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Éducation - Page 34

  • Humeur: Carnet rose : "Grand frère" a une "Petite soeur", qui aspire à devenir aussi grande que lui. Ou les aberrations de Valérie Pécresse...(1/2)

              Qui pourra un jour, et comment, ouvrir les yeux de celles et ceux qui ne veulent pas voir? Là serait le seul, le vrai le grand progrès décisif pour l'Humanité....

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  • Humeur: Carnet rose : "Grand frère" a une "Petite soeur", qui aspire à devenir aussi grande que lui. Ou les aberrations de Valérie Pécresse...(1/2)

              Dans la série "Ca n'a pas marché, donc c'est ce qu'il faut faire, en encore plus grand..." il faut bien reconnaitre que Valérie Pecresse a fait très fort avec ses propositions pour "aider" (?!) les étudiants en licence. Aider? Assassiner serait plus juste!: assassiner (moralement s'entend) par étouffement mental et intellectuel...

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  • Universités et Enseignement Supérieur: une autre façon de voir les choses...

              Et si l'on posait le problème différemment? D'un côté on a des syndicats étudiants et des mouvements d'extrême gauche qui ne cessent de demander toujours plus de moyens, de refuser la sélection (1) et de craindre (ou faire semblant de craindre...) la main-mise du Cac 40 sur les Facultés (le ridicule ne tue plus!...). De l'autre on a un gouvernement qui veut réformer, ce qui est non seulement utile mais indispensable, mais qui semble perdre de vue le problème de l'Éducation Nationale dans sa globalité, dont l'enseignement supérieur n'est qu'une partie, solidaire de tout le reste, depuis la maternelle en passant par le secondaire.....

              Or, les fondements mêmes de notre politique éducative sont faussés par l'idéologie. Il en résulte une pratique aberrante qui, aussi longtemps qu'on n'y aura pas porté remède, rendra vaines toutes les politiques et vains tous les espoirs de réforme. C'est d'abord à la base qu'il faut changer radicalement les choses, et après seulement que l'on pourra agir efficacement. Quel est "le" problème de l'Education en France? Tout simplement, c'est qu'il y a trop d'élèves dans les collèges, donc logiquement dans les lycées et pour finir dans les Universités. Et cela à cause de la domination d'utopies soi-disant généreuses, mais aboutissant dans les faits au contraire de ce qu'elles proclament.

              "Trop d'élèves" cela signifie que, dans le système tel qu'il fonctionne actuellement, et après leurs quatorze ans, on institutionnalise le maintien à l'école du plus grand nombre de jeunes possibles, sous le faux prétexte de "leur donner leur chance". Mais leur chance de quoi? Quand on sait la proportion ahurissante d'enfants entrant en 6° sans maîtriser les "fondamentaux" (lecture, écriture, compréhension...); ou quittant l'école puis l'Université sans le moindre diplôme ni la moindre formation; on se rend bien compte qu'il ne s'agit plus du tout de "chance" mais de massacre!

              Et un massacre dans lequel tout le monde est perdant: le jeune, l'économie, la France...Il vaudrait beaucoup mieux, à partir de leur quatorze ans, laisser en paix celles et ceux qui ne se sentent ni le goût ni les capacités de suivre des études théoriques longues; et leur permettre, en développant réellement et sérieusement l'apprentissage, d'acquérir rapidement une véritable formation, prélude à un véritable épanouissement personnel contrastant avec l'actuel échec scolaire de masse.

              Nos voisins allemands l'ont bien compris, chez qui le nombre d'apprentis est très largement supérieur à ce qu'il est en France, pays dans lequel, par ailleurs, la proportion d'étudiants est la plus forte par rapport à ses voisins. Cette "masse" d'étudiants, s'ils étaient tous bien formés et brillants, seraient évidemment une chance pour la France. Mais avec l'échec scolaire, c'est un boulet qui démolit une part de notre jeunesse en la faisant douter d'elle-même et qui plombe nos finances, pour rien....ou pour un résultat largement négatif, ce qui est un comble!

