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Rechercher : Rémi Hugues. histoire

  • Éphéméride du 25 mars

    1914 : Mort de Frédéric Mistral (Ici, le Pavillon de la reine Jeanne, aux Baux de Provence)

     

     

     

    507 : Date possible de la bataille de Vouillé

     

    Neuf ans auparavant, Clovis avait finalement connu le triomphe, contre les Alamans, lors de la terrible bataille de Tolbiac, alors qu'il y avait d'abord frôlé le désastre.

    Les conséquences de ce succès militaire furent immenses pour le futur de ce qui n'était pas encore la France, mais qui était en train de le devenir, et pour une très large part grâce à Clovis, qui venait de redonner à la Gaule sa frontière "romaine" du Rhin, en refoulant les Alamans sur l'autre rive du fleuve (voir l'Éphéméride du 10 novembre).

    Un autre danger subsistait cependant : celui de la puissance wisigothique, qui s'étendait alors sur la plus grande partie de la péninsule ibérique et sur un très large quart sud/sud-ouest de la France actuelle, comme on le voit sur la carte ci dessous  

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    D'une part, les rapports entre Francs et Wisigoths n'avaient jamais été bons. D'autre part, devenu le champion du catholicisme depuis sa conversion, Clovis était soutenu indéfectiblement par l'Église catholique, et regardé comme un espoir par la masse des populations gallo-romaines catholiques, sur laquelle régnaient des souverains tous acquis à l'hérésie arienne (notamment les Wisigoths).

    Dans les années 500, l'agitation des catholiques est à son comble dans le royaume wisigoth d'Alaric II : celui-ci exile à Bordeaux les évêques Rurice (de Limoges) et Césaire (d'Arles), accusés de comploter avec les Burgondes, alliés de Clovis.

    Théodoric le Grand, roi des Ostrogoths d'Italie, essaye de calmer les esprits, et pense pouvoir jouer les médiateurs, car il est marié à une soeur de Clovis, et le roi Alaric est marié à sa propre fille : il veut faire semblant de croire que l'opposition Francs/Wisigoths est purement territoriale et politique, et feint d'ignorer la détestation des ariens par les masses catholiques. Sur le conseil de Théodoric, Clovis et Alaric se rencontrent à la frontière de leurs deux royaumes, sur l'Île d'Or (ou Île Saint Jean), au milieu de la Loire, face à Amboise. Mais la guerre est en réalité inévitable, car Clovis veut à la fois redonner à la Gaule son autre frontière naturelle des Pyrénées et redonner ce vaste ensemble de territoires à la catholicité...

    Ainsi, donc, après de vaines tentatives de médiations, Clovis attaqua Alaric II, dans la plaine de Vouillé (ou peut-être de Voulon, mais, dans les deux cas, tout près de Poitiers), "au printemps 507", disent les historiens, sans donner de jour précis pour cet événement considérable qui, de toutes façons, recouvrait une période de temps bien plus étendue qu'une ou même plusieurs journées.

    Au même moment, l'Empereur d'Orient, Anastase, allié de Clovis, attaquait Théodoric le Grand, pour lui reprendre l'Italie, privant ainsi les Wisigoths de leur unique soutien. 

    25 mars,frederic mistral,provence,felibrige,les baux,prix nobel,maillane,mireille,calendal,provençal,malrauxMais, au-delà et en plus des conséquences immédiates de la bataille de Vouillé - qui venait comme couronner le précédent triomphe de Tolbiac, et permettait à Clovis de rendre le service immense qu'il a si bien rendu... - une chose est à noter : la France que nous connaissons aujourd'hui n'était nullement une évolution obligée des choses, un État qui aurait naturellement vu le jour de toute façon.

    Bien au contraire, plusieurs autres entités que la France que nous connaissons aujourd'hui auraient pu naître à sa place, sous d'autres formes et recouvrant d'autres territoires :

    Précisément, la première de ces entités possibles était celle-ci : une vaste monarchie wisigothique s'étendant de part et d'autre des Pyrénées, et rejoignant peut-être un jour ses cousins d'Italie ! C'est cette première "autre France possible" que Clovis rendit, justement, impossible.

    Par la suite, il aurait pu naître "quelque chose" autour de la puissante maison des Comtes de Toulouse : mais le trop faible poids démographique de la ville de Toulouse et, surtout, la Croisade des Albigeois rendirent cette option impossible.

    Les Anglais, aussi, autour des Plantagenêts, auraient pu créer un vaste ensemble s'étendant à la fois sur la Grande Bretagne et la France : là, ce furent plusieurs rois (Philippe Auguste, Saint Louis...) qui anéantirent ce rêve, mais au prix de très grands efforts, et sur une longue période.

    La dernière grande entité qui aurait pu naître en lieu et place de la France, c'est du côté de la Bourgogne qu'elle se trouvait, et c'est Louis XI qui, bien plus faible au départ que ses rivaux - les Grands Ducs d'Occident - empêcha les Ducs de Bourgogne de réunir leurs riches et immenses territoires du sud (en gros, la Bourgogne et la Franche-Comté actuelle) à ceux du nord (en gros, les actuelles Hollande et Belgique, et une part de l'actuel nord/nord-est de la France).

    25 mars,frederic mistral,provence,felibrige,les baux,prix nobel,maillane,mireille,calendal,provençal,malrauxAinsi, dès Clovis et la première dynastie, les rois de France - surtout à partir d'Hugues Capet - ont-ils inlassablement repoussé tout ce qui s'opposait à leur tâche de rassemblement et d'unification des territoires de la France que nous avons reçue en héritage, et à la création d'un État qui a fait d'elle la première puissance du monde sous Louis XVI : 

     

    "La France fut faite à coups d'épée. La fleur de lys, symbole d'unité nationale n'est que l'image d'un javelot à trois lances." (Charles de Gaulle) 

     "Pour moi, l'histoire de France commence avec Clovis, choisi comme roi de France par la tribu des Francs, qui donnèrent leur nom à la France. Avant Clovis, nous avons la préhistoire gallo-romaine et gauloise. L'élément décisif pour moi, c'est que Clovis fut le premier roi à être baptisé chrétien. Mon pays est un pays chrétien et je commence à compter l'histoire de France à partir de l'accession d'un roi chrétien qui porte le nom des Francs" (Charles de Gaulle).

     

    Sur Clovis, et l'importance capitale de son règne, voir : l'Éphéméride du 25 décembre (baptême de Clovis); l'Éphémeride du 27 novembre (sa mort); sur le sens véritable de l'épisode du vase de Soissons, voir l'Éphéméride du 1er mars; et, sur son autre victoire décisive de Tolbiac, voir l'Éphémeride du 10 novembre.

     

     

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    1867 : Mort de Jacques Hittorf

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    http://paris1900.lartnouveau.com/documents/hittorff.htm

     

    Sur les magnifiques aménagements de l'Avenue Foch et de la Place de l'Étoile, qu'il réalisa, voir nos Éphémérides du 17 juillet (Avenue Foch) et du 13 août (Place de l'Étoile)...

     

     

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    1873 : Fondation de l'École française de Rome

     

    L'École française de Rome est un établissement public à caractère scientifique, culturel et professionnel, sous tutelle du ministère chargé de l'enseignement supérieur et de la recherche. Conçue d'abord comme relais romain de l'École française d'Athènes (1873), puis comme École d'archéologie (1874), elle est fondée en 1875 et occupe le Palais Farnèse, partagé depuis avec l'Ambassade de France en Italie (ci dessous).

    Relais de l'action scientifique de la France en Italie et en Méditerranée centrale dans le domaine de l'histoire, de l'archéologie et des sciences sociales, l'École travaille dans le cadre de programmes avec des opérations de recherche qui sont conduites avec des partenaires surtout français et italiens mais aussi en provenance du Maghreb et des pays riverains de la mer adriatique (Albanie, Croatie, Serbie et Slovénie) et de l'Union européenne.

    Ses opérations donnent lieu à des échanges scientifiques dans le cadre d'ateliers et de séminaires, voire de colloques, et s'articulent avec l'organisation de sessions de formation doctorale et la collaboration à des expositions. L'École accueille des membres, fonctionnaires détachés ou post-doctorants contractuels, des boursiers, des enseignants chercheurs et des chercheurs qui sont mis à disposition, détachés ou invités.

