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Rechercher : Rémi Hugues. histoire

  • Insupportable arrogance Turque.....

              Bernard Kouchner, en Turquie récemment, a tenté de "réchauffer" les relations entre Paris et Ankara; à vrai dire, de notre côté, il n'y a pas vraiment de "problème", et il n'y a pas lieu de "réchauffer" quoi que ce soit; c'est du côté des Turcs qu'il y a des problèmes, et l'honnêteté intellectuelle la plus élémentaire commande de reconnaître que c'est d'eux, et d'eux seuls, que viennent ces "problèmes". Tout a commencé lorsque l'Assemblée Nationale a adopté, le 12 octobre 2006, une proposition de loi criminalisant la négation du génocide arménien de 1915. On peut débattre du bien-fondé de cette décision, de sa justesse, de l'utilité qu'il y avait à la prendre, et de tout ce qu'on voudra: mais la France n'a pas assorti cette décision de rétorsions économiques ou de sanctions d'aucune sorte contre la Turquie. Il a été décidé que le génocide faisait partie de l'Histoire et que le nier était passible des tribunaux, point. On n'a pas interdit à la Turquie d'exporter chez nous, ni de commercer, ni quoi que ce soit...Ce sont les turcs qui, pleins de rancoeur et de mauvais esprit, ont fait payer cher à la France sa décision: on sait que Tahir Erdogan a envoyé des circulaires à tous les services de l'État turc, afin que ceux-ci empêchent l'attribution de contrats juteux aux entreprises françaises (GDF se trouva ainsi -et ce n'est qu'un exemple...- privé de participation au gazoduc reliant la mer Caspienne à l'Europe, par la Turquie: ce furent les allemands qui récupérèrent le contrat...) et les sanctions économiques furent nombreuses et bien réelles: cette façon de faire mesquine et véritablement hostile, est-ce une façon de faire convenable, et admissible?

               Si nos gouvernants avaient une once d'honneur, de fierté et d'amour-propre, ils n'accepteraient pas ces agissements des turcs, ni ce mauvais esprit: après tout, ce sont les turcs qui sont demandeurs -en ce qui concerne l'entrée dans l'Union- pas nous...; nos gouvernants ne devraient pas accepter non plus la façon dont les Turcs posent le problème de leur intégration à l'Europe: ils ne cessent de dire -et ils l'ont encore répété à Bernard Kouchner ces jours-ci- que l'Europe "doit respecter ses engagements" à leur égard; sous entendu, les faire entrer dans l'Europe, puisqu'on le leur a promis. Mais qui ça, "on"?: un quarteron de technocrates bruxellois, non élus et sans aucune légitimité d'aucune sorte; non mandatés expressément par les gouvernements pour cela; et qui, un soir, entre deux portes, peut-être fatigués par une dure et longue journée de travail harassante (?! les pauvres...) ont lâché de vagues propos (1) pouvant laisser penser qu'un jour la Turquie pourrait être intégrée. Mais cette poignée de fonctionnaires obscurs, technocrates de seconde ou troisième catégorie, ne représentent qu'eux-mêmes; si les Turcs ont cru à cette "promesse", c'est leur affaire; nous, nous ne sommes en rien engagés par les "paroles verbales" d'illustres inconnus, ne représentant -en tout état de cause- rien d'autres que leurs obscures et petites personnes; cela aussi, Kouchner devrait le rappeler sans cesse aux Turcs, à qui les peuples de l'Europe, les opinions publiques n'ont jamais rien promis...

              Au contraire, elles ne cessent d'envoyer à la Turquie des signaux forts de défiance, d'hostilité et de franc rejet: et là ce sont les Turcs qui, s'ils avaient une once d'honneur, de fierté et d'amour-propre, devraient cesser d'essuyer les rebuffades dont on les abreuve; et comprendre qu'en fait ils sont rejetés par un pourcentage tel des opinions publiques que tout projet d'intégration à l'Union relève de l'utopie (2)....

     

    (1): on se souvient, d'ailleurs, qu'à l'époque Jacques Chirac avait ironisé assez férocement, en disant à peu près qu'imaginer la Turquie dans l'Europe cela revenait à dire n'importe quoi, et qu'on pouvait tout aussi bien, puisqu'on était dans l'extravagance, proposer l'adhésion du Zimbabwé......

    (2): toutes études d'opinions confondues, le pourcentage d'hostilité à l'adhésion turque ne descend jamais au-dessous de 55% d'opposants (et frise souvent les 60%...) pour l'ensemble de l'Europe; et dans certains pays les opposants peuvent représenter plus des deux tiers des habitants: comment ne pas voir, dans ces conditions, qu'une admission de la Turquie dans l'Europe est tout simplement irréaliste et infaisable?.....

  • Un Munich de l'esprit...

              Voici, pour celles et ceux qui ne l'auraient pas lu, le texte de l'article publié par Jacques Julliard dans "Le Nouvel Observateur" du 20 mars 2008. Intitulé "Un Munich de l'esprit", il est sous-titré "La passivité de l'Occident devant la persécution des chrétiens d'Orient, une de ses plus grandes lâchetés".

                Parmi les catastrophes engendrées par l'invasion américaine de l'Irak en 2003 figurera en bonne place aux yeux de l'Histoire la quasi-éradication des Eglises chrétiennes du pays. Et parmi les grandes lâchetés dont l'Occident, notamment européen, se sera rendu coupable à notre époque, figurera sans aucun doute sa passivité devant l'événement.
                  Les communautés chrétiennes d'Orient sont sur place depuis deux mille ans. Elles étaient là avant l'Islam; cette terre n'est pas une «terre d'Islam» comme disent les fanatiques. C'est la terre du pluralisme religieux. Les communautés chrétiennes minoritaires ont survécu à toutes les invasions, à tous les changements de régime dans l'une des régions les plus troublées du monde. Longtemps, elles ont vécu en bonne intelligence avec les musulmans. Si détestable que fût le régime de Saddam Hussein, il respectait leur existence et, à l'occasion, les protégeait.
    Mais partout où la foi musulmane s'est substituée au nationalisme comme élément fédérateur de la population, la place des chrétiens est contestée et une véritable persécution s'abat sur eux. Si nous acceptons comme allant de soi «l'antithèse Orient musulman) Occident chrétien», alors «les chrétiens d'Orient sont l'angle mort de notre vision du monde», déclarait Régis Debray à «la Croix» (16 novembre 2007) à l'occasion d'un colloque qu'il avait organisé à Paris sur «L'avenir des chrétiens d'Orient». Depuis il a proposé aux autorités françaises la création d'un observatoire du pluralisme en Orient. En vain. Jacques Chirac était sensible au problème; Nicolas Sarkozy l'est apparemment beaucoup moins, malgré ses déclarations sur l'importance du fait religieux.
                   Or la situation sur place ne cesse de s'aggraver : enlèvements, meurtres, incendies d'églises, tentatives d'imposition du voile et de la charia. Les différentes communautés chrétiennes, parmi lesquelles une majorité de catholiques chaldéens, fondent de jour en jour. Les chrétiens étaient environ un million en Irak dans les années 1980; il en reste à peine la moitié, le quart au dire des plus pessimistes. Dans la région de Mossoul, la moitié des chrétiens ont quitté les lieux. Certains se sont réfugiés en pays kurde, plus tolérant, ou en Jordanie. On a vu, en octobre 2006, un prêtre syriaque orthodoxe, père de quatre enfants, Paul Iskandar, décapité pour avoir refusé de se convertir à l'islam. Le 3 juin dernier, un prêtre de 31 ans a été mitraillé à sa sortie de l'église avec ses trois diacres («le Figaro magazine», 12 janvier 2008) . Alors que Pax Christi organise des «Pâques avec les chrétiens d'Orient» sur l'initiative de l'évêque de Troyes, Mgr Stenger, et que Jean d'Ormesson a lancé un appel : «N'abandonnons pas les chrétiens d'Irak», on apprend que l'évêque chaldéen de Mossoul, Mgr Paulos Faraj Rahho, qui avait été enlevé le 29 février dernier, a été retrouvé mort et enterré par ses ravisseurs. On ne saurait dire que la gravité de cet événement d'une barbarie extrême ait déchaîné l'indignation de la presse française.
                   Face à la terrible situation qui est aujourd'hui la leur, les chrétiens d'Irak se sentent abandonnés. Il faut donc affirmer d'abord que leur droit à vivre en Orient est égal à celui des musulmans à vivre en Occident; ensuite, que l'existence des communautés chrétiennes d'Orient est une cause aussi juste, une obligation aussi ardente que celle de l'existence d'Israël dans cette même partie du monde; enfin, que le consentement tacite des grandes puissances à la purification culturelle du Moyen-Orient au profit de l'Islam est un véritable Munich de l'esprit, dont elles supporteront demain l'opprobre et le dommage.
    Avons-nous à ce point honte de nos origines que la persécution dont sont victimes les chrétiens dans une bonne trentaine de pays, dans le monde musulman, dans le monde hindouiste, dans le monde communiste nous laisse indifférents ? Que nous soyons sans réaction quand les coptes d'Egypte sont discriminés et parfois massacrés ? Ou quand un prêtre catholique est condamné en Algérie à deux ans de prison pour avoir fait sa prière en dehors des lieux de culte ? Si demain la défense de la liberté des chrétiens devait être le fait des seuls chrétiens, celle des Israéliens le fait des seuls juifs, celle des musulmans le fait des seuls fidèles, ce serait à désespérer de la laïcité, ce serait à désespérer des droits de l'homme.

  • Nous sommes tous des Ch'tis...

              Nous n'avons pas vu le film, mais l'éditorial que lui a consacré Jacques Duquesne dans "Ouest-France", le 7 mars, suffit à nous le rendre sympathique. Ne serait-ce que pour la tonalité générale, et les dernières lignes de conclusion de cet édito, on pourrait déjà se réjouir qu'un tel film, s'il nous vaut un tel article, ait été produit....

