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  • Tendres rappeurs, Rap d'amour...

                On n'avait rien compris. En fait, là où, bêtement, nous pensions voir de la violence, il n'y avait que de gentils, de tendres, de tous doux rappeurs, fous d'amour pour nous.

                Si, si. Qu'est-ce qu'on était stupides ! Merci à Muriel Marland-Militello, député UMP des Alpes-Maritimes et adjointe municipale à la culture d'avoir éclairé nos lanternes... et de nous avoir fait passer, comme dirait l'autre, de l'obscurité à la lumière !.....

                   Pour bien comprendre de quoi nous voulons parler, il faut effectuer un petit retour en arrière. Le 24 avril dernier, l’Agence Novopress a informé que le groupe de rap niçois Negrescro pourrait se produire dans un théâtre municipal, dans le cadre du festival de hip-hop Urban Attitude. Ainsi en avait décidé l’adjointe à la culture et député (UMP) des Alpes-Maritimes Muriel Marland-Militello, qui avait déclaré dans le quotidien régional Nice-Matin : « Il n’y a pas de problème avec Negrescro. »

                  Dans une vidéo, les rappeurs évoquent pourtant avec complaisance les fréquents vols à la portière filmés voici quelques mois par des caméras de police. Des propos racistes anti-Français et anti-Blancs ainsi que des appels à la violence, notamment contre un commissariat de police de l’Ariane, un quartier sensible de la capitale azuréenne, sont également tenus : « Ce commissariat de bâtards on a tout fait pour l’enlever …y a eu des émeutes pour ça …faut prendre un bon lance-missiles leur jeter en plein dedans, pour une fois les exploser » peut-on entendre lancer un « jeune ».

                  C'est pas une belle déclaration d'amour, ça ? Car n'allez pas croire ce qu'on vous dit, ici ou là, que le rap est haineux : l'adjointe de Nice est formelle : "Il n'y a  pas de problème avec Negresco".

                  On rappellera juste à la dame que les policiers niçois ont perdu un collègue dans ce même quartier de l'Ariane, à Nice, où sévit le groupe en question, avec lequel, a part ça, "il n'y a aucun problème...". Dans la série il vaut mieux entendre ça que d'être sourd, en voilà une qui fait (très) fort....

                  Interrogée par Novopress -les propos ayant parus dans Nice-Matin- l’élue a déclaré : « On ne peut tolérer que quelqu’un insulte les blancs, les femmes ou les autorités. Mais c’est mal connaître le rap que de s’indigner de termes abrupts, exprimant un mal-être. Je crois qu’il n’y a aucun danger et que tout cela a été monté en épingle par l’extrême-droite »

                  A ce stade d'aveuglement, où l'on n'a plus le choix qu'entre l'inconscience et la complicité, le bon sens populaire dit qu'il n'y a plus qu'à tirer l'échelle....

                  On aimerait seulement être en face de Christian Estrosi pour lui demander ce que fait une personne pareille, et à un tel poste, dans son équipe municipale.....

  • Turquie: le (mauvais) feuilleton continue... On a les bonnes paroles, mais à quand les actes ?....

                Comment ne pas donner raison à Nicolas Sarkozy lorsqu'il déclare, à propos de la Turquie:

                "Il y a des pays comme la Turquie qui partagent avec l'Europe une part de destinée commune, qui ont vocation à construire avec l'Europe une relation privilégiée, qui ont vocation à être associés le plus étroitement possible à l'Europe mais qui n'ont pas vocation à devenir membres de l'Union européenne. La France entretient depuis des siècles une relation d'amitié avec la Turquie, et c'est au nom de cette amitié qui unit nos deux pays, c'est au nom du respect que l'on doit à ses amis que je veux dire la vérité à la Turquie. Nous serions mieux inspirés d'engager dès maintenant avec la Turquie des négociations pour créer un espace économique et de sécurité commun." 

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                La Turquie n'est pas un pays d'Europe: c'est "la"raison, suffisante à elle seule, pour écarter d'emblée toute discussion sur son éventuelle adhésion à l'Union Européenne. Un enfant de CM2 comprend bien que, la Turquie ayant des frontières avec l'Iran, la Syrie, l'Irak, il serait aberrantd'imaginer un seul instant que l'Europe puisse avoir une frontière avec ces pays.  

                N'importe quelle copie de géo affirmant une absurdité pareille se verrait gratifiée d'un zéro pointé bien mérité. Et même dans les perles du Bac on n'a pas ( pas encore ?...) trouvé de copie reprenant cette loufoquerie.

                Pourtant, Le Monde du 16 mai, dans un article qui se veut assez alarmiste de Guillaume Perrier et Philippe Ricard, nous apprend que la Turquie redouble d'activité auprès des gouvernements européens, afin d'arriver au but qu'elle s'ext fixée : devenir membre à part entière de l'Union.  

                La seule question que l'on se pose, en écoutant les propos présidentiels, puis en lisant cet article du Monde, est donc celle-ci : qu'est-ce qu'il attend, le Président ? Puisqu'il est au pouvoir, et qu'il peut compter, sur ce point précis, sur l'alliance de sa chère Angéla ? Nous imaginons bien les immenses résistances qu'il doit vaincre, et les pressions très fortes qui doivent s'exercer sur lui, mais bon, être au pouvoir, et avoir des alliés au pouvoir eux aussi, cela doit bien donner quelques marges de manoeuvre...   

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                 Il est, en effet, urgent d'envoyer un signal fort au monde entier: l'Europe renonce à la chimère d'une Union en perpétuelle expansion et sans frontières bien définies. Et elle met en place, sans délai, parce qu'elle en a besoin, et parce que c'est son intérêt, des relations économiques, politiques, militaires etc... privilégiées avec la Turquie. Mais en tant que pays voisin, allié et partenaire.             

                Le Président vient de le (re)dire, et c'est bien. Mais les paroles ne peuvent pas être reprises indéfiniment, sans être suivies d'actes. Ce serait mieux de le faire, maintenant. Ce sera mieux quand ce sera fait.....

  • Le monde est plein d'anciennes vertus chrétiennes devenues folles...

                L'association Emmaüs s'est cru finaude de dénoncer, le mercredi 18, l'interpellation par la police de Helder Dos Santos, citoyen angolais clandestin, dans les locaux de la Caisse primaire d'assurance maladie de l'Yonne.

                Et, comme si cela ne suffisait pas, de protester contre "la délation" dont il aurait été l'objet de la part de la Caisse....

                Dans un courrier adressé au directeur de la CPAM d'Auxerre et publié dans le quotidien L'Yonne Républicaine, Hubert Trapet, président d'Emmaüs de l'Yonne, association qui hébergeait M. Dos Santos, affirme que "la police aurait été alertée par la CPAM".

                M. Dos Santos "malade et gravement handicapé, était venu en toute confiance pour un rendez-vous pris le 3 février dernier avec vos services pour examiner son dossier social" et se renseigner sur l'aide médicale d'Etat (1), écrit M. Trapet, désireux de faire larmoyer dans les chaumières, et qui nous prend pour les imbéciles que nous en sommes pas.