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    École française d'Athènes, École française de Rome, Institut français d'archéologie orientale du Caire, École française d'Extrême-Orient et Casa de Velásquez à Madrid : dans les aires géographiques et les domaines scientifiques de leurs compétences, les cinq écoles françaises à l'étranger ont pour mission de développer la recherche fondamentale sur le terrain et la formation à la recherche.

    Fondées entre 1846 et 1928, ces cinq Écoles relèvent du ministère chargé de l'enseignement supérieur et de la recherche et sont placées sous l'autorité scientifique de plusieurs Académies de l'Institut. Établissements publics à caractère scientifique, culturel et professionnel, ce sont des lieux d'échanges entre les chercheurs français et étrangers, contribuant au rayonnement de la science française.

     

     http://www.efrome.it/lefr/histoire.html

     

     

    La France entretient donc, dans le monde, un réseau de cinq Établissements culturels de très haut niveau, tous présentés dans ces Éphémérides (avec leurs ramifications éventuelles...). Pour le premier d'entre eux, chronologiquement, l'École française d'Ahènes, fondé par Louis-Philippe en 1846, voir l'Éphéméride du 11 septembre; cette Éphéméride vient de vous présenter l'École française de Rome, fondée en 1873; pour l'Institut français d'Archéologie orientale, fondé en 1880, voir l'Éphéméride du 28 décembre; pour l'Ecole française d'Extrême-Orient, fondée en 1898, voir l'Éphéméride du 15 décembre; et pour la Casa de Velazquez, fondée en 1928, voir l'Éphéméride du 20 novembre...

     

     

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    1914 : Mort de Frédéric Mistral

     

    Dans notre Catégorie "Grandes "Une" de L'Action française", voir les deux qui lui sont consacrées, à l'occasion de sa mort :

    • Grandes "Une" de L'Action française : Quand il est mort, le poète... Mistral ! (1/2)

    • Grandes "Une" de L'Action française : Quand il est mort, le poète... Mistral (2/2)

     

    Il avait reçut le Prix Nobel de Littérature en 1904. 

     

    1. Extrait de l’article que Maurras publia dans L’Action française du 26 mars 1914 :

    "...On peut tenter de faire le compte de l’oeuvre immense. Pour nous ce n’est encore rien. Mistral a ressuscité au fond de nos coeurs notre histoire, notre légende, notre sagesse provinciale, notre raison même ; il a éclairé pour nous jusqu’au sens des choses, telles qu’elles sont, mais telles que nous ne les eussions jamais comprises sans lui. La respectueuse affection dont il avait bien voulu nous permettre d’entourer sa noble vieillesse ajoute à notre douleur. Mais je connais des Provençaux de ma génération qui ne l’ont jamais vu ou qui l’ont vu à peine : aujourd’hui dispersés sur tous les points du monde, ils sentiront qu’avec la personne brisée de Mistral se perd en eux le centre d’une attraction suprême auquel correspondaient, comme par un accord de sourires mystérieux, le nom et l’image de leur pays..." 

     

    2. De Mistral, Maurras, a tiré la quintessence poétique et intellectuelle dans Maîtres et Témoins de ma vie d’esprit :

    "...Au soubassement général de (son) oeuvre... courent en lettres d’or et de feu deux mots-clefs qui en découvrent le sens profond : Multa renascentur. Le monde est fait, inspiré, excité, et comme nourri d’une renaissance perpétuelle : c’est de la cendre des empires et de la poussière des civilisations que sortent les progrès dignes de ce nom. La vie mourrait si elle n’était soutenue, stimulée et alimentée par les morts..."

     

    3. Jacques Bainville a également écrit deux pages s

  • Général Didier Tauzin : « Je ne peux accepter de voir mon pays partir à vau-l’eau comme c’est le cas aujourd’hui ».

    Source : https://www.bvoltaire.fr/

    Le général (2s) Didier Tauzin, qui postula à la candidature en 2017, à l’élection présidentielle, vient de publier un nouvel ouvrage : Rebâtir la France après le Covid-19. Rebâtir la France « sur le roc », comme le précise le sous-titre de ce livre. Il répond aux questions de Boulevard Voltaire.


    Vous avez publié un livre où vous analysez l’épisode du Covid-19. C’est l’occasion pour le pays de redémarrer. Pourquoi avoir écrit ce livre ?

    Ce n’est pas vraiment une analyse de l’épidémie du Covid, mais plutôt une projection vers l’avenir et une proposition de réforme en particulier pour notre pays. Ces propositions peuvent avoir des répercussions pour toute l’Europe et pour le monde.
    J’ai écrit ce livre, car j’ai fait ces propositions au gouvernement. J’ai été candidat à la présidentielle en 2017. Éventuellement, je le serai encore en . Le problème n’est pas d’être président. La véritable finalité de la politique n’est pas d’obtenir des places, mais de servir son pays. J’ai même proposé au président de la République de l’aider. Il est tout à fait logique, dans une situation inédite ou très rare dans l’Histoire de France, que ceux qui ont un peu réfléchi à ce qu’il faudrait faire sans ambition personnelle, sans orgueil et dans un esprit de service, le proposent aux responsables en place. Et aujourd’hui, le responsable en place c’est le président Macron. Ceci étant, si l’élection a lieu et si le président ne prend pas mes propositions, il est tout à fait possible qu’en je sois candidat.

    Selon vous, quelle est l’urgence pour notre pays ?

    Ce à quoi je tiens le plus c’est la Grande Charte de France. Pour l’élection présidentielle de 2017, je l’avais mise en avant. Pendant deux ans, nous avions travaillé dessus à environ 250 personnes de tout horizon et d’idées différentes. Nous avions cherché ce qui pouvait nous unir et unir les Français. Nous avons donc élaboré la Grande Charte de France. Elle tient en moins de deux pages. C’est quand même pas mal. Elle précise ce qu’est l’identité de la France au regard de son histoire, comment la France a été construite et quelle est la mission de la France telle qu’elle est décrite par l’histoire. Il ne s’agit pas d’une histoire de vote comme l’avait autrefois envisagé Sarkozy.
    Il n’y a pas uniquement l’évêque Saint-Rémy, il y a aussi Jefferson et d’autres qui ont directement ou en filigrane décrit ce qu’est la vocation de la France.
    Dans cette charte, il y a aussi les grands principes politiques aux premiers rangs desquels la subsidiarité. Aujourd’hui, nous sommes de plus en plus esclaves d’un système dont nous sommes de simples rouages. Notre civilisation est fondée sur quelque chose de géant. L’Homme est grand. Il n’y a rien de plus grand que l’être humain dans tout l’univers. Il faut donc remettre cela en vigueur et le réapprendre, car beaucoup de gens ne le savent pas et se conduisent comme des toutous. Il ne s’agit pas d’être rebelle, mais de se développer personnellement, familialement et nationalement au mieux de nos possibilités.

    Vous avez sans doute vu ce qu’il s’est passé à la semaine dernière. Des gangs tchétchènes et nord africains se sont affrontés pour le contrôle d’un quartier au nom du trafic de drogue.
    C’est cela la France d’aujourd’hui…

    Oui, c’est cela la France d’aujourd’hui. La Grande Charte de France n’est pas un miracle. Il faut d’abord l’adopter par référendum et lui donner une place imminente. En France, depuis 1789 nous changeons de constitution tous les 15 ou 20 ans. Cela ne peut pas fonctionner.
    Premièrement, il faut la placer au-dessus de la constitution comme la Déclaration des droits de l’homme. Une fois qu’elle a été voulue, il faut l’entourer d’un conseil de la grande charte de France. Elle peut avec prudence et sans conflits réécrire toutes les lois, pour les mettre en conformité avec la grande charte de France.
    Deuxièmement, il faut accepter de laisser du temps au temps, comme disait Mitterrand, en copiant un auteur du début du XXe siècle. C’est peut-être une affaire de deux siècles, je ne sais pas. Il faut l’accepter. Cela peut aller beaucoup plus vite avec des gens qui le voudront, qui iront calmement, mais qui se donneront. C’est une véritable mission que de refaire l’unité nationale. Ce n’est pas une élection dont on sort vainqueur. C’est de la véritable politique. Ce n’est pas ce que nous vivons en ce moment.