              Et tant pis pour ceux qui, comme Michel Wievorka, ne l'ont pas aimé: "...pas de sexe à tout va, pas de vulgarité, pas de sang, pas de repentance. Il est donc tout à fait normal que, dans l'émission "Cdans l’air" du 5 mars, le sociologue Michel Wievorka ait voulu l'écraser sous l'accusation la plus grave: il est trop franchouillard et ne s'ouvre pas au multiculturalisme !.....(1). Voici le texte de l'édito de Jacques Duquesne.
             

              Réjouissons-nous, tous, que nous soyons Bretons, Normands, Provençaux, Alsaciens ou Périgourdins. Réjouissons-nous parce que le succès d'un film vient de mettre en valeur les qualités d'une région. Et que les autres Français, loin de faire la fine bouche, loin de s'en détourner sous prétexte qu'ils n'en comprennent pas toutes les paroles, apprécient cette comédie populaire, lui font plus qu'un succès : un triomphe. Qui en dit long sur nous tous.

              Je veux parler, bien sûr, de Bienvenue chez les Ch'tis,tourné et interprété par Dany Boon. Il ne restera pas dans l'histoire du cinéma comme un chef-d'oeuvre inégalable. Mais il a deux vertus.

              Tout d'abord, il fait rire. Les Français en ont grand besoin, en ces temps où il est dur de boucler les fins de mois, où le pouvoir ne fait pas rêver à des lendemains qui chantent ni même à des réformes difficiles permettant une vie meilleure après-demain. Et c'est un rire dont personne n'a secrètement honte, parce que ses auteurs et ses interprètes ne tombent pas dans la vulgarité, les plaisanteries graveleuses, les sous-entendus obscènes.

              Il fait rire et il met en valeur le courage. Les gens du Nord-Pas-de-Calais en ont beaucoup vu, beaucoup subi. Les grandes batailles des deux guerres mondiales, la Première surtout, se sont déroulées chez eux. En 1945, à la fin de la Seconde, un Nordiste de 35 ans pouvait dire qu'il avait vécu huit ans sous l'Occupation allemande : presque une année sur quatre sous la contrainte, les sévices, dans le dénuement et les ruines.

              Ils se sont remis au travail. Et puis le travail leur a manqué. Le charbon n'est pas comme le blé ou les légumes : il ne repousse pas, il s'épuise. L'autre grande richesse - le textile - a été concurrencée, perdue, au profit des pays à bas salaires.

              Ils auraient pu pleurer, implorer qu'on leur vienne en aide ou poser des bombes, comme l'ont fait, comme le font encore, ailleurs, quelques fous. Ils pourraient aussi accuser les météos de la télévision qui appellent Nord tout ce qui est au nord de la Loire et qui ignorent, par exemple, que les heures d'ensoleillement sont plus nombreuses à Dunkerque, pays de la bière, qu'à Bordeaux, pays du vin.

              Ils pourraient aussi se disputer entre eux, car ils ne sont pas tous « Ch'tis », c'est-à-dire d'origine picarde. Il existe ainsi, depuis toujours, une importante minorité flamande. Le siècle dernier a vu débarquer un fort contingent de travailleurs polonais accompagnés de leurs familles. Et, dès avant 1914, les mines de Courrières (Pas-de-Calais) employaient déjà des Kabyles par milliers.

              Or, tous ces gens ont appris à vivre ensemble, à s'accueillir. Non sans difficultés parfois. Mais ils l'ont fait. Parce que cela fait partie de leurs habitudes : ouvrir les bras, accueillir. Cela ne veut pas dire que le chômage, l'insécurité, la pluie et le vent sont inconnus. Loin de là. Mais la fête est toujours présente sur les places, dans les rues et dans les coeurs. Et si les Français, tous les Français, de Marseille à Strasbourg ou à Brest, font un tel succès à ce film, c'est qu'ils se reconnaissent dans ces hommes et ces femmes, c'est qu'ils se sentent meilleurs qu'on ne le dit, meilleurs qu'ils ne le croient eux-mêmes bien souvent et capables de faire mieux. Fiers d'être Français en somme. Avec le sourire.

    (1):  Voirn dans le blog de la FRP (http://federationroyalisteprovencale.hautetfort.com/) la note "Fiers d'être français", du O8/03/2008 (Récemment nommé par Sarkozy pour une "mission d’études sur la diversité dans l’enseignement",  Wieviorka est l’auteur de nombreux ouvrages sur le racisme, dont “La France raciste” et Président du conseil "scientifique" du CRAN (”Conseil des associations noires”)....

  • Un homme intelligent, cultivé et courageux...

              Professeur à l'université de Paris-II, Jean-Louis Harouel (1) tire à boulets rouges sur l'art contemporain. Dans sa ligne de mire, l'exposition Jan Fabre au Louvre.

              Voici l'intégralité du très bel article qu'il a publié dans Le Figaro du 16 Avril. Où l'on voit qu'avec panache et finesse il rejoint Finkielkraut sur un point majeur et tout à fait essentiel: Alain Finkielkraut, qui a souvent insisté sur le fait que nous étions la première société dont les élites étaient sans Culture, ne se soulève-t-il pas contre la vulgarité et la dé-civilisation ?

              Pour la vraie Culture, pour la Civilisation, voici unis le Professeur et le Philosophe. Harouel/Finkielkraut: même combat ?.....

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              La vampirisation du Louvre par l'art contemporain.

              Ce qu'on appelle de manière inadéquate art contemporain prend depuis 2004 une place croissante face aux chefs-d'œuvre du Louvre. L'an dernier, autour du tombeau de Philippe Pot, merveille de la sculpture du XVe siècle, étaient accrochées des rangées de faux, comme dans une quincaillerie de campagne d'autrefois. Aujourd'hui, le centre de la vaste salle où se déploie la vie de Marie de Médicis peinte par Rubens est un amas chaotique de pierres tombales pareil à l'arrière-cour d'un marbrier funéraire négligent. L'imposture règne au Louvre.

              En règle générale, le prétendu art contemporain n'est qu'imposture. Au cours du XXe siècle, et surtout dans sa seconde moitié, ceux qui s'obstinaient contre l'évidence à se dire artistes ont de plus en plus abandonné la vraie création artistique pour y substituer une intention philosophique, sociologique, spirituelle ou autre, laquelle, quand on peut la connaître, est généralement indigente. Avec le plus souvent pour résultat, d'un point de vue artistique, le rien ou le n'importe quoi. Le soi-disant artiste contemporain continue de brandir les vieux poncifs éculés de transgression et de révolte ressassés depuis un siècle, alors qu'il poursuit en réalité une stratégie ambitieuse de réussite personnelle. Car l'éternelle répétition des vieilles provocations de l'art vide et de l'anti-art ne choque plus personne et procure fortune et prestige. C'est l'académisme de notre temps.

              Marchands, collectionneurs, critiques, musées, médias, pouvoirs publics présentent comme art une immense farce bafouant l'art. Le succès de cette duperie est étrange, mais approprié au règne des puissants sans culture, privés des modèles sociaux supérieurs qui les guidaient jadis. L'absence de contenu artistique du prétendu art contemporain abolit la distinction entre incultes et cultivés, ménage l'ego du plus ignorant en art et en histoire. Pour poser à l'amateur d'un tas de pierres ou d'un bloc de ferraille, point n'est besoin de connaissances, de travail de lecture, d'analyse et de compréhension. Il suffit de clamer que c'est génial et de payer une somme fabuleuse pour se croire un grand collectionneur, un grand mécène. Un art qui n'en est pas un convient parfaitement à des élites incultes.

              Mais, d'où vient la rage de faire entrer cette farce dans les musées classiques, et tout particulièrement au Louvre ? C'est que, malgré sa colossale réussite commerciale, malgré le tam-tam médiatique dont il bénéficie, malgré l'adhésion des milliardaires incultes s'imaginant amateurs d'art et celle de toutes les dupes triomphantes qui l'encensent, les plus lucides parmi les sectateurs du prétendu art contemporain savent bien qu'il souffre d'une totale absence de légitimité artistique. Or, le dialogue postulant l'égalité, organiser un supposé dialogue entre, d'une part, les authentiques chefs-d'œuvre du passé et, d'autre part, les impostures actuelles permet de proclamer la haute valeur artistique de celles-ci. L'art contemporain, qui n'est pas de l'art, cherche à se donner une légitimité artistique en établissant une confrontation forcée avec les plus grands chefs-d'œuvre de l'art. Il les vampirise pour tenter de s'affirmer réellement comme art. L'exposition Jan Fabre au Louvre n'apporte rien à Van Eyck, Memling, Rembrandt ou Rubens. En revanche, elle apporte à Jan Fabre l'illusion d'avoir dialogué d'égal à égal avec eux, et donc d'être un grand artiste.

              Malheureusement, ces plaisanteries sont ruineuses. À l'heure où la France laisse partir à vau-l'eau des pas entiers d'un prodigieux patrimoine artistique, où raser une église faute de moyens pour l'entretenir tend à entrer dans les mœurs, il est choquant de voir les plus hauts responsables de la culture orienter l'argent public et celui du mécénat vers les bouffonneries de ce qu'on appelle indûment art contemporain.

    (1): auteur de "Culture et contre-cultures", PUF, Collection Quadrige; 329 pages, 10,45 euros. Argument: Renouer avec la tradition quasi perdue de la culture personnelle, de la "cultura animi", est sans doute la plus extraordinaire des aventures individuelles qui puissent être tentées à notre époque. En tout cas, c'est la plus authentique démarche de liberté qui puisse se concevoir. La seule manière d'échapper au despotisme feutré mais réel de l'opinion, à la "pression immense de l'esprit de tous sur l'intelligence de chacun" qui caractérise au plus haut point nos sociétés.

  • On ne caricature ni Mahomet, ni... Jésus-Christ !