              Tant qu'on n'aura pas commencé par le commencement, et qu'on n'aura pas mieux dirigé ce tiers d'enfants que l'on oblige à rester dans les collèges, puis dans les lycées, puis dans les facultés, il ne servira à rien de tirer des plans sur la comète en vue d'améliorer le système: ce sont les bases mêmes de celui-ci qu'il faut assainir, avant toute chose.....

    (1): la sélection, de toute façons est une loi de la vie; elle se fait forcément un jour ou l'autre, et plutôt que d'en faire un épouvantail il vaut mieux s'y préparer pour s'y adapter: si on refuse la sélection à l'école, on l'aura de toutes façons après l'école, par le chômage, mais on aura gaspillé des milliards et bousillé des milliers d'enfants et d'ados.....

     

     

     

  • A propose des tentatives de blocage des Universités...

              Dans son édito-vidéo du 8 novembre, intitulé "Réforme des Universités: Halte au blocage" (1), Christophe Barbier livre une bonne analyse de l'opposition aux réformes entreprises par le gouvernement, en même temps qu'il parle sans aucune hypocrisie, et avec des mots très durs pour eux, de l'action négative des syndicats de gauche et d'extrême gauche. Son "papier" est excellent; il a la dent dure, mais comme il a raison !.... En voici le texte, dans son intégralité:

              "C'est vrai, la Loi sur l'Autonomie des Universités a un grand défaut: elle n'est pas assez radicale! En fait, il faudrait pouvoir donner aux Présidents d'Université une autonomie quasiment égale à celle de chefs d'entreprises, de grandes et importantes entreprises. Évidemment, avec le contrôle de l'État pour tout ce qui est pédagogique.

              La résistance actuelle d'une poignée d'étudiants n'obéit qu'à des ressorts politiques; Il s'agit pour eux, dans un jeu partisan d'essayer de coaguler la colère -ou pseudo colère- étudiante à toutes les revendications des salariés (Régimes spéciaux, suppressions de postes dans la Fonction Publique etc...). Il s'agit aussi pour eux d'essayer d'empêcher la mutation de l'Université vers l'excellence, l'efficacité, la capacité de l'Intelligence française à participer à la compétition mondiale: rester bien les pieds dans une glaise "intello inutile" plutôt que de passer dans la formation pour la performance, pour non seulement pouvoir trouver un travail mais pour pouvoir, au nom de ses entreprises, au nom de son Pays, participer à la mondialisation de manière offensive...

              C'est donc un enjeu extrêmement important qui est au coeur de ce conflit dans les Facs actuellement. Le gouvernement saura-t-il l'emporter ? L'enjeu c'est celui-ci: il s'agit de choisir: est-ce que l'on va continuer à faire de l'université un garage à lycéens attardés qui se débrouilleront après pour se faire une place dans la vie privée, ou bien est-ce que l'on va réussir à remettre les Universités dans une logique de performance. Que les étudiants après le Bac sachent qu'avec l'enseignement supérieur ils vont acquérir les diplômes qui leur permettront de trouver du travail, qui leur permettront de s'épanouir individuellement, qui leur permettront aussi d'être au service du Pays, parce qu'il faut être au service de son Pays dans la nouvelle forme de guerre qui est la guerre économique.

               Est-ce que Valérie Pécresse tiendra bon ? Est-ce que François Fillon tiendra bon ? Est-ce que Nicolas Sarkozy tiendra bon ? D'ici Noël le match sera joué, la révolution universitaire positive française aura eu lieu. Ou bien on aura de quoi s'inquiéter pour l'avenir de nos cerveaux. Il n'y aura alors point de salut pour eux hormis les Grandes Ecoles ou l'expatriation dans les pays anglo-saxons ou asiatiques."