    Que dites-vous à ceux qui vous disent que la situation est urgente et qu’on ne peut pas se permettre d’attendre un siècle ?

    Pour l’instant, il faut tout simplement rétablir l’ordre. Il est inadmissible qu’aujourd’hui on traite les forces de police et de gendarmerie comme elles le sont en particulier par monsieur Castaner. Elles sont l’un des éléments essentiels de notre stabilité nationale. Il s’agit bien entendu de chasser les brebis galeuses, de mettre de l’ordre et de faire une formation de la police un peu plus poussée. Aujourd’hui, c’est insuffisant et ce n’est pas la faute des policiers. Il faut que nous Français fassions bloc autour de nos forces de l’ordre. Leur rôle est essentiel ! Il faut leur demander beaucoup, mais il faut aussi leur donner notre affection.

    Vous êtes apparu dans la sphère médiatique il y a deux ou trois ans. Selon vous, quelle est votre légitimité à présider au destin de la France ?

    Je suis Français. J’ai risqué plus d’une fois ma peau pour la France. J’ai ramené des gamins de vingt ans entre quatre planches. Cela fonde une responsabilité. Je ne peux pas accepter de voir mon pays partir à vau-l’eau comme c’est le cas aujourd’hui. Je crois que cela suffit largement.
    Je fais partie d’une lignée de militaire. Mon père a fait trois guerres. La guerre de 39/45, l’Indochine et l’Algérie et mes grands-pères étaient à Verdun. La vocation du soldat n’est pas de faire la guerre, c’est de faire la paix par le moyen éventuel de la guerre et de servir la France en tout temps, en tout lieu et en toute circonstance. Ces mots ont disparu des règlements militaires, pourtant ils étaient très forts. Notre vocation est de servir en tout temps, tout lieu et toute circonstance si besoin par les armes, mais aussi par les rangs politiques. Je ne suis pas le premier et je ne serai pas le dernier.
    Je crois que l’esprit de la Ve République est mort. On pourrait dire que son cadavre bouge encore, mais son esprit est mort. L’esprit de la Ve République était d’empêcher ce que de Gaulle appelait le système désastreux des partis de porter atteinte à l’unité nationale. La France ne peut pas vivre et se développer s’il n’y a pas d’unité nationale. Cela fait partie de notre génie à nous. Or, l’unité nationale en France n’est pas facile.

    Vous êtes anti système des partis…

    Il ne s’agit pas d’être contre les partis. Un parti est légitime. Ce qui n’est pas légitime c’est que les partis nuisent à l’unité nationale. Or, nous sommes Français. Quand nous avons une idée, nous avons tendance à l’ériger en dogme et à être dogmatiques. Dans un parti politique, lorsqu’on se groupe autour d’une idée, qu’on en fait un dogme et qu’on a suffisamment de beaux parleurs pour amener des gens, on a une dizaine de partis dogmatiques qui ne pensent plus qu’à la victoire de leur dogme au détriment de la France.
    À l’époque des Gaulois, certaines tribus faisaient alliance avec l’ennemi face aux autres Gaulois. Ce n’est pas nouveau. C’est contre cela qu’il faut lutter. On n’y mettra jamais fin définitivement. Il a fallu des Saint-Louis, des Henri IV, des Louis XIV, Napoléon ou de Gaulle avec leurs défauts et leurs qualités pour mettre fin à ce fichu système des partis, apaiser les tensions et faire rentrer les partis dans le rang. Les partis politiques sont légitimes, mais pas au détriment de l’unité nationale.

  • ”Affaire Zemmour” : Torquemada, le retour ?....

            SOS Racisme a demandé au PDG de France Télévisions Rémy Pflimlin quelle sanction il comptait prendre contre Éric Zemmour.
            "Je ne conçois pas qu'une telle condamnation ne porte pas une atteinte grave à l'image du groupe que vous présidez... C'est pourquoi je vous demande quelles sanction (suspension provisoire de l’antenne...) vous compter prendre suite à (cette) condamnation", écrit Dominique Sopo dans sa lettre.
            A quand le bûcher ? Avec - accessoirement, pourquoi pas ?... - comme préalable, le rétablissement de la peine de mort (mais sélective, réservée uniquement à des gens comme Zemmour, aujourd’hui,  comme elle le fut, en son temps à Louis XVI…) ? 

           Qui a dit que l'époque des grands Inquisiteurs c'était fini ? Ils existent encore, la seule nouveauté étant que, maintenant, ils sont grassement rémunérés par les subventions, donc par... notre argent !

    sopo,zemmour,inquisition,pensée unique,politiquement correct

    Le monde idéal, tel que le rêvent certains....

  • C'est sa fête aujourd'hui: nos premiers voeux au Prince Gaston de France...

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    Ordination de saint Vaast, Paris, XIVe siècle

                En donnant au Prince ce beau nom de Gaston (1), ses parents l'ont placé sous le vocable de celui qui fut choisi par saint Rémy lui-même pour parfaire l'éducation de Clovis. Intellectuelle, certes, mais aussi morale et spirituelle.

                En même temps qu'il nous ramène à nos Racines premières -historiques et spirituelles- ce vocable nous replonge donc également dans l'essentiel, au coeur du coeur: éducation, éduquer, éducateur...

                Est-il plus beau symbole ?...

                Bonne fête, Monseigneur !...

    (1): les autres prénoms du Prince sont Louis, Antoine, Marie.

  • A écouter demain, sur lafautearousseau

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    Cette passionnante émission des "Idées à l'endroit" était attendue : le philosophe Alain de Benoist se penche sur l'œuvre et la personnalité d'un géant : Pierre Boutang.

    Ce dernier suscite toujours une très grande admiration littéraire, philosophique mais aussi politique voire spirituelle.

    Pour évoquer celui qui a marqué, par ses engagements, de nombreux écrivains et penseurs, Alain de Benoist s'est entouré de plusieurs personnalités : le philosophe d'origine libanaise Antoine Assaf, le biographe de Boutang, Rémi Soulié, Jean-Luc Pinson, qui fut son élève et son ami, jusqu'à la fin, et le petit-fils de Pierre Boutang, Emmanuel.

    Une émission de haute tenue !

    Alain de Benoist VS Pierre Boutang : les idées à l'endroit (n° 25) sur TV Libertés

    (lafautearousseau est fier de compter Emmanuel Boutang au nombre des "amis" de sa page facebook...)

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  • A écouter dimanche, sur lafautearousseau...

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    Cette passionnante émission des "Idées à l'endroit" était attendue : le philosophe Alain de Benoist se penche sur l'œuvre et la personnalité d'un géant : Pierre Boutang.

    Ce dernier suscite toujours une très grande admiration littéraire, philosophique mais aussi politique voire spirituelle.

    Pour évoquer celui qui a marqué, par ses engagements, de nombreux écrivains et penseurs, Alain de Benoist s'est entouré de plusieurs personnalités : le philosophe d'origine libanaise Antoine Assaf, le biographe de Boutang, Rémi Soulié, Jean-Luc Pinson, qui fut son élève et son ami, jusqu'à la fin, et le petit-fils de Pierre Boutang, Emmanuel.

    Une émission de haute tenue !

    Alain de Benoist VS Pierre Boutang : les idées à l'endroit (n° 25) sur TV Libertés

    (lafautearousseau est fier de compter Emmanuel Boutang au nombre des "amis" de sa page facebook...)

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  • Biographie • Emmanuel Berl, un esprit libre et un prophète

     

    Par Rémi Soulié

     

    3080109761.jpgEst-ce la raison de son amitié pour Drieu la Rochelle ? Il y avait du feu follet en Emmanuel Berl, essayiste, romancier, historien, journaliste « insaisissable » que Patrick Lienhardt et Olivier Philipponnat ont néanmoins réussi à saisir comme il doit l'être, sur le vif.

    Issu de la haute bourgeoisie juive, apparenté à Proust - qui lui lança ses pantoufles à la figure -, ce voltairien sceptique qui abhorrait l'esprit de système a traversé les grands mouvements littéraires et politiques de son siècle sans jamais s'y arrêter.