                 L'Europe est devenu un continent épatant. Il ne faut pas y caricaturer Mahomet, sinon des barbus vont venir chez vous avec une hâche pour vous le faire payer. Mais on y laisse tranquillement Khadafi déverser un tombereau d'insanités sur Jésus-Christ et sur le christianisme, sans que nul -ou presque...- ne réagisse....

                 Soyons clairs. Nous sommes résolument opposés au fait que l'on se moque des religions, de toutes les religions, et de ceux qui croient. Parce que nous avons une échelle de valeurs, comme on dit dans le langage de tous les jours, et parce que nous pensons qu'il est beau et noble de croire en quelque chose en dehors et au-dessus du monde; que cela est digne de respect; et que, en conséquence, tout croyant, où qu'il se trouve, et toute Foi, mérite le respect: on ne se moque pas de la Transcendance, ni de celles et ceux qui cherchent.........

                 Du moins c'est ce qui se passe dans une société vraiment evoluée, civilisée et raffinée, où, par définition, le spirituel est placé plus haut que le matériel: notre position est donc à la fois très claire et, nous semble-t-il, très cohérente: on ne se moque d'aucune religion, on n'en caricature aucune.....

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                En application de ce principe, on nous permettra de nous étonner (doux euphémisme...) que personne -ou presque...- n'ait réagi aux propos scandaleux, délirants et volontairement provocateurs de Khadafi, tenus à Rome, devant de jeunes Italiennes, à la fin 2009. Personne, du moins parmi les dénonceurs patentés, dans la race des signeurs (de pétitions...), non, personne dans ce beau monde de la presse écrite et parlée, personne n'a protesté ni condamné. A croire que les-dits commentateurs n'écoutent pas la télé et la radio dans lesquelles ils parlent, ou ne lisent pas les journaux dans lesquels ils écrivent...

                Et pourtant, imaginons un peu, juste un peu....

                Imaginons l'émoi si un dirigeant occidental comparable à Kadhafi tenait –inversés, et dans un pays musulman- les propos purement provocateurs que celui-ci a tenus à Rome. Ce qui donnerait quelque chose comme : Convertissez-vous au catholicisme. Mahomet a été envoyé pour les arabes, pas pour vous, en revanche Jésus-Christ a été envoyé pour tous les humains… Mahomet n’a pas entendu Dieu lui parler etc.. etc…

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    Avoir du pétrole permet-il tout ?.....
     

                Voici, en effet, comment plusieurs Agences relatent les propos tenus, fin 2009, par Mouammar Kadhafi, lors d'une rencontre à Rome avec une centaine de jeunes Italiennes, recrutées via une agence d'hôtesses. Khadafi leur a tout simplement recommandé de se convertir à l'islam, en leur affirmant que "Jésus n'a pas été crucifié". Les jeunes femmes, sélectionnées par l'agence Hostessweb pour un cachet prévu de 50 à 60 euros, devaient mesurer au moins 1,70 m, être "plaisantes" et "bien habillées" (décolletés et mini-jupes étaient proscrits). Convoquées dans un hôtel de luxe sans savoir exactement qui elles devaient rencontrer au cours de la soirée, elles ont été conduites à bord d'autocars à la résidence de l'ambassadeur de Libye. Kadhafi a fait son entrée vers 22H30 avec une heure de retard et il a stupéfié les jeunes filles, qui s'attendaient à participer à une fête, en leur délivrant une heure durant une leçon d'histoire sur les rapports entre l'Islam et l'Occident et le rôle de la femme.

                "Ce n'est pas vrai que l'Islam est contre les femmes", a-t-il dit, flanqué de l'ambassadeur libyen, d'un interprète et de deux de ses fameuses "amazones" en tenue militaire, a raconté le Corriere della Sera, citant des jeunes filles. Avant de leur offrir un exemplaire du "glorieux Coran", il leur a lancé : "Convertissez-vous à l'Islam, Jésus a été envoyé pour les Hébreux, pas pour vous, en revanche Mahomet a été envoyé pour tous les humains", selon La Stampa. "Vous croyez que Jésus a été crucifié mais ce n'est pas vrai, c'est Dieu qui l'a emmené au ciel. Ils ont crucifié quelqu'un qui lui ressemblait. Les juifs ont essayé de tuer Jésus parce qu'il voulait remettre la religion de Moïse sur le juste chemin", a-t-il encore dit, selon une journaliste de l'agence Ansa, qui s'est fait passer pour une hôtesse. 

                Bref, Khadafi a fait, dans son genre, quelque chose d'aussi grave et d'aussi condamnable que les caricaturistes de Mahomet. Mais, là personne ou presque n'a rien dit....

               D'où notre remarque de début de note, concernant notre position de principe, qui au moins est claire et cohérente...

  • Mis en examen pour s'être défendu contre un agresseur/aspergeur d'essence !....

                De quel côté est la justice (?) dans ce Système ? Un homme est chez lui, avec sa femme et son fils; entre un agresseur armé (pistolet 9 mm) qui asperge tout le monde d'essence; le père de famille parvient à le maîtriser, et le voyou meurt. Voilà les faits, très rapidement résumés.

                Il est toujours triste d'en arriver là, mais bon: quand vous entrez, armé, chez les gens, que vous les menacez et que vous les aspergez d'essence; si les gens se rebiffent et vous collent au sol, il ne faut pas venir après, pleurer, allo maman bobo ! Certes, diront certains, mais, tout de même, l'agresseur est mort. Oui, c'est triste, mais c'est triste aussi, pour une famille qui ne demandait rien à personne d'être passé à côté du pire ! Et si le père a eu la présence d'esprit, la force physique et -surtout- le courage de sauver tout son petit monde, il ne mérite que des félicitations. Et certainement pas une mise en examen pour homicide volontaire ! Lui qui a, au contraire, sauvé trois vies !

                 Le voyou est mort ? Oui, c'est quand même désolant aussi. Mais, à choisir, et si vraiment l'un des deux doit y passer, nous l'avons toujours dit, c'est au voyou de payer pour la faute qu'il a commise, et pour le genre de vie qu'il a choisi librement, que nul ne lui a imposé, et dans lequel il s'est délibérément fourvoyé; pas aux victimes.....

                 Nous relayons aujourd'hui l'initiative prise par SOS Education: Tous solidaires du professeur agressé !

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    Mis en examen pour s'être

    défendu contre un ÉLÈVE !!

     

    Solidarité avec le professeur agressé à Juvignac.

    Cher collègue,

    Merci de signer de toute urgence la pétition ci-jointe de SOLIDARITÉ avec cet enseignant MIS EN EXAMEN à Montpellier.

    Lundi soir, vers 23 heures, un de ses élèves, cagoulé, ganté et armé d'un pistolet s'est introduit chez lui à Juvignac, dans l'Hérault.

    Il a obligé notre collègue à se coucher par terre, avec sa femme et son fils, puis les a aspergés d'essence et les a menacés de les IMMOLER sur place.

    Alors que l'élève frappait à coup de crosse sa femme qui tentait de se relever, cet enseignant, dans un acte héroïque, a réussi à se redresser, à le désarmer, et à l'étrangler avec une clé de bras.

    A leur arrivée, les policiers découvrent l'agresseur à terre, mort... et embarquent le PROFESSEUR !!

    Il est aussitôt déféré devant le parquet et MIS EN EXAMEN pour homicide VOLONTAIRE.

    EST-CE QUE  VOUS VOUS RENDEZ COMPTE DE CE QUE CELA SIGNIFIE ???

    Qu'il y ait enquête judiciaire et interrogatoire pour savoir ce qui s'est passé, je le conçois très bien.

     

    Mais pour homicide volontaire, c’est totalement intolérable !

    • Alors que notre collègue est sous le choc d'une agression atroce, et sans doute profondément TRAUMATISANTE ;
    • Alors qu'il a sauvé la vie de son épouse et de son fils, par un acte d'un courage exceptionnel ;
    • Alors qu'il n'a évidemment eu aucun autre choix que de faire tout ce qui était en son pouvoir pour mettre son agresseur hors d'état de nuire...

    C'est lui qui est aujourd'hui poursuivi, qui a dû prendre un avocat, et qui va bientôt se retrouver devant les juges.

    Pire encore, on vient de l'apprendre, il ne s'agissait pas d'un simple cambriolage car l'agresseur était en fait un de ses ÉLÈVES.

    Selon le Figaro et le Midi Libre, l'élève serait venu là pour se VENGER d'avoir reçu une MAUVAISE NOTE !!!

    Mais jusqu'où allons-nous supporter d'être traités comme ça  ?!

    Nous devons manifester une solidarité sans faille avec ce collègue, exiger que toute poursuite soit suspendue.

     

    Dans un monde qui tournerait rond, un acte aussi héroïque ne serait pas sanctionné mais, au contraire récompensé !!

    C'est pourquoi je vous demande de signer de toute urgence la pétition ci-jointe à Nicolas Sarkozy, à la ministre de la Justice Michèle Alliot-Marie, et à Luc Chatel, ministre de l'Education nationale.

    Je compte sur vous pour participer immédiatement et faire participer tous les collègues que vous connaissez. C'est extrêmement urgent.

    Cet élève âgé de 27 ans avait déjà été condamné à trois reprises, dont deux fois pour violences.

    Selon les journaux, il aurait été trouver ce professeur en décembre dernier pour une mauvaise note, qui risquait de l'empêcher d'avoir son diplôme.

    L'enseignant aurait alors refusé de lui changer sa note. Et voilà que,dix mois plus tard, l'élève débarque en pleine nuit, cagoulé, au domicile de son professeur, avec trois litres d'essence dans son sac et une arme !

    Voilà que, pour se venger de sa mauvaise note, il n'hésite pas à tenter d'immoler par le feu ce professeur, sa femme et son enfant !!

    Mais qui aurait pu imaginer, il y a seulement quinze ans, que les professeurs qui refusent de se montrer laxistes risqueraient un jour d'être MENACES DE MORT  par leur élèves, et POURSUIVIS PAR LA JUSTICE ??