    (1): "L'express", 8 novembre, rubrique "L'édito-vidéo de Christophe Barbier"

    ". http://www.lexpress.fr/idees/debats/dossier/editobarbier/dossier.asp?ida=461329

  • Réformer ou remplacer le bac ? Et si on commençait par le commencement ?...(2)

              C'est là que nous aimerions lui faire une remarque amicale et respectueuse (le terme d'"objection" est peut-être un peu excessif...). Et si l'on rendait au Baccalauréat son statut premier et véritable, garantissant l'entrée en Faculté, sans besoin d'autre Concours d'Entrée que -précisément- le Bac lui-même? Comme cela s'est fait pendant des décennies, et semble-t-il à la satisfaction générale?

              Il suffirait pour cela de remonter à la source et de cesser d'imposer, après quatorze ans, des études longues et théoriques à des enfant qui n'en ont ni le goût ni les moyens à long terme; il nous semble que c'est d'abord et déjà à l'entrée en sixième que l'on devrait être plus réaliste (2); et, dans tous les cas, à partir des quatorze ans d'un enfant que l'on devrait déjà permettre à celles et ceux qui le souhaitent de se diriger vers l'apprentissage, plutôt que de les maintenir dans l'illusion qu'ils peuvent faire des études longues, ce qui revient tout simplement à leur mentir, à "bousiller"leur enfance, à ruiner le pays dans son économie et dans sa jeunesse (sa première richesse...); et tout cela pour en arriver au constat dressé plus haut par Jean-Robert Pitte: ces élèves de première année de faculté dont, dit-il, "on se demande comment ils ont pu être admis en sixième"! (3). C'est justement, nous semble-t-il,  à partir de la sixième, puis de leur quatorze ans, qu'il faut arrêter de leur mentir; de mentir à leurs parents; de mentir à la nation; et qu'il faut arrêter le massacre.....

     

    (2): on rappellera que 4 enfants sur 10, actuellement, entrent en sixième sans savoir lire, du moins dans l'acception habituelle du mot: ils finissent par déchiffrer, en prenant un temps infini, en suivant le texte avec leur doigt sur la ligne, et après s'être trompés un grand nombre de fois; mais ce n'est pas cela que l'on appelle habituellement "savoir lire"....

    (3); à cette situation "de fond"viennent s'ajouter -pour l'aggraver- l'irréalisme et les absurdités de théories éducatives aberrantes, réputées pédagogiques -en réalité totalement délirantes, du genre: l'enfant doit tout découvrir par lui-même, en s'amusant etc....- et qui, en fait, se révèlent totalement préjudiciables à l'acquisition du savoir, des savoirs: en gros, pour faire court, à force de faire du secondaire dans le primaire et du supérieur dans le secondaire, on finit par être obligé de faire du primaire dans le supérieur.....aujourd'hui c'est Jean-Robert Pitte qui le confirme à nouveau.....

  • Réformer ou remplacer le bac ? Et si on commençait par le commencement ?...(1)

              Le très courageux, très honnête et très médiatique Jean-Robert Pitte, président de la Sorbonne, vient de publier un nouvel ouvrage, lucide et fort utile comme tous ceux qu'il a publié jusqu'à présent (1). Heureusement que notre enseignement, et notre pays, voient se lever des hommes de cette qualité et de cette rigueur, pénétrés du vrai respect des jeunes, mûs et animés seulement par le souci du Bien Commun.

              Dans son nouvel ouvrage, Il répond, par exemple, au ministre de l'Education, Xavier Darcos, qui proposait de ré-équilibrer les trois filières "S", "L" et "ES" et de créer un bac général commun, avec des options correspondant à chacune de ces trois séries; l'idée n'est pas dénuée d'intérêt, mais nous sommes assez d'accord avec Jean-Robert Pitte pour penser que -même si la bonne volonté du ministre ne peut être mise en doute- le vrai problème est ailleurs: "Il ne s'agit pas de rééquilibrage mais de nécéssaire revalorisation d'un examen qui ne vaut plus rien, qui s'est enfonçé dans l'imposture en 2006 et a poursuivi en 2007".