    « Quiétiste, libertin. Bourgeois, antibourgeois. Maurrassien, européiste. Pacifiste, patriote. Anti antifasciste, sioniste. Révolutionnaire, attentiste. Agnostique, théiste », il se passionne pour Mme Guyon et fréquente les bordels, dirige l'hebdomadaire Marianne de 1932 à 1936, écrit en 1940 des discours de Pétain, aime Laval et Malraux, Maurice Chevalier et Patrick Modiano. Anticonformiste, toujours en alerte, l'auteur de Mort de la pensée bourgeoise et de Sylvia annonce même en 1972 « l'unification de la planète par les ondes, les réseaux électroniques ». Un esprit libre et un prophète.  

    EMMANUEL BERL. CAVALIER SEUL, Olivier Phipponnat et Patrick Lienhardt, La librairie Vuibert, 498 p., 27 €.

    Figaro magazine, 22.09

  • Sur TV Libertés, l’abécédaire de la déconstruction - Le Zoom - Baptiste Rappin


    Jacques Derrida, Gilles Deleuze, Michel Foucault : tels sont certainement des noms qui résonnent encore à l’oreille de nos contemporains. Et il s’agit, en effet, des philosophes les plus connus d’un courant de pensée que l’on peut raisonnablement qualifier de « déconstruction ».

    Cependant, loin de de se limiter à l’étude de ces trois figures, Baptiste Rappin, Maître de Conférence à l’Université de Lorraine, aborde également les idées et les concepts développés par bien d’autres encore qui professent la même idéologie. Une petite troupe qui imprègne néanmoins durablement les milieux intellectuels, tant à l’université que dans la sphère politico-médiatique.

    Pour évoquer ce philosophique « abécédaire de la déconstruction », Baptiste Rappin est interrogé par l’écrivain et philosophe Rémi Soulié. Ce dernier anime depuis le printemps l’émission de TVLibertés « Les idées à l’endroit », magazine dans lequel il a amicalement succédé à Alain de Benoist, au printemps dernier.

  • Du souvenir de Louis XVI à la proposition monarchique, par Jean-Philippe Chauvin.

    2.jpg

    Lorsque j’étais élève au lycée Chateaubriand de Rennes à la fin des années 1970, il y avait un professeur d’histoire que nombre de lycéens soupçonnaient d’être royaliste et la rumeur courrait que, tous les 21 janvier, il portait une cravate noire en souvenir de la mort brutale et républicaine du roi Louis XVI.

     jean philippe chauvin.jpgAussi étrange que cela puisse paraître, je n’ai jamais cherché à en avoir confirmation, même si j’étais ravi qu’un des maîtres du lycée puisse avoir les mêmes sentiments politiques que moi, devenu royaliste à l’orée de mes classes de Terminale. Et, en 1981, lors de mon « premier » 21 janvier, si je n’arborais pas de crêpe noir ni de cravate de la même couleur de deuil, je me rendais à la messe pour le repos de l’âme du souverain déchu et décapité, messe qui se tenait dans la chapelle de l’Hôtel-Dieu, et j’étais accompagné de l’ami Olivier, celui-là même qui m’avait invité à ce qui fut ma première réunion royaliste en 1978 (avant même que je sois convaincu de la nécessité monarchique) au lycée Jean-Macé, organisée par le « Cercle Charles Maurras » (1). A la cérémonie de ce 21 janvier 1981, l’assistance pieuse était fort réduite (une quinzaine de personnes), groupée principalement autour de Yolande de Prunelé, figure bretonne de la Nouvelle Action Royaliste, et quelques uns des militants « nafistes » présents portaient un badge avec la fleur de lys stylisée, de couleur rouge, qui était celle, alors, de la revue Lys Rouge.

    Aussi quarante ans après, ai-je été amusé (cela sans ironie aucune) de lire l’article de Franck Ferrand publié cette semaine dans Valeurs Actuelles sous le titre « Cravate noire », article dans lequel il rapporte quelques souvenirs de ses jeunes années et de ses 21 janvier : « Adolescent, je mettais un point d’honneur à porter, le 21 janvier, la cravate noire des nostalgiques et des dandys ; c’était mon tribut au souvenir du malheureux Louis XVI et à celui de ses proches, sacrifiés sur l’autel de la République naissante. (…) Il était pénible à ma jeune conscience civique d’admettre qu’au nom du peuple – le souverain nouveau – on ait pu légalement, à l’issue d’un vote serré de la Convention nationale, choisir de tuer cet homme – l’ancien souverain – plein de grandeur et de bonté et qui avait toujours épargné le sang de ces Français qu’il regardait comme ses enfants. » Mais aujourd’hui, ce souvenir semble moins présent et les journaux ne rapportent plus, comme ils le faisaient il y a encore une vingtaine d’années, les cérémonies en mémoire tragique de l’événement. Et, si j’ai constaté que nombre de mes élèves savaient à quoi faisaient référence mes petites allusions de jeudi dernier, l’écho s’en est largement perdu au-delà des murs de Versailles…

    Peut-être n’est-ce pas forcément plus mal, en fait. Car le souvenir a parfois tendance à « gêner l’avenir », comme le dit la formule, et le 21 janvier, par sa célébration habituelle, a souvent été l’occasion, une fois passée la journée, d’attendre l’année suivante sans plus rien faire de politique et de constructif. Commémorer est utile, sans doute nécessaire, mais ce n’est pas suffisant et même un peu vain si cela ne s’accompagne pas d’une réflexion sur l’événement lui-même, ses causes et ses conséquences, mais aussi sur les moyens de renouer les fils tranchés en ce jour tragique, renouer non pour se faire plaisir mais pour relier l’arbre et ses branches à ses racines qui peuvent lui permettre, encore, d’avoir de nombreux printemps. J’avoue que je ne porte pas vraiment de cravate noire le 21 janvier mais que j’arbore tous les jours la fleur de lys, et cela depuis plus de 40 ans !

     

    Et la suite de l’article de Franck Ferrand semble confirmer mon acharnement à concevoir le royalisme, non comme une nostalgie satisfaisante (et cela même si je ne méconnais pas les puissances de ce sentiment qui peuvent nourrir les actes d’honneur du présent), mais comme une espérance à faire advenir : « Car, vingt-trois décennies après la décollation de Louis Capet, le délitement accéléré de nos institutions tend à ouvrir une brèche dans ce républicanisme unanime. Les monarchistes qui, hier encore, concédaient plus ou moins le caractère illusoire de leurs prétentions se surprennent à y croire de nouveau. Même hors de leurs rangs, certains esprits pondérés, sans en appeler au droit divin ni regretter le toucher des écrouelles, se disent que le retour à une monarchie parlementaire aurait cela de bon qu’il détournerait nos politiciens de l’ambition suprême et débarrasserait notre vie publique de mille combats d’ego» Si l’on peut discuter la forme de la Monarchie évoquée par l’historien, l’argument fort de préserver des querelles électorales et partisanes la magistrature suprême de l’Etat est tout à fait approprié et bienvenu, à l’orée d’une nouvelle séquence de « combat des chefs » présidentiel. Surtout au moment où l’on nous annonce la répétition désespérante du second tour de 2017 (répétition qui, à mon avis, n’est pas écrite…), et que l’abstention risque, en cette élection de 2022, de battre tous les records connus, la démocratie sombrant actuellement dans une sorte de grande fatigue civique dont il n’est pas certain que la perspective soit heureuse pour notre pays et sa société vivante… La Monarchie conviendrait mille fois mieux à notre pays que ce « confinement démocratique » qui épuise les bonnes volontés et décourage les initiatives (2) : si la démocratie semble tomber en dormition, une monarchie royale, incarnée et populaire (dans le double sens du terme) aurait l’immense avantage de revivifier les démocraties « parlementaires » (de la Région à la Nation) et locales (de la Commune aux Métiers, ce qui constitue le pays réel, loin de l’artificiel et du distanciel…) : « Le Roi au sommet, les républiques françaises à la base », c’est-à-dire aux citoyens. Rapprocher la démocratie des peuples de France et éloigner la magistrature suprême de l’Etat des appétits politiciens : n’est-ce pas là ce que, au travers des revendications de « RIC » et de démocratie de proximité, nombre de citoyens qui ne veulent plus être passifs réclament ?