    Si nous déclenchons une vague nationale de protestation, nous pouvons obtenir une intervention au plus haut niveau pour suspendre immédiatement toutes les poursuites contre ce professeur.

    Avec l'association SOS Education, nous avons déjà pris des contacts, mais le gouvernement attend manifestement de voir quelles vont être les réactions dans l'opinion.

    Je vous remercie de votre acte de solidarité avec notre collègue. Vous pouvez cliquer ici pour signer la pétition de soutien.

    David Barbaud

    Professeur d'histoire-géographie

    Gisors

  • Le Prince Jean poursuit ses rencontres tous azimuts: aujourd'hui, un entretien dans Famille chrétienne....

                Le Prince trace son sillon, il laboure, il sème. Nous tâchons de rendre, ici, un peu de cette activité méthodique et sérieusement menée, qui le fait connaître de plus en plus, et qui ne restera pas sans conséquences positives. D'ores et déjà, comme nous le faisions remarquer précédemment, il a rencontré beaucoup de personnes de toutes conditions et de tous milieux, et cela commence à faire du monde....

                Aujourd'hui, voici l'entretien qu'il a accordé à Famille chrétienne. Loin des paillettes, vivant de ses racines chrétiennes, il se présente tel qu'il est, et parle encore et toujours du Bien commun.

                Ainsi, au fil de ses rencontres incessantes avec les français, il apparaît et s'affirme de plus en plus, et de mieux en mieux, comme ce qu'il est: le recours, que seul "l'Héritier des siècles", lui, peut représenter et incarner.... 

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                Ce prince-là n’a rien d’un prince à paillettes. D’une élégante sobriété, en veste de daim et pantalon de velours kaki, Jean de France rejoint ses rendez-vous à bicyclette. « C’est plus pratique. Et ainsi je fais un peu du sport dont j’ai besoin pour évacuer les tensions. » Ces derniers mois, tout est allé vite pour l’héritier de la Maison de France : mariage avec sa femme Philomena, naissance d’un bébé prévue pour la fin de l’année, et sortie de son livre d’entretiens (1). Marié à 43 ans, il s’émerveille : "Dieu veille; on avance droit avec des parcours sinueux".

                Jean de France n’a pas vraiment connu la vie de château. Ses yeux bleu clair, légèrement tombants, lui donnent parfois un air grave. « Le départ de mon père du foyer familial quand j’avais 8 ans m’a marqué profondément. » Et il est le troisième d’une famille de cinq enfants dont deux sont handicapés. Il le dit, il l’écrit : « Je dois beaucoup à François et Blanche. Ils m’ont ouvert le cœur par leur handicap, leur simplicité ». Il va régulièrement à Lourdes au service des malades.

                Malgré les difficultés familiales, il avance. « Je suis témoin qu’avec l’aide de Dieu, il est possible de se relever », dit-il d’une voix posée. Les rencontres d’éducateurs chrétiens, puis de philosophes comme Jean Guitton ou Marcel Clément, l’aident à se construire. Les discussions acharnées avec son grand-père, feu le comte de Paris, le stimulent. Des lieux privilégiés marquent son enfance : entre autres, le Foyer de Charité de Châteauneuf-de-Galaure – sa mère, la duchesse de Montpensier, était proche de Marthe Robin et du Père Finet. « Zap, zap ! J’entends encore la lampe à dynamo du Père Finet lorsqu’il l’allumait pour entrer dans la sombre chambre de Marthe. »

                Il a beau être prince, il lui faut travailler. Après un MBA d’économie obtenu aux États-Unis, quelques années comme consultant chez Deloitte, Jean de France monte sa société, Avenir et Patrimoine Conseil, destinée à promouvoir le patrimoine français. Ces derniers jours, il était à Francfort pour l’ouverture d’une exposition consacrée à l’ébéniste Boulle ; deux ans de travail. Pour décompresser dans une vie souvent chargée, il regarde des films d’action américains, écoute le groupe irlandais U2, marche sur le chemin de Saint-Jacques…

                Réservé, l’héritier des rois de France n’en est pas moins déterminé. Il fait connaître ses convictions. « Je pense en prince chrétien, j’agis en prince français. » Imagine-t-il porter une couronne sur son large front ? Rien d’évident. Il a simplement conscience de la position particulière que lui confère l’Histoire. Elle lui donne le souci de réfléchir à l’identité de la France, à ses racines chrétiennes. « Comment savoir où aller si on ne sait pas d’où l’on vient ? » Il prend le temps de la rencontre avec les Français, de l’analyse. Il travaille d’arrache-pied, enchaîne conférences et voyages à l’étranger. « Le modèle social s’effrite. Les gens ont soif de repères », constate-t-il.

                Sans complexe, il se reconnaît de la « génération Jean-Paul II ». Parfois, il rêve d’installer des chapelles dans les centres commerciaux pour annoncer le Christ… Dans son livre, il s’attaque à des sujets tabous : le respect du salarié, le caractère propre de l’école catholique, la banalisation de l’avortement, le soutien aux familles. « L’espace public est souvent occupé par “des grandes gueules et gros bras” qui s’intéressent plus aux égoïsmes particuliers qu’au bien commun. » Et pourquoi lui n’aurait-il rien à dire ?

    Bénédicte Drouin


    (1) Jean de France. Un prince français – Entretiens avec Fabrice Madouas, éd. Pygmalion.
  • En réponse à une question : ”Maurras a-t-il parlé de l'immigration ?”.... Non, bien sûr !....

               La réponse à votre question est, en effet, facile: non, cher lecteur (lectrice ?...), Maurras n'a jamais parlé de l'immigration durant sa longue carrière, et pour une raison bien simple: c'est que le phénomène nouveau -et absolument inédit dans notre histoire millénaire- que nous entendons aujourd'hui par immigration n'existait pas, à l'époque de Maurras; la question ne se posait pas: du moins, elle ne se posait pas dans les termes où elle se pose aujourd'hui....

                Une irruption de quinze millions d'étrangers en trente ans; deux habitants sur trois de la Seine-Saint-Denis d'origine étrangère; une bonne trentaine de villes françaises dans lesquelles l'immigration représente le tiers -et plus...- de la démographie; sans parler de la sur-délinquance qui va avec: voilà bien des réalités que Maurras n'a évidemment pas connues, et dont, forcément, il n'a pas pu parler (1)....

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    Il en a vu, des choses, dans sa vie, Maurras, mais "ça", au coeur de Paris, jamais....

                Les fameuses vagues migratoires qu'a connues notre pays au XXème siècle, auxquelles Maurras a assisté, et que manient mensongèrement les tenants du parti immigrationniste, n'avaient rien à voir, ni dans leur nombre, ni dans leur composition, avec la déferlante de populations africaines -maghrébines ou subsahariennes- que le Pays légal a organisée depuis les funestes décrets Chirac de 1975 (regroupement familial).

                Il s'agissait, avant la Première Guerre et entre les deux guerres, de populations européennes avec lesquelles nous avions -on nous pardonnera le néologisme, c'est pour faire court- les mêmes fondamentaux civilisationnels. Trop nombreuses d'un coup, et trop différentes par leurs moeurs et leur religion, les populations africaines d'aujourd'hui ne sont en effet en rien comparables aux populations européennes d'hier, venues en nombre bien inférieur, et avec des moeurs et coutumes compatibles.

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                L'assimilation de ces populations fut rapide, il n'y avait rien à redire à cela, et c'est la raison pour laquelle Maurras n'a rien dit...

                Il s'est, pourtant, montré plus fin et plus perspicace que bien d'autres.

                Voici un extrait d'un article de lui, dans l'Action française du 13 juillet 1926, à l'occasion de l'inauguration de la grande mosquée de Paris, lors de la visite du sultan du Maroc Moulay-Youssef (2). On y découvre un Maurras perspicace (il avait anticipé le réveil de l'Islam: "je ne crois pas que l'on puisse en douter..."); un Maurras respectueux -comme cet autre grand royaliste que fut Liautey- vis à vis des peuples musulmans (ces "nobles races...": on dirait, aujourd'hui, qu'il était non-raciste !...); un Maurras lucide et reconnaissant ("...auxquelles nous avons du un concours si précieux..."). Et qui jette sur ces populations un regard amical, voire admiratif, lorqu'il évoque "les très belles robes de nos visiteurs marocains", de "ces majestueux enfants du désert"...

                Mais aussi, et malgré tout, un Maurras inquiet parce que, justement, perspicace, et bien plus fûté que bien d'autres, qui ne voyaient pas plus loin que le bout de leur nez. Ne sollicitons pas trop les textes, en cherchant à leur faire dire ceci ou cela. Mais, pourtant, n'y a-t-il pas un solide avertissement, qui ressemble à s'y méprendre à de la prémonition, dans les lignes qui suivent ? Et Maurras n'y apparaît-il pas visionnaire ? : 

                "Cette mosquée en plein Paris ne me dit rien de bon.... s'il y a un réveil de l'Islam, et je ne crois pas que l'on puisse en douter, un trophée de la foi coranique sur cette colline Sainte Geneviève où tous les plus grands docteurs de la chrétienté enseignèrent contre l'Islam représente plus qu'une offense à notre passé: une menace pour notre avenir... la construction officielle de la mosquée et surtout son inauguration en grande pompe républicaine, expriment quelque chose qui ressemble à une pénétration de notre pays et à sa prise de possession par nos sujets ou nos protégés....

                 Nous venons de transgresser les justes bornes de la tolérance, du respect et de l'amitié. Nous venons de commettre le crime d'excès. Fasse le ciel que nous n'ayons pas à le payer avant peu."

                 Mesuré, reconnaissant, mais bien plus lucide que beaucoup, il exprimait le souhait que "...les nobles races auxquelles nous avons dû un concours si précieux ne soient jamais grisées par leur sentiment de notre faiblesse..."

