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Adieu Darcos (1/3) : I, La chute de la maison Darcos…

            C’est peu de dire que Xavier Darcos a déçu. Les lecteurs habituels de ce blog savent que nous avons soutenu plusieurs de ses décisions, allant même jusqu’à écrire, entre autres, que c’était décidemment un ministre à soutenir (il suffit de lire les notes le concernant dans notre Catégorie Education).

            Il  est malheureusement bien loin, le bon temps de celui qui signait de si bons articles dans la revue des Agrégés, et qui avait, de fait, si bien commencé son ministériat.... "Que les temps sont changés !..." comme dirait Racine....

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            On l’avait bien vu reculer, devant les syndicats, mais on voulait se rassurer en pensant que c’était peut-être une tactique voulue par l’Elysée, du type reculer pour mieux sauter, après avoir évité de donner à l’opposition du grain à moudre en la prenant trop directement à rebrousse-poil. Du moins, on l’espérait (c’était d’ailleurs, aussi, l’analyse d’Eric Zemmour…)

            Ensuite il y a eu d'autres atermoiements, d'autres reports, d'autres concessions. La ligne claire des débuts est devenue, en permanence, floue, voire franchement vaseuse, sur un nombre de plus en plus grand de sujets. Puis il y a eu cette réforme des Lycées, mal préparée, mal annoncée, mal ficelée, et son retrait, piteux et sans gloire. Sans compter que, quelques semaines après, l'Elysée demandait -pour l'accepter, à peine était-il remis- le rapport Descoings, ce qui augurait mal de la pérennisation de la présence de Xavier Darcos au Ministère....

            Mais surtout, enfin, et comme si tout cela ne suffisait pas, il y a eu cette scandaleuse déclaration sur les propos du pape, dont l’action était traitée, tout simplement, de criminelle ! Et, là, on est bien obligé de dire qu'on a atteint le point de non-retour.

            Comment veut-on que celui qui est en charge d’éduquer les jeunes remplisse sa mission s’il donne lui-même l’exemple du mensonge, comme il l’a fait en déformant odieusement les propos du pape ? Quand il parle comme il le fait, il éduque ou il des-éduque les jeunes dont il a la charge ? Il éduque, ou il des-éduque, quand il travaille lui-même au rejet et à la destruction de toute autorité, dans des propos qui, eux, sont pour le coup littéralement scandaleux et criminels, et où le mensonger le dispute au diffamatoire ?

            Et comment ne s’est-il pas rendu compte qu’en démolissant ainsi le pape, c’est bien sûr l’autorité d’un responsable religieux qu’il démolissait mais aussi et surtout, à travers elle, l’image de toute autorité ! Lui qui est en charge, précisément, de l’autorité, et du respect qu'on lui doit ! Hilaire de Crémiers a très bien répondu à cette folie de Xavier Darcos –et de ses semblables….- en leur adressant cette admonestation :

            « …Toutefois, ceux qui prétendent diriger la société, feraient bien de se méfier. La victoire finale ne leur appartient pas. À force de se prêter au mensonge, c'est leur propre autorité qui en pâtira. On ne porte pas atteinte ou on ne laisse pas porter atteinte impunément à la plus haute autorité religieuse et morale en ce bas monde, sans que l'autorité publique n'en supporte les conséquences. Ce sont toutes les autorités qui seront sapées. Ces gens y ont-ils jamais réfléchi dans leur superbe : pourquoi un homme obéirait-il à un autre homme ? Le pouvoir est un mystère qui leur échappe. Il s'en croient maîtres. Par un juste retour des choses, ils peuvent en devenir victimes. » (à suivre...)

 

 

Commentaires

  • C'est peut-être parce que la société est en crise depuis longtemps qu'il ya crise à l'école. "Comment enseigner quand toute la société est pourrie de mensonges" remarquait Péguy.
    C'est pour avoir longtemps négligé cette vérité élémentaire que les réformes successives ont échoué et abouti à la situation catastrophique que l'on connaît aujourd'hui.
    Entre les illusions passéistes des "républicains" et les chimères des "libertaires" la voie est étroite pour repenser sérieusement notre système éducatif. Et pourtant cette voie existe. C'est le courage qui manque.

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