                Le tartuffe, faux généreux et faux charitable, poursuit : "Au lieu de cela, vos services ont appelé la police qui est venue procéder à son interpellation sur place".

               
                L'interpellation de M. Dos Santos a été confirmée de source judiciaire. Et M. Trapet de "protester vivement contre une telle pratique de délation par la Caisse primaire..., organisme porteur d'un idéal de solidarité à l'origine de la fondation de l'assurance sociale dans notre pays"....

                Ce qui est du grand n'importe quoi, du grand guignol, tout ce qu'on voudra mais qui n'est pas sérieux, mais alors pas sérieux du tout. Car la solidarité est une affaire importante, un contrat basé sur la confiance réciproque, qui implique des sacrifices financiers de la part de tous, et qui engage des gens que l'on ne doit pas tromper ni escroquer. La gratuité n'existant pas, il y a toujours quelqu'un qui paye, et pour ce quelqu'un c'est forcément un sacrifice financier. C'est donc du sérieux, la solidarité. Et cela repose sur un contrat moral. Or, qu'est-ce qu'un clandestin sinon quelqu'un qui enfreint la loi, un escroc ?  Qui se fiche bien pas mal de tous les engagements moraux....

                A toutes fins utiles, voici pour Hubert Trapet un extrait de notre Code Pénal, trop peu connu : Art L 622-1 : "Toute personne qui aura, par aide directe ou indirecte, facilité ou tenté de faciliter l'entrée, la circulation ou le séjour irréguliers, d'un étranger en France sera punie d'un emprisonnement de cinq ans et d'une amende de 30 000 Euros".

     (1) : la fameuse AME, dont nous demandons la suppression pure et simple.

  • Jacques Collet sur LCI: un journaliste distingué et de très haut niveau...

             

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                On se plaint assez -et malheureusement à juste titre...- de la bêtise ou de la vulgarité de certaines émissions, ainsi que du crétinisme ou du mauvais esprit de certains présentateurs.

                Raison de plus pour se tourner vers la télé de qualité, et signaler une rubrique remarquable, et un journaliste qui ne l'est pas moins.....

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              Jacques Collet, sur LCI, est le journaliste titulaire -pourrait-on dire avec un brin d'ironie...- de la rubrique Musiques (1). Mais il s'occupe également de sujets religieux. Dans un domaine comme dans l'autre, il est toujours excellent. Lorsqu'on a la chance de suivre un sujet préparé et présenté par lui, on n'en ressort jamais vraiment tout à fait indemne. Avec élégance et distinction, maîtrisant parfaitement ses sujets et son art, il sait toujours entraîner l'auditeur/spectateur vers les sommets. Il n'a besoin pour cela ni d'effets spéciaux ni de moyens extra-ordinaires; il ne manie pas l'emphase ni l'exagération. Calme et pondéré (ou posé?), mesuré dans ses jugements, il est d'une honnêteté qui fait plaisir à voir, et à entendre....

              Avec lui, les semaines et les rubriques se suivent et s'enchaînent pour former comme une sorte de cours magistral, tout au long de l'année, pour notre plus grand bonheur...et notre plus grand profit. Avec beaucoup de modestie (qui est la marque des vrais grands....), Jacques Collet n'intitule "que" Musiques sa rubrique hebdomadaire. Pourtant, il illustre parfaitement cette réaction au "processus de dé-civilisation" qu'appelle de ses voeux un Alain Finkielkraut. La façon la plus intelligente, et à dire vrai la seule possible, de faire face au déferlement de la bêtise et de la vulgarité, c'est en effet bien celle qu'a choisi Jacques Collet: aller vers les sommets, et y emmener le public avec soi.

              Le samedi 21 juin, il présentait le chant grégorien des moines cisterciens de l'abbaye de Heiligenkreutz, en Autriche. Dix minutes de pur bonheur !... "Ces moines germanophones, pour la plupart, chantent en latin, la langue universelle de l'église" explique Jacques Collet, qui laisse la parole à l'un d'entre eux, fort jeune, qui va directement au fond des choses. Il explique, en substance, que paradoxalement ce n'est pas le chant, en soi, qui les réunit. Et que, même, "le chant n'est pas primordial". Ce qui est premier, essentiel et vital pour eux, c'est leur relation confiante et amicale avec Dieu. Et, trouvant leur épanouissement et leur joie dans cette rencontre et cet amour du Seigneur, alors ils sont heureux, alors ils chantent...

              Et Jacques Collet d'ajouter, malicieux: "...On est bien loin de l'ambiance étouffante décrite par Umberto Ecco dans Le Nom de la Rose..." (2)

              Évidemment, raconté ainsi, cela perd beaucoup de son intensité, de sa vérité. Rien ne vaut, certes, le reportage lui-même. Mais comment faire pour inciter à s'y rendre celles et ceux qui ne connaîtraient pas ce rendez-vous de haut niveau et de haute tenue ?

               Voilà donc une parcelle, une pépite de cette malle au(x) trésor(s) qu'est cette rubrique Musiques, au cours de laquelle, et tout au long de l'année, Jacques Collet, avec un art consommé, élève le coeur, l'âme et l'esprit de ses auditeurs.

              Du beau, tout simplement. Du noble, du grand. A-t-on besoin d'autre(s) chose(s) ?.....

    (1): Diffusion : Samedi à 15h10 et 20h10, dimanche à 10h40 et 12h40, lundi 13h40, mercredi et vendredi à 13h40.

    (2): l'émission se poursuit par un reportage, magnifique lui aussi, sur"...cette oeuvre géniale réalisée par l'homme: le Mont Saint-Michel....". De sommets en sommet !.....

  • Quand TF1 fait le point sur les 35 heures.....

               Sans a priori, et loin de tout esprit partisan, TF1 a proposé un très intéressant sujet sur les 35 heures, le dimanche 18 mai, lors du JT de 20 heures présenté par Claire Chazal. Concis, honnête, assez complet et surtout très clair: du bon travail, de bon journaliste. Propre à aider tout un chacun à se forger une opinion, ou à y voir plus clair dans le maquis des arguments avancés par les pour ou les contre....

               Non parce qu'on y apprendrait des choses qui bouleversent les connaissances sur le sujet; mais pour la présentation sans parti pris et sans arrières-pensées idéologiques de ce qu'est la réalité concrète, sur le terrain.

               Un travail utile, donc, de vulgarisation réussie....

              Claire Chazal "lance" le sujet, "dit" par Sylvie Censi.

                 "10 ans plus tard, le bilan des 35 heures est aussi compliqué que leur mise en place. En 1998, le gouvernement promettait la création de 600 à 800.000 emplois. Aujourd'hui, la plupart des économistes annoncent le chiffre de 350.000, sans savoir si les 35 heures en sont réellement à l'origine."