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    (1) : interrogé le jeudi 17 décembre sur Radio Notre-Dame, le spécialiste reconnu qu'est Jean-Paul Gourevitch avançait le chiffre de 7 millions de musulmans en france (de préférence à celui de 5 millions qu'on évoquait devant lui) ; et il chiffrait le coût de l'immigration à 25 milliards d'euros par an pour la collectivité !.... 
    (2) : cet article a été proposé par le toujours excellent et indispensable site Maurras. net ( http://maurras.net/ ), le 15 décembre 2009. En cliquant sur le lien ci-après, vous accéderez aux commentaires du site sur cet article et, surtout, en cliquant sur la photo de ce numéro 194 de la dix-neuvième année du journal (daté du mardi 13 juillet 1926), vous pourrez lire la totalité de l'article de Maurras. Le texte sur la Mosquée constitue le second paragraphe de son article quotidien, La Politique, qui en comporte quatre ce jour-là.
  • Instructif, le ”discours” de José Frèches à propos de l'Exposition Universelle de Shangaï...

               Une hirondelle ne fait pas le printemps ? Non, certes, mais elle l'annonce.....

               On va encore, peut-être et probablement, se faire taxer d' "optimistes", à lafautearousseau. Ce qui d'ailleurs, ne nous gêne nullement, nous l'avons déjà dit, car c'est tout à fait vrai. 

                A cette seule nuance -mais de taille tout de même...- qu'au mot d'optimisme nous préférons évidemment celui d'Espérance...

                Le motif d'espérance cette fois-ci ? La chronique de France info sur la prochaine Expo Universelle de Shangaï -qui débute le premier mai prochain- au cours de laquelle José Frèches, maître d'oeuvre du Pavillon de la France, présente la participation française et, voulant expliquer dans quel esprit il va à Shangaï, définit par deux fois "la France".....

     
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    José Frèches, qui n'a pas de "la France" une définition "idéologique", c'est le moins que l'on puisse dire !.....

                 On s'attend évidemment au pire, et à ré-entendre pour la énième fois les poncifs les plus éculés sur la Patrie des droits de l'Homme - alors que la République idéologique est plutôt la patrie du Génocide, mais bon...; on écoute, donc, presque résigné...

                 Mais non: après avoir carrément posé la question "Qu'est-ce que la France ?" José Frèches répond: "...C'est le pays du romantisme, du raffinement et de l'art de vivre, du glamour... bref, le pays où l'on aimerait passer son voyage de noces..." (on est, en effet, bien loin, des fureurs -et des horreurs...- révolutionnaires...); puis il poursuit: ".... La France, c'est aussi l'avenir, et les technologies; oui, c'est la peinture impressionniste du Musée d'Orsay, la mode, la haute couture et la gastronomie... mais c'est aussi l'informatique française, Airbus le Collège de France...."

                  S'ensuit une longue tirade sur la beauté du Pavillon français....

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    Le Pavillon de la France à Shangaï (maquette)

                  On se dit qu'on a échappé au pire, c'est-à-dire aux habituelles niaiseries droitsdel'hommistes, faussetés et autres travestissements historiques; à tous ces mensonges purs et simples, mais mille fois répétés, de la fausse vérité officielle, faisant passer presque pour un temps idyllique le moment le plus sinistre de notre Histoire millénaire...

                  On est donc un peu inquiet quand le journaliste -probablement dépité...- tend une deuxième fois la perche à José Frèche, en lui redemandant -puisque la France va se montrer, à Shangaï- de redire précisément ce que c'est, justement, la France. Plus lourd que le journaliste, tu meurs !...

                  Et José Frèche remet ça ! Pour ceux qui n'auraient pas compris, la première fois, il le redit: "Qu'est-ce que la France ? C'est le pays du raffinement, de l'équilibre....".... Et c'est reparti, mais sans le moindre mot ni pour les grands ancêtres, ni pour les immortels principes (!).....

                  Il n'y a encore pas si longtemps, on peut être quasiment certain qu'on n'aurait pas échappé aux sempiternelles tirades idéologiques -et évidemment mensongères- sur la Révolution qui... la République que.... les Droits de l'Homme etc....

                   On connaît le mot -au demeurant fort juste- de Jaurès sur "le charme séculaire de la royauté". Aujourd'hui, c'est le charme séculaire de la Révolution qui n'agit plus. Qui s'est pétrifié, dans l'indifférence généralisée. Et, cela, c'est bien la fin d'un cycle. Il n'est pas rare que personne -ou presque...- ne se rende compte, sur le coup, de ce qui se passe, lors de ces fins de cycle; ni que quelque chose vient de se passer. Et pourtant, c'est le premier signe, certes, très discret..... La force de l'idéologie n'agit plus; en tout cas plus comme avant, plus autant qu'avant...

                  Avons-nous tort de voir dans cette simple chronique de France info autre chose que de l'anecdotique ? D'y voir comme un signe, oui, un signe supplémentaire du reflux de ce gigantesque tsunami qui a démarré en 1789, pour se répandre jusqu'en Extrême-Orient, avant de commencer à refluer: aux extrêmités de la terre, d'abord, comme c'est logique, avant, un jour, de refluer aussi -et surtout- en son coeur, son épicentre, son point de départ, c'est-à-dire chez nous, à Paris ? 

                   Nous assistons à l'épuisement de cette idéologie du mensonge dont on voit bien qu'elle est à bout de souffle. Elle n'a plus de force, hormis la force d'inertie, qui lui permet de rester en place par le simple fait de l'habitude, et par la seule chance qu'étant installée, elle tient debout. Mais, un jour, et pas forcément très lointain, l'habitude elle-même ne suffira plus.

                   Cette mystique révolutionnaire, cette nouvelle religion, ce nouveau messianisme, tout ce mal et tout  ce mensonge sont devenus  une coquille vide, pour reprendre l'image de Thomas Molnar, prédisant la disparition prochaine du marxisme, à l'époque où toute la puissance de l'Empire soviétique paraissait intacte et, soyons francs, assurée de durer bien longtemps encore.

                   Et, comme dans le Conte d'Andersen, notre rôle est de crier Le roi est nu !

                   Car, c'est sûr, le roi est nu....

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    Le Pavillon de la France à Shangaï (maquette)

                 

  • Napoléon contre la France : et dire que, deux siècles après, certains continuent à le célébrer !.....

             Le samedi 10 décembre, à l'heure exacte où nous tenions, à Marseille, notre troisième Café politique de cette saison, sur un sujet d'une éminente actualité (Présidentielles, le grand piège, par Jean- baptiste Donnier) des nostalgiques de l'Ogre, qui a fait tant de mal à la France, se réunissaient : conférence puis Dîner-débat et tout le toutim... La soirée était organisée dans le cadre des XVèmes journées d’Histoire Napoléonienne de Marseille-Provence en présence du Prince MURAT et de M. Christian FILEAUX, Président du Souvenir Napoléonien.

            C'est consternant mais c'est ainsi : voilà des personnes qui n'ont pas du lire Jacques Bainville : "Sauf pour la gloire, sauf pour l' "art", il eût probablement mieux valu qu'il n'eût pas existé. Tout bien compté, son règne, qui vient, selon le mot de Thiers, continuer la Révolution, se termine par un épouvantable échec. Son génie a prolongé, à grands frais, une partie perdue d'avance."

            Et qui n'ont pas du lire Napoléon lui-même, non plus : devant le premier tombeau de Rousseau, sur L'île des peupliers, à Ermenonville, où celui-ci mourut en 1778 (sa dépouille y demeura jusqu'en 1794, lorsqu'un décret de la Convention ordonna que l'on transférât ses cendre au Panthéon) eut lieu, le 28 août 1800, une entrevue qu'a racontée, brièvement, Stanislas de Girardin : elle se passa lors de la visite de celui qui n'était encore que Bonaparte, venu chasser le lapin dans les forêts voisines d'Ermenonville... : 

           -« Il aurait mieux valu pour le repos de la France, que cet homme n'eût pas existé ... » 
          - « Et pourquoi, citoyen Consul ? », lui dit Stanislas
          - « C'est lui qui a préparé la Révolution française. »
          - « Je croyais, citoyen Consul, que ce n'était pas à vous de vous plaindre de la Révolution ! »
     
          - « Eh bien ! L'avenir apprendra s'il n'eût pas mieux valu, pour le repos de la Terre, que ni Rousseau ni moi n'eussions jamais existé. »

            Peu importe, du reste... que les personnes qui sont allées à ce genre de célébration aient lu ou non Bainville et Napoléon : la vérité sur celui qui a épuisé la France est bien connue, et bien établie.

            Napoléon, c'est un million et demi de français tués pour rien sur les champs de bataille, dont une très grande majorité de jeunes, qui n'ont pu se marier ni fonder une famille : on a là l'une des explications et l'une des causes - pas la seule... - du déclin démographique de la France qui, sous les Rois, était la Chine de l'Europe (il naissait un million d'enfants par an sous Louis XVI... : nous parlons bien sûr de ceux qui restaient vivants, il en naissait en fait beaucoup plus, mais la mortalité infantile était élevée...).

            Napoléon, c'est celui qui a amené par deux fois l'Europe entière, coalisée contre nous, à Paris, alors que depuis un siècle la France n'avait plus été envahie. Un désastre militaire sans précédent...

            Napoléon, c'est celui qui a laissé la France plus petite après lui qu'avant lui. Nous avons perdu 500.000 habitants (estimation de Bainville) en perdant les forteresses de Philippeville et Marienbourg (cédées toutes deux à Louis XIV en 1659) ainsi que Bouillon (la ville de Godefroy !...), actuellement en Belgique. En perdant les villes de la Sarre, aujourd'hui allemandes (Sarrelouis, fondée par Louis XIV en 1681 et Sarrebrück) et aussi Landau, aujourd'hui dans le Palatinat, mais qui fit longtemps partie de la décapole alsacienne (ville française depuis 1648 !). En perdant Versoix, sur la rive nord du Léman, et une partie du pays de Gex, français depuis Henri IV, aujourd'hui en Suisse ( les six communes de Versoix, Pregny-Chambésy, Collex-Bossy, Grand-Saconnex, Meyrin et Vernier furent cédées à Genève ).