     

     (à suivre)

     

    Notes : (1) : A l’époque, les réunions politiques étaient tolérées dans les établissements scolaires, après autorisation de l’administration du lycée, et il y avait même des panneaux d’affichage à tous les étages, panneaux qui étaient l’objet d’une véritable lutte permanente entre les différents groupes pour leur contrôle… Cela paraît inimaginable aujourd’hui ! Quant au Cercle Charles Maurras, il n’était affilié à aucun mouvement royaliste, même s’il se revendiquait plus ou moins de la Restauration Nationale (nom de l’organisation nationale de l’Action Française depuis le milieu des années 1950 après l’avoir été du groupe rennais dès l’immédiate après-guerre). Si j’en crois mes souvenirs, Olivier M. avait entraîné avec lui Jean-Christophe P., plus connu dans les milieux politiques de l’époque sous le pseudonyme d’Hugues de Rohan et qui avait été grièvement blessé quelques temps auparavant par des militants d’extrême-gauche, la barre de fer ayant souvent remplacé le débat courtois en ces années 1970…

     

    (2) : Qu’on ne se méprenne pas : je parle bien de politique quand j’évoque ici le « confinement démocratique » : je ne parle pas de la situation sanitaire ni des réponses qui y sont apportées.

    Source : https://jpchauvin.typepad.fr/

  • Éphéméride du 6 août

    1970 : Première édition de La Solitaire du Figaro

     

     

     

     

     

    1223 : Couronnement de Louis VIII et Blanche de Castille  

     

    Fils de Philippe Auguste, Louis VIII est le premier roi à ne pas avoir été associé au trône, par le sacre, du vivant de son père

    LOUIS VIII ET BLANCHE DE CASTILLE.jpg

    De Jacques Bainville, Histoire de France, chapitre V, Pendant 340 ans, l'honorable famille capétienne règne de père en fils" :

    "...En mourant (1223), Philippe Auguste ne laissait pas seulement une France agrandie et sauvée des périls extérieurs. Il ne laissait pas seulement un trésor et de l'ordre au-dedans. Sa monarchie était devenue si solide qu'il put négliger la précaution qu'avaient observée ses prédécesseurs. Il ne prit pas la peine d'associer son fils aîné au trône avant de mourir. Louis VIII lui succéda naturellement et personne ne demanda qu'une élection eût lieu.

    À peine se rappelait-on qu'à l'origine la monarchie avait été élective. De consuls à vie, les Capétiens étaient devenus rois héréditaires. Depuis Hugues Capet, il avait fallu près de deux siècles et demi pour que l'hérédité triomphât. Évènement immense. La France avait un gouvernement régulier au moment où les empereurs d'Allemagne tombaient les uns après les autres, au moment où l'autorité du roi d'Angleterre était tenue en échec par la grande charte de ses barons..."

     

    Le nouveau roi a 36 ans. ans, et déjà une grande expérience des responsabilités. En 1214, tandis que son père affrontait à Bouvines les coalisés du nord (voir l'Éphémeride du 27 juillet), il le secondait efficacement ailleurs, en battant le roi d'Angleterre Jean sans Terre à La Roche-aux-Moines, dans le Poitou.

    L'année suivante, les barons anglais ont déposé leur roi et ont proposé la couronne à Louis : le prince a donc débarqué en Angleterre en mai 1216 - un peu plus d'un siècle après Guillaume le Conquérant !... - mais l'affaire tournera court, après la mort de Jean sans Terre et la reprise en main de la situation par le fils de celui-ci, Henri III...

    Devenu roi, Louis VIII enleva aux Plantagenêts le Poitou et une partie de la Gascogne, s'empara de Niort et La Rochelle et acheva la Croisade des Albigeois.
    À sa mort, le roi laissait un fils de seulement douze ans (le futur Louis IX, saint Louis), et ce fut donc sa femme, Blanche de Castille, qui devint régente du Royaume : elle le sera une seconde fois, à la fin de sa vie, lorsque son fils partira en Terre sainte; sa mort obligera le roi à revenir en France...

    C'était la première fois que la couronne revenait à un enfant, et celui-ci, comme son père Louis VIII, ne fut pas sacré du vivant de son père.

    BLANCHE.JPG
     C'est donc Blanche de Castille qui inaugura la "série" des six femmes Régentes de France (dont quatre étrangères) :
    • Blanche de Castille (deux fois régente pour Saint Louis);
    • Anne de Beaujeu (pour Charles VIII);
    • Louise de Savoie (pour François 1er);
    • Catherine de Médicis (pour Charles IX);
    • Marie de Médicis (pour Louis XIII);
    • Anne d'Autriche (pour Louis XIV)...

     

     

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    1361 : Jean d'Orléans, Maître du Parement de Narbonne, devient peintre officiel de Charles V

     

    Le Parement de Narbonne, conservé au Musée du Louvre, est une grande pièce rectangulaire de soie blanche peinte en grisaille.

    Cette œuvre, qui représente la Passion du Christ, est en harmonie noire et blanche car elle était destinée à décorer l'autel en temps de carême.

    Elle fut offerte par le roi Charles V et sa femme Jeanne, que l'on voit agenouillés de part et d'autre de la croix, dans la partie centrale : il était d'usage, à l'époque, de représenter ainsi les donateurs, à côté de la figure religieuse qu'ils avaient commandée et dont ils étaient à l'origine...

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    http://www.louvre.fr/oeuvre-notices/le-parement-de-narbonne

     

     

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    1656 : Naissance de Claude de Forbin

     

    Sans doute l'un des plus grands Amiraux que la France ait connu, il eut véritablement une carrière hors du commun : d'abord marin, puis mousquetaire du Roi, il revint dans la marine, et échappa de peu à une condamnation à mort pour avoir tué un rival en duel; il devint Gouverneur de Bangkok, Amiral de la flotte siamoise et Généralissime.

    Il combattit aux côtés de Jean Bart, fut prisonnier avec lui, s'évada, traversa la Manche en canot, puis guerroya aux côtés de Duguay-Trouin et inscrivit près de 70 navires à son tableau de chasse, avant de rentrer mourir paisiblement chez lui, à Marseille, en son château de Saint Marcel, à 77 ans...

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    Par Antoine Graincourt, XVIIIème siècle, Musée de la Marine

    http://www.netmarine.net/bat/ee/forbin/celebre.htm

     

     

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    1685 : Le conseil souverain de Martinique, premier en France à "enregistrer" le Code noir...

     

    Les vrais ignorants... l'ignorent, et les pseudo antiracistes et autres tenants du politiquement correct feignent de l'ignorer, mais, malgré tout ce qu'en diront les adeptes patentés du mauvais esprit, de la malhonnêteté intellectuelle et du mensonge érigé en système, le Code noir promulgué par Colbert fut un immense progrès, comme la rappelle fort opportunément Richard Hanlet :

    Le Code noir de Colbert fut un immense progrès...

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    https://www.herodote.net/Le_Code_Noir-synthese-2108.php

     

     

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    1747 : Mort de Vauvenargues

     

    VAUVENARGUES.jpg
     

      Il est faux que l'égalité soit une loi de la nature. La nature n'a rien fait d'égal; la loi souveraine est la subordination et la dépendance.

    •  La perfection d'une pendule n'est pas d'aller vite, mais d'être réglée.

      Le prétexte ordinaire de ceux qui font le malheur des autres est qu'ils veulent leur bien.

     

    De Charles-Marc Des Granges (Les Grands écrivains français des origines à nos jours) :

    "...Officier d’un rare mérite, Luc de Clapiers, marquis de Vauvenargues prit part à la campagne d'Italie de 1734, et à la retraite de Bohème en 1742. À la suite d'infirmités contractées pendant cette dernière campagne, il tenta vainement d'obtenir une place dans la diplomatie. C’est dans l'étude et dans la méditation qu'il chercha une consolation contre les maux physiques et contre les déceptions de son existence. Il fut lié avec Voltaire, qui éprouvait pour lui une véritable admiration, et qui a pleuré avec émotion sa mort prématurée.