               Apparaît quelques instants Michel DIDIER, directeur général de l'Institut de Conjoncture COE REXECODE, qui déclare : "On ne saura jamais la réalité. Simplement, ce que l'on constate, c'est que l'évolution de l'emploi en France a été rigoureusement parallèle à l'évolution de l'emploi dans tous les pays européens, c'est-à-dire qu'on ne voit rien qui soit lié aux 35 heures en matière d'emploi".

               Sylvie Censi reprend : "Dans cette entreprise ( entreprise FORM A, ndlr ) d'une centaine de salariés, essentiellement cadres, les 35 heures ont amené de la flexibilité mais pas d'emplois. Le travail s'est en fait ré-organisé en fonction du volume. Quant aux non-cadres, ils ont beaucoup perdu au moment du passage car, à l'époque, les heures supplémentaires sont tellement taxées que certains employeurs les suppriment."

               Deuxième coupure pour Sylvie Censi, et deuxième apparition à l'écran d'un intervenant extérieur: Alain DAVID, dirigeant l'entreprise FORM A, qui déclare: "Finalement, leurs salaires étaient souvent compensés de 20 à 30% d'heures supplémentaires, et tous les employeurs ont été vigilants, tellement la taxe était élevée et pas supportable par le compte d'exploitation."

               Sylvie Censi reprend, sur des images tournées à l'hôpital cette fois : "Autre grand perdant des 35 heures: l'Hôpital. A ce jour, ce sont près de 23 millions d'heures supplémentaires qui sont toujours impayées, et on trouve trois millions et demi de jours de congés stockés dans le compte-épargne temps. Et puis, année après année, les 35 heures ont coûté cher au budget de l'Etat. Depuis 2000, les charges sur les bas salaires sont exonérées, ce qui représente, en 2008, 21,4 milliards d'euros."

              On voit alors des images de Nicolas Sarkozy déclarant, lors de son discours du 8 janvier 2008 : "...Oui, en 2008 je veux qu'on aille beaucoup plus loin sur la réforme...."

              Et Sylvie Censi de conclure : "C'est l'idée fixe de tous les gouvernements depuis 2000: assouplir les 35 heures. Alors la réforme continue, avec toujours plus d'heures supplémentaires et le rachat des heures de RTT. Des RTT que les français plébiscitent malgré tout. Ils y sont très attachés. 50% d'entre eux estiment que c'est une réelle avancée sociale, et ce malgré la quasi stagnation des salaires qu'elles ont entraînées...."

  • Une bonne nouvelle pour le Pays Basque...

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              Oui, une bonne nouvelle pour le Pays Basque, mais aussi pour l’Espagne, pour la France, pour le monde civilisé, bref pour tout le monde.....

              A la suite de la dernière opération anti-ETA en Espagne, le commando "Biscaye" a été démantelé.....

              Et de cela on ne peut que se réjouir..... "Grand petit pays", le Pays Basque ne saurait en effet, en aucun cas, être représenté par des monstres pareils. Car qu'est-ce que l'ETA, en réalité, sinon une bande de malfaiteurs, racketteurs, terroristes, assassins et on en passe..... (1) ? Ce n'est que par un inadmissible abus de langage, par une répugnante usurpation d'identité,que ce ramassis de fanatiques-mafieux-assassins a prétendu parler au nom d'une Nation millénaire.

              Le grand philosophe basque espagnol Miguel de Unamuno disait de son peuple qu'il était "corto en palabras, pero en obras largo...". Ce que l'on pourrait rendre en français, à peu près, par "parlant peu, mais agissant beaucoup"; ou "grand par les actes, pas par le verbiage...". Et ce "grand petit pays", où tout est si beau, s'enorgueillit à juste titre d'être le "rincon sagrado" de l'Espagne, l'endroit toujours libre (2), jamais asservi par l'invasion musulmane de 711, et point de départ de la glorieuse "Reconquista". Celle-là même qui, en même temps qu'elle rendait l'Espagne à son peuple, devait libérer l'Occident de la première invasion musulmane. Ce fier et noble peuple, qui a tant apporté à l'Espagne - et, par ricochet, à l'Europe et à la Civilisation- ne saurait, de quelque façon que ce soit, se reconnaître, si peu que ce soit, dans la folie meurtrière du terrorisme insensé prôné par l'ETA...

              La garde civile espagnole, poursuivant inlassablement sa lutte anti terroriste depuis plusieurs décennies, a donc lancé, le mardi 22 juillet à l'aube, un coup de filet contre "la banda terrorista", qui a débouché sur des arrestations et conduit au démantèlement d'un de ses commandos, le "Biscaye". Sept arrestations ont eu lieu dans deux localités, proches de Bilbao, Getxo et Elorrio.

              Selon la télévision publique, parmi les arrêtés figurent notamment un membre particulièrement recherché, un "liberado", c'est à dire connu des services de police et vivant en clandestinité, Arkaitz Goikoetxea. Les autres personnes arrêtées serait des "légaux", c'est à dire des collaborateurs d'ETA inconnus des services de polices qui mènent une vie normale.

              L'ETA est tenue pour responsable de la mort de 823 personnes en 40 ans de violence, soi disant pour l'indépendance du Pays Basque. En réalité, comme les autres mouvements soi disant révolutionnaires, ce mouvement se décompose en deux groupes: les idiots utiles, dont parlait Lénine (et qui croient peut-être encore en leurs vieilles lunes...) et ceux qui tirent les ficelles, et qui sont eux de simples mafieux, vivant de l'extorsion et du rackett (pompeusement baptisé "impôt révolutionnaire" !...)  Et ceci vaut de la Corse à la Colombie....

              Le commando Biscaye était considéré comme le plus actifs de l'organisation, tenu responsable de la plupart des actions d'ETA au cours de l'année, comme l'attentat à la voiture piégée contre une caserne de la garde civile à Legutiano (Pays Basque) le 14 mai, qui avait tué un garde civile, dernier attentat mortel de l'ETA.....

              Bon débarras !.....

    (1): voir la note "Réflexions sur les Farc et sur l'ETA", dans la Catégorie "International ( 2 : Monde... )".

    (2):  un peu, toutes proportions gardées, comme notre Mont Saint-Michel pendant la Guerre de 100 ans, résistant fièrement aux envahisseurs anglais, et toujours "libre", jamais conquis...

  • Après le ”Guerre et Paix” sur ”France 2”: du culte de la ”déesse Raison” à la plus extrême déraison... (1/2)

              En ce mois qui marque la fin de la Première Guerre Mondiale avec ses commémorations du "11 Novembre", la chaîne publique a proposé, en quatre épisodes, une adaptation du roman de Tolstoï, assez réussie et assez fidèle (autant que cela est possible, vu l'épaisseur du livre, à tous les sens du terme....): on est passé ainsi, pour ainsi dire, d'une "guerre civile européenne" à l'autre; et d'une certaine façon on n'a pas trop changé de sujet..

