    Il était l'un des douze enfants de Pierre Guillemot et de Françoise Le Thieis.
    Il fut un chef militaire chouan qui tint en respect les troupes républicaines dans une grande partie du Morbihan de l'an II à l'an VIII (de 1794 à 1800), délogeant "les Bleus" de Locminé,  tenant tête au général Hoche et tentant d'empêcher Brune de libérer Vannes...
    Au début de la Révolution, il était agriculteur propriétaire à Kerdel, près de Buléon, en Bignan : recruté par Georges Cadoudal, il commença sa carrière par l'occupation de Grandchamp, l'abattage de l'Arbre de la Liberté, la saisie de la caisse des impôts et la libération d'un prêtre réfractaire qu'une soixantaine de Bleus emmenaient prisonnier...
        
    Au printemps 1795, une explosion de munitions accidentelle, tua une quinzaine de ses hommes; il survécut, mais défiguré...
     
    Pour ses succès, il fut surnommé le "Roi de Bignan" et devint colonel de l'armée royaliste et Chef de Légion pour tout le département.
        
    Après un exil en Angleterre avec Cadoudal, il revint en France en 1804 et mit au point, pour libérer Cadoudal, un plan qui échoua.
     
    Se cachant à Plaudren, il y fut capturé à la suite d'une dénonciation : trahi par son propre courrier, il fut assailli par onze hussards qui lui infligèrent dix-sept blessures.
    Longuement interrogé, il ne livra aucun renseignement : "jugé" par une commission militaire, il fut fusillé à Vannes le 5 janvier 1805...
     
     
     
     
     
     
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  • Éphéméride du 20 février

    2002 : Ouverture du Centre européen du volcanisme, Vulcania

     

     

     

     

    197 : Fin de la Bataille de Lyon  

     

    Elle a duré deux jours : les 19 et 20 février.

    Victorieux, Septime Sévère assoit définitivement son pouvoir, en mettant en déroute les 40.000 hommes de son dernier adversaire, Clodius Albinus, Légat de Bretagne, qui meurt dans l'affrontement.

    La guerre civile s'achève dans l'Empire et, pour la première fois, la famille du nouvel Empereur n'a pas d'attaches italiennes : elle vient de Leptis magna, en Libye. 

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    Buste de Septime Sévère, 204 après Jésus Christ, musée du Louvre, Paris
     
     

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    1787 : Chateaubriand quitte Versailles, après avoir été "présenté" à Louis XVI...

     

    20 fevrier,chateaubriand,napoleon,academie française,moissan,fluor,guadeloupe,bernanosLe court séjour du jeune vicomte de Chateaubriand à Versailles dura deux jours :

    • le premier jour, il fut "présenté au roi", puis courut, avec toute l'assistance, voir passer la Reine, sortant de la Chapelle;

    •  et le lendemain, il chassa avec Louis XVI, dans la forêt de Saint-Germain, avant de rentrer rapidement en Bretagne pour assister, chez lui, à Combourg, à divers inventaires et partages familiaux.

    Ce bref séjour à Versailles a été raconté par Chateaubriand dans ses Mémoires d'Outre-tombe (La Pléiade, Tome I, pages 129 à 134) : dans notre Album Écrivains royalistes (I) : Chateaubriand, voir les trois photos :

     

    Chateaubriand est "présenté" à Louis XVI"...,

    ...puis voit passer la Reine...

    ...et enfin chasse avec le Roi.

     

     

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    1800 : Louis XVIII écrit à Napoléon

     

    Le Coup d'État du 18 Brumaire (9 novembre 1799) marque la fin du Directoire, et de la Révolution française, proprement dite, par l'instauration du Consulat : Napoléon devient Premier Consul...

    Louis XVIII, dans l'espoir de voir Napoléon jouer le rôle du Général Monck, en Angleterre, lui écrit pour lui demander de lui restituer son trône.

    Napoléon ne répondra que le 7 septembre, et d'une façon hautaine :

     

    "...Vous ne devez pas souhaiter votre retour en France. Il vous faudrait marcher sur 100.000 cadavres..."

     

    Pourtant, c'est ce même Napoléon, parlant de "100.000 cadavres", qui fera, lui, tuer un million et demi de français - jeunes, pour la plupart... - : Chateaubriand dira de lui que, des morts, c'est ce qu'il savait le mieux, et le plus, faire...

    Et c'est encore ce même Napoléon qui, après son refus hautain de septembre 1800, dira en 1814 et 1815 : "...Au point où les choses en sont arrivées, il n'y a qu'un Bourbon qui me puisse succéder..."

    Et, même, lors de la cérémonie des adieux, dans la Cour du Fer à cheval de Fontainebleau - dont le compte-rendu officiel a été trafiqué et faussé... - il demanda explicitement à "ses" grognards d'être fidèles à leur nouveau souverain, c'est-à-dire à... Louis XVIII !

    C'est Chateaubriand qui a raison :

    "L'avenir doutera si cet homme a été plus coupable par le mal qu'il a fait que par le bien qu'il eût pu faire et qu'il n'a pas fait..." 

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     George Monck, duc d'Alberdale : "...le bien qu'il eût pu faire et qu'il n'a pas fait..."

    Trois ans plus tard, c'est Napoléon qui écrira à Louis XVIII, pour lui demander de renoncer à ses droits dynastiques : il s'attirera une cinglante réponse ! (voir l'Éphéméride du 26 février)...

     

    20 fevrier,chateaubriand,napoleon,academie française,moissan,fluor,guadeloupe,bernanosSur le roi tout à fait exceptionnel que fut le grand Louis XVIII, voir :
    • notre Éphéméride du 16 septembre (jour de sa mort);
    • du 4 juin (Louis XVIII établit la Charte constitutionnelle) et du 8 juillet (retour définitif du roi à Paris);
    et du 26 février sur l'échange de lettres entre le Roi et Napoléon;
    • du 21 novembre (jour où les troupes Alliées quittent définitivement la France : concrètement, jour de notre libération nationale...)
     

     

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    1811 : Chateaubriand est élu à l'Académie française

             

    Napoléon désirait que Chateaubriand fût de l'Institut. Sur son refus, l'Empereur le fit menacer par le duc de Rovigo, ministre de la Police, de l'emprisonner à Vincennes ! 

    Il fut élu le 20 février 1811, en remplacement de Marie Chénier, le frère du poète André, guillotiné sous la Révolution.

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      Chateaubriand, peint par Anne-Louis Girodet,
    (Saint-Malo, musée d’Histoire de la Ville et du Pays Malouin).

             

    Conformément à la tradition, le jour de sa réception, Chateaubriand devait prononcer un discours dans lequel il était censé faire l'éloge de son prédécesseur, révolutionnaire et régicide. Il éreinta et sa personne et ses écrits.

    La commission chargée de lire son discours le rejeta, ainsi que l'Empereur.

    Après avoir rayé certaines phrases, mis çà et là d'un crayon rageur quelques indications, l'Empereur rendit le discours à Daru en lui précisant que Chateaubriand devrait y apporter les modifications qu'il exigeait.

    Mais n'ayant pu le faire fléchir, Napoléon interdit la lecture de son discours.

    Chateaubriand fut exilé à Dieppe, tandis que ses amies, Mme Récamier et Mme de Staël, étaient exilées de France.

    Il n'occupa son fauteuil que sous la Restauration.

     

    http://www.academie-francaise.fr/les-immortels/francois-rene-de-chateaubriand

     

           Voir notre Album (95 photos) : Écrivains royalistes (I) : Chateaubriand et/ou notre Feuilleton : Chateaubriand : "l'enchanteur" royalistes...

     

     

     

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    1875 : Naissance de Marie Marvingt

  • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse et d'actualité de lafautearousseau...

     

    Dans la série des "Une" impayables de Libé :

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    Tous métis, vraiment ? En tout cas, pas à la Rédaction de Libé !

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    Dans L'Yonne Républicaine (qui en rajoute une couche, en appelant cela "fait divers" ! Et qui ne précise pas, en titre, que l'élue (?) est "macroniste/Renaissance") :

    "Faits divers - 20 lingots d'or, plus de 60 kg de cannabis, un kilo de cocaïne et 7.000 € saisis : la maire d'Avallon en garde à vue"

    Commentaire aussi laconique qu'ironique de Goldnadel :

    "C'est beaucoup"

    https://www.lyonne.fr/avallon-89200/actualites/20-lingots-d-or-60-kg-de-cannabis-un-kilo-de-cocaine-et-7-000-saisis-la-maire-d-avallon-en-garde-a-vue_14481974/

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    1. Mathieu Bock-Côté répond à Valérie Plante ("Mairesse de Montréal" !!!!!) et la renvoie à son erreur, ou à son mensonge... Au choix...