    Le fond de sa philosophie et de sa morale est donc un certain stoïcisme ; mais Vauvenargues est aussi un optimiste et un enthousiaste. Il croit à la bonté de l'homme; à l'excellence des passions, qu'il suffit de savoir diriger; à la vertu, à la gloire. Il tente de réhabiliter le sentiment contre la raison, et l'homme contre La Rochefoucauld. "Ceux qui méprisent l’homme ne sont pas des grands hommes."

    Comme peintre de caractères, Vauvenargues est ingénieux et fin, mais bien au-dessous de La Bruyère, qu'il imite et dont il n'a pas la pittoresque précision. Comme critique, il est plus intéressant. Il sent, il aime, il éprouve des sympathies et des répulsions : il les exprime avec délicatesse. Vauvenargues met en pratique sa maxime : "Il faut avoir de l'âme, pour avoir du goût."

    Enfin, écrivain, Vauvenargues a des qualités précieuses. Il a dit : "La netteté est le vernis des maîtres." Et la netteté est son premier mérite. Mais il y a joint une certaine chaleur juvénile, qui va parfois jusqu'à l'enthousiasme, sans jamais monter jusqu'à l'emphase. Son éloquence est spontanée ; elle vient du cœur..."

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     Le château de Vauvenargues, à deux pas d'Aix-en-Provence :

     http://www.aixenprovencetourism.com/fr/fiche/5685/

     

    C'est dans le Régiment du Roi que servit Vauvenargues... 

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  • Éphéméride du 14 juillet

    Bien qu'ambigüe, la Fête Nationale est le grand moment d'hommage à l'Armée française...

     

     

     

     

     

    1077 : Consécration de la cathédrale de Bayeux  

     

    C'est Odon de Conteville, évêque de Bayeux et demi-frère de Guillaume le Conquérant, qui préside les cérémonies : la nouvelle cathédrale de sa ville est l'une des plus importantes de Normandie.

    La dédicace est présidée par l'archevêque de Rouen en présence de Guillaume, duc de Normandie et roi d'Angleterre.

    La tapisserie dite "de Bayeux" ou "de la Reine Mathilde" (de son vrai nom, Le Telle du Conquest), longue de 69 mètres, est étendue dans la cathédrale.

    Elle a été réalisée spécialement entre 1066 et 1077 pour célébrer cet événement (voir l'Éphéméride du 27 septembre) : 

     

    http://www.panoramadelart.com/broderie-de-la-reine-mathilde-dite-tapisserie-de-bayeux 

    BAYEUX 1.jpg

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    1223 : Mort de Philippe II Auguste

             

    Le roi de France s'éteint à Mantes à l'âge de 58 ans. Rongé par la fièvre depuis plus d'un an, il a souhaité mourir à Paris, mais c'est en faisant route vers la capitale qu'il rend l'âme. Son corps est transporté à Saint-Denis où pour la première fois un nouveau cérémonial est adopté : le roi repose dans son cercueil à visage découvert, habillé de son manteau royal et coiffé de sa couronne.

    Son fils Louis VIII lui succède. C'est le premier à n'avoir pas été sacré du vivant de son père. Les six premiers capétiens avant Philippe Auguste (Hugues Capet, Robert II le Pieux, Henri 1er, Philippe 1er, Louis VI et Louis VII) avaient tous fait sacrer leur fils aîné : Philippe Auguste, septième capétien direct, fut le premier à se dispenser de cette précaution car, à partir de lui, la dynastie est suffisamment forte pour n'avoir plus besoin de cette précaution...

     

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    Sceau de Philippe Auguste
     

     

     

    Du Larousse des Rois de France :

     

    "...Pour le reste, le royaume vit en paix... C'est de façon pacifique que Philippe, éternel "agrandisseur" du domaine (il l'a quadruplé : Artois, Normandie, Maine, Anjou, Touraine, Poitou, Auvergne, Champagne ndlr) fait main basse sur une pièce de choix : la Champagne... Le royaume est alors prospère, comme nous l'indique le budget de 1221, réalisé par l'administration française pour inventorier les recettes et dépenses du royaume. Ce document précieux montre, outre le savoir-faire archivistique et comptable de l'administration capétienne, la bonne santé économique de la France et la solidité de son gouvernement, qui épargne environ le tiers de son revenu annuel..." (p. 58).

    "Le règne de  Philippe est celui de la naissance d'une idéologie capétienne...

    Des vecteurs forts de cette idéologie voient alors leur fonction renforcée, voire instituée:  Saint-Denis, la nécropole; Reims, le lieu du sacre; ou encore Paris, la capitale, que Philippe soigne particulièrement, puisqu'il la fait en partie paver et qu'il y fait édifier la forteresse du Louvre (où sont gardés archives, comptes et trésor) et une enceinte nouvelle autour de la ville - sans compter la concession de privilèges à l'université naissante et al centralisation dans la ville des organes centraux de gouvernement.

     

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     Le Paris de Philippe Auguste 

     

     

    Le roi règne désormais sur un espace, ainsi qu'en témoigne la territorialisation des charges administratives, et, plus encore, l'usage fugace, dans un document de 1204, de la formule "rex franciae", "roi de France", au lieu de rex Francorum, "roi des Francs"; est ici esquissé le passage d'une royauté exercée sur des hommes, "les Francs", à une royauté territorialisée, soit exercée sur un espace, "la France", dont les habitants seraient tous sujets dudit "rex Franciae"...

    Surtout, le roi est la clef de voûte d'un système idéologique qui commence à se dessiner, et que le règne de Louis IX (1226-1270) et les derniers siècles du moyen-Âge continueront de préciser : le roi y est largement sacralisé, au moyen d'une abondante littérature insistant sur ses fonctions, telle la défense de l'Église - on trouve déjà sous Philippe Auguste le terme de "Très-Chrétien", qui ne devient fondamental dans la titulature qu'à partir de Charles V et Charles VI - , sur les vertus du sang royal et sur le prestige de sa lignée. Enfin, un cérémonial toujours plus fort met soigneusement en scène les principales étapes de son existence, de la naissance et du baptême aux funérailles en passant, bien sûr, par le sacre.

    Quelle réussite ! Philippe fut incroyablement victorieux. Exception faite de quelques demi-échecs et de rares défaites, sa vie est pleine de succès : les Plantagenêts sont abaissés, l'autorité royale affirmée dans le royaume, la France est la première puissance d'Occident..." (p.61).

     

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    Vestiges du Louvre de Philippe Auguste dégagés lors de l'installation de la grande Pyramide...
     
     
     
     
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    1789 ? 1790 ? : Ambigüité majeure de la Fête nationale...

     

     

    Certes, officiellement, c'est le 14 juillet 1790 - et, donc, la Fête de la Fédération, moment fugitif et illusoire de véritable "union nationale"... - que l'on célèbre. Mais le télescopage des deux dates prête malheureusement, et assez souvent, à confusion.

     

    Le 14 juillet 1789, on promène des têtes au bout des piques. François Furet l'affirme : dès cet épisode, la Terreur est en gestation, "la culture politique qui peut conduire à la Terreur est présente dans la révolution française dès l'été 1789", et la prise de la Bastille inaugure "le spectacle de sang, qui va être inséparable de tous les grands épisodes révolutionnaires".

     

    terreur tetes sur piques.jpg

    "C'est ainsi que l'on se venge des traîtres." dit l'horrible légende de cette gravure de 1789 dépeignant des soldats ou des miliciens portant les têtes de Jacques de Flesselles et du marquis de Launay sur des piques.

     

    Que s'est-il vraiment passé, "le 14 juillet" ? Rien de très glorieux, et, pour être parfaitement exact, rien que du franchement sordide, du répugnant à l'état pur : le gouverneur de la forteresse, Launay, se fiant à leur promesse, laisse entrer les assaillants, qui avaient préparé leur coup; il est assassiné, et sa tête promenée au bout d'une pique !... De la prison (!), on extrait les seuls sept prisonniers qui s'y trouvent : quatre faussaires, un libertin et deux fous, qui, dès le lendemain, seront discrètement conduits à Charenton.

    Voilà la "gloire de la République" ? 

            

     

    Or, il se trouve que, depuis la Révolution, la Bastille est l'objet d'une falsification historique sans précédent, et d'une ahurissante réécriture des évènements, qui laisse rêveur, et qui est bien l'une des choses les plus stupéfiantes, mais aussi les plus sordides, qui soient.