              Nous ne traiterons ici ni de l'oeuvre littéraire en elle-même ni des qualités ou défauts du film proposé: les critiques s'en sont déjà chargé (pour le roman), ou s'en chargeront (pour le film). Nous émettrons juste quelques réflexions plus politiques sur ce qui constitue le fond et la trame de l'oeuvre; et nous reviendrons juste, en prenant du recul, sur la tournure tout à fait extra-ordinaire qu'ont pris les évènements à cette époque, et dont le livre de Tolstoï est finalement l'un des nombreux reflets.

              Qu'est-ce donc qui a pu pousser le maître d'une Nation (la France) à entreprendre une telle action (l'invasion de la Russie), vouée à l'échec par son ampleur même et sa démesure ? Chateaubriand, fin connaisseur de l'âme humaine, nous livre sinon "la" clé du moins, à coup sûr, l'une des cles de ce conflit apocalyptique, au vrai sens du terme. C'est le lâche assassinat du duc d'Enghien (1): "...Mais une inimitié secrète, qui remontait à l'époque de la mort du duc d'Enghien, était restée au fond du coeur de Napoléon contre Alexandre. Une rivalité de puissance l'animait; il savait ce que la Russie pouvait faire et à quel prix il avait acheté les victoires de Friedland et d'Eylau. Les entrevues de Tilsit et d'Erfurt, des suspensions d'armes forcées, une paix que le caractère de Bonaparte ne pouvait supporter, des déclarations d'amitié, des serrements de main, des embrassades, des projets fantastiques de conquêtes communes, tout cela n'était que des ajournements de haine. Il restait sur le continent un pays et des capitales où Napoléon n'était point entré, un empire debout en face de l'empire français: les deux colosses se devaient mesurer. A force d'étendre la France, Bonaparte avait rencontré les Russes, comme Trajan, en passant le Danube, avait rencontré les Goths....."(2)

              Russes ou français, les soldats qui mouraient par milliers dans cette guerre -comme on le voit dans l'oeuvre de Tolstoï- savaient-ils, comprenaient-ils pour quels obscurs et lointains enjeux, à la suite de quel savants ou odieux calculs politiques leur sort était devenu, en quelque sorte, scellé ? Qu'ils mouraient dans la fleur de l'âge, à vingt ou vingt cinq ans parce-que, en 1804, Napoléon avait cru ou feint de croire que le dernier descendant des Condé complotait contre lui (ce qui était notoirement faux) et voulait en réalité envoyer un message d'intimidation à ses adversaires royalistes ?...    (à suivre.....)

    (1): on sait que, sitôt informé de cet assassinat, Talleyrand s'était exclamé (mêlant le cynisme à la pertinence de l'analyse): "C'est pire qu'un crime, c'est une faute !". Cet épisode est en effet à l'origine des accords entre les différentes monarchies d'Europe, effrayées, révoltées et finalement comme "cimentées" contre "l'Usurpateur" par la révulsion que causa ce crime. Des accords qui conduiront finalement à sa chute, même si celle-ci ne devait survenir que onze ans plus tard....

    (2): "Mémoires d'Outre-Tombe" La Pléiade, Tome 1, pages 776/777.

  • L'oeuvre (?!) de Buren restaurée à grands frais...et pendant ce temps là le (vrai) Patrimoine fout le camp.....

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              On l'a appris il y a peu avec tristesse et consternation: la ministre s'est donc couchée devant les prétentions de celui qui a défiguré le palais Royal. Christine Albanel a cédé devant les diktats et les oukases du conformisme ambiant, et s'est empressée de déclarer qu'on allait très vite et très bien (et pour très cher....) restaurer les colonnes de Buren.

              Une belle occasion de redonner tout son lustre à l'un des monuments majeurs de Paris est donc perdue, pour l'instant du moins (restons résolument optimistes: rien n'est éternel, le laid et l'idiot non plus....).

              Mais on apprenait presqu'aussitôt -et là ce n'est plus la tristesse mais la colère qui prévaut...- qu'un rapport officiel, envoyé au Parlement, indiquait que le nombre de monuments "en mauvais état" et "en péril" est passé de 32% en 2002 à 41% en 2007 (avec une aggravation importante -de 28% à 33%- pour les monuments appartenant à l'Etat (1). Qu'est-ce que cela signifie? Dans le meilleur des cas, que la République gère mal notre Patrimoine. Dans le pire, qu'elle s'en fiche....

              On se souvient, il y a de cela quelques semaines à peine, que Jacques Julliard évoquait le chiffre de 35 milliards déversés en quatre ou cinq ans pour les banlieues, ("avec une efficacité douteuse", ajoutait-il perfidement....). Quand on sait que la France est la première destination touristique au monde, et que le Tourisme est la première activité économique mondiale, on reste pensif lorsqu'on considère la "politique" (?!) de la république en ce qui concerne notre Patrimoine. Témoignage éclatant de notre Culture et de notre Civilisation, cet extraordinaire "capital transmis" est évidemment d'abord, et avant tout, un témoignage moral et spirituel, la trace qu'ont laissé nos ancêtres dans leur recherche du Vrai, du Beau et du Bien. Mais ce capital que le monde entier nous envie est aussi de fait, et ce n'est nullement incompatible, une extraordinaire source d'activité, donc de revenus, d'emplois, de développement. Du moins pourrait l'être, et devrait pour cela être exploité beaucoup plus et beaucoup mieux. Alors qu'on le laisse, pour une large part, en déshérence, et que l'on gaspille tant et tant de milliards par ailleurs.

              Cela doit-il étonner? La révolution nous a privé d'une part non négligeable de notre Patrimoine, puisqu'elle a démoli, dispersé, vendu entre le quart et le tiers de celui-ci (2). C'est logique: n'a-t-elle pas voulu "du passé faire table rase", nous couper de nos racines et, en assassinant le Roi -comme nous venons de le commémorer il y a huit jours- tourner le dos à nos origines et faire de notre pays et de notre peuple un pays dénaturé, un peuple différent. Comment et pourquoi aimer, garder, entretenir des témoins architecturaux des siècles passés, alors que l'on veut précisément abolir et renier ces siècles passés?...

              "La civilisation est d’abord un capital....Capitalisation et tradition – tradition c’est transmission – deux termes inséparables de l’idée de civilisation", dit Jacques Bainville. Voilà en quoi une politique peut ruiner une civilisation, en refusant ses racines et son histoire, ou au contraire la perpétuer et l’épanouir, en la préservant de la barbarie. Justement, qui a parlé de "politique de civilisation"?.....

    (1): 65% des monuments en périls se situent dans des communes de moins de 2.000 habitants, démunies de financement et de compétences. Le besoin de travaux est passé de 7 milliards à près de 11 mds. A titre d'exemple, le seul renouvellement des toitures des monuments historiques revient à 50 millions d'euros par an.

    (2): Accomplissant, au passage, un crime esthétique et culturel non seulement contre la France mais aussi contre la Beauté, qui appartient à toute l'Humanité: et l'on sait que ces crimes-là sont imprescriptibles..... Voir la note "Propos de Président amnésique" dans la Catégorie "Ainsi va le monde.....".