    • l'hénaurmité de la "mairesse" (la "cinglerie de foldingue" du jour) :
     
    "Saviez-vous que la Ville de Montréal avait son propre tartan? L’héritage de la métropole se manifeste dans ce tartan écossais, qui représente les peuples fondateurs de Montréal. Il s'agit d'un cadeau de la @StAndrewsMTL dont il fait bon se rappeler en ce #JourDuTartan!"
     
    • la mise au point de Mathieu Bock-Côté :
    "Montréal, fondée en 1642, et parmi «ses peuples fondateurs», les Écossais ? Soit Valérie Plante ne connaît pas l'histoire de sa ville, soit elle ment. Ou alors elle a le regard totalement biaisée par l'idéologie diversitaire. Chose certaine, cette publication relève de la falsification historique."
     
    FACE À TANT D'IGNORANCE CRASSE OU DE BÊTISE (IM)PURE,
     
    DIRE ET REDIRE SANS CESSE :
     
    VIVE LE QUÉBEC LIBRE !
     
     
    74 e anniversaire du drapeau du Québec

     

    2. Dans The Economic Times (article en anglais, mais une fenêtre s'ouvre, en haut à droite) permettant la traduction en français) : La Serbie va renforcer sa coopération en matière d'industrie de défense avec la France, déclare le président Vucic...

    La Serbie vise à renforcer la coopération en matière d’industrie de défense avec la France et poursuit l’achat de 12 avions de combat Rafale, signalant un abandon des fournisseurs d’armes russes. Le président Aleksandar Vucic envisage de discuter de cette coopération avec le président français Emmanuel Macron lors de sa prochaine visite en France. Malgré sa neutralité militaire, la Serbie cherche à moderniser ses forces armées, s'appuyant actuellement sur des avions de conception soviétique...

    https://economictimes.indiatimes.com/news/defence/serbia-to-boost-defence-industry-cooperation-with-france-president-vucic-says/articleshow/109037923.cms?from=mdr

     

    3. Sur OpexNews : L’un des systèmes de guerre électronique ukrainiens, le Shipovnik-Aero, serait capable de prendre le contrôle d’un drone dans un rayon de 10km tout en obtenant les coordonnées de son pilote avec une précision de 1 mètre...

    https://www.lemonde.fr/international/article/2024/04/06/en-ukraine-la-guerre-des-ondes-contre-les-drones-tueurs_6226227_3210.html

     

    3 BIS. Commentaire inquiétant sur ce qui précède (toujours sur OpexNews) :

    "Abattre des drones ennemis est une priorité sur le champ de bataille, mais c'est aussi particulièrement difficile. L'armée française n'entraîne pas au brouillage. Elle ne dispose pas non plus pour ses exercices de drones #FPV, commandés pour certains avec un casque de réalité virtuelle et qui pourraient « se faufiler à l'intérieur des tranchées » si le pilote est assez doué. « On forme des dronistes à ce que l'on sait faire : la reconnaissance, l'appui au tir d'artillerie mais aussi aux règles de gestion de l'espace aérien », explique le lieutenant-colonel Fabrice, qui commande #Gerfaut. « On ne forme pas à l'attaque suicide avec un drone kamikaze."

    Conclusion : la guerre d'Ukraine nous apprend comment ne pas préparer la guerre d'hier, mais celle de demain... Et, là, il y  a manifestement encore du travail à faire ! 

    La remise à niveau de nos Armées est certes financière (avec un budget à 4% du PIB) mais pas seulement...

    Cocorico, voici le premier drone souverain ! Ce n’est pas celui que les militaires français attendait, mais il sera dévoilé sur le salon du Bourget la semaine prochaine. © Turgis & Gaillard

    Le premier drone MALE de fabrication totalement française ("MALE" pour "Moyenne Altitude Longue Endurance") : l'Aarok de Turgis & Gaillard. Son prototype a été présenté sur les pistes du salon de l'aéronautique et de l'espace du Bourget, en juin dernier...

     

    5. Le Maire de Viry-Chatillon a pleuré en annonçant la mort de l'ado tué par d'autres ados barbares, venus de... Il faut dire que l'angélisme du Maire est gravement pris en défaut : il est atteint du syndrome de Dupond Moretti, (déclarant : "La France n'est pas un coupe-gorge") lui qui refusait d'entendre les avertissements lancés "en amont" comme on dit dans le jargon, par un certain Éric Zemmour, il y  adeux ans déjà. C'est bien beau de refuser de voir les choses en face, mais ne venez pas pleurer, après, alors qu'on vous a cent fois averti, avant...

    Puisqu' "il fait bon vivre à Chatillon", pourquoi pleurez-vous, monsieur le Maire ?

    Ou, alors, dénoncez la cause du mal qui vous fait pleurer !

     

    Image

    Message posté sur tweeter par Jean-Marie Vilain (Maire de Viry-Chatillon) en 2022, à propos d'Éric Zemmour, qui avait comparé Viry Chatillon à l'Afghanistan. "Ne lui en déplaise, il fait bon vivre à Viry-Chatillon", disait, alors, le Maire, qui pleure aujourd'hui !

     

    5 BIS. Et, comme il fallait s'y attendre, la réponse d'Éric Zemmour (toujours sur tweeter) :

    "Il y a deux ans, le maire de Viry-Châtillon portait plainte contre moi, parce que j’avais comparé sa ville à l’Afghanistan. Cette semaine, il pleure devant les caméras car la loi des Talibans s’est bel et bien imposée chez lui : un jeune homme est tué parce qu’il aurait par
  • Loi de protection de l’enfance : la Hongrie est le flambeau de l’Europe, par Dalma Jánosi (Rome).

    Giusy D’Amico : Des idéologies dangereuses et pernicieuses se sont infiltrées dans l’enceinte des écoles italiennes

    « Des personnes et des associations non-identifiées ont pénétré sans autorisation dans les écoles, où elles ont pratiqué l’éducation sexuelle, illustrant les possibilités de changement de sexe existantes et faisant l’apologie de l’homosexualité » – Giusy D’Amico (petit encadré) nous explique que ce sont ces visites d’écoles inopinées, et l’absence de réaction de l’État italien, qui l’ont motivée pour fonder l’ONG « Pas touche à la famille ! », qui, en 2018, a remporté une grande victoire sur la diffusion des idéologies de type LGBTQ.

    8.jpgDans cette interview confiée à Magyar Nemzet, Giusy D’Amico affirme que sa loi pour la protection de l’enfance et le référendum convoqué sur ce sujet fait de la Hongrie le flambeau de l’Europe, car elle prouve que le salut des familles et des jeunes générations est une question de volonté politique.

    – Comment avez-vous accueilli la nouvelle de la signature par le chef du gouvernement italien, Mario Draghi, de la lettre condamnant la Hongrie pour la loi de protection des mineurs qu’elle a fait passer ? Dans cette lettre, ce sont les dirigeants de dix-sept pays qui accusent le gouvernement hongrois d’instituer par cette loi une discrimination à l’encontre des membres de la communauté LGBT.

    – J’ai appris cela avec stupéfaction. Tout ce que je peux dire, c’est que nous, nous sommes une autre Italie, qui ne peut pas s’identifier à la position du chef de notre gouvernement. Pour cette décision courageuse, la Hongrie mériterait de bénéficier d’un élan international de solidarité et de soutien. Et ce, en tout premier lieu, parce qu’elle n’a pas peur d’écouter l’opinion de ses citoyens. Ce que prouve le fait qu’elle ait soumis à référendum cette loi placée sous le feu croisé des controverses. Il serait bon qu’il existe un forum international où les citoyens des pays occidentaux pourraient, eux aussi, exprimer publiquement leurs opinions et dire comment ils souhaiteraient élever leurs enfants. Car la réalité, c’est que les parents italiens seraient très heureux aussi de pouvoir élever leurs enfants à l’abri des idéologies, conformément à leur propre vision du monde.

    – Et cela, la classe politique italienne n’est pas pour ?