            Avec, en prime, une occupation de trois ans et une "amende" de 700 millions de francs !.....

            Napoléon c'est l'inconséquent à qui Louis XVIII écrivit pour lui demander de lui rendre son trône : le Roi offrait ainsi à Bonaparte l'occasion de devenir notre Monk, et l'un des plus grands français de tous les temps, par le bien qu'il aurait fait alors au pays. Napoléon refusa, hautainement, répondant à Louis XVIII que, s'il voulait revenir en France, il lui faudrait marcher sur les cadavres de ceux qui avaient voulu la révolution. Moyennant quoi, au moment du désastre final, il eut ce mot par lequel il se condamnait lui-même : "Au point où les choses en sont arrivées, il n'y a qu'un Bourbon qui me puisse succéder...".

            Napoléon s'est donc déjugé lui-même, en moins de dix ans...

           Moyennant quoi, deux siècles après, certains continuent, sinon à l'honorer, plus encore : à le célébrer. Comme disait Maurras, c'est crier "Vive ma mort ! Meure ma vie !".

            A ce stade, s'agissant de ces gens-là, qui peuvent bien être des patriotes, mais inconséquents, nous ne pouvons rien pour eux....

  • Carte blanche à... Guillaume de Tanouarn : Si je votais pour un discours (deuxième tour)

    TANOUARN.JPG        En ce premier Mai, j'ai fait l'effort d'écouter Nicolas Sarkozy jusqu'au bout (son talent m'a rendu la chose aisée). J'ai essayé de faire la même chose pour Marine Le Pen, je vous avoue que je ne suis pas parvenu à la fin de son propos. Je n'ai pas pu...
            Dans les deux cas, je ne parlerais ici que du discours, je ne discuterais que des textes entendus, ainsi qu'on m'a appris à le faire pour les grands auteurs. Je sais bien : la différence entre un auteur et un politique, c'est que l'auteur est tout entier dans son texte, le politique non.
            Aussi bien, je ne fais pas de politique, je ne chercherais pas ici à sonder les intentions, à spéculer sur les applications futures, à prendre la main dans le sac ces prestidigitateurs du verbe que sont les politiques en démocratie. Ce n'est pas mon problème, ce n'est pas mon métier. Mais je vais essayer de dire ce qui m'a frappé dans ces deux discours bleu blanc rouge.
    Le premier, celui de Marine Le Pen était, autant que je l'ai entendu, un discours de gauche, avec référence dès les premières minutes à Jean-Jacques Rousseau. Citation : "Jamais on ne corrompt le peuple, mais souvent on le trompe". Le "peuple trompé", c'est un vieux classique de la Parole droitière : "Ah bas les voleurs !" criait-on en février 34. Mais le peuple qui n'est pas corrompu, le peuple incorruptible, c'est nouveau, ça vient de sortir, je veux dire : ça vient de sortir à droite.
     
    Est-ce Marine Le Pen qui évoque le peuple en le qualifiant d'incorruptible, ou bien est-ce moi qui tire cette expression du mot de Jean-Jacques qu'elle ne fait, elle, que citer ? Certes, elle ne parle pas en propres termes du peuple "incorruptible", mais elle emploie une autre expression, qui y fait fâcheusement penser. A deux reprises, à deux moments différents de son discours (deux moments au moins), elle a évoqué "la grande mission d'émancipation du peuple" que remplirait son Parti. Le peuple trompé par l'UMPS, mais non corrompu, n'attend que Marine (elle n'emploie pas l'expression "Front national") pour s'émanciper et régner de nouveau.
     
    Le populisme de Marine Le Pen, comme l'expliquait Frédéric Rouvillois dans Causeur, est ici un démocratisme de gauche. Quand elle tonne contre les communautarismes (islamiques en particulier), elle a raison. Mais c'est pour y substituer quoi ? Un communautarisme national, un populisme de contrat social. Il ne s'agit pas seulement, dans la vague Marine, de permettre aux institutions juridiques de recevoir et d'exprimer la protestation et la colère du peuple, comme on l'a toujours imaginé à droite. Non ! Il s'agit de constituer le peuple, de lui rappeler son incorruptibilité native, de "l'émanciper" et de lui rendre le pouvoir.
     
     
    Nous fêtons le troisième centenaire de la naissance de Rousseau (1712), mais ce n'est pas une raison pour le réhabiliter dans un populisme mythologique, qui, mis en pratique, ferait courir à la France des risques insensés. J'ai écouté volontiers le discours de Marine Le Pen à Ajaccio, j'ai écouté volontiers sa prestation au Forum Elle de Sciences Po, et je me disais : quel talent ! (avec quelques bémols sur le fond quand elle parlait de l'avortement mais aussi un coup de chapeau pour avoir obligé tous les candidats à revenir sur "les avortements de confort"). Mais là je me dis que les hommes (et les femmes) les mieux intentionnées peuvent devenir des victimes de l'idéologie qu'ils développent. Marine Le Pen veut le pouvoir, elle le dit et le redit. Mais quel prix est-elle prête à payer pour cela ?
     
    Quel contraste avec le discours républicain de Nicolas Sarkozy. Je sais, c'est un discours, et un discours de campagne, qui plus est. Mais ce qui est dit est dit : aux cathos d'en faire leur miel, pour peu qu'ils commencent à se bouger.
     
    Le président candidat avait déjà parlé des racines chrétiennes de la France. C'était dans les murs de Saint Jean de Latran, à Rome, lors d'une cérémonie honorifique au cours de laquelle il recevait son titre de "chanoine du Latran" (titre attaché traditionnellement à la fonction royale, puis à la fonction présidentielle). Cette fois, les mêmes paroles ont retenti en plein vent devant des dizaines de milliers de personnes, qui ont applaudi à tout rompre. Les voici, en français dans le texte : "Nous avons reçu de nos parents comme un trésor des territoires où se dressent partout des cathédrales et des églises. Personne ne nous interdira de revendiquer nos racines chrétiennes".
     
    Je n'en cite pas davantage, voulant m'en tenir à ce qui me concerne directement. Les chrétiens se laisseront-ils impressionner plus longtemps par le black out révisionniste sur l'histoire chrétienne de la France ? Un (petit) exemple récent : le sixième centenaire de la naissance de Jeanne d'Arc a été retiré de la liste des commémorations nationales, au motif que le sujet était... confessionnel. Il a fallu (déjà) la visite d'un certain Nicolas Sarkozy à Domrémy pour sortir Jeanne de son placard de sacristie.
     
    Entre le boniment dont certains accents sont contre-révolutionnaires et l'imposture d'un populisme révolutionnaire... mon choix d'électeur est fait pour dimanche. Le vôtre ? Pour vous laïcs, un espace est à prendre.
     
    Si j'avais, dans 20 ans, à faire entendre à des jeunes un discours authentiquement français, je crois que le discours de Nicolas Sarkozy conserverait des valeurs pédagogiques indéniables sur cette France qui nous unit, que nous avons tous en commun. Le discours de Marine le Pen apparaîtra toujours plus comme marqué au fer rouge de l'idéologie, son populisme étant une des formes de la révolution rousseauiste, de l'insurrection rousseauiste contre le réel. Encore une fois, je ne parle pas ici des personnes, mais des discours, dans leur objectivité dérangeante.

  • ”...Une nouvelle guerre de religion a éclaté...” : le point devue de Thierry Desjardins....

    islam,coran,communisme,coptes,thierry desjardins        Thierry Desjardins, Journaliste et Reporter, est né en 1941.

            Directeur général adjoint du Figaro, il est l'auteur d'un nombre considérable d'ouvrages politiques, lauréat de l'Académie française, Prix Albert Londres 1975, Prix Louis Pauwels 2000. 

           Le Blog de Thierry Desjardins

            Il serait grand temps que nous nous apercevions -enfin- qu'une nouvelle guerre de religion a éclaté et, cette fois, à l'échelle planétaire.
            Les Islamistes massacrent les chrétiens en Égypte, en Irak, aux Philippines, en Indonésie, au Pakistan, au Nigeria, un peu partout. Malraux avait dit : « Le XXIème siècle sera religieux ou il ne sera pas ». 
            On a bien l'impression que ce siècle qui commence va voir le déchaînement sans pitié d'un Islam renaissant, voulant dominer le monde et faire payer à la civilisation chrétienne les quelques siècles pendant lesquels elle a régné sur la planète.
           Cette haine du chrétien dépasse de beaucoup tous les problèmes de la foi. En s'attaquant aux églises, aux prêtres, aux religieuses, aux fidèles, les islamistes veulent abattre la civilisation occidentale, la démocratie, le capitalisme, ce qu'ils appellent le « néo-colonialisme », la parité hommes-femmes, les Droits de l'Homme, le progrès tel que nous le concevons.