              On l'aura compris: Jean-Robert Pitte, s'il n'a pas d'oeillères et s'il ose regarder froidement la désolante réalité en face, n'a pas non plus sa langue dans sa poche; et c'est tant mieux... Sa force ?: il cite des chiffres, et évoque des faits, incontestables (il est aux premières loges....): "28% seulement des élèves inscrits en première année de Faculté sont admis à l'étage supérieur. Il y a ceux qui s'inscrivent pour bénéficier de la sécurité Sociale, ceux qui abandonnent au bout d'un trimestre, ceux qui changent d'orientation...."

              Quant au niveau, il y a de quoi frémir à la lecture des exemples choisis: "...pour l'ensemble, la faiblesse du niveau est évidente. Dans mon livre, je reproduis des copies de première année de faculté; on se demande comment ces élèves ont pu être admis en 6°" (sic !).

              On notera, au passage, que ceci est d'abord un scandaleux gaspillage d'argent public: par ces temps d'impécuniosité de l'Etat et de dette abyssale (qui ne cesse d'enfler encore....) la république jette l'argent par les fenêtres!; mais c'est aussi -c'est surtout, c'est essentiellement- un scandale d'ordre moral, et même éthique: car on ment aux jeunes, à qui on a fait croire depuis fort longtemps qu'ils pouvaient aller n'importe où et faire n'importe quoi.

               Le coupable est "l'aspiration égalitariste et généreuse, mais qui coûte cher au pays, de 80% d'une tranche d'âge obtenant le bac". La seule solution, pour Jean-Robert Pitte, est d'instaurer un concours d'entrée à l'Université.   (à suivre.....)

    (1): "Stop à l'arnaque du Bac, plaidoyer pour un bac utile", "Oh ! Editions", 250 pages, 18,90 euros.

  • Toujours le problème des fonctionnaires...

    80.000 fonctionnaires partiront à la retraite en 2008. C'est donc un maximum de 40.000 postes que le Gouvernement pourra supprimer, s'il remplit son "objectif-promesse" de ne pas remplacer un départ en retraite sur deux. Ce serait considérable, vu les politiques de copinage et de clientélisme suivies depuis des décennies par la république et désormais solidement implantées dans les moeurs du "pays légal"; mais ce serait une goutte d'eau dérisoire en fonction de l'objectif théorique d'assainissement global de notre Fonction Publique. On pourrait aisément mieux faire: prenons par exemple le seul Ministère de l'Éducation Nationale: on le sait, ce Ministère est un véritable monstre dévoreur de deniers publics, une "pompe à phynances" insatiable, pour un service rendu qui ne cesse de se détériorer.

    Sa devise n'est plus: "Enseignons!" mais: "Du fric, toujours plus de fric!": eh bien, il est intéressant de noter que, chez les enseignants, il y a -selon les modes de calcul- entre vingt et trente mille "décharges" (pour cause syndicale ou autres...); ce qui veut dire que les "professeurs" concernés par ces "décharges" sont payés pour "ne pas" enseigner et faire "autre chose": est-ce bien raisonnable? est-ce bien légitime? Et que dire des Rectorats et de tout ce qui gravite autour de la soi-disant "Formation"? C'est le plus beau "gruyère" jamais inventé par quiconque: là, il y a  pléthore d'Inspecteurs et de Formateurs (notamment en IUFM) dont il faut dire un mot. Ces Inspecteurs ne font plus cours depuis des années, et il y a belle lurette qu'ils ne savent plus à quoi ressemble un adolescent d'aujourd'hui; ils viennent néanmoins pontifier sans la moindre gêne dans les classes de ceux qu'ils "inspectent", et "tannent" les professeurs qui, eux, "vont au charbon" quotidiennement; et leur disent de faire ceci, mais attention: comme cela; et de ne surtout pas faire ceci, encore moins comme cela!

    Et que dire de ces Formateurs dont certains sortent rarement de leurs bureaux, si ce n'est pour faire des "cours" sur la façon d'apprendre à de jeunes professeurs qui viennent à peine d'obtenir leurs diplômes. Les théories fumeuses et abstraites de ces idéologues de bureaux triomphent en ce moment dans les IUFM (Instituts Universitaires de Formation des Maîtres); c'est la raison pour laquelle il faut supprimer ces IUFM: à cause de leur éloignement abyssal des réalités quotidiennes, et de leur "idéologisme" aggravé jusqu'à la caricature. 