    – De nos jours, en Italie, le législateur aurait plutôt tendance à offrir une marge de manœuvre encore plus large à la diffusion des idéologies de type LGBT dans les écoles, et à laisser encore moins de liberté aux parents qui voudraient défendre leurs enfants de ces influences néfastes. Ces jours-ci, j’ai eu une rencontre face-à-face avec le député Alessandro Zan, qui a assumé l’initiative de la proposition de loi destinée à criminaliser l’homo-transphobie. J’aurais voulu lui remettre une lettre, récapitulant les inquiétudes de milliers de familles italiennes. Tout ce que le député Zan a eu à me répondre, c’est : « Nous ne pouvons pas être un pays homophobe, comme la Hongrie et la Pologne. » Après quoi il a tourné les talons et m’a plantée là sans m’avoir répondu. Tout ce que j’ai pu faire, c’est lui crier, pendant qu’il s’éloignait : « L’Italie serait donc homophobe, parce qu’elle permettrait aux parents d’élever librement leurs enfants ? » Mais lui ne s’est même pas retourné pour me regarder dans les yeux – il a continué son chemin. Voilà bien la gauche : incapable de donner de vraies réponses aux citoyens, et d’écouter leur opinion.

    – Que pensez-vous du référendum hongrois ?

    – Je pense que le référendum est un instrument d’une portée exceptionnelle, qui confère aux citoyens hongrois une liberté encore plus grande, en leur permettant de décider eux-mêmes, par leur vote, s’ils souhaitent confirmer ou rejeter les mesures prises par leur gouvernement. Cela donne aussi à la Hongrie la possibilité de se laver enfin de ce stigmate international, du reproche infondé selon lequel ce serait un pays homophobe. Mais pour prendre la bonne décision, les Hongrois ont besoin d’être informés de ce qui se passe dans les écoles occidentales.

    – Pourquoi ? En Italie, il se passe quoi ?

    – Les familles italiennes ont dû livrer seules la bataille pour le droit d’éduquer librement ses enfants, rassemblées derrière un front unissant organismes de la société civile, mouvements chrétiens, de défense de la vie et de la famille. L’organisme que j’ai fondé et que je préside – son nom en dit assez long sur ses objectifs : « Pas touche à la famille ! » – a été créé en 2013, dans un moment historique très difficile, qui semblait même désespéré. C’étaient les années au cours desquelles les familles italiennes ont remarqué que des idéologies dangereuses et pernicieuses s’étaient infiltrées dans l’enceinte des écoles italiennes, à l’insu des parents, et sans leur consentement. Le Bureau national contre la discrimination et le racisme a commencé à diffuser dans les écoles des cahiers de propagande présentant des différences sexuelles. Il était évident que l’intention était d’appliquer tout ce programme dans le dos des parents, ouvrant ainsi la voie à l’endoctrinement idéologique des enfants. A première vue, il semblait qu’il soit question de tolérance à l’égard des diverses religions, ethnies, groupes culturels et sociaux. Mais en réalité, ces opuscules contenaient une propagande explicite en faveur de l’acceptation de l’homosexualité. C’est à ce moment que, suite à une conférence, plusieurs familles se sont coalisées pour que naisse cet organisme, dont la finalité principale était d’attirer l’attention sur ce péril latent, odieusement dissimulé, qui guettait notre nation et nos enfants, et d’informer les familles des buts véritables de ce jeu.

    – Et que s’est-il produit alors ?

    – Depuis lors, pendant ces neufs ans qui se sont écoulés depuis, nous n’avons pas arrêté un seul instant. Les abus commis dans les écoles ont pris un caractère massif, si bien que le gros des attaques visant les enfants n’a pas pu être paré. Nous avons systématisé la compilation des plaintes émanant de familles : ce sont les récits des enfants qui leur ont fait prendre conscience de ce qui était en train de se produire dans les salles de classe. Des personnes et des associations non-identifiées ont pénétré sans autorisation dans les écoles, où elles ont pratiqué l’éducation sexuelle, illustrant les possibilités de changement de sexe existantes et faisant l’apologie de l’homosexualité à l’école, en insistant sur l’inexistence des différences sexuelles : on peut avoir le sexe qu’on veut, sans limitations biologiques. Cette propagande a commencé à s’étendre aux petites classes : aux maternelles et aux crèches. Quant à nous, nous sommes devenus les porte-parole des gémissements de détresse des familles, et nous leur offrons notre soutien en vue de reconquérir leurs droits à la liberté d’éducation.

    – Et quel est votre bilan ?

    – En 2018, nous avons remporté une gigantesque victoire : le ministère de l’Éducation a accepté la recommandation que nous formulions, en obligeant les écoles à informer les familles de la tenue de toute activité extracurriculaire organisée dans leur enceinte. Et, pour peu que les parents ne l’approuvent pas, qu’ils puissent choisir de tenir leurs enfants à l’écart des activités en question, remplacées pour eux par une autre activité scolaire. Au terme de plusieurs années de combat aux côtés des familles, nous avons obtenu que les parents puissent exprimer leur opinion, ou aient simplement un droit de regard sur l’éducation scolaire de leurs enfants. Nous y avons réussi au prix d’efforts extraordinaires, d’organisation de conférences, de publication d’articles de journal et de communiqués. C’est d’ailleurs un succès qu’on nous envie dans divers pays occidentaux, étant donné qu’en Espagne, en Angleterre, en France et en Allemagne, les parents sont déjà menottés. Il est devenu inimaginable qu’ils puissent formuler des objections en rapport avec la diffusion scolaire de l’idéologie du genre, ou qu’ils cherchent à en faire dispenser leurs enfants. Quand ils cherchent à le faire, ils sont aussitôt stigmatisés par l’apposition de l’étiquette d’homophobie, et les réprimandes commencent. En Italie, jusqu’à présent, on a réussi à contenir l’hégémonie de l’idéologie du genre, alors même que, ici aussi, la pression est énorme, en dépit de la protection que notre constitution assure au droit d’éduquer librement. C’est cette liberté que la loi Zan a placée dans sa ligne de mire.

    – Que pensez-vous de la loi adoptée par la Hongrie pour la protection des mineurs ?

    – Je pense que, dans ce moment historique, la Hongrie est devenue le flambeau de l’Europe. Cette loi est une preuve de civilisation, et montre qu’un État démocratique doit assurer la protection des plus faibles : la protection des enfants mineurs dont la personnalité est encore en cours de formation, et qui sont devenus les cibles favorites de la démagogie. Pour l’Europe, la Hongrie est un flambeau, qui prouve que le salut des familles et des jeunes générations est une question de volonté politique. Elle a le courage de prendre position, en affirmant que l’éducation représente un droit exclusif des familles. Nous espérons que les autres pays européens suivront son exemple. Il ne fait aucun doute pour nous que cette loi n’a rien à voir avec nos attitudes face à l’altérité. Nous autres, pédagogues italiens, faisons très attention à rester ouverts aux différences, et tolérants vis-à-vis de l’altérité religieuse, ethnique, ou de tout autre nature. Nous prenons chaque enfant tel qu’il est, et pour ce qu’il est. Et les Hongrois ne rejettent pas davantage que nous certaines catégories ou communautés, mais cette pression idéologique qui s’infiltre dans l’intimité des familles pour pousser les jeunes à des dérives anthropologiques. Les familles italiennes contemplent avec inquiétude tout ce qui se passe en Italie, et avec une admiration sans bornes ce qui se passe en Hongrie. À vrai dire, elle envient les familles hongroises, pour le soutien et la protection dont elles jouissent, et pour la possibilité de faire savoir sous la forme d’un vote comment elles souhaiteraient vivre dans leur patrie. Tout ce que nous pouvons espérer, c’est que l’Europe reconnaîtra le rôle pionnier de la Hongrie, et décidera de suivre son flambeau.

    Dalma Jánosi (Rome)

    Traduit du hongrois par le Visegrád Post

    Source : https://visegradpost.com/

  • Daniel Lefeuvre informe...

            .... que l'Association des Professeurs d'histoire et de Géographie à mis sur son site une pétition contre la suppression de l'histoire et de la géographie en terminale scientifique et pour leur rétablissement comme disciplines obligatoires.

            Pour prendre connaissance de cet Appel national (et le signer ?) et prendre connaissance du programme des Etats généraux de l'histoire et de la géographie le 28 janvier prochain, rendez vous sur le site www.aphg.fr

     

    lefeuvre

  • Deux nouvelles illustrations pour notre Album ”Totalitarisme ou résistance : Guerre de Vendée, guerre de Géants”....

            A l'occasion des lectures (et relectures) d'été, nous avons retrouvé un texte de Bainville, dans son Journal, traitant du général russe blanc Wrangel. Le parallèle intelligent et politique que fait Bainville, dans sa réflexion, entre la Guerre de Vendée et l'insurrection blanche contre les bolcheviks nous a paru mériter de figurer dans notre Album.

            Ainsi que, l'occasion faisant le larron, le passage de son Discours aux Lucs sur Boulogne dans lequel Soljénitsyne explique que les Russes aussi ont eu leur Vendée, avec Tanbow.....