            Le XXème siècle a été marqué par l'affrontement Est-Ouest, le bloc communiste contre les pays « libres ». Marx, Lénine et Staline se sont  effondrés d'eux-mêmes sous les incohérences, bien souvent monstrueuses, de leur idéologie. Mais ils ont aussitôt été remplacés par Allah et son Prophète.
            Le Coran a pris la place du Communisme, le drapeau vert de l'Islam celle du drapeau rouge, les imams prédicateurs des mosquées celle des commissaires politiques.
            Le XXIème siècle sera une guerre sans merci car les foules immenses du Tiers-monde islamisé (et des banlieues de nos grandes métropoles) sont autrement plus dangereuses que ne l'ont jamais été les chars du Pacte de Varsovie.
    islam,coran,communisme,coptes,thierry desjardins        Nous pleurons, avec nos larmes de crocodiles habituelles, les coptes massacrés à Alexandrie et les chrétiens assassinés à Bagdad.
            Mais nous restons les bras ballants.
            Il faut bien dire qu'on voit mal ce que nous pourrions faire. Ce n'est plus guère le temps des croisades et nos dernières expériences en Afghanistan ou en Irak (où nous commençons à regretter la belle époque de Saddam  Hussein qui savait, lui, au moins, faire respecter la laïcité baasiste) n'ont pas été très concluantes, c'est le moins qu'on puisse dire. Il est bien loin le temps où Napoléon III pouvait envoyer un corps expéditionnaire protéger les maronites du Liban que massacraient les Druzes.
            Mais au moins restons lucides et surtout arrêtons de ressortir une fois de plus la fameuse « repentance » qui nous sert désormais pour maquiller toutes nos lâchetés.
            Hier, un imbécile de service nous a longuement expliqué à la télévision que si les islamistes égyptiens massacraient les coptes c'était parce que ces chrétiens de la vallée du Nil étaient « les représentants de l'Occident », les ambassadeurs de la culture européenne », les symboles vivants du capitalisme, du néocolonialisme, du dollar et du coca-cola. En un mot, les ultimes survivants de l'époque coloniale. Autant dire, à l' en croire, que les Islamistes avaient parfaitement raison de vouloir éliminer ces survivances d'un passé détesté.
            L'imbécile était, en plus, un inculte. Les coptes sont les descendants du peuple des pharaons. « Copte » veut dire « égyptien ». Ils étaient sur les bords du Nil bien avant la conquête arabe et musulmane. S'ils sont plus nombreux au sud, entre Assiout et Assouan, c'est précisément parce qu' ils ont fui les cavaliers conquérants venus d'Arabie. Ils avaient leurs églises bien avant que nous ne construisions nos cathédrales.
            On peut d'ailleurs dire exactement la même chose de tous les chrétiens d'Orient qu'ils soient catholiques (de rite d'Antioche, de rite syriaque comme les maronites libanais, de rite byzantin, de rite arménien, de rite d'Alexandrie) ou « non chalcédoniens » comme les coptes, ou orthodoxes (ayant leur patriarcat soit à Istanbul, soit à Alexandrie, soit à Jérusalem, soit à Damas). Tous sont « chez eux » dans ces pays-là depuis des millénaires, certains parlant encore l'araméen, la langue du Christ. En faire des ambassadeurs de l'Occident, des représentants du capitalisme colonial est évidemment une absurdité.  
             Même si, en effet, ils sont « de culture chrétienne ». Mais ils l'étaient avant nous. Nous ne pouvons rien faire pour les protéger, mais au moins ne les trahissons pas en reprenant à notre compte les accusations odieuses de leurs assassins. Nous pouvons les accueillir, comme nous nous devons d'accueillir tous ceux qui sont persécutés. Beaucoup ont déjà fui leur pays.  
             Mais, en tous les cas, ne continuons pas à nous boucher les yeux, à parler de « l'amitié islamo-chrétienne », d'un « Islam à l'occidentale», de « la cohabitation harmonieuse des trois monothéismes ».

             Soyons intransigeants avec les règles de notre laïcité , mais ne nous laissons entraîner ni vers la stigmatisation ni vers la discrimination (surtout si elle devait être « positive », comme le souhaitent certains), car ce serait, évidemment, faire le jeu des fanatiques
             Aujourd'hui, la grande mode est d'évoquer, d'invoquer à tout bout de champ "les années les plus sombres de notre histoire". C'est souvent absurde  et parfois odieux. Mais s'il y a une leçon qu'il ne faut jamais oublier c'est bien celle de Munich, Churchill avait dit : « Ils ont préféré le déshonneur à la guerre et ils auront les deux ».

             Il ne faut jamais tenter de pactiser avec ceux qui vous ont déclaré la guerre. 

    islam,coran,communisme,coptes,thierry desjardins 

  • Un accord historique, vraiment ?, par François Reloujac*

    Le 11 janvier dernier, le Medef et trois syndicats représentatifs du personnel (CFDT, CFTC et CFE-CGC) ont signé un accord qualifié d’ « historique ». En introduisant une certaine flexibilité sur le marché du travail, cet accord devrait permettre de faire baisser le taux de chômage grâce à une relance de la croissance. Mais ce texte long et complexe portera-t-il les fruits que l’on attend de lui ?

     

    Enfin « un dialogue social apaisé », pouvait se féliciter le chef de l’état, qui a fait de « l’inversion de la courbe du chômage » sa priorité absolue. Certes, le Medef a cédé sur des points qui paraissaient jusqu’à présent non négociables. Mais il a obtenu en échange davantage de « flexibilité » pour adapter les effectifs et la durée du travail aux conditions de la conjoncture. De ce point de vue, les syndicats représentatifs du personnel ont beaucoup lâché. C’est d’ailleurs ce qui explique que ni la CGT ni FO n’ont accepté de signer l’accord. Et, si le monde politico-économique en a immédiatement salué l’aspect « audacieux », l’ancien conseiller social de Nicolas Sarkozy, Raymond Soubie, a toutefois émis une réserve dans ce concert de louanges. Cet accord débouchera-t-il sur la création d’emplois nouveaux ? « La flexibilité pour les entreprises n’est pas la seule donnée du problème », a-t-il expliqué dans Le Figaro du 14 janvier. Il a parfaitement raison ! 

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    Les négociateurs du Medef... 

    Car l’une des causes fondamentales – même si elles sont nombreuses – du sous-emploi chronique dont souffrent les pays occidentaux, est rarement analysée. Si l’histoire nous apprend en effet que, jusqu’au xxe siècle, les hommes travaillaient pour gagner leur vie et celle de leur famille, ceux d’aujourd’hui ne font que « chercher du travail » ! Différence de taille : les lois sociales sont ainsi faites qu’il est particulièrement difficile de commencer à travailler en développant simplement ses propres aptitudes et d’être payé en vendant le fruit de son travail. Quiconque veut se mettre à son compte doit ainsi commencer par payer des charges sociales et des impôts et taxes de toute nature qui lui interdisent toute progressive montée en puissance. Pour travailler et vivre de son travail, il est donc presque indispensable d’entrer dans une structure préexistante. Sous le gouvernement précédent, une mesure, à proprement parler révolutionnaire, avait été mise en place : le statut d’auto-entrepreneur qui remettait à l’endroit la relation entre la rémunération du travail et les charges sociales. L’auto-entrepreneur commençait par être payé avant de supporter des charges. Le seul reproche que l’on pouvait faire à cette réforme était de n’avoir pas généralisé ce statut et d’avoir laissé subsister comme régime de droit commun le système fiscal et social frappant les entrepreneurs individuels qui se trouvent dès lors soumis à la concurrence « déloyale » des auto-entrepreneurs !

     

    L’inversion de la relation entre croissance et chômage

    De fait, le travail n’est plus aujourd’hui l’aboutissement d’une volonté individuelle de mettre ses talents au service de la société, mais résulte de la rencontre d’un demandeur d’emploi avec une proposition émanant d’une entreprise déjà installée. On a ainsi inversé la relation entre la croissance et l’emploi. Ce n’est plus le travail accompli qui permet la croissance de la production, c’est l’augmentation des indices de production qui pousse les entreprises à embaucher de nouveaux salariés. L’imagination créatrice et la confiance dans l’avenir ont cédé la place aux statistiques ! De plus, la relation ainsi inversée introduit une inertie considérable dans le système puisque la création d’un emploi ne résulte plus d’une simple volonté individuelle d’une personne physique mais de la « pente des courbes » qui, elle, résulte de la somme de toutes les volontés des personnes morales et des administrations.

    Or, pour que ces volontés convergent vers la création d’emplois nouveaux, il faut que ces personnes morales puissent espérer une amélioration de leurs résultats qui ne découle pas seulement et immédiatement de ces emplois nouveaux. Il faut que la production nouvelle soit vendable – alors qu’auparavant elle ne l’était pas –, c’est-à-dire qu’il faut modifier les conditions de cette production. Et comme le marché du travail est terriblement réglementé, cette modification ne peut résulter que de la loi.

     

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    ...et la réaction de la CGT !

     

    Un accord qui est inapplicable sans une loi nouvelle

    C’est bien pourquoi personne ne peut se risquer à dire quel sera le résultat réel de l’accord signé. Pour être applicable, il doit d’abord être transposé dans la loi. Or les vingt-huit mesures contenues dans l’accord, bien que se voulant équilibrées, sont très complexes et difficilement transposables en termes juridiques. De plus, des syndicats comme la CGT et FO, qui peuvent compter sur de nombreux appuis parmi les parlementaires qui soutiennent l’action du gouvernement, ont refusé d’approuver certaines d’entre elles. Le secrétaire général de la CGT a d’ores et déjà « exigé » du Premier ministre que l’accord signé le 11 janvier ne soit pas intégralement retranscrit dans le futur projet de loi qui sera examiné au printemps. Bernard Thibault a mis en garde : « Nous allons avoir des séances de travail très concrètes avec le ministère du Travail pour regarder le texte dans le détail », ajoutant que « le Premier ministre ne peut pas ignorer l’opinion de la première organisation de salariés. »

    Dans un contexte économique difficile, où, après le groupe PSA, c’est Renault qui annonce de nombreuses suppressions d’emploi, où, après avoir été mis en redressement judiciaire, le groupe volailler Doux se heurte à la décision unilatérale de la Commission européenne de diviser par deux les subventions octroyées pour l’exportation, le gouvernement peut-il se fâcher avec une partie de son électorat ? Faut-il dès lors considérer que le Président a déjà perdu son pari sur l’emploi ? Non, car il n’a pas dit qu’il ferait baisser le nombre des chômeurs ; il a simplement promis qu’il inverserait la « courbe du chômage ». Mais de quelle courbe s’agit-il ? Celle du nombre des demandeurs d’emploi ou celle de l’accélération permanente de la croissance du nombre des chômeurs ? En fait, la question que l’on devrait se poser n’est pas celle de savoir comment permettre aux entreprises – et aux administrations – de créer plus d’emplois mais celle de savoir comment permettre à un plus grand nombre de Français de travailler et de vivre de la vente des fruits de leur travail. Le combat pour l’emploi ne saurait se limiter à la bataille du salariat !  