  • L'Arche de Zoé : quelle leçon en tirer ?

              On reste confondu devant ce qu'a essayé de faire l'association "L'arche de Zoé". Qualifier ses membres de "pieds nickelés", comme ont choisi de le faire de nombreux journalistes, ou de "zozos", comme l'a fait Julliard sur LCI, lors de son habituel débat avec Luc Ferry, est encore beaucoup trop gentil: il semble s'agir bien plutôt de personnes ayant perdu tout esprit critique, tout bon sens, toute claire perception des réalités. Bernard Kouchner nous semble plus proche de la réalité lorsqu'il parle d'une "sinistre histoire", celle d'un "humanitaire dévoyé", estimant que l'association avait enfreint des "règles de base" et notamment celle "du respect des autres" (il devait d'ailleurs commettre un lapsus révélateur en parlant de "l'arche de zozo"!...).

              On se souvient de la pertinente formule de Chesterton parlant des idées révolutionnaires comme "des idées chrétiennes devenues folles": ici il s'agit aussi d'idées devenues folles: la charité, la solidarité, la générosité dévoyées par l'idéologie.... La vérité vraie est qu'on a affaire à des gens qui, de quelque façon que l'on tourne et retourne la chose, et quels que soient leurs prétendues sincérités de départ, se sont livré à la traite négriere, un point c'est tout.

              Mais, si tout ou presque a semble-t-il été dit sur ce sujet, il nous semble utile de revenir quelques instants sur ce qui, à nos yeux, restera comme le meilleur commentaire, en tout cas le plus "politique", de cette ahurissante histoire; c'est Eric Zemmour qui en est l'auteur (1). Le problème que pose, au fond, l'acte insensé de "la bande à Breteau" est en réalité très simple, mais il est de taille: c'est tout simplement -horresco referens...- celui du néo-colonialisme. A quoi reviennent, en effet, les incantations d'un Bernard-Henry Lévy, par exemple, sur le "droit d'ingérence"?

              Immédiatement relayées sur le terrain par cet illuminé de Breteau et sa compagne, non moins allumée que lui, c'est exactement une nouvelle façon de vivre et d'organiser -pour la seconde fois (2)- une mise sous tutelle de l'Afrique, un néo-colonialisme de fait dont on voit mal ce qui le distingue du premier dans le regard porté sur l'Afrique et les Africains: même constat d'incapacité de l'Afrique à s'administrer; même sentiment de supériorité de l'élite européenne (pourvu qu'on pense qu'elle est incarnée par eux évidemment....); même bonne conscience d'aller sauver les gens; bref, de BHL le "penseur" à Breteau, qui traduit sur le terrain cette pensée, la boucle est bouclée et la logique est clairement respectée.

              Il restera tout de même a assumer cette prétention incroyable, pour les néo-colonialistes, et cette fois sans hypocrisie. Cette prétention à connaître la vérité et à pouvoir (à devoir!) l'imposer, par un interventionnisme délirant et dangereux; et à nous expliquer sur quoi se fonde cette prétention à la supériorité: qui à donné, qu'est-ce qui a donné à BHL et aux siens, "la" lumière sur ce sujet? D'où tire-t-il son assurance inébranlable d'avoir raison, et d'avoir donc le droit de tout bousculer: les frontières, les États, les moeurs locales etc...,?

              On le voit, le fait divers de l'arche de Zoé en soi n'a que fort peu d'intérêt, sauf si l'on s'en sert pour remonter à la source intellectuelle du danger qu'il met en évidence. Quant à savoir si l’Afrique est ou n’est pas capable de s’auto-administrer, c’est évidemment une autre question. Elle ne peut être ni posée ni résolue par des zozos.....

     

    (1): il est d'ailleurs coutumier du fait: c'est toujours un régal que de lire ses articles ou de l'entendre sur les plateaux télés, et de le voir si souvent -parfois seul contre plusieurs....- tenir tête aux tenants du conformisme, et leur administrer courageusement, non sans humour, une volée de bois vert bien méritée...

    (2): Un siècle après, BHL s'inscrit ainsi dans la droite logique de Jules Ferry, lequel a tout de même osé écrire cette phrase "grandiose" (?!): "Il est du devoir des races supérieures d'éduquer les races inférieures"! BHL et Bréteau, la "race supérieure"?....

  • A Bernard-Henri Lévy, qui a -semble-t-il- ”un problème” avec Maurras.....(2)

              ".....Il est bon que Paulhan, plus qu'aucun autre, ait contribué à donner un nom à ce livre, à indiquer l'absence originelle d'écart entre la pensée, la vie et l'œuvre, chez Maurras; cela précisément par une lettre où il énumérait trois sortes de reconnaissance « que tout homme de pensée nourrit aujourd'hui à son égard ». Nourrit ? Devrait nourrir, et les voici : « L'extrême noblesse et pureté de sa vie, sa vertu dans le sens le plus fort du terme »; ensuite l'affirmation, par « cet écrivain farouche », de « la place apparemment modeste qu'a l'intelligence dans la société – et qu'à vouloir diriger le monde, un auteur perd la grande part de sa dignité »; enfin, et ensemble, « qu'il appartient à cet auteur de connaître la vérité et de la dire (...) A partir de quoi ses pouvoirs sont sans limites ». Au-delà de ces trois titres à la reconnaissance de tels « hommes de pensée », dont les deux derniers renvoient au livre décisif pour notre époque, l'Avenir de l'Intelligence – décisif pour la spéculation de notre siècle – Paulhan ajoutait un étrange pouvoir, « une sagesse plus grande et plus héroïque, qui maintient à tous risques celle de nos vérités sociales qui risque d'être négligée : Charles Maurras n'a cessé de nous rappeler, contre la mode, contre les puissances d'argent et les facilités de tout ordre (1), que nous nous trouvions être Français, et que ce n'était qu'à force d'amour pour elle que nous pouvions rendre la France – admirable, il se peut; supportable en tout cas. Nous lui devons tous d'être meilleurs que nous ne méritons d'être .» (Pierre BOUTANG, "Maurras, la destinée et l’œuvre", PLON, 1984)

              "Extrême noblesse...de sa vie...", "...pureté de sa vie", "...vertu dans le sens le plus fort du terme": il fallait que ces mots fussent dits et entendus, mais de la bouche de quelqu'un qui n'est "pas de chez nous", sinon on aurait toujours pu ratiociner: qui va invalider le beau témoignage du directeur de la NRF? et dire qu'il s'agit d'un insensé? Bernard Henri Levy? L'oserait-il? Alors, ne vaut-il pas mieux laisser en paix Charles Maurras plutôt que d'éructer régulièrement des insanités sur lui, comme le fait BHL? et, si l'on tient tant à porter un jugement sur l'auteur de "L'Avenir de l'Intelligence", quelles lunettes vaut-il mieux chausser: celles de BHL ou celles de Paulhan? Et quel ton adopter: celui de "la haine qui suinte...et la bave aux lèvres" (bien envoyé, Guaino!.....), ou celui qui conjugue et réunit la noblesse du style et celle de la pensée?

              Question impertinente, pour clore le sujet: notre "philosophe strass et paillettes" pense-t-il que Jean Paulhan écrirait cela de lui, BHL, aujourd'hui? Poser la question, n'est-ce pas y répondre?..... (fin.)

    (1): "les facilités de tout ordre": BHL ne connait que cà!; par contre, pour ce qui est d'une "sagesse.....héroïque...", on a beau chercher.....

    PS: nous sommes, qu'on se le dise, en train de composer un "bouquet" de textes (toujours pour les offrir à BHL: qu'est-ce qu'on est sympas! il ne pourra pas dire que nous sommes rancuniers!....); des textes de Bernanos et Bainville mais aussi, et peut-être plus inattendu, de Malraux et de Péguy.....

  • A Bernard-Henry Lévy, qui a -semble-t-il- ”un problème” avec Maurras.....(1)

              Mardi 9 octobre, sur France Inter...: quelle mouche a donc piqué Bernard-Henry Lévy? Il se lance dans une attaque surprenante et inattendue contre Henri Guaino, qui laisse rêveur: le philosophe fustige "le mec qui fait les discours de Sarkzoy" et qui est "d'inspiration maurrassienne". Il ajoute: "Guaino, il est raciste. C'est lui qui a fait ce discours ignoble" de Dakar, "où on disait que si l'Afrique n'était pas développée, c'est parce que les Africains n'étaient pas inscrits dans l'Histoire". "Dire cela en effaçant complètement la colonisation, la destruction du pays par cette époque honteuse du colonialisme, c'est du Guaino et c'est du racisme"....

              La réponse de Guaino ne se fait pas attendre, et elle est cinglante: "Ce petit con prétentieux ne m'intéresse pas. Qui est-il donc? Qu'a-t-il fait dans sa vie de si extraordinaire pour se permettre de juger comme ça? Je n'ai jamais rencontré BHL. Il ne m'aime pas, moi non plus. Il n'aime pas la France, moi si. Il a la bave aux lèvres, avec la haine qui suinte de partout." Et de poursuivre : «J'assume le discours de Dakar ligne à ligne, mot à mot, à la virgule près. Mais ce discours, c'est celui du président de la République: s'il ne voulait pas le prononcer, il ne l'aurait pas fait. Des crétins y en a toujours eu. Qu'est-ce que vous voulez que je réponde à autant de conneries?»

              Nous ne nous mêlerons pas du contentieux -puisque contentieux il semble y avoir...- entre BHL et Henri Guaino; mais nous ne laisserons pas ce dernier répondre seul au "philosophe strass et paillettes", madone et diva des soirées mondaines, dans les salons dorés.... ; nous aussi, puisqu'il a cru devoir "mettre Maurras là-dedans", nous avons deux mots à lui dire: d'abord, qu'il devrait cesser, comme il semble être en train d'en prendre l'habitude, de confondre échanges d'idées et insultes; dès qu'il n'aime pas quelqu'un, il le traite de "Maurrassien", pensant tenir là l'injure du siècle; mais "Maurrassien" n'est pas une insulte, et il n'est pas infamant de l'être; que l'on sache il n'y a pas (pas encore?...) d'Index des livres et des auteurs réprouvés, qu'il serait interdit de lire ou qui, si on les lisait, vous excluraient de la communauté des "bien-pensants"! à moins que BHL ne nourrisse secrètement, dans un coin de son cerveau, un tel "rêve"? Soyons sérieux: on peut très bien ne pas être d'accord avec les idées de Maurras, mais de là à traiter tous ceux qu'on n'aime pas de "Maurrassiens", avec mépris et dédain, comme le fait BHL, voilà qui passe les bornes, et qui relève tout simplement de la niaiserie. Nous n'irons pas jusqu'à parler de "TOC" (Trouble Obsessionnel Compulsif...) "au niveau du langage", mais c'est bien pour ne pas tomber dans la polémique stérile.....

              On pourrait -plus sérieusement- rappeler à BHL que, malgré qu'il en ait, Maurras reste un "continent" selon l'heureuse formule de Stéphane Giocanti; on pourrait...on pourrait....on pourrait....mais, plutôt que de nous lancer dans un plaidoyer "pro Maurras", nous préférons "appeler à la barre" un témoin que l'on pourra difficilement récuser, et à qui nous allons nous en remettre; un observateur impartial, qu'on ne pourra pas suspecter de complaisance; nous avons donc choisi de laisser la parole à Jean Paulhan, cité par Pierre Boutang, dans le passage qui suit, et de "dédier" ce beau texte à BHL, pour qu'il voit comment d'autres que lui (et non des moindres!...) ont parlé de Charles Maurras :(à suivre...)

  • Espagne: de 1975 à 2007.....(3/4)

               Que veut, que cherche, que fait Rodriguez ?.....

              Bénéficiant de la lancée de l'ère Aznar, des progrès récents du pays dans presque tous les domaines, du bon état d'ensemble de l'économie et de l'optimisme qui allait avec, Rodriguez n'eut pas trop de mal à camoufler son absence de projets et de politique: la machine "marchait toute seule", en quelque sorte, et il suffisait de présider à ce mouvement donné qui, par simple inertie, laissait l'impression que Rodriguez "faisait" quelque chose, alors qu'il ne "faisait qu'engranger" et récolter les fruits du travail de son prédécesseur.....Si encore il s'était contenté de cela: il n'aurait été qu'une sorte d'escroc-imposteur; ce n'aurait pas été brillant, mais bon...

              Malheureusement, Rodriguez a eu une idée! Et il n'a pas voulu en démordre: ce fut la "Loi sur la Mémoire Historique", qui condamne le franquisme et honore ses victimes. Une paille! Il est prévu de "rendre justice" aux "victimes de Franco"; d'ouvrir les fosses communes; de réviser les procès des républicains emprisonnés ou condamnés; d'indemniser les familles de fusillés, blessés et emprisonnés (1)....Publier un texte de Loi pareil, dans le contexte de l'Espagne d'aujourd'hui, c'est prendre un pari très risqué: qui peut dire comment les choses vont se passer? Qu'est-ce à dire "rendre justice" et "réviser les procès" ? Quelles formes vont prendre ces indemnisations? Et tout ce passé remué, ressorti, remis sur le devant de la scène: c'est tout simplement une bombe atomique; c'est le risque réel d'un empoisonnement du présent par les haines et les rancoeurs du passé dans ce qu'il a eu de pire, et qui s'est achevé dans cette effroyable Guerre Civile: trois ans de conflit; un million de morts; l'économie ruinée pour près de quarante ans; une fracture entre deux Espagne toujours pas totalement résorbée aujourd'hui....

               C'est le contraire de ce qu'ont fait l'Espagne, le Roi, la droite et la gauche pendant 29 ans, jusqu'en 2004: Rodriguez Zapatero qui, comme responsable de premier plan, devrait être un pompier est en réalité un pyromane, un fou furieux, un fauteur de trouble, un incitateur à la haine et à la Guerre Civile! Comme le dit très justement, dans une Lettre Pastorale, la Conférence épiscopale espagnole, le gouvernement semble "vouloir rouvrir les blessures du passé", en utilisant "une mémoire historique fondée sur une mentalité selective", afin de "raviver des sentiments de vengeance"; une telle attitude, est-ce l'attitude d'un dirigeant? Rodriguez incarne une rupture dangereuse et grosse de débordements possibles (plus: probables....) qu'il sera bien incapable d'arrêtrer quand il les aura "desatados" -comme on dit là-bas, c'est à dire "déchaînés"- : car qui sème le vent récolte la tempête...

              Il appelle cela le "socialisme citoyen"! on remarquera tout d'abord que, d'un strict point de vue sémantique, cela ne veut rien dire; "socialisme", d'accord; on voit en gros ce que cela peut-être; mais "citoyen"? on a beau chercher...Et là, nous en revenons à ce que nous disions au début de notre réflexion: quand quelqu'un n'a pas d'idées, et ne sait donc ni que dire ni que faire, il en est réduit à tâcher de masquer son néant intellectuel derrière des flots de paroles, ou un vocabulaire ampoulé. Dans son premier discours en tant que Premier Ministre, il a déclaré ressentir (plus "tarte" que ça, tu meurs...) "...une envie infinie pour la paix, l'amour pour le bien et ce qui puisse améliorer les conditions sociales des plus démunis »! Sauf que, étudiant, tous ses condisciples se souviennent de son admiration pour les réformes agraires de Mao Tsé Toung et celle de l'URSS! Bonjour la logique et la cohérence de la "pensée" (?!)   (à suivre.....)

    (1): en soi, si le pays était mûr et si les temps étaient venus, il n'y aurait rien à dire à ce désir de rendre justice à ceux qui en ont été privé, dans les deux camps; cela permettrait même de clôturer définitivement ce chapitre douloureux et, de ce point de vue, ce serait donc souhaitable, et nécessaire; c'est la façon de le faire et le choix du moment qui posent problème. Le faire si tôt, si vite et si fort, c'est faire courir un grand risque à l'Espagne et aux Espagnols; il y aurait probablement plus utile et plus urgent à faire.....

  • Tests ADN : des Africains hystériques et délirants nous insultent : et de quel droit ?...(2/2)

               ...Le compatriote de ce monsieur, Mamadou Samaké, sociologue, a pour sa part estimé que "cette affaire d'ADN n'est pas saine": rien que ça! merci pour les douze pays d'Europe qui utilisent les tests ADN ! Douze gouvernements (presque la moitié de l'Union Européenne), un peu plus de 200 millions de personnes sont ainsi froidement insultées et méprisées par ce "sociologue"! qu'est-ce qui lui donne le droit de parler ainsi ? pour qui se prend-il ? quel titre a-t-il a pourfendre ainsi la moitié d'un continent ? Se rend-il compte qu'en parlant ainsi ses propos -qui frisent le ridicule- ont aussi certains relents très appuyés de xénophobie, et qu'il ne faudrait pas gratter beaucoup pour y trouver des éléments constitutifs -horresco referens....- de la condamnation, du rejet, du mépris, qui sont souvent, "in fine", la voie royale conduisant au... racisme !: rassurez-nous, monsieur le sociologue, vous n'êtes pas raciste au moins ? La vérité est que c'est ce qu'il dit qui n'est pas sain.....

              Il est amusant de constater d'ailleurs que ses compatriotes ne sont pas d'accord avec lui: nous ne devons pas apparaitre comme des gens tellement méchants puisque des marées humaines d'Africains considèrent l'Europe en général, et la France en particulier, comme un Eldorado; et quittent leur terre par millier pour venir chez nous: on n'est plus à une contradiction près chez des personnes de cet acabit!...Question impertinente: et si vous cherchiez, monsieur le sociologue qui faites le prêcheur, les raisons de cet exode ? si vous remettiez en cause certaines pratiques africaines (dans la religion, les moeurs, la gestion des choses par la classe politique, l'emploi qui a été fait des milliards donnés à l'Afrique pour son développement, et qui ne sont jamais allés à ceux qui en avaient besoin etc... etc...etc...etc...) avant de donner des leçons au monde entier ? Chez nous, on appelle cela "balayer devant sa porte": vous avez du boulot, monsieur le sociologue!.....et ce serait nettement plus utile à l'Afrique que les dérisoires élucubrations, les désolantes insanités dont vous nous abreuvez là. Cessez de jacassez, de pérorer, de nous cassez la tête, et remettez l'Afrique sur les rails: il y a le feu chez vous, monsieur le sociologue, et vous avez beaucoup mieux à faire et, beaucoup plus urgent, que de nous prodiguer vos "conseils".....

              "Imaginez que dans nos pays où la polygamie existe -continue-t-il, imperturbable...- on se mette à faire des tests ADN. Ce serait la catastrophe. Des familles seraient brisées...". Mais, cher monsieur, cela ne nous concerne tout simplement pas; c'est votre problème et ce n'est pas le notre; nous ne pouvons même pas dire que nous nous en fichons, puisque nous ne sommes pas concernés: nous n'avons donc rien à dire, c'est tout; de même que vous n'êtes pas concernés par l'introduction -ou non- de tests chez nous et que vous n'avez rien à dire, point. Nous sommes ici en France, chez nous, et chez nous la polygamie n'existe pas. Ce qui se passe chez vous ne nous concerne pas, et nous n'avons aucun jugement de valeur à porter sur vos moeurs; ce qui se passe chez nous, de même, ne vous concerne pas, et vous n'avez vous non plus aucun jugement de valeur à porter sur nos moeurs. Un point c'est tout..... (à suivre....)

  • Oui, il faut réformer les ports.....et en finir avec 1945 !.....

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              Oui, il faut réformer les ports.....et en finir avec 1945 !.....

              1148192949.jpg                                          Le gouvernement semble décidé à prendre enfin le taureau par les cornes. Il souhaite arriver aux "10 millions de boites"(1), mais surtout faire en sorte que les ports français luttent enfin à armes égales avec les autres ports européens, et soient au diapason avec eux: car nous sommes les seuls à avoir des boulets aux pieds pour lutter avec une concurrence qui, elle, n'a pas notre organisation duale: les dockers ont bien vu leur statut réformé, mais pas les grutiers ni les portiqueurs.

               Et c'est là que le dossier s'annonce explosif. Car le projet gouvernemental prévoit la privatisation des activités de manutention et leur transfert de la compétence des ports à celle d'opérateurs privés. Il serait donc permis à un investisseur propriétaire d'un matériel de l'exploiter avec son propre personnel, et non plus d'être obligé "d'en passer"-de fait...- par la CGT. Grutiers et portiqueurs rejoindraient donc quant à eux les dockers, et c'en serait fini de cette organisation duale et bâtarde qui pénalise nos ports et permet à la CGT de les bloquer à tout moment. Pour le plus grand avantage des autres ports concurrents....

              C'est donc bien là qu'est le noeud central du problème (tout le reste étant plus facilement négociable): ce principe de commandement unique pour les activités de manutention. Celui-ci existe dans tous les ports de l'Europe, nos concurrents directs, avec qui nous ne pouvons pas lutter si nous ne l'appliquons pas. Mais il remet directement en cause cette immense victoire remportée en 1945 par la CGT, lorsqu'elle a obtenu le privilège exorbitant de la main-mise sur les ports français.

              Le Parti Communiste était à l'époque en position de force: les temps ont évidemment changé, mais pas sur les quais, où rien n'a bougé. D'où le décrochage économique des Ports français par rapport à leurs concurrents, et les pertes d'emplois induites. La CGT s'en fiche (2) parce qu'elle préfère conserver ses avantages et ses privilèges. Mais l'économie française, elle, a impérativement besoin de renaître dans ce secteur, et de connaître un nouveau départ et de nouveaux succès, créateurs d'emplois.

              Le gouvernement promet qu'il y a 30.000 emplois en jeu: on n'est pas sûr qu'il y aura 30.000 emplois de créés si l'on fait cette réforme des ports; par contre, ce dont on est sûr, c'est que si on ne la fait pas la lente asphyxie des ports français continuera, et qu'un jour -plus très lointain...- on ne parlera plus d'eux qu'au passé: Marseille était le 1° port de la Méditerranée il y a à peine quelques décennies, il n'est plus que le le 11° aujourd'hui. Il était 24° pour les conteneurs, il n'est plus que 84° aujourd'hui ! Tout cela pour les intérêts politiques -et matériels....- de la CGT, qui tient à preserver son pouvoir, hérité de 1945.....

              On a dit ici et là qu'il fallait "liquider" mai 68. Et si on "liquidait" aussi le privilège exorbitant que s'est octroyé la CGT sur les ports, ce vestige incongru et obsolète de 1945 ?.....

    (1): Objectif : rattraper le retard pris par les infrastructures portuaires françaises face à la concurrence internationale. François Fillon a fixé la barre haut : tripler d'ici 2015 le nombre de conteneurs acheminés via la France (passer donc de 3,6 millions à 10 millions). Et créer 30 000 emplois....

    (2): On se souvient qu'en mars 2007, le syndicat avait bloqué pendant 18 jours le port de Marseille pour réclamer à Gaz de France l'embauche d'agents du port autonome sur son terminal. Les dégâts avaient été lourds pour les entreprises locales, dont certaines ont dû fermer (bonjour la "solidarité ouvrière" !.....) mais la CGT avait gagné son bras de fer.... L'exemple de ce qu'il ne faut plus voir, si l'on veut que les ports français redeviennent ce qu'ils ont été....

  • En finir avec les départements ? L'exemple pourrait être donné par le Grand Paris: un rapport intéressant nous vient du

              Le rapporteur du Sénat pour le Grand Paris, Philippe Dallier, sénateur UMP de Seine-Saint-Denis, n'avait pas fait mystère de vouloir «passer les départements à la casserole». Mais pour la création du Grand Paris il privilégie finalement une méthode plus douce, en deux temps, «pour éviter la levée de boucliers». L'objectif est de mutualiser les dépenses des départements limitrophes, avec celles de Paris, pour en améliorer la gestion et faire circuler les richesses sur un plus grand territoire.

              Il propose de créer le Grand Paris en fusionnant en un seul conseil général les quatre départements de la petite couronne (Paris, Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis et Val-de-Marne). Cela permettrait de faire passer rapidement la capitale de 102 à 762 km2 tout en dégageant des marges de manoeuvre financières significatives. Les chiffres sont éclairants : dans les budgets des quatre départements qui s'élèvent à un total de 5,4 milliards d'euros (chiffres 2005), l'Observatoire de la décentralisation du Sénat distingue en effet les postes de dépenses obligatoires et les autres. La plus grande partie (4,6 milliards) qui porte sur les compétences légales des départements est centrée sur les collèges, les services incendie et secours et surtout l'aide sociale (RMI, personnes âgées et handicapées).

              Les autres dépenses (829 millions) qui dépendent des choix des conseils généraux concernent aussi bien la culture que le développement économique. Est-ce vraiment aux départements qui financent l'action sociale de se préoccuper de l'attractivité économique de leur territoire, compétence qui revient d'ailleurs prioritairement aux régions ? En isolant ces sommes non négligeables, le rapporteur met en évidence l'importance des financements croisés, des doublons de structures et de personnel (1).

              Le principe directeur, proposé par Philippe Dallier, est de considérer que le Grand Paris doit autofinancer ses dépenses de fonctionnement (essentiellement les salaires des fonctionnaires) qui s'élèvent à 4 milliards pour les dépenses obligatoires. Pas question -heureusement....- de créer une structure supplémentaire pour gérer le nouvel ensemble: il semble qu'enfin la vision "copinage/clientélisme" d'une masse de fonctionnaires en perpétuelle expansion ait vécue, ce n'est pas trop tôt !

              Par contre le sénateur Dallier propose -et cela parait assez pertinent...- d'instaurer un prélèvement sur «la rente foncière» du propriétaire lorsque l'immobilier prend soudain de la valeur après la construction d'un tramway ou du futur métrophérique..... Ce grand département central serait donc en mesure de mutualiser la richesse (taxe professionnelle, droits sur l'immobilier) et les besoins en dépenses sociales. Et de répondre ainsi aux problèmes des disparités d'une partie du territoire francilien. Ce n'est que dans un deuxième temps, une fois réalisée cette première mise à plat, que serait créée une collectivité locale de plein exercice, avec un président et des conseillers élus au suffrage universel.

              Ce Grand Paris serait doté de quelques compétences spécialisées comme le logement. Une plus large autonomie des arrondissements est enfin souhaitée par le rapport Dallier.

              Reste évidemment à voir si ce grand Paris ne sera pas lui même un doublon avec la Région Ile de France: rien n'est simple !...Il n'en demeure pas moins que l'on a là une piste intéressante, et à suivre donc......en espérant qu'un jour on pourra enfin supprimer cet échelon de trop qu'est le département -invention de la Révolution, comme chacun sait- et qui participe directement à la sur-administration de notre pays. Une sur-administration qui, avec les ponctions fiscales qu'elle induit, et la sorte de détournement de richesse qui en résulte, pénalise lourdement la création de richesse, à laquelle elle nuit gravement. Et qui est ainsi l'une des causes premières de nos scléroses, de nos blocages, de nos retards.....

    (1): des doublons qui sont assez souvent même des "triplons" et, plus rarement il est vrai, mais tout de même, des "quadruplons"......