            Voici donc les deux illustrations que nous avons ajoutées à cet Album - qui passe de 83 à 85 photos - avec les commentaires qui les accompagnent : c'est l'occasion de le présenter de nouveau, enrichi, nous l'espérons, d'une façon pertinente... 

    VENDEE DRAPEAU ARMEE CER.jpg 

    Totalitarisme ou Résistance ? Vendée, "Guerres de Géants"...

    Vendées en Russie (I/II) : Tanbow...

    On connaît le mot célèbre des révolutionnaires bolchéviques, "Février, c'est 1789, Octobre c'est 1793". Les marxistes léninistes avaient pleinement conscience de revivre, mais en accéléré, la Grande Révolution fondatrice de 1789, qu'ils voulaient pousser jusqu'à ses extrêmes limites, et dont ils voulaient que "leur" révolution fut la quintessence, l'expression la plus achevée....

    Voici, brièvement racontée par Soljénitsyne, l'une des oppositions à la Révolution bolchévique : l'héroïque petite Vendée de Tanbow... (Extrait du discours prononcé par Alexandre Soljenitsyne, le samedi 25 septembre 1993, aux Lucs-sur-Boulogne, pour l'inauguration de l'Historial de Vendée.)

    Tambow.JPG

            "...La révolution russe, elle, n'a pas connu de Thermidor qui ait su l'arrêter. Elle a entraîné notre peuple jusqu'au bout, jusqu'au gouffre, jusqu'à l'abîme de la perdition. Je regrette qu'il n'y ait pas ici d'orateurs qui puissent ajouter ce que l'expérience leur a appris, au fin fond de la Chine, du Cambodge, du Vietnam, nous dire quel prix ils ont payé, eux, pour la révolution. L'expérience de la Révolution française aurait dû suffire pour que nos organisateurs rationalistes du bonheur du peuple en tirent les leçons. Mais non ! En Russie, tout s'est déroulé d'une façon pire encore et à une échelle incomparable.
    De nombreux procédés cruels de la Révolution française ont été docilement appliqués sur le corps de la Russie par les communistes léniniens et par les socialistes internationalistes. Seul leur degré d'organisation et leur caractère systématique ont largement dépassé ceux des jacobins.

             Nous n'avons pas eu de Thermidor, mais - et nous pouvons en être fiers, en notre âme et conscience - nous avons eu notre Vendée. Et même plus d'une. Ce sont les grands soulèvements paysans, en 1920-21. J'évoquerai seulement un épisode bien connu : ces foules de paysans, armés de bâtons et de fourches, qui ont marché sur Tanbow, au son des cloches des églises avoisinantes, pour être fauchés par des mitrailleuses. Le soulèvement de Tanbow s'est maintenu pendant onze mois, bien que les communistes, en le réprimant, aient employé des chars d'assaut, des trains blindés, des avions, aient pris en otages les familles des révoltés et aient été à deux doigts d'utiliser des gaz toxiques. Nous avons connu aussi une résistance farouche au bolchévisme chez les Cosaques de l'Oural, du Don, étouffés dans les torrents de sang. Un véritable génocide..."

     

     

    Vendées en Russie (II/II) : Wrangel...

     

     Voici, maintenant, la note du 15 novembre 1920 du Journal de Bainville (Tome II, 1919/1926) qu'il consacre au général russe Wrangel, chef des Armées blanches :

     

    Wrangel_Pyotr_5.jpg



            "Le général Wrangel est battu. La France n'a pas à regretter de l'avoir soutenu à un moment grave, celui où l'armée rouge marchait sur Varsovie pour tendre la main à l'Allemagne. A ce moment, le général Wrangel opérait en Crimée une diversion utile. L'encourager était de bonne politique et de bonne guerre.
            De là à croire que de Sébastopol partirait un mouvement capable de rayonner sur toute la Russie et de l'affranchir du bolchévisme, il y avait un pas. Que prouvent les efforts successifs de Koltchak, de Youdenitch, de Denikine et enfin de Wrangel ? Deux choses.
            D'abord qu'il est difficile de renverser un gouvernement en l'attaquant par la périphérie. La Russie, à cet égard, ne se distingue des autres pays que par l'immensité des distances qui accroît la difficulté. Pendant la Révolution française, c'est à Paris même qu'a triomphé la réaction thermidorienne : la Vendée, Toulon, c'était bien loin. Or les bolcheviks tiennent, avec Moscou, le coeur de la Russie. Tant que Moscou ne répond pas par un Neuf Thermidor aux entreprises contre-révolutionnaires qui surgissent à des centaines de kilomètres de la vieille capitale russe, ces entreprises sont condamnées.
            De plus, elles se dissolvent toutes, après un temps plus ou moins long, pour la même cause : c'est l'arrière qui cède et se décompose..."

 

 Entretien par Alexandre Devecchio

 

ENTRETIEN - Guillaume Bigot revient ici [Figarovox, 27.09] sur le discours du Président de la République à la Sorbonne. Pour lui, les propositions avancées par Emmanuel Macron sont anachroniques et pas réalistes. Nous retrouvons dans ces analyses, dont l'essentiel nous paraît juste, une qualité que nous mettons très haut, parce qu'elle est la marque de notre école de pensée : le réalisme - opposé à l'idéologie.  LFAR   

 

XVM3eaf87e4-a396-11e7-ab8c-64d6818da779-100x100.jpgLe discours d'Emmanuel Macron à la Sorbonne est-il un discours historique ? 

Oui mais en un sens paradoxal car il risque de rester comme le discours le plus anachronique jamais prononcé par un Président de la République.

L'Europe recule partout et en particulier en Allemagne avec le scrutin de dimanche dernier qui a révélé la montée en puissance de l'extrême droite eurosceptique (AFD) et d'un parti libéral (FPD) qui refuse toute mutualisation des dettes européennes et tout nouveau transfert financier en direction de l'UE.

Le discours de la Sorbonne fait furieusement songer à la formule qu'employaient les détracteurs de Mao : « Nous sommes au pied du mur, au bord du gouffre, vive le grand bond en avant !   »

Macron à la Sorbonne a dépensé tant d'énergie, tant de fougue et tant de souffle sur son vélo d'appartement européiste, qu'il en deviendrait presque touchant.

Tout de même, à travers ce discours, on sent poindre une volonté farouche de relancer le moteur franco-allemand ?

Le jour où Alstom est absorbé par une entreprise allemande, notre Président célèbre l'union toujours plus étroite de la France et de l'Allemagne. Macron aurait voulu incarner la soumission de Paris à Berlin et de la politique à l'économique, il ne s'y serait pas pris autrement.

C'est étonnant cette incapacité à saisir le sens des symboles : Alstom incarne parfaitement la technologie française, Alstom, c'est le TGV. Airbus ne va pas tarder à suivre.

On célèbre aussi Macron le fin tacticien mais son plaidoyer pour le couple franco-allemand n'était pas seulement indigne de Machiavel, cette déclaration enflammée à la Chancelière ignorait la leçon introductive du manuel du parfait dragueur : « Si je te fuis, tu me suis et si tu me suis, je te fuis » ! Si le Chef de l'Etat voulait vraiment relancer la relation franco-allemande, il aurait dû faire mine de se détourner de son partenaire. Là, peut-être Berlin aurait daigné s'intéresser à Paris.

Que pensez-vous de l'idée d'un budget renforcé pour la zone euro ?

On nous présente ce budget européen comme un projet keynésien : la relance ne marche plus à l'échelle française, relançons à l'échelle continentale. Or, c'est un formidable tour de passe-passe.

Si vous êtes Irlandais et partisan d'une relance européenne, il est cohérent que vous souteniez l'idée d'un budget européen. Mais il suffit de considérer la position de la France par rapport à la moyenne des prélèvements obligatoires et des dépenses publiques pour se rendre compte de la supercherie.

Nous nous situons largement au-dessus de cette moyenne de la zone euro, même réduite au noyau dur. Prenons l'exemple de l'IS dont le taux est de 34,4 en France et de 30 en Allemagne, la convergence européenne, c'est un alignement vers le bas. Une fois que vous aurez aligné les fiscalités, les Smic, nous aurons renforcé les forces du marché.

Le système est très pervers : sous prétexte de disposer de plus de protection à l'échelle continentale, on se retrouvera avec plus de protection en Irlande et moins en France. Sous prétexte de dépenser plus pour tous, on dépensera moins pour nous. L'Europe n'est pas un bouclier face à la mondialisation, c'est un turbo. Or, on peut tout reprocher à Macron sauf sa cohérence : raboter les dépenses et déchaîner les forces du marché, c'est bien ce qu'il veut. D'ailleurs, il vient de signer le CETA.

