Adieu Darcos (3/3) : III, "La" vraie réforme...

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Gendarmes en faction le 13 janvier 2009 dans le lycée de Château -Gontier, où un professeur vient d’être poignardé en plein cours par un élève.
C’est peu de dire que Xavier Darcos a déçu. Les lecteurs habituels de ce blog savent que nous avons soutenu plusieurs de ses décisions, allant même jusqu’à écrire, entre autres, que c’était décidemment un ministre à soutenir (il suffit de lire les notes le concernant dans notre Catégorie Education).
Il est malheureusement bien loin, le bon temps de celui qui signait de si bons articles dans la revue des Agrégés, et qui avait, de fait, si bien commencé son ministériat.... "Que les temps sont changés !..." comme dirait Racine....
Oui, on peut se poser la question juste après avoir entendu ce rapide sujet sur France info (rapide, mais intéressant....): les filières sélectives attirent un bachelier sur deux.
Et la tendance ne fait que se confirmer : de plus en plus de lycéens, après le bac, évitent soigneusement l'université, dans laquelle le taux d’inscription est en baisse régulière, singulièrement dans les facultés les plus contestataires : Rennes II (ci dessous) a perdu 5.500 étudiants entre 2006 et 2009, passant de 22.000 à 16.500 étudiants; et Toulouse Le Mirail, championne du blocage, en a 5.000 de moins qu’il y a six ans (source : Educpros).
On ne présente plus Jean-Paul Brighelli, celui qui a le mérite –et surtout le courage, car il en faut…- d’appeler un chat un chat, et un crétin, un crétin. Dans La Quinzaine Universitaire - l'organe du Snalc - (n° 1312, 4 avril 2009) il a publié un article qui nous parait valoir le coup, mais que nous aurions peut-être laissé passer si un lecteur ne nous l’avait communiqué.
Nous vous le communiquons à notre tour, en remerciant ce lecteur. Vous aussi, si vous souhaitez voir un sujet évoqué dans ce blog, qui veut être aussi le vôtre, n’hésitez pas à nous envoyer vos suggestions, avis, commentaires en tous genres, et des documents comme celui-ci… Toute participation de nos lecteurs sera toujours la bienvenue….
Première précaution: Attention, publier un article de lui ne signifie évidemment pas que nous soyons toujours d'accord sur tout avec Jean-Paul Brighelli. Nous souhaitons seulement, comme d'habitude, ne pas rester dans notre tour d'ivoire et aller voir un peu ailleurs ce qui s'y passe, et s'il y a, par ci par là, quelques touffes d'herbe bien verte...
Deuxième précaution: Attention, âmes sensibles s’abstenir ! Brighelli ne fait pas dans la dentelle : c’est une charge, c’est polémique. C’est donc, forcément, parfois un peu excessif. Mais, malheureusement, tellement vrai par tant d’aspects ! Certes, à Henri IV ou Louis le Grand, on n’en n’est pas (pas encore…) là. Mais pour beaucoup, on y est en plein ; et pour les autres, un peu de patience, on va y arriver…
Quant au style de Brighelli, il faut le prendre comme il est ! On aime ou on n'aime pas: c'est un peu comme pour Céline (toutes proportions gardées, bien sûr...). L'important n'étant ni le style, ni la personne, mais bien le sujet qu'il évoque, et le coup de gueule qu'il pousse. A-t-il raison ? A-t-il bien fait ?...
Place donc à Jean-Paul Brighelli, La Journée de la jupe. Et, peut-être, à vos commentaires....
Très forte, cette Valérie Pécresse ! La voilà qui a réussi à se mettre à dos non seulement les adversaires de sa réforme, ce qui serait somme toute assez naturel, mais aussi et surtout ceux qui, au départ y étaient plutôt favorables !
Comme on le dit très familièrmeent Il faut le faire ! Eh bien, elle, elle l'a fait !
Ecoutons Pierre Jourde, professeur à l'université de Grenoble- III (1)...
Dans le numéro de février (71) de Politique Magazine ( http://politiquemagazine.fr/ ), François-Georges Dreyfus présente la note de lecture suivante à propos de l'ouvrage de Gilbert Bereziat (1) :
Xavier Darcos part d'un double constat, juste et lucide : "L'absentéisme est un fléau" et "les solutions actuelles pour y remédier ne fonctionnent pas".
Jusque là, tout va bien.
Mais là où les choses se gâtent c'est quand, juste après avoir fait ce constat lucide et juste, Xavier Darcos choisit la pire façon de réagir......
Paul-Marie Conti est agrégé de lettres. Dans son récent ouvrage sur L'enseignement du français aujourd'hui, sous-titré Enquête sur une discipline malmenée (1) revient sur l'échec scolaire....
(1) : Paul-Marie Conti, L'enseignement du français aujourd'hui. Enquête sur une discipline malmenée, Editions de Fallois, 196 pages, 18 euros.
Nos lecteurs savent bien que nous parlons très souvent d'Enseignement sur ce blog, vu la crise gravissime qu'il traverse ( Alain Finkielkraut ne dit-il pas - et il a hélas mille fois raison... - que nous sommes la première génération dont les élites sont, et seront, sans Culture ?)
Nous consacrons d'ailleurs l'une des 34 Catégories de ce blog ( "Education" ) à ce sujet, majeur et fondamental s'il en est.
Arrêtons-nous aujourd'hui sur deux vidéos, de presque dix minutes chacune, qui circulent sur le Net. Leur intérêt n'échappera à personne : c'est révélateur !.....
Nous avons dit ce que nous pensions du retrait par Xavier Darcos de sa réforme des Lycées. L'état de décomposition de notre Education nationale est tel, et sa faillite si totale, qu'il ne s'agit plus d'une réforme par ci, par là, de ceci ou de cela. C'est l'Ecole toute entière qu'il faut reprendre, en donnant à ce mot le sens que lui donnait Boutang dans son Reprendre le pouvoir.
Nous évoquions, n'étant pas dans le secret des dieux, les deux statégies possibles qui s'offraient à Nicolas Sarkozy : céder à la rue et aux syndicats, en leur abandonnant un terrain pour gagner ailleurs; ou reculer pour mieux sauter, ce qui signifierait ne pas craindre d'alller à la castagne et donc, par exemple, en appeler à l'opinion.....
Bonne nouvelle ! Le nombre de jeunes - garçons et filles... - qui choisissent de devenirs apprentis augmente fortement, selon une étude du ministère de l'Education nationale.
Fin 2006, 408.000 jeunes préparaient un diplôme en apprentissage. Les effectifs sont en hausse de 13% depuis 2003.
C'est cynique, et c'est même carrément moche, mais il y en a (des profs et des syndicalistes) qui ont dû bien rigoler, et même franchement se marrer en voyant les lycéens bien dociles et bien manipulés manifester "contre les suppressions de postes" et pour "sauver l'éducation" (sic !).
Pourquoi ?
Philosophe et écrivain, Chantal Delsol livre son analyse de la révolte étudiante dans l'excellent article que, vu son intérêt, nous reproduisons ci dessous dans son intégralité : Mouvement des lycéens : mensonges, mensonges (1).
Il est à noter que Chantal Delsol sera à Marseille, le 21 Janvier, 216° anniversaire du 21 Janvier 1793, pour traiter avec Jean-François Mattéi du thème suivant : Le mal contemporain : recherche des sources (2).