    Revenons-y quelques instants...

    N'ayant plus aucune valeur militaire depuis des lustres, totalement sous exploitée en tant que prison d'État, et gênant l'accroissement de la capitale vers l'est, il y avait bien longtemps que les rois avaient résolu sa disparition. Seules les difficultés financières chroniques de la royauté retardaient sa disparition.

     

    La_Bastille_20060809.jpg
    La Bastille, telle qu'elle se présentait au XVIIIème siècle (gravure du temps)

     

    En 1789 eut lieu, ici, l'un des événements les plus ignobles d'une Révolution qui n'en manque pourtant pas. Le gouverneur de Launay accepta de rendre - sans combat - la forteresse aux émeutiers, à la condition expresse qu'il ne serait fait aucun mal à personne. Moyennant quoi, une fois les portes ouvertes, la garnison fut massacrée, et les têtes promenées au bout de piques... 

    Le pseudo mythe d'une prétendue "prise de la Bastille" - prise qui n'a jamais eu lieu puisque la citadelle s'est rendue sans combattre - mêle donc le mensonge le plus énorme à l'ignominie la plus révoltante, dans une réécriture volontairement falsificatrice de la vérité historique, où le burlesque le dispute au tragique et à l'horreur.
     
     
  • Le jury du Prix des Impertinents a procédé à sa première sélection.....

            Le Prix des Impertinents 2011 sera décerné le 14 novembre au Montparnasse 1900, partenaire du Prix. Le jury, présidé par Jean Sévillia, réunit Christian Authier, JeanClair, Louis Daufresne, Chantal Delsol, Bruno de Cessole, Paul-François Paoli, Rémi Soulié (secrétaire général du jury), FrançoisTaillandier et Eric Zemmour.

    * Prix des Impertinents 2010 : Michèle Tribalat, Les yeux grand fermés. L’immigration en France, Denoël.

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    * Prix des Impertinents 2009 : Claire Brière-Blanchet, Voyage au bout de la Révolution, de Pékin à Sochaux, Fayard.

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    Contacts : - Jean Sévillia, Président du jury, 06 14 44 83 36, prixdesimpertinents@yahoo.fr

                   - Rémi Soulié, Secrétaire général du jury, 06 87 56 65 72, remi.soulie@orange.fr

            Et les sept pré-sélectionnés sont... :

    1. Hervé Algalarrondo, La gauche et la préférence immigrée, Plon

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    156 pages, 15,20 euros

    presentation de l'editeur.pdf

     

    2. Jean Bothorel, Requiem pour les Français, François Bourin

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    136 pages, 18 euros

    presentation de l'editeur.pdf 

     

    3. Sophie Coignard, Le Pacte immoral, Albin Michel

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    281 pages, 19 euros

    Présentation de l'editeur.pdf

     

    4. Laurent Fourquet, L’Ere du consommateur, Cerf

    laurent fourquet.jpg 

    346 pages, 25 euros

    presentation de l'editeur.pdf

     

    5. Jean-François Mattéi, Le Procès de l'Europe, Puf

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    264 pages, 21 euros

    Présentation de l'editeur.pdf

     

    6. Jean-Claude Michéa, Le Complexe d'Orphée, Climats

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    19 euros

    (sortie prévue le 5 octobre, pas de présentation disponible pour l'instant)

     

    7. Richard Millet, Fatigue du sens, Pierre-Guillaume de Roux

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    153 pages, 15,20 euros

    Présentation de l'editeur.pdf

  • Bravo à Michèle Tribalat, prix des Impertinents 2010...

            Le Prix des Impertinents 2010 (1) a été décerné, lundi 15 novembre, à Michèle Tribalat, pour son livre Les Yeux grands fermés, paru aux éditions Denoël.

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            Consacré à « l’immigration en France », cet ouvrage, signé par une chercheuse authentique, se veut une « mise en garde contre le mépris des faits au nom de l’idéologie ». Une prise de position courageuse, au moment où tout débat sur les phénomènes migratoires tombe sous la coupe de pétitions de principe.

            Remis au restaurant Montparnasse 1900, partenaire du prix, le Prix des Impertinents distingue un livre s’inscrivant à contre-courant de la pensée unique.

            Le jury, présidé par Jean Sévillia, réunit Christian Authier, Jean Clair, Louis Daufresne, Chantal Delsol, Bruno de Cessole, Paul-François Paoli, Rémi Soulié (secrétaire général du Prix), François Taillandier et Eric Zemmour

            Nous remettons ci-après ce qui concerne Michèle Tribalat dans le petit dossier que nous avions présenté suite à la première et à la seconde sélection du Prix :

           Michèle Tribalat, Les yeux grands fermés, Denoël, 222 pages, 19 euros :

     (1) : Contacts :

          - I : Entretien dans L'Express :  Michèle Tribalat.pdf

         - II : Michèle Tribalat sur France 24 (vidéo) :

                http://www.dailymotion.com/video/xcwz8z_michele-tribalat-...

        -  III : Document annexe : Le coût de la politique migratoire, par Jean-Paul Gourévitch :

               http://www.le-cout-de-la-politique-migratoire.fr/

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    Jean Sévillia Président du jury jsevillia@lefigaro.fr

    Rémi Soulié Secrétaire général du jury remi.soulie@orange.fr

  • Éphéméride du 7 septembre

     7 septembre 2014 : Première sortie en mer pour la réplique de L'Hermione

     

     

     

     

     

    1008 : Valenciennes, protégée de Notre Dame du saint Cordon 

     

    Cette année-là est dure pour les Valenciennois, décimés par la peste.

    Un saint ermite, Bertholin, vivant retiré près des bords de l’Escaut, supplie la Vierge de secourir la ville. Marie lui demande alors de réunir tous les habitants sur les murailles. Elle leur apparaît et fait entourer la ville, par un ange, d’un cordon écarlate. La peste cesse aussitôt, et ceux qui l’avaient contractée sont guéris.

    En guise de remerciement, les notables de l’époque s’engagèrent à organiser une procession chaque année, à la date anniversaire de ce miracle : le sept septembre. Aujourd’hui fixée au deuxième dimanche de septembre, le Tour du Saint Cordon est le plus ancien pèlerinage français: il a célébré ses mille ans en 2008. 

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    Il y a, en fait, deux Tours : le premier, ou petit tour le matin; et le grand tour, l’après midi, dans toute la ville :

    http://basiliquesaintcordon.valenciennes.fr/  

    Dans notre catégorie Patrimoine, Racines, Traditions,  voir l'article Les mille et une processions de Notre-Dame du saint cordon de Valenciennes  

     

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    1254 : Saint Louis rentre de Croisade

     

    Pendant ces six années passées en Terre Sainte, la Régence était assurée par sa mère, Blanche de Castille : c'était d'ailleurs la seconde fois puisque, au début du règne, elle avait déjà été régente, lors de la minorité de son fils, à la mort de son mari, Louis VIII, et cela constitue, pour cette espagnole, une particularité unique, et dans l'Histoire de France, et dans l'histoire de la Royauté française...

    Ainsi donc, cinq fois, dans l'histoire de France - mais c'était pendant la Royauté, cela ne s'est jamais produit sous la République..... - des femmes ont exercé le pouvoir suprême; et quatre fois ces femmes étaient d'origine étrangère : à méditer, en ces temps où le Pays légal ne parle que de "féminisme/promotion de la femme/parité/non-discrimination..." et autres tartes à la crème pour bobos/gauchos de tout poil...

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     Les six Régentes de France :
    • Blanche de Castille (deux fois régente pour Saint Louis);
    • Anne de Beaujeu (pour Charles VIII);
    • Louise de Savoie (pour François 1er);
    • Catherine de Médicis (pour Charles IX);
    • Marie de Médicis (pour Louis XIII);
    • Anne d'Autriche (pour Louis XIV)...

     

     

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    1303 : Philippe le Bel fait arrêter le Pape

     

    À Anagni, Guillaume de Nogaret se saisit de la personne de Boniface VIII (qui avait excommunié le Roi), dans le but de le faire déposer par un Concile. La population parvient à libérer le Pape, mais celui ci mourra peu après à cause de cette épreuve.