Ce que l'on nous vend comme une relance continentale revient à faire de la renonce continentale si je puis dire.

C'est un moyen de faire passer en force une politique ultralibérale et de la graver dans le marbre des traités. Si ce funeste projet de budget et de gouvernement économique de la zone voyait le jour, cet « Euroland » serait le seul « État » avec l'URSS à inscrire une certaine politique économique dans les traités comme pour dire: ceci est la vérité scientifique, il faut la mettre à l'abri de l'inconstance et de l'ignorance des peuples.

Vous ne croyez donc pas à la pertinence d'un budget européen ?

Mes restes de cours d'économie monétaire me laissent à penser que sans budget unique, cette monnaie unique est condamnée à disparaître à court terme (cf. les travaux de l'économiste Robert Mundell sur les zones monétaires optimales). Mais d'un autre côté, le budget européen, c'est forcément le transfert du pouvoir légitime au-dessus des Etats.

Le budget de la zone euro soulève donc la question de son illégitimité et de son inefficacité. Soit on transfère le fruit d'impôts nationaux et on n'a pas un euro de budget de plus à l'arrivée. Soit, on crée un impôt européen et là on n'entre dans la post démocratie.

Le consentement à l'impôt est le fondement de la démocratie politique. Qui va décider de lever cet impôt européen et qui va décider de son emploi ? Le parlement européen, mais qui connaît ses députés européens ? Jamais ce scrutin n'a pris. Dans aucun pays. Les élections européennes servent partout de défouloir électoral pour des enjeux politiques nationaux.

Même sans créer de nouvel impôt, si vous transférez à un organisme non élu l'emploi disons des 40 milliards de l'Impôt sur les sociétés, vous commettez une forfaiture démocratique.

Plus de monnaie nationale et plus de budget national, nous n'avions déjà plus accès à la pédale de frein et à l'accélérateur, là c'est le volant politique qui sera retiré au peuple français. Nous entrerions là dans les eaux saumâtres de la haute trahison.

L'Europe, noyau dur peut-elle marcher ?

Oui mais elle impose le consentement des peuples sinon le lancement de cette Europe à deux vitesses serait doublement illégitime. Illégitime au plan européen d'abord. Imaginez que vous êtes actionnaire d'une société et qu'une partie des autres actionnaires décident, pour mieux défendre leurs intérêts, de créer une entreprise dans l'entreprise et d'en changer les règles, ce serait inacceptable.

De même, les Etats membres qui seront exclus du noyau dur seront fondés à exiger un référendum européen puisque certains Etats membres veulent changer la nature en fait comme en droit de l'UE.

Ce qui est vrai à l'échelle continentale, l'est cent fois plus à l'échelle nationale : opérer un tel saut fédéraliste, en appliquant les mesures envisagées par Macron sans solliciter l'avis du peuple souverain serait un parjure démocratique.

La mise en œuvre de la relance européenne voulue par Macron passe donc par la tenue d'un référendum et ce référendum sera perdu.

A vous suivre, il semblerait que le projet de construire une Europe fédérale, supra nationale serait une utopie sinon une idéologie ?

C'est exactement cela. C'est la dernière idéologie du XX ième siècle.

On ne peut s'empêcher de relever les énormes contradictions dont sont capables les adeptes de l'Europe au service de leur idée fixe. Prenons l'exemple du protectionnisme. Les mêmes qui fustigent le protectionnisme à l'échelle nationale (Macron assume cette position qui consiste à penser que le protectionnisme est néfaste en tant que tel) veulent ériger des barrières ou des taxes (carbone, sociale, etc.) à l'entrée de la zone euro.

On prétend attirer les grandes institutions de la City à Paris et on propose une taxe sur les transactions financières. En fait, l'Europe est un cas typique de fanatisme : il rend aveugle, sourd et finalement imperméable à la contradiction.

Vous pouvez difficilement débattre avec les européistes. Le réel ne pèse rien pour eux. Il faut plus d'Europe ! Mais pourquoi ? « Mais parce qu'il faut plus d'Europe !» répondent en chœur les possédés de l'idée européiste. Et ils croient sincèrement régler tous les problèmes en brandissant leur fétiche.

Nous sommes menacés par le djihad, vite une armée européenne et un renseignement européen ! Nous souffrons des effets de la pollution, vite une agence européenne. Les mouvements migratoires s'amplifient, vite un office Européen des migrations (on notera au passage la proposition savoureuse d'une école des hautes études pour clandestins !).

C'est plus qu'une politique déclamatoire, c'est une politique incantatoire. Il suffit de prononcer le mot magique Europe et hop les difficultés s'aplanissent. Appréhendés à l'échelle continentale, les défis semblent devenir plus petits et,soudain, faciles à résoudre.

Or, non seulement la coopération européenne est un gage d'épouvantable complexité politico-administrative telle qu'elle aurait même dégoûté les bureaucrates byzantins mais la coopération européenne ne revêt aucun sens si les pays qui y participent ne partagent pas des objectifs et des intérêts communs. Croit-on vraiment qu'en intégrant des espions lettons ou grecs dans une future agence européenne de renseignement, on sera mieux protégé qu'en renforçant la coopération avec le MI 6 ou la NSA?

Macron vous classerait sans doute dans la catégorie des « esprits chagrins ». Rien dans ses propositions ne semble trouver grâce à vos yeux ? Pas même l'extension d'Erasmus ?

Qui peut être hostile au fait que la jeunesse voyage ? Certainement pas moi qui dirige une école de commerce qui organise une année entière obligatoire d'études à l'étranger.

Pourtant, au risque de passer pour un grincheux, cette extension d'Erasmus n'est ni aussi bonne ni aussi audacieuse qu'elle paraît. En réalité, dans l'auberge espagnole d'Erasmus on parle surtout et de plus en plus globish. Chaque année, l'école de commerce que je dirige envoie des centaines de jeunes étudier à Barcelone, Madrid, Turin, Francfort, Vienne ou Copenhague.

Or dans quelle langue sont-ils enseignés ? Dans quelle langue communiquent-ils avec les autres Européens ? Dans un mauvais anglo-américain. Nous sommes très loin de l'esprit d'Erasme, des humanités européennes et de l'apprentissage de la variété des langues du vieux continent. L'UE est un rouleau compresseur à aplanir la diversité des cultures européennes. L'euro culture unifiée promue par Erasmus, c'est celle de Zuckerberg et de Britney Spears, pas celle de Goethe ni de Dante.

Surtout, la promotion de l'amitié entre la jeunesse française et allemande par le Traité de l'Elysée, par exemple, avait cette vertu de rapprocher des peuples qui hier encore étaient encore pétris de préjugés et dont les parents s'étaient battus. Nous sommes plus d'un demi-siècle plus tard, le risque de guerre intra européenne est nul.

Si Macron avait été Bonaparte ou De Gaulle, s'il avait été le visionnaire que l'on décrit, il aurait lancé un programme « Averroès » pour promouvoir les échanges avec le monde arabe ou « Senghor » pour l'Afrique ou « Pouchkine » pour la Russie. Notre président de la République est, en fait, conformiste à pleurer.

Mais au moins, mutualiser notre défense semble une nouveauté prometteuse ?

La CED date de 1954 et l'Europe de la Défense de Mitterrand, on ne peut pas dire que ce soit une idée neuve en Europe !

Il y a surtout une raison invincible pour que cette idée soit vouée à l'échec. L'Europe de la Défense ne se fera pas parce qu'elle existe déjà et qu'elle s'appelle l'OTAN. Sa chaîne de commandement est une laisse qui remonte jusqu'au locataire de la Maison Blanche.

Toutes les initiatives d'Europe militaire sont venues de Paris et toutes se sont toujours heurtées au même obstacle : les Allemands se sentent mieux protégés par le Pentagone que par nous. Les Allemands ou les Néerlandais vont d'autant moins être tentés de financer et de participer aux projets kaki de Macron que Trump les a mis en demeure de payer leur défense.

Voilà encore un sujet dont il ne faut pas parler mais la vertu budgétaire des pays du nord de l'Europe s'apprécie aussi au fait qu'ils n'ont que très peu de dépenses militaires. Les Allemands qui vont devoir payer pour se protéger ne vont certainement pas financer en hommes, en matériel ni même en euros les opérations françaises en Afrique.

Là aussi le bât blesse, les différents pays européens n'ont pas d'alliés, ni de territoires d'outre-Mer à défendre. Ils ne peuvent ni ne veulent mener une politique mondiale, ni même régionale.