    * Analyse économique parue dans le n° 115 de Politique magazine, Février 2013.

  • Dans votre quotidien, cette semaine...

    LAFAUTEAROUSSEAU sans inscription.jpg       Toute pensée qui ne se traduit pas par une action est vaine, c'est une affaire entendue; mais toute action - contre le des-ordre établi actuel- qui ne se fonderait pas sur les Idées d'ordre, serait simplement de l'activisme, de l'agitation brouillonne et, au final, tout aussi vaine. C’est donc une réflexion de fond sur la famille, minée par l’individualisme, par l’égoïsme contemporains; c’est une contre-idéologie qu’il faut opposer à l'idéologie radicalisée qui sous-tend le projet de loi gouvernemental. C'est ce qu'il faut lancer, ce qu'il faut être capable d'entreprendre maintenant. Car c'est à cette condition que la grande campagne en cours trouvera un prolongement, durera, s'amplifiera et aura, en définitive, été efficace. Voilà pourquoi nous ouvrons, dès mardi, un dossier des contributions au débat de différentes personnalités et intellectuels :

    POUR UNE REFLEXION DE FOND SUR LE "MARIAGE POUR TOUS".  

            Nous commencerons en publiant l'intégralité de l'entretien de Jean Sévillia avec Chantal Delsol, puis nous mettrons à disposition les contributions de Thibaud Collin, d'Hilaire de Crémiers, de Jean-François Mattéi et d'autres encore... 

            Auparavant, demain lundi, Louis-Joseph Delanglade proposera le regard sur l'actualité qu'il jette chaque semaine ...

            Parler de l'assassinat de Louis XVI, acte fondateur des Totalitarismes modernes, ce n'est pas parler du passé mais du présent le plus actuel, puisque c'est ce Système, notre actuelle République idéologique, héritière de la Révolution, qui détruit de fond en comble notre société traditionnelle : on écoutera donc, mercredi ou jeudi, l'homélie du Père Manzano, prononcée ce 21 janvier, à Marseille (pour voir ou revoir les homélies de 2010 -Père Zanotti Sorkine, en présence du Prince Jean, de 2012 - Père Sciortino-Bayart ; pour lire celle de 2011 - Père Manzano)... 

             On lira également cette semaine In tenebris lux, l'analyse politique d'Hilaire de Crémiers, et on présentera le n° 114 de Politique magazine ...

            * On gardera le samedi, comme on en a pris l'habitude maintenant, pour une note en deux parties :

    1. D'abord, une revue des Blogs, de Facebook, des magazines  et d'ailleurs;

    2. Et, ensuite, on donnera les liens que des lecteurs ont envoyés : N'hésitez pas à nous faire parvenir des liens sur des sujets qui vous ont paru importants...

               * "L'Album Daudet" est terminé : du moins on l'arrête là, car on en est à 223 photos et, si l'on continue, on n'aura toujours pas épuisé le sujet, mais on aura, probablement, épuisé le lecteur...; des "passages" resteront donc dans les tiroirs, du moins pour l'instant, qui auraient pu être "sortis", mais pour une personne hyperactive comme Daudet, qui a fréquenté tant de gens - les appréciant ou non - qui a tant "bougé", qui a dit, fait, commenté tant de choses, si l'on veut tout dire et tout montrer, il faudrait un Album de 3 à 400 photos, et plus, ce qui ne serait pas raisonnable. Nous en commencerons la publication dès la fin du "21 janvier", en feuilleton, comme nous l'avons fait cet été pour "L'aventure France racontée par les cartes", et cela occupera bien tout le mois de février : on verra qu'il s'agira, aussi, d'une contribution à la vulgarisation de la connaissance de l'histoire vraie de l'Action française, cette extraordinaire "aventure"...

    Concorde-020309b_02.jpg        * On aura, évidemment, les Ephémérides, car c'est "tout cela, tous ceux-là, aussi, la France" : de l'insurrection générale de la Gaule contre César et de Claude, né à Lyon, qui devient le quatrième Empereur romain, au lancement du satellite Spot 2 et au premier vol du Concorde... En passant par François Premier, qui ordonne la construction du Château d'If et du Fort de la Garde (qui deviendra "Notre-Dame"...); le Bugey, la Bresse et le Pays de Gex qui deviennent français, par le Traité de Lyon; l'instauration de la "Saint Vincent tournante"; évidemment, l'assassinat de Louis XVI puis le début de la destruction méthodique de la Vendée par les Colonnes infernales; la capture de la flotte hollandaise par la cavalerie de Pichegru (mais oui !)... Sans oublier les naissances du futur Charles V, de Guillaume Budé, Mansart, Stendhal, Ampère; et les décès d'Anne d'Autriche, de Philippe Buache, Claude Chappe, Joseph Boze, Géricault, Nerval...

            En plus de la Table des Matières (pour les 366 jours de l'année, les Ephémérides proposent, en permanence

  • Dans votre quotidien, cette semaine...

    LAFAUTEAROUSSEAU sans inscription.jpg       "François contre François" : on s'arrêtera cette semaine sur le second ( ou le deuxième ?) épisode de "la guerre des deux François" : après la repentance "pour le Vel d'Hiv" et la reconnaissance de la "faute" (!) de l'Etat français, à laquelle tous les présidents s'étaient refusés jsuq'à lui, y compris Mitterand, François normal 1er vient de laisser passer la date du 19 mars, à laquelle son auguste prédécesseur s'était toujours opposé : quand le PS nous dira-t-il lequel des deux François parle en son nom ?... 

            On aura, bien sûr, la vidéo du troisième épisode de notre Enquête sur la République, avec l'intervention de Laurent Wetzel sur "Ils ont tué l'Histoire-Geo. Qui et pourquoi ?"

            Champsaur traitera de L'eau, des origines  de l'humanité aux tensions et conflits d 'aujourd'hui, d'Israël à la Chine, et plus encore...  

               On lira l'analyse politique d'Hilaire de Crémiers (Echéances à l'horizon...), le tout accompagné des grains de sel de Scipion, de l'appel de plusieurs évêques à participer à "La Manif pour tous du 13 janvier", de La Provence qui a trouvé un certain Ahmed, qui, avec ses conseils "expéditifs", ferait un très efficace ministre de l'Intérieur, de la remise du Prix de la Carpette anglaise.... 

            On gardera le samedi, comme on en a pris l'habitude maintenant, pour une sorte de revue des Blogs, de Facebook et d'ailleurs : cette semaine, un site de "résistance kabyle" en Algérie; La fin du christianisme de gauche ? par Gérard Leclerc (dans Royaliste, n° 1024); On vient de juger l'affaire Mahé...", à lire sur le Blog de Henri Hude; Quand Gilbert Collard remet Cécile Duflot (de cannabis) à sa place...; Patrimoine : Combien d'Eglises en France ? (sur Patrimoine en Blog); La Dizaine de Magistro...

               "L'Album Daudet" avance : 126 photos pour l'instant, dont 123 terminées de rédiger; nous en commencerons bientôt la publication, en feuilleton, comme nous l'avons fait cet été pour "L'aventure France racontée par les cartes", car cette façon de faire a plu, semble-t-il, et elle permettra de "démarrer", sans attendre encore trop longtemps...

    france grotte chauvet.JPG        On aura, évidemment, les Ephémérides, car c'est "tout cela, tous ceux-là, aussi, la France" : de la Grotte Chauvet à la découverte du radium, en passant par les naissances de Racine, Charles Cressent, la "veuve Clicquot", Camille Guérin...; les morts de Théodulphe, Marguerite de Provence, Sully, Carrier, Parmentier...; et aussi, la réception de Charles Quint à Chambord, la création de l'Ordre des Trinitaires, la création par Louis XV de l'Académie royale de Chirurgie et, par Louis XVIII, de l'Académie royale de Médecine, la vente par Napoléon de la Louisiane aux États-Unis...  En plus de la Table des Matières (pour les 366 jours de l'année, les Ephémérides proposent, en permanence L'Album des Ephémérides : L'aventure France racontée par les Cartes (200 photos)... et aussi... de la MUSIQUE DANS LES EPHEMERIDES.pdf

            Notre rubrique Activités partout en France (mise à jour quotidiennement) propose en permanence une trentaine d'activités diverses et va publier, dès le 20, le tableau des manifestations prévues pour le 21 janvier 2013. Faites-nous parvenir les annonces le plus tôt possible: la dernière fois, nous avons reçu la dernière annonce le jour même du 21 janvier, à 10h12, pour une messe le soir !... : "sitôt reçu, sitôt publié", elle est à votre disposition pour annoncer et répercuter tout ce qui se fait chez vous, "sans nostalgie ni folklore", pour un royalisme intelligent. Lafautearousseau se veut la "maison commune" de toutes les bonnes volontés royalistes, fidèles à la Maison de France.

    lafautearoiusseau page facebook.jpg        Bienvenue à nos nouveaux "Amis", cette semaine, sur notre Page Facebook Lafautearousseau Royaliste : elle a accueilli son 1.710ème "ami", et nous nous sommes fixés comme objectif, pour commencer, d'avoir 5.000 "amis": il nous faut annoncer, rendre compte, expliquer... à toujours plus de gens, et cette Page est l'un des moyens d'y arriver. Aidez-nous donc à la développer, en vous inscrivant vous-mêmes, en lui suscitant des "amis", en la faisant connaître autour de vous.

              Et, bien sûr, on réagira "en temps réel" (comme on dit dans le jargon) à l'actualité immédiate, et on parlera de tout ce dont on ne sait pas encore que l'actualité nous amènera à évoquer.