    De Jacques Bainville, Histoire de France, chapitre V, Pendant 340 ans l'honorable famille capétienne règne de père en fils :

    7 septembre,buffon,saint cloud,saint cordon,saint louis,blanche de castille,regence,philippe le bel,napoléon,valenciennes,tristan bernard"...Boniface VIII avait pris fait et cause pour le comte de Flandre et sa fille que le roi avait traités en rebelles et qu'il gardait prisonniers. En somme, le pape, chef suprême de la chrétienté, victorieux dans sa longue lutte avec les empereurs germaniques, trouvait naturel de contrôler les gouvernements. C'est ce que Philippe le Bel (ci contre) n'accepta pas et, contre la papauté, il défendit les droits de la couronne et l'indépendance de l'État français.

    Boniface VIII s'était mêlé de choses qui ne le regardaient pas. Il ne se contentait pas de reprocher à Philippe le Bel d'avoir touché ou saisi les revenus de l'Église, - le grand souci du roi, tandis qu'il était aux prises avec les difficultés, européennes, étant de ne pas laisser sortir d'argent de France. Le pape critiquait le gouvernement de Philippe le Bel, l'accusait d'oppression et de tyrannie, intervenait même dans les finances puisqu'un de ses griefs était l'altération des monnaies, mesure nécessitée par la guerre, elle aussi : car, en ce temps-là, où l'on n'avait pas la facilité d'imprimer des billets de banque, on mettait moins de métal précieux dans les pièces de monnaie, ce qui était la forme ancienne de "l'inflation monétaire".

    Philippe le Bel reçut mal ces remontrances et la France les reçut aussi mal que lui. Pour frapper les imaginations, comme s'y prendrait aujourd'hui la presse, le roi publia de la bulle Ausculta fili un résumé qui grossissait les prétentions du pape. Il répandit encore, dans le style du "Trop allemand", une réponse insolente où Boniface était appelé "Sa Très Grande Fatuité" tandis que Philippe ne lui donnait que "peu ou point de salut". Enfin, pour mieux marquer qu'il avait la France derrière lui, le roi convoqua des États généraux. On a prétendu de nos jours que c'était une innovation, que de ces États de 1302 dataient une institution et l'origine des libertés publiques.

    À la vérité, il y avait toujours eu des assemblées. L'une d'elles, nous l'avons vu, avait élu Hugues Capet. Les bourgeois des villes, les gens de métier avaient coutume de délibérer sur les questions économiques, en particulier celles des monnaies. La convocation de 1302 ne les surprit pas et ne paraît pas avoir été un événement, car l'élection des représentants du troisième ordre - le "tiers état" - n'a pas laissé de traces et tout se passa comme une chose naturelle et ordinaire puisque la convocation fut du mois de mars et qu'on se réunit dès avril, à Paris, dans l'église Notre-Dame.

    Nobles, bourgeois, clergé même, tous approuvèrent la résistance de Philippe le Bel au pape. Le roi de France "ne reconnaissait point de supérieur sur la terre". C'est l'expression dont Bourdaloue s'est servi plus tard, pour donner, en exemple agréable à Louis XIV, la "vigueur" avec laquelle saint Louis avait agi pour défendre les droits de la couronne. Une tradition de la monarchie et de l'État français s'était formée

     
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    Guillaume de Nogaret s'empare de la personne du Pape...

     

    Boniface VIII, qui avait une grande force de caractère, n'était pas homme à céder. Il maintint sa prétention de convoquer à Rome un concile pour juger le Capétien et "aviser à la réforme du royaume". Philippe le Bel était menacé d'excommunication s'il refusait de laisser partir pour Rome les prélats français. Toutefois, il chercha à négocier. Sa nature le portait à épuiser les moyens de conciliation avant de recourir aux grands remèdes. C'est seulement quand il vit que le pape était résolu à l'excommunier et à user contre lui de ses forces spirituelles, ce qui eût peut-être amené un déchirement de la France, que Philippe prit le parti de prévenir l'attaque et de frapper un grand coup.

    Il était temps, car déjà la parole pontificale agissait et le clergé, les ordres religieux, les Templiers surtout, hésitaient à suivre le roi et à donner tort à la papauté. C'est alors que le chancelier Guillaume de Nogaret se rendit à Rome, trouva Boniface VIII à Anagni et s'empara de sa personne. Délivré, le pape mourut d'émotion quelques jours plus tard (1303).

     

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    Cette audace, cette violence étonnèrent l'Europe. On avait vu un César germanique s'humilier à Canossa devant Grégoire VII. Le roi de France triomphait. Il avait osé faire violence au pontife sans rompre le mariage des fleurs de lis avec la papauté. Les bulles de Boniface VIII étaient annulées. Le roi de France était maître chez lui. Il avait joué gros jeu pour sauver son autorité et l'unité morale du royaume. Le signe de sa victoire, ce fut que Clément V, ancien archevêque de Bordeaux, passa pour un pape français et s'établit à Avignon. Pendant trois quarts de siècle, les papes y resteront sous la protection de la monarchie française..."

     

      Un peu d'humour ne faisant jamais de mal, on pourrait dire que, malgré la violence du procédé, Philippe IV le Bel, petit-fils de Saint Louis, donne ici un assez bel exemple de ce qu'est réellement la laïcité, et montre qu'il en avait bien la saine conception que la Royauté en a toujours eu, en somme...

     

     

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    1707 : Naissance de Buffon

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    "...Pourquoi les ouvrages de la Nature sont-ils si parfaits ? c’est que chaque ouvrage est un tout, et qu’elle travaille sur un plan éternel dont elle ne s’écarte jamais; elle prépare en silence les germes de ses productions; elle ébauche par un acte unique la forme primitive de tout être vivant : elle la développe, elle la perfectionne par un mouvement continu et dans un temps prescrit. L’ouvrage étonne, mais c’est l’empreinte divine dont il porte les traits qui doit nous frapper. L’esprit humain ne peut rien créer, il ne produira qu’après avoir été fécondé par l’expérience et la méditation; ses connoissances sont les germes de ses productions : mais s’il imite la Nature dans sa marche et dans son travail, s’il s’élève par la contemplation aux vérités les plus sublimes, s’il les réunit, s’il les enchaîne, s’il en forme un tout, un système par la réflexion, il établira sur des fondements inébranlables, des monuments immortels..."

     (Discours prononcé à l'Académie française le jour de sa réception)

     

    Paul Dupré lui a consacré ce bel article, dans Le Figaro Magazine du 26 mars 2011 : Buffon.pdf 

     

     

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    1670 : Paris, "Ville ouverte" : aux origines des Grands Boulevards...

     

    Entre les Guerres de religion et la Guerre de Trente Ans, l'impérieuse nécessité de protéger une capitale trop proche des frontières de l'est et du nord (150 kilomètres à peine...) avait poussé la monarchie à améliorer la défense de Paris en construisant une ligne de six bastions, un kilomètre en avant de l'enceinte de Charles V : cette nouvelle enceinte - dite "de Louis XIII" - était aussi appelée "enceinte des Fossés jaunes", d'après la couleur du limon des terrassements.

    Mais ensuite, les conquêtes du début du règne de Louis XIV ayant repoussé les frontières du royaume, le roi adopta la proposition de Colbert de raser ces fortifications : les talus et fossés des remparts furent remplacés de 1668 à 1705 par un large boulevard de terre bordé d'ormes, que l'on appela Cours Royal ou Nouveau-Cours, construit par l'architecte Pierre Bullet.

    Sur la chaussée nouvellement créée, quatre voitures pouvaient rouler de front et des contre-allées étaient plantées d’une double rangée d’arbres. La chaussée en sera pavée en 1778; l’éclairage au gaz y fera son apparition en 1817, et le premier omnibus à cheval "Madeleine-Bastille" se mit en place le 30 janvier 1828...

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    Les boulevards sur le plan de Turgot (1736, voir l'Éphéméride du 20 mars) quelques années après leur création sur l'emplacement des murailles arasées

     

    Les Parisiens appelèrent tout de suite boulevard cette promenade, le mot boulevard étant un mot d'origine militaire, qui désigne, dans la fortification d'une ville, un ouvrage de protection avancé construit en madriers et en terre, souvent maçonné, ajouté en avant d'une fortification et destiné à supporter - ou transporter - de l'artillerie.