  • L’Italie et la France peuvent être à l’origine de l’explosion de l’euro et de l’UE, par Marc Rousset

    En Italie, le gouvernement de Mario Draghi est au bord de l’implosion. La péninsule a été longtemps à la traîne en zone euro : entre 1999 et 2019, son PIB n’a augmenté que de 7,9 % contre respectivement 30,2 %, 32,4 % et 43,6 % en Allemagne, France et Espagne.

    La goutte d’eau qui fait déborder le vase pour les électeurs et de nombreuses élites italiennes, ce sont les sanctions lourdes contre la Russie, avec de terribles conséquences pour l’Italie dépendante du gaz russe, qui avait besoin de tout, sauf de ce coup de poignard supplémentaire !

    Depuis l’intervention russe en Ukraine, le prix de l’électricité a augmenté de 91 % et celui du gaz de 70 %. La crise énergétique pourrait jouer le rôle de détonateur dans la crise politique italienne. La dette de 2500 milliards d’euros qui dépasse celles de la Grèce, du Portugal, de l’Irlande et de l’Espagne cumulées pourrait faire exploser toute l’Europe !

    MARC ROUSSET.jpgLes chantiers de modernisation du pays sont à l’arrêt et la capacité de Mario Draghi à désendetter le pays, malgré les dizaines de milliards d’euros de l’UE, est remise en question. Bruxelles redoute de perdre son homme de confiance, ancien président de la BCE, ancien de Goldman Sachs, pur produit de la Pensée unique, valet de l’OTAN et de l’Amérique, comme il l’a montré en incitant Macron et Scholz à accepter l’impossible et inacceptable candidature de l’Ukraine dans l’UE ! Avec un taux d’intérêt italien qui remonte à 3,26 % et un écart de taux de 2,25 % par rapport aux taux allemand, le maillon faible de la zone euro fait de nouveau trembler les marchés. Il n’est pas impossible qu’à terme, Moscou trouve en Italie son deuxième allié dans l’UE, en plus du hongrois Viktor Orban !

    En France, avec la fameuse loi sur le pouvoir d’achat en cours de discussion à l’Assemblée nationale, la dépense est devenue une vertu. Le RN, Renaissance, Nupes, et même LR ont une telle frénésie de dépenses qu’il semble qu’il n’y a pas d’autre alternative (le fameux TINA anglo-saxon de Margaret Thatcher) que de vider les caisses de l’État alimentées par l’argent emprunté ! En raison de la dégradation de la balance énergétique, suite aux achats de gaz et de pétrole sur le marché, le déficit commercial global français annuel atteint le chiffre faramineux de 114 milliards d’euros. Pour amuser la galerie et réconforter les chefs d’entreprise, il a été décidé, après une première baisse de 10 milliards d’euros d’impôts de production en 2022, sur un ensemble global de 70 milliards d’euros, d’alléger de nouveau ces impôts de production de 8 milliards d’euros en 2023, alors que, pour être compétitif avec les autres pays européens, il aurait fallu procéder à une coupe de 35 milliards d’euros !

    La Cour des comptes s’inquiète de la dérive des dépenses publiques tandis que la dette française se rapproche dangereusement des 120 % du PIB ! Alors que les taux d’intérêt sont encore très faibles, la charge de la dette atteint déjà 50 milliards d’euros, soit le budget de l’Éducation nationale. La gabegie, l’imbécillité de nos technocrates incapables lorsqu’ils jouent avec l’argent public qui n’est pas le leur, Macron étant l’un d’entre eux lorsqu’il était ministre des Finances, n’a pas de limites ! On apprend ainsi que 10 % des obligations françaises d’État (OAT) à dix ans de la dette publique sont indexées sur l’inflation ! Cela va donc coûter une fortune à l’État français pour avoir voulu grappiller quelques maigres et ridicules dixièmes de points lors de l’émission de ces obligations. Le remboursement chaque année du principal de ces obligations, tout comme les taux d’intérêts, sont en effet indexés sur l’inflation, avec un indice qui est le plus souvent, celui de l’IPC (index des prix à la consommation). Suite à cette erreur gravissime de gestion par les fonctionnaires français, l’inflation, contrairement à ce que disent certains médias, ne concourt donc plus à diminuer le coût de la dette française, mais bien au contraire l’accroît ! L’inflation n’est donc plus l’amie de la dette publique française ! Merci, Monsieur Macron, le Mozart raté de la finance !

    Quant à l’Allemagne, elle décroche subitement, son modèle mercantiliste étant provisoirement sévèrement touché. Les taux de croissance en 2022 et 2023 devraient être respectivement de 1,4 % et 1,3 % seulement, avec une inflation de 7,9 %, ce qui est inhabituel pour ce pays. La raison principale est sa forte dépendance énergétique à la Russie, d’où une hausse subite des coûts de l’énergie, suite aux sanctions économiques suicidaires de l’UE et aux représailles russes, avec en plus la perte de marchés importants en Russie ainsi qu’en Chine. En mai 2022, l’Allemagne a connu son premier déficit commercial mensuel de 1 milliard d’euros depuis janvier 2008.
    Avec les sanctions anti-russes, l’UE, selon Viktor Orban « s’est tiré une balle non pas dans le pied, mais dans les poumons ! ». « Les sanctions n’aident pas l’Ukraine ; en revanche, elles sont mauvaises pour l’économie européenne et si ça continue comme ça, elles vont tuer l’économie européenne », a-t-il encore déclaré. Selon le professeur Jacques Sapir, alors que les importations normales de gaz russe sont de 160 milliards de m3 dans l’UE, le manque actuel de gaz russe est de 118,5 milliards de m3, mais en fait de 95 milliards de m3, si l’on tient compte d’approvisionnements supplémentaires venant d’autres pays. Selon le site de la société Nord Stream, le gaz russe qui arrive en Allemagne, dans la ville de Lublin, est ensuite transporté vers la Belgique, le Danemark, la France, le Royaume-Uni, les Pays-Bas et d’autres pays.

    La Russie a de plus totalement coupé le gaz à l’Allemagne pour 10 jours de maintenance. 35 % des importations actuelles allemandes proviennent encore de Russie, contre 55 % avant la guerre. Le chauffage des foyers allemands est toujours assuré à plus de 50 % avec du gaz russe. L’industrie chimique allemande est particulièrement vulnérable, dépendant aussi fortement du gaz russe. Les industriels se préparent au scénario du pire avec une lourde récession à la clé. Le géant BASF étudie la possibilité de mettre une partie des salariés en chômage partiel : « Si nous ne recevons plus de gaz russe, les quantités actuellement stockées ne suffiront que pour un ou deux mois. »

    L’État allemand vole donc au secours de son secteur énergétique. Une loi doit être votée en urgence pour sauver Uniper, principal importateur allemand de gaz russe. Ce dernier pourrait recevoir jusqu’à 5 milliards d’euros d’aides de l’État. La société Uniper a perdu en quelques mois plus de 70 % de sa valeur en Bourse. Une éventuelle chute d’Uniper fait craindre à l’Allemagne des faillites en cascade, comparables à un « Lehman Brother » de l’énergie !

    Quant à l’euro, il s’effondre tandis que le dollar s’envole, suite aux différences de taux d’intérêt entre la zone euro et les États-Unis. À Moscou, l’euro est passé sous la barre des 55 roubles, le rouble s’appréciant à la fois par rapport au dollar et à l’euro. La dépréciation de l’euro contribue à augmenter l’inflation des prix des marchandises importées, ce qui n’est malheureusement pas souhaitable dans le contexte actuel.

    La folle politique de l’UE pour combattre le soi-disant réchauffement climatique non prouvé par l’homme est une source supplémentaire d’inflation et de gaspillage de ressources dans l’UE. Lors de la visite du Président Biden en Arabie saoudite, le prince Mohammed ben Salmane s’est non seulement refusé à livrer des quantités supplémentaires de pétrole, pour faire baisser les prix, comme le lui demandait Biden, mais il a pu déclarer : « Les politiques irréalistes visant à réduire les émissions de CO2 entraîneront une inflation exceptionnelle et une hausse des prix de l’énergie ».

    Rien ne va plus dans le monde, les sanctions occidentales causant un mal terrible à de trop nombreux pays : les Bourses chutent et les craintes de récession l’emportent. L’économie américaine échaudée par l’inflation de 9,1 % est au bord de la récession et le moral des consommateurs s’effondre (indice de Michigan à 60 au lieu de 100 en 2020). Les taux d’intérêt à 2 ans sont souvent au-dessus des taux à 10 ans, ce qui annonce souvent une récession aux États-Unis. L’indice Vix de volatilité du marché boursier a trop souvent des accès de fièvre. L’économie chinoise, elle, s’effondre, suite à une politique draconienne trop stricte de confinements pour le covid. La croissance en Chine, au second trimestre n’a été que de 0,4 %, ce qui équivaut à une lourde récession pour la Chine !