    Oui, quand on y regarde d'un peu près, on croit rêver, mais on ne rêve pas: on cauchemarde, et c'est notre Ministère de l'Éducation. Alors, voici notre suggestion et notre proposition: pour aller plus vite et ne pas en rester aux seules 40.000 suppressions de postes évoquées plus haut, pourquoi ne pas remettre au travail les 30.000 "décharges", ce qui évitera autant de nouveaux recrutements et nous fera passer à 70.000 postes économisés; et si l'on ajoute encore Formateurs, Inspecteurs et IUFM (avec tout les personnels budgétivores qui gravitent autour...), on dépassera allègrement les 100.000! Allez, messieurs du Gouvernement, encore un effort (un "gros" effort...): qui a dit: "Ce n'est qu'un début...!"

  • Où est la Bastille ? Où sont les privilégiés ?...

    On parle de supprimer quelques postes au Ministère de l'Éducation Nationale (10.000 ? 17.000 ?...) et l'on voit l'inévitable Gérard Aschiéri monter au créneau, pour demander non seulement qu'on ne touche à rien mais qu'on augmente encore les dépenses! tel un disque rayé, reprenant au mot près le même discours depuis des années, ressassant les mêmes analyses! la Bastille c'est aujourd'hui, c'est en république, et c'est le Ministère de l'Éducation Nationale: et s'il répète toujours la même chose, au mot près, c'est parce que Gérard Aschiéri défend en réalité des intérêts catégoriels, à savoir les privilèges de ses amis et ses propres privilèges à lui...

    Claude Allègre avait un peu raison lorsqu'il parlait du "Mammouth", mais un peu seulement: en fait il ne s'agit pas d'un mammouth mais d'un monstre tout court, un monstre technocratique, bureaucratique, inefficace; un monstre froid qui ne sert plus à certains qu'à défendre leurs privilèges, leur clientélisme et leur copinage (intéressé, cela va de soi...): environ un million trois cent mille personnes, tous services confondus! la deuxième entité au monde, après l'armée rouge chinoise (charmant voisinage...)! On ne peut plus continuer comme cela; il faut peut-être que ce soient des professeurs qui le disent: on ne peut plus continuer à ruiner ainsi la France, à ponctionner ainsi le premier budget de l'État, toujours en augmentation, et pour un échec toujours plus calamiteux! La logique de Gérard Aschiéri et des siens est simple: ça n'a pas marché? dépensons le double! ça ne marche toujours pas? dépensons quatre fois plus! on échoue, donc on continue comme ça, on ne change rien ni personne, on ne se pose pas de questions: on fait "casquer" les autres!

    Aucune entreprise, dans aucun pays du monde, à aucune époque, n'a été gérée de la sorte (mais le mot "gérer" n'a ici plus aucun sens...): pour paraphraser une publicité récente, les idéologues l'ont rêvé, la république l'a fait! En réalité, la règle commune veut que, lorsqu'on a échoué, on s'arrête, on fasse un examen critique, un bilan, et qu'on reparte sur des bases saines; parlez à des professeurs, et chacun(e) vous racontera des faits édifiants, qui vont du guignol au tragique, car ce monstre tentaculaire qu'est devenu le Ministère, ingérable et ingouvernable et qui échappe à tout contrôle, à toute autorité, c'est tantôt Ubu, tantôt Kafka; et souvent les deux à la fois! et dans tous les cas c'est la France qui perd: dans ses finances mais aussi et surtout -le plus dramatique....- dans sa jeunesse: là est le plus grave car cette ruine colossale induite par le Ministère "casse" et au lieu de former "dé-forme" une quantité impressionnante de jeunes: or, on le sait depuis Bodin, "il n'est de richesse que d'hommes..."

  • Carte Scolaire : pour la suppression...