    Le ciel économique s’assombrit donc pour l’UE, au-delà de ses graves difficultés ci-dessus mentionnées qui lui sont propres. L’Autorité des marchés financiers (AMF) en France est très inquiète ; elle tire la sonnette d’alarme craignant une forte chute supplémentaire des marchés. Alors que l’or a baissé ces derniers temps, suite à la montée des taux américains, la banque d’investissement Goldman Sachs a cependant relevé à la hausse ses prévisions pour la fin de l’année à 2500 $ l’once, ce qui n’est pas un bon signe pour les économies occidentales !
    Si l’Italie ou la France s’effondre, suite à une violente crise politique interne ou en raison de la montée des taux d’intérêt à 10 ans, par l’effet de boule de neige, cela peut conduire jusqu’à l’effondrement complet des Bourses et des économies occidentales trop dépendantes et interconnectées, avec à la clé l’éclatement de la zone euro, un envol du prix de l’or, et l’hyperinflation en France, en Italie ainsi que dans tous les pays très fragiles de l’Europe du sud (Grèce, Espagne, Portugal).

  • Dans votre quotidien cette semaine...

    LAFAUTEAROUSSEAU sans inscription.jpg= Avec Scipion, on commencera la semaine par "parler cinéma" : "Adèle, la déculottée" sera le sujet de son rapide, mais toujours incisif Grain de sel,  juste après le Louis-Joseph Delanglade qui aura "ouvert" notre semaine de réflexion et de prise de position sur les grands sujets qui préoccupent nos compatriotes...

    Puis on parlera du JT de 20h de France 2, pris en flagrant délit d'ignorance historique crasse (à propos de Louis XVIII et de l'invasion de la France en 1814); de "Bruxelles", qui continue à titiller mesquinement la Suisse parce qu'elle a osé dire "stop" à l'immigration (on pense au poème de Mistral, La Comtesse, où il appelle à l'insurrection et demande d'aller "crever le grand couvent" afin de rendre la liberté à "la princesse" qui s'y trouve prisonnière; remplacez "princesse" par "peuples d'Europe" et "grand couvent" par "Commission de Bruxelles : vous n'avez pas quelque chose de tout à fait actuel ?...); et bien sûr, certainement aussi - et encore - de l'Ukraine et des "affaires" d'un Pays légal, qui, en plus d'échouer lamentablement partout, étale au grand jour sa décomposition et suscite, de plus en plus, rejet et dégoût...

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    cercle vauban monarchie.jpg=On visionnera, mardi, la dernière vidéo d'Hilaire de Crémiers, dans laquelle il évoque le probleme fondamental de la Représenation nationale : "Reprendre le Pouvoir" disait Boutang, revoir les Institutions françaises, dit Hilaire de Crémiers, avec un Chef de l'Etat choisi en dehors des partis, représentant la pérennité et la Legitimité; et une représentation nationale qui ne soit plus seulement accaparée par les partis, mais qui soit d'un autre ordre, et qui se fonde sur les forces vives de la Nation...

    Dans un domaine tout à fait différent - mais en apparence seulement, puisqu'il touche à la réflexion de fond sur les grands sujets de l'heure... - Hilaire de Crémiers livre une seconde vidéo qui revient sur l'importance et l'intrérêt du travail mené par les spécialistes du Cercle Vauban; et redit la qualité de leurs publications déjà disponibles et de celles qui vont l'être prochainement... Les PME furent la première des brochures du Cercle Vauban, Une espérance pour la France : la Monarchie, la deuxième. La troisième, qui va paraître bientôt, portera sur les Institutions, l'organisation des Pouvoirs publics et des Territoires et, au-dessus de tout, le Chef de l'Etat, qui ait le souci du Bien commun, et non celui d'un ou des partis... Puis seront abordés la Défense nationale, la Famille... 

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    IMG_0096.jpg= Mercredi, comme nous avons pris l'habitude de le faire afin d'élargir les horizons et de traiter d'encore plus de sujets, nous jeterons un oeil sur les liens partagés sur notre Page Facebook Lafautearousseau Royaliste et sur les liaisons établies grâce à notre compte Twitter A.F.Royaliste (dont les tweets continuent d'être, c'est à noter et c'est bon signe de plus en plus repris et partagés, "retweetés" comme on dit !);  et sur les "commentaires" au quotidien qui, très souvent, sont de très bonne qualité... On aura donc deux liens de Jean-Louis Faure, renvoyant à deux vidéos de deux conférences d'Aymeric Chauprade; un lien de Perceval, pour la défense du Grec et du Latin; un d'Hélène Richard-Favre, sur Ukraine : Histoire et histoires; deux de Denis Blanc : l'un renvoyant à une vidéo de Philippe de Villiers sur Le grand déracinement; l'autre renvoyant à un article de Frédéric Pichon : Il est temps de sortir de la réserve...
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    taxes.jpg= Comme elles sont nombreuses les pages de Jacques Bainville qui n'ont pas "pris une ride", et qui semblent écrites, même pas d'hier, mais d'aujourd'hui même ! Vous connaissez biens notre Album Maîtres et témoins...(II) : Jacques Bainville. ainsi que notre Catégorie Lire Jacques Bainville.
     
    Celle-ci va s'enrichir, jeudi, de deux notes tirées du Journal de Jacques Bainville, traitant d'un sujet actuel s'il en est : le consentement à l'impôt. Aujourd'hui, c'est peu de dire qu'il a toatlement disparu, ce "consentement" à l'impôt, qui fut à l'origine de tant d' "émotions" (!) populaires, et qui causa tant d'embarras à la Royauté française, la question d'argent finissant même par être la cause de sa chute. Et ce consentement a disparu pour laisser place à une taxation d'office, de plus en plus importante, dont la croissance démesurée et ininterrompue nous emmène à grandes enjambées, maintenant, vers le confiscatoire. On est bien loin de ce qu'écrivait Vauban, en 1707, dans sa Dîme royale :"...pour jouer pleinement son rôle, cette dîme sera claire et compréhensible par tous, facile à appliquer et stable. Mais les rois veilleront à ce qu'elle n'excède pas le nécessaire, en ce que tout ce qui sera tiré au-delà jettera les sujets dans le malaise, et appauvrira finalement le royaume tout entier."
     
    Les deux notes de Bainville sont tirées : pour la première, du Tome 1 (1901/1918); elle est fort courte (6 lignes) et datée du 15 août 1904; et pour la seconde du Tome 3 (1927/1935); elle est à peine plus longue (12 lignes, on n'assommera pas le lecteur, ce jeudi !...) et datée du 3 août 1930.
     
    Par contre, on les fera suivre - car le rapprochement est intéressant - de la conclusion d'un long article récent de Pascal Salin dans Le Figaro magazine. Si, dans son début et son milieu, cet article "économique" parle d'autres sujets, il se rapproche d'une manière frappante, dans ses dernières lignes, de ce que disait Jacques Bainville, il y a bien longtemps maintenant. Pardon, de ce qu'il disait ce matin...  
     
     
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    MARS 2014.jpg= Enfin, vendredi, on présentera le dernier numéro de Politique magazine (mars, n° 127) : Villes et villages/ Au coeur de la décentralisation 

    Jean-Baptiste d'Albaret, Rédacteur en chef, a choisi comme sujet de son Editorial Rassemblement français : "On sait que la gauche a délaissé les questions sociales et économiques pour investir le champ dit « sociétal » que l’actuel gouvernement laboure avec une frénésie certaine depuis dix-huit mois. Mariage pour tous, IVG anonyme pour les mineures, loi Taubira remettant en cause la filiation biologique, autorisation de la recherche sur les embryons, intention de modifier la loi Leonetti sur la fin de vie, pourtant adoptée à l’unanimité en 2005…Mais, tout à sa volonté de rééducation des masses, le pouvoir socialiste avance sur ce terrain-là comme un éléphant dans un jeu de quilles. Au risque de perdre des parties importantes d’électorats qu’il cible pourtant comme une priorité..."

    Dans ce numéro, Gilles Varange signe un Partie de poker menteur autour de l'Ukraine; Jean-Baptiste Donnier L'impossible décentralistaion ?; Jacques Trémolet de Villers Une curieuse conception de l'indépendance des magistrats; Georges-Henri Soutou Les Etats-Unis : déclin ou libération ?; Yves Morel Des députés qui ne lâchent rien; Jean de La Faverie Municipales : un scrutin crucial; Christian Tarente Décentraliser les esprits !...

    On trouve aussi, bien sûr, dans ce numéro, l'analyse politique d'Hilaire de Crémiers, Manque chef d'Etat, et trois entretiens : avec Agnès Verdier-Molinié, La question des communes est taboue; Charles Beigbeder, Rendre la parole aux Parisiens; et Claude Wallaert, Fortifier la France !... 

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    = Et, bien sûr, on réagira "en temps réel" à l'actualité immédiate, et on parlera de tout ce dont on ne sait pas encore que l'actualité nous amènera à évoquer... Et toutes les notes précédentes seront accompagnées de notes plus courtes, plus ramassées, permettant de réagir et de donner notre sentiment face à tel propos, tel fait, tel article qui feront la "une" de la semaine à venir... 

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  • Le vrai mal français • Par Hilaire de Crémiers *

    H D C.jpgValérie Trierweiler, Éric Zemmour, tels sont les deux plus fortes diffusions de cet automne et non sans raison. Entre les deux un abîme où gît le vrai mal français. 

    « Ire de femme est à douter. 

    Moult chacun s’en doit garder, 

    Car tant plus aimé elle aura, 

    Tant plus elle se vengera… » 

    Ces vers du vieux conte tragique et chevaleresque de Tristan et Yseult pourrait illustrer pareillement le drame affreusement bourgeois de François Hollande et de Valérie Trierweiler, à cette différence près qu’il n’y a aucune grandeur héroïque dans les personnages de la sinistre comédie à laquelle la France et maintenant le monde entier ont été priés d’assister et où les voilà pris à témoins dans une querelle de faux ménage.

     

    Un livre révélateur 

    2695458275.jpgLa version anglaise des confessions de Valérie fait se gausser les Britanniques. Ce sera bientôt le tour des Italiens, des Chinois et des Russes. La planète ondule d’une vaste rigolade ! « Ainsi me reconstruis-je, moi, Valérie », a signifié hautement l’héroïne. En attendant, l’image de notre président est à jamais détruite. 

    Il n’était sans doute pas assez grotesque tel qu’il apparaissait dans son ordinaire ; le voilà mis à nu aux yeux de l’univers. Entre Strauss-Khan et lui, la France est bien servie. 

    Le livre de la Trierweiler vaut la peine d’être lu, non pas en lui-même qui n’est qu’un tas de misérables anecdotes d’une atroce banalité qu’essaye de magnifier un lyrisme à la Bovary, mais par cela même qu’il révèle des deux protagonistes : dans le miroir de leur histoire se reflètent fidèlement tous les traits les plus exacts de la débilité morale, spirituelle et politique de cette génération politicienne et médiatique qui prétend nous guider, alors qu’elle est incapable de se guider elle-même. Platitude et nullité : d’un côté comme de l’autre, des « moi, je », en anaphore indéfiniment redondante, chargés d’entamer la moindre affirmation et  qui cherchent à pallier sans doute la vacuité de leur personnalité ; une phraséologie de bonne conscience humanitaire qui dissimule mal le plus hypocrite des égoïsmes et le plus insensé des orgueils ; des fadaises enrobées de sentimentalisme niaiseux qui couvrent un néant de pensée. Imaginez que le président envoie des sms amoureux du dernier cucul pendant le conseil des ministres – ça, c’est du vrai ! –, conseil où, d’ailleurs, on se demande qui n’a pas couché avec qui ! Voilà le niveau. Mais il est partout pareil dans notre classe politique. Même cynisme, même immoralité profonde, même mépris des gens avec des affectations de gentillesse, même ambition de carrière, même superbe implacable sous les dehors d’un grand combat humanitaire, républicain, comme ils disent. Tel est notre État aujourd’hui entre les mains des professionnels de la politique républicaine.

     

    Des « zigotos » institutionnalisés 

    Ce qu’il faut bien comprendre, c’est que ce mal endémique n’est dû essentiellement qu’à nos institutions. Elles ne sont point faites pour la France. Le pays n’est point représenté dans sa réalité ; c’est devenu une évidence : nos institutions ne sont pas représentatives malgré leur nom. Et le pays ne peut plus être, dans le cadre actuel, que mal gouverné : c’est une autre évidence mais qui ne fait que commencer à s’imposer et qui éclatera malheureusement dans une catastrophe.  

    Aujourd’hui, telle que nos institutions la façonnent et la déforment, la France est littéralement ingouvernable. Quels que soient les cas de figures des futures échéances électorales, en dépit des discours les plus martiaux, il n’y a pas de solution à la crise institutionnelle qui ne fait que débuter et qui double maintenant, en la faisant redoubler du même coup, la crise économique, financière et sociale. Le meilleur parviendrait-il au pouvoir, il ne pourrait strictement rien faire. Sauf, d’abord, à changer les institutions. Elles sont perverses, perverties et pervertisseuses. Elles ne fonctionnent que pour une bande de « professionnels » de la politique, dans le mauvais sens du terme, qui s’imaginent tous avoir des destinées historiques : c’est parfaitement ridicule. Aucun d’entre eux n’est à la hauteur des enjeux, c’est trop évident, et, le voudraient-ils, de toutes façons le carcan des  institutions les empêcherait d’agir. 

    Car le quinquennat pour la France, vieille nation historique, est, en lui-même, un carcan qui interdit à la personne désignée de parvenir au statut de chef de l’État. La manière même pour lui d’obtenir le pouvoir est un redoutable inconvénient qui  pèse, dès le départ, sur ses épaules déjà fragilisées par la conquête préliminaire de son propre camp. Ce qu’on appelle stupidement la dynamique électorale est en fait une usure d’énergie perdue dans des discussions inutiles, de multiples et frivoles disputes de personnalités. La pratique que la France subit s’est chargée de corroborer cette analyse qu’il était aisé, pourtant, d’anticiper. La preuve en est désormais administrée et amplement. Voyez-les déjà, à mi-mandat de François Hollande, tous s’échiner à se mettre en position comme si la France n’avait plus de chef, et de fait. Au centre, à droite, à gauche, le parti d’abord, la primaire ensuite ou en même temps, on ne sait plus, tout recommencer, changer même les appellations ! Ajoutez-y la croyance invraisemblable de chacun dans sa propre réussite sans même savoir si les moyens seront là au rendez-vous de sa prétendue victoire, tant tous ont pris l’habitude de considérer l’État comme une « chose » qui sera à leur service, la « res » qu’ils osent appeler « publica », alors qu’ils ne veulent que se l’approprier, ce qu’ils font fort bien, tous, quels qu’ils soient. 

    Le quinquennat, réforme stupide, fausse tout : il exacerbe le régime partisan qui est le tout de la vie politique française et dénature la représentation dans son ensemble. Il n’est pas un esprit averti qui ne le sache, mais personne n’a l’audace d’envisager la vraie réforme constitutionnelle qui rendrait l’indépendance à l’État asservi et la paix à la société déchirée. Ce qu’on appelle les lois sociétales ne sont que des inventions de partis, d’idéologues en conventicules et de manieurs d’opinions ; les lois de finances des leurres pour tromper le peuple ; les réformes d’invraisemblables salmigondis , toutes mal conçues, mal rédigées, à proprement parler illisibles et qui réussissent à passer, parce qu’en réalité, au grand soulagement de ceux qui les promeuvent, personne ne s’y intéresse vraiment, sauf ceux qui en sont les pauvres victimes. 

    L’incapacité de nos politiques aboutit ainsi à l’anéantissement du droit français dont ils « se foutent » complètement et qu’ils abandonnent aux Anglo-saxons, à la destruction des professions françaises et même les plus vénérables livrées en pâture à la meute journalistique, à l’effroyable incohérence d’un droit social qui n’a plus ni queue ni tête à force d’être chamboulé, au lieu d’être ramené à l’essentiel, à une réforme territoriale bâclée qui ne règle aucun problème de compétences et qui bafoue les plus belles réalités historiques dont se moque éperdument cette bande de zigotos qui ne connaissent que le catéchisme de leur découpage électoral. Lequel d’entre eux est capable de  s’intéresser à l’histoire, la vraie, celle de nos pays et de nos provinces ? Telle est, résumée en quelques mots, l’activité législative de ces dernières semaines. Allez consulter le Journal Officiel ! 

    Il y a eu des hommes pour accomplir cette œuvre de démolition. éric Zemmour – et c’est son immense mérite – les a admirablement dénoncés dans son Suicide français ; et c’est pourquoi il est l’objet de la vindicte de la classe politico-médiatique, la plus intolérante qui se puisse concevoir dans sa prétendue tolérance. C’est là qu’apparaît le caractère monstrueux du système qui nous opprime. Il appartient à la France de s’en affranchir. Après tout, franc veut dire libre.

     

    * Politique magazine