    Elle est peut-être le plus bel exemple de l'irréalisme technocratique et de l'éloignement des réalités: on voit bien que, dans les faits, la Carte Scolaire limite, en la restreignant, l'égalité des chances qu'elle prétend instaurer, et qu'elle perpétue, en les amplifiant, les inégalités qu'elle prétend combattre. Pourtant on la subit depuis des années, et elle n'est toujours pas purement et simplement supprimée. Or, selon nous, cette suppression s'impose, et cela pour au moins deux raisons: la première est une raison de fond; la république devrait cesser de raisonner et d'agir presque exclusivement en termes d'obligation et d'interdiction; on écrit "Liberté" au fronton des monuments - et des écoles - mais dans les faits on ne cesse de légiférer sur tout (surtout légiférer? voyez Chirac, champion incontesté toutes catégories, avec ses incessants recours à la Loi et ses incessantes modifications à la Constitution, finalement grotesques vu leur nombre....

    Au train où vont les choses, et si on n'y met pas le holà, la république nous aura bientôt concocté une société où, de toutes façons, l'esprit critique, les moeurs, la vertu, plus rien n'aura d'importance puisque tout ce qui ne sera pas interdit sera obligatoire, et réciproquement! Le choix n'aura même plus à s'exercer, entre les 50% de choses obligatoires et les 50% de choses interdites! C'est encore de la science fiction et de la polémique, un rien excessive, convenons en: il n'en demeure pas moins que la tendance est là, et qu'elle ne cesse de se renforcer; le danger existe bel et bien; mieux vaut donc le signaler "avant"...

    Pour en revenir à l'école, voici la deuxième raison pour laquelle il faut selon nous supprimer la Carte Scolaire (en fait elle découle logiquement de la première...): imaginons une famille s'apprêtant à scolariser un ou plusieurs enfants; si le collège ou le lycée "de secteur", actuellement obligatoire -sauf dérogation-, ne convient pas à cette famille, et ce quelle qu'en soit la raison, on ne lui demandera pas son avis et elle sera contrainte d'y scolariser sa progéniture; les plus malins peuvent  jouer bien sûr du "piston", toujours bien vivant, ou  des "astuces" qui permettent de "tricher légalement", la plus connue étant le choix des options: il suffit que votre enfant demande à étudier le Chinois ou le Farsi pour qu'il échappe à son établissement de secteur...; tout cela est très hypocrite et, finalement, très néfaste pour le système éducatif: en effet, tout a toujours besoin d'être évalué sans cesse, pour pouvoir justement être amélioré; or les premiers et les meilleurs évaluateurs du système scolaire, ce sont les parents car, dès qu'il s'agit de leurs enfants -et c'est d'ailleurs tout à fait normal, c'est bien compréhensible et c'est très heureux...- l'idéologie n'a plus sa place et on ne peut pas leur raconter de sornettes: ils ne croient que ce qu'ils voient! en réalité, si l'on veut une saine émulation entre les établissements, et si l'on veut que le système repose sur de bonnes bases, il faut justement laisser aux parents le choix de l'établissement: c'est la seule manière efficace et infaillible de faire apparaître les problèmes éventuels, ce qui permettra ensuite de les résoudre.

    Aujourd'hui on fait l'inverse: on assure à tout établissement un public "captif", et ce quoi que fasse ou ne fasse pas cet établissement, quels que soient ses lacunes et ses défauts, même s'il fonctionne mal, même s'il ne remplit pas sa fonction: c'est la prime à l'irresponsabilité et au laisser-aller! Alors que si les parents étaient libres de leur choix, on verrait très vite quels sont les établissements désertés, on pourrait aisément en déceler les causes, et donc y porter remède: qu'il s'agisse de délinquance, de moyens matériels insuffisants, de manque de formation des personnels, d'inadaptation des locaux ou de tout autre motif....; nos idéologues du Ministère de l'Education, déconnectés du réel, en ont décidé autrement et imposent depuis bien longtemps -trop longtemps!- leurs théories fumeuses et leurs logiques abstraites; forcément, ils ont le le mode d'emploi, et peuvent donc aisément passer à travers! : il suffit de voir dans quels types d'établissements vont les enfants de la classe politique et des personnels